Plus proche. Encore un tout petit peu. Plus près du bord. Seraphina sent le vent frais de novembre fouetter ses cheveux, s'engouffrer sous sa jupe de son uniforme d'hiver. Elle ferme les yeux un instant. La moitié de ses pieds se trouve dans le vide. Et pourtant, elle ne ressent rien. Pas de peur. Pas de panique. Un soupçon d'adrénaline, peut-être, mais plus elle monte au plus haut de Poudlard pour s'approcher du vide, moins elle ressent cette adrénaline. Novembre, déjà deux mois de sa septième année de passés et elle sent qu'elle perd pied. Cassian est revenu, ce qui est une bonne chose, elle espère qu'il pourra calmer les ardeurs de leur mère et qu'elle pourra échapper à la Confrérie. Elle espère fort, comme un souhait silencieux aux étoiles qui brillent timidement au dessus d'elle. Encore un centimètre. Les bras écartés comme si elle était prête à s'envoler, c'est surtout un moyen de garder l'équilibre et de s'ouvrir au monde. Elle a froid, elle est même gelée, mais elle se sent si vivante à ce moment.

Elle est tellement dans ses pensées qu'elle n'entend pas les pas qui parcourent la tour d'astronomie. Elle reste les yeux fermés, ses pieds toujours à moitié dans le vide. Elle se sent bien, elle se sent à sa place. Elle ne sent pas l'angoisse. Elle ne pense pas à sa mère. Elle ne pense pas à la Confrérie. Elle ne pense pas à son futur. A la harpie qu'elle est à devenir. Elle n'entend pas ces pas, qui se rapprochent, et qui ralentissent, elle la voyant avancer vers le vide. Il fait nuit, il n'y a que la lumière de la lune qui l'éclaire. Sous elle, le noir de la nuit, comme des abysses. Seraphina entend ces pas finalement, elle ouvre les yeux et tourne légèrement la tête pour découvrir un garçon blond, avec l'uniforme serpentard. Si elle a bravé le couvre-feu, lui aussi, assurément. Elle replie ses bras le long de son corps et fronce les sourcils, les pieds toujours à moitié dans le vide.

"Oui ? C'est pourquoi ?"

Dit-elle d'une voix infantine. Son sac de cours traine toujours dans un coin de la tour, mais son manteau est au dortoir. Elle est gelé, et maintenant que l'adrénaline redescend, elle le sent. Mais elle ne montre rien. Parce qu'il ne faut jamais rien montré.

"J'ai des problèmes, c'est ça ? Je vais faire perdre des points à Gryffondor ?"

Sera grimace. Elle n'espère pas.

Poudlard est différente de BeauxBâtons et tu ne sais pas si c'est une bonne chose. Le climat change complètement d'abord mais aussi les élèves et tu dois avouer que depuis ton arrivée, tu as un peu de mal à te faire à toutes ces nouveautés. On dit que c'est normal, parce que tu arrives alors que la rentrée est passée et que tout le monde de regard de côté pour savoir qui tu es mais tu sais très bien pourquoi tu peines à prendre tes marques. Tu es un Malefoy et ta famille a souffert des mauvais choix de ton cousin alors on attend de voir, on te regarde, on cherche à savoir si tu vas te tromper toi aussi. Et puis tu as été envoyé dans la noble maison des Serpentards et il n'y a rien de surprenant au fait de te faire juger, tu es entouré de sang-purs qui n'attendent que ça pour réduire ta réputation à des miettes.

De fait tu es impeccable, soigneux et poli avec tes camarades et tu fais même gagner des points à ta maison lors des cours qui ont commencés depuis une semaine pour toi. De fait on commence à te parler simplement, on te lance les salutations réglementaires entre sang-purs et l'une des demoiselles t'as même demandée ce matin même, à être en binôme avec elle pour un cours de potions. Les choses avancent, bientôt tu seras ici comme un poisson dans l'eau toi aussi. Il te suffit juste d'être patient et d'être comme on l'attend de toi pour charmer ton monde, en somme ça n'a rien de difficile ni d'impossible. Tu as fait ça toute ta vie.

Mais parfois la pression est trop forte et ce soir c'est la mélancolie qui te prend, quand tu penses à ta famille qui est loin et qui te manque. Alors pour que personne ne te voit dans tes pensées tu quittes le dortoir des Serpentards pour te promener dans le château, sachant qu'il y a des préfets tu le sais mais que tu vas marcher vite et emprunter des passages qu'on t'a signalé, pour qu'ils ne te trouvent pas. Livre de magie élémentaire sous le bras et cape épaisse d'hiver sur les épaules, tu trouves ton chemin jusqu'à la tour d'astronomie avec la ferme intention d'aller lire à la lueur de la lune bientôt pleine. Et regarder les étoiles, tu aimes ça. Tu vois toujours les constellations car tu les as apprises quand tu n'étais qu'un enfant. Ta mère te disait que les seigneurs et les empereurs comme ton frère et toi, lors de leur mort, avaient une place de choix au milieu des étoiles. Et tu te surprends souvent à te dire que ceux qui ne sont plus chez les Malefoy, qui ont rejoint vos ancêtres, brillent là haut et t'observent pour savoir si tu parviendras à redorer le blason des tiens.

Alors que tu entres dans la tour d'astronomie et que tu refermes la lourde trappe en bois sans un bruit, tu vois deux pieds que tu distingues mal au milieu des sièges et des télescopes de plus en plus gros. Quand tu réalises tu sursautes presque en comprenant qu'il y a quelqu'un ici, de penché vers le vide. Alors tu t'approches, prêt à te jeter sur lui ou elle pour le rattraper et alors que tu sors ta baguette éventuellement pour arrêter sa chute si il ou elle saute, la demoiselle revient sur ses pieds et tourne son visage vers toi. A peine éclairée par la lueur de la lune ce soir, elle ressemble à un ange. « Vous comptiez sauter ? » Que tu demandes sans attendre, n'ayant pas l'envie ni la patience de passer par quatre chemins. « Je ne suis pas préfet. » Autant dire que la question des points ne te regarde même pas. « Gryffondor mh ? J'ai entendu parler du courage des lions mais là c'est au mieux de l'inconscience, au pire du suicide. » Tu jettes un bref regard au vide en t'approchant du bord. Et tu te recules, toi par contre tu trouves qu'il y a un vent glacé ce soir et tu ne comptes pas tomber, tu veux encore vivre longtemps. « Vous souhaitez parler de ce que je viens d'interrompre ? » Ou on fait comme si tu n'avais rien vu ?

Etre au dessus du vide, cela permet à Sera de faire le vide, justement, d'oublier sa vie, ses obligations, son futur qui se dessine de plus en plus. Elle voudrait partir, elle voudrait voler, s'envoler loin d'ici. En se penchant au-dessus du vide, elle aime à penser qu'elle pourrait le faire, qu'elle pourrait y arriver si elle se concentre assez fort. Mais ça n'est jamais arrivé. Tout comme ce n'est jamais arrivé que quelqu'un la surprenne à deux doigts de tomber, à faire l'équilibriste . Bien sûr on l'a déjà surprise dans la tour d'astronomie quand elle ne devait pas y être, mais jamais en pleine action, bras écartés, yeux fermés. Mais ce soir, elle a été interrompue par un jeune homme aux cheveux blonds comme la lune. Elle l'observe un instant avant de revenir sur le sol ferme, les deux pieds en securité. « Vous comptiez sauter ? » Elle penche la tête sur le côté, en fronçant légèrement les sourcils. Il la vouvoie, elle trouve cela bizarre. Mais elle n'est personne pour juger, n'étant elle-même pas habituée aux conversations.

