sang bouillant || Halen

Toutes les excuses étaient bonnes, de toute évidence, mais elle refusait de l'admettre. Elle supposait que c'était la meilleure solution - comme elle n'était pas certaine de vouloir simplement se présenter chez Barjow et Beurk et assumer d'y être venue pour le beau regard d'Hannibal Barjow. Pas qu'il ignorait comme son regard pouvait être charmeur - il n'était pas homme à ignorer son propre charme - mais elle refusait d'être celle qui le lui dirait. Les autres étaient assez faibles pour papillonner sous son nez et espérer un regard, mais elle ne s'abaissait pas à ce genre de pratique. Elle était une femme forte, indépendante et qui n'avait besoin d'aucun homme pour sa réussite. Moins encore Hannibal Barjow - pas qu'il soit un homme honteux, bien au contraire. Il était aussi indépendant, puissant et épris de réussite qu'elle.
C'était simplement - comme perdre un bras de fer qu'ils avaient entamé il y a des années. Ils se connaissaient depuis longtemps, membre de la Confrérie de Morgane tous les deux, portant les valeurs de leurs familles pour pouvoir briller dans la société. Et il y avait cette chose .
Elle avait mis du temps à le remarquer, mais à présent c'était si intensément présent qu'elle en rêvait la nuit. Elle ne pouvait pas l'ignorer - l'attirance qu'elle ressentait pour Hannibal devenait une obsession qu'elle ressentait dans chaque parcelle de son être. Elle pouvait encore sentir ce parfum de musc, la puissance de ses bras et la douceur de ses lèvres sur les siennes. Le rire moqueur mais heureux à son oreille, pendant qu'elle s'abandonnait dans ses bras. C'était si vivace que cela ne l'avait pas quitté de la journée.

Ce qui n'expliquait pas pourquoi elle l'avait fait appeler - en réalité c'était une chose qu'elle réfléchissait depuis plusieurs jours. Elle avait reçu les résultats des entrainements d'une équipe de première ligue - des jeunes joueurs, se préparant à rejoindre les équipes nationales au début de l'année. Mais certains joueurs semblaient être beaucoup trop qualifiés. Ils présentaient une endurance et une force loin des normes, réalisant des prouesses si délirantes que l'entraineur n'avait pas eu d'autres choix que de le déclarer aux services de suivi des fraudes. Helen tenait à suivre ces dossiers de près - elle refusait qu'aucun sorcier se pense assez bon pour passer entre les mailles du filet. Les résultats d'analyse classique des drogues les plus connues dans le monde magique étaient revenues négatives.
Mais il y avait quelque chose. Et si les médicomages du Ministère ne trouvaient pas, elle ne doutait pas qu'Hannibal - lui - saurait quelque chose. C'est pourquoi, dans les premières lueurs du jour, elle lui avait envoyé une lettre, lui demandant de la rejoindre au stade pour l'entrainement de fin d'après-midi.

Elle se tenait dans les gradins, observant les allers et venus des joueurs sur le terrain qui s'entrainaient aux tirs. Rapides, puissants, les tirs étaient presque tous réussis - ce qui même en ligue professionnelle était rare. Elle savait qu'une chose clochait. Mais elle ignorait quoi et la chose la rendait folle. Sans doute aussi folle qu'Hannibal. Madame Mulciber, Monsieur Barjow est là. lui annonça son assistant, Jeffrey Crabbe, qui la suivait depuis trois ans maintenant. Elle se tourna, avisant l'arrivée du Barjow - dans une tenue propre, un style impeccable qui le rendait irrésistible. Merci Jeffrey. Laissez-nous. Exigea-t-elle avant qu'il ne parte. Les laissant seuls.
Elle s'approcha d'Hannibal, faisant quelques pas dans sa tenue de marque - qui volait autour d'elle comme si elle se tenait sur un balais. Un plaisir de te voir, Hannibal. Merci d'avoir répondu à mon invitation. Dit-elle avec politesse, sans pouvoir s'empêcher de regarder le moindre détail de sa personne - réalisant comme son rêve était détaillé. Son esprit avait retenu un bon nombre de détails sur le bellâtre. Nous avons un soupçon de triche sur cette équipe. Ils sont revenus négatifs aux tests sur les drogues et les addictifs les plus connus du Ministère - mais leurs résultats sont bien trop impressionnants pour qu'il n'y ait rien. J'ai pensé que peut être tu aurais un avis sur la question qui nous permettrait d'avancer. Expliqua-t-elle brièvement, avant de l'inviter à observer l'équipe, d'un signe de tête.

