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 Voleur, vaurien | Cole

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Orpheus Yaxley
Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyMer 15 Mar - 12:19

Voleur, vaurien


Tic tac, tic tac…
Sur le mur face à moi, une horloge magique affichait des données que j’étais totalement dans l’incapacité de comprendre et accaparait mon attention. Depuis combien de temps est-ce que je me trouvais dans cette pièce, assis sur cette chaise inconfortable et les poignets magiquement liés dans mon dos ?  Une heure ?  Peut-être deux ?  Je n’en avais pas la moindre idée, et aucun moyen de le savoir, mais j’étais épuisé aussi bien physiquement que nerveusement, et j’avais mal partout. A 10 ans, je me retrouvais traité comme le pire des criminels, ça n’avait pas le moindre sens. J’en avais vu passer du monde, depuis que j’étais dans cette pièce. A me demander comment j’avais trouvé l’entrée de cette fichue crypte. Comment j’avais fait pour pénétrer la maison. Si j’avais des complices. Si c’était prémédité. Et aucune de mes réponses ne semblait leur convenir, puisqu’ils revenaient inlassablement les poser.

Tic tac, tic tac…
J’essayais tant bien que mal de remuer une de mes épaules endolories, dans l’espoir vain d’atténuer un peu l’engourdissement qui les avait gagnées. Et puis j’avais tellement soif, la bouche rendue sèche par la nervosité qui m’habitait. Pourquoi est-ce que cette sombre histoire avait pris de telles proportions ?  Sans doute parce qu’il ne s’agissait pas que d’une violation de domicile et d’une tentative de vol… Ou du moins, que les éléments concernés touchaient à la magie noire.

Ca m’avait paru être une bonne idée, au début. Je savais comment entrer dans le manoir par la porte arrière de la maison, il ne m’avait suffit que de quoi crocheter la serrure pour me faufiler dans la demeure et me glisser jusque dans la cave. Les Potter n’étaient pas censés être présents, et c’était effectivement le cas, donc j’avais plusieurs heures de libres pour mener à bien mes recherches. C’était mon père qui m’avait indiqué qu’il y avait un mécanisme pour ouvrir l’entrée d’une crypte dans le sous-sol, mais il n’en savait pas davantage. Alors je m’étais mis à chercher, jusqu’à trouver ce fameux interstice, si infime dans la roche, mais d’où s’échappait un mince filet d’air qui avait fait vaciller la lueur de la chandelle dont je me servais pour éclairer les lieux. Sans doute les Potter ne l’avaient-ils pas trouvé parce qu’eux utilisaient leur baguette pour illuminer les lieux. A partir de là, il me fut aisé de trouver la suite du mécanisme et d’ouvrir le mur de pierre, non sans un grondement caractéristique. Et mon coeur s’était mis à battre la chamade sous l’excitation de la découverte : il s’agissait de secrets de ma famille après-tout, même si le manoir était à présent détenu par les Potter. Devant moi, un escalier sombre taillé dans la pierre s’enfonçait dans les ténèbres. C’est en l’empruntant que j’ai entendu du bruit à l’étage. Ou plus précisément : la porte de la cave qui s’ouvrait, m’empêchant tout bonnement de faire demi-tour. Alors je me suis enfoncé dans la crypte, y découvrant d’un simple regard des objets bien étranges mais que je n’avais guère le temps d’observer plus. Je me suis juste emparé du livre à la couverture faite d’un cuir étrange qui trônait sur une sorte d’autel, l’ai glissé dans mon sac et ai éteint la bougie. Tapis dans l’ombre, j’espérais pouvoir échapper à l’homme dont j’entendais à présent les pas se répéter en écho dans le couloir de roche menant à la crypte. Bien vite, dans la lueur d’une baguette, c’est la silhouette de Potter qui se profila dans mon champ de vision. Par Merlin, qu’est ce qu’il foutait là ?!

La réponse me vint comme un éclair, juste avant que le sorcier ne me tombe dessus et ne m’attrape par le col alors que j’essayais de filer. C’était un auror. A tous les coups il avait des systèmes d’alarme ou de ce genre que je n’avais pas pu envisager. J’aurais pu me dire qu’il allait se montrer plus mesuré parce que j’étais le meilleur ami de sa fille, mais non. A ses yeux je n’étais qu’un Yaxley, un indésirable, et j’avais une mauvaise influence sur son enfant chérie. Circonstances aggravantes donc. Non content de me faire la morale, me secouer comme un niffleur et me menacer de m’empêcher de revoir Paige si j’osais lui parler de ce que j’avais fait ce soir-là, il me fit arrêter. Je n’ai même pas cherché à le supplier, sachant pertinemment que ça n’y changerait rien. Les aurors, eux, ont pu mettre la main sur des trésors familiaux, c’était ça le pire pour moi. J’m’en voulais, parce que ça n’aurait jamais dû tomber entre les mains de cet imbécile de Potter.

Tic tac, tic tac…
Voilà comment j’avais fini ici, au beau milieu de la nuit. Voleur, vaurien, criminel. Un misérable mioche un peu plus futé qu’un Potter et qui avait su mettre la main sur ce qui était caché sous son nez. Mais je m’étais fait rouler dans la farine, tout bonnement, et j’le payais salement.
Epuisé, un soupir quitta mes lèvres, et je laissai ma tête dodeliner jusqu’à ce que mon regard ne se dirige vers la porte qui venait de s’ouvrir sur une nouvelle silhouette. C’était reparti pour un tour.


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Cole R. Abbot
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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptySam 25 Mar - 0:15

Voleur, vaurien


« Hey Cole, j’ai un imprévu sur un de mes dossiers importants, tu peux me décaler tous les rendez-vous de la semaine ?
… oui, bien sûr... évidemment qu’il aimerait bien lui dire d’aller se faire voir à cet avocat prétentieux. Seulement, il ne peut pas parce c’est son travail. » Il va les lui décaler, ses fichus rendez-vous quitte à y passer quelques heures. Et si Cole n’a pas encore vrillé et qu’il tient le coup depuis vingt – trop longues – années ici, c’est parce qu’il sait que jusqu’à maintenant, il ne pouvait pas faire autrement. Mais très bientôt, tout va changer et il n’aura plus à supporter les caprices de tous ces avocats, juges et autres magistrats qui se croient supérieurs à lui. Bientôt, ses dernières années de travail acharnées vont finir par payer. Ah il en a passé des nuits extrêmement courtes et des journées extrêmement longues. Il en a sacrifié, du temps. Pour ce job et les quelques deniers que ça lui rapporte mais surtout – et c’est là le plus important – pour les études qu’il a repris et qu’il va très prochainement terminer. Gamin, il voulait se tourner vers les aurors parce qu’il les trouvait remarquables. C’était des modèles de justice, de vertu… sauf qu’en en rencontrant certains dans ces couloirs, il a vite déchanté, Cole. Beaucoup sont moins héroïques qu’ils n’y paraissent. Une déception qu’il a fallu encaisser avant qu’il ne l’accepte. Et puis, ça lui a également permis de se tourner vers son autre amour de toujours : les créatures magiques. C’est pour elles qu’il a décidé de reprendre ses études et qu’il arrive désormais au bout. Ce qu’il veut en priorité, c’est intégrer le département ministériel qui leur est associé et quitter celui-ci. Ça fait bien trop longtemps qu’il fixe les mêmes murs et si ce n’est pas lui qui tire sa révérence de lui-même, il est fort à parier que ses nombreuses incartades finissent par lui retomber un jour sur le coin de la figure. Autant dire qu’il préfère nettement partir avant que l’avalanche n’arrive – enfin si elle arrive mais il n’a pas l’intention de prendre le risque.