"Sauter ? Bien sûr que non."

C'est logique pour elle. Bien sûr que non elle ne comptait pas sauter, c'est absurde. Elle veut juste ressentir cetre adrénaline, étant la seule chose qu'elle s'autorise à ressentir. « Je ne suis pas préfet. » Elle se sent soulagée. Au moins, ce soir, elle ne fera pas perdre de points à sa maison. « Gryffondor mh ? J'ai entendu parler du courage des lions mais là c'est au mieux de l'inconscience, au pire du suicide. » Elle hausse les épaules.

"L'inconscience n'est-elle pas à la limite du courage ?" Elle l'observe davantage, il a l'air réellement intrigué. "J'ai bien été répartie par le Choixpeau."

Dit-elle simplement avec un sourire, tandis que lui s'approche du vide, avant de rapidement s'en reculer. Une brise fraiche lève les cheveux de Seraphina. Elle se dit qu'elle aurait vraiment dû prendre son manteau ce soir. Elle serre ses bras autour de son corps pour tenter de se réchauffer un minimum. « Vous souhaitez parler de ce que je viens d'interrompre ? » Elle l'observe, de nouveau, trouvant sa démarche distinguée. Elle se dit qu'il doit être quelqu'un d'important.

"Vous avez interrompu un moment de méditation. Je ne comptais pas sauter. Je veux simplement faire monter mon taux d'adrénaline. Vous savez, quand le coeur accélère ses battements et que tout votre corps est engourdi par cette hormone."

S'il savait que ce n'était pas la première fois qu'elle fait ça, elle se demande ce qu'il penserait d'elle. Sûrement qu'elle est folle. Mais au moins, elle sait qu'elle dormira bien ce soir, son corps épuisé par ce qu'elle vient de ressentir. Elle s'adosse à un mur, à l'abris du vent. Elle n'a jamais vu ce serpentard auparavant.

"Et vous ? Que faites-vous ici à cette heure ?" Elle se rend compte qu'automatique, elle a également employé le vouvoiement. "Pourquoi me vouvoyer ?"

« Mh... J'ai pensé le contraire. » Autant dire que tu ne la crois pas quand elle t'assure qu'elle ne voulait pas sauter. Penchée au dessus du vite les bras écartés et les pieds à deux doigts de glisser, ce n'est pas la preuve d'un esprit tranquille et de pensées suicidaires absentes. Ca arrive souvent que les élèves s'amusent à cela ? Tu fronces les sourcils, pensant soudainement au fait qu'à Beauxbâtons une chose pareille ne se serait jamais produite, déjà parce que vous n'avez pas de lieu aussi haut mais aussi parce que tout est toujours parfaitement surveillé, de sorte à ce que personne ne puisse sortir en dehors des heures adéquates. Tout semble différent ici et ça rajoute au fait que tu as le mal du pays, le sentiment de ne pas trouver ta place. Tu dois être patient pourtant, ça ne fait pas longtemps que tu es ici mais même en faisant preuve de toute la patience possible, c'est comme si l'affaire était trop difficile à surmonter soudainement. Puis il fait nuit, froid, la neige va tomber bientôt et c'est si différent de la France que tu connais. Tu vas t'y faire, la nuit n'arrange pas tes angoisses et tes craintes.

« L'inconscience et le courage sont étroitement liés. Car il ne faut pas penser aux conséquences de ses actions pour agir soudainement et faire preuve de courage. Sinon on prend conscience du danger et de fait, notre esprit nous alerte et nous reculons. » Aussi cela veut dire que les Gryffondors manquent cruellement de jugement concernant le danger devant lequel ils se lèvent bien trop souvent. C'est désespérant d'imaginer que cette maison est si appréciée mais bien trop peu mesurée en réalité. Tu n'es pas surpris d'apprendre que c'est à Gryffondor qu'on compte le plus de fractures et de blessures notamment au Quidditch. Tu la vois qui frissonne et tel un gentleman parfaitement éduqué, tu viens décrocher ta cape de sortie pour la lui tendre avec un mouvement de la tête car tu refuserais automatiquement toute protestation. « Oui... Vous savez qu'il y a des méthodes moins dangereuses pour cela ? Les moldus apprécient ce qu'on nomme des films d'horreur. » Dis-tu avec un fin sourire sur les lèvres. En France les moldus étaient à l'école avec vous de fait, tu as été habitué à leur façon de vivre sans pour autant tout connaître. Et tu ne trouves pas ça fascinant non plus.

« Ce sont les amygdales principalement qui gèrent la sensation de peur... Je crois que les vôtres sont en sommeil. » Dis-tu avec une pointe d'humour parfaitement incompréhensible pour certaine personne. Mais qui toi te fait rire alors que tu poses sur elle un regard rieur. « Je voulais simplement lire. J'ai quitté la France la semaine dernière et j'ai le mal du pays alors je voulais juste lire un peu mon ouvrage avant de regarder les étoiles. » Et tu lui montres la couverture de ton livre de magie élémentaire, celui qui repose toujours sous ton bras. Sa question te surprend alors que tu fronces les sourcils, pendant un instant tu ne sais plus vraiment quoi dire. « Parce que... Je suis bien élevé ? » La réponse te semble la plus logique. « J'ai été éduqué pour vouvoyer tout le monde surtout avant les présentations. Ainsi je commence ; je suis Kaiser Ambrosius Malefoy premier du nom et je suis à Serpentard et vous, chère Gryffondor ? » Elle n'est pas la plus mesurée de sa maison c'est certain mais maintenant, tu es curieux de découvrir son nom.

« Mh... J'ai pensé le contraire. » Elle ne peut pas lui en vouloir, tout le monde penserait qu’elle voulait sauter pour rejoindre le vide, le néant, avant de s’écraser au sol. Seraphina avait l’air de vouloir sauter, même si elle n’était pas prête à la faire. Elle ne veut pas mourir, au contraire, elle veut juste se sentir vivre, sentir l’adrénaline pulser dans ses veines, sentir son corps se réchauffer sous les effets des hormones alors que les premiers flocons sont déjà tombés quelques jours auparavant. Elle ne sautera pas, même si elle s’approche de plus en plus près du bord à chaque fois. Elle veut simplement se recentrer, reprendre le contrôle de ses émotions qui déferlent en vague dans son corps dans l’anxiété apparaît, elle veut imaginer qu’elle puisse voler, s’envoler loin de sa mère et loin de la Confrérie, de ses obligations. Désormais, elle est de retour sur le sol, solide et ferme sous ses pieds, et lui semble quelque peu rassuré de la voir là, en sécurité. « L'inconscience et le courage sont étroitement liés. Car il ne faut pas penser aux conséquences de ses actions pour agir soudainement et faire preuve de courage. Sinon on prend conscience du danger et de fait, notre esprit nous alerte et nous reculons. » Elle penche la tête sur le côté pour analyser ses propos.