 

Tu as été surprise de recevoir une telle lettre la veille, te demandant de te rendre au stade de Quidditch de la fédération anglaise et la lettre signée par la main délicate mais forte de Helen Mulciber. Tu as été surpris mais agréablement justement, car en dehors des réunions de la Confrérie et des moments où vous vous retrouvez pour en parler, c'est rare de vous retrouver en dehors et plus encore, qu'elle même fasse appel à toi. Peut-être parce que vous ne travaillez pas dans le même corps de métier ou alors est-ce simplement parce que la tentation serait trop forte ? C'est que le jeux instauré entre vous, un genre de chat et de la souris, finirait par faire céder l'un ou l'autre si vous veniez à vous retrouver bien plus souvent qu'actuellement. Toi le premier tu l'avoues sans gêne, ton regard se perd souvent sur elle et si tu n'étais pas un homme si fier alors tu quémanderais plus d'attention qu'elle ne veut bien t'en donner. En sachant que cela la ferait fuir, Helen Mulciber est le genre de femme qui n'a pas le désir de voir les hommes ramper à ses pieds, elle peut avoir qui elle veut alors pourquoi s'arrêterait-elle sur un pauvre bougre l'observant avec un regard amoureux ? Pas que tu le sois non, il y a un fossé entre l'attirance que tu as pour elle et l'amour. Enfin tu l'imagines, tu n'as jamais vraiment pris le temps de t'arrêter sur l'amour justement, parce que la vie faisait que tu courais partout, parce que tu étais occupé ou parce que tu voulais quelque chose d'autre, atteindre un objectif dans ta carrière ou dans la Confrérie. En bref tu n'as pas eu le temps de tomber amoureux et tant pis, à l'époque cela t'aurait fait ralentir et maintenant ? Alors maintenant tu pourrais mais tu approches des 50 ans et comment dire que les femmes de ton âge sont mariées, souvent fidèles et celles qui restent sont... Bref. Et puis tu veux une femme classe, qui a de la force et de la prestance. Une femme comme Helen ? Tu secoues la tête pour ne pas y penser et tu arranges une dernière fois ton costume noir à la chemise rouge puis tu quittes la boutique en la laissant aux mains de ton employé. Il est doué, assez pour faire vendre sans être trop intrusif et même si tu ne le laisserais pas gérer les commandes ou les stocks, il reste assez utile quand tu veux prendre ton après-midi ou juste quelques heures.

Tu arrives su stade après avoir transplané et il ne te faut pas longtemps pour être accueilli par un jeune homme charmant, quoi qu'au visage quelconque mais au regard lumineux et brillant qui laisse entrevoir une belle intelligence. Il te guide jusqu'à Helen quand tu lui dis qui tu es, apparemment il a été mis au parfum et c'est bien vite que tu te met en route, non sans observer pendant un instant cet immense stade à l'architecture complexe et moderne. C'est donc ici que se jouent les plus grands matchs, tu ne viens jamais voir du Quidditch principalement par manque de temps mais aussi parce que tu es bien novice dans ce domaine cependant, tu devrais t'y pencher. Tu reçois de plus en plus d'objet venant de ce milieu et il te faudra sérieusement l'étudier un jour. L'assistant fini d'attirer l'attention de la belle Mulciber et quand cette dernière se retourne, tu sens comme un frisson brûlant et délicieuse remonter en toi. Helen te fait toujours cet effet dévastateur que tu peines à ravaler, surtout quand elle est dans une tenue aussi élégante et raffinée. « Plaisir partagé, tu es absolument divine aujourd'hui. » Et tous les autres jours mais l'avouer serait la rendre plus orgueilleuse qu'elle ne l'est déjà. Et il n'en faut pas beaucoup aux Greengrass pour se souvenir qu'elles sont des créatures à se damner. Des succubes dont la beauté ferait tomber en pâmoison le plus fidèle des hommes, tu pourrais le jurer.

