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| [Jamole] Two drunk dads | |
| Auteur | Message |
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James Potter Ordre du Phénix & Quidditch Messages : 1654
| Sujet: [Jamole] Two drunk dads Sam 6 Mai 2023 - 17:41 | |
| James enfile un jeans, puis un pull des Flaquemare avec son nom et son numéro dans le dos. Il arrête devant la glace, remarque les cernes sous ses yeux et soupire. Un creux, un précipice, ses ailes qui le lâchent et qui l'voient sombrer à nouveau; cette fois, c'est presque pire, car il croyait qu'il allait bien. Qu'il allait mieux, alors la descente s'fait plus douloureuse encore. Au lieu de rester au fond de son lit, cependant, il prend plume et parchemin afin de rejoindre l'extérieur. James sait qu'il marche un chemin dangereux, espère ne pas se noyer à nouveau et ne pas inquiéter ses proches. Sa solution ? Cole. Il ne sait pas trop ce qu'il espère de cette rencontre, mais reste qu'il n'a pas vu l'homme depuis la fin de la guerre. Cole aussi a perdu un fils; un fils qui était l'ami de James, d'ailleurs, et l'petit ami de Freya.
Le flot de souvenirs apporte son lot de souffrance, alors, quand il commence à tanguer sous le poids, il s'appuie contre le mur. Il ferme les yeux, inspire, compte jusqu'à cinq, expire, compte jusqu'à quatre, inspire, expire, jusqu'à ce qu'il se sente bien à nouveau. Dans la cuisine, le poursuiveur force un sourire à étirer sa bouche quand il croise Lily et Marlene. Cette dernière est froide avec lui depuis son retour de son voyage; ce qu'il peut comprendre, vu la relation qu'elle a avec la rouquine. En attendant, il la laisse faire, bien qu'il espère pouvoir rattraper tout ça plus rapidement que tard. Pour l'heure, il confirme avec Lily le prochain rendez-vous chez son médecin, l'embrasse sur la tête, attrape l'épaule de Marley d'sa main puis disparait sans prendre de déjeuner. Il n'aura qu'à demander à Madame Rosemerta un truc en même temps qu'la bière qui sera parfaitement bonne, aujourd'hui.
Quand, plus tard, il pousse la porte afin d'entrer dans Les Trois Balais, son regard se met aussitôt à la recherche de Cole. C'est Madame Rosermerta qui l'accueille avec son sourire charmant avant de lui indiquer qu'elle ne l'a pas encore vu. Il va donc s'installer à une table plus isolée, même si l'endroit risque d'être plus tranquille aujourd'hui; après tout, il n'est plus étudiant et Pré-au-Lard n'est jamais aussi grouillant de vie que quand les étudiants de Poudlard marchent dans ses rues. « J'peux avoir une crème de citrouilles et érable, avec une bière au beurre, s'il te plait ? » lui demande le brun une fois installé. Une fois le bol devant lui, il prend une bouchée, puis deux, laissant la chaleur se diffuser dans ses veines. James lève un pouce et un sourire vers la propriétaire avant de se tourner vers l'entrée et voir Cole. « Hé, Cole, j'suis ici ! » s'exclame-t-il avec toute la subtilité (donc aucune) qu'il sait faire preuve. maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | Cole R. Abbot Professeur & Membre de l'ordre Messages : 355
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Lun 15 Mai 2023 - 17:02 | |
| L’un des avantages d’être professeur à Poudlard, c’est que Pré-au-Lard n’est pas loin et qu’il est très facile de se rendre dans ce village toujours aussi vivant et attractif qu’à l’époque où il était étudiant. Il n’a pas mis longtemps avant d’y retourner après la rentrée et c’est tout aussi vite qu’il a retrouvé ses repères. Bien sûr, il y a des nouvelles boutiques, des nouveaux restaurants, des nouveaux bars… mais ce n’est pas surprenant aux vues des quelques décennies qui sont passées depuis qu’il a obtenu son diplôme. Ce qui l’aurait étonné, c’est que tout soit strictement resté à la même place. S’il y pense, c’est parce qu’aujourd’hui, Cole Abbot a un rendez-vous tout particulier qui l’attend dans ce village sorcier. Il n’a pas revu James depuis la fin de la guerre mais aujourd’hui, le jeune Potter semble avoir besoin de le voir. Et s’il ignore ce qui va sortir de ces retrouvailles, Cole accepte pourtant de le retrouver ce jour-ci, aux Trois Balais. Il n’a pas de cours à donner cet après-midi et même si ça avait été le cas, l’Abbot aurait trouvé le moyen de passer un peu de temps avec James. Ce gamin, il le connaît depuis qu’il est en couche-culotte, il l’a vu grandir et devenir le jeune homme qu’il est désormais. Alors c’est sans la moindre hésitation qu’il accourt lorsqu’il lui fait comprendre qu’il en a besoin.