« Donc c’est pour cela que je suis plus courageuse qu’inconsciente. Je mérite bien ma place chez les lions, non ? Et puis il n’y avait aucun danger puisque je n’allais pas tomber. Je suis bonne équilibriste. »

Dit-elle avec une pointe de fierté. Elle a toujours été bonne en équilibre, et elle a un parfait contrôle de son corps, à défaut d’avoir un parfait contrôle de ses émotions. « Oui... Vous savez qu'il y a des méthodes moins dangereuses pour cela ? Les moldus apprécient ce qu'on nomme des films d'horreur. » Elle hausse les épaules. Les films d’horreur ne lui font plus rien, elle s’en est lassée assez rapidement. Trop prévisibles, pas assez réels.

« Si j’en suis arrivée à ce niveau d’adrénaline, c’est que tout ce qu’il y a avant ne fonctionne plus, vous ne croyez pas ? »

Elle lui précise de nouveau qu’elle ne comptait pas sauter, expliquant qu’elle veut simplement sentir les effets de l’adrénaline sur son. « Ce sont les amygdales principalement qui gèrent la sensation de peur... Je crois que les vôtres sont en sommeil. » Sera rit doucement à la pointe d’humour. Peut-être bien qu’elles sont en sommeil, puisqu’elle a rarement peur de quoique ce soit. « Je voulais simplement lire. J'ai quitté la France la semaine dernière et j'ai le mal du pays alors je voulais juste lire un peu mon ouvrage avant de regarder les étoiles. »

« Oh ! Vous êtes français ? Je viens aussi de France. » Dit-elle dans un français impeccable avant de reprendre en anglais : « Les étoiles sont fascinantes, mais un peu trop silencieuses à mon goût. Si j’étais une étoile, je serais bruyante. »

Elle a conscience de paraître un peu fantasque, mais c’est comment elle est réellement. Elle est cette enfant qui a grandit trop vite, trop subitement. Cependant, elle se demande pourquoi ces manières de politesse. « Parce que... Je suis bien élevé ? » Elle fronce les sourcils. « J'ai été éduqué pour vouvoyer tout le monde surtout avant les présentations. Ainsi je commence ; je suis Kaiser Ambrosius Malefoy premier du nom et je suis à Serpentard et vous, chère Gryffondor ? »  Elle arque un sourcil, le regardant de haut en bas avant de faire une petite révérence noble.

« Seraphina Louise Moïra Gabrielle de Villiers. Seraphina ou Sera me conviennent très bien. Dernière année à Gryffondor, et j’aime les sorties nocturnes. On peut se tutoyer maintenant ? »

Il a beaucoup de manières, mais elle a comprend que c’est surtout grâce à son statut de sang. Elle connaît les Malefoy, de nom, et elle sait que c’est une riche famille de sang-pur. Ca doit être pour ça, toute cette classe et ce côté intelligent, bon élève.

« Donc tu as quitté la France la semaine dernière, hm ? Quelle partie de la France ? Tu as fait le début de tes études à Beauxbatons du coup ? »

Elle est curieuse, désormais, d’en apprendre plus sur lui, même si elle a froid, qu’elle commence à trembloter et qu’il se fait tard. Adossé au mur, elle l’observe davantage.

« Je viens souvent ici le soir, je n’ai jamais vu personne à cette heure. Je suis encore un peu surprise, je vais devoir trouver un autre endroit en hauteur »

« Oui vous êtes bonne équilibriste... Jusqu'au jour où vous glisserez. » Dis-tu avec un bref sourire parce qu'après tout pourquoi tu t'inquiètes ? Ca ne te regarde pas en réalité, chacun est libre de mener la vie qu'il souhaite et si elle se sent vivante en prenant des risques, qui es-tu pour l'arrêter ? Il y a des élèves étranges dans cette école, tu t'en rends compte de jour en jour en te promenant dans Poudlard. Ca c'est une chose qui ne se produirait jamais à Beaubâtons, de prendre des risques pour... Tu ne sais même pas pourquoi si ce n'est l'envie de dire qu'on est capable de le faire, qu'on a pas peur. Jusqu'au jour où le vent sera trop violent, la rambarde glissante et où elle fera un vol jusqu'à sol à plusieurs centaines de mètres plus bas. Par chance ça ne sera pas ce soir, tu ne voudrais pas en plus qu'on t'accuse de quoi que ce soit. Les Malefoy ont déjà assez mauvaise réputation comme ça, inutile de rajouter la tentative de meurtre à la liste des crimes qui vous poursuivent. Tu en as déjà trop à laver et à peine arrivé autant ne pas te coller ce genre d'étiquette.

« Pourquoi avoir besoin d'autant d'adrénaline alors ? » Voilà une chose que tu ne comprends pas, peut-être parce que la mise en danger n'est pas une chose que tu pourrais faire pour toi alors c'est quelque chose que tu ne comprends pas vraiment pour les autres. L'envie de se sentir vivant ? Il y a quand même des méthodes moins risquées, surtout que le monde magique grouille de dangers de toutes sorte. Un saut dans la forêt qu'on nomme interdite serait tout aussi effrayant d'après les rumeurs. Parler de ma France t'arrache un sourire alors que tu hoches la tête de haut en bas. Oui tu viens de France, le plus beau pays du monde certes mais ça n'a jamais été chez toi malgré les années où tu y as vécu. Chez toi c'est ici et même si tu as le mal du pays, tu es heureux d'être à présent en Angleterre pour redorer le blason de ta famille. Son français est fantastique, sans aucun accent et cela t'incite à parler toi aussi la langue de Molière. « Qu'elle région ? Les Malfoy ont des origines en France principalement même si nous sommes établis en Angleterre depuis des siècles. » Dis-tu dans un français sans accent toi non plus avant de reprendre en anglais, d'une manière tout à fait fluide.

« Elles ne sont plus de ce monde depuis des siècles, surtout. » Dis-tu en approchant du bord pour regarder les étoiles au dessus de vos têtes. « On voit leur lumière mais elles sont mortes depuis longtemps, elles ont explosées et il ne reste que l'image qui met des années lumières à nous parvenir. Un jour nous ne les verrons plus et il ne restera vraiment plus rien d'elles. » Rien si ce n'est un souvenir, n'est-ce pas tragique ? Sa présentation t'arrache un rire silencieux avant que tu acquiesces sans un bruit. « Tutoyons nous alors, Sera. » Le surnom te fait tout drôle car tu n'en utilises jamais avec personne mais si elle souhaite cela alors tu n'es pas assez grossier pour le lui refuser. « Oui j'étais à Beauxbâtons mais je vivais aux alentours de Bordeaux dans le sud-ouest, tu connais ? » Ou plutôt dans une partie loin de la civilisation, de sorte que ton père pouvait se transformer en toute sécurité une fois par mois. Mais tu étais heureux là bas, tu étais un enfant tranquille et équilibré grandissant avec la branche française des Malfoy.

