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 À l'ombre des tournesols || CaleAnn

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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyJeu 29 Juin - 3:58

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Oh, it's been such a long, long time
Look like I'd get you off of my mind
But I can't
Just the thought of you (just the thought of you)
Turns my whole world misty blue (misty blue)



« Caleb? »

Oh honey, just the mention of your name (just your name)
Turns the flicker to a flame
Listen to me good, baby
I think of the things we used to do
And my whole world turns (misty blue) misty blue


« Caleb. »

Oh baby, I should forget you
Heaven knows I tried (you know I tried)
Baby, when I say that I'm glad we're through
Deep in my heart I know I've lied
I've lied, I've lied (just the thought of you, misty blue)


« Caleb Petitjean! »

L’adolescent soupire longuement et daigne lever les yeux de son livre, baissant le volume de sa radio. Sa mère le regarde, l’air exaspéré, ce à quoi il hausse simplement les sourcils.

« Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? », lui demande-t-il d’un ton détaché. Il sait très bien ce qu’elle veut lui demander, mais feindre l’ignorance lui paraît plus tolérable.

« Ton père va bientôt arriver avec les filles. Ce serait bien que tu aides ton père à décharger la voiture. »

Un autre soupir las. Pourquoi devait-il aider une inconnue avec ses bagages. Il n’était le valet de personne, encore moins d’une gamine qu’il ne connaît ni d’Ève ni d’Adam. Elle tournait autour de Nolwen depuis janvier et semblait motivée à rester à ses côtés Ça ne lui plaisait pas, bien évidemment. Et pourtant, sa sœur lui avait bien fait comprendre qu’il n’avait pas son mot à dire lorsqu’il était question de ses amis. Sa petite sœur, il l’adorait, mais il devait bien avouer qu’il lui en voulait un peu depuis qu’elle avait poussé l’audace jusqu’à demander à leurs parents si Roseann Leigh, qui apparemment n’avait pas meilleur endroit où aller, pouvait passer l’été à la maison. Elle leur avait envoyé une lettre par hibou depuis Poudlard, sans lui en glisser un mot, et il avait donc appris la nouvelle lorsque leurs parents étaient venus les cueillir à la gare.

Depuis, le Serpentard avait été particulièrement bougon, surtout à l’approche de la date fatidique. La présence de la blonde qui, selon lui, manquait de fini, allait gâcher ses vacances. Il allait avoir l’impression de ne pas être chez lui dans sa propre demeure, il allait devoir constamment marcher sur des œufs, les soirées et les activités ne seraient pas les mêmes que lorsqu’ils n’étaient que quatre… bref, tout dans ce plan lui paressait négatif et énervant. Lorsqu’il entendit la voiture de son père se garer dans l’entrée, suivie de la voix enjouée de sa sœur, Caleb soupira encore une fois, abandonnant son livre sur son lit en sortant de sa chambre.

« Alors, ça s’est bien passé? Comment est-elle? », interrogea immédiatement Teresa en voyant son mari entrer à l’intérieur sans les deux filles.

« Elle n’est pas très loquace, mais j’imagine qu’elle doit être un peu intimidée. Avec un peu de temps, elle devrait sortir de sa coquille. »

« Chaque fois que Nolwen ramenait des chats errants à la maison, vous refusiez de les garder. Pourquoi ce serait différent maintenant? », s’enquit Caleb en s’approchant, roulant des yeux.

Les deux adultes se figèrent et se tournèrent vers leur fils, le toisant d’un regard sévère.

« Caleb Emmanuel Petitjean! Tu manques de charité, je t’ai mieux élevé que ça! »

« C’est différent parce qu’on ne parle pas d’un chat, mais d’une jeune fille. La maison est assez grande pour une personne de plus, et tu gardes ta caverne, alors de quoi tu te plains? Viens donc m’aider à entrer ses affaires au lieu de rouspéter. »

Et un autre soupir. Le jeune homme suivit son père à l’extérieur, ignorant délibérément sa sœur qui faisait faire le tour de la maison et du jardin à son amie. Il s’approcha de la voiture, ouvrit le coffre, et haussa un sourcil en ne voyant qu’un sac de taille moyenne, levant des yeux remplis d’incompréhension vers son père, qui haussa les épaules.

