s'envoyer en l'air (amicho)

Tu regardes l'heure sur ta montre avant de finalement te résigner à quitter cette salle où vous vous donnez souvent rendez-vous avec Echo. C'est dommage, tu avais préparé un petit goûté mais bon tu reprends ton sac en bandoulière que tu cales sur ton épaule et tu quittes la pièce d'une démarche assurée pour cacher que tu es agacé. Tu voulais vraiment la voir en tête à tête, si en ce moment vous vous croisez en cours évidemment ce n'est rien des moments où vous échangez des baisers à l’abri des regards, ce qui représente pour toi un moment de paix et de bien être incomparable. Sauf que Echo t'a posée un lapin et ce n'est pas dans ses habitudes alors en arrivant dans la salle commune des Serpentards tu t'installes dans un des canapés en attendant qu'un élève arrive et cela ne tarde pas alors tu relèves la tête et tu le siffles. Il est plus jeune que toi mais il sait tout sur tout, une véritable fouine qui peut vous procurer tout ce que vous demandez. Kyle, car c'est ainsi qu'il se nomme, approche de toi en te demandant bien ce que tu vas lui faire encore alors que non, tu n'as jamais été méchant. Juste un peu autoritaire. « Tu as vu Echo ? Je la cherche depuis un moment. » Il semble chercher avant de t'informer qu'elle a été vue non loin de la cour en l'air, sans doute à la recherche d'un peu de paix. Mettant cette remarque sur le compte d'une insolence que tu lui feras regretter plus tard, tu bondis du canapé pour partir vers les escaliers de l'école, non sans avoir pris ton sac au passage avec la ferme intention de faire ce goûter que tu as préparé justement.

Le chemin est long et quand tu arrives, tu espères voir la belle car tu auras largement mérité ton moment avec elle. Quand tu passes le portail alors une bourrasque de vent te fait voler ta cape de sorcier mais ce n'est rien à côté de la joie que tu ressens à la voir ici. Elle est bien là, Kyle ne s'est pas trompé et tu t'empresses donc de t'installer à ses côtés, les jambes dans le vide. « Je te dérange ? Tu veux rester seule ? » Que tu demandes directement car ceux qui viennent ici ont souvent besoin d'être seul pour réfléchir et tu ne veux pas briser son moment de calme. Tout le monde a besoin de souffler n'est-ce pas ? Echo plus encore que les autres, tu sais comme elle est sous pression parfois. « Nous avions rendez-vous mais je pense que tu as oubliée. J'avais préparé un goûter, tu as faim ? » Et tout en disant cela tu sors une petite boite contenant des fruits et des biscuits mais aussi une bouteille d'eau. Alors une idée te vient pour lui remettre le sourire sur les lèvres ainsi tu ouvres la bouteille et après un instant de concentration, tu fais couler le liquide transparent sur ta main droite. Mais au lieu de passer entre tes doigts pour tacher tes vêtements, il se transforme lentement en une boule de glace que tu finis par enfermer dans tes mains afin de la modeler. « Tend ta main. » Dis-tu à la belle asiatique avant de déposer sur ses doigts, une magnifique rose de glace que tu viens de faire toi même. Révélant, pas la même occasion, tes affinités avec la magie de la glace.

Il était rare que ton humeur soit si mauvaise. Faut dire que tu étais souvent enjouée, souriante, prête à dévorer l'existence. Mais cette fois c'était différent - ton humeur maussade s'expliquait par des nouvelles désagréables sur d'autres nouvelles désagréables. Ta mère t'avait fait parvenir une beuglante - et tu étais heureuse qu'elle soit arrivée en-dehors des heures de rendus de courrier dans la Grande Salle - et le hurlement résonnait encore à ton oreille comme autant de déception que tu recevais en pleine figure. Si tu semblait n'être capable d'être marquée par rien, les paroles de ta mère avaient le don de te faire douter de tout. De toi, surtout, et avant tout. Alors tu préférais être seule, pour tenter de ravaler les émotions qui t'étouffaient littéralement.
Sauf qu'apparemment, être seule avec Amycus était tout aussi convenable. Même mieux - ton palpitant se sentit bien plus serein dès que ton camarade s'approcha pour s'assoir à tes côtés. Je te dérange ? Tu veux rester seule ? Reste. Dis-tu simplement, trouvant sa main pour la prendre dans la tienne - t'assurant par là qu'il ne partirait pas. Parce que avant de partager ce petit secret avec toi, Amycus était ton meilleur ami et ton confident. Vous étiez proches, très proches, et tu n'avais pas de mal à te montrer vulnérable devant toi. Lui, Alecto ou Arabella - voila les trois êtres qui voyaient au-delà de tes sourires, de tes farces, de ta bonne humeur constante, pour deviner quand tu étais mal, déprimée ou angoissée. Ce qui arrivait plus souvent que tu ne saurais l'avouer. Nous avions rendez-vous mais je pense que tu as oubliée. J'avais préparé un goûter, tu as faim ? Je suis désolée, j'ai pas vu le temps passer je... pardon. Dis-tu en te tournant vers lui, l'air dépité - la culpabilité se faisant une place dans ta gorge.