Tu la vois qui tremble soudainement alors, gentleman, tu enlèves ta cape de sorcier pour la lui tendre avec un sourire encourageant. Toi tu n'as pas froid, il faut dire que tu t'es largement assez couvert avant de partir. « Ho non... Je ne suis pas du genre à enfreindre le règlement trop souvent, tu pourras retrouver ton petit coin désert dès demain soir. » Sauf si tu te décides à venir lui rendre visite souvent, notamment pour t'assurer qu'elle ne glisse pas au point de passer par dessus la rambarde. « Tu as froid, tu veux qu'on redescende ou qu'on se mette à l’abri du vent ? » C'est que ce soir le vent de l'hiver souffle et pourrait rafraîchir même les cœurs les plus enflammés.

« Oui vous êtes bonne équilibriste... Jusqu'au jour où vous glisserez. » Sera pouffe en levant les yeux au ciel. Elle sait qu’elle ne glissera pas, elle a un parfait contrôle de son corps et de son esprit. Elle aime prendre des risques, elle aime les battements effrénés de son cœur contre sa poitrine, ses mains qui deviennent moites et ses pieds, solides et inflexibles sur le rebord de la tour d’astronomie. Elle a trop l’habitude de faire ça pour un jour perdre le contrôle. Mais lui, le blond qui se tient devant elle, ne semble pas du même avis et semble réellement perplexe et étonné de la situation. Si Sera est vue comme une allumée pour beaucoup d’élèves, lui apparemment ne la connaît pas et ne sait pas qu’elle a ce côté fantasque, provoqué par un refoulement d’émotions. Si elle ne peut rien ressentir, vu qu’elle n’en a pas le droit surtout, il faut bien que ce surplus insupportable se manifeste autrement. Elle a besoin, c’est vital pour se sentir vivante. « Pourquoi avoir besoin d'autant d'adrénaline alors ? » Il semble réellement intéressé, ce qui la surprend.

« On m’a toujours interdit de ressentir quoique ce soit. L’amour, la tristesse, la colère. Je refoule mes émotions depuis toujours. Alors j’essaye de les évacuer autrement. »

Sera explique cela avec toute sa franchise et son honnêteté, ne cherchant pas à trouver une quelconque excuse. De toute façon elle ne sait pas mentir et pire encore, elle déteste le mensonge. La conversation dévie sur la France, d’où vient également Sera. Elle parle un français implacable ce qui fait sourire le serpentard en face d’elle. « Qu'elle région ? Les Malfoy ont des origines en France principalement même si nous sommes établis en Angleterre depuis des siècles. » Évidemment, il parle français et la de Villiers sourit à son tour.

« Région parisienne, plutôt dans le sud, aux alentours de Fontainebleau. »

La conversation repasse en anglais et Sera parle de l’une de ses choses préférées : les étoiles. « Elles ne sont plus de ce monde depuis des siècles, surtout. » Un sourire triste barre ses lèvres. Malheureusement. « On voit leur lumière mais elles sont mortes depuis longtemps, elles ont explosées et il ne reste que l'image qui met des années lumières à nous parvenir. Un jour nous ne les verrons plus et il ne restera vraiment plus rien d'elles. »

« C’est ce qui les rend si tragiquement belles. Elles ne sont plus là et pourtant, elles brillent encore, nous renvoyant leur lumière. J’espère ne jamais avoir à connaître ça, je les aime trop pour voir un ciel qui en serait dépourvu. »

Les contempler, les admirer, les recenser, Seraphina est amoureuse des étoiles, elle ne s’en lassera jamais. « Tutoyons nous alors, Sera. » Elle acquiesce. Elle préfère ça. Mille fois. « Oui j'étais à Beauxbâtons mais je vivais aux alentours de Bordeaux dans le sud-ouest, tu connais ? »

« Évidemment, que je connais. Nous avions une maison de vacances dans ces coins. »

La brise se fait de plus en plus fraîche et elle se dit qu’elle aurait dû s’habiller plus chaudement, ne portant qu’une chemise et un pull sans manche, elle a froid. Kaiser lui tend sa cape, dans un sourire. Elle fronce les sourcils, ne s’attendant pas à ça, avant de la mettre sur ses épaules. Il sent bon, merveilleusement bon.

« Merci, j’aurais du me douter que tu étais un gentleman. »

Le tissus est chaud, et de bonne qualité. « Ho non... Je ne suis pas du genre à enfreindre le règlement trop souvent, tu pourras retrouver ton petit coin désert dès demain soir. » Elle rit doucement.

« Tu peux quand même venir. La compagnie ne me dérange pas, c’est juste inhabituel. »

Des nuages blancs se forment quand elle parle. La nuit sera fraîche, pas étonnant avec l’hiver qui arrive bientôt. « Tu as froid, tu veux qu'on redescende ou qu'on se mette à l’abri du vent ? »

« Faisons ça. Il y a une vieille cheminée qu’on peut allumer dans une salle de cours abandonnée du sixième étage. Enfin … » Dans son enthousiasme, elle a oublié de lui demander s’il était d’accord. « Si tu veux bien continuer cette conversation, bien évidemment. Je ne te force pas à rester avec moi. »

Après tout, ils ne se connaissent pas, il aurait tous les droits de l’envoyer bouler et de reprendre sa cape.

« Mais ça ne ferait plaisir d’apprendre à te connaître davantage. Ce n’est pas souvent que j’ai l’occasion de parler à quelqu’un ou de rencontrer des personnes en dehors du couvre feu. »

Elle parle vite, sa peur du rejet s’intensifiant davantage. Avant de prendre le chemin pour redescendre, elle attend, debout face à lui.

Elle se confie à toi avec une facilité déconcertante alors que vous venez littéralement de vous rencontrer. Tu n'es pas vraiment habitué à une telle chose, dans ta famille on ne parle que rarement de ce qu'on ressent et le plus souvent, c'est entre vous mais jamais devant une tierce personne. On t'a appris très jeune à garder le contrôle de tes émotions pour que personne ne s'en serve contre toi, tel un bon sang-pur qu'on ne peut pas toucher tout simplement car on a aucune emprise sur lui. De fait tu t'assures toujours d'être irréprochable et surtout quand tu rencontres quelqu'un de nouveau, parce que c'est toute la réputation de ta famille que tu emportes avec toi partout où tu vas. Et les Malefoy se doivent de faire bonne impression qu'importe où ils se rendent, c'est ainsi que les choses doivent tourner. Et toi, plus encore que tous les autres, parce que tu sais que tu ne devrais pas avoir cette place dans le monde, dû au fait que tu aurais dû être transformé avant l'âge de dix ans. Ton existence ne tient que parce que tes parents ont eu le courage de s'opposer à des décennies d'un rituel parfaitement archaïque et cruel. Et tu comptes bien changer cela, il est devenu trop risqué de donner les fils Malefoy car votre nom pourrait disparaître suite à un duel malheureux ou une maladie touchant l'héritier officiel.