« Elle dit que c’est tout ce dont elle a besoin... »

Caleb souleva le bagage, ne le trouvant ni bien rempli ni bien lourd. Il la hissa sur son épaule en se tournant vers les deux gamines, qui finirent par trouver le chemin de la maison lorsqu’il entra à l’intérieur.

« Et nous voilà à l’intérieur! Bon, c’est pas un manoir ni un château, mais c’est chez nous et on y est bien! Rose, je te présente mes parents, Teresa et Dale, et ça… bah c’est Caleb, tu le connais déjà! »

« Bienvenue chez nous, Roseann! »

« Je dirais même bienvenue dans ta demeure des prochains mois! »

Un silence s’installa ensuite, et Caleb, qui était sur le point de laisser tomber le sac par terre pour prendre le chemin de sa chambre s’arrêta net en entendant son père se racler la gorge. Il se tourna vers ses parents, serrant un peu la mâchoire, ses jointures se blanchissant également sous le regard insistant de sa mère. Il ferma les yeux un moment et avant de se retourner vers la Gryffondor, baissant les yeux sur elle en lui tendant son sac.

« Bienvenue », finit-il par prononcer d’une voix dépourvue de joie.

Ça y est. Le parasite était officiellement débarqué. Et il en avait déjà assez.
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyJeu 29 Juin - 19:27

A l'ombre des
tournesols
A l’arrière de la voiture, morveuse regarde le décor défiler - le paysage moldu moderne se dessiner, flou et familier. Dix mois - qui lui auraient presque fait oublier ses dix premières années - la musique en fond, Gary Wright prônant un amour vivant, mais pas trop fort, pour que Dale Petitjean puisse poser de temps à autre ses questions, attirant le regard fixe, presque vide, de la née-moldue. “Et donc, tu as des nouvelles de tes parents ? Nolwen nous a expliqué qu’il était prévu que tu reprennes contact avec eux avant de venir chez nous.” Dans le rétroviseur intérieur, les iris de l’adulte cherchent à prendre la tension dans l’habitacle. Mais il se heurte à l’inexpressivité de la gosse, qui aura finalement passé les derniers jours à pré-au-lard, à échafauder des plans de secours au cas où les Petitjean décidaient de la mettre à la porte, quand ils se rendront compte qu’elle n’est sûrement pas une bonne personne pour leur fille - trop bizarre, trop décalée - seule son tournesol pour l’accepter avec ses épines électriques. “Non.” Pour réponse simple - un peu timorée - et ne souhaitant surtout pas s’épancher sur le sujet. Non, parce que ses parents ne veulent sûrement pas de nouvelles de leur progéniture sorcière maintenant qu’ils ont réussi à s’en débarrasser. Et qu’elle vit bien, seule - tente-t-elle de se persuader.

Le voyage est plus long qu’enfant se l’est imaginé - parce que le père n’est pas méchant mais curieux, et qu’heureusement, parfois, c’est Nolwen qui répond pour elle. “Elle est super douée en lancer de sortilège, tu devrais la voir ! L’année prochaine elle a dit vouloir rejoindre le club de duel !” “Ah c’est vrai, ça ?” Le sourire bienveillant, cherchant à lui arracher quelques mots. “Moui.” Alors que le regard tombe sur son amie, suppliant d’arrêter de parler d’elle - déjà bien trop gênée, peu habituée à avoir de l’attention sur elle, en dehors des insultes fort peu originales de ses camarades consanguins de temps à autre. Quand finalement la voiture s’arrête, Roseann a mémorisé tous les points d’intérêts sur le chemin - arrêts de bus, route jusqu’à la ville, petits commerces de premières nécessités. Sait-on jamais - chat a été aisément maté par Little John, mais peut-être que sa famille ne lui veut pas que du bien - ou peut-être que c’est son aîné qui la chassera - ça, ça ne la surprendrait pas. Les portes s’ouvrent donc en grand - et, toujours à l’arrière, gone observe - analyse, jusqu’à ce qu’elle se fasse tirer par son éternel acolyte, qui s’exclame de joie - et la pousse à faire le tour du propriétaire en commençant par le jardin. C’est un joli patelin - la maison ressemble à ce qu’on s’imagine d’un petit cocon confortable, rempli de foi et d’amour. Ça lui sied, à son âme-soeur - rayonne encore plus qu’à l’école - et cela suffit à lui tirer un petit sourire amusé.