Mais pour ce soir, il se retrouve toujours à la même place. Affalé sur sa chaise tandis que quelques va-et-vient viennent sporadiquement déranger sa quiétude et sa concentration – oui, il profite aussi des locaux du ministère pour terminer ses propres travaux et non, il n’a pas honte. Une atmosphère plutôt banale au sein du département de la justice magique, finalement. Ce n’est que quelques heures plus tard qu’un événement vient bousculer la tranquillité de Cole. Avant même de les avoir dans son champ de vision, l’Abbot entend des pas pressant et des éclats de voix qui ordonnent à une tierce personne d’avancer plus vite. Encore un délinquant qui a eu la malchance de se faire attraper par les aurors, songe Cole en haussant d’abord les épaules. Seulement, cette fois, il ne s’attendait pas à voir un gamin d’une dizaine d’années passer devant lui, traité comme s’il était semblable aux pires criminels qui croupissent à Azkaban. Choisissant la discrétion, le secrétaire continue comme si de rien n’était, exécutant son travail et ses projets.  Cela ne l’empêche pas de jeter des rapides regards chaque fois qu’un représentant de l’ordre magique passe devant son nez dans un sens ou dans l’autre. Chaque passage amène une nouvelle question à son esprit : qu’est-ce que ce gamin a bien pu faire pour finir ici ? Est-ce que ça vaut vraiment toutes ces précautions à son encontre ? Lui fait-on seulement subir un traitement qui soit bien à la hauteur de ce qu’il a fait ? Cole n’est pas idiot. Depuis le temps qu’il bosse ici, il a observé les habitudes et les manières de procéder de chacun. Il sait ce que sous-entendent les allées et venues, les expressions faciales et les mimiques – aussi infimes soient-elles – de chacun. Et là, tous ces indices le mènent à penser que ce garçon s’est mis dans de sales draps – qu’il l’ait fait volontairement ou non. S’apprêtant sûrement à faire quelque chose qu’il peut regretter, Cole vérifie qu’il n’y a personne autour de lui pour quitter son poste et se diriger vers la salle où ils ont emmené l’enfant. Ouvrant la porte sans même toquer, le sorcier voit un regard braqué sur lui. «  Détends-toi, je suis pas un représentant de la loi. », dit-il en songeant qu’il est probablement mieux de commencer en levant tous les possibles soupçons – qui sait ce qu’ils ont pu réellement pu lui faire. «  Ils ont abusé sur tes poignets, c’est pas comme si tu allais prendre le risque d’essayer de fuir les lieux… tu n’as pas trop mal ? », demande Cole en avisant les mains du garçon magiquement liées dans son dos. Ça doit probablement lui faire l’effet d’un cordage trop serré et ça doit être douloureux. Une précaution pas vraiment nécessaire, de l’avis de l’Abbot. C’est pourquoi même s’il ne le prononce pas clairement, il propose au brun de desserrer un peu ses entraves.


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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyDim 26 Mar - 17:31

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Tic tac, tic tac…
Je n’en pouvais plus de ce bruit, il allait me rendre dingue. Et je me forçais à dodeliner de la tête à contre-temps histoire de ne pas focaliser le peu d’attention qu’il me restait dessus. Je ne savais pas comment j’allais me sortir de là, et ça m’angoissait. Mais par-dessus tout j’avais mal et j’étais fatigué.
C’est la porte qui s’ouvrit qui me fit stopper tout mouvement, jusqu’à presque retenir mon souffle. Nouveaux ennuis ou infime espoir ? Je ne me leurrais pas, depuis le début ils ne venaient que pour m’asséner des questions. Les premières avaient été énoncées de façon assez douce, sans doute parce que je n’étais qu’un gosse, mais puisque les réponses ne leur avaient pas plus, les suivantes s’étaient faites de plus en plus sèches et virulentes. J’y pouvais quoi, moi, si la vérité ne leur convenait pas ?

C’est un nouveau visage qui se profila dans l’encadrement de la porte, une tête que je n’avais pas encore vue. Quarantenaire patibulaire, duquel je me méfiais d’ores et déjà. Réflexe défensif, comme qui dirait. Et il dû le percevoir dans mon regard puisque ses premiers mots furent pour m'annoncer qu’il n’était pas un représentant de la loi, pas comme ceux qui avaient défilé jusque là. Ca ne me disait pas davantage ce qu’il était, ni ce qu’il me voulait, alors je continuais de le fixer avec une certaine méfiance. Que pouvais-je faire d’autre de toute façon ? J’étais toujours les poignets liés et attaché à cette fichue chaise inconfortable. A cette simple pensée, j’essayais de bouger un peu, réprimant une grimace. Cette situation me donnait de plus en plus envie de pleurer, j’étais à bout de nerf, mais je m’étais juré de ne pas craquer. C’est d’ailleurs vers ce sujet-là que porta la première question de ce nouvel interrogateur -ou quoi qu’il fut d’autre- : ces liens, et la douleur engendrée. Bien sûr que j’avais mal ! Mais de là à l’admettre… Je ne voulais pas leur donner un quelconque point d’accroche supplémentaire pour me marteler de nouvelles questions sur des choses qui n’avaient ni queue ni tête à mes yeux.

« Non, ça va… » répondis-je alors d’une voix un peu étranglée en détournant le regard.

Ma mâchoire se crispa un instant, alors que je préférais fixer mes pensées sur quelque chose qui me mettait en colère, plutôt sur ce que je ressentais à cet instant. Le père de Paige, en l’occurrence, et je me jurais que je lui ferais payer un jour, si j’arrivais à me sortir de ce pétrin.
Péniblement, j’avalais ma salive avant de reporter mon attention sur l’homme.

« Vous êtes qui, du coup ? J’ai d’jà tout dit, m’sieur… et j’vous jure que c’est la vérité. »

Partielle, la vérité. Il était hors de question qu’il dise que son père lui avait demandé de lui ramener quelque chose de cette crypte plusieurs années auparavant. Mais tout le reste était vrai ! A peu près.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyMar 28 Mar - 12:55

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Difficile d’imaginer que ce pauvre gamin ait pu faire quoique ce soit qui puisse réellement contrarier les autorités. Et pourtant, s’il est là, retenu dans cette pièce, c’est bien qu’il s’est passé quelque chose. Quoi ? Cole s’en moque, ça ne le regarde pas et il n’a aucune envie de se mêler à ce genre d’histoire, quoi que ça puisse être. Il est bien trop proche d’enfin quitter cet endroit pour prendre le risque de tout perdre parce qu’il aura fouiné là où il ne faut pas. Loin d’être lâche, il considère plutôt ce choix comme lucide et prudent. Des problèmes, il en a déjà eu bien assez dans sa propre vie pour ne pas avoir la pulsion stupide de se mêler d’affaires qui ne le concernent pas. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne peut pas faire de son mieux pour au moins alléger au mieux le passage de ce garçon entre ces murs. Dans cette optique, il anticipe les réactions du gamin, commençant par le rassurer en expliquant qu’il ne vient pas pour un énième interrogatoire et qu’il n’est ni auror, ni tireur d’élite. Ce qui… n’a pas complètement l’effet escompté. Peut-être aurait-il dû donner tout de suite un peu plus de précisions sur son identité. Au moins, ça aurait possiblement fait en sorte qu’il cesse de le regarder avec cet air de chiot menaçant.