« Ha oui je vois... Une belle région alors. » Dis-tu avec un sourire rêveur et légèrement trop mélancolique sans doute mais que tu ne parviens pas à retenir. La France te manque, si belle et si fière où tu te sentais parfaitement chez toi, un endroit magnifique où tu as passé tes plus belles années. Alors que l'Angleterre et ses rituels anciens furent la raison de votre fuite, la France s'est présentée comme une terre d'accueil ouvrant ses grands bras pour les tiens. Et tu es heureux d'y avoir passé toutes ces années, plus encore à l'idée d'y retourner bientôt. Malheureusement tu as le mal du pays et c'est une chose que tu ne peux pas effacer même avec toutes les rencontres et toutes les belles lectures possibles. « Ho le ciel ne manquera jamais d'étoiles... Car il suffit qu'une seule explose pour que deux naissent à la suite. » Dis-tu en les observant encore pendant quelques instants avant de baisser les yeux sur elle, cette demoiselle charmante mais bien trop tentée par l'adrénaline à ton goût. Une passion certaine que tu ne comprends pas, si ce n'est parce qu'on veut se mettre en danger inutilement. Et même si tu comprends qu'elle veuille ressentir ce qu'on lui a refusé pendant des années, tu trouves la vie bien trop précieuse surtout quand on est sorcier, pour la mettre en danger comme cela. Au mieux il y a autre chose pour se sentir vivant n'est-ce pas ?

Ca ne te surprenne pas qu'elle connaisse, après tout en France la ville de Bordeaux est incontournable ne serais-ce que pour le vin et les spécialité qu'elle propose. Qui peut venir en France sans se vanter d'avoir au moins bu un verre de ce délicieux vin rouge qui reste sur la langue et sublime tous les plats du terroir ? Tu relèves le fait qu'ils avaient une maison de vacance là bas, tu ne sais pas très bien qui elle est car tu n'as pas encore conscience de qui est influent ici ou pas, cependant tu comprends qu'elle vient d'une famille plus qu'aisée voire même assez riche pour vivre entre deux pays et entretenir des logements dans les deux nations. Ce qui est assez rare pour être remarqué et souligné. Tu lui fais un signe de la main, ce n'est qu'une cape après tout et c'est normal de la lui donner. Finalement vous vous décidez à rentrer au château car le vent se lève et tu n'es pas assez couvert toi non plus, en plus tu détestes vraiment avoir froid. « Le climat est bien différent ici... » Que tu laisses échapper avec un frisson que tu ravales avant de hocher la tête et de reprendre tes affaires pour la suivre. « Non ça ne me dérange pas de te suivre, sauf si tu veux être seule ! » Tu peux l'entendre, vous ne vous parlez que depuis quinze minutes, autant dire pas assez pour vouloir vous suivre dans tout le château cependant la discussion est bien entamée et tu aimes finir ce que tu as commencé.

Elle part devant toi et sans une once d'hésitation tu finis par la rejoindre, te glissant à ses côtés tout en accrochant à ton épaule, ta besace contenant ton livre mais aussi un paquet de gâteaux que vous pourrez partager tout à l'heure. Tu n'es pas du genre à grignoter mais quand tu lis tu ne regardes pas l'heure, si bien que tu dépasses souvent l'heure normale pour s'endormir et a éveille ta faim à chaque fois alors autant prévoir de ne pas mourir du faim. Tu ne supportes pas d'avoir faim, justement. « Tu n'as pas peur de te faire attraper en dehors du couvre-feu justement ? C'est risqué... Enfin, qu'est-ce qu'on risque au juste ? A Beauxbâtons on peut se promener jusqu'à minuit parce que les cours commencent plus tard le matin. » Autant dire que le rythme n'est pas le même et tu as eu du mal à t'y habituer. « Tu es à Gryffondor alors ? Ta maison te convient ? » Tu ne sais pas quoi lui demander pour ne pas être trop intrusif, surtout après l'avoir surprise à se pencher au dessus du vide et à te regarder avec angoisse ensuite, comme si elle craignait que tu refuses de la suivre jusqu'à cette salle de classe.

Vous vous engagez dans les escaliers et même si tu n'as pas encore compris le système, tu trouves le sixième étages mais cette fois-ci ne sachant pas où aller, tu préfères t'arrêter devant le vouloir pour laisser Seraphina te guider. « Tu viens souvent ici ? »

Seraphina n’a jamais eu trop d’amis, ou de personnes à qui parler. Elle est vue comme trop bizarre, trop fantasque. Elle s’enferme souvent dans son monde pour éviter de trop pense et de ressentir toutes ces émotions qui l’accablent. On la regarde de travers, on chuchote quand elle se tétanise face à ses crises d’angoisse. Alors quand lui reste, et accepte même la conversation après l’avoir vu jouer avec le vide, elle se sent légère et n’hésite pas à lui parler, comme s’il était un ami qu’elle connaît depuis toujours. Elle lui parle de sa France, de sa région natale. « Ha oui je vois... Une belle région alors. » La plus belle du monde, selon elle. La conversation dévie sur les étoiles, que Seraphina admire avec passion et amour chaque soir. Elle aimerait être une étoile, être tout là-haut et voir le monde. Elle aimerait qu’on l’aime et qu’on l’admire comme on le fait avec les étoiles. « Ho le ciel ne manquera jamais d'étoiles... Car il suffit qu'une seule explose pour que deux naissent à la suite. » Il baisse les yeux sur elle, elle lève les siens vers lui. Elle lui sourit, avant de baisser la tête.

« Passionné d’astronomie ? »

Ou alors, il a beaucoup de culture générale. Dans tous les cas, ça suffit à la charmer. Il l’entoure de sa cape, et elle se sent enveloppée dans son odeur, qu’elle trouve de suite réconfortante. « Non ça ne me dérange pas de te suivre, sauf si tu veux être seule ! » Elle fronce les sourcils et secoue la tête, avant d’entamer sa marche vers les salles de cours abandonnées, qu’elle connaît si bien pour y trouver souvent un peu de calme et de réconfort.

« Si je te propose, c’est que je ne veux pas être seule ce soir. »

Dit-elle en se retournant vers lui, un nuage de buée s’échappant de ses lèvres. Puis, elle se tourne de nouveau pour reprendre sa marche. Elle pourrait naviguer dans le château les yeux fermés. Leurs pas résonnent doucement dans les couloirs déserts. Sera se réchauffe, appréciant toujours sa cape. « Tu n'as pas peur de te faire attraper en dehors du couvre-feu justement ? C'est risqué... Enfin, qu'est-ce qu'on risque au juste ? A Beauxbâtons on peut se promener jusqu'à minuit parce que les cours commencent plus tard le matin. » Elle hausse les épaules, et lâche un léger rire.

« Je n’ai pas peur, non. Ca rajoute un peu de frisson et de piment à mes sorties. Et puis je connais leurs tours de garde et les rotations. Tu ne risques rien, on ne se fera pas prendre. » Elle tente de nouveau un regard vers lui, apercevant son visage dans la lueur des bougies veilleuses. « On risque un avertissement. Des points en moins. Pas de peine capitale. »

Elle le rassure, elle ne sait pas s’il a vraiment peur ou non. Il a l’air attaché aux règles, bien qu’il était dehors lors du couvre-feu, lui aussi. « Tu es à Gryffondor alors ? Ta maison te convient ? » Elle hausse les épaules.

« Je pense que oui. Je suis courageuse, non ? Et fidèle aussi. Alors je dirais que oui. Et toi ? Les serpentards hm ? Tu es rusé ? »


Seraphina n’a aucun préjugé sur les Serpentards, comparé à beaucoup d’autres personnes. Ils arrivent finalement devant le sixième étage et Kaiser s’arrête. Elle prend les devants et le laisse la suivre. « Tu viens souvent ici ? » Elle se tourne et marche face à lui, à reculons.