Le tour du propriétaire - avec les espèces qui poussent dans chaque recoins bien présentées - terminé, son amie l’oriente à l’intérieur où toute la petite famille l’attend - Caleb qu’elle reconnaît par sa taille et son air ronchon habituel (elle se demande si elle l’a vu sourire une fois depuis leur première rencontre, dans la grande salle), Teresa dont les traits sont marqués par la douceur - Dale, déjà rencontré et longuement fixé. Et puis elle, qui s'immisce là, dans leur petite vie tranquille - tempête venant foutre le chaos sans le vouloir - tentera un maximum de se contrôler. L’accueil est chaleureux - on lui dit même que c’est sa maison, au moins pour l’été, et ça sonne beaucoup trop doux pour qu’elle puisse y répondre, pourrait presque feindre être écœurée pour preuve qu’elle ne s’attachera pas. Mais fendre le cœur des Petitjean est la dernière chose souhaitée - et seul un petit merci s’échappe des lèvres gercées du lionceau. Le silence s'installe, durant lequel de lourds regards de reproches sont tournés vers la perche - dont la mâchoire se contracte, les paupières se closent - et il prend sûr lui avant de lui tendre son sac - qu’elle arrache presque des mains, chapardeuse, pour le coller à sa poitrine, seules affaires - trop précieuses. “Bienvenue.” Les lèvres se pincent - qu’il s’arrache la bouche s’il le souhaite, Roseann ne répond rien - elle a déjà dit merci après tout - et se retourne vers les adultes, balançant sa tête de l’un à l’autre, puis vers sa copine qui lui sourit pleine de tendresse.

"Tout l'été, vous êtes sûrs ?" Voilà la culpabilité qui pointe - d’abuser de l’hospitalité d’inconnus, de s’imposer dans leur quotidien. Elle aurait mieux fait de se rendre en camp de vacances, user de la magie pour falsifier des documents et profiter d’un été découverte de l’Angleterre. Mais non, la voilà chez les Petitjean, en réalité terrifiée à l’idée d’être rejetée - sans savoir l’exprimer, ni le vouloir. "Rose, je n'ai pas arrêté de leur raconter nos aventures à l'école, ils voulaient absolument te rencontrer. Et, tu sais, papa aussi a eu des relations conflictuelles avec ses parents après qu'ils aient appris pour le monde sorcier. Ça nous tient à cœur - même à mon gobelin de grand frère qui ronchonne constamment. T'es ici chez toi - et j'ai toujours rêvé d'avoir une jumelle avec qui partager ma chambre." Palpitant est couvé de chaleur - il lui semble qu’elle pourrait se l’arracher et le confier à Nolwen qu’il battrait encore - pour l’éternité. Et les petits yeux se noient un peu dans la joie qu’elle n’arrive pas à déclarer - pour la première fois depuis son arrivée, les horizons fuient sur les meubles. “C’est…” La voix s’enroue alors qu’on cherche désespérément à retenir les pleurs, jusqu’à les ravaler totalement. “Ca sent bon, chez vous.” Voulait dire que c’était joli - il paraît que ça se fait, mais plutôt opte pour l’odeur, parfum qui plaît. Et soudainement, l’ambiance semble plus légère.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyVen 30 Juin - 3:29