« Tu penses que c'est d'ordre magique ? Comme un sortilège de magie noire ou... Un artefact ensorcelé ? » Dis-tu en levant les yeux vers le ciel pour voir l'équipe qui joue. Et si pendant un instant tu ne vois rien, bientôt c'est un jeune poursuiveur qui fend le ciel pour marquer un nouveau but sous les hurlements de joie de ses camarades. Puis un autre et enfin un autre, jusqu'à ce qu'un batteur balance le cognard qui loin que ce dernier file plus vite que le vif d'or lui même. Tu lâches un sifflement à la fois d'admiration mais surtout d'une surprise mal dissimulée. « Ils trichent oui mais c'est parfaitement idiot. Ils manquent de discrétion... A frauder autant le faire de sorte que tu ne t'en doutes pas. » La petite pique est lancée avec le sourire, surtout que tu dois reconnaître que si ils sont fort alors c'est bien trop pour être discret. Et ça ne veut dire qu'une chose. « Soit c'est une nouvelle drogue indétectable soit c'est un objet ensorcelé qui supprime la fatigue et décuple la force. Ca peut se trouver moyennant un bon prix et surtout si on sait où chercher. Depuis combien de temps ça dure, leur talent soudain ? » Et tu abandonnes la scène pour baisser les yeux vers la belle. Et plonger ton regard dans le sien pour t'y noyer.

 

Plaisir partagé, tu es absolument divine aujourd'hui. Avec un sourire non dissimulé, elle accepte le compliment. C'était plaisant, malgré tout, ce jeu qui s'était installé entre nous. Il venait papillonner autour d'elle en lui murmurant des compliments à l'oreille; elle venait le rencontrer sans raison, lui offrait des verres et passer du temps avec lui pour faire descendre la pression. Bien que pas totalement - la tension entre eux était devenu palpable, la rendant incapable de penser avec cohérence quand il se tenait aussi près. Mais elle n'aimait pas l'admettre, elle n'aimait pas agir comme une midinette, incapable de penser à autre chose qu'un garçon. Elle n'avait plus vingt ans, elle n'était pas aussi stupide pour penser que sa vie n'importait que parce qu'un garçon avait posé son regard sur elle.

Elle prenait le compliment, mais tâchait de garder la tête froide. Elle était là pour une raison et lui aussi. Se tournant vers l'équipe qui jouait en ce moment même, elle lui posa le problème. Elle ne pouvait pas laisser la drogue faire son chemin dans les rangs des joueurs professionnels. C'était un fléau qu'elle avait décidé d'avoir en ennemi numéro un. Elle n'aimait pas la triche - c'était sans doute ce qu'elle détestait le plus, se glissant dans les vestiaires pour pousser les joueurs à la procrastination. Pour rendre le jeu plus excitant selon certains - mais pour sa part, elle pensait bien que rien n'était plus intéressant que la vraie force physique, que la véritable rapidité et que l'excellence des joueurs qui se donnaient du mal pour atteindre un niveau parfait. Tu penses que c'est d'ordre magique ? Comme un sortilège de magie noire ou... Un artefact ensorcelé ? J'ignore ce que c'est, pour tout te dire. Mais je n'ai jamais vu de telles résultats. Il peut arriver qu'un joueur s'illustre et s'élève au-dessus du lot mais jamais une équipe entière. Expliqua-t-elle- parce qu'elle avait vu passer des talents bruts, des joueurs capables de faire la différence, de ramener la passion dans les stades. Mais une équipe entière, c'était du jamais vu.

