Le 12 Mars 1970Très chér journal,
Je m’appel Colleen et j’ai 6 an. Ma maman m’a di que je devais vite aprendre a bien écrire parce que je ne sais pas parlé. J’abite à Londre avec mon papa et ma maman, et on a un petit chien qui s’appel Titus. Hier j’étais chez papy-poule et mamie-chat et on a mangé une glace au chocola, la première de l’année parce qu’il fait encore froi.
Je vais te dire un secré qu’il ne faut pas redire : ma maman elle fait de la magie comme la fé de Cendrillon. Elle aussi elle fait des robe très jolie pour les princesse. Mais c’est un secré, dacor ? Papa lui il peut pas, parce que c’est pas une fé. Et dans les histoire il n’y a que les filles qui sont des fés et des majiciennes, et maman a dit que peutétre que j’en
deviend seré une quand je serais grande.
Le 22 Novembre 1971
Je ne veux plus allé à l’école. Les autres sont méchants et ne font que se moqué de moi parce que je suis muette. Lundi j’ai poussé très fort Tommy parce qu’il me tirait les cheveux, m’appelait “Sans-Voix” et disait que je pouvais même pas crié. Il est tomber et s’est fait mal à la main et la maitresse m’a punie. C’est injuste, c’est lui qui m’embêtée ! Je ne voulais pas lui faire mal, juste qu’il me laisse tranquille.
Ce matin j’ai très mal au ventre et j’ai envie de pleuré, mais papa dit que je fais de la comédie. Pour lui l’école c’est très important pour apprendre la vie et se faire des amis. Sauf que mon ami c’est Titus, il est à la maison et il ne sait pas parler non plus. Tu penses qu’il me défendré si je l’emmène avec moi ?
Le 12 Février 1972Aujourd’hui on a encore été voir un médecin. Je ne sais plus le combientième c’est, mais cette fois c’était un sorcier. Je sais que papa est contrarié que j’ai arrêter l’école et qu’il voudrait que je parle. Moi aussi j’aimerait parler, mais ce médecin là aussi a dit qu’il ne pouvait rien y faire. J’avoue que ça m’a rendu un peu triste, parce que j’espérai qu’il fasse quelque chose avec la magie. Alors pour me consolée, maman m’a emmené faire les boutiques près de son lieu de travail. Y’avait des hiboux, comme ceux qui apportent le journal tous les matins en plus du facteur, et on a acheté des bonbons avec plein de parfums différents -y’en avait des vraiment pas bons !-.
Le 3 Juin 1972
Il faut que je te raconte un secret ! Ce matin en m’entraînant à danser dans le salon, j’ai fait tombé un vase dans lequel il y avait de vieilles fleurs et il s’est brisé en mille morceaus. Il y en avait partout, et le bruit a fait venir en courant maman et Titus. J’ai eu tellement peur qu’il se blesse les pattes sur les morceaus !
Et le vase s’est réparé tout seul ! Tout seul ! Les fleurs étaient plus belles que jamais, et il y avait même des petits papillons brillants qui volaient autour. J’ai cru que je rêvais, ou que c’était maman, mais elle était aussi surprise que moi. Elle a dit que c’était pas elle, mais moi, mais je m’en suis pas rendu compte. Moi aussi je fais de la magie ! Je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse ! Les trois petits papillons ne font que me suivre depuis tout à l’heure, c’est si beau.
Le 19 Août 1972Aujourd’hui est un jour spécial. Avec maman, on a été dans la boutique de Mr Ollivander, un vendeur de baguette. Elle disait que je devais en avoir une tôt, parce qu’il fallait que je la connaisse bien. Maman dit que faire des sorts sans les dire c’est plus dur, alors il faut que je sente les choses plus tôt pour être prête le jour où j’entrerais à Poudlard. C’est dans longtemps, mais j’ai hâte !