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Comment ça, gobelin de grand frère qui ronchonne constamment? Caleb se retourna immédiatement vers sa petite sœur pour lui envoyer un regard assassin. Il l’adorait, mais elle n’avait pas trop intérêt à le chercher; le Yin pouvait très bien attaquer son Yang en tout respect des règles de l’amour fraternel. Et puis d’abord, elle disait n’importe quoi rien que pour rassurer la sauvageonne. Jamais il n’avait manifesté un quelconque signe que l’accueil de la Gryffondor lui tenait à cœur. Il se mordit la langue pour s’empêcher d’avouer que si ça n’en tenait qu’à lui, il remballerait la blondinette dans son sac à demi rempli pour la renvoyer directement au fond de la ruelle d’où elle était probablement sortie. La proximité de sa mère était un argument assez convaincant pour qu’il garde cet argument pour lui-même.

« Oh, ma chérie… prends ton temps pour t’installer. Vraiment, tu es ici chez toi. »

Ayant ressenti l’émotion commençait à s’emparer de la visiteuse, Teresa s’était lentement avancée vers elle, prenant bien soin de ne pas l’effrayer. Elle avait posé tout doucement une main sur sa joue. Caleb suivit sa mère du regard et roula des yeux en s’aperçevant que ceux de Roseann baignaient dans l’eau. Eh pis quoi encore. Il avait eu sa dose de connerie pour une journée. Il tourna les talons, se dirigeant vers les escaliers. Il venait à peine de poser le pied sur la première marche et la main sur la rampe qu’on le stoppa encore dans son élan.

« Et où est-ce que tu t’en vas comme ça, mon grand? »

« Dans ma chambre. Ou ma caverne comme tu l’as si bien appelée tout à l’heure. Ça pose problème, peut-être? »

« Eh bien comme Roseann vient tout juste d’arriver, j’avais pensé qu’on pourrait faire une activité tous ensemble… faire un peu de cuisine, ou jouer aux cartes. »

Le visage de Nolwen s’illumina, tapant deux fois des mains devant son enthousiasme non dissimulé.

« Oh, moi je vote pour la cuisine de groupe, puis on pourrait jouer aux cartes en soirée, ce serait parfait! »

« Non merci. »

Le ton agacé de Caleb tranchait nettement avec celui de sa sœur, et Teresa fronça les sourcils.

« Caleb… »

Nolwen, elle, ne semblait pas démontée ni intimidée par l’attitude de son frère. Elle laissa donc sa meilleure amie auprès de sa mère pour s’avancer vers le grand brun, lui attrapant la main.

« Calibou… »

Le poil de l’adolescent se dressa sur sa nuque, grimaçant en virant au rouge écarlate. Comment osait-elle sortir le surnom qu’elle lui donnait quand elle avait quatre ans, devant l’autre étrangère en plus.

« M’appelle pas comme ça, Nol! »

« CALIBOU… », insista-t-elle en lui tirant le bras. « Allez quoi… tu pourrais nous préparer ta salade de pâtes, hein? Celle dont toi seul a le secret? »

« Non. »

« La salade que j’adore? Celle dont je ne peux pas me passer? Papa et maman pourraient bien essayer de la faire, mais ils n’y arriveraient pas… »

« Ah, là-dessus ta sœur n’a pas tort. J’ai jamais compris ton ratio d’herbes et d’épices. »

« J’ai dit non. »

« Allez, Calibou… c’est toi le maître incontesté des pâtes. Et pis ça fait un bail qu’on en a mangé. J’suis sûre Rose elle va l’adorer », ajouta-t-elle en se tournant vers son amie, lui faisant un clin d’œil. « Je te jure, t’es pas prête, elle est trop bonne sa salade. »

Calibou, le maître incontesté des pâtes. Comment perdre toute sa crédibilité en moins de deux minutes. N’empêche, son orgueil avait été gonflé et flatté dans le bon sens du poil. Avec le regard suppliant de sa petite sœur, le Serpentard n’eut autre choix que de pousser un long soupir et de reculer d’un pas pour ensuite se diriger dans la cuisine, talonné par son père qui vint lui ébouriffer les cheveux en signe d’encouragement, ce qui lui valut évidemment un grognement agacé de la part de son fils. Dans son dos, Nolwen fit un geste de bras victorieux qui fit rire sa mère, cette dernière poussant la blonde vers la cuisine également.