Tu ne savais pas même l'heure qu'il était. Bouleversée par les récents évènements, tu avais simplement voulu déprimer dans ton coin en oubliant le reste de ta journée. Tu gardais encore un peu le silence, laissant Amycus sortir une bouteille, du jus de fruits, des biscuits. Tu n'avais pas faim, mais à la vue du sucre tu tendais déjà la main pour toucher un biscuit et l'amener à tes lèvres. Tend ta main. Tu la tendis, sans réfléchir une demi-seconde de plus, avant de réaliser que ce qu'il te mettait dans la main était froid. Gelé. La rose des glaces apparut dans sa beauté poétique et tu restais bouche-bée. Amy tu... tu contrôles la magie de la glace et tu ne m'en as rien dit ? Demandas-tu, consternée mais ravie de l'apprendre. Sourire sur la gueule et les yeux pétillants de joie de voir la beauté dans ta petite main. C'est magnifique. Dis-tu en te tournant vers lui - attirée par ses lèvres pour le remercier, tu lui posais un baiser léger et rapide - sans y penser à deux fois.
Tu regardais la rose, la laissant apaiser ton palpitant et cherchais les mots pour continuer la conversation. J'ai reçu une beuglante de Maman. Elle était... consternée semble pas être le mot approprié. Excédé, peut être. Parce qu'elle a apprit mon échec face au Grapcorn. Mes mauvais résultats en sortilèges et en duel à cet examen l'ont rendu folle. Dis-tu, essayant de ne pas montrer comme en parler te fait mal. Je vais devoir jouer les assistantes du professeur Abbot. Et maman a exigé que je rentre à Noël, pour travailler. Elle prévoit un précepteur.

Elle te demande de rester et en approchant d'elle, tu remarques sa chevelure noire comme la nuit qui semble parsemée de quelques mèches rouges. Si tu essayes de faire confiance à ton instinct alors tu peux dire que ça ne va pas, qu'elle est de mauvaise humeur voire totalement triste et même avec un peu de colère. Tu es dérangé de la voir ainsi, tu voudrais lui demander ce qui ne va pas mais tu sais qu'elle va parler d'elle même et se confier quand ça ira mieux, quand elle sentira que c'est le bon moment pour te parler. Ainsi tu t'installes sans un bruit si ce n'est avec un fin sourire désolé sur les lèvres. Parce que tu ne sais pas ce qu'elle a mais en tout cas elle doit être certaine que tu es là pour elle. « Non, ne t'excuse pas... Ce n'est pas grave. Et puis si tu ne peux venir alors c'est à moi de venir auprès de toi. » Que tu dis simplement en haussant les épaules avant de sortir de quoi faire ce pique-nique que tu as soigneusement préparé pour elle. Et soudainement tu te dis que c'est la meilleure chose à faire, parce que manger des sucreries améliore forcément l'humeur non ?

« C'est encore récent et j'apprends à l'utiliser plus concrètement. Mais oui, j'ai commencé à l'apprendre. » Que tu dis avec un petit rire en voyant la belle rose en glace qui tient parfaitement entre ses doigts. Tu es fier de toi, il y a encore un mois la rose aurait explosée à cause d'un afflux trop important de magie mais à présent tu parviens à canaliser la glace pour lui faire prendre la forme que tu veux. Elle te pose un baiser qui éveille en toi une nuée de papillons. Il n'y a personne autour de vous et qu'importe si l'endroit était bondé, elle n'a pas pensée un instant aux autres, juste à toi et à te remercier. Et tu vois des étoiles pendant une seconde. Sourire niais sur le visage, tu finis par te rapprocher un petit peu d'elle pour briser la distance entre vous. Et sentir sa chaleur qui frôle délicieusement ton épaule. « Je suis désolé de l'apprendre... Tu veux qu'on travaille ensemble ? Moi je suis bon en pratique au contraire mais c'est dans la théorie que j'ai du mal. » Grimace en coin, Alecto est plus douée que toi pour comprendre tout ce qui est dit en cours.

