Bal ◊ Cosimo & Sarah

bal des finissants

@Cosimo G. Auditore & @Sarah O. Bulstrode

 T'observe les étudiants qui entrent dans la salle avec une lassitude que t'as du mal à réfréner. Tu ignores pourquoi tu as accepté de chapronner la soirée - sans doute comme tu as pas eut le choix. C'est pas tant le directeur, qu'Otto qui a voulu que tu sois là, comme si tu allais profiter de l'occasion pour observer qui pourrait être de votre côté ou non. T'sais plus même toi quel est ton côté, suivant les ordres sans plus te poser de questions. Pas certaines que ce soit la meilleure chose à faire - mais ca te semble surtout être la seule chose à faire.
T'inspire.
Soudainement marchant vers toi se trouve Cosimo, et t'oublie le reste du monde. Tu le regarde, le fixant sans plus de retenue, alors qu'il a cette grâce et cette prestance qui t'fait naitre des papillons dans le ventre. Sauf que tu ne devrais pas - tu le sais. Tu lui caches bien trop de choses pour que ce soit saint toute cette histoire.
En même temps elle a jamais été saine.

« J'ai juste envie d'aller m'enfermer dans le premier placard et m'faire oublier - comme à l'époque, tu te souviens ? »  Tu peux pas t'empêcher de le dire, quand il est assez proche pour être le seul à entendre. T'aurais presque envie - envie d'pas penser aux restes. Aux choses qui t'brûlent la langue depuis un moment que tu sais que tu devras avouer un jour. Peut être pas ce soir. Ou peut être que oui. « T'es pas venue avec ta charmante fille adoptive ? Ou nièce plutôt. »  T'déclare soudainement en souriant. « C'une chose officielle. Je t'amène les papiers demain. »

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 Il termine de se préparer, enfilant sa chemise et sa veste de costume, sans sa cravate car il n'a pas envie de s’encombrer. Puis enfin prêt, bien habillé propre et parfumé comme il se doit, il passe par la chambre de Léana pour lui dire que ce soir il rentrera tard. La gamine hoche la tête et lui dit qu'elle va sans doute sortir elle aussi, mais qu'elle ne prendra pas de risque. Cosimo fouille dans sa poche et sort quelques pièces en argent, de quoi faire un bon repas si elle s'arrête quelque part. Elle le remercie et lui sourit, lui souhaitant bonne soirée alors qu'il prend le chemin du château à pied.

Il ne met pas longtemps à arriver et aussitôt il entre dans la salle de bain, souriant à ses étudiants et remarquant Ysolte dans un coin accompagné d'un beau garçon. Il lui adresse un signe de la main avant de la voir, Sarah dans sa robe superbe aux reflets brillants. Lorsqu'il est assez proche elle parle en premier et il tend aussitôt l'oreille pour écouter. « J'ai juste envie d'aller m'enfermer dans le premier placard et m'faire oublier - comme à l'époque, tu te souviens ? » « J'compte plus le nombre de placard qu'on a brisé à force de faire l'amour dedans. » Il s'approche un peu et vient sentir son parfum, discrètement. « Tu sent divinement bon. Et tu es magnifique dans cette robe. » Qu'il dit avant d'attraper deux verres qu'un plateau lévitant par magie était entrain de balader. « T'es pas venue avec ta charmante fille adoptive ? Ou nièce plutôt. C'une chose officielle. Je t'amène les papiers demain. » « Non elle avait une soirée de prévue elle aussi. Tu sais elle fait sa vie Léana, mais c'est une gamine épatante. » Qu'il dit avant de lui tendre un verre, avec un même sourire. « Tu es venue seule toi aussi ? Tu veux t'éclipser ? »