Et elle ne pouvait pas y croire. Elle ne voulait pas y croire - son instinct lui disait qu'une chose ne tournait pas rond et elle avait sans doute raison. Mais elle n'était pas assez douée pour savoir ce qui coulait dans leurs veines. Ils trichent oui mais c'est parfaitement idiot. Ils manquent de discrétion... A frauder autant le faire de sorte que tu ne t'en doutes pas. C'est l'effet du groupe - c'est pourquoi la fraude est si facile à repérer dans le monde du Quidditch. Un joueur qui la joue solo est un mauvais joueur. Alors ils ont tendance à faire tourner les substances ou à jouer en équipe. Sous-entendu : les joueurs de Quidditch sont naturellement idiots. Pas qu'elle trouvait cela dommage, bien au contraire. C'était une chose qu'elle appréciait dans ces équipes : elles étaient incapables de bien tricher. Soit c'est une nouvelle drogue indétectable soit c'est un objet ensorcelé qui supprime la fatigue et décuple la force. Ca peut se trouver moyennant un bon prix et surtout si on sait où chercher. Depuis combien de temps ça dure, leur talent soudain ? Depuis deux semaines. Les entrainements pour la coupe nationale ont débuté il y a dix jours - juste avant leurs résultats sont devenus exceptionnels. Expliqua-t-elle. Elle savait que les joueurs devenaient nerveux à cette période de l'année.

On peut aller fouiller le vestiaire pendant qu'ils volent, si tu le souhaites. L'idiotie n'a pas de limite - mais j'aimais mieux avec un spécialiste pour cette partie. Et parce qu'elle n'aimait pas tant se salir les mains. Qu'en dis-tu ? Tu as une idée de ce que ça pourrait être ?

 

Le compliment roule tout seul sur ta langue, t'arrachant un sourire et un long regard que tu laisses traîner sur la belle. Il y a un jeux étrange entre vous, fait de tu ne sais quoi mais auquel tu ne peux pas te passer. Et Helen te répond toujours avec la même légéreté mais aujourd'hui elle semble troublée, pas que cela te dérange mais la plupart du temps tes compliments semblent être inébranlable pour la femme forte et puissante qu'elle est. Alors qu'est ce qui peut bien changer ? Voilà des questions sans réponse, pas que tu t'offusques, elle t'a fait venir pour quelque chose et tu t'empresses de remettre ton masque professionnel afin d'assurer une réponse claire à ce qu'elle te demande. En effet quand tu tournes le regard vers les joueurs tu remarques qu'ils sont excellents. Pas que ce soit exceptionnel, il y a toujours des joueurs qui sortent du lot mais à ce point ? Non, quelque chose est louche mais il faut encore découvrir quoi. Et quel intérêt, certes pour gagner des matchs mais si en effet ils trichent et que c'est découvert alors c'est toute leur carrière qui est ruinée, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Tu ne penses pas.

« Mh... Ceux là ne sont pas des flèches, encore. » Que tu dis sans vergogne, critiquant les joueurs au dessus de vous sans honte car après tout qu'est ce que tu risques ? Tu ne fais qu'annoncer une vérité, tricher au Quidditch est parfaitement idiot à ton avis et aucune victoire ne mérite qu'on perde une place si difficilement gagnée. C'est que les sélections pour devenir joueurs sont terribles, pourquoi tout perdre si stupidement ? Oui, la preuve qu'on ne regarde pas l'intelligence brute pour engager des joueurs mais uniquement leur tour de bras, c'est risible. « Donc tout est fait pour les pousser à la faute. Bien, que dirais-tu de fouiller leurs affaires ? » Autant commencer par le plus simple tout de suite, de quoi éliminer le plus facile à trouver pour simplement mettre la main sur ce que vous cherchez. Même si tu doutes de mettre la main sur quelque chose dans les sacs des joueurs, ils ne seraient pas si idiots. Quoi que...