« Les mamans veulent notre bien mais s'y prennent mal. Enfin je crois... La mienne est partie en Inde jusqu'à l'année prochaine. Je crois que nous allons passer les fêtes tous les deux, avec Alecto. » Soupir en attrapant un muffin que tu coupes en deux pour mordre dedans. « Ce sera peut-être bon d'être avec le professeur non ? Il est gentil et ça pourrait te faire augmenter tes notes que d'être à ses côtés... Et puis ce n'est pas si terrible, un Grapcorn c'est effrayant ! » Et tu essayes de relativiser car tu vois comme ça la touche. « Elle va peut-être se calmer un peu le temps que les fêtes arrivent... Surtout si tu lui rapportes des bonnes notes comme tu sais le faire. Et puis sang-pur ou pas, on ne peut pas être bon partout. Tu as le droit d'avoir tes faiblesses, Echo. » Et tu reprends sa main pour l'embrasser doucement. « Tu veux qu'on fasse quelque chose pour te remonter le moral et te changer les idées ce week-end ? Il y a une foire à pré-au-lard ! Avec des manèges. » Peut-être qu'oublier un peu l'école pendant un temps lui fera du bien.

 Tu te sentais humiliée - sans pouvoir t'en empêcher, bien que tu savais objectivement que tu ne pouvais pas tout réussir, que tu ne pouvais pas toujours être parfaite, que parfois tu allais te planter. Ca ne changeait pas grand chose, au final - tu avais reçu la beuglante de ta mère et tu te sentais vraiment nulle. Tu ignorais quoi en faire, de tout cela, alors tu restais les pieds dans le vide, à sentir les bourrasques de vent te frapper le visage. Malgré tout, c'était quand même plus agréable de vivre ce moment avec Amycus à tes côtés pour venir te réconforter. Il le faisait divinement bien, te rappelait qu'au-delà de votre relation récente, il était avant tout un de tes plus proches amis, et qu'il avait toujours su quoi te murmurer pour que tu te sentes mieux. Je suis désolé de l'apprendre... Tu veux qu'on travaille ensemble ? Moi je suis bon en pratique au contraire mais c'est dans la théorie que j'ai du mal. Tu souris en demi, touchée par la proposition d'Amycus - et parce que tu sais qu'il n'a pas tord. La preuve en est de sa fabuleuse illustration durant les examens de mi-trimestre. Tu crois qu'on arriverait à rester concentrés ? tu demandes finalement, à moitié amusée, parce que t'es sûre du contraire, bien que l'idée de vous entraidez soit bienvenue.

Ca change rien à la douleur que ta mère t'a causé. T'as peur de la décevoir constamment - c'est un truc qui peut te tenir éveiller la nuit. Faut dire que ta mère sait se faire respecter, se mettre sur un piedestal puis exiger de vous y voir monter. T'as peur de pas être assez bien, assez forte, assez belle, assez intelligente - de pas être la parfaite gamine qu'elle rêve d'avoir depuis toujours. Ca te fait flipper et voila que tu vois ton cauchemars se faire réalité. Tu cesses pas de penser que le souci vient de toi - impossible de penser autrement avec un parent comme le tiens. Les mamans veulent notre bien mais s'y prennent mal. Enfin je crois... La mienne est partie en Inde jusqu'à l'année prochaine. Je crois que nous allons passer les fêtes tous les deux, avec Alecto. Ca te fait mal d'y penser à ça - aussi. Et me voila égoïste à chouiner parce que ma mère veut me voir réussir. J'suis désolée d'apprendre que votre mère est partie, Amy. Tu sais quoi - je vais bosser comme une forcené puis je lui demanderai de vous inviter pour les fêtes : elle pourra pas me le refuser. Tu l'espères en tout cas et au pire - tu demanderas à Malaki de tenir pour toi. Il adore Amycus et Alecto comme s'ils étaient ses frangins - alors il sera sans doute ravi de les voir à votre table pour Noël.
Et Noël chez les Rowle c'est un truc à voir - un véritable moment de féérie et de festivité pour les enfants, comme c'est tout décoré et lumineux partout.

