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 À mon fils | Bethsabée&Cole

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Cole R. Abbot
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MessageSujet: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyLun 27 Mar - 13:55


À mon fils
Cole R. Abbot & @Bethsabée Gaunt-Rowle
Dire que cette idée ne lui trotte pas dans la tête depuis un certain serait un pur mensonge. S’il n’a pas franchi le cap jusqu’ici, c’est parce que Cole réfléchissait aux pours, aux contres mais également au meilleur moyen de s’y prendre. Il savait comment, il savait à quel type de personne le demander mais il n’avait pas encore de nom en tête. Du moins, jusqu’à ce qu’il la voit elle, à ses côtés lors de la cérémonie à la rentrée. Bethsabée Gaunt-Rowle est une sorcière qu’il a côtoyée avant Poudlard, la retrouvant lors des soirées mondaines pleines de sang-purs. Une femme étonnante qu’il respecte à bien des égards. Que ce soit pour ses compétences qu’il sait excellentes ou pour son parcours de vie et les épreuves qu’elle a dû endurer. Finalement, quand il y pense, c’est plutôt logique de la voir ici, directrice de Serpentard et professeur émérite d’astrologie, divination et mediumnité. Oui, elle peut peut-être réaliser son idée. Il suffit qu’il lui en parle en espérant qu’elle accepte. Seulement, entre les cours, leur organisation, la rencontre avec les élèves… il n’a pas eu le temps d’avoir une conversation privée avec elle. Mais tout vient à point à qui sait attendre et c’est aujourd’hui que Cole perçoit une opportunité qu’il compte bien saisir. Pas de cours, pas d’élèves, il espère qu’il en est de même pour elle. Alors sans attendre, il se dirige vers le premier endroit où elle est susceptible d’être : la salle de divination.

À peine quelques minutes plus tard et devant la salle en question, Cole prend le temps de respirer un bon coup. « Professeur Gaunt-Rowle ? », il frappe à la porte, attend une réponse durant quelques secondes et se décide enfin à l’ouvrir. « Beth. », une salutation sobre, loin des protocoles auxquels ils sont habitués depuis toujours dans les réunions de sang-pur. Ici, il s’en passe. Ils se connaissent assez pour qu’il exprime cette familiarité, selon lui. Et vu la requête qu’il s’apprête à formuler, ce serait bien stupide d’accorder de l’importance à ces futilités. « Si vous êtes occupée, je reviendrai quand vous serez plus disponible. Mais si vous avez un peu de temps à m’accorder... », il baisse les yeux, se mord la lèvre inférieure, hésitant l’espace d’un instant avant de formuler la suite. « … j’aurais une demande un peu particulière à vous faire. De celle que je ne souhaite pas voir ébruitée. », une telle façon de le dire peut paraître louche à n’importe qui, il en a bien conscience. Seulement, il a beau avoir envisagé un nombre incalculable de manières de le formuler, il n’en a trouvé aucune qui lui convienne réellement. Alors à défaut, Cole a fini par opter pour celle-ci. Désormais, tout dépend de Beth, il s’en remet à sa décision et n’ira pas plus loin si elle ne veut pas entendre la suite. Il saura respecter son choix, quel qu’il soit.

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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyJeu 30 Mar - 17:17

A mon fils
Septembre 1980 - Salle de Divination
Optionnel à partir de la sixième année, le cours de divination et de médiumnité était l’un des plus complexes et inégaux parmi ceux proposés à Poudlard. Le don de voyance ou l’affinité à la magie de divination était une chose rare, dont seulement une poignée d’élève disposaient, et ces derniers -pour peu qu’ils aient déjà apprivoisé un peu leurs capacités- disposaient d’un certain avantage sur leurs camarades. Et si nous n’abordions que la théorie des visions que pouvaient avoir les personnes possédant ces dons, ces cours servaient également à explorer et apprendre à maîtriser les formes alternatives de divination. Feuilles de thé, boules de cristal, lignes de la main, cartes de tarot, osselets… les méthodes étaient légions et différaient d’une région du monde à une autre. Le plus complexe restait toujours les interprétations faites de ces visions, les lectures, trop souvent sources d'erreurs.