« Une idée oui... Des centaines plutôt. » Que tu dis avec un petit rire avant d'ouvrir la marche vers l'unique porte devant vous qui semble renfermer les vestiaires. Et quand tu rentres il n'y a pas de doute, ce mélange d'odeur de transpiration et de pieds ne laisse place à aucune question, vous êtes bien dans les vestiaires. « Cette odeur... Voilà pourquoi je ne jouais pas au Quidditch, à Poudlard. » Et parce que tu n'as jamais aimé être sale, sentir mauvais encore moins. Alors être couvert de boue ? Très peu pour toi. Tu es toujours tiré à quatre épingles, impeccable dans tes costumes, il est impensable de te présenter mal coiffé un jour. Ainsi tu sors ta baguette faites d'un sureau pur et magnifique, pour l'agiter au dessus des affaires des joueurs tout en prononçant un sortilège ancien et presque oublié. Un sort qui permet de repérer la magie noire, ce qui ne semble pas se présenter ici pour le moment.

Ne trouvant rien, tu finis par ranger ta baguette pour directement mettre tes mains dans les sacs et fouiller rapidement. Tu grimaces, parce que tu attrapes une serviette mouillée et que ça te dégoûte alors, de mauvaise humeur soudainement, tu marmonnes. « Tu me revaudras ça, tu sais... » Mais alors que ton investigation des sacs ne mène à rien, c'est en passant aux étuis de gants que tu finis par trouver ce que tu cherches, un sachet transparent contenant une poudre noire et brillante. « HA HA ! » Que tu dis en levant la tête de ta découverte, non sans lui laisser le sac dans les mains pour te précipiter vers l'éviter afin de te laver l'épiderme infesté de transpiration adolescente.

 

Ils quittèrent finalement les gradins pour rejoindre le vestiaire des joueurs. Dans le stade de Quidditch, ils se trouvaient quatre vestiaires de la même taille que celui-ci - aux quatre coins du stade pour permettre aux équipes de faire le show en entrant dans le stade au moment des matchs. Chacune de son côté, face à face entre adversaires. Cela permettait aussi de proposer des espaces aussi grands que celui-ci - une dizaine de cabines de douches et de changes. D'immenses bancs longeaient les couloirs, et deux miroirs permettaient aux joueurs d'ajuster leurs tenues avant de rentrer sur scène - elle ne voyait pas le Quidditch autrement qu'ainsi : une mise en scène, un spectacle. Et c'était peut être pour cela que depuis qu'elle était à la tête de la ligue, les prix des matchs et les ventes s'envolaient.
Elle savait qu'il fallait impressionner les foules pour pouvoir faire venir des talents dans ses équipes - mais une équipe qui trichait c'était de la mauvaise publicité et elle ne pouvait pas laisser passer une chose pareille. Elle devait trouver ce qu'ils avaient pris, ce qui leur permettait d'être aussi bons sur le terrain - de briser la magie du spectacle pour assurer la fin évidente du match. Personne ne voulait payer pour une histoire dont on connaissait déjà la fin. Une idée oui... Des centaines plutôt. Preuve que j'ai bien de faire appel à toi. Assura-t-elle en ouvrant la porte, laissant l'effluve atroce de la sueur les emporter. C'était une odeur dont elle était habituée - c'était une part sombre de sa personne sans doute.

Elle donnait l'impression d'être une femme classe, toujours bien apprêtée, toujours bien habillée, toujours parfumée. Mais elle aimait l'odeur du musc, voir les corps transpirants et les efforts des athlètes sur le terrain. C'était une chose qu'elle aimait depuis toujours - quand elle était joueuse elle-même, elle appréciait rentrer dans le vestiaire, se mettre nue et changer de tenue pour porter le déguisement parfait de la joueuse. Pouvoir faire hurler les foules et se sentir juste éprise de l'instinct primitif du gain. Cette odeur... Voilà pourquoi je ne jouais pas au Quidditch, à Poudlard. Elle lâche un rire en réponse - Et c'était aussi ton excuses pour ne pas venir soutenir ton équipe dans les gradins ? Demanda-t-elle, car avec leurs trois années d'écart, ils avaient partagé quelques années à Poudlard. Pourtant, elle n'avait pas souvenir de l'avoir vu dans les gradins ou de l'avoir croisé autour du terrain de Quidditch à Poudlard. Ils ne fréquentaient pas les mêmes cercles amicaux, certes, mais malgré tout, elle pensait bien connaitre chacun des élèves qui soutenaient l'équipe à l'époque. Tu me revaudras ça, tu sais... Elle arqua un sourcil, le laissant fouiller les sacs - et pour sa part, elle regardait de loin les affaires et le bordel qui était dans le lieux. Voila une autre chose qui la mettrait hors d'elle - elle ne pourrait rien faire contre l'odeur, mais elle supposait que ses équipes devaient connaitre l'ordre et la discipline. Elle allait devoir avoir une discussion avec leur entraineur.