Ce sera peut-être bon d'être avec le professeur non ? Il est gentil et ça pourrait te faire augmenter tes notes que d'être à ses côtés... Et puis ce n'est pas si terrible, un Grapcorn c'est effrayant ! C'est le professeur d'études des créatures magiques. Je vais ramasser des bouses et donner à manger à des animaux qui mordent. Grognes-tu, parce que tu sais bien que ça va se passer comme ça. Tu sens venir d'ici la punition : de devoir faire tout ce qui est le plus écoeurant dans le rôle d'assistant de ce professeur là . T'es pas sûre d'être ravie du tout à cette perspective. Et je parle pas de la possibilité d'aller balader dans la forêt interdite. Parce que si tu commences à y penser tu vas plus t'arrêter de flipper. Elle va peut-être se calmer un peu le temps que les fêtes arrivent... Surtout si tu lui rapportes des bonnes notes comme tu sais le faire. Et puis sang-pur ou pas, on ne peut pas être bon partout. Tu as le droit d'avoir tes faiblesses, Echo. Tu le sais - mais ça fait du bien de l'entendre malgré tout. Tu voudrais avoir le même discours de la part de la matriarche. Au moins, l'avoir de la part d'Amycus te fait déjà le plus grand bien et tu te laisses glisser contre lui pour une étreinte tendre. T'as pas besoin de plus à ce moment précis. Tu veux qu'on fasse quelque chose pour te remonter le moral et te changer les idées ce week-end ? Il y a une foire à pré-au-lard ! Avec des manèges. Tu souris, te redressant pour le regarder dans les yeux - tes cheveux ayant retrouvés leur noir profond. Est-ce que c'est un rencard que tu me proposes ? Demandas-tu, taquine, te sentant déjà mieux avec la conversation que vous avez pu avoir. Parce que tu sais qu'avec des manèges et des sucreries tu pourrais bien réussir à me séduire hm ?

Sa question t'arrache un sourire en coin alors que tu lèves vers elle, un regard lumineux et amusé. « On aura du mal, je suis d'accord. » Dis-tu simplement parce que depuis que vous acceptez l'idée d'être ensemble, certes non officiellement mais quand même alors vous ne passez pas longtemps avant de vous bécoter. Comme deux adolescents fougueux, vous avez besoin de vous toucher, de vous frôler et cela éveille trop souvent en toi une nuée de papillons qui ne demandent qu'à s'envoler. Avec Echo c'est si facile d'être toi même, de discuter et de te laisser aller à quelques confidences. Devant elle tu peux avoir peur, tu peux avoir des faiblesses, elle ne te jugera et même au contraire, elle t'aidera à contrôler ce qui doit l'être. Tu voudrais seulement apaiser un peu son cœur, qu'elle se sente moins mal d'avoir reçue une beuglante qui pour toi est parfaitement injuste. Certes tu n'es pas neutre dans tes propos mais malgré tout Echo assure en cours, il n'est pas logique qu'elle soit punie. A la rigueur qu'on l'incite à travailler oui mais de là à la punir, il te semble que la mère Rowle perd un peu patience sans que cela soit justifié à ton goût. « Ho non je ne disais pas ça pour te faire culpabiliser ! » Que tu dis aussitôt, te rendant compte que ta phrase peut être mal interprétée. Mais c'est ainsi, tu voulais simplement prendre quelque chose pour comparer.

« Et puis je peux t'aider, ça va t'éviter de devoir finir avec un précepteur pendant toute les vacances, qu'en dis-tu ? » Tu tiens à l'idée de l'aider à éveiller ses talents pour le combat et le duel. « On ne veut pas déranger tu sais et surtout, vous serez en famille alors... Mh, ne force rien d'accord ? » Et si vous devez passer les fêtes tous les deux alors tant pis, vous serez quand même très heureux et surtout vous ferez en sorte que le réveillon soit fantastique. Surtout que maintenant que tu es à la tête des Carrow, tu peux littéralement faire ce que tu veux ou presque. Tu n'as pas encore la majorité mais ça ne saurait tarder, l'été prochain tu seras officiellement majeur. Le portrait qu'elle te fait de ses nouvelles fonctions auprès du professeur te fait grimacer, déjà parce que tu sais qu'elle a raison. Elle va surtout faire des tâches ingrates et agaçantes qui vont lui assombrir l'humeur. « Si tu veux, je viendrais te chercher à chaque fois avec une petite fleur de glace pour te remonter le moral. Je sais aussi faire des tulipes ! » Dis-tu avec un sourire fier que tu ne peux cacher longtemps.