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 Tu le vois lui - évidemment - avant tout l'reste. Ton regard aimanté sans que tu puisse rien y faire, sans doute parce qu'à tes yeux il est le seul homme qui mérite ton attention. Ou l'seul qui arrive à l'attraper qu'importe où vous êtes. Tu l'vois - magnifique, qui marche vers toi avec discrétion. Ou peut être pas. Tu sais juste que tu veux pas faire l'effort de l'éviter, bien que sans doute t'ai des gens autour de toi qui attendent juste d'te faire un faux pas pour te faire sombrer. « J'compte plus le nombre de placard qu'on a brisé à force de faire l'amour dedans. » « Il doit bien y en avoir de nouveaux depuis l'temps. » Tu souris, derrière le verre qu'il te prend et que tu t'empresse de porter à tes lèvres.
« Tu sent divinement bon. Et tu es magnifique dans cette robe. » « T'es pas si mal, bien que je te préfère moins vêtu. » La réponse te vient naturellement, avant que finalement tu t'étonne de le voir seul - lui glissant de même la nouvelle que tu tiens pour toi.
Et essayant d'éviter toutes celles que tu sais devoir dire sans y parvenir. « Non elle avait une soirée de prévue elle aussi. Tu sais elle fait sa vie Léana, mais c'est une gamine épatante. » « Elle a quinze ans. J'suis pas sûre qu'la laissait faire sa vie soit une bonne chose vraiment. » Réponds-tu avant de te tourner vers lui. « L'ministère m'enverra faire une vérification chez toi - dans peu d'temps - pour s'assurer qu'elle s'trouve bien installée. Fais en sorte qu'elle soit là. » T'es professionnelle autant qu'tu le peux - mais le regarder dans les yeux a sans doute eut une part d'erreur. Parce que maintenant tu peux plus t'en détourner.
« Tu es venue seule toi aussi ? Tu veux t'éclipser ? » « Avec qui serais-je venue ? Et toi, pas de cavalière ? » Demandas-tu en regardant autour de vous, t'attendant presque à voir une femme débarquer soudainement. « Et on est là pour surveiller cette bande d'adolescents immatures, m'semble-t-il. Peut-on vraiment aller jouer les insouciants de notre côté ? Ne vas-tu pas m'inviter à danser d'abord ? »

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« Il doit bien y en avoir de nouveaux depuis l'temps. » Il garde un air tout à fait naturel alors qu'elle lui lance ça et qu'il sent monter en lui l'envie de rire. Mais à la place il tourne la tête et observe quelques couples qui entrent en se tenant la main, le sourire aux lèvres et les belles tenues rivalisant avec les autres. « T'es pas si mal, bien que je te préfère moins vêtu. » « J'te retourne le compliment. Cette robe est magnifique mais j'ai envie de te l'arracher pour t'faire hurler sans attendre. » Et justement pour cacher son trouble il attrape deux verres qu'un plateau envoûté emportait par là. Il en tend un à la belle et vient tremper ses lèvres dedans. « Elle a quinze ans. J'suis pas sûre qu'la laissait faire sa vie soit une bonne chose vraiment. » « J'la surveille bien plus qu'on ne le pense. » Répond Cosimo, sans se départir de son sourire de façade. Elle lui dit qu'elle viendra bientôt et il hoche la tête sans rien ajouter. « Avec qui serais-je venue ? Et toi, pas de cavalière ? » « Tu sais bien qu'non. » Répond le professeur en buvant une autre gorgée de son verre, comme si il tenait une discussion tout à fait normale et comme si ils ne cachaient pas un lourd secret tous les deux. « Et on est là pour surveiller cette bande d'adolescents immatures, m'semble-t-il. Peut-on vraiment aller jouer les insouciants de notre côté ? Ne vas-tu pas m'inviter à danser d'abord ? » « J'croyais que tu ne voulais pas qu'on se fasse remarquer. Mais une danse ça me va, avec plaisir même. Et concernant cette bande de gamins... » Il désigne d'un coup de tête un couple qui se roule littéralement un patin. « J'crois qu'ils s'en sortiront. » Et il laisse un sourire flotter sur sa bouche alors qu'il boit encore, en détournant le regard.