Deux semaines après les premiers cours aux sixième année, j’avais fait une courte interrogation, histoire de me rendre compte de ce qu’ils avaient compris de ce début d’année, ainsi qu’une partie plus libre où je les avais laissé développer leurs attentes vis à vis de cette matière. S’il y avait eu plusieurs réponses très intéressantes, l’une d’elle me laissait particulièrement perplexe. Malheureusement, en voyant le nom annoté en haut de la copie, je ne fus guère surprise. Cet élève-là, s’il n’avait pas pris cette matière par défaut, je me demandais bien ce qu’il faisait ici. Dommage pour lui, depuis le temps il aurait dû savoir que je n’étais guère du genre à laisser mes élèves se reposer sur leurs lauriers. Après lui avoir mis un 2/10, je relevais mes iris car on frappait à la porte de la salle de classe.

« Entrez. »

C’est le nouvellement professeur Abbot qui passa le seuil de ma porte. Et c’est dans un demi sourire que je me fis remarquer que la voix que j’avais entendue lui correspondait mieux qu’à un élève. Cole, je le connaissais depuis un moment à présent. De façon lointaine, lorsque je travaillais au Ministère, et par différentes soirées. A présent que nous étions réellement collègues, j’avais eu plaisir à discuter davantage avec lui.

« Cole. Non non, allez-y entrez. »

Réorganisant mes copies en une pile bien nettes, je les repoussais dans un coin de mon bureau avant de me lever pour l’inviter à s’avancer d’un geste de bras.
Le lieu était plutôt cosi, très différent de la majorité des salles de classes. Ici il n’y avait guère tables et chaises, mais couffins, poufs et fauteuils en tout genre autour de tables de différentes hauteurs. Et un léger parfum d'encens au bois de santal embaumait les lieux.
Il ne me fallut qu’un court instant pour saisir que le motif de la venue de Cole était purement personnel, et les mots qui suivirent confirmèrent l’attitude que je lui voyais.

« Bien entendu. Ce qui se passe dans cette salle n’a pas à en sortir, ne vous en faites pas pour ça. Dites-moi plutôt en quoi je puisse vous aider. »

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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyDim 9 Avr - 17:43


À mon fils
Cole R. Abbot & @Bethsabée Gaunt-Rowle
Cole se tient déjà prêt à faire marche-arrière si la réponse de sa collègue s’avère négative. Peut-être même que durant l’espace d’un instant – à peine moins qu’une fraction de seconde –, il se dit que ce serait probablement mieux qu’elle refuse. Qu’elle ne veuille pas entendre parler de son histoire… cela lui éviterait de se faire du mal avec cette idée réalisable mais sûrement un peu étrange. Un refus le forcerait à passer à autre chose. Ce que son esprit lui suggère comme étant une meilleure solution durant un court laps de temps. Néanmoins, lorsque Bethsabée confirme avoir un peu de temps et l’invite à entrer, il comprend que la machine se met en route et qu’il est certainement déjà trop tard pour entamer une marche-arrière. S’avançant face à la brune après qu’elle l’y invite, le sorcier déglutit. « Merci. », le mot sort difficilement, trahissant un manque de confiance et une appréhension qui ne sont pas habituels chez Cole. Lui qui d’ordinaire est plutôt celui qui dispense des conseils, qui laisse les choses couler sur sa peau et son esprit, qui répond avec un détachement insolent… cette fois, c’est différent. Maîtriser ses émotions, agir objectivement, il sait le faire, Cole. C’est même son quotidien et il s’en accommode à merveille. Seulement, il existe ces quelques exceptions où ses défenses s’abaissent automatiquement. Son fils, Duncan, fait partie de ces personnes qui le rendent vulnérable – et il en sera toujours ainsi. C’est son lot de père… qui estime qu’il n’a pas assez bien veillé sur son enfant.