Et quand il répond que ses liens ne lui font pas mal, Cole lève les yeux au ciel. Evidemment, il devait s’y attendre. Trop de fierté pour admettre que c’est douloureux et en soi, c’est une volonté que l’Abbot salue et respecte. Néanmoins, il s’agit d’un gamin. Et ça, ça change tout aux yeux de Cole qui sait ce que ça peut signifier. Il est lui-même père après tout et pour sûr, il ne laisserait pas son enfant dans une telle situation. «  T’as l’air d’être un garçon courageux et ça impose le respect mais c’est stupide d’agir comme ça avec moi. Je te veux aucun mal. », d’instinct, Cole profite que l’enfant détourne le regard pour discrètement saisir sa baguette et, d’un geste rapide et souple du poignet, il desserre légèrement les liens invisibles qui martèlent les pauvres mains de l’accusé. Puis, il range immédiatement sa baguette, prenant un air innocent tandis qu’un petit sourire s’affiche sur ses lèvres. «  Disons que ce sera notre petit secret, d’accord ? Je m’appelle Cole. Cole Abbot. Je suis seulement secrétaire ici. », oui, il aurait mieux fait de commencer par là, maintenant qu’il y pense. «  Écoute, le pourquoi du comment t’es ici, ça ne me regarde pas. Je me fiche de ce que tu leur as dit et même de ce que t’as pu faire ou non. Par contre, ce que je vois, c’est que t’es un gamin et je doute que tu mérites d’être traité de cette façon. », explique-t-il en haussant les épaules.


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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyJeu 30 Mar - 11:56

Voleur, vaurien


Dire que j’étais mal à l’aise aurait été un euphémisme, mais je n’étais pas du genre à me plaindre, et encore moins face à des inconnus. La fierté, être “fort” c’est quelque chose que mon père m’avait appris bien vite. Parce que notre famille était déjà bien assez malmenée, et qu’on avait pas le droit de rajouter la moindre petite chose que d’autres pourraient utiliser contre nous pour dire qu’on était faibles. Alors même si j’douillais, que je me sentais mal, je ne comptais pas le dire. Qui plus est, je craignais que dans un tel environnement on puisse s’en servir contre moi pour me faire dire des choses que je ne voulais pas dire. Il parait que c’est le principe de la torture, de ce que m’en avait dit Persée un jour. Faire souffrir l’autre, jusqu’à obtenir des aveux.

Mais l’intru, lui, ne semblait pas me croire pour autant. Tout comme ses prédécesseurs au sujet de mes réponses. Est ce que les Yaxley avaient à ce point la réputation d’être des menteurs ?  Parce que si ma dernière réponse était effectivement fausse, ce n’était pas le cas des précédentes, et c’était injuste qu’on me garde encore comme ça alors que j’avais déjà répondu à toutes leurs interrogations plusieurs fois.
Je détournai le regard, essayant de reprendre un peu contenance, et je sentis les liens se desserrer un peu au niveau de mes poignets. Je ne pus réprimer une grimace alors que mes doigts se mirent à picoter et brûler au retour de sang qui se fit, et mon regard revint à l’homme qui, enfin, se présenta. Un secrétaire ?  Qu’est ce qu’il faisait là ?  Il n’était pas censé être derrière un bureau et une montagne de papier ?  C’est du moins ainsi que je me figurais le travail qu’était le sien, ce qui augmentait mon incrédulité.

Curieux, et un peu plus attentif, j’écoutais ses propos et ne put m’empêcher de pincer les lèvres. J’étais bien incapable de dire si je méritais d’être traîté ainsi, Potter, visiblement, jugeait que si. Moi c’était bien la première fois que je me faisais arrêter, et je n’avais aucune idée de comment c’était censé se passer. Mieux que ça ?  Je crispai un peu ma mâchoire, ravalant ces larmes naissantes qui me picotaient les yeux et que je m’étais juré de ne pas verser.

« J’ai juste voulu récupérer quelque chose qu’était à ma famille, m’sieur… j’suis pas un voleur, et j’ai fait d’mal à personne. »

Pas un voleur, ce n’était pas de l’avis de tout le monde, et je savais moi-même que j’avais des facilités dans ce domaine, même sans avoir à faire usage de magie. Y’avait qu’à voir comment j’avais réussi à rentrer chez les Potter. Mais s’il y avait effectivement eu effraction et violation de domicile, peut-on réellement parler de vol lorsqu’il s’agissait d’objets dont Potter n’avaient même pas connaissance et qui étaient présents bien avant son arrivée dans le manoir racheté par sa famille ?  Moi-même je n’avais qu’une vague idée de ce qu’étaient les objets que j’avais entrevue dans la crypte, mais ils avaient l’air de susciter une certaine agitation chez les agents du Ministère.

« Ils vont m’faire quoi, m’sieur ?  J’vais pas aller à Azkaban, dites ? »

Cette simple pensée me fit m’agiter un peu. On disait des choses horribles sur cet endroit, des histoires à en faire des cauchemars, et je n’étais même pas certain que les propos soient exagérés. Et cette idée là, elle me faisait vraiment peur.


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Dernière édition par Orpheus Yaxley le Mar 4 Avr - 22:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyLun 3 Avr - 0:07

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Juger quelqu’un selon son sang ne fait pas partie des habitudes de Cole. C’est ainsi qu’il a été éduqué car si ses parents ont bien des défauts, ils n’ont certainement pas celui de penser qu’un sang-pur est au-dessus de tous les autres. Puis dans ce cas précis, ce serait d’autant plus stupide puisqu’il ne connaît pas l’identité du garçon. Il ne sait réellement rien de lui et part donc avec une absence totale de préjugés le concernant. Et si Cole n’ignore pas la possibilité de franchement s’en mordre les doigts à l’avenir, aujourd’hui, il ne voit qu’un gamin en détresse à qui il offre son aide. La main qu’il tend, il ne tient finalement qu’au garçon de la saisir ou non. En attendant, ce dernier peut profiter de poignets nouvellement retrouvés tandis que Cole daigne enfin révéler son identité et sa fonction dans ce bâtiment. Évidemment, ce n’est peut-être pas la réponse à laquelle peut s’attendre le garçon mais c’est pourtant la vérité. Pour ce qui est de la paperasse, Cole a assez donné pour aujourd’hui. Il a fait le plus urgent et le reste peut clairement attendre un peu. D’autant que soulager, même un peu, un enfant lui semble plus important et gratifiant que faire le gratte-papier pour des types qui ne sont eux-mêmes pas aussi irréprochables qu’on peut le penser.