Son dernier cours de la matinée donné, Cole espère cette fois pouvoir s’éclipser rapidement mais comme à son habitude, il ne part pas avant d’être certain que tous les élèves soient bien partis. La plupart ont compris qu’ils peuvent venir le voir à chaque fin de cours en cas de questions ou de problèmes. Une accessibilité à laquelle le professeur tient pour accompagner au mieux ses élèves et un choix qu’il assume jusqu’au bout. Même lorsqu’un regard sur sa montre indique qu’il va être en retard et qu’un Poufsouffle vient poser quelques questions sur le cours qu’il vient de dispenser. Des interrogations sur les jobarbilles qu’ils ont étudié ce matin. Cole leur a expliqué cette particularité : ce mutisme qu’ils ont jusqu’à ce qu’ils donnent leur dernier souffle et recrachent tous les sons entendus durant leur vie. Un thème et un animal qui ont visiblement marqué le Jaune et Noir qui fait soudain montre d’une grande curiosité. Patiemment, Cole lui répond et c’est après avoir échangé pendant une dizaine de minutes qu’ils se séparent, se souhaitant mutuellement un bon appétit. Ses affaires rassemblées, le professeur Abbot quitte la limite de Poudlard avant de transplaner directement vers Pré-au-Lard. Étant déjà en retard, il prend directement le chemin des Trois Balais. C’est au moment de passer la porte d’entrée qu’une voix familière l’interpelle. Cole tourne la tête pour apercevoir James qui lui fait signe, assis à une table un peu plus en retrait. « James ! Désolé pour l’attente. », dit-il en slalomant entre les tables pour le rejoindre, avant de s’installer face à lui. « Je suis content de te revoir. Comment va mon filleul préféré ? », demande Cole, léger sourire sur les lèvres. « Rosemerta, je peux avoir un cullen skink et une bièreaubeurre, s’il te plaît ? », il profite de la voir passer dans son champ de vision pour commander à manger avant de reporter son attention sur le sorcier. maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | James Potter Ordre du Phénix & Quidditch Messages : 1654
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Sam 20 Mai 2023 - 0:01 | |
| Après sa commande, James attend, le regard dans le vague. Il est heureux de constater que l'endroit est plutôt tranquille, vide de jeunes esprits. Après près d'un an à jouer pour les Flaquemare, le poursuiveur commence à se faire reconnaître. Avec son charme naturel et son désir de toujours faire plaisir aux gens, il ne peut que prendre du temps avec eux, prendre une photo magique, discuter ou même signer un objet leur appartenant. Ça lui plait puisqu'après tout, James a toujours apprécié l'attention des autres sur lui. Aujourd'hui, cependant, il apprécie la tranquilité qui accompagne sa sortie.
L'estomac dans les talons, il est néanmoins heureux des aromes qui lui chatouille le nez quand Rosemerta dépose sa crème devant lui. Il la remercie chaudement, avant de prendre tranquillement une bouchée à la fois; s'arrêtant pour prendre une gorgée froide. James doit se mettre quelque chose dans le ventre, et il se dit qu'une soupe est mieux que rien. Ce n'est pas grand-chose, ça n'empêchera pas l'alcool de rentrer un peu trop bien s'il ne surveille pas. L'appétit vient cependant en mangeant, il devra se forcer afin de garder ses forces au meilleur; avec son entrainement intensif de Quidditch (qu'il délaisse un peu trop dernièrement, depuis la mort d'Harry), il est important qu'il garde ses forces. C'est plus facile dernièrement, depuis qu'il sait que malgré tout, il va devenir papa. Des hauts, des bas, des entre-deux dont il doit apprendre à vivre avec. Cole pourra peut-être l'aider avec ça.
En parlant de son parrain, le voilà qui traverse la porte. James lui fait signe aussitôt et, rapidement, il le rejoit en s'excusant. Le principal concerné secoue la tête, peu dérangé par son retard. « Ce n'est pas grave, j'suis content que tu puisses te libérer pour moi, » dit-il avec un sourire sincère. « Je suis content de te revoir. Comment va mon filleul préféré ? » Même s'il se sait être le seul filleul de Cole, la remarque lui fait chaud au coeur. Il tente de lui faire un grand sourire dont lui seul à le secret, mais le voilà qui grimace vers la fin. « Ce n'est sincèrement pas ma meilleure journée, mais... avant ça, j'aimerais prendre de tes nouvelles. Comment vas-tu ? Tu te plais, à Poudlard ? »
C'est au tour de Cole de passer commande à Rosemerta quand elle se rapproche, et James lève son bol avec un sourire qui, cette fois, ne flanche pas. « Encore un peu de soupe pour moi, s'il te plait ? C'est délicieux ! » dit-il avant de se tourner de nouveau vers Cole, afin de continuer leur conversation. maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | Cole R. Abbot Professeur & Membre de l'ordre Messages : 355
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Mer 5 Juil 2023 - 3:04 | |
| C’est calme, Pré-au-Lard, à cette heure-ci. Normal puisque l’heure de la fin de semaine approche. Soit les élèves suivent leurs derniers cours de la semaine, soit ils sont rentrés chez eux pour ceux qui ne vivent pas trop loin d’ici. Des heures creuses qui permettent au village sorcier de respirer un peu et de profiter d’une atmosphère beaucoup plus légère et calme. Dehors, les rues sont moins agitées, le passage peu fréquent. À un point tel que ça peut parfois donner quelques allures de lieu fantôme même s’il n’en est rien. Une atmosphère que Cole apprécie – en partie parce qu’elle signifie qu’ils ne seront pas dérangés. Lui parce qu’il est professeur à Poudlard, James parce qu’il est un joueur professionnel de Quidditch dont la réputation commence à ne plus être à faire. Et si son parrain est ravi de la nouvelle célébrité du Potter, il n’a pas pour autant envie d’avoir à supporter les hordes de fans en délire qui défilent en espérant avoir un simple autographe. Ou une photo magique, pour les plus téméraires. Être sous le feu des projecteurs n’a jamais été un rêve chez Cole et s’il respecte ce besoin chez James, il ne le comprend pas pour autant. Aujourd’hui pourtant, il semble que le jeune homme doive se contenter de la simple présence de l’Abbot car lorsque celui-ci pénètre dans le restaurant, il constate immédiatement qu’il n’y a pas foule. Ce qui lui permet de repérer James d’un simple regard à travers la salle – même si le jeune Potter a l’amabilité de signaler sa présence d’un geste ample de la main. Sans attendre, il le rejoint tout en s’excusant pour son retard – espérant intérieurement que le garçon n’attend pas ici depuis trop longtemps, quoi qu’il semble avoir de quoi s’occuper avec sa commande.