Ces barrières, il va devoir de nouveau les faire tomber si Beth accepte sa requête et maintenant qu’il est dans le concret, il se rend compte malgré sa préparation, ce sera loin d’être simple. Alors pour évacuer le stress qui s’accentue dans le creux de son estomac, Cole se force à se concentrer sur autre chose. En l’occurrence, les détails de la pièce dans laquelle il se trouve. L’atmosphère est différent des salles qu’il a l’habitude fréquenter. Ici, il y a quelque chose d’apaisant, de rassurant – sans doute que ce parfum d’encens de bois qui s’élève dans les airs n’y est pas étranger. Du reste, nulle table ou chaise mais des coussins, pouffes et autres fauteuils à même le sol. « Je vous remercie de comprendre. », dit-il en serrant les dents. Il n’y a bien qu’à elle qu’il peut demander une telle faveur. Il en est certain lorsqu’elle vient confirmer que ce qui se déroule dans cette salle n’a pas à finir à l’extérieur. Tant mieux. Au-delà de la réputation qu’il a à tenir auprès de chacun, Cole n’a pas envie que sa vie et ses sentiments se retrouvent étalés aux yeux des autres. D’aucuns pourraient vouloir le prendre en pitié et d’autres s’en serviraient probablement contre lui. Dans un sens comme dans l’autre, il ne le veut surtout pas. « Eh bien... », il se stoppe, prenant plusieurs longues et grandes respirations. Il n’est plus question de se rétracter, désormais. Mais dire ces mots, les concrétiser, ça lui demande de puiser dans des ressources émotionnelles qu’il ne pensait pas posséder. « Je... », nouvel arrêt pour une énième inspiration. « J’aimerais savoir si vous pouviez... », sa mâchoire se contracte, il serre les dents. « … m’aider à… parler avec lui. Avec mon fils. », la demande est faite mais Cole ne redescend pas pour autant. Il vient de laisser échapper une faiblesse, prenant le risque ce soit un jour renvoyé contre lui. Il est possible que Beth réclame des détails, il ne lui en tiendrait pas rigueur de ne pas savoir. D’ignorer que son enfant fait partie des victimes du tournoi des sorciers de janvier 1979.



Dernière édition par Cole R. Abbot le Lun 24 Juil - 12:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyLun 29 Mai - 14:53


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Une certaine lourdeur s’était installée dans la pièce dès lors que l’Abbot y était entré. Cole était d’un naturel plutôt enjoué et décontracté, de ce que je lui connaissais, mais il était évident que le sujet qu’il souhaitait aborder avait une forte importance pour lui, et l’affectait. J’écartais tout de suite la possibilité qu’il s’agisse du cas d’un élève, il était évident qu’il s’agissait de quelque chose de bien plus personnel qu’un cas professoral. Aussi, je l’invitais à s’installer tout en lui certifiant que tout ce qui serait échangé resterait entre nous. Je n’avais pour l’heure pas connaissance de sa requête et de s’il s’agirait de simple demande de conseils ou quelque chose en lien avec mon don. Nous avions beau être en très bons termes, je doutais être la personne à laquelle Cole penserait en premier pour se confier, ainsi la seconde option me semblait d’ores et déjà être la plus probable.

C’est avec des mots plus qu’hésitants que le sorcier s’engagea peu à peu. Et plus ces derniers filaient entre ses lèvres, plus l’affect qui découlait de sa future demande était évidente. Il y avait clairement un noeud, une douleur sous-jacente, une problématique non solutionnée que Cole peinait à exprimer. Car la verbaliser, c’était souvent admettre une réalité et des faiblesses.
Attentive, je restais silencieuse, ne cherchant ni à trouver les mots lui manquant, ni le presser. Il m’avait souvent été demandé d’agir en tant que voyante, ce qui revenait régulièrement à endosser presque un rôle de thérapeute, chose qui m’était assez aisée puisque je me détachais facilement de situations affectives pour devenir spectatrice objective. Lorsqu’enfin les mots vinrent, j’hochai simplement la tête. Duncan Abbot faisait parti de ces élèves qui avaient dramatiquement perdu la vie deux années plus tôt lors de l’attaque des mangemorts au tournoi des sorciers organisé par l’école. Un choc pour tous, et une tragédie pour les familles de ces trop jeunes victimes. Mes iris clairs scrutèrent un moment ceux de mon vis à vis, passant outre l’ami ou le collègue pour voir le père, celui auquel on avait enlevé un fils sans crier gare, sans explications. Son fils, je l’avais eu durant bien des années en tant qu’élève, et gardait souvenir d’un garçon d’abord effacé, puis enjoué et agréable lorsqu’il avait enfin trouvé la voie pour s’épanouir.
Un souffle quitta mes lèvres, et j’acquiesçai derechef.

« Je ne peux pas vous promettre un résultat, Cole, mais nous essaierons.  »

La communication avec les morts était un pan très spécifique de la voyance, et qui faisait appel à une forte énergie ainsi que divers canaux. Les mains posées à plat sur mon bureau, je laissais mes prunelles se déporter sur divers objets de la salle de classe sans pour autant m’y attarder.