Au moins, Cole parvient à établir un semblant de discussion avec le jeune homme. Ce n’est pas encore ça mais il ne lui lance plus ce regard méfiant. Il fait aussi plus attention aux mots de l’Abbot, en atteste sa réaction lorsque le quarantenaire affirme qu’il ne mérite pas d’être traité ainsi. À ce sujet, Cole est formel : ce sont les criminels qu’on enchaîne et qu’on interroge pendants des heures. Pas les gamins d’une dizaine d’année, tout au plus. « Je te crois, d’accord ? Et de toute façon, je t’ai dit que j’étais pas là pour t’arracher les vers du nez. », c’est peut-être naïf de sa part mais Cole veut croire que cet enfant n’a effectivement rien fait de répréhensible – que ce soit un vol ou une blessure à autrui. Il veut se dire qu’il ne se laisserait pas aller à ce genre d’activité ou que c’est malheureusement le cas, qu’il ne l’ait au moins pas fait sans d’excellentes raisons. Quand il y pense, le brun ne doit pas être beaucoup plus jeune que Duncan et Cole ne sait pas comment il réagirait s’il devait découvrir que son fils est un voleur et qu’il a fait du mal à des innocents. Pas très bien, sans doute. « Je te demande pardon ? », dit-il en haussant les sourcils, réellement interloqué par la question à laquelle il ne s’attendait absolument pas. « Non. Bien sûr que non, tu vas pas aller à Azkaban… ce sont les criminels qui y vont et les plus dangereux, de surcroît. Toi, tu n’es ni l’un, ni l’autre. », quelle idée de penser qu’il va finir dans la plus dangereuse des prisons du monde sorcier. À moins qu’il ait tué quelqu’un ou fait usage de magie noire, les juges n’iront pas jusqu’à l’envoyer là-bas. C’est un gamin. « Comment tu t’appelles ? », demande Cole en tentant maladroitement de passer à un autre sujet.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyMar 4 Avr - 23:10

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Cette sinistre idée s’insinuait lentement dans mon esprit, comme un filet de fumée qui venait peu à peu tout embrumer. Azkaban… Rien que le nom de cet endroit faisait froid dans le dos, et on disait que des créatures affreuses y résidaient, qu’elles se nourrissaient de la peur et aspiraient l’âme des prisonniers. Je ne comprenais même pas qu’un tel endroit puisse être utilisé par le Ministère tant il semblait déshumanisé. Mais finalement, vu ce que je subissais ce soir, cette alliance ne me paraissait plus aussi saugrenue.

Ma question dû cependant surprendre le secrétaire, car il sembla presque choqué. Cette simple réaction me rassura quelque peu, et les mots qu’il ajouta également. Mes iris rivés sur lui, j’hochai lentement de la tête, sans être totalement serein pour autant. Si Potter avait réussi à me faire traiter bien plus durement qu’aurait dû l’être un gamin de mon âge -selon le propos de l’Abbot-, comment savoir si je ne risquais pas davantage au bout du compte ? Cette simple pensée me tordit les tripes et m’arracha une grimace.

C’est une fois de plus l’intervention du secrétaire qui m’arracha à mes pensées tourmentées. Je reportai mon attention sur lui, quelque peu agité et peinant à dissimuler l’angoisse et l’épuisement qui m’habitaient. Si je mis une courte seconde avant de me décider à lui répondre, ce fut le temps de peser le pour et le contre. Mon nom, il aurait certainement moyen de l’apprendre par un collègue ou mon dossier, donc je n’avais aucun intérêt à lui mentir, même si le lui révéler c’était aussi prendre le risque qu’il change d’attitude en le découvrant.

« Orpheus, m’sieur. Orpheus Yaxley. »

Mon père m’aurait sans doute dit de l’énoncer avec davantage d’aplomb, de fierté, mais… à quoi ça aurait rimé dans un endroit pareil ? J’étais ligoté, j’avais mal partout, et garder la tête relevée et le dos droit me tiraient très rapidement sur bien trop de muscles eux-même épuisés. Alors, du coin de l’oeil, je scrutai la réaction de l’homme en ma présence. Sans doute allait-il changer de comportement, puisque c’était bien souvent ce que produisait ce nom, de ce que j’en savais. Peut-être dirait-il que finalement j’avais sans doute mérité d’être là. Et peut-être était-ce réellement le cas.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyJeu 27 Avr - 3:01

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Comme tout bon sorcier qui se respecte, Cole connaît bien la sinistre réputation de la prison d’Azkaban. Célèbre dans le monde magique pour enfermer les plus dangereux criminels – eux-mêmes surveillés par les terrifiants gardiens que sont les détraqueurs. Non, il faudrait être soi-même complètement inhumain pour y envoyer un garçon d’une dizaine d’années qui n’a tué personne. Enfin ça, Cole le suppose puisqu’il ne connaît pas les tenants et les aboutissants concernant sa présence en ces lieux. Mais de ce qu’il voit de cet enfant, il ne le voit pas tuer un être vivant et à vrai dire, c’est plutôt positif. Néanmoins, il comprend son inquiétude, surtout quand il voit comment les supposés défenseurs de la justice se permettent de traiter le pauvre gamin. Le pauvre ne semble pas être tombé sur les plus exemplaires des aurors – si tant est qu’il en existe réellement sans reproches mais Cole aime à croire que c’est effectivement encore le cas. En attendant, c’est au simple secrétaire de rassurer l’enfant sur son devenir – et ça, ce n’est pas vraiment logique. Au moins les mots de Cole semblent apaiser quelque peu les craintes du gamin. L’Abbot lui adresse un léger sourire lorsqu’il hoche la tête, montrant qu’il a compris le message. Il est tout simplement hors de question qu’il soit condamné pour des crimes qu’il n’a pas commis. Cole n’a peut-être pas de pouvoir à ce niveau-là individuellement parlant mais il a certaines relations, dans ce département du ministère, qu’il pourrait utiliser afin que l’enfant puisse obtenir une justice équitable. Certes, il n’a pas envie de s’attirer plus de problèmes qu’il n’en a mais est-il seulement capable de rester impassible s’il est témoin d’une injustice ? Peu probable.