La grande gentillesse de James frappe encore quand il affirme ne pas être dérangé par le retard de Cole. « Je trouverai toujours le moyen de me libérer pour toi, tu le sais bien. », répond-il en souriant à son tour. Cole a toujours du temps à accorder à sa famille – dont James fait bien évidemment partie. Et s’il n’en a pas, alors il se débrouille pour trouver un créneau dans son emploi du temps. Rien n’est plus important pour lui que d’être présent pour les personnes auxquelles il tient. Même si c’est simplement pour discuter, il estime que c’est tout aussi important. Désireux de ne pas alourdir l’ambiance par sa déclaration, Cole enchaîne en prenant des nouvelles du Potter, non sans une petite pointe d’humour et de chaleur. Il se plaît à penser que son initiative porte quelques fruits quand il voit un sourire étirer le visage de James avant de disparaître dans une grimace qu’il préfère ne pas relever. « Je vais bien. », c’est un peu plus compliqué en réalité mais les paroles qu’il vient d’entendre concernant l’humeur de son filleul l’inquiètent soudainement. Venant de sa part, ce genre de mots n’est pas anodin, il le sait très bien. « Je m’y plais, j’apprécie ce que j’y fais. Je pensais pas que le travail de professeur était aussi éreintant et je sais avoir le Conseil sur le dos mais… ça va. », Poudlard n’est plus l’école qu’il a connue autrefois, il faut être aveugle – ou dans le déni – pour ne pas s’en apercevoir. Un fait qui attriste Cole autant qu’il lui donne envie de se battre pour ces enfants. « Et toi, qu’est-ce qui ne va pas ? », demande-t-il avant de passer sa commande à son tour, laissant ensuite James reprendre un peu de soupe. Qu’il ne lui réponde pas que ce n’est pas grave ou autre du même acabit. Il en faut pour mettre à mal la perpétuelle bonne humeur de James, ce n’est pas un secret.
maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | James Potter Ordre du Phénix & Quidditch Messages : 1654
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Dim 30 Juil 2023 - 2:26 | |
| Lorsqu'on se trouve sur une pente glissante, il y a plusieurs types de personnes. Certaines feront tout pour s'accrocher quelque part, d'autres se laisseront tomber; par peur ou par dépit. James a toujours trouvé sa place dans la première catégorie, bien qu'un voile se soit glissé devant ses yeux et ses pensées après la mort de son fils. Comme si une part de lui était morte avec Harry. Il réalise qu'il a oublié de s'accrocher depuis un long moment, et même après avoir repris le dessus, avoir pu étirer les mains jusqu'à s'accrocher à tout ce qui se passe, parfois, les attaches lâchent et tout est à recommencer. Ça fait mal, pire que quand il ne tentait rien. « Je trouverai toujours le moyen de me libérer pour toi, tu le sais bien. » Au lieu de se laisser tomber sans s'arrêter de nouveau, cependant, James décide de tendre la main vers un allié comme son parrain. « Je l'apprécie beaucoup, » glisse le poursuiveur en lui offrant un sourire qui, cette fois, ne flanche pas.
« Je vais bien. » Le sorcier est content de cette réponse, souhaitant toujours que les personnes auxquelles il tient ailler parfaitement bien. Il s'assure, plus souvent qu'autrement, de pouvoir les aider à aller mieux lorsque ce n'est pas le cas; aujourd'hui, c'est plutôt lui qui lance un appel à l'aide. Quelque chose qu'il ne fait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Naturellement, même quand cela arrive, il choisit le degré de partage, en dit juste assez pour se soulager sans entrer dans les détails pour ne pas devenir un poids. « Je m’y plais, j’apprécie ce que j’y fais. Je pensais pas que le travail de professeur était aussi éreintant et je sais avoir le Conseil sur le dos mais… ça va. » Ça, ça plait un peu moins à James. Il sait que cette nouvelle année à Poudlard est loin d'être facile, surtout pour les gens de son entourage qui ont, sans surprise, une vision du monde et de la magie qui ressemble à la sienne. « Pourquoi ils sont sur ton dos, exactement ? » demande James qui aimerait bien pouvoir aider son parrain, même si dans les faits, une oreille pourrait être la seule chose qu'il puisse offrir.
Et quand Cole lui offre la même chose, James secoue la tête. « Et toi, qu’est-ce qui ne va pas ? » Parce que Potter a trop de choses à dire, des choses qui risquent de lui faire ressentir plusieurs choses et il ignore comment il réagira; il préfère trouver une place plus tranquille pour débuter cette conversation. « J'ai réservé un salon privé, à l'étage. On y monte après avoir mangé, et j'te dirais là. » Une bouchée de soupe qui a soudainement un goût de cendres. Il retient de justesse une grimace avant de laisser à Cole le temps de terminer ses consommations en lui racontant son dernier entraînement de Quidditch. Vu sa position de star montante, il doit faire attention à ses apparitions publiques; il n'a pas envie de faire la une des pottins avec un visage barbouillé de larmes.
Lorsqu'ils ont tous les deux terminés, James apporte la vaisselle vide au comptoir pour prendre une bouteille de whisky pur-feu et deux verres. Il confirme qu'ils pourront commander en tapontant deux fois sur la table basse près de l'entrée des bièresaubeurre ou un refill de whisky, avant de faire signe à son parrain de le suivre. Quelques minutes plus tard, ils sont à l'étage, dans un petit salon insonorisé. À l'intérieur, il se trouve deux canapés de cuir noir installé un en face de l'autre, ainsi qu'une table basse en bois sombre sur laquelle James dépose les verres qu'il n'attend pas pour remplir. « T'sais, la mort d'Harry... elle m'a affecté plus que je ne le laisse paraître, » commence James en se mordant la lèvre inférieure. « Ce n'était pas... mon frère jumeau revenu d'entre les morts après des années, » ajoute-t-il avant d'attraper son verre, de faire un "cheers" murmuré contre celui de Cole et de prendre une longue gorgée. Peu de gens connaissent la véritable identité d'Harry, mais Cole est de la famille et James a besoin de lui dire la vérité. maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | Cole R. Abbot Professeur & Membre de l'ordre Messages : 355
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Dim 5 Nov 2023 - 11:02 | |
| Aucune âme en détresse ne saurait laisser Cole indifférent. Il est capable de venir en aide à des inconnus, juste parce qu’il a vu un voile sombre passer sur leur visage. Une attitude qui n’est pourtant guère encouragée par les siens – ils estiment que la plupart ne mérite pas son attention mais ça ne l’a jamais arrêté. Alors pour James – son filleul, un membre de sa famille –, il refuse tout simplement de le laisser s’embourber dans des pensées sombres. Bien sûr, il ne doute pas qu’il ait toutes les raisons du monde de se laisser aller parce qu’il en faut pour que la bonne humeur constante de James disparaisse mais cet état ne doit pas être permanent. Ce n’est pas ainsi que le Potter mérite de vivre. Alors Cole lui tend une main, prêt à tout faire pour l’aider au mieux afin qu’il remonte la pente. C’est la proposition tacite qu’il fait au jeune homme, celle sous-jacente dans ses mots quand il affirme toujours pouvoir être présent pour lui. Et puis, ça fait partie de ses attributs de parrain : être une oreille attentive pour le garçon lorsqu’il ne sait vers qui se tourner. Il ne tient qu’à James de saisir la main tendue, de faire de Cole un allié des plus fidèles. Ce qu’il semble finalement faire quand il admet beaucoup apprécier que l’Abbot soit là. Un sourire étire également les lèvres de Cole, satisfait de voir que le Potter ne compte pas affronter ses difficultés tout seul.