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 « J'te retourne le compliment. Cette robe est magnifique mais j'ai envie de te l'arracher pour t'faire hurler sans attendre. » Il t'fait naitre des sensations délicieuses dans l'bas -ventre. T'as du mal à te contenir, à savoir rester parfaitement impassible. Peut être que tu le devrais pas, mais tu force un masque indifférent sur ton visage, même si un sourire tente d'se frayer un passage sur tes lèvres. C'est qu'il pourrait faire de toi ce qu'il veut - il en a l'pouvoir. Il a l'pouvoir sur toi. T'essaie de lui échapper en lui annonçant qu'il va être père officiellement - ca t'fout à l'envers de le penser, mais tu dis rien. Tu dois pas le dire. T'en as pas le droit.
Mais ton esprit est joueuse ce soir. T'essaie d'échapper à ces idées qui veulent pas te quitter, et pourtant tu te trouver là à te mordre la langue pour ne pas l'déballer. Peut être parce que tu sais que dans une semaine l'école se termine. Que dans une semaine tu seras à nouveau une mangemorte avant autre chose - et qu'lui sera contre toi. Ou c'est juste une excuse. SAns doute.
« Tu sais bien qu'non. » « Tu cherches pas. » Qu'tu réponds sachant que c'est le cas. Il cherche pas hors de toi - il veut pas quelqu'un d'autre, c'peut être ca la raison. Il veut pas quelqu'un d'autre que toi - et tu l'sais parfaitement. Tu l'sais, mais tu sais pas si t'aime l'idée ou pas. Sans doute - sans doute que tu l'aime trop.

Mais tu préfère une danse ce soir, ou autre chose - une danse sans doute parce que vous ne pouvez pas quitter la salle, et que la musique est si mauvaise. « J'croyais que tu ne voulais pas qu'on se fasse remarquer. Mais une danse ça me va, avec plaisir même. Et concernant cette bande de gamins... » Il veut l'tour de la salle mais toi tu l'regarde lui. « J'crois qu'ils s'en sortiront. » « Dansons. On n'sera jamais que deux professeurs, et collègues, célibataires, et .... amis ? Qui partagent un moment ? » Proposes-tu, essayant d'te faire entendre que vous risquez rien à faire cela. Sauf que - être soudainement dans ses bras, à l'regarder dans les yeux, t'as la gorge qui se sert. Tu essaie de déglutir, mais t'as un truc qui tombe dans ton estomac et du mal à l'ignorer. Pas que tu essaie pas. « Alors, ca t'fait quoi de savoir qu'à présent tu vas être un presque-père ? »  Pourquoi ? Pourquoi ca doit être cette question qui t'vient en première ? Tu l'ravale, essayant d'pas montrer que tu t'sens bête d'avoir demandé ca.

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Il ne s'empêche pas de la chercher ouvertement, sachant que cela va aiguiser ses sens qui sont déjà en éveil. Il la connaît, elle a le mot sexe inscrit dans le regard. Surtout depuis qu'il est arrivé dans son beau costume bien taillé. Il sait qu'elle a toujours adorée les costards, elle adorait lui arracher le sien lorsqu'il en portait à Poudlard. C'était il y a longtemps mais il se souvient de tout, ça reste net et vif dans son esprit. « Tu cherches pas. » « Non. Mais ce n'est pas une surprise. » Qu'il dit avant de boire encore de son verre alcoolisé. C'est elle qu'il veut et il n'a jamais caché cela, même si pendant longtemps il a fait comme si il n'était plus attaché à elle. C'est pour elle que son cœur et ses sens s'éveillent, il ne voit pas pourquoi il irait en chercher une autre qui serait juste fade dans son regard. Pourtant il reste là à observer les étudiants qui entrent et se saluent entre eux, avant de finalement rejoindre la salle de bal lui aussi alors qu'elle le guide à travers la foule. « Dansons. On n'sera jamais que deux professeurs, et collègues, célibataires, et .... amis ? Qui partagent un moment ? » Il hoche la tête et termine son verre avant de le poser quelque part et de rejoindre la piste de danse non sans la suivre, ne la lâchant pas d'une semelle. Et il attrape sa main avant de la saluer et de venir danser contre elle, à une bonne distance qu'on pourrait qualifier de convenable. « Alors, ca t'fait quoi de savoir qu'à présent tu vas être un presque-père ? » Il fronce les sourcils et plonge son regard dans celui de Sarah. « Pourquoi cette question ? Ca me fait plaisir, j'ai toujours rêvé d'avoir des enfants. Et Léana est une gamine épatante et très vive, un réel bonheur. » Qu'il dit non sans la lâcher des yeux. « Les débuts ont été compliqués mais à présent tout se passe bien. Elle avait besoin d'un repère et de règles, qu'elle n'avait pas avant d'arriver chez moi. » Qu'il dit avant de la faire tourner et de la reprendre contre lui, avec un visage qu'il veut le plus neutre possible. Personne ne doit lire dans leur regard ce qu'ils pensent l'un de l'autre, ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre. « Quelque chose te dérange avec cette histoire Sarah ? »