« Assez pour me repérer à reculons, les yeux fermés. »

Elle ferme justement, un sourire sur le lèvres, et continue sa marche d’un pas assuré. Elle s’arrête finalement devant une porte, tend le bras, et l’ouvre. Elle rouvre les yeux, et l’invite à entrer dans la petite salle, au fond de laquelle il y a une cheminée. Elle entre après lui, et ferme la porte.

« C’est celle-ci ma préférée, parce qu’il y a une cheminée. Et un gros tapis confortable. »

Elle se dirige devant l’âtre, dans lequel elle allume un feu d’un coup de baguette. Puis elle s’assoit sur le tapis, et place sa jupe correctement.

« C’est quoi ton histoire ? Pourquoi tu es venu ici ? T’étais en manque de l’Ecosse ? » Elle penche la tête sur le côté, avant d’enlever sa cape. « Enfin, si c’est trop personnel, tu peux me mentir ou m’envoyer paître, je ne me vexerais pas. »

« Peut-être pas une passion car le sujet est dense mais... J'aime en apprendre sur ce que nous avons au dessus de la tête. » Dis-tu avec un bref sourire et de la modestie qui ne te ressemble pas et pourtant c'est la vérité, l'astronomie est un sujet que tu aimes beaucoup mais qui semble si riche, si dense que tu n'es pas certain d'avoir assez d'une seule tête et d'un seul cerveau pour tout retenir. Il te faudrait en plus de ça une vie entière pour apprendre parfaitement tout ce que tu dois savoir à ce sujet. Alors tu te contentes de lire ce que tu comprends et parfois de pousser un peu tes recherches mais pas davantage, tu n'as pas le temps et trop à retenir déjà. Enfin tu prends le chemin qu'elle trace pour toi, restant à ses côtés tout en marchant sans un bruit car tu as bien compris que l'endroit est étroitement surveillé par des préfets mais aussi par le concierge de l'école qui se fait une joie malsaine de vous ôter des points à la moindre occasion, voire de coller les élèves dès qu'il le peut. Il ne se passe pas une journée sans que des points sautent dans votre classe toute maison confondue, ce qui te surprend assez. A Beauxbatons les élèves sont autonomes et si on veut traîner le soir alors en réalité personne n'a rien à dire, le couvre-feu est très largement plus tardif qu'ici. C'est peut-être pour ça que tu aimais tant observer le beau ciel français, quand tu étais là-bas.

« Qu'importe, si on se fait attraper je dirais que tu m'as forcé. » Dis-tu avec l'ombre d'un sourire sur ton visage mais néanmoins capable d'une telle chose. Pour ne pas te faire mal voir tu es presque capable de tout, surtout de te faire passer pour le pauvre nouveau venu à qui on a raconté des noises et qui, pauvre de toi, se fait attraper alors qu'il est l'innocence même. Tu es bon comédien, tu t'en sortiras évidemment. Surtout que pour toi un avertissement c'est carrément la peine capitale, ton dossier doit être exemplaire et parfait surtout si tu veux atteindre tes objectifs, hors de question qu'on vienne noter que tu as un avertissement au milieu de toutes les notes exemplaires et les mots encourageant de tes professeurs. Oui tu vois loin mais c'est ainsi que tu atteindras tes buts. « Et très ambitieux ! » Dis-tu non sans sourire quand elle te demande si tu es rusé, parce qu'en effet c'est une des qualités de ceux de ta maison. Tu ne parles pas des défauts, la logique voudrait que tu jures n'en avoir aucun mais en réalité cette ambition en toi pourrait te jouer des tours, c'est aussi pour cela que tu sors souvent la carte de la prudence.

Tu la vois qui marche à reculons et les yeux fermés, ce comportement t'arrache un petit sourire surpris mais aussi amusé car c'est étrange de se comporter ainsi avec quelqu'un qu'on vient de rencontrer et en même temps... En même temps tu trouves cela charmant. Ce petit côté où elle se moque de l'avis et du regard des autres, tu aimerais parfois être ainsi toi aussi mais tu n'y arrives pas malgré tes efforts, on ne t'a pas élevé comme cela. Elle se repère parfaitement en effet et vient ouvrir une porte qui dévoile une salle de cours pas forcément très grande mais confortable. Tu rentres toi aussi avant de fermer la porte derrière vous, tout en ôtant de ton épaule ton sac contenant tes livres. A présent vous allez pouvoir vous mettre à l'aise. Tu approches de la cheminée et après avoir posé ton sac au sol proche du tapis, tu tends tes mains vers le feu pour réchauffer tes doigts engourdis. Vraiment tu as du mal à t'habituer à ce froid qui mord la peau et qui semble geler tout le corps. « Les Malefoy vivent normalement en Angleterre, je voulais voir de mes propres yeux cette terre que mes parents ont abandonnés au profit de la France. Et puis ça ne m'engage que sur une année, n'est-ce pas ? » Autant dire que tu ne peux pas dévoiler si facilement les raisons de ta venue ici, ce serait bien trop risqué.

Surtout que tu ne la connais que depuis dix minutes tout au plus. « Je dois avouer qu'entre le climat et les règles différentes de Beauxbâtons, j'ai encore du mal à me faire aux changements. » C'est bien peu dire et pourtant ça te fait rire un peu, tu finiras par t'y faire après tout tu n'es pas arrivé depuis longtemps. « Et toi qui es-tu Séraphina de Villier ? Certes tu as un beau prénom et un nom français ce qui, je pense, témoigne d'une certaine éducation et d'un bon goût assuré mais en dehors de ça, qui se cache sous cet amour du risque et ce manque de respect total concernant le couvre-feu ? » Autant retourner la question à ton avantage, tu ne peux te permettre d'en dévoiler trop pour le moment.

« Peut-être pas une passion car le sujet est dense mais... J'aime en apprendre sur ce que nous avons au dessus de la tête. » Seraphina ne le croit pas, et elle pense sincèrement qu'il en sait plus que ce qu'il laisse croire sur l'astronomie. Elle ne dit rien de plus, ceci dit, préférant l'imaginer amoureux des étoiles et des constellations. Elle apprécie sa compagnie, bien qu'elle n'ait pas l'habitude d'être accompagnée lors de ses escapades nocturnes. Elle l'avertit ensuite sur ce qu'ils risquent réellement, c'est à dire pas grand chose en soit, rien qu'elle ne juge trop grave. « Qu'importe, si on se fait attraper je dirais que tu m'as forcé. » Elle rit doucement en secouant la tête.

"Je ne pense pas que tu sois le genre à te laisser forcer par qui que soit. Et si moi je le remarque, c'est clair comme de l'eau de roche pour tout le monde." Parce qu'en général, elle ne voit rien et ne sait pas lire les gens qu'elle rencontre. "Mais si tu veux faire croire ça, je peux t'attacher et prendre mon visage méchant."