Seulement, si Cole sait être une oreille attentive, il est aussi du genre à être : faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Lui non plus n’est pas au meilleur de sa forme ces dernière semaines et pourtant, il ose mentir, affirmant d’un air laconique qu’il va bien. Heureusement, cela semble suffisant pour James qui ne cherche pas plus loin. Aujourd’hui, c’est le plus jeune qui a besoin d’être aidé, c’est lui qui doit retrouver le sommet avant de définitivement rester en bas. Cole le connaît assez bien pour savoir que ses appels à l’aide sont rares et que lorsqu’il en fait, ce n’est jamais anodin. Dans ces cas-là, ils deviennent une priorité et il est alors impensable que Cole ne laisse son filleul sortir de ce restaurant sans n’avoir rien dit. Pourtant, l’entrée dans le vif du sujet se fait encore attendre. Cole évoque rapidement sa vie à Poudlard, mentionnant ses relations conflictuelles avec une partie des membres du Conseil des Purs. « Ils cherchent à me faire tomber. Je cache pas n’avoir aucune affinité avec l’idéologie puriste mais quelques-uns d’entre eux vont plus loin et pensent que j’ai des idées plus modernistes. », ils n’ont pas totalement tort non plus, c’est un fait. « Certains me mettent la pression en espérant que j’abandonne et que je finisse par me trahir pour m’exclure. Pas tous. Je sais que certains membres du Conseil n’ont pas un esprit aussi étriqué qu’il n’y paraît. », l’exemple le plus criant est celui de Shacklebolt que Cole apprécie. L’un de ses rares alliés adultes dans cet établissement.
Rapidement, Cole cesse de parler de ses déboires pour revenir sur ceux de James, lui offrant à son tour la possibilité de s’exprimer pour en détails sur ce qui le tracasse. Il n’en démordra pas tant qu’il ne saura pas ce qui met son filleul au fond du fond du trou. « Très bien. Si ça te permet d’être un peu plus à l’aise… peu importe où on a cette conversation tant que tu acceptes de m’en parler. », si c’est plus simple pour le jeune sorcier de s’exprimer dans un endroit plus privé, Cole l’accepte sans mal. Il peut comprendre qu’on ne désire pas évoquer ses problèmes dans un lieu public – quand bien même celui-ci est presque totalement vide mais après tout, on ne sait jamais, il n’est pas impossible que des oreilles indiscrètes viennent traîner dans le coin. Cette conversation est du domaine du privé et il serait malvenu qu’un journaliste ayant reconnu Potter ne vienne fouiner d’un peu trop près dans des affaires qui ne le concernent pas. Le repas se passe donc sans aborder le sujet. Cole termine son cullen skink et sa bièreaubeurre tout en écoutant le récit du dernier entraînement de Quidditch de James. Quand il parle de ses camarades, de ses actions, le professeur a le sentiment que ça rend son filleul plus heureux et c’est ainsi qu’il aime le voir. Mais le repas touchant à sa fin, il est temps de passer à l’étage pour des aveux bien moins agréables.
Tout d’abord, Cole aide James à apporter la vaisselle au comptoir et vient ensuite désencombrer les mains du garçon en attrapant la bouteille de pur-feu. Il hoche la tête quand il a la confirmation qu’ils vont pouvoir commander simplement en tapotant sur la table basse près des bièreaubeurres. Et puisque James lui fait signe de le suivre, l’Abbot s’exécute, montant les marches à la suite du jeune homme. Les voilà désormais à l’étage, dans un petit salon bien silencieux où deux canapés en cuir noir se font face, séparés de quelques centimètres par une table basse faite de bois sombre. James y dépose les deux verres qu’il remplit aussitôt. Puis il commence à parler, laissant tomber une information qui ne surprend pas Cole. Bien sûr que le décès d’Harry le touche plus qu’il ne le laisse paraître. C’est toujours comme ça dans ces moments-là, on s’efforce de ne rien montrer parce que ça pourrait être pris comme une faiblesse et que pour ceux qui restent, la vie continue. Ce refrain, Cole le connaît sur le bout des doigts. Pourtant, il regarde James sans répondre dans l’immédiat – ayant senti que ces mots servent davantage d’introduction à quelque chose d’encore plus secret. Et quand l’aveu tombe, les sourcils de Cole s’écarquillent de surprise. « Qui était-il ? Quelqu’un de proche dans tous les cas pour que sa mort te touche à ce point... tu n’es pas obligé de me le dire bien sûr mais… je sais garder un secret et je pense que tu en as besoin. », répond le sorcier en ayant à peine entendu le tintement des verres l’un contre l’autre. Laissant James prendre le temps dont il a besoin pour répondre, Cole vient boire une gorgée d’alcool.
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| | | James Potter Ordre du Phénix & Quidditch Messages : 1654
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Mer 24 Jan 2024 - 4:06 | |
| Qu'importe le temps qui s'échappe, glissant entre ses doigts plus vite encore qu'il n'arrive à voler sur un balai. Qu'importe le nombre de fois où il se réveille et se dit que oui, enfin, il se trouve enfin sur le chemin de la reconstruction. Arrive toujours un moment qui secoue James jusque dans son âme, brûlant chaque pas vers l'avant qu'il est parvenu à faire. De retour à la case départ avec encore plus de cicatrices sur ses plaies qui ne guérissent jamais. Aujourd'hui, la seule solution qu'il a trouvé pour éviter détendre les flammes en se noyant dans un cercueil de solitude fut de faire appel à son parrain.