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Soudainement t'es sur la piste de danse, à tourner dans les bras d'ton meilleur ami, d'ton amant, d'ton tout - t'as pas souvenir d'un temps où t'avais pas l'regard brillant en voyant Cosimo. Un temps où c'type était pas au centre d'ta vie. Tu l'cache, pourtant, comme t'as pas l'choix. Tu l'cache pour être certaine qu'il en meurt paS. Mais à force d'le cacher tu vois pas l'avenir s'profiler - tu vis l'moment présent, l'maintenant dans les bras de Cosimo. L'reste existe pas.
Mais t'peux pas l'ignorer - le reste. Tu peux plus, parce qu'il te revient au visage depuis des jours, et des jours, et que t'es pas capable de garder l'silence encore. « Pourquoi cette question ? Ca me fait plaisir, j'ai toujours rêvé d'avoir des enfants. Et Léana est une gamine épatante et très vive, un réel bonheur. » T'opine, t'laissant tourner dans ses bras avec grâce, essayant d'cacher que t'es perdue - qu'tu es face au mur avec lui, mais qu'à présent t'es pas certaine d'vouloir rester bloquée. « Les débuts ont été compliqués mais à présent tout se passe bien. Elle avait besoin d'un repère et de règles, qu'elle n'avait pas avant d'arriver chez moi. » « Tout est parfait alors. »  Tu réponds d'une voix blanche - t'imaginant un temps qu'il s'agisse pas d'Leana. Mais t'as pas l'droit de penser à cela - tu t'arrête au milieu d'la piste, sous son regard inquiet.
« Quelque chose te dérange avec cette histoire Sarah ? » « Faut qu'on parle, suis moi. » Qu'tu dis en te détournant, croisant pas son regard. Tu quitte la pièce, pour sortir sur l'devant de l'école, prenant un bol d'air avant d'te tourner vers lui. « J'peux pas t'voir père. T'es... t'es parfait dans l'rôle, et j'peux pas juste t'voir faire sans penser... Sans penser à c'qu'on a pas eut. » Tu commence puis l'air t'manque et tu peux pas continuer. Tu l'dois - mais pour l'moment tu l'peux pas.

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« Faut qu'on parle, suis moi. » Elle a arrêtée de bouger la belle et il est surpris une seconde. Il l'observe, ne comprenant pas ce revirement de situation. Autours les gens dansent encore, sautant, jouent, rient, s'amusent et lui il se sent un peu idiot d'être arrêté de la sorte. Mais il opine et la suit sans broncher, préférant quitter les regards qu'on pose sur eux alors qu'ils dansaient avec tant de grave il y a encore une minute. Elle arrive devant l'école et il suit, l'endroit est désert, les élèves sont à l'intérieur et seul l'air frais et pur accueille les deux adultes. « J'peux pas t'voir père. T'es... t'es parfait dans l'rôle, et j'peux pas juste t'voir faire sans penser... Sans penser à c'qu'on a pas eut. » Qu'elle dit en se tournant vers lui alors qu'il fronce les sourcils. Il glisse ses mains dans son costume et attend. « De quoi tu parles ? Explique toi, tu m'embrouilles. » Qu'il dit Cosimo alors qu'une sorte d'angoisse monte dans sa poitrine. « Faut toujours que t'annonces le pire au moment où ça va Où tout se calme et où on pourrait juste profiter d'être tous les deux. C'est agaçant, réellement. » Qu'il dit en soupirant avant de croiser les bras et d'attendre la suite.