Elle fait une moue en fronçant les sourcils et en plissant la bouche pour prendre un air menaçant. Elle sait qu'elle n'est pas convaincante, n'étant pas méchante pour une mornille, mais elle aime penser qu'elle peut l'être. La conversation dévie sur leurs maisons, tandis qu'ils commencent à marcher vers les salles de classe vides de l'école. « Et très ambitieux ! » Ça, elle n'en doute pas. Elle devine son ambition dans sa façon de parler, et de se tenir, qu'il a soif d'ambition. Son nom de famille lui indique ça aussi, l'ambition des sang-pur. Afin de montrer qu'elle connait ce château par coeur, elle se tourne pour lui faire face et marche à reculons, les yeux fermés, sachant exactement où elle va. Elle ouvre la porte quelques minutes plus tard, et ils s'installent dans la salle vide devant la cheminée, après qu'elle ait allumé un feu. « Les Malefoy vivent normalement en Angleterre, je voulais voir de mes propres yeux cette terre que mes parents ont abandonnés au profit de la France. Et puis ça ne m'engage que sur une année, n'est-ce pas ? » Elle acquiesce. « Je dois avouer qu'entre le climat et les règles différentes de Beauxbâtons, j'ai encore du mal à me faire aux changements. »

"Je suis sûre que tu vas tellement aimer ce pays, que tu n'en partiras plus. La France, c'est bien, mais le Royaume-Uni est encore mieux. Parole de franco-britannique." Elle sourit. Elle-même est venue à préférer le Royaume-Uni à la France, surtout l'Ecosse en réalité. "Et puis le climat fait tout le charme du pays. Il faut savoir apprécier la pluie, c'est si important."

Sera adore les orages, les pluies diluviennes, cette humidité constante. Elle préfère ça au chaleurs étouffantes. « Et toi qui es-tu Séraphina de Villier ? Certes tu as un beau prénom et un nom français ce qui, je pense, témoigne d'une certaine éducation et d'un bon goût assuré mais en dehors de ça, qui se cache sous cet amour du risque et ce manque de respect total concernant le couvre-feu ? » Elle a l'impression que c'est la première fois qu'on s'intéresse autant à elle, et qu'on lui en demande davantage sur sa personne. Elle aime bien ça, elle croit.

"Eh bien, je suis une hypersensible qui n'a pas le droit de montrer ses émotions, un truc de famille. Donc je suppose que mon besoin d'adrénaline est né de là. Si je peux ressentir un truc, je veux que ça soit ça, toute cette adrénaline et cette envie de danger. J'aime dessiner, aussi. J'aime les plantes, et je vais souvent dans la serre pour dessiner la nuit. Je supporte pas la foule, encore moins le bruit. J'adore le pudding au chocolat." Elle ne sait pas trop quoi dire sur elle, elle n'a jamais eu à se présenter avant. Les autres estiment juste qu'elle est allumée et bizarre. "Je n'ai pas une vie très intéressante. Mes parents sont influents dans la société, mais n'ont pas de sang pur, même si ma mère aime à le penser."

Elle ne peut pas lui parler de la Confrérie, elle n'en a pas le droit, surtout qu'elle va probablement devenir une harpie sous peu, comme le veut la tradition et l'héritage familial. Elle n'estime pas être une personne très intéressante, ou digne qu'on s'intéresse à elle. Elle a une piètre opinion d'elle-même, ça elle le reconnait.

"Qu'est-ce qu'il te manque le plus à propos de la France ?"

Elle ne veut plus parler d'elle, et préfère revenir sur un sujet neutre.

Ce n'est pas ton genre de te retrouver ici, après le couvre-feu à parler avec une fille qui a failli se balancer par dessus la rambarde. Car tu ne peux pas t'enlever de la tête que malgré tout elle aurait fini par tomber un jour, ça fini toujours mal pour ceux qui aiment à ce point l'adrénaline. Un jour ils se penchent trop pour avoir leur dose sauf qu'ils basculent et ils tombent, tous les ans on entend une histoire pareille. D'un gars qui voulait simplement grimper plus haut, voler plus haut en balai ou repousser les limites de la peur et qui fini simplement par mourir d'une crise cardiaque ou par basculer de son balai dû à une bourrasque de vent plus forte que les autres. C'est ainsi, le journal en parle toujours pendant quelques jours et puis le sujet est oublié et d'autres recommencent jusqu'à la prochaine fois où l'un tombera. Pourtant même si ce n'est pas ton genre alors tu es quand même là, satisfait d'être ici, il semblerait qu'être en Écosse t'apporte un certain degré d'anti-conformisme qui n'est pas du tout ton style habituellement. Ou alors est-ce le fait d'être loin de chez tes parents ? Le sentiment qu'ils ne te surveillent pas pourrait t'emmener vers une forme de révolte que tu n'es pas certain de vouloir essayer, pas alors que ton avenir est tout tracé et que tu veux qu'il soit parfait sans aucun embûche. Au pire tu peux bien faire une exception ce soir n'est-ce pas ? Tu ne rassures en te disant que tu viens à peine d'arriver et que tu dois encore prendre tes marques, qu'un règle transgressé une fois dans une vie n'est pas si horrible. Pas alors que les Malefoy ont un caractère particulier, du genre à aller contre ce qu'on leur impose. C'est naturel pour vous de penser d'abord à vos propres intérêts avant d'agir d'une manière logique, la preuve avec ton père qui a refusé le rituel de sa famille pour vous sauver... Pour te sauver toi.

Tu éclates de rire à ses mots, il est vrai encore une fois que ceux de ta famille ne se laissent jamais facilement faire et moins encore quand vous avez une idée précise. C'est aussi pour cela que tu es surpris concernant Lucius et sa soumission à celui qu'on nomme ici Voldemort, il n'est pas dans votre sang de courber l'échine face aux autres sorciers. Les Malefoy sont des seigneurs, pas des serviteurs. La preuve que ton cousin est un bien piètre représentant de votre famille, en réalité. « Et pourtant je suis davantage attiré par le soleil... » La pluie tu l'as plutôt en horreur, surtout l'humidité qu'elle provoque et qui colle aux vêtements. Toi tu aimes le soleil et sa douce chaleur qui réchauffe le cœur et la peau. « On verra, j'ai un an pour être séduit ! » Dis-tu non sans sourire en coin, tu restes ouvert d'esprit et tu es prêt à voir où cela va te mener, surtout que tu n'es pas certain de repartir en France surtout si ce que tu prépares pour le Royaume-Uni fonctionne, à savoir faire des études et t'imposer lentement dans une fonction politique qui apporterait à ton nom renommée et pouvoir.

Le portrait qu'elle te fait d'elle te fait sourire, surtout sur la partie concernant le pudding car là c'est une chose que vous partagez. Mieux encore elle semble prête à parler ouvertement alors peut-être tu peux en faire de même et te dévoiler un peu, pas énormément car trop en dire c'est prendre le risque que d'autres s'en servent contre toi mais assez pour t'en faire une bonne copine, il te faut assurément des amis à Poudlard et pour le moment tu peines à t'en faire. Tu es le garçon étrange, princier et qui vient d'arriver, un comble pour les élèves d'ici. « Ta mère voudrait accéder à cette caste fermée ? Il est vrai que c'est plus difficile d'intégrer la société puriste anglaise que française... Les sang-purs sont assez fermés, ici. » Et en France il faut témoigner de beaucoup moins de règles pour devenir sang-purs, ce qui permet à des familles sorcières d'accéder à ce rang sans attendre des générations entières. Sa question te plonge dans une certaine mélancolie et tu finis par fixer le feu qui crépite dans la cheminée. « Ma famille. Mes parents et mon frère me manquent beaucoup. Nous sommes très liés, il ne pouvait en être autrement pour des Malefoy. Je dois avouer que si j'ai le mal du pays, j'ai surtout le mal de ma famille. » Et de ce bien-être que tu ressens en étant avec eux, cette acceptation totale et cet amour familial très fort. Votre père a tout sacrifié pour que le rituel ne te touche pas et lui même en souffre une fois par mois à la pleine lune, une chose qui t'a toujours effrayé. Pas que tu ressentes de la peur concernant sa nature non, mais parce que tu crains qu'un jour la pleine lune soit sa dernière.