« Est-ce que tu aimerais manger quelque chose en particulier, Rose? Il est encore tôt, Dale et moi pouvons aller faire quelques courses si nous n’avons pas le nécessaire ici. »

Caleb lança encore un regard teinté de mépris vers la Gryffondor en sortant les ingrédients dont il avait besoin pour faire sa spécialité. Il n’appréciait que très moyennement le fait qu’elle soit traité comme une petite princesse.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptySam 1 Juil - 0:44

A l'ombre des
tournesols
Chérie ? Main sur la joue - alerte panique, la gosse se raidit, lance des regards désespérés à Nolwen qui lui fait signe de redescendre un peu, que c’est normal et qu’il n’y pas de quoi s’inquiéter - que sa mère est naturellement affectueuse. L’avantage, au moins, c’est que les larmes sont pleinement ravalées et que l’attention est redirigée vers Caleb, qui tente vainement de s’éclipser - avant que Dale ne le retienne. La diversion lui permet de s’éloigner un peu de Teresa, qui n’a pas l’air de s’en vexer, et de reprendre le contrôle de soi. Concentrée sur la scène d’un serpent qui se fait mater par un lion - qui siffle tout de même, rétorque sur un ton qu’elle ne se serait jamais permise d’employer avec ses propres parents - elle se dit qu’il a de la chance de ne pas s’être encore reçu une tarte dans sa jolie face de rat, l’ado en pleine crise - ce qui lui arrache une expression dubitative, vite remplacée quand l’amie s’exprime, bien heureuse. Sa joie aurait cependant pu disparaître à l’entente du refus catégorique de l’emmerdeur - mais il en faut plus au soleil pour perdre de son éclat, n’est-ce pas ? Et cette étoile-ci - la sienne qui la guide depuis six mois - n’est pas prête de s’éteindre.

“Calibou…”Quoi ? Stupeur à peine exprimée par les yeux qui s’agrandissent - curiosité avide, qui se refuse à détourner le regard du spectacle qui se crée une place de choix dans sa mémoire - le rouge sur les joues du plus vieux est la plus savoureuse vengeance - satisfaisante vision alors qu’il la prend de haut depuis leur première rencontre - voilà des armes bien utiles, dont elle pourrait se resservir un jour, sûrement, s’il venait à l’attaquer. Pour l’heure, se contente de contempler, une part du chaton amusé par les chamailleries de fratrie, l’autre si fascinée qu’il soit possible d’exprimer son amour de cette façon également, qu’elle en oublie son propre malaise. Chaleur dans la dispute - du genre qui n’a rien de reproche mais qui aide plutôt à se défaire de ses propres chaînes - c’est cela, le super pouvoir de Nolwen, toujours tirer plus haut, toujours pousser plus loin, dans une bienveillance sage et une gentillesse forte. Little John est tout cela - si belle et loyale, sincère et amicale - qu’elle lui donne envie de vivre elle aussi, sans tout enfermer, sans avoir peur de ne pas convenir ni d’être réprimandée. Alors, d’une certaine distance, Roseann s’abreuve de tout ça, sans encore oser en faire partie - mais ça viendra, après un mois.