HA HA ! Le hurlement la fait sursauter, soudainement elle se retrouve avec un petit sachet de poudre noire entre les mains et un sourire glorieux une demi-seconde sur le visage d'Hannibal. Avant qu'il n'aille rapidement trouver un lavabo pour pouvoir se laver les mains frénétiquement. Elle reste un moment interdite, s'approche de lui pour le voir savonner ses mains. Une fois. Deux fois. A la troisième, elle décide de prendre la parole. Je suis censée savoir ce que c'est ? T'as l'air heureux alors tu m'expliques ? Demanda-t-elle en arquant un sourcil avant d'aviser son air paniqué - Sortons et tu m'expliques. Proposa-t-elle finalement, ouvrant la marche pour sortir du vestiaire et le mener sur le bord du terrain, finalement. Encore dans l'ombre, les joueurs ne pouvaient pas les voir, bien que eux pouvaient observer leurs allers et venus dans les airs. Alors ?
 

« Oui. Trop de gens, de miasmes, j'avais mieux à faire... Comme étudier, par exemple. » Dis-tu avec un petit rire et parce que tu étais Serdaigle, que le savoir était la plus grande fierté et certainement pas le fait de voir sept joueurs voler derrière des balles à se renvoyer dans le nez. En plus tu n'as jamais vraiment compris ce sport. Mais tu n'iras pas le dire devant elle, pas quand on sait à quel point le Quidditch tient dans son cœur, en plus elle sait parfaitement que tu n'étais pas le sportif de ta maison. Vous vous êtes côtoyé, moins que maintenant certes mais assez pour vous retrouver avec plaisir et vous découvrir aussi, une certaine attirance menant à un jeux de piques et de remarques. Tu ne met pas longtemps à trouver ce que tu cherches heureusement, de toute façon tu n'aurais pas passé des heures les mains dans des slips qui ne sont pas en toi et qui sont mouillés d'une transpiration adolescente ignoble. Tu es écœuré et pour toute réponse tu jettes le sachet dans les mains d'Helen pour fuir devant le lavabo afin de te laver ou plutôt, pour récurer ta peau car tu as l'impression que, malgré le savon, tes mains sont sales. C'est psychologique certes mais pour un homme comme toi qui est maniaque, ce genre d'écart aussi immonde peut vite te faire naître des espèces de toc sur la propreté.

Une fois tes mains propres tu prends une serviette encore chaude et tu la suis à l'extérieur, non sans avoir jeté la serviette dans un coin pour qu'elle soit lavée ensuite. Tu lui reprends délicatement le sachet transparent des mains et tu l'ouvres, une petite fumée noire s'en échappe au contact de l'air et tu l'approches de son visage. « Tu sens l'odeur boisée ? C'est de la poudre de Filet du Diable. Ce n'est pas l'ingrédient principal, on trouve aussi du poil de loup-garou, un peu de venin de vampire dedans et d'autres choses que l'on utilise à l'étranger, surtout dans les pratiques orientales magiques d'ailleurs. C'est une drogue très rare chez nous, chère et qui vient forcément de l'étranger. J'en ai fait passer un peu... Pas souvent. Il y a deux familles qui s'en servent, le fils Shafiq notamment, en utilise pour peindre. » Et tu fais glisser un peu de poudre dans ta main pour en avaler une lampée qui te fait briller les yeux parce que les effets ne tarderont pas. « Et le père Travers pour ne pas sentir les effets de son cancer. Souvent on l'utilise pour les douleurs et surtout quand quelqu'un arrive en fin de vie mais comme tu le vois, on peut détourner cette drogue pour d'autres choses. » Et ton regard porte vers l'équipe qui, au dessus de vous, use encore de ses capacités merveilleuses.