Refusant cependant de se laisser aller à de si sombres pensées, Cole cherche un autre sujet de conversation… avant de se rendre compte qu’il ne connaît pas l’identité de son jeune interlocuteur. Une information qu’il aurait pourtant été judicieux de lui demander dès le départ. Qu’importe, il se permet d’attirer une nouvelle fois l’attention de l’enfant en l’interrogeant sans détour sur qui il est. Bien sûr, quand il se présente sous l’identité d’Orpheus Yaxley, Cole tique un peu. Pas particulièrement en mal, ni en bien, d’ailleurs. Il connaît ce nom – comme les vingt-sept autres qui composent le registre des familles de sang-pur de Grande-Bretagne. Il les a naturellement appris, faisant lui-même partie de l’une d’entre elles. Et s’il connaît la triste réputation des Yaxley, il n’a, à titre personnel, rien contre eux. Quand bien même ça aurait été le cas, se venger sur un gamin de dix ans serait complètement stupide. « Je suis ravi de faire ta connaissance, Orpheus. », il l’est, indépendamment des circonstances qui les ont menés ici aujourd’hui. À choisir, il aurait effectivement préféré rencontrer le garçon d’une autre manière et il ne doute pas un seul instant que ce soit également le cas d’Orpheus. N’importe quel autre endroit serait mieux pour lui plutôt que d’être coincé ici, à sentir ses muscles immobiles s’engourdir au fur et à mesure des minutes qui s’écoulent. « J’ai un fils, tu sais. Pas beaucoup plus vieux que toi. Il est en deuxième année, à Poudlard. », Duncan fait assurément la fierté de son père qui serait capable de tout pour lui, y compris de ce qui pourrait paraître impossible de prime abord. « Et quand je te vois, je me dis : qu’est-ce que je ferais, s’il se retrouvait là, à ta place ? », il hausse les épaules. « Sans hésiter, je pense que je chercherais à comprendre ce qu’il a fait puis je ferais en sorte qu’il quitte cet endroit pour finir par faire tout mon possible pour l’aider, le comprendre afin qu’il ne revienne plus jamais ici. »


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyJeu 11 Mai - 23:19

Voleur, vaurien


Yaxley. Un nom qui signifiait bien des choses. Sang-pur, famille ancienne, savoirs souvent interdits, alchimie, magie noir, déchéance. Des termes qui pouvaient attiser le dégoût, la pitié, la colère, la méfiance… Alors quand je l’avais prononcé, je m’étais apprêté à un changement d’attitude de la part du secrétaire face à moi. Un froncement de sourcils, une grimace, une remarque, comme quoi un vaurien comme moi avait sans doute mérité d’être ici. Mais s’il y eut une très légère réaction sur le visage de l’Abbot, ce ne fut aucune de celles auxquelles je pensais et les mots qui suivirent me firent douter. Je fronçais très légèrement les sourcils en observant l’adulte, cherchant à déceler s’il était sincère dans ses propos ou s’il ne s’agissait que d’ironie ou une quelconque moquerie. Mais je ne perçus aucune malice dans son regard, ni l’ombre d’un sourire sarcastique. Mes épaules s’affaissèrent alors quelque peu, et je déportais mon regard vers le bas, trahissant de nouveau la fatigue qui m’harassait et commençait à sérieusement peser sur mon endurance mentale en plus de physique. J’avais envie de dormir, de pleurer, d’effacer cette maudite journée. Je pinçais mes lèvres, cherchant par la suite à m’humecter ma bouche qui se faisait pâteuse à force de ne pas boire et de parler depuis des heures. Mes iris se glissèrent un court instant vers l’étrange pendule, avant de revenir au secrétaire qui reprenait la parole pour évoquer son fils. Moi aussi j’étais censé rentrer à Poudlard dans un an, du moins si je me sortais de ce bourbier. Mon frère et ma soeur, par contre, étaient respectivement en fin 6ème et 5ème année eux. Tous deux à Serpentard, où j’irais aussi à n’en pas douter.

La suite du propos de Cole m’arracha un très bref sourire ironique. Je ne pouvais pas lui dire que c’était parce que j’avais suivi la promesse faite à mon père que je me retrouvais là.
« Mon père viendra. » répondis-je en hochant de la tête.

Mais le reste, c’était bien utopique. En cet instant, l’Abbot apparaissait comme un paternel parfait, peut-être même surréaliste. Des pères, je n’en connaissais réellement que deux. Le mien, et celui de Paige. Le premier était dur et opportuniste, calculateur, froid et colérique. Le second me traitait comme de la vermine, surprotégeait sa fille et m’accusait de tous ses déboires à elle plutôt qu’accepter l’idée que sa gamine puisse échapper d’elle-même à son contrôle. Alors que dire du fait que c’était pour avoir voulu tenir une promesse faite à l’un et assouvir une certaine cupidité que je m’étais fait coincer et arrêter par l’autre ? Ca me dépitait. Pour autant, je ne doutais pas du fait que mon père ferait en sorte de me tirer d’ici s’il en avait les moyens. Parce que j’étais son fils, et qu’un père faisait ça pour son enfant, n’est ce pas ? J’en avais la certitude, et j’espérais de tout coeur le voir apparaître tôt ou tard par cette porte qui, pour l’heure, refusait de s’ouvrir.

« Il s’appelle comment, vot’ fils ? »

Et à peine eus-je posé la question que des voix parvinrent à mes oreilles. Des exclamations plutôt. Ca s’agitait non loin, ce qui me fit me redresser légèrement alors que mon palpitant s’accélérait, mes iris se rivant sur la porte. J’avais beau ne pas savoir de quoi il retournait, je me doutais que ça n’allait pas tarder à être pour moi, et ça m’angoissait. Finalement, qu’il s’agisse de l’arrivée de mon père ou de nouveaux agents, je savais que ça ne serait pas particulièrement agréable.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyVen 19 Mai - 0:31

Voleur, vaurien


C’est fou ce qu’un simple nom peut parfois engendrer comme sentiments, selon les personnes. Certains attisent le respect, d’autres rebutent et parfois, d’autres encore provoquent une sensation de haine. La plupart du temps, ce n’est pas envers le nom en lui-même mais bien envers ce qu’il représente plus ou moins concrètement, ce qu’il inspire à ceux qui l’entendent. En l’occurrence, Cole ne ressent ni haine, ni attachement lorsqu’Orpheus se présente. Oh, il n’ignore pas que les Yaxley ne sont pas en odeur de sainteté parmi la sphère britannique des sang-purs. Et lui-même se rappelle avoir eu quelques déconvenues avec certains de leurs membres mais rien qui puisse justifier qu’il ferme soudainement la porte à ce jeune garçon. Il y a bien assez de sorciers pour détester cette famille, ses pratiques et pour enfoncer un peu plus leur réputation. Mais ce gamin, là, il n’est pas responsable de la déchéance des siens. Comment le pourrait-il alors qu’il n’a sans doute guère plus d’une dizaine d’années ? Tel qu’il est actuellement, Orpheus inspire plutôt une certaine peine au Abbot. Ce n’est pas de la pitié, plutôt un sentiment de compassion. Et si Cole pratique certes l’art du sarcasme, il n’en fait pourtant pas usage quand il s’adresse au garçon, affirmant qu’il est bel et bien ravi de faire sa connaissance. Le fait qu’Orpheus ne réponde pas ne vexe nullement Cole qui se concentre plutôt sur son attitude qui, aux vues des circonstances actuelles, ne semble pas bien difficile  à décrypter. Il est épuisé et ça n’a rien de surprenant compte tenu du fait qu’il est bloqué ici depuis des heures, à subir des interrogatoires.