Le 3 Septembre 1972
C’était mon premier jour dans ma nouvelle école aujourd’hui. J’avais un peu peur, mais finalement ça s’est bien passé parce qu’on est pas nombreux et il n’y a que des personnes comme moi, qui sont muettes, ou sourdes, voir les deux. Ca m’a fait bizarre, parce que pour une fois je ne me sentais pas bizarre et différente. Tous les cours sont signé en plus !
Ma voisine de classe s’appelle Susy, elle est sourde et muette de naissance et elle est à cette école depuis trois ans déjà. Elle m’a fait visiter ses coins préférés lors de la pause. Je l’aime bien, j’espère qu’on sera amies !
Le 8 Mai 1973Les délibérations du jury sont en cours. Aujourd’hui, c’était le concours national de danse libre pour juniors. J’attendais ce jour avec impatience mais aussi beaucoup de stress, parce que c’est le premier concours de cette taille que je fais en candidat libre. Je pense que j’ai plutôt bien dansé, il y a eu beaucoup d’applaudissements. Moi, sur la piste, je me suis sentie si libre que tout le stress s’est envolé. J’y ai mis tout mon coeur, toutes mes émotions, à tel point que j’en ai eu les larmes aux yeux à la fin. J’ai même un peu gaffé, parce qu’il y a des petites lumières comme des lucioles qui sont apparues près de moi et ont accompagné mes mouvements. J’ai peur que ça soit considéré comme de la triche alors que je n’ai pas fait exprès, mais je suis contente de ce que j’ai fait, peu importe la place que j’aurais !
Le 2 Septembre 1975
Aujourd’hui j’ai fait ma rentrée dans le monde magique. J’avais la boule au ventre ce matin sur le quai de la gare magique, à voir tous ces élèves qui discutaient entre eux, et si j’avais eu le choix je crois que j’aurais fait demi tour. J’ai peur que ça se passe comme à l’école générale, parce que je ne suis pas comme eux. Heureusement j’ai Figaro avec moi, le chat que m’ont offert mes parents il y a quelques mois (parce que Titus ne pouvait pas venir lui), il est noir et blanc comme le chat dans Pinocchio, mais a meilleur caractère ! Maman m’a aussi offert un petit carnet avec des pages infinies et m’a fabriqué une petite pochette à accrocher à ma ceinture pour que je l’ai toujours avec moi avec un stylo.
On était que tous les deux dans le wagon au début, et c’était très bien comme ça, puis y’a un garçon qui est venu s’installer aussi. Il a essayé de me parler, lui aussi il entrait en première année et il semblait aussi nerveux que moi. On a échangé un peu, moi à l’écrit et lui à l’oral, et finalement on a plutôt bien rigolé, ce qui m’a un peu rassuré sur la suite des événements. Nous sommes restés pas très loin l’un de l’autre jusqu’à arriver au château. Si je te dis que c’était magnifique, sache que le mot est bien trop faible. C’était comme un conte de fée. Nous avons traversé un lac immense à l’eau d’un noir profond sur lequel se refletait un millier d’étoiles ! C’était comme naviguer sur le ciel lui-même. Et en face, la silhouette sombre du château se dessinait, si haute…! A l’intérieur, c’était comme faire un saut dans le temps, et si j’avais été seule j’aurais pu me croire comme une princesse. Sauf qu’il y avait plein de jeunes de mon âge, et on nous expliquait ce qu’il allait se passer avec la Cérémonie de Répartition. Mon dieu que j’avais peur ! La Grande Salle, elle aussi était magnifique. Il y avait des tables immenses au dessus desquelles flottaient des étendards aux couleurs différentes ainsi que des bougies et auxquelles étaient attablés des élèves de tout âge. Les couverts étaient d’or et d’argent, et les plats semblaient attendre qu’on y dépose des mets de qualité. Et il y avait même des fantômes ! Des vrais !! Oh, et j’ai oublié de parler du plafond… c’était comme s’il n’y en avait pas, et qu’on voyait le ciel et ses astres nocturnes.