« Je vais devoir vous poser plusieurs questions dont certaines pourront vous paraître intrusives ou douloureuses, mais elles seront néanmoins nécessaires à la préparation de la séance. »

Je marquai une pause en posant mon regard sur Cole, m’assurant qu’il ait le temps d’assimiler mes propos et accepte de poursuivre.

« Le corps de Duncan a-t-il été enterré, incinéré, ou toute autre chose ? »

Contrairement à bien des croyances, il ne s’agissait pas simplement de faire appel à on ne savait quel esprit ou entité par l’intermédiaire de divers objets, mais d’avoir une connexion avec ce qui faisait “Duncan”. Et si elle pouvait être partout dans ce qui nous entourait, elle restait néanmoins plus forte en des points précis, et il allait me falloir déterminer lesquels.

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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyMer 2 Aoû - 18:39


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Exprimer ses réels sentiments, ce n’est pas réellement possible chez les Abbot. Ça ne l’est toujours pas d’ailleurs. Ce qui est un problème quand, à l’instar de Cole, il y a cette tendance à être à fleur de peau. Car s’il a appris à dissimuler ses émotions au fil du temps, vient un moment où elles se doivent de ressortir, d’une manière ou d’une autre. Et il sent que cet entretien va être l’un de ces moments – et même l’un des plus compliqués de toute sa vie. La lourdeur qui vient plomber l’atmosphère ne fait que confirmer cette impression mais Cole savait très bien que ce ne serait pas une partie de plaisir. C’était une évidence à l’instant même où il a pris cette décision, tout comme le fait de renoncer à ce qui fait de lui un homme naturellement plutôt joyeux et décontracté dès qu’il franchit le seuil de cette salle de classe. Il s’apprête à parler de sentiments enfouis au plus profond de son être depuis bien trop longtemps. C’est la première fois que des mots vont être posés sur tout cela alors oui, Cole en est affecté à la simple idée d’y songer et l’envie de sourire ne traverse même pas son esprit. Aussi est-il soulagé d’apprendre que tout ce qui va se dire dans cette pièce n’en sortira pas. Hochant la tête, il s’installe après y avoir été invité tout en continuant de chercher la force et le courage d’exprimer sa requête le plus clairement possible. Il apprécie Bethsabée, la respecte en bien des points mais ils n’ont jamais été suffisamment proches pour se confier sur leur vie respective. Et là, c’est son cœur – du moins une partie de celui-ci – qu’il s’apprête à confier à sa collègue. Seulement voilà, elle est la seule à pouvoir l’aider pour cette situation précise.

Il hésite encore quelques instants avant d’accepter qu’il n’y ait pas de réelle bonne manière pour formuler ce qu’il a en tête. Il faut seulement qu’il trouve le courage de se lancer et c’est là le plus compliqué. Cole pousse plusieurs soupirs tandis que son regard vagabonde dans la pièce sans vraiment parvenir à se fixer sur quoi que ce soit – il voit les décorations et autres objets et meubles sans y faire plus attention. Puis petit à petit, quelques mots aussi fuyants qu’hésitants franchissent presque miraculeusement la barrière de ses lèvres. Chaque parole lui donne l’impression d’extirper un bout de son âme et de la donner en pâture à la Gaunt-Rowle. Chaque syllabe est lourde de sens et ravive le souvenir d’une douleur qu’il avait fini par reléguer au plus profond de lui-même, sans qu’elle ne soit jamais réglée. Parce qu’il se pensait capable de pouvoir surmonter ça seul, parce que l’avouer à d’autres, c’était prendre le risque un fait et une faiblesse. Et lorsque la demande est faite, ce sont des sentiments contradictoires qui se bousculent dans l’esprit de Cole. D’un côté, il se retrouve soulagé d’avoir réussi et de l’autre, il a cette crainte. Celle que Beth en vienne à annoncer une mauvaise nouvelle. Mais quand elle hoche la tête, l’Abbot comprend que son souhait n’est pas dénué de tout sens. Pourtant, la réponse se fait attendre alors que les yeux bleus viennent percer le regard de Cole. Sans doute essaye-t-elle de lire en lui d’une manière différente et il ne cherche pas à s’y opposer – il vaut mieux ne rien lui cacher s’il veut que ça ait une chance de réussir. Un dernier souffle, un signe de tête et le verdict tombe enfin, poussant Cole à émettre un long soupir de soulagement qui lui permet de se rendre compte qu’il est resté en apnée jusque-là. « Je vous suis déjà des plus reconnaissant d’accepter. », la reconnaissance peut se lire dans son regard et si le professeur ne sait pas grand-chose sur la divination – et plus spécifiquement le pan qui concerne les morts –, il se doutait cependant que la réussite ne serait pas garantie. « Je comprends et je ferai de mon mieux pour y répondre. », une grimace étire son visage tandis qu’il prend le peu de temps que Beth offre pour qu’il se prépare à recevoir les dites questions. Sil doit revivre certaines douleurs, il le fera – pour son fils, pour avoir la chance de quelques minutes ou même quelques secondes à ses côtés. Alors quand la première question tombe, Cole inspire et expire avant de répondre. « Il… il est enterré. Dans le caveau familial du cimetière de Victory Snitch. », c’était vital, pour eux, qu’il puisse au moins demeurer avec les siens, avec ses ancêtres, à défaut d’avoir la vie pleine et joyeux qu’il aurait mérité...