Le secrétaire essaye de l’occuper du mieux qu’il peut, de lui faire la conversation afin qu’il ne s’endorme pas – au risque de se faire assez brutalement réveiller par un agent. Cole parle de son fils, évoque le fait qu’il serait prêt à tout pour le protéger et qu’il ne le laisserait certainement pas moisir ici. Il mentionne son niveau à Poudlard – deuxième année, déjà – mais ne donne aucune précision sur la maison où il a été réparti. Duncan n’est toujours pas très à l’aise avec sa répartition à Gryffondor. Pourtant quand il y pense, Cole a l’impression que quelque chose a changé cette année. Il semble parvenir à un peu plus s’accepter en tant que Rouge et Or, à être plus ouvert, plus heureux d’être à Poudlard qu’en première année. À la maison, il mentionne parfois des amis, quelques noms dont un certain Isaïah Taylor. Cole ne connaît pas ces autres gamins mais il a déjà beaucoup d’estime pour eux, simplement par le fait qu’ils arrivent à rendre le sourire à son fils. Et sincèrement, l’Abbot espère qu’Orpheus aura la même chance que Duncan. « Bien sûr qu’il viendra. Sinon, j’irai le chercher moi-même. », dit-il suite à l’affirmation du brun. Évidemment, Cole n’est pas un père parfait mais avec son enfant, il pense pouvoir dire sans honte qu’il fait au mieux. « Il s’appelle Duncan. », souffle Cole en réponse à la question d’Orpheus, un grand sourire fier sur les lèvres, traduisant toute la fierté qu’il a pour son gamin. Pas le temps de développer, cependant. Derrière les cloisons de la pièce où ils se trouvent, des éclats de voix commencent à se faire entendre. D’abord lointains, incertains puis rapidement, bien plus nets et perceptibles. Pas plus paniqué pour autant, l’Abbot énumère ses options dans son esprit. Quitter la pièce ? Il croiserait forcément leur passage et ils ne sont pas idiots au point de ne pas comprendre d’où il vient. Grillé. Se cacher quelque part ici ? Ils ont dû passer devant le poste qu’il occupe habituellement et quand bien même ils n’ont pas porté plus d’attention que ça à ce détail, Cole n’a pas les clés pour sortir s’il se fait enfermer. Grillé aussi. Il choisit d’assumer, attendant patiemment que la porte s’ouvre. Et lorsque la poignée se tourne et que les visages apparaissent, Cole hausse les sourcils, surpris. « Jason ? C’est toi, son père ? M*rde, t’es bien le dernier des Yaxley que j’imaginais avec un gamin. », laisse-t-il avant même qu’on puisse faire le moindre commentaire sur sa présence dans cette pièce.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyJeu 1 Juin - 22:19

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Les éclats de voix que je percevais de l’autre côté de la porte et qui se rapprochaient n’étaient pas pour me rassurer. Au contraire, sans m’en rendre compte, je m’agitais un peu sur ma chaise malgré les liens m’entravant, trahissant l’anxiété qui m’envahissait de nouveau. Ces personnes qui arrivaient, je me doutais qu’elles venaient pour moi, et je craignais que ça ne soit pour poser encore et toujours plus de questions. Parce que si c’était pour me faire sortir, elles ne seraient pas en train de s’énerver comme ça. Du moins, c’est ce qui me paraissait être le plus logique. Brièvement, je glissai un coup d’oeil au secrétaire qui était toujours là et ne semblait pas décidé à prendre la tangente. Je ne saurais dire si sa présence me rassurait, mais peut-être espérais-je qu’il parvienne à calmer un peu les choses si ses collègues s’emportaient.

Lorsqu’enfin la poignée de la porte fut pressée, je retins mon souffle, me raidissant un peu plus et n’arrangeant en rien l’état de mes muscles déjà bien endoloris. Le premier type qui s’engagea était l’un de ceux qui avait passé sa soirée à me questionner et qui avait plus d’une fois haussé la voix lorsque mes réponses ne lui convenaient pas. Il avait l’air fermé, courroucé, ce qui me fit craindre le pire. Je déglutissai, mes orteils se crispant dans mes baskets, et déportant mes iris vers la seconde silhouette passant l’embrasure de la porte. Et ce fut comme une bouffée d’air salvatrice.

« Papa ! »

Les traits taillés au couteau, Jason, mon père, avait la mine agacée. Nul doute qu’il s’était pris la tête avec l’autre agent quelques instants plus tôt. Si j’étais soulagé de le voir, son regard dur me rendit nerveux et je déviais le regard vers le sol, la mine coupable. mais sitôt entendis-je les mots du secrétaire que je relevais mes iris, les faisant passer d’un adulte à l’autre. Ils se connaissaient ?!  En même temps ce n’était peut-être pas si surprenant, ils avaient dû aller à Poudlard à peu près à la même époque.

Jason, lui, avait plissé les yeux et relevé le menton alors qu’il toisait l’autre père de famille. Ayant assez peu vu mon père en présence d’autres sorciers, je peinais un peu à analyser la situation, mais son regard me semblait à la fois agacé et méprisant, et la fine grimace qui étirait ses lèvres ne fit que renforcer l’impression qu’il n’était pas particulièrement satisfait des retrouvailles ou de leur contexte.

« Cole. Tu es bien le dernier que j’imaginais réussir à devenir auror. »

Il arqua ensuite un sourcil qui avait un petit quelque chose de provoquant, et qui me laissait à penser que mon père savait que son vis à vis était secrétaire. Ce faisant, il vint poser une main ferme sur mon épaule. Je relevais les yeux vers lui, croisant ses iris bleutés.

« On sort bientôt d’ici. » m’assura-t-il d’un ton qui ne semblait pas accepter de contestation.

J’hochai alors la tête, rassuré et conforté dans l’idée que mon père allait me tirer de là. L’autre agent, lui, étouffa un grognement de désapprobation et déporta son attention sur le secrétaire qui s’était incrusté dans l’enquête.

« Vu qu’t’es là, t’as réussi à en tirer quelque chose ? »

Je sentis la main de mon père se faire plus lourde sur mon épaule à l’entente de la question, ses doigts plus crispés sur ma clavicule et je réprimais une fine grimace, remontant mes yeux vers lui pour constater que son attention était alors braquée sur l’Abbot.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyDim 24 Sep - 15:56

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C’est trop tôt. Beaucoup trop tôt pour que quelqu’un revienne mais ils n’ont pas le temps de tergiverser. Les voix se rapprochent, le temps de relative tranquillité d’Orpheus touche à sa fin. La différence étant que cette fois, il ne va pas avoir à leur faire face tout seul. Cole décide de rester à ses côtés – aussi bien pour le soutenir que par manque d’option pertinente, il faut l’avouer – même s’il doute que ça rassure complètement le jeune garçon qui s’agite sur sa chaise. Sans doute n’a-t-il pas envie de subir un nouvel interrogatoire. C’est déjà bien assez éprouvant pour un adulte alors Cole n’imagine même pas toute l’anxiété que ça peut engendrer chez un enfant. De son côté, l’Abbot préfère se dire que c’est bientôt la fin de ce calvaire pour le garçon, qu’il va très prochainement sortir de là et retrouver une vie plus proche de celle qui doit être la sienne. Pendant un bref instant, leurs regards se captent et le secrétaire espère que le message est passé : il va rester avec lui et faire de son mieux pour calmer les éventuels nerfs agités de ceux qui s’apprêtent à franchir le seuil de cette porte. Lorsqu’une pression se fait sur la poignée, ils savent que c’est le moment de vérité. Cole affiche un air serein et confiant – habitué à se sortir de situations à l’apparence désastreuse. La première tête qui fait son apparition est celle d’un auror que l’Abbot ne connaît que de très loin – et il n’est clairement pas de ceux qu’il préfère, ayant parfois pu assister d’une oreille distraite à sa façon d’interroger les suspects. Normal que l’enfant soit dans cet état si ce crétin fait partie de ceux qui l’ont questionné. Il a toujours un air renfrogné et Cole n’a pas le souvenir de l’avoir déjà vu une seule fois de bonne humeur. Ce soir ne fait pas exception à cette règle et cela fait tirer une grimace à Cole.