Seraphina apprécie la conversation avec Kaiser, et apprécie même sa compagnie. Elle n'a pas l'habitude des longues conversations, elle n'a même pas l'habitude des gens, en réalité. Il y a quelques exceptions, comme Louis, qu'elle aime tant, et qu'elle est heureuse d'avoir retrouvé ici. Elle se surprend même à blaguer, et à la taquiner. C'est appréciable d'avoir quelqu'un qui ne la juge pas, et qui continue de lui faire la conversation. Elle en apprend plus sur lui, en échange de quelques informations sur elle. Elle peut lui dire plein de choses, mais elle ne doit pas parler de la seule chose qui pourrit son quotidien et fait monter son angoisse. La Confrérie est quelque chose qu'elle appréhende, et qui se rapproche à grands pas. Les obligations qui pèsent sur ses épaules sont trop, pour une gamine de 17 ans, mais sa mère ne semble pas le comprendre. Elle ne veut pas y penser plus longtemps, et se reconcentre sur lui, sur le petit feu de cheminée, et sur le calme de la nuit. « Et pourtant je suis davantage attiré par le soleil... »

"Le soleil est prétentieux parce que tout le monde l'aime. La pluie est plus réconfortante, je trouve. Voilà donc un point de discorde entre nous."

Elle rit doucement, avant de replacer une de ses mèches de cheveux. « On verra, j'ai un an pour être séduit ! » Elle ne doute pas qu'il finisse pas apprécier l'Ecosse, malgré le manque de soleil et la pluie presque quotidienne. Elle trouve plus de charme à ce pays qu'à la France, en réalité. A sa demande, elle dresse un portrait d'elle-même, tout en anecdotes futiles pour certains, mais importantes pour elle. Elle parle de son amour pour l'adrénaline. Plus que ça, le besoin qu'elle a de la ressentir. Elle évoque aussi sa mère, brièvement, sans trop en dire sur l'horrible femme qu'elle est. « Ta mère voudrait accéder à cette caste fermée ? Il est vrai que c'est plus difficile d'intégrer la société puriste anglaise que française... Les sang-purs sont assez fermés, ici. » Elle hausse les épaules en faisant une moue.

"Oh non, elle méprise plutôt les sang-pur en réalité. Elle s'estime supérieure à eux, et estime que son sang est pur, bien qu'elle n'ait pas de nom. Elle est assez spéciale."

Elle rit sans joie, un rire automatique, comme on le lui a appris. Elle lui demande ensuite ce qui lui manque le plus, et elle voit la mélancolie voiler son regard et tirer ses traits. Elle regrette, et s'apprête à s'excuser, mais il répond finalement. « Ma famille. Mes parents et mon frère me manquent beaucoup. Nous sommes très liés, il ne pouvait en être autrement pour des Malefoy. Je dois avouer que si j'ai le mal du pays, j'ai surtout le mal de ma famille. »

"Oh tu es venu seul ici ? Ca doit être dur, je suis désolée. Je te comprends, ça doit être difficile." Elle baisse les yeux, se concentrant sur un nœud sur le bois du parquet. "J'ai moi aussi un frère. Il était en tour du monde ces dernières années et il m'a beaucoup manqué. Donc, je te comprends."

La nuit commence à bien tomber, et Seraphina, après la montée d'adrénaline, sent le contre coup tomber et commence à ressentir la fatigue. Elle étouffe un baillement, et se frotte les yeux.

"Je crois que je ne vais pas tarder, les montées d'adrénaline laissent souvent un contre-coup assez violent. On se reverra ?"

Elle lui sourit, espérant qu'il accepte. Car pour la première fois, elle a l'impression de ne pas être bizarre.

« Donc d'une certaine manière, je suis prétentieux ? Ca me va ! » Dis-tu en bombant le torse pendant une seconde, non sans rire tout en sachant que c'est une bonne rescription. Tu sais ce que tu vaux, tu es un élève brillant et il serait idiot de dire que tu n'as pas conscience de tes talents car ce serait un mensonge. Alors si on dit de toi que tu es prétentieux ou trop sûr de toi tant pis, c'est seulement que tu sais que tu es doué. Assez pour venir seul ici pour redorer l'image si souillée de ta famille, envers et contre tout ce que ton cousin pourra dire. Qu'importe qu'il ne soit pas d'accord car vous n'avez pas appris à lâcher la couronne facilement, tu sauras la lui reprendre en temps et en heure. Et puis il n'est pas digne et ça pour un Malefoy, c'est rédhibitoire à ton avis. Qu'importe qu'il soit père, ça ne veut pas dire qu'il mérite la place qui est la sienne. Tu en viens à te demander si ton cousin Achlys n'aurait pas été plus digne que Lucius mais comment le savoir ? Il a été transformé, comme le veut la tradition barbare de ta famille. « Ho je vois... » En réalité tu n'oses pas en demander davantage car ce sont des affaires familiales et c'est toujours tendu. Et puis si elle en dit trop alors elle voudra en savoir aussi sur toi et tu n'es pas prêt à parler des Malefoy ce soir, pas alors que vous venez de vous rencontrer et que tu viens à peine d'arriver.

Il y a des secrets qui ne restent que dans la famille n'est-ce pas ? Surtout pour un Malefoy qui a tant de projets. « Oui, je suis seul même si ma mère reviendra si il me prend l'envie de le lui demander, chose que je ne ferais pas. Elle doit rester auprès de mon père. Et mon frère lui, a sa vie en France maintenant. » Et une promesse de mariage qu'il ne peut briser, pas alors que ton frère semble amoureux de celle qu'il a choisit. Tu es heureux pour lui, vraiment. Mais sa vie ne sera pas en Angleterre et toi, tu dois faire en sorte de faire la tienne ici justement. « Un tour du monde ? C'est original ! Je comprends mais il est de retour n'est-ce pas ? Vous allez pouvoir vous retrouver. » Dis-tu avec un sourire en coin avant de lever les yeux vers l'une des fenêtres. Certes la lune est haute dans le ciel ce qui annonce une nuit bien avancée. « Oui, tu as raison. Il te faut rentrer au dortoir avant qu'on nous trouve ici. » Et tu te lèves avant de lui tendre la main, gentleman, pour qu'elle en fasse de même. « Je te raccompagne jusqu'à ton dortoir, au pire je dirais que tu es somnanbule et que tu dormais devant la porte de Serpentard. » Le mensonge pourrait passer, surtout pour un nouvel élève qui vient d'arriver non ? Autant essayer. « Oui, on se reverra. » Promesse, alors que tu viens peut-être de te faire ta première amie ici.