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T'as l'coeur qui bat fort dans la poitrine - c'pas souvent que tu laisse tes émotions t'éprendre de la sorte, mais t'es terrifiée. Terrifiée pourtant les mots d'bloquent dans ta gorge, attendant qu'tu les jettes à la gueule d'Cosimo. T'sais que tu peux plus arrêter, tu peux plus t'arrêter - tu dois l'dire sinon tu vas devenir folle. Tu sais aussi qu'tu vas le perdre. Il est ce que t'as de plus précieux, et t'as toujours tout fait pour l'garder en vie. T'sais que tu peux pas le rendre heureux - t'peux pas parce que vous êtes trop différents, qu'tu tourneras pas le dos à ton nom, et lui l'tournera pas à ses convictions. Dans un autre temps vous auriez pu être heureux - un temps révolue d'puis trop longtemps.
Il est plus temps d'être égoïstes. « De quoi tu parles ? Explique toi, tu m'embrouilles. » Tu l'sais, faisant volte-face pour lui faire face - tu l'vois qui perds patience, qui ressent l'angoisse comme toi. Tu t'figes, et il s'renferme. « Faut toujours que t'annonces le pire au moment où ça va Où tout se calme et où on pourrait juste profiter d'être tous les deux. C'est agaçant, réellement. » « On n'pourra jamais être tous les deux, sauf en secret, et c'pas une vie. C'pas ce que tu veux ou c'que tu mérites. »  Vous êtes plus des enfants à jouer dans les ombres - c'jeu dure depuis Poudlard, et c'est trop - plus d'dix ans qu'vous savez pas vous aimez autrement, qu'vous vous détruisez à petit feu - t'peux pas aimer autrement, qu'ainsi. Pleinement. Entièrement. t'peux pas t'empêcher d'être franche avec lui aussi.
Et t'sais pas être tendre ou subtile. « J'suis tombée enceinte. D'toi. »  Qu'tu dis - et l'silence autour d'vous se faisait mortifère. « En septembre dernier - j'suis tombée enceinte. Sauf que ma soeur l'a appris, et n'a pas pu m'laisser faire - avoir un bâtard. Un sang mêlé. Un impur. »  tu répètes les mots avec une voix détachée d'la réalité, l'regard qui s'perd dans le souvenir, la main caressant ton ventre désespérément plat. « J'devais faire mes preuves - prouver qu'je savais où était ma place, à qui allait mon allégeance. Alors - alors j'tai quitté. Ce soir-là j'suis venue pour te quitter. En rentrant j'ai pris la potion et l'ai tué. J'l'ai senti mourir et j'ai rien fait pour l'empêcher, parce qu'il le fallait. »  T'prends ta baguette, lance le sortilège pour t'dévoiler, et montre l'tatouage noir qui barre ta peau - l'serpent sombre qui flotte sur ton poignet. « J'ai tué ton enfant. » 