James n'a pas douté que Cole trouverait une manière de le voir, car là-dessus, les deux hommes se ressemblent énormément; ils ont besoin viscéral d'aider les autres et s'assurer qu'ils vont bien. Ce n'est pas pour rien que James se fait souvent comparer à un soleil, depuis qu'il est à Poudlard, il s'assure d'être la joie dans le coeur de tous ses camarades, de leur tendre la main à chaque occasion pour leur permettre de panser leurs plaies. Peut-être n'est-ce pas une si parfaite habitude, puisqu'elle permet de cacher ses propres démons et les gérer en les oubliant, la plupart du temps. Que peut-on faire lorsqu'ils nous rattrapent, finalement, pour nous tirer jusqu'au centre de l'enfer ?
« Ils cherchent à me faire tomber. Je cache pas n’avoir aucune affinité avec l’idéologie puriste mais quelques-uns d’entre eux vont plus loin et pensent que j’ai des idées plus modernistes. Certains me mettent la pression en espérant que j’abandonne et que je finisse par me trahir pour m’exclure. Pas tous. Je sais que certains membres du Conseil n’ont pas un esprit aussi étriqué qu’il n’y paraît. » James grimace, peu enchanté d'entendre à répétitions toutes les choses qui ne tournent plus ronds, à Poudlard. La plupart du temps, il est trop absorbé par la vie extérieure pour y penser, mais chaque fois qu'il y remet métaphoriquement les pieds, ça lui donne la nausée. « Ne lâche pas le dragon, Cole. J'connais personne qui ne puisse mieux résister à ces conneries que toi. Je ne doute pas que tu dois faire un bien fou aux étudiants, » affirme-t-il d'un ton qui ne laisse place à aucun doute. Car James est convaincu que le plus difficile, ce sont les enfants de sang mêlé et encore plus ceux de naissance moldue qui le vivent. « J'vais devoir voir si je peux pas partir une pétition ou une révolte à l'extérieur de Poudlard contre ce qui s'y passe. Je ne peux pas croire qu'on fasse un pas en avant avec la nouvelle ministre, mais qu'on revienne à l'âge de pierre à Poudlard, » grogne-t-il en secouant la tête.
Cole n'insite pas, au contraire, lorsque James lui dit qu'il préfère attendre après manger pour discuter. La discussion qui s'en vient ne sera pas facile et James n'est pas friand à l'idée que quelqu'un entre dans les Trois Balais alors qu'il n'arrive pas à gérer l'expression de son visage. Il sait que s'ils restent ici, il ne se permettra pas d'être complètement honnête et ouvert avec son parrain. Alors, une fois qu'ils sont installés, seuls, James ne perd pas de temps à lancer le sujet. Il ne souhaite pas perdre son courage et balayer sous le tapis ce qui le perturbe autant. « Qui était-il ? Quelqu’un de proche dans tous les cas pour que sa mort te touche à ce point... tu n’es pas obligé de me le dire bien sûr mais… je sais garder un secret et je pense que tu en as besoin. » La surprise est peinte sur son son visage, se dessine dans sa voix.
James offre un sourire franc à Cole, malgré la situation. « Je n'ai aucun doute sur le fait que je peux te faire confiance. J'ignore juste... si tu vas me croire, » souffle-t-il d'une voix qui ne laisse pas place au doute : entrer dans cette discussion lui est très pénible. N'est-ce pas doublement une raison d'en parler et d'insister ? N'est-ce pas ainsi qu'il parviendra enfin à penser à Harry avec un sourire, et pas une perpétuelle envie de pleurer ? « Harry était... mon fils et celui de Lily. Venu d'un futur où Voldemort avait gagné. Il a été envoyé ici dans l'espoir de changer l'histoire. Il a réussi, mais à quel prix ? » Peu désireux d'en dire trop à Cole afin de le laisser digérer la nouvelle tranquillement, il n'ajoute pas le fait que Lily et lui devraient mourir dans environ un an, si le futur n'avait pas été modelé grâce à son fils. Un parent ne devrait pas survivre à son enfant. Comprendre cela ne faisait qu'alourdir la peine qu'il ressent vis-à-vis de Duncan et de Cole, qui doit constamment vivre sans son fils. maraudeurs era (art'n'stick) |
| | | Cole R. Abbot Professeur & Membre de l'ordre Messages : 355
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Sam 20 Avr 2024 - 15:50 | |
| Il y a des fois où on a l’impression de faire un pas en avant. Puis d’en faire trois vers l’arrière. Certains disent que c’est la vie, qu’il faut parfois du temps pour se construire – que ce soit parce qu’on se cherche ou parce qu’on endure des drames. Cole pense que les gens qui tiennent ces propos n’ont rien vécu de bien regrettable. Et s’il ne les blâme pas pour ça – au contraire, tant mieux pour ceux qui arrivent à jouir de la vie et de ce qu’elle a à offrir sans jamais avoir à tomber –, il ne retient jamais une grimace quand il entend ce type de phrases. La vérité, c’est que c’est bien loin d’être aussi simple pour tout le monde mais chaque personnes vit ses propres expériences, voit les choses en fonction de ces dernières. Alors fatalement, quand la vie se fait belle en tous points, c’est plus facile d’afficher un sourire constamment et d’oser demander aux autres de faire pareil.
Cole n’est pas comme ça. Jamais il ne demandera à James de faire taire ses ressentis ou de lui asséner que « ce n’est pas grave, va de l’avant et profite d’être en vie ». Parce qu’il sait que même si on en a la volonté, ce n’est pas toujours évident de simplement oser. Il le sait… tout comme il a conscience que James et lui se ressemblent beaucoup – peut-être trop. Ils ont tous les deux ce feu, cette impulsion qui les pousse à tendre la main en direction de leur prochain, de ces gens qui ont besoin d’aide. C’est une manière de se sentir utile, qu’importe que cela fasse passer leurs propres préoccupations au second plan. Mais ils le savent : ce n’est finalement que reculer pour mieux sauter. Aider les autres pour dissimuler ses problèmes à son esprit est une technique qui ne fonctionne qu’un temps. Ce serait naïf de penser qu’on ne se fait jamais rattraper par ses démons. Au contraire, ils gagnent toujours, trouvant systématiquement un moyen de refaire surface, de rappeler qu’ils sont bien là, tapis et prêts à surgir.