Toute la petite famille se met ainsi à le taquiner autant qu'à le brosser dans le sens du poil pour le faire céder. Vient même un moment où son soleil la mentionne - cherchant un appui de plus dans ce plan machiavéliquement mis en place. Petit sourire en coin, timide. “Oh ouiii, j’adorerais…” Calibou. Qu’enfant ne prononce pas, le but n’étant pas non plus de briser tout le travail accompli - et gamine est curieuse de voir Caleb en maître des pâtes, refilant un costume de super héros - plutôt anti-héros pour le coup. Puis finalement, les yeux de chien battu de Nol’ ont bien raison du garçon, qui s’incline et s’oriente vers ce qu’elle suppose être la cuisine, félicité par une main dans les cheveux. Quand finalement Teresa lui redonne de l’attention, le palpitant se gorge de douceur étrangère. “Oh, euh…” Jette un coup d’œil à la meilleure alliée, qui est justement très attentive aux interactions de Roseann, puisqu’elle connait mieux que personne sa nature tant méfiante que sauvage - incapable de comprendre la gentillesse pure ou de l’accepter telle qu’elle, trop effrayée à l’idée d’y perdre son indépendance tant émotionnelle que matérielle. Deux pouces en l’air pour l’encourager à s’exprimer aussi clairement et poliment que possible, comme elles ont passé des heures à s’entraîner avant. “C’est… gentil de proposer, Madame Petitjean…” Peut-être un chouïa trop polie du coup. "Teresa, je t'en prie." De la douce voix maternelle. “Mais ça va, merci beaucoup… Je serais déjà trèèèèès heureuse de goûter à cette salade de pâtes.” Comment ça elle en rajoute une couche ? Pas du tout, elle plaide non coupable. L'regard tout tourné, presque mesquin, vers le serpentin.

“Comme tu veux, trésor, mais surtout n’hésite pas, on serait tous heureux de te faire plaisir et -” “Mamaaan, je crois que Robin a compris, puis regarde la, encore accrochée à son sac ! Je l’amène dans la chambre et on revient !” Sauvée par le gong - et entraînée par Nolwen jusqu’à sa chambre, laissant la petite famille s’interroger sur le surnom donné, les gamines s’isolent quelques minutes où, enfin, les épaules de la sauvageonne se détendent. La chambre est lumineuse - chaude dans les tons et dans les rideaux, le tapis, les coussins qui donnent envie de plonger dans le lit - les photos qui décorent les murs, la petite bibliothèque pleine de romances et de rêve. Le genre qui n’aurait pas sa place dans l’appartement gris des Leigh - contraste des années de négligence contre cet été de pure bonté. Qu’est-ce qu’elle fait là, l’enfant maussade qui abuse de l’hospitalité, qui n’a jamais fait qu’effrayer ? Née-moldue va pour questionner l’amie, mais elle est coupée par un “ça va aller” qui lui intime de ne pas trop réfléchir, de seulement se laisser aller. Et puis, ensemble, elles retournent en cuisine, débarrassées des affaires inutiles, la plus grande retroussant ses manches, pleine d’entrain, imitée par l’étrangère qui toujours observe et découvre leur sphère familiale. “Bon, alors Général Calibou, dites-nous quels sont vos ordres, le soldat Hood et moi-même seront ravis de remplir vos missions !” Tout en le saluant. A côté, Roseann hoche difficilement la tête, l’air peu ravie de devoir se soumettre aux demandes de la grande perche - mais toute de même heureuse de participer à l’activité, une première pour elle, attisant l’excitation, du genre qui lui donne envie de toucher à toutes les épices disposées devant ses yeux - elle se retient d’y mettre ses sales pattes, les avançant, les éloignant - puis les scellant entre elle, dans une danse encore mal maîtrisée.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyLun 3 Juil - 16:54

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Voyant que le récalcitrant Maître des pâtes était bien fidèle à sa parole et avait commencé à installer son poste de travail et que les filles étaient montées à la chambre, les parents échangèrent un regard entendu avant de s’éclipser sur la terrasse arrière. Bien conscients des réticences de l’aîné, ils s’étaient dit que laisser les adolescents entre eux sans qu’ils ne s’en mêlent constituait une façon pour eux de commencer sans tarder à apprendre à cohabiter. S’ils voulaient passer un été sans trop de problèmes, et surtout, s’ils voulaient que la jeune Roseann reste sous leur toit aussi longtemps qu’elle le désirait, c’était une étape absolument essentielle. Confortablement installés sur les transats, ils avaient toutefois laissé la porte-fenêtre entrouverte, juste au cas où le ton monterait. Ils ne savaient que trop bien qu’il s’agissait là d’une possibilité; leur fils était adorable, mