L’excitation te réchauffait les veines. Tu avais pensé à cette soirée à partir du moment où Marlène et toi vous étiez mises d’accord. Impossible d’y échapper, c’était écrit sur le parchemin qui trônait sur la bibliothèque au milieu du salon – si tout le monde pouvait la voir, personne n’osait donner son avis ou faire le moindre commentaire sur ce que vous aviez décidé de faire toutes les deux. Faut dire que si les Maraudeurs ont leur langage, vous n’étiez pas en reste vous non plus. Dorcas et Mary passaient parfois, vous aviez vos soirées entre filles et un peu de présence féminine ne te faisait que le plus grand bien. Afin d’oublier les comportements puérils et le bordel qui régnait dans l’appartement quand tu le laissais entre les mains de James et Sirius un peu trop longtemps.

Les soirées entre filles, c’est sans doute ce que tu préférais – tu les attendais avec impatience et la fin de semaine n’arrivait définitivement jamais assez tôt. Même si tu travaillais le lendemain, Marlène t’avait convaincu de la rejoindre devant le Drunk Broom, plutôt que de rentrer à l’appartement après ton service. Le siens avait terminé plus tôt – de toute évidence – et elle ne voulait pas perdre plus de temps. Alors tu avais pris une douche directement dans les vestiaires de Ste. Mangouste, tu avais mis une tenue que tu espérais cohérente avec le thème de la soirée, puis tu avais pris le réseau de cheminettes pour rejoindre la Place divine. L’arrivée se trouvait dans un magasin en face du Drunk Broom – tu y arrivais dans un amas de poussières que tu époussetais avant de sortir de là et d’aviser de la foule autour de toi.

Tu savais que l’endroit avait son succès, tu savais aussi tout ce qu’on disait à ce sujet. Mais tu ne craignais pas tant d’être face à un vampire, que de ne pas leur plaire. C’était idiot mais c’était là – tu découvrais de plus en plus les regards des autres sur toi, et plus encore le plaisir que tu prenais à les voir te détailler avec appréciation. C’était une chose à laquelle tu ne portais pas la moindre attention jusqu’à présent, et cela changeait – pour le meilleur selon toi.
Tu portais un jean noir, serré, qui ficelé des jambes jusqu’à une paire de talons épais te donnant l’air beaucoup plus grande. Un t-shirt rouge à dos nu, tenu par quelques ficelles entrelacées dans le dos, laissait deviner la naissance de ta poitrine, et surtout ta gorge totalement découverte. Tu portais un pendentif en forme de lys, offert par Severus, il y a des années de cela. Etrangement, il te semblait cohérent de le remettre. Ta vie prenait une direction étonnante, et tu te raccrochais à certains objets qui te rassuraient. Ce collier, notamment.

Tu avançais jusqu’à l’entrée du lieu, regardant autour de toi en espérant trouver ta meilleure amie – tu ne mis guère de temps à la retrouver, la devinant dans la foule avec sa belle chevelure blonde et son assurance. Je suis là, demoiselle. Dis-tu en arrivant derrière elle pour prendre son bras contre le tiens. Y allons-nous ?

Le parfum de Marlène te parvint sans mal, à travers ceux de la foule, de l'alcool, de la sueur, de tout ce que tu devinais dans les murs du Drunk Broom. Tu n'étais pas une habituée des soirées du genre - autrement qu'avec les filles, tu les évitais, et ne t'embarquais pas dans l'inconnu sans être bien entourée. Mais tu te sentais l'esprit d'une conquérante, l'envie d'une guerrière et le désir d'une aventurière. Tu voulais plus, découvrir le monde et ses folies avant de ne plus en avoir l'occasion - au-dessus de ta tête, tu entendais parfois sonner une horloge lugubre qui te donnait envie de hurler. Mais pas ce soir, ce soir tu te promis de ne faire qu'en profiter en présence de ta meilleure amie. Tu es là. Comment tu vas ? Et comment va le baby ? Un sourire pour réponse, tu évites la dernière question. Cacher ta grossesse à Marlène n'a pas duré longtemps - faut dire que les Maraudeurs sont plus que ravis de pouvoir le fêter autant de fois que possible, et même si tu évites l'occasion, tu sais qu'il ne peut pas toujours en être de même pour elle.
C'est pas pour autant que tu aspires à accepter la situation avec le sourire et la sérénité des parents ravis. Pour ta part, t'as juste envie de fêter ta vingtaine avec la même insouciance que les autres. Ne pas avoir à te confondre en excuse chaque fois que tu fais un pas de travers, ne pas subir le regard des autres qui jugent tes choix, ne pas avoir à être comme il faut constamment. T'en as eu assez ces dernières années - la liberté te tend les bras et ce que tu portes dans le ventre t'empêchera pas de l'étreindre malgré tout.

Arrivées dans le lieu magnifique - que tu découvres avec un regard neuf et excité - c'est direction le bar où Marlène prend ses aises. Devant vous, une barmaid plutôt jolie - pour ne pas dire carrément canon - avec ses cheveux courts et son tatouage que tu devines le long de son bras. Buvons un truc avant, mais pas d'alcool pour toi hm. Tu lèves les yeux au ciel pour réponse - faut dire que tu vas pas te priver longtemps, moins encore si c'est pour aller te faire mordre le cou pour le reste de la soirée. Est-ce que l'alcool est pire que cela ? T'es pas certaine. Un ... mojito pour moi. Double dose de rhum Elle se tourne vers toi et tu réfléchis qu'une demi-seconde. Un mojito, demi-dose de rhum. Décides-tu, lançant un regard de biais à Marlène pour la mettre au défis de te refuser ça. Elle va pas jouer les rabats-joie.

Comment s'est passée ta journée ? On ne s'est pas croisées aujourd'hui, t'as eu beaucoup de boulot ? Dans le service des enfants tu sais bien qu'on s'arrête jamais. Mais enfin je suis là et j'espère bien en profiter ! Toi ca a été ? Dis-tu, désireuse de vivre à l'instant plutôt qu'à te renfrogner à cause des cas, des difficultés et de l'existence qui se fait trop cruelle ou joueuse entre les murs de Sainte-Mangouste. Pas moyen pour toi de laisser ton esprit s'embrunir. Tu voudrais juste danser - danser ou qu'importe, vraiment. Tu sais comment ça se passe ici ? Demandas-tu, bien qu'un instant tu te sentes idiote parce qu'à voir la chose, ça semble être un bar comme tous les autres à Londres. Tu crois qu'on va juste... descendre et hop ? Sauf que tant que t'es capable de réfléchir avec cohérence, ça veut dire qu'il y a un risque pour que ton esprit logique reprenne le dessus et te fasse fuir l'espace inférieur.

Boissons en main, tu imagines sans mal le magnifique tableau que vous offrez. Quelques paroles échangés sur la journée, bien rapidement c'est le but réel de votre présence au Drunk Broom qui prend le dessus. Pour ta part, t'as pas souvent mis les pieds ici - parfois le jeudi pour voir le groupe de rock qui s'entraine entre les murs jouer - t'aime bien la chanteuse, et tu craches pas sur leur style underground. Cela étant, au-delà de ce petit moment de faiblesse, t'as pas d'intérêt à venir dans ce bar-là plutôt que dans les autres. A choisir, t'aimes autant aller au Black Dog - déjà pour faire plaisir à Sirius, et ensuite parce qu'il s'y trouve des moldus, et tu as presque l'impression d'être chez toi là-bas.
Pas que tu regrettes, bien au contraire, t'es prête à tout pour vivre l'expérience de la vie avec excès - et t'as hâte de savoir l'effet du venin de vampire sur le coprs des sorciers. Je suppose que oui ? Descendons, et une fois en bas et bien ... on avisera, je suppose ? Tu opines, bois deux gorgées pleines de ta boisson et laisse l'alcool faire son effet. Pas de pensée pour ton bébé - en général tu le laisses à une bonne place dans l'arrière de ton esprit. La boisson bien entamée, l'alcool se faisant un chemin dans ton esprit, tu suis Marlène qui vous fait descendre en allant vers les panneaux que vous découvrez dans le fond de la pièce. Là, dès que vous passez la porte, y a plus un bruit. Des murmures qui se devinent dans le couloir rouge, mais rien de plus.

L'ambiance à l'étage n'est plus le même - là-haut tu devines l'électrique plaisir des passants qui sont là pour oublier leur semaine. En bas c'est un mystère qui s'offre à vous, et t'es ravie de cela. Essayons de trouver quelqu'un pour nous renseigner, ça ne doit pas être si compliqué Tu crois que c'est aussi évident que cela ? A choisir, peut être que vous auriez pu poser la question à la barmaid sexy. Mais finalement y a un type qui se trouve là, Marlène qui l'appelle et lui pose sa question - Bonsoir ? On vient pour ... le venin. C'est bien ici, hm ? - avant qu'il se retourne avec son charme fou (dé).