Pour le professeur, une partie d’entre eux prend physiquement la forme du Conseil des Purs. Les regards en biais lancés par certains à son encontre ne lui échappent guère et ne le surprennent pas non plus. Surtout que dans les faits, ils n’ont certainement pas tort de se méfier de l’Abbot. Sa famille est officiellement réputée neutre, ne souhaitant pas se mêler d’affaires qui ne la concernent pas mais les convictions personnelles de Cole sont bien plus tranchées. Chose qu’il cherche pourtant à cacher dans l’enceinte de Poudlard, n’ayant pas envie de se faire exclure alors que tant qu’il se trouve dans le ventre de la bête, il peut être utile à l’Ordre et pour les jeunes. Toutefois, en compagnie de James, il se permet de parler un peu plus librement. De faire part de ses inquiétudes sur ce jeu silencieux qui se joue entre lui et les puristes qui dirigent l’école. « Je fais de mon mieux pour ça, tu peux me croire. C’est parce que je veux être utile à ces jeunes – indifféremment de leur sang – que je fais mon possible pour ne rien lâcher. Je pense sincèrement qu’ils méritent de pouvoir eux-mêmes décider de leur avenir et qu’ils n’ont pas à laisser un petit groupe d’élitistes leur dire ce qu’ils doivent faire. », les paroles de James lui font un bien fou. Le garçon est sincère dans ce qu’il dit et ça convainc Cole que, peut-être, il ne fait effectivement pas tout cela pour rien. « C’est louable mais je doute qu’une quelconque pétition soit efficace, malheureusement. C’est vrai que la situation à Poudlard et celle au ministère sont très contradictoires mais… je serais pas étonné d’y voir là une forme d’accord tacite. De concession pour préserver un équilibre – aussi précaire soit-il – après la guerre. », pas que la situation lui convienne parfaitement telle quelle non mais mais provoquer une révolte à l’extérieur ne ferait sans doute qu’ajouter de l’huile sur le feu. Au final, tout le monde y perdrait de nouveau des plumes.
Puis, ils mangent et s’organisent pour monter à l’étage, en prenant de quoi tenir sans avoir à redescendre trop souvent. Il y a des révélations à faire, des choix à assumer et cela nécessite d’être dans un environnement calme où ils vont pouvoir être totalement en confiance. Cole souhaite que son filleul se sente libre de parler à cœur ouvert face à lui et il comprend parfaitement que cela puisse passer par une volonté de s’isoler. Une fois tous les deux prêts, seuls et installer, Cole attend patiemment que le Potter prenne la parole dès qu’il le sent. Heureusement, le jeune ne perd plus de temps et entre dans le vif du sujet, faisant une révélation à laquelle Cole ne s’attendait pas. Il s’agit d’Harry et du fait qu’il n’était pas celui que Cole imaginait – celui que tout le monde pensait, finalement. La curiosité de l’ancien Serdaigle piquée au vif, il réagit évidemment en quémandant davantage d’informations – qui il était, à quel point les deux hommes étaient liés, entre autre. James en a désormais trop dit ou pas assez, son parrain ne se contentera pas de ces quelques maigres mots.
« Je pense être assez ouvert d’esprit, James. Et capable d’accepter l’improbable. », le sourire du Potter est agréable malgré la situation inconfortable dans laquelle le plus jeune semble se trouver actuellement. Il doit souffrir d’entrer dans cette conversation mais maintenant, c’est devenu impossible de faire marche-arrière. Il faut aller jusqu’au bout, tout lancer d’un coup – à la manière d’un sparadrap qu’on enlève d’un coup sec pour ne pas souffrir trop longtemps. Puis, les mots arrivent jusqu’au cerveau de Cole… qui les entend sans les assimiler tout de suite. Il reste quelques secondes interdit, se demandant s’il a bien entendu – et surtout compris – les paroles de James. « Harry était ton fils et celui de Lily, venu d’un futur apocalyptique où Voldemort avait gagné la guerre. Il est venu ici pour changer l’histoire et a réussi mais sans qu’on en connaisse encore les conséquences. », répète-t-il avec l’espoir que tout ceci lui paraisse moins absurde. Un échec pour le côté rationnel qui demeure encore dans l’esprit de l’ancien Bleu et Bronze. « Comment ? Comment une telle chose a pu se produire ? », il y a bien l’option des retourneurs de temps mais ces objets sont rares et Cole était jusqu’alors persuadé que leurs effets n’étaient que purement théoriques. Toutefois, ce serait aussi irrespectueux de remettre en doute les affirmations de James. Cole n’a rien vu qui lui permette de croire mais il connaît très bien la douleur de perdre un enfant et il sait désormais à quel point son filleul souffre de la perte d’Harry. Inutile d’en rajouter en niant tout ce qu’il vient d’apprendre même si c’est encore difficile à accepter.
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| | | James Potter Ordre du Phénix & Quidditch Messages : 1654
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Sam 13 Juil 2024 - 4:47 | |
| Dans le monde magique, il est impossible de savoir si un endroit est réellement teinté de sureté. On doit toujours rester sur ses gardes, alerte, au cas où; même maintenant que la guerre est terminée. Le désespoir peut encore s’apercevoir dans les yeux fatigués des passants, un besoin viscéral de trouver une façon d’améliorer leur sort. Parfois avec violence, cherchant à briser, parfois en s’accrochant à chaque sourire. James tombe dans la deuxième catégorie, véritable rocher devant l’adversité. Ça ne veut pas dire qu’il ne tombe pas à genoux sous la répétition des coups. Après tout, il n’est qu’humain.
Tout comme son parrain, qui se trouve dans une situation semblable contre les puristes maintenant aux commandes de Poudlard. À se tenir droit et fort, refusant de courber l’échine, quitte à ce qu’elle brise; les élèves, à ses yeux, sont plus importants que sa propre survie. « Je fais de mon mieux pour ça, tu peux me croire. C’est parce que je veux être utile à ces jeunes – indifféremment de leur sang – que je fais mon possible pour ne rien lâcher. Je pense sincèrement qu’ils méritent de pouvoir eux-mêmes décider de leur avenir et qu’ils n’ont pas à laisser un petit groupe d’élitistes leur dire ce qu’ils doivent faire. » Oui, James peut voir la flamme qui anime son parrain, reconnaît une semblable la plupart du temps à l’intérieur de lui. Il a bien fait de le contacter aujourd’hui, maintenant plus que jamais, il est convaincu que cette rencontre le remettra d’aplomb. « Savent-ils que tu te bats pour eux ? Juste ça, ça serait suffisant pour les faire tenir, tu sais. De savoir qu’un professeur est là, quoi qu’il arrive, » répond James avec un sourire, même si une part de lui s’inquiète pour Cole.
« La pétition, c’est surtout une manière détournée de te dire que je m’inquiète pour toi. Fais quand même attention à ne pas t’oublier, » dit-il lorsque Cole répond à sa propre remarque. James hoche la tête, sourire quittant lentement son visage nettement détendu au dernier commentaire du professeur. « Si c’est le cas, la nouvelle Ministre n’est pas celle que je croyais, » clame James avant de prendre une gorgée du verre devant lui. Peut-être est-il trop optimiste, à voir tout en couleurs sans devoir jouer à un quelconque jeu; la politique, ce n’est pas fait pour lui. Devoir faire des concessions qui sont contre ses valeurs… il n’y arriverait pas.
N’arrive-t-il pas à vivre sans son fils, toutefois ? Il est encore debout, sans savoir comment, sans savoir pourquoi il a l’impression, parfois, de ne plus savoir qui il est. James se torture parfois jusqu’à se plier en deux de douleur, sans comprendre pourquoi il a quitté Lily. Il sait, sans savoir, sans que ça ne fasse sens. Le brun a été si longtemps éperdument amoureux d’elle, convaincu que tout son existence tournait autour d’elle, son soleil, qu’il est complètement largué. Et s’il n’y avait que Lily… « Je pense être assez ouvert d’esprit, James. Et capable d’accepter l’improbable. » Oh, il n’en doute pas. C’est exactement pour ça qu’il a trouvé Cole aujourd’hui, dans un désespéré geste d’espoir. Cole a perdu son fils, après tout.
James explique la vraie nature d’Harry, qui a passé pour son jumeau mort dans son enfance. C’est presque avec tristesse que le poursuiveur se remémore sa méfiance vis-à-vis de son frère revenu d’entre les morts, avant de découvrir la vérité… « Harry était ton fils et celui de Lily, venu d’un futur apocalyptique où Voldemort avait gagné la guerre. Il est venu ici pour changer l’histoire et a réussi mais sans qu’on en connaisse encore les conséquences. » Une grimace accueille les dernières paroles de Cole; certaines conséquences ont déjà laissé leur trace, mais son parrain n’a pas tort. « Certaines sont positives, j’crois, » commence James avec un sourire triste, sans pour autant en ajouter davantage. Peu désireux d’en rajouter sur l’esprit de son parrain qui doit déjà avaler cette nouvelle.
« Comment ? Comment une telle chose a pu se produire ? » Nouvelle grimace, cette fois, parce que James, malgré son intelligence (il l’est, autrement, comment il aurait pu terminer l’école avec de si bonnes notes malgré toutes les conneries que les Maraudeurs et lui ont pu mettre sur pied?), les détails de cette histoire lui seront à jamais incomplets. « Harry nous a dit que sa brillante meilleure amie, sûrement plus intelligente encore que Lily, disait-il, lui a fait avaler une potion. Il n’en savait pas plus, donc c’est difficile de pouvoir l’expliquer davantage, » explique (pas vraiment) James. Il aimerait pouvoir en dire davantage, car des explications supplémentaires auraient peut-être pu… changer quelque chose ? Il ne sait pas quoi, mais voilà une autre chose sur laquelle il se torture, parfois. « Pour lui, c’était un aller simple. C’était une dernière carte à jouer, alors que leur monde sombrait pour de bon aux mains de Voldemort, qui serait devenu presque invincible. De mon point de vue, j’aime me réconforter en me disant qu’il nous a fait échapper le pire. Que son sacrifice… en vaudra la peine, » conclut-il en haussant les épaules. Il se penche ensuite pour prendre un verre, en boit la totalité avant de se resservir. Parler d’Harry et du reste n’est jamais facile pour James.
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| | | Cole R. Abbot Professeur & Membre de l'ordre Messages : 355
| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads Sam 12 Oct 2024 - 18:59 | |
| Après la guerre, après la violence, les pertes, les traumatismes engendrés par celles-ci, il devient alors compliqué de se reconstruire et même, simplement, de trouver des endroits où être bien, où se sentir en sécurité. Et pour les personnes attentives, ce sont des inquiétudes qui peuvent encore se lire sur les visages des passants – dans leurs grimaces, dans leurs yeux, dans leur façon de plisser les sourcils… parce que passer les affres d’une telle période, il est normal de se contraindre à envisager de nouveau un avenir plus lumineux. D’espérer que, peut-être, cette maison du coin de la rue qui ne paye pas de mine, puisse s’avérer un chaleureux foyer où règnent la paix et la tranquillité. Ou encore, d’imaginer qu’un sourire est une avancée qui mérite d’être saluée. Et puis, il y a les gens comme Cole, comme James qui, s’ils ne manquent pourtant pas d’optimisme, ont toutefois du mal avec l’idée qu’avancer signifie également accepter ses douleurs, y faire face et ne plus avoir à les porter comme des fardeaux… mais bien comme des moments de leur vie capable de les renforcer comme personne.
Difficile, cependant, de se laisser aller à ce cheminement lorsque certaines de ses plus grandes angoisses se révèlent sous l’entité du Conseil des Purs – groupe capable de lui faire perdre énormément si toutefois il se laisse un peu trop emporter par ce qu’il pense réellement, par ses convictions les plus profondes. Cole ne peut que refuser de courber complètement l’échine, tout en accordant parfois quelques concessions afin de satisfaire les plus puristes, s’épargnant ainsi d’être mis à nu. Le professeur ignore combien de temps encore il va pouvoir s’adonner à ce petit jeu du chat et de la souris – le plus longtemps possible, espère-t-il. Et pour l’y aider, il se rappelle pourquoi il fait ça ; pourquoi c’est important de permettre à la future génération de penser par elle-même, de faire ses propres choix… c’est l’éducation qu’il a voulu donner à son propre fils et c’est aujourd’hui celle qu’il souhaite soumettre à tous ces jeunes. Parce que leurs vies, elles, sont plus importantes que la sienne. C’est ce que démontre la flamme de la volonté qui danse dans ses yeux lorsqu’il exprime à son filleul – qui partage cela – ce qui le pousse à agir ainsi, à se donner corps et âme à ce travail qu’il apprend à apprécier à sa plus juste valeur depuis quelques mois. Parce que ce qu’il considérait comme une simple mission comme les autres se mue peu à peu en un véritable combat qu’il ne peut se résoudre à perdre. Sans doute Dumbledore avait-il anticipé la naissance de ce feu interne en le désignant pour cette mission. « Je l’ignore, à vrai dire. J’ai essayé de leur faire comprendre que j’étais là au besoin, que je me tenais à leur disposition s’ils en ressentaient le besoin, même pour ce qui leur semble être le plus petit tracas. Je dirais que le message est passé pour certains… probablement pas pour tous. », certains sont venus le voir – pour des requêtes plus ou moins variées – tandis que d’autres semblent encore réticents concernant le fait qu’il n’est pas leur ennemi. Est-ce parce qu’ils sont des adolescents et qu’il est inconcevable pour eux qu’un adulte soit là pour les guider ?
« Oh. », ses joues se teintent d’un léger rose à la réponse de James. Parti trop loin dans ses pensées, il n’a pas songé que le garçon pouvait simplement, par cette tentative d’humour, démontrer qu’il s’inquiète pour le professeur et l’intention le touche autant qu’elle le surprend. « Je ferai attention, je te le promets. Merci, James. », un sourire timide étire ses lèvres qu’une partie de son commentaire précédent fait visiblement un bout de chemin dans l’esprit du Potter avant de sortir sous la forme d’une remarque que Cole ne peut qu’approuver d’un hochement de la tête. « On peut jamais être vraiment certain de comment sont les gens, surtout lorsqu’il est question de politique. La plupart d’entre eux ne pense qu’à sauver leurs fesses, en définitive. Quitte à faire des compromis qu’on pensait impossible. », des compromis qui peuvent parfois être contraires à leurs convictions. Cole a du mal avec le fait qu’on puisse sacrifier ses idées simplement pour rester au pouvoir mais sans doute est-ce une réflexion amenée par son côté un peu trop utopiste. Il y a quelques années, la chose l’aurait probablement autant interpellé que James mais aujourd’hui, après avoir vu de ses yeux certains rouages de la politique, il ne serait guère surpris d’apprendre qu’Aloysia et le Conseil ont réellement entériné un accord pour obtenir une paix relative.
Dans l’intimité que leur procure l’étage vide, James se sent assez en confiance pour parvenir à exprimer une entame concernant ce qui le tracasse, lui – car à l’origine, c’est bien pour aider son filleul à surmonter ses difficultés que Cole a confirmé sa présence à ce rendez-vous. Sans avoir la moindre idée de l’ampleur des questionnements qui fusent dans l’esprit du Potter. Cela, son parrain s’en fiche, il n’y pense même pas, ne songeant qu’à apporter son soutien autant que faire se peut. James est de cette génération sacrifiée, celle qui a connu la guerre bien trop jeune, qui a laissé ses derniers moments d’innocence sur les champs de bataille… il y a tout donné et désormais, il mérite de rattraper le temps perdu, de vivre comme il aurait toujours dû le faire – quoique cela puisse signifier. Alors à sa manière, Cole l’invite à poursuivre, à se libérer de ce qui le torture si intensément.
Et quand les révélations frappent son esprit, Cole se sent tanguer. Il y a des mots, des concepts qu’il est censé comprendre mais que son esprit refuse d’assimiler. Tout cela sonne si invraisemblable, si… grotesque. Il était persuadé de pouvoir tout encaisser… parce qu’il ne s’attendait pas à ces annonces. Souhaitant s’assurer qu’il n’a rien compris de travers, l’Abbot tente un résumé de ce qu’il vient d’apprendre, avec l’espoir que ça se fasse moins chaotique dans sa tête. Peine perdue : les mots prononcés ne font qu’accentuer l’absurdité de la situation. « Alors ça s’est déjà produit ? Lesquelles sont positives d’après toi ? », la question fuse à peine de ses lèvres qu’il la regrette instantanément. Il n’a pas encore pleinement pris la mesure de ce qu’il vient d’apprendre que déjà, il invite James à en rajouter.
Le professeur a besoin de nouvelles informations, malgré tout. De réponses concrètes qui pourraient lui permettre de comprendre de manière rationnelle comment tout ceci a pu être possible. Il écoute la réponse de James, la mine déçue d’entendre que son filleul n’en sait pas plus et que tout ceci se résume finalement à la prise d’une potion miracle dont personne ne sait rien à part celle à l’origine de sa création. Sorcière qui n’est même pas garantie de naître dans leur propre future. « Je vois… je suppose que ça aurait été trop simple s’il avait eu plus de détails sur cette fameuse potion. », sourire forcé plaqué sur les lèvres, Cole s’adonne à une tentative d’humour afin de faire passer cette pilule particulièrement grosse. « S’il a sauvé notre futur de ce que tu décris, alors ça en vaudra forcément la peine, James. Il ne peut en être autrement. À défaut de sauver son propre avenir, il a sauvé le nôtre… et c’est suffisant pour donner de la valeur à ce qu’il a fait. », aucun sacrifice est inutile. C’est ce que Cole s’efforce à se dire chaque fois que l’image de son propre fils apparaît dans sa mémoire. Il faut s’en convaincre… parce que si tout n’est finalement que futilités, alors à quoi bon endurer tout ceci ? A quoi bon simplement… vivre ?
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| Sujet: Re: [Jamole] Two drunk dads | |
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| | | | [Jamole] Two drunk dads | |
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