« Il ne te fera pas prendre le risque d'aller dans la forêt interdite, si ? » Et tu espères que non, l'endroit est hautement dangereux et son nom est assez dissuasif pour la plupart. Tu t'y es aventuré fut un temps mais jamais de nuit, parce que l'endroit est déjà assez effrayant de jour alors la nuit tu n'oses même pas y penser. Echo se laisse délicieusement glisser contre toi et tu ne retiens pas un soupir de satisfaction alors que tu passes un bras autour de ses épaules pour la maintenir contre toi. L'odeur de son parfum, à la fois doux et fruité, te pousse à venir en respirer les effluves davantage. Jusqu'à ce que ton visage repose dans sa chevelure noire qui a retrouvée sa couleur d'origine. Elle qui était si en colère maintenant elle se contrôle, un peu parce que tu es là non ? « Et si ça l'était, tu dirais oui ? » Que tu demandes aussitôt, réalisant qu'en effet ça ressemble vachement à un rencard ce que tu proposes. « Tu sais quand même qu'on s'embrasse après le premier rencard, pas avant. » Et nouveau rire parce qu'apparemment vous avez le don pour bousculer les règles et les codes. « Ho s'il te plaît, tu es déjà séduite ! » Et tu bombes le torse plus fort encore, sachant que ça te donne un air plus idiot que fier. « Avant d'accepter, je dois t'avouer quelque chose. Mh, tu promets de ne pas crier et de ne pas m'en vouloir ? » Que tu dis en grimaçant cette fois-ci avant de regarder autour de vous, t'assurer qu'il n'y a personne pour vous écouter. Et parce que tu fuis son regard aussi.

« J'ai vu Arabella et nous avons discuté de Levi son amour de jeunesse qui est de retour à Poudlard, mh ? De fil en aiguille je lui ai peut-être... Largement fait comprendre pour nous. Elle n'a pas eut l'air en colère ni rien juste... Je dirais plutôt contente même. Et surprise, on donne réellement l'impression de ne pas être proche tous les deux ? » Parce que c'est ce qui est revenu apparemment. Tu tournes vers Echo un regard un peu désolé mais surtout craintif, tu ne voudrais pas qu'elle te reproche de ne pas avoir su garder ta langue. Parce que justement c'est ce que tu as fait d'ailleurs.

La présence d'Amycus près de toi change tout - tu ne peux pas le nier, depuis des mois déjà cette chose en toi s'illumine chaque fois qu'il est à côté. Plus encore depuis l'Amérique. Plus encore depuis votre baiser ici, à Poudlard. Tu sais pas dire ce que c'est - pas que tu l'ignores mais t'as peur d'y penser - mais tu sais que tu veux pas t'en passer. T'es comme une droguée, désireuse d'avoir ta dose journalière pour être sûre d'être sous contrôle. Et puis je peux t'aider, ça va t'éviter de devoir finir avec un précepteur pendant toute les vacances, qu'en dis-tu ? Tu souris, parce que tu sais que tu vas accepter sa proposition - tu peux pas nier sa capacité extraordinaire en combat. Il est bien meilleur que toi, et si t'es capable de te contenir en sa présence, t'es certaine de devenir meilleure sur le terrain. Si c'est pour m'éviter des vacances ennuyeuses, je ne peux qu'accepter. Décides-tu, un sourire sur la face - puis une idée qui germe dans ton esprit, comme tu ne peux pas envisager ces vacances de Noël sans lui et sa soeur à ta table familiale. On ne veut pas déranger tu sais et surtout, vous serez en famille alors... Mh, ne force rien d'accord ? Maman et Malaki vous ont invité aux Etats-Unis cet été : vous faites partis de la famille déjà. Alors j'ai pas de doute sur le fait qu'ils accepteront de vous inviter à Noël. Et tu en voudrais à ta mère - assurément - si elle t'empêchait d'avoir les Carrow à table. Et comme tu n'étais pas dans un état nerveux fantastique, tu n'aurais pas de mal à être boudeuse et désagréable pendant toutes les vacances si tel devait être le cas.

D'autant que d'ici là tu allais commencer ton rôle d'assistante et que l'idée ne te réjouissait pas. Qu'importe ce qu'en disait Amycus - tu savais que la chose serait désagréable pour ne pas dire infernale. Si tu veux, je viendrais te chercher à chaque fois avec une petite fleur de glace pour te remonter le moral. Je sais aussi faire des tulipes ! Si tu devais l'oublier, je ne te le pardonnerais jamais. Avisas-tu, une mine boudeuse sur le visage avant de te tourner vers lui avec un sourire plus tendre. La voila ta douceur dans l'existence et tu n'en voudrais pas d'autres - Amycus était parfait dans ce rôle-là. Il ne te fera pas prendre le risque d'aller dans la forêt interdite, si ? Tout est possible. Surtout parce que tu étais du genre défaitiste et que dans ces moments-là tu ne pouvais que t'imaginer le pire. Le pire, comme te promener toute seule dans la forêt la nuit à la recherche de sang de Goule. Tu en frémissais juste à l'envisager - bien que cette perspective devait sans doute aller à l'encontre d'une dizaine de règles de l'école. Même un Professeur ne prendrait pas ce risque-là juste pour s'amuser avec une élève médiocre à un examen.