Il vous offre un regard hypnotique - t'as beau être au courant, tu peux pas t'empêcher de te laisser aller à la sensation qui détend complètement toutes les parties de ton corps et de ton esprit. C'est ici et t'es tombée sur le type parfait, ma joli. C'est pour toi ou pour ta copine ? Demande-t-il en se tournant vers Marley - fixant une partie de son attention sur toi qui t'approche pour être à leur hauteur à tous les deux. On est pas du genre jalouses, on peut partager. Assures-tu sans pouvoir ôter ton regard du siens - c'est que t'es sous son emprise totalement.

oui : c'est un vampire, qui bosse dans le coin et vous explique quoi faire.
non : c'est un vampire, un type qui s'est fait mettre hors de la backroom et trouve la moyen de se rattraper.

Tu vis tout dans le brouillard : le vampire qui vous sourit, Marlène qui acquiesce, ta réponse à toi. Sa main froide dans la tienne et la porte qui s'ouvre sur une nouvelle pièce secrète, mystérieuse, vide. Tu t'assois simplement parce que Marlène t'attire dans le fauteuil, mais t'as l'esprit complètement épris - le vampire qui se trouve devant vous devient le centre de ton univers, soudainement tu ne vois plus que lui. Tu regardes ses orbes clairs pour y découvrir des traces de tâches rouges carmin. Son sourire qui se fait charmeur, ses cheveux décolorées, son air de mauvais garçon. T'as le coeur qui s'emballe, l'envie de l'embrasser, de le toucher, de te laisser aller à son étreinte. Tu l'entends vous promettre de vous mordre et déjà tu te sens te tendre pour lui facilité l'accès à ta gorge.
Puis la porte qui s'ouvre.
Le charme se rompt si abruptement que t'as la tête qui tourne. Tu entends le vampire grommeler avant de partir, et une autre qui apparait devant vous et se faire plus douce.

Marlène se lève, t'emporte avec elle à la suite de la vampire mais pendant un temps t'es plus si certaine de vouloir vivre ce genre d'expérience. T'as le corps qui demande à sortir de là, comme une alerte insinueuse qui exige d'arrêter tes conneries. Masi tu suis ta meilleure amie, te sentant en confiance avec elle et décidant que tu ne serais pas une rabat-joie. Tu avais trop souvent porté ce rôle, ce n'était plus ce que tu voulais être aujourd'hui.
La vampire - Lola - vous mène à travers le couloir jusqu'à une porte sculptée magnifiquement qu'elle ouvre pour vous. L'ambiance est moins malsaine que tu ne pensais - la pièce est grande, spacieuse, baignée d'une lumière chaleureuse et douce. Des fauteuils et des canapés, des alcôves pour l'intimité, un bar pour vous permettre de boire un coup - sans doute. Et des discussions plus que des penchants pervers et des embrassades ensanglantées. Tu regardes les couples et les groupes que tu peux apercevoir. Tu devines une étreinte, mais la fille mordue sourit - détendue. Tu crois pas avoir vu un tel apaisement sur un visage depuis longtemps. Je vous laisse aller prendre un verre et choisir une alcôve. Je m'occupe de vous faire venir quelqu'un. Annonça Lola avant de vous pousser vers le bar.

Douée pour le commerce, ces vampires. Je ne m'attendais pas à cela. Admets-tu avant de commander un Cocktail du jour - sans alcool rajoutes-tu. Quelque part, tu as le sentiment que tu n'aurais pas besoin de cela pour vivre pleinement cette expérience. Une alcôve disponible sur la droite et tu y emportes Marlène. Regarde cette fille là-bas. Elle a l'air parfaitement... Détendue. Tu crois que c'est l'effet que ça fait ? Demandas-tu en montrant la fille que tu as aperçu en rentrant, le vampire s'étant redressée, elle restait les yeux fermés à simplement savourer le moment.

Oui : un vampire vient, plutôt beau garçon, adorable et se met à vous parler de tout et de rien pour apprendre à vous connaitre.
Non : c'est Lola qui revient finalement, l'aveux sur le bout des lèvres qu'elle a très envie de faire connaissance avec vous - et surtout avec Marlène.

