LES ELECTIONS ◊ Sujet commun & résultats

Debout parmi la foule de sorciers présents dans le hall du Ministère, Andromeda se mord la lèvre en observant attentivement les personnes chargées du dépouillement. L'apparition de la marque des ténèbres à l'ouverture de plusieurs bulletins la rend nerveuse, elle craint une attaque imminente des Mangemorts. Elle n'est pas la seule d'ailleurs : la tension est palpable dans l'immense pièce, et nombre de sorciers s'en vont avant même que le résultat soit annoncé. Les doigts crispés sur sa baguette à s'en faire blanchir les jointures, la jeune femme garde pourtant les pieds bien ancrés au sol, s'interdisant de fuir. Si une attaque a bien lieu, elle refuse d'abandonner les sorciers qui restent et qui ne sauraient peut-être pas se défendre. Elle n'est pas une lâche, elle ne veut pas en être une.

Le dépouillement se passe dans cette ambiance étrange jusqu'à ce que le nom du gagnant soit donné. Le nom de la gagnante, car c'est Aloysia qui l'emporte. C'est l'Ordre qui l'emporte ! Les lèvres d'Andromeda s'étirent d'un sourire à la fois ravie et soulagée, car cette victoire ne signifie pas seulement celle du groupe dans lequel elle s'est engagée il y a quelques années. Cette victoire, c'est celle du modernisme contre l'extrémiste. Cette victoire, c'est la preuve que le monde sorcier refuse de retourner en arrière, d'accepter des idées rétrogrades, de plonger à nouveau dans la discrimination et le purisme. Les sorciers veulent de la modernité et de l'égalité, et c'est ce que le discours de la gagnante doit symboliser.

Pourtant ce n'est pas Aloysia qui prend la parole, mais son chargé de communication. Et son discours n'a rien de moderne – n'a pas grand chose d'un discours. Des mots sur la guerre, une utopie, la construction d'un monde nouveau... Et surtout une marque des ténèbres resplendissant au-dessus de l'estrade, lancé par l'homme sous l'emprise d'un sortilège. Le message est clair : Voldemort est là, il est toujours là malgré la destruction de ses horcruxes. Et il est loin d'accepter ce qui en train de se passer avec les élections. Autant Andromeda n'attachait aucune importance à l'ancien ministre qu'elle jugeait trop lâche pour s'engager, autant celle qui vient d'être élue compte à ses yeux : c'est la promesse d'un monde nouveau, une promesse qu'elle refuse de voir étouffée si vite. Pourtant la jeune femme ne sait pas qui viser, l'homme sous impero n'étant qu'une victime et la plupart des sorciers l'entourant ayant plus l'air terrifiés que menaçant. C'est lorsqu'elle aperçoit son amie @Elvira Carter qu'elle se dit qu'elle va suivre son exemple, après tout elle est auror et sait quoi faire dans ce genre de situation. Alors Andromeda s'approche de l'estrade par l'autre côté, baguette pointée devant elle et lèvres pincées. « Elvira, tu vois un tireur ? » Son propre regard ne cesse de guetter tout ce qui l'entoure, pourtant elle ne se sent pas rassurée par ce qu'il se passe.