Et si ça l'était, tu dirais oui ? Je prendrais au moins le temps d'y réfléchir. Alors que bien évidemment tu accepterais sans une seconde pensée - mais tu n'allais pas lui faire le plaisir de lui avouer que tu étais déjà complètement sous le charme. Tu sais quand même qu'on s'embrasse après le premier rencard, pas avant. N'avons-nous pas eu un premier rencard dans le Grand Canyon ? Demandas-tu, l'air ingénue - parce que pour toi c'était parfaitement le cas. Il avait pris les balais, t'avait réveillé au milieu de la nuit pour te montrer les étoiles sous l'un des plus grands ciels du monde. Tu ne pouvais pas dire autre chose que c'était un premier rendez vous parfait. Les prochains le seront tout autant à tes yeux. Tu papillonnais, contente, près d'Amycus, oubliant ton mal être en assumant que tout cela n'était rien.
Tout irait bien. Avant d'accepter, je dois t'avouer quelque chose. Mh, tu promets de ne pas crier et de ne pas m'en vouloir ? Mais voila que tout pouvait devenir chaotique en une seconde. Fronçant les sourcils, tu te tournais vers lui et opinais. J'ai vu Arabella et nous avons discuté de Levi son amour de jeunesse qui est de retour à Poudlard, mh ? De fil en aiguille je lui ai peut-être... Largement fait comprendre pour nous. Elle n'a pas eut l'air en colère ni rien juste... Je dirais plutôt contente même. Et surprise, on donne réellement l'impression de ne pas être proche tous les deux ? Tout s'embrouillait alors dans ta tête, ta vue devenait floue et tu perdais ton latin.

Pendant quelques secondes tu ne sus que répondre, un peu perdue, et surtout tétanisée. Arabella savait. Voila ce que tu retenais. Ta meilleure amie avait appris que tu l'avais trahie par la bouche de son fiancé. Et tu étais là à batifoler joyeusement. C'était abjecte. C'était déroutant. Tu as dit à Arabella que toi et moi... ? Tu lui as dit quoi exactement ? Parce que tu n'étais pas même sûre de savoir ce que vous étiez lui et toi. On est meilleurs amis, on n'a pas pu donné l'impression d'être si distants si ? Parce que pour toi ca a toujours le cas - avant votre escapade, déjà, Amycus était ton meilleur ami. Difficile d'avoir à l'esprit un moment où tu ne te réfugiais pas près de lui quand ça n'allait pas. Levi c'est le type de serdaigle ?

Et surtout pour rester à tes côtés n'est-ce pas ? Tu comprends ce qu'elle ne te dit pas et ça t'arrache un sourire amusé car tu penses, tu ressens la même chose. D'être à ses côtés est un privilège et à chaque fois ça apaise ton palpitant mais aussi tes angoisses alors l'idée de passer plus d'heure avec elle, même pour travailler, te met vraiment en joie. Même si tu doutes vraiment que vous allez passer tout votre temps à effectuer des sortilèges pour entraîner la belle, quoi que tu te jures de ne pas être trop déconcentré car il en va de ses vacances et éventuellement de vos moments ensemble. Ensuite si elle est punie alors tu n'es pas certain de pouvoir lui écrire et passer deux semaines sans la voir et sans la lire, au moins, est juste impossible pour toi. Pas à présent que Echo a pris une place si grande dans ta vie et que tu as besoin d'elle pour ne pas sombrer à chaque fois que l'angoisse te reprend. Parce qu'il y a beaucoup sur les épaules d'un Carrow, plus encore quand celui-ci est laissé seul et presque abandonné des siens. Vous n'avez jamais formé une grande famille unie mais depuis que ton paternel est en prison c'est encore pire qu'avant. « Bon... Il nous reste à trouver des cadeaux pour tout le monde alors. » Dis-tu avec un regard brillant et amusé parce que tu sais déjà quoi offrir à chacun. Tu aimes faire des cadeaux, on ne le penserait pas comme ça et pourtant tu aimes faire plaisir et tu penses souvent aux autres d'une manière très généreuse quand arrive la période des fêtes.