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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyLun 20 Nov - 15:34


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@Cole R. Abbot & Bethsabée Gaunt-Rowle
Il n’y avait rien d’aisé dans l’art de communiquer avec ceux qui avaient passé le Voile. Si certains d’entre eux restaient bloqués dans une temporalité qui leur avait échappé, sous forme de fantômes, la majorité s’évaporaient. D’aucuns aimaient à penser qu’il y avait un “après”, un Paradis, une réincarnation, ou tout autre forme de salut pour l’esprit. Que ce dernier ne disparaîtra pas avec le corps qui retournait à l’état de poussière. Ca tenait de la croyance, de la religion, et les choses étaient évidemment bien plus complexes que ça. L’énergie, celle-là même qui faisait ce que nous étions, laissait des traces dans les choses les plus marquantes de notre vie, de ce qui faisait notre entièreté. Fatalement, c’était aussi dans notre être physique que cette énergie était la plus marquée. Ce même être qui était la proie du temps et finissait par retourner à l’état de poussière.

Mes iris bleutés étaient de nouveau portés sur l’homme, le père, qui demandait mon aide dans cette funeste histoire. Celle d’un accident, d’un meurtre, qui avait ôté la vie de son enfant. Et si ma question pouvait paraître brute et intrusive, Cole prit malgré tout la peine d’y répondre. Il était évident que ce sujet lui était terriblement douloureux, souffrance qui perçait dans sa voix, sa diction, son attitude… un ensemble qui tranchait avec l’air détaché ou assuré que je lui connaissais.

« Afin de maximiser nos chances, il nous faudra passer par quelque chose qui est emprunt de l’énergie de Duncan. Sa sépulture peut être un de ces biais, mais il peut également s’agir d’un lieu, ou d’un objet. »

On pouvait aisément retrouver des artefacts telles des baguettes qui avaient accompagnés leurs porteurs durant de nombreuses années, tout comme des bijoux, ou des choses plus improbables. Il m’avait été donné, une fois, de passer par un vieil ours en peluche rapiécé. Je gardais un souvenir distinct du nounours, flasque, maigrelet, auquel il manquait un oeil, mais dont il se dégageait une odeur si particulière et un discret parfum…

« Prenez le temps d’y réfléchir. En fonction, nous pourrons mettre en place la séance ici, ou ailleurs. Mais cette dernière demandera de la préparation dans tous les cas, et je prendrais le temps de vous expliquer un maximum de choses en amont. »

Mon regard vint trouver celui de mon vis à vis, avec ce qu’il fallait d’assurance, de justesse et d’empathie pour qu’il n’ait rien d’intrusif. Mais pour moi il était essentiel que le professeur Abbot comprenne que les choses ne se feraient guère en un instant, et certainement pas ce soir. Pour le reste, je me baserai sur la majorité de ses réponses afin d’élaborer ce qu’il me fallait savoir pour mettre en place la séance. Notamment au sujet du lieu ou de l’objet choisi.