 Autour de vous tout était fait pour vous mettre à l'aise. Les couleurs étaient plutôt douces, la musique n'était pas assourdissante - et était plus jazzy qu'électrique. Les conversations allaient et venaient sans stress, et les hôtes du lieu étaient habillés de manière très classe. C'était presque trop - trop beau, trop calme, trop doux. Comme être revenu dans la salle commune de Gryffondor - tu retrouvais cette sensation familiale, l'impression d'être presque chez toi. Et c'était agréable. Assez pour que le stress quitte ton corps et que rapidement tu sois éprise à nouveau de curiosité. Je pense. Ca doit … détendre, oui. Et ça rend aussi … désireux, il me semble. J’ai remarqué des chambres privatives avec des lits où certains clients vont. Tu grimaces, ne sachant pas si tu avais malgré tout envie d'aller aussi loin. Mais tu supposais que le venin de vampire n'avait pas le même effet que l'alcool. Ca allait être différent.
Et incroyablement bon, si tu en croyais tout ce que tu avais pu lire et entendre sur le sujet. Tu avais hâte, quelque part, mais gardais quelques appréhensions face à la nouveauté. Tu n'étais pas la plus courageuse des lionnes - tu pesais toujours le pour et le contre avant de prendre une décision et cette fois ne faisait pas exception à cette règle.

Finalement, un hôte approcha de votre table. Un vampire - tu le devinais sans mal - avec des yeux magnifiques, un corps sculptural, un sourire chaleureux. Il arriva jusqu'à vous et tu n'eus aucune envie de lui dire de se tirer de là vite fait. Mesdames, bien le bonsoir. Je serai votre hôte pour ce soir. Edward, enchanté. Lily et elle c'est Marlène. Tu fais les présentations, comme Marlène semble incapable de faire autre chose que de le fixer la bouche ouverte. Il vient entre vous, deux et entame la conversation de la manière la plus naturelle qui soit. Alors, parlez moi de vous. Qu’est-ce qui vous amène, qu’est-ce que vous faites dans la vie, des projets pour après cette soirée. Marlène parle la première et quand elle manque de souffle c'est toi qui prend la suite sans difficulté. Tu parles de toi, de Sainte-Mangouste, de votre Bucket List et de ce qui est inscrit dessus - finalement - expliquant votre présence là ce soir. Pas un mot de ta grossesse - celle-ci tu l'as laissé dans un coin fermé à double tour de ta tête. Et comme Edward est doué, tu te sens très vite assez à l'aise pour discuter comme si vous vous connaissiez depuis toujours.  
Finalement, il entre dans le vif du sujet, et propose de vous mordre - avec les mots bien à lui. Un regard vers Marlène et tu devines le feu qui brille dans son regard - tu lui offres un mouvement de tête qu'elle interprète sans mal. Moi, je veux bien passer en première. Il se penche alors vers elle, et pour ta part tu reprends ton cocktail pour en boire quelques gorgées. Tu te sens à l'aise, terriblement bien - et quand tu vois la tête de Marlène qui va et vient avec un sourire béat, t'es sûre que la soirée ne pourra aller que mieux. Elle va bien ? Demandas-tu à Edwad qui finit par s'écarter, lui caressant la joue avant de te donner son attention. Elle ira très bien, ne t'en fais pas. Tu veux goûter ? Demanda-t-il finalement, et tu opines pour réponse, avant qu'il ne se penche vers toi à son tour, et te mordes.

Tu sens d'abord la douleur, grimaçant quand la peau de ton cou est attaquée. Avant de sentir le fluide qui s'échappe, l'aller et venu de l'hémoglobine dans ton corps et la chaleur. Le feu mordant qui t'envahit, te prend de partout, et te rend légère. Incroyablement légère et douce - volant par-dessus les nuages de ton esprit, tu t'échappes. Et tu ris. Tu sais pas l'arrêter, tu as envie de sourire, de rire, de vivre. Tu lâches un grognement - ou un gémissement, tu sais plus contrôler grand chose, avant de te laisser aller à la sensation délicieuse de la douceur paradisiaque.  

oui : les heures passent, les deux amies finissent par sortir du coma délicieux, toujours dans l'alcôve mais seules
non : bad trip en vue, le venin d'Edward se fait de plus en plus violent et finalement ca fait remonter les angoisses des deux sorcières