Ce n’est pourtant pas cet homme détestable qui surprend Cole au point de faire dresser ses sourcils d’étonnement. La seconde silhouette – qu’il ne reconnaît pas dans un premier temps – trouve son identité dans l’esprit de l’Abbot lorsqu’il entend Orpheus le désigner en tant que « papa ». À cet instant, de désagréables souvenirs remontant à l’époque de Poudlard s’immiscent dans l’esprit du sorcier tandis qu’il détaille les traits de cet homme. En retirant quelques rides ainsi que quelques années, il parvient en effet à revoir ce visage. Jason Yaxley était de ces sang-purs qui ne supportaient pas les autres et méprisaient ceux qu’ils ne jugeaient pas dignes de leur rang. En le voyant ainsi, les traits taillés, le visage marqué par les affres des années écoulées – et sans aucun doute par l’agacement clairement perceptible, quoique l’Abbot ne l’ait que rarement connu avec une autre expression faciale –, Cole ne parierait pas un seul galion sur la possibilité qu’il ait changé. Sauf que l’ancien Serdaigle non plus n’a pas vraiment changé depuis l’époque où ils étudiaient en Écosse. Il ne retient donc pas une pique envers cet homme, annonçant sans détour qu’il ne l’imaginait pas devenir père un jour – et c’est une idée qu’il a toujours du mal à concevoir malgré la preuve accablante sous ses yeux. De son côté, Jason ne semble guère plus heureux de revoir l’Abbot – qu’il reconnaît également. Au moins sont-ils d’accord sur le fait que ces retrouvailles inattendues ne sont ni de bon ton, ni agréable. « Comme quoi tu vois, tout arrive même le plus improbable. », le ton est sarcastique. Cole n’est pas idiot, il sait que le Yaxley se moque de lui mais il ne baisse pas les yeux devant ceux qui se pensent capables de le toiser de haut. Il ne se taisait déjà pas à Poudlard et ce n’est pas parce qu’il est secrétaire aujourd’hui qu’il a l’intention de se laisser marcher dessus. Sa mâchoire se contracte et les dents viennent mordre sa joue quand la main vient se poser sur l’épaule d’Orpheus – seul moyen trouvé pour ne pas intervenir en faisant quelque chose qui le soulagerait mais qui serait, en définitive, fort regrettable. Il n’apprécie pas non plus le ton sur lequel il parle à son fils – affirmant d’un air tout sauf rassurant qu’ils vont bientôt sortir d’ici. Si c’est tout ce que Cole espérait pour ce gamin, il n’en est désormais plus aussi certain depuis qu’il sait qui est son paternel. « Y a rien à en tirer, il est fatigué et effrayé. Puisqu’on me demande mon avis, ce serait sûrement mieux pour tout le monde de le laisser rentrer chez lui pour qu’il se repose. », hors de question de manquer cette occasion puisque l’agent fait l’erreur de s’adresser à Cole, il va être servi. Bien sûr, il a eu quelques informations durant sa discussion avec Orpheus mais il connaît suffisamment bien son paternel pour savoir qu’il ne pardonnerait pas à son fils d’avoir parlé. « Me regarde pas comme ça, Yaxley. Tu vas te faire des rides au niveau du front. »


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyMar 21 Nov - 22:26

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L’arrivée de mon père, je la voyais comme une aubaine. Un signe. Celui que j’allais enfin sortir de là. Parce que je savais, au fond de moi, que mon père en avait les moyens, et il venait de me le certifier. Qu’il s’agisse de relations, ou moyens de pression, ou simplement parce que les agents du Ministère n’avaient pas assez pour me garder… Je n’en savais rien en fait, mais je voulais y croire. Et parallèlement, je n’étais pas serein. Sa présence avait ce quelque chose de lourd, de pesant. Je savais pertinemment qu’il était en colère, et qu’une fois à la maison j’allais m’en prendre une monumentale. Cette simple pensée m’agita un peu, alors que je sentais sa poigne se raffermir sur mon épaule.

Parce qu’il était comme ça, Jason. Il imposait le respect, à sa manière. Tantôt doux, tantôt tranchant. Parfois mielleux, souvent autoritaire. Je ne pouvais pas dire que j’avais une enfance malheureuse, loin de là. J’les aimais mes parents, et c’était réciproque. Mais je savais aussi reconnaître ces moments où il valait mieux que je me tienne à carreau, quand à d’autres je pouvais me permettre quelques pitreries en m’en sortant avec une simple tape sur les doigts si j’allais un peu trop loin. Nana était même du genre à dire que, contrairement à l’éducation qu’elle avait eu avec Persée, les parents avaient tendance à être plus laxistes avec moi. L’avantage d’être le petit dernier -et de loin- en somme. Mais laxiste, chez les Yaxley, c’était loin d’être une sinécure. Parce qu’il y avait cette fichue image, ce blason qu’on devait redorer, alors il fallait aussi savoir se tenir de la meilleure des manières, pour ces soirées mondaines dont je n’avais jamais vu la couleur.

Sauf que la bonne éducation ne faisait pas tout, et vivre avec peu de moyen ça permet aussi d’apprendre comment acquérir au dépend d’autrui. Ce qui me valait, ce soir, d’être à une heure si tardive dans une salle d’interrogatoire…
L’un des agents qui avait passé je ne sais combien de temps -j’en avais perdu le fil- à me cuisiner questionna le secrétaire, le dénommé Cole, sur ce qu’il avait pu tirer de moi. Si je sentis la main de mon père presque me broyer l’épaule, je retins autant que possible toute plainte remontant mes iris vers lui. Je n’avais rien dit de compromettant ! Mais lui, il ne me regardait même pas. Toute son attention était suspendu aux lèvres de l’Abbot, qu’il foudroyant presque du regard. Je ne sais pas ce qu’il y avait eu entre eux, mais j’en venais presque à regretter d’avoir échangé avec le secrétaire, craignant que ça ne me retombe dessus -ça aussi.

Sauf que le sorcier garda le silence sur mes maigres confessions. Et si je n’étais pas d’accord avec le fait d’être “effrayé” comme il le prétendait, je n’en étais pas moins reconnaissant quand à sa proposition. Son collègue, lui, le fut beaucoup moins.