« Reste à savoir qui a acheté ça. Je te le dis, ce sachet n'a pas transité par ma boutique, il est rentré en Angleterre mais je ne sais comment. Mh, tu veux essayer ? » Dis-tu en lui tendant le sachet maintenant fermé. La poudre noire brille comme si des petites étoiles étaient à l'intérieur « L'avantage c'est qu'elle n'a pas vraiment de contre-indication. L'effet rend accro évidemment mais ce n'est pas une drogue qui massacre l’organisme, elle empêche seulement de sentir la fatigue et décuple la force. Ce qui en fait une drogue prisée par les joueurs et les politiciens. » Autant dire qu'elle n'est pas encore chez vous mais ça ne saurait tarder. Surtout avec des jeunes pareils qui sont prêt à tout pour gagner, au détriment du véritable effort et du talent. Mais tu te doutes que Helen va prendre des mesures drastiques pour lutter contre ça.

 

Il était doué, le prouvant en découvrant la substance qui expliquait les résultats de l'équipe en quelques secondes. Helen savait qu'elle avait eut raison de faire appel à lui, d'autant qu'elle était toujours ravie de pouvoir passer un peu de temps auprès d'Hannibal Barjow. Malgré leurs évidentes différences. Tu sens l'odeur boisée ? C'est de la poudre de Filet du Diable. Ce n'est pas l'ingrédient principal, on trouve aussi du poil de loup-garou, un peu de venin de vampire dedans et d'autres choses que l'on utilise à l'étranger, surtout dans les pratiques orientales magiques d'ailleurs. C'est une drogue très rare chez nous, chère et qui vient forcément de l'étranger. J'en ai fait passer un peu... Pas souvent. Il y a deux familles qui s'en servent, le fils Shafiq notamment, en utilise pour peindre. Tu opinais, prenant les informations - et notant que s'il ne se trouvaient pas de Shafiq dans l'équipe cela ne signifiait pas qu'ils ne les connaissaient pas. Et le père Travers pour ne pas sentir les effets de son cancer. Souvent on l'utilise pour les douleurs et surtout quand quelqu'un arrive en fin de vie mais comme tu le vois, on peut détourner cette drogue pour d'autres choses. Travers dis-tu ? Elle savait que les Travers avaient eut des relations plutôt étroites avec d'autres familles moins pures : les Zonko, les Cownels, surtout. Pas de Zonko dans l'équipe, mais il s'y trouvait Fiona. Fiona répétait à qui voulait l'entendre qu'elle était une cousine proche de Zonko. Assez proche pour avoir été au mariage d'infortune de Zonko et Travers il y a quelques années. Reste à savoir qui a acheté ça. Je te le dis, ce sachet n'a pas transité par ma boutique, il est rentré en Angleterre mais je ne sais comment. Mh, tu veux essayer ? Je commence à avoir une petite idée du nom du coupable. Dit-elle en regardant la petite poudre étincelante.

Pas pendant les heures de boulot mais peut être plus tard... Garde ça de côté. Dit-elle en lui offrant un clin d'oeil entendu. L'avantage c'est qu'elle n'a pas vraiment de contre-indication. L'effet rend accro évidemment mais ce n'est pas une drogue qui massacre l’organisme, elle empêche seulement de sentir la fatigue et décuple la force. Ce qui en fait une drogue prisée par les joueurs et les politiciens. Je vois. Heureusement qu'elle est rare alors, comme ça je n'ai pas à l'ajouter à la liste des substances et j'éviterai s'en faire la promotion. Dit-elle en opinant avant de finalement observer l'équipe qui volait toujours. Ils en subiront les conséquences cependant. Ne paris pas sur eux pour la prochaine compétition. Déclare-t-elle avant de se tourner parfaitement vers lui : Merci, Hannibal. Je vais retrouver le coupable, et je n'hésiterai pas à te faire savoir comment il s'y est pris.

the end.