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« On n'pourra jamais être tous les deux, sauf en secret, et c'pas une vie. C'pas ce que tu veux ou c'que tu mérites. » Il sent une angoisse sourde monter en lui, le désagréable goût de fin qui s'empare de sa bouche le fait grimacer alors qu'il baisse les yeux. Elle devait choisir ce moment là, cette soirée là pour venir lui mettre encore un coup de poignard dans le dos. Il soupire et relève la tête pour l'observer. « Et donc, qu'est ce que tu veux m'faire comprendre ? » Qu'il demande en glissant ses mains dans les poches de son pantalon, tout en observant son amante. « J'suis tombée enceinte. D'toi. » L'agacement laisse place à la surprise et à l'incrédulité, alors qu'il refoule sa joie au plus profond de son être car il sent que ce n'est pas que... Ca. Qu'il y a autre chose derrière et que ça ne sera pas agréable. « En septembre dernier - j'suis tombée enceinte. Sauf que ma soeur l'a appris, et n'a pas pu m'laisser faire - avoir un bâtard. Un sang mêlé. Un impur. » Il serre les dents et laisse un faux sourire naître sur sa bouche. « Tant de compliments, ça m'toucherait presque. » Qu'il dit en sentant que le vent tourne et que la tension devient plus palpable entre eux. Et que ça n'annonce rien de bon, au mieux une dispute, au pire... Il n'ose pas l'imaginer. « J'devais faire mes preuves - prouver qu'je savais où était ma place, à qui allait mon allégeance. Alors - alors j'tai quitté. Ce soir-là j'suis venue pour te quitter. En rentrant j'ai pris la potion et l'ai tué. J'l'ai senti mourir et j'ai rien fait pour l'empêcher, parce qu'il le fallait. » A mesure qu'elle parle il sent la joie quitter son cœur, en même temps que toutes les émotions positives qui pouvaient rester dans son esprit. Il sent son cœur battre plus fort en même temps qu'un gouffre immense né dans sa poitrine, alors que la douleur vrille son esprit, son cerveau, son âme, ce qui reste de passablement humain en lui. Elle prend sa baguette et dévoile son bras, qui porte la marque maudite qu'il a refusé de porter lui même. « J'ai tué ton enfant. »  « T'as pas fait ça... Non... » Qu'il parvient à murmurer en relevant les yeux et en l'observant, cherchant la moindre trace de réconfort dans son regard. Mais rien. « Et tu regrettes même pas... Tu... Tu as tué un enfant innocent pour ça ?! » Qu'il hurle cette fois-ci en montrant la marque d'une grimace dégoûtée. La bile remonte dans sa gorge et il sent que le monde vacille sous ses pieds. « T'as aucune morale, aucune sensibilité, aucun regret. Mais qu'est ce que tu es devenue Sarah ? Mais... Pourquoi avoir acceptée de recoucher avec moi alors, pourquoi avoir fait cela si tu savais que nous deux c'était voué à l'échec ? » Et le pire vient maintenant dans son esprit. « Comment as-tu pu m'embrasser et me faire l'amour, alors que tu as tuée mon bébé pour une simple marque... » Et il se recule sans la lâcher du regard, comme sonné. « Tu traites les moldus et les sang-mêlés de monstre... Mais c'est toi la plus monstrueuse dans tout ça. Tu n'as plus rien d'humaine... »

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L'silence - il t'tue mais tu peux rien faire contre ca. Il t'a déjà tué, en réalité, t'es morte d'en dedans. T'es morte, ressentant rien qu'le froid qui t'rend le coeur rigide. Tu bouge pas, fixant Cosimo qui s'décompose devant toi. Tu t'sens pas même mal - pas vraiment - tu t'sens vide, seulement, comme incapable de ressentir le moindre sentiments. Tu t'nourris des siens, mais alors qu'tu le vois qui réalise ce que tu viens de lui dire, tu t'ferme absolument t'tenant froide avec la marque noire en avant. « T'as pas fait ça... Non... » Si. Si tu l'as fait, et t'as pas vraiment hésité - en plus. T'as pleuré c'soir là, tu t'souviens. T'as pleuré en t'promettant que ce serait la dernière fois. « Et tu regrettes même pas... Tu... Tu as tué un enfant innocent pour ça ?! » « Non je regrette pas. » T'affirme - c'était la seule chose rationnelle à faire. Qu'auriez-vous fait d'un batard quand vous êtes pas capable d'vous aimer autrement qu'en cachette ? Elever un enfant dans l'sombre secret de la nuit ? Te le laisser arracher pour l'voir dans les bras d'son père ? Et après - un batard. Un batard, l'nom que t'as fini par haïr comme il est sorti comme une insulte par les tiens. « T'as aucune morale, aucune sensibilité, aucun regret. Mais qu'est ce que tu es devenue Sarah ? Mais... Pourquoi avoir acceptée de recoucher avec moi alors, pourquoi avoir fait cela si tu savais que nous deux c'était voué à l'échec ? » « Parce que j'peux pas te résister. » T'réponds une fois encore sur l'ton de l'évidence. C'un fait - Cosimo c'est tout ce que t'désire. Tout ce que t'aime - tu l'aime lui. Tu l'aime, t'as jamais cessé. Tu t'sens entré en fusion dés qu'il t'approche, et t'pas capable de penser. Mais dés qu'il s'enfuit, dés qu'il s'trouve plus à côté de toi, tu retrouve un semblant d'bon sens - « Comment as-tu pu m'embrasser et me faire l'amour, alors que tu as tuée mon bébé pour une simple marque... » « Tu n'as jamais compris, mais ce n'est pas grave. » Une fois encore tu t'sens calme - c'était la chose à faire, t'as pas à revenue sur c'fait, mais t'parle d'une fois glacée. « Tu traites les moldus et les sang-mêlés de monstre... Mais c'est toi la plus monstrueuse dans tout ça. Tu n'as plus rien d'humaine... » Cette fois t'sens ton coeur qui s'tord quand même - quand même. « Tes mains n'sont pas tachées de sang, peut être ? » Qu'tu demande avec plus d'cruauté que tu le voudrais. T'veux pas pleurer - plus pour cela. « C'est une guerre, Cosimo. On n'gagne pas une guerre en faisant dans le sentimentalisme. Tu m'rends faible - tu es ma faiblesse. J'peux pas te résister, j'ai jamais su, mais ... mais dés que t'es plus là je retrouve un semblant de raison. Et si je veux survivre - si j'veux survivre je dois pas me demander si tu me reviendras à la nuit tombée. Je dois être libre. »

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@Cosimo G. Auditore & @Sarah O. Bulstrode

L'horreur de la révélation, de ce tatouage sur son avant bras blanc qui le regarde lui, Cosimo et qui semble lui sourire, se moquer de lui. Il entend presque le rire venant de la marque, les mots qui lui sont jetés au visage comme des gifles, comme des objets venant lui causer des douleurs de plus en plus violentes. Les mots lui disant qu'il était idiot d'y croire encore, idiot d'espérer autre chose venant d'elle, d'espérer un peu d’honnêteté, un peu moins d’horreur, d'espérer que la jeune fille qu'il aimait à Poudlard n'allait pas être si horrible, pour une marque. Marque qui vaut tout l'or du monde pour elle, qui vaut même la vie d'un bébé, d'un enfant qui était le fruit de leur amour. Amour si il y en avait venant d'elle, car il se met à en douter maintenant. Plus rien ne semble sûr dans l'esprit du professeur alors qu'il se demande comment elle a pu faire ça, comment elle a osée. « Parce que j'peux pas te résister. » Il voudrait lui dire de se taire mais c'est une nausée qui le prend, de se dire qu'elle a osée faire cela et l'embrasser après, après tout ça. « Tu n'as jamais compris, mais ce n'est pas grave. » « Qu'on tue un gamin pour une marque, non j'ai du mal. » Dit-il dans un murmure, sentant que la nausée le reprend. Horrible, il n'a pas les mots pour exprimer ce qu'il ressent.

« Tes mains n'sont pas tachées de sang, peut être ? » « Pas d'un enfant non. Et le seul sans que j'ai sur les mains, il t'a bien servie si je me souviens bien. » Qu'il répond en serrant les dents cette fois-ci alors que ses lèvres se retroussent sur ses dents, comme si il se préparait à mordre. Mordre et attaquer pour se défendre. « C'est une guerre, Cosimo. On n'gagne pas une guerre en faisant dans le sentimentalisme. Tu m'rends faible - tu es ma faiblesse. J'peux pas te résister, j'ai jamais su, mais ... mais dés que t'es plus là je retrouve un semblant de raison. Et si je veux survivre - si j'veux survivre je dois pas me demander si tu me reviendras à la nuit tombée. Je dois être libre. » « Tu es libre dés à présent Sarah. C'est trop ce que tu as fait, je ne peux pas l'accepter. Pas un enfant... Pas mon enfant. Tu es devenue monstrueuse... Tu regretteras un jour ce geste. Tu as tout perdue, la dernière personne qui pouvait t'aimer et te rendre heureuse. Tu crèveras seule, comme toutes ces vieilles sang-pures qui pourrissent dans leur immense manoir. » Dit-il en se reculant doucement. « Ne croise jamais ma route sur le champ de bataille, cette fois-ci je ne t'épargnerais pas. » Qu'il rajoute avant de fourrer ses mains dans ses poches et de se détourner, pour rentrer chez lui. Il n'a envie de voir personne, de ne parler à personne, juste de s'oublier un instant.