« Si vous avez des interrogations, des réticences, ou des inquiétudes, c’est également le moment de les formuler. » l’invitais-je. « Par ailleurs, sachez que vous n’entendrez pas directement votre fils si nous parvenons à établir un contact, mais que ça se fera par mon biais. »


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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptySam 24 Fév - 22:24


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Cole R. Abbot & @Bethsabée Gaunt-Rowle
Il n’a pas besoin de chercher au fond de sa mémoire pour être certain que cette épreuve est la pire qu’il ait décidé de s’infliger jusque-là. Tout dans son être lui hurle de faire demi-tour, de quitter cette pièce et de ne plus jamais y remettre les pieds. Cole se fait violence pour ne pas écouter cette voix intérieure, pour avoir le courage d’aller au bout du processus et ne pas écouter cette peur qui tord ses entrailles. Celle qui hurle de faire demi-tour et d’abandonner cette idée saugrenue. Seulement cette idée, l’Abbot l’a initiée et au-delà du fait de ne pas vouloir passer pour un lâche, il s’efforce de se concentrer sur l’aspect bénéfique que cette opération peut avoir. Reportant son intention sur Bethsabée, leurs regards se croisent de nouveau tandis que celui de Cole se fait aussi perdu qu’implorant. Quand elle accepte, c’est une lueur d’espoir qui passe dans ses iris. Certes, il va falloir accepter qu’elle se montre intrusive et probablement un peu brutale mais c’est un passage nécessaire pour arriver au bout du chemin. Alors le sorcier prend sur lui, répondant à la question en faisant son possible pour ne pas perdre ses moyens. Ne pas flancher. Ne pas laisser sa voix trop défaillir. Ne pas laisser son corps trop parler à sa place. Il n’y arrive pas totalement et se doute bien que ça ne passera pas inaperçu aux yeux de son interlocutrice mais il est trop tard pour se rattraper.

« J’ai… un objet qui lui appartient. Il l’avait depuis des années et ne s’en était jamais séparé. », un bijou tout simple, couleur argent. Premier cadeau d’un père à son fils unique – une anecdote qui apporte toute sa valeur au bracelet. Duncan ne l’a plus jamais ôté dès l’instant où il l’a reçu. Jusqu’à ce que Cole décide de garder ce seul et unique souvenir matériel venant de son fils. « Est-ce que ce sera suffisant ? », il n’a rien voulu garder d’autre, pas même la baguette plutôt disposée avec le corps – là où elle doit être, auprès de son porteur. Cole n’aurait rien fait de cet artefact, si ce n’est le regarder en se maudissant d’avoir été un si mauvais père. Et peut-être qu’au fil des années écoulées, il aurait fini par passer devant sans plus la voir. « J’ai eu le temps d’y réfléchir avant de venir vous voir, Beth, croyez-moi. Pour être honnête, je souhaiterais que la séance se fasse en dehors de Poudlard, dans un lieu aussi discret que possible. », il n’a pas la moindre envie que des yeux et des oreilles indiscrets viennent perturber ce moment ou envisagent de s’en servir ensuite contre lui. Autan dire qu’il compte énormément sur sa collègue pour en rien laisser filtrer. « Je suis prêt à prendre tout le temps de préparation nécessaire et à écouter toutes vos explications. Si je dois faire quelque chose, vous n’aurez qu’à me le dire. », le manque d’assurance est perceptible dans sa voix mais il fait de son mieux pour être le plus convaincant possible. Une volonté affichée dans le regard qu’il adresse à sa collègue. Un regard empli de craintes, de doutes divers, d’incertitudes mais également d’un désir inébranlable de faire de son mieux. « J’en ai des tas mais j’ai peur que les formuler me poussent à définitivement prendre mes jambes à mon cou. Si vous le voulez bien, je… préfère m’en remettre à vous. », et c’est déjà beaucoup pour un homme qui ne délègue jamais. « Il parlera avec votre voix, c’est bien ça ? », le concept est étrange mais… logique, à bien y réfléchir.

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MessageSujet: Re: À mon fils | Bethsabée&Cole   À mon fils | Bethsabée&Cole EmptyMer 2 Oct - 10:50


À mon fils
@Cole R. Abbot & Bethsabée Gaunt-Rowle
J’avais troqué mon rôle de professeur, ou de collègue, pour celui de thérapeute. Une transition que j’opérais assez aisément et régulièrement, quand j’estimais que c’était nécessaire. Mais toujours, peu importe le masque revêtu, je gardais cette distance professionnelle et respectueuse avec autrui. Pour moi, il s’agissait d’une forme de protection, que certains qualifieraient d’égoïstes, d’autres de nécessaire.