Au bout de la pièce se trouvaient les professeurs sur une estrade, avec un pupitre formé par un grand hibou doré derrière lequel se trouvait un très vieil homme à la barbe particulièrement longue. Et à côté de lui, un vieux chapeau tout rapiécé se trouvait sur un tabouret. Après le discours d’entré du Directeur, le Chapeau -ou Choixpeau de son vrai nom- s’est mis à chanter, et nous avons été appelés chacun notre tour pour que le Choixpeau détermine dans quelle maison nous devions aller. Il y en a quatre, chacune ayant des valeurs et des qualités différentes, un symbole et une couleur.
Lorsque je suis montée sur l’estrade, j’étais très anxieuse, parce que tout le monde me regardait. J’avais peur que ça dure une éternité, mais le chapeau m’a parlé à l’oreille et a dit que le choix était évident pour moi, et que je serais totalement à ma place parmi les travailleurs et tolérants “Poufsouffles” -quel drôle de nom-. Et quand je suis allée m’asseoir, toute la table m’a applaudi ! Ca m’a fait chaud au coeur mais je ne savais plus où me mettre parce qu’à part sourire j’étais bien incapable de leur répondre.
Je vais te passer le détail de la suite de cette étonnante soirée parce que je suis fatiguée, et Figaro m’a déjà volé mon oreiller. Sache juste que la nourriture est apparue toute seule, et qu’elle était vraiment bonne. Et que je dors dans un dortoir avec d’autres filles de mon âge, dans des lits très confortables.
PS : la “salle commune” est vraiment trop jolie !
Le 15 Novembre 1976Je ne t’ai pas encore parlé de l’un de mes amis : Regulus ! C’est un drôle de prénom, on est d’accord, mais c’est souvent le cas chez les vieilles familles de sorciers, et la sienne en est une. Il est bien plus âgé que moi, et il est de la maison Serpentard. C’est pas les plus sympas en général dans cette maison, mais il y a des exceptions et il en fait partie. Ca lui arrive même parfois de me défendre, même s’il ne le fait pas trop devant moi, je sais que c’est le cas parce que certains ne recommencent pas. Je lui ai appris à signer, et on rigole plutôt bien avec ça, ça nous permet de nous moquer -gentiment !- de certains sans que ça ne se sache.
Le 9 Avril 1978
Olala… Très cher journal, je sais que ce n’est pas très malin, mais sache qu’il y a un garçon qui me fait craquer. Il est bien plus âgé que moi donc je me doute qu’il ne m’a sans doute pas remarqué, et puis jamais je n’oserai l’approcher, mais qu’il est beau ! Il se dégage de lui beaucoup d’assurance, et il est toujours en train de rire. Et le pire dans tout ça, c’est que c’est le cousin d’une de mes camarades. La honte.
De toute façon, il est en dernière année et il parait même qu’il est casé. C’est très bête, mais ça me donne presque envie de pleurer.
Bref… j’suis stupide, hein ?
Le 3 Octobre 1978Aujourd’hui j’ai cédé à une folle idée. Ca fait un moment que mes camarades de maison m’avait dit que je ferais bien d’essayer de faire les qualifications pour l’équipe de Poufsouffle, parce que je me débrouille bien sur un balai et que je m’étais entrainée pour jouer l’année dernière parce que j’étais curieuse. Et je ne sais pas trop quelle mouche m’a piquée, mais j’ai essayé. Et j’ai été prise au poste de poursuiveuse ! J’suis super contente, mais j’ai pas osé leur dire que j’avais la trouille de pas assurer. Je ne veux pas être un boulet alors je vais m’entraîner à fond, parce que les matchs que j’ai pu voir ça n’a rien à voir avec les qualifications, et je n’ai absolument pas envie de me prendre un cognard !
Le 19 Janvier 1979
Je ne sais pas par où commencer…
Cher journal, aujourd’hui j’ai vu des gens de mon âge mourir.