« Je n'oublierais pas. » Que tu dis dans un souffle comme une promesse parce que Echo est dans tes pensées toute la journée, que tu ne peux rien oublier la concernant. Comment peut-elle juste imaginer cela une seconde ? Non c'est impossible, tu te jures d'être là après chaque leçon auprès du professeur pour lui offrir une fleur de glace et surtout, une oreille attentive pour l'écouter se plaindre de ce tutorat terrible. Tu es certain que ça se passera bien, le professeur Abbot n'est pas si terrible et ses cours sont assez intéressant en plus de ça. Mais l'idée qu'il l'emmène jusqu'à la forêt interdite te fait grimacer et en même temps tu te dis qu'il n'aura pas le droit c'est certain, il ne peut pas faire prendre un tel risque à un élève n'est-ce pas ? Echo est pessimiste et de mauvaise humeur, tu peux juste la serrer plus fort par l'épaule et lui assurer de ta présence et de ton soutien.

Tu souris de plus belle quand elle te répond avec une mine aussi adorable. D'ailleurs ça te pousse à l'approcher pour embrasser le bout de son nez sans faire attention à l'idée qu'il y ait d'autres personnes ou pas. Ce n'est pas le cas l'endroit est désert et par chance vous n'avez pas à vous éloigner l'un de l'autre ici. « Alors je te le demande officiellement, acceptes-tu ce rencard ? » Que tu demandes avec ta voix la plus mignonne et charmeuse possible mais tu as encore besoin de pratique pour la faire fondre en papillonnant, comme elle le fait avec toi sans effort d'ailleurs. C'est injuste de voir que tu tombes sous son charme comme cela. « Si ça l'était. Et j'ai eu mon baiser... Et plein d'autres ensuite ! » Dis-tu avec un sourire plus grand avant de perdre celui-ci quand tu te souviens que tu dois lui parler, que tu ne dois pas lui cacher un fait. Que tu n'as pas su garder le silence devant Arabella malgré tes efforts et même si pendant des semaines tu as su rester discret, voilà qu'elle sait.

Tu vois Echo qui se décompose et toute la couleur quitter son visage, tu t'en veux d'être le responsable de son angoisse soudaine mais en même temps tu ne pouvais pas lui cacher encore longtemps. « Mais rien enfin... Elle me disait qu'il serait plus simple de briser les fiançailles si j'avais une fille en tête et je lui ai dis, finalement, que c'était peut-être le cas. Et à force de chercher elle a fini par faire la liaison entre toi et moi... » C'était soit ça soit ta sœur et si Arabella avait soumis l'idée alors tu ne lui aurais plus parlé, c'est certain. « Apparemment on donne l'impression de bien s'entendre mais sans plus. J'crois qu'on a tellement peur de se faire surprendre qu'en public on est encore plus distant. » Pas que ce soit une bonne chose à faire d'ailleurs, c'est encore plus louche comme ça. Le prénom de Levi vient entre vous et pendant un temps tu fronces les sourcils sans comprendre avant de réaliser de quoi elle te parle. « Oui c'est lui, le nouveau qui parle bien trop fort pour être discret. Apparemment ça s'fait comme ça à Durmstrang. » Explication brève, après tout tu n'as jamais parlé à ce garçon. « Je te promets qu'elle ne l'a pas mal pris. Arabella veut briser ces fiançailles autant que moi... »

Alors je te le demande officiellement, acceptes-tu ce rencard ? Tu t'empourpres un moment, perdant ton latin et ta capacité à répondre. La question, franche et honnête, glissée entre vous deux alors qu'Amycus est si proche, te semble être une demande de promesse. T'es prête à la lui faire, mais ton palpitant en décide autrement, frappant si durement que t'es presque sûre qu'Amycus aussi peut l'entendre. Tu as besoin d'un moment pour retrouver ta capacité à parler sans que ta voix ne vibre. Oui, je l'accepte. au final ta voix est moins forte que tu ne l'aurais pensé - mais c'est parfait, pour tout dire. Tu te sens plus apaisée, pensant à autre chose qu'à ce qui te torturait l'esprit. Et à la perspective de passer un temps délicieux avec Amycus tu en oublierais presque tout le reste. Si ça l'était. Et j'ai eu mon baiser... Et plein d'autres ensuite ! Tu préfères lever les yeux au ciel qu'à lui montrer l'effet que ses mots ont sur toi. Tu te sens rougir encore, désespérée à l'idée d'être incapable de te contenir ou de cacher tes émois. Et puisque tu en étais incapable autant ne pas faire semblant d'être indifférente.

Sauf qu'à force, tu finissais par paniquer - l'aveux à Arabella tomba entre vous, et tu pries un semblant de distance. Arabella était ta meilleure amie - au même titre qu'Alecto et tu étais tout aussi terrifiée à l'idée d'en parler à la jumelle d'Amycus. Mais rien enfin... Elle me disait qu'il serait plus simple de briser les fiançailles si j'avais une fille en tête et je lui ai dis, finalement, que c'était peut-être le cas. Et à force de chercher elle a fini par faire la liaison entre toi et moi... Alors vous allez briser les fiançailles ? Demandas-tu, le coeur serrée à l'idée que tout cela ne fasse un drame plus gros que ce que tu pourrais supporter. Tu savais comme les mariages et les alliances importaient pour les familles britanniques - et tu n'étais pas prête à aller gueuler à ta mère de briser les tiennes pour préférer Amycus. Pas que la matriarche serait forcément contre, quoi que cela allait à l'encontre des espérances des Rowle qui voulaient toujours chercher plus d'alliés à l'étranger.
Peut être qu'un allier de poids en Angleterre serait bienvenue. Mais tu ne voulais pas cela. Tu voulais Amycus - mais tu voulais surtout que le temps vous soit offert sans pour autant vous jeter dans des promesses d'adultes. Tu n'avais pas été élevée comme cela.

Apparemment on donne l'impression de bien s'entendre mais sans plus. J'crois qu'on a tellement peur de se faire surprendre qu'en public on est encore plus distant. C'était étrange, tu avais tellement l'impression d'être incapable de le regarder sans hurler tes sentiments, sans qu'ils soient si évidents que le reste du monde pourrait les voir même en étant aveuglé, que découvrir que vous rendiez presque compte d'indifférence était étrange. Comme si le monde était plus étranger encore que tu ne l'avais ressenti. Un moyen parfait de rediriger la conversation vers Arabella et Levi - Levi qui était pour toi un nouvel élève de Serdaigle. Oui c'est lui, le nouveau qui parle bien trop fort pour être discret. Apparemment ça s'fait comme ça à Durmstrang. Tu le portes dans ton coeur, c'est clair. Répondis-tu sans pouvoir t'empêcher de rire. Il est pas si mauvais, j'le trouve plutôt amusant pour tout te dire. Mais faut dire aussi que tu es du genre à t'entendre et apprécier tout le monde de ton côté. Je te promets qu'elle ne l'a pas mal pris. Arabella veut briser ces fiançailles autant que moi... Il faut que je la vois. Décides-tu finalement. Et après... Si elle ne m'en veut pas alors... On ira à la fête forraine ensemble.

La réponse t'arrache un grand sourire avant que tu ne baisses les yeux, comme gêné. Comme si elle pouvait lire dans ton regard ce que tu n'oses pas lui dire franchement, ce que tu n'as pas le droit de lui dire même. Parce que tu es fiancé à une autre pour le moment et que c'est proscrit pour toi, de ressentir autant pour une autre fille que celle que tu devrais vouloir. Mais tu es incapable de voir Arabella autrement que comme une amie, quand tu voudrais tant que Echo soit plus que ça à la vue de tous. La demande qu'elle te fait est légitime et tu finis par hocher la tête. « Oui, sans aucun doute. On doit seulement se débrouiller pour que cela ne se fasse pas dans une scandale qui éclabousserait nos deux familles. » Et voilà tout le problème chez les sang-purs, il faut faire les choses de telle sorte que personne ne puisse redire à cela.

Elle te parle de Levi et tu dois te faire violence pour ne pas lever les yeux au ciel alors que la jalousie t'arrache un rictus crispé. Sans doute parce que le jeune homme est nouveau, qu'il est original et qu'il est parfaitement beau gosse. De quoi clairement te faire grimacer surtout si Echo s'entend si bien avec lui. Mais tu ne dis rien, après tout il vient d'arriver et autant qu'il se fasse des amis surtout que tu connais assez Arabella pour savoir qu'elle ne va pas lui pardonner si facilement, bien au contraire. « D'accord... Si tu as besoin de soutien, tu sais que je suis là. » Même si c'est une chose entre elle et sa meilleure amie, tu préfères doucement prendre sa main pour embrasser deux de ses doigts avec chaleur et tendresse. Et lui jurer sans un mot que tout ira bien.

FIN