Même si, à certains égards, je considérais Cole comme un ami, j’avais cette même attitude envers lui. S’il m’était bien évidemment arrivé de plaisanter en sa compagnie, ce fut toujours avec cette distance polie qu’on attribuait parfois à l’éducation de nous-autres, sang-purs. Et en cet instant plus encore, je marquais cette distance… car bien que comprenant la douleur de mon collègue et ami, je ne devais pas me laisser envahir par elle. Plus encore en pratiquant mon don. Car si la double vue exigeait la clarté d’esprit afin de ne pas succomber aux visions, cette spécificité qu’était la médiumnité était d’autant plus dangereuse pour le pratiquant, si elle ne respectait pas certaines règles élémentaires. Or, tous les voyants ne sont pas médiums, loin de là. Seules certaines déclinaisons de nos dons permettaient ce contact avec ce que certains qualifieraient d’âmes défuntes, et la mienne en faisait partie. Je n’étais pas la plus qualifiée, mes capacités me permettant simplement de ressentir, et de “voir” dans mon esprit ce à quoi on acceptait de me donner accès. Là où d’autres allaient jusqu’à voir ou entendre distinctement ces énergies.

Mes iris clairs tombèrent sur le bijou que me présentait Cole. Un bracelet d’argent. Délicatement, je tendis la main, paume vers le ciel, afin qu’il me le remette pour l’étudier. S’il y avait eu un affect tout particulier, cette dernière aurait laissé des traces… mais il me faudrait un petit temps pour l’étudier.

« Peut-être. Je ne saurais vous le dire dans l’immédiat. Si ce n’est pas le cas, je vous le ferais savoir, et nous aurons alors sans doute à procéder à la séance dans un lieu qui nous rapprocherait de lui. Sa chambre par exemple, ou même le cimetière. »

Je savais que cette dernière perspective n’avait rien de réjouissante, ne serait-ce pour la symbolique qu’elle pouvait avoir. Pour ma part, je préférai également l’éviter, car ces endroits regorgeaient d’énergies qui parasiteraient la séance.

Il y avait une détermination indéniable dans l’attitude du père en face de moi, malgré la douleur qui l’habitait en cet instant. Une douleur qui ne fera que croître durant les jours à venir… Posant doucement le bracelet sur la table, je secouais légèrement la tête à son questionnement.

« Pas à la manière dont vous l’imaginez. Je ne pratique pas ce qu’on appelle la “possession”. Si nous parvenons à établir un lien, je dis bien si, je vous retranscrirai ce que votre fils me communiquera. Ce sont plus souvent des émotions, parfois des images… les phrases demandent des ressources énergétiques bien plus importantes. »

En outre, je jugeais la possession comme étant quelque chose de bien trop extrême et dangereux, qui pouvait laisser des séquelles dans le psyché de l’hôte.

« Il vous sera nécessaire d’être au maximum maître de vos émotions durant la temps de la séance. Evidemment Cole, je ne vous demande pas d’être insensible… évitez cependant tout débordement trop important. Je reviendrai vers vous dans peu de temps, afin de déterminer le lieu et la date. »

Mes iris bleutés se posèrent un moment sur l’homme le sondant avec une certaine bienveillance, avant d’ajouter d’une voix plus douce.

« Et si à un moment donné, vous changez d’avis, c’est votre droit. Jusqu’au dernier moment. D’accord ? »


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Gazette du Sorcier
DU 1er JANVIER 1981 AU 15 MARS 1981
La nouvelle année apporte son lot d'espérance pour les sorciers. La première année après la guerre, la première année de paix. Ils sont nombreux à y croire, nombreux à s'y raccrocher pour voir le monde devenir plus beau.

Dans l'ombre cependant, La Confrérie de Morgane et L'Ordre de Merlin renforcent leurs influences sur le monde magique. Un bras de fer qui pourrait bien faire basculer l'équilibre magique qui vient tout juste d'être rétabli.

Quant aux élèves de Poudlard, ils ont su se faire remarquer durant le bal de fin d'année. Nombreux sont les élèves qui ont séduit des sponsors pour avoir un soutien nécessaire dans leurs apprentissages. Avec le second trimestre se sont les compétitions des ligues de Quidditch, de duels et d'autres disciplines qui vont bientôt débuter...