Comme je te l’ai dit les jours précédents, c’était le tournoi des sorciers. Je n’aimais pas trop regarder les épreuves car je les trouvais violentes, et je pense qu’on peut tester les capacités de quelqu’un sans passer par de tels dangers. Mais aujourd’hui c’était la finale alors je suis allée voir pour soutenir les élèves que je connaissais. Je… C’était horrible. Ils devaient se battre, mais il y avait des sorts si violents ! Pourquoi en arriver là alors qu’on peut mettre quelqu’un hors combat sans lui faire de mal ? Mais la suite était encore pire… Il y a eu des morts. Parce que les choses ne se sont pas passées comme elles le devraient, et qu’il y a eu un attentat. Ca s’est passé très vite, et avec la fumée on ne pouvait qu’entendre sans voir… à part les éclairs des sorts qui fusaient, rouges, verts… et les cris. Tous ces cris…
Je ne comprends pas pourquoi il y a eu cette attaque. Pourquoi ils sont venus ôter la vie à des jeunes qui n’avaient rien demandé et qui n’ont rien à voir avec cette fichue guerre. Mes yeux me brûlent à force de pleurer, et j’ai envie de rentrer chez moi, mais je veux aussi rester pour soutenir mes amis qui ont perdu un proche. Je ne sais pas quoi faire, et j’ai peur… Peur que ça recommence. Peur de perdre des amis, ou mes parents, dans cette guerre horrible. Parce que ça ne va pas s’arrêter là, ça ne fait que commencer, n’est ce pas ?
Le 1er Septembre 1979Aujourd’hui c’est la rentrée, et la Grande Salle semble pourtant si vide… Il y a beaucoup d’élèves qui ne sont pas revenus suite aux vacances de février. Papa non plus ne voulait pas que j’y retourne, mais c’est ici ma place. Je ne veux pas troquer tout ça pour retourner dans une école publique. Oui, j’ai peur, je ne me sens pas vraiment en sécurité, mais j’essaie de me raisonner. D’avoir confiance. Le Ministère a forcément mis des choses en place pour assurer notre sécurité, alors il est important de maintenir le cap et garder le sourire. Je vais revoir mes amis, c’est ce qui compte pour moi.
Le 26 Mai 1980
Cher journal ~
Je te fais une confidence, mais que je ne nommerai pas, parce que s’il tombait dessus je voudrais sans doute devenir invisible comme une demiguise ! Mais depuis quelques jours -bon, peut-être plus, j’avoue- y’a un garçon qui me plait. A tous les coups, il ne se doute de rien et ce n’est pas plus mal ! Je n’ose pas l’aborder, alors que c’est totalement stupide parce qu’on se connait, mais je ne peux pas m’empêcher de virer au rose -non, en vrai plutôt au rouge- quand il s’approche de moi. Puis de toute façon de quoi aurais-je l’air si je ne suis pas capable de sortir un mot ? Je ferais mieux d’aller piquer une tête dans le Lac Noir, histoire de me raffraichir les idées, tu crois pas ?
Le 30 Août 1980Très cher journal,
La semaine prochaine c’est la rentrée, et j’ai hâte ! Je n’ai pas pu voir la plupart de mes amis durant ces vacances, et qu’ils me manquent ! Je sais que cette rentrée sera assez particulière, parce que la Direction de Poudlard a changé. Mais ça a évité que l’école ne ferme, donc je suis plutôt soulagée. Ca fera bizarre de ne plus voir la bonne tête de ce vieux Dumbledore et son habituel discours de rentrée…
Mais les choses devraient aller mieux. La rumeurs court que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est mort, et que ses derniers partisans sont pourchassés. La guerre est finie, et les élèves qui avaient quitté l’école devraient revenir ! J’espère que cette année sera pleine de surprises, de belles surprises. Mais ne t’en fais pas, je te raconterai tout ça en temps voulu.