« Je ne te demande pas ton avis, Cole. » grogna le type. « Juste de foutues informations. »

Néanmoins, ces informations ne semblaient pas lui convenir, à en juger par son air particulièrement renfrogné. Moi, je gagnais un peu d’espoir en voyant son expression. Au bout du compte, peut-être avait-il réellement trop peu de choses pour m’incriminer de quoique ce soit de grave ? Pas qu’un vol ne l’était pas, mais… ce que ces aurors semblaient tenir à découvrir, c’était en lien avec la magie noire et les objets de la crypte, et pas autre chose. Ma liesse fut cependant écourtée, lorsque la poigne de mon père me broya de nouveau l’épaule à l’entente d’une pique du secrétaire. J’étouffais une plainte, qui eut au moins le mérite de faire quelque peu relâcher l’étau qu’était la main de Jason.

« Je te trouve bien arrogant pour un secrétaire. A croire que tu n’as toujours pas appris à rester à ta place, Abbot. »

Le ton était froid, glacial, tranchant comme une lame de rasoir. Et moi je ne savais plus où me mettre -pas comme si j’avais le choix, toujours attaché à ma chaise…
L’agent, lui, pesta à propos d’un collègue qui tardait à venir et de cette affaire “de bouse d'hippogriffe” selon les propos que je lui entendais. Il marmonna un peu plus avant de s’adresser au secrétaire :

« Puisque t’es là, tu gardes un oeil sur eux pendant que je vais voir McKenzie. Et je veux un rapport complet de tout ce qu’ils pourraient se dire. »

N’attendant guère de réponse, et ne prêtant visiblement pas davantage l’oreille à celle qu’il aurait peut-être, l’auror sortit de la salle, nous laissant seuls dans une ambiance que je trouvais particulièrement électrique.
Je m’étais tassé dans ma chaise, et j’avais mal partout. Mais plus que jamais je voulais partir d’ici. Mon père brillait par son silence, et je ne savais pas ce qui était le pire entre celui-ci et les échanges acerbes avec le secrétaire. Dans un ultime espoir que les choses s’accélère, je portais un regard sur l’étrange horloge qui me narguait, avant de risquer un :

« Tu crois qu’on rentre bientôt à la maison…? »

Mais mon père resta mutique, droit, le regard glacial et m’ignorant royalement. Et je pinçais mes lèvres en retour, abaissant le regard. Dans le langage de Jason, le message était simple : ferme-la.


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MessageSujet: Re: Voleur, vaurien | Cole   Voleur, vaurien | Cole EmptyMar 27 Fév - 20:27

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N’importe quel autre visage que ces deux-là aurait été bien plus amicaux pour Cole. Déjà amer à l’idée d’être dans ces lieux, voilà qu’il doit en plus supporter la présence d’une vieille connaissance dont il se serait bien passé. Jason Yaxley n’est pas un homme qu’il est plaisant de fréquenter et ça, l’Abbot l’a compris dès leurs plus jeunes années. Et sa petite prestation vient de lui faire comprendre que les années ne l’ont en rien changé. Toujours aussi aigri et détestable sauf qu’aujourd’hui, il a un enfant qui compte sur son père et en tant que parent lui-même, Cole a du mal à accepter que Jason se comporte ainsi avec son propre fils. Ça ne l’étonne pas mais dire que ça le débecte est encore un mot faible. Il déteste tout bonnement ce que ce sorcier dégage. Certes, il impose le respect mais pas de la plus louable des manières. Il n’aime pas sa façon de s’exprimer, ses gestes ou encore les regards qu’il jette à tout le monde – y compris son fils.

Pourtant, sur le coup, c’est davantage l’agent du Ministère qui fait froncer les sourcils du secrétaire. Il vient s’adresser à lui comme on parle à un larbin – ce qui peut être un autre mot pour désigner les secrétaires, il est vrai. Mais contrairement aux autres, Cole refuse de se laisser marcher dessus – et cette attitude lui a déjà valu un paquet de problèmes dont son frère a parfois dû le tirer. N’ayant pas sa langue dans sa poche, l’ancien Serdaigle s’exprime donc, donnant son avis en se moquant bien du regard des yeux assassins avec lesquels Jason le fixe. Pas le moins du monde impressionné, Cole garde pour lui les quelques confessions d’Orpheus, préférant argumenter que c’est un jeune qui a besoin de se reposer et qu’il n’a rien à faire dans un tel endroit. Évidemment, ce n’est pas du goût de l’auror qui le fait aussitôt comprendre. « J’en ai pas plus et puis, c’est pas mon job. », lâche le sorcier en insistant bien sur les deux derniers mots, ses pupilles fixant l’agent. « Je me disais que vous auriez déjà tout le nécessaire. », ajoute-t-il, volontairement moqueur et effronté. Peut-être qu’il va songer à l’accuser de faire obstruction à la justice mais Cole s’en moque. Dans les faits, il n’y a rien qui puisse véritablement être retenu contre lui. Oui, il se trouve dans cette pièce avec un suspect. Et alors ? Aucun des deux n’a rien fait de mal.

Ses paroles ne conviennent pas ? Tant mieux, au contraire. Ça l’amuse de voir ces airs renfrognés sur ces visages qui osent le mépriser et le regarder de haut. Et quelque part, ça lui donne une très bonne excuse pour être désagréable à souhait – ce qu’il ne manque pas d’être envers Jason, adressant une pique à ce dernier, parfaitement conscient qu’il ne va pas pouvoir s’empêcher d’y réagir. « Nan, c’est ennuyeux de rester à sa place. Mais dans ce domaine-là, t’es aussi bien placé pour le savoir, pas vrai ? », répond Cole, nullement intimidé par le ton glacial employé par l’homme. Parce que l’histoire des Yaxley n’est pas inconnue dans le monde des sorciers. Une famille de sang-pur qui a beaucoup perdu en réputation positive et qui essaye de briller de nouveau, de revenir sur le devant de la scène. Puis l’agent se met à pester – pour des raisons différentes de la querelle quelque peu enfantine qui oppose Cole et Jason. « À vos ordres, chef ! », lance Cole sur un ton insolent. Il n’est pas mécontent que l’auror quitte la pièce même si ce n’est que pendant un court instant – pour aller se renseigner auprès d’un collègue. Enfin, c’est tout de même peu probable que Jason et Orpheus se disent quoi que ce soit de compromettant en présence de l’Abbot mais soit.

L’auror partant sans même avoir entendu la réponse de Cole, les trois sorciers se retrouvent seuls dans une ambiance électrique et particulièrement tendue. Durant les premières secondes, c’est un silence de plomb qui s’abat sur le petit groupe, seulement interrompu par à-coups par les respirations de chacun. Finalement, c’est Orpheus qui décide de le rompre en posant une simple mais légitime question à son père – celle de savoir quand ils vont rentrer chez eux. Sans surprise, Yaxley-père reste muet, ignorant avec habilité la demande de son enfant. Voyant que le gamin n’insiste pas, Cole n’y tient plus. « Tu pourrais au moins répondre à sa question. Tu manquais pourtant pas de verve à l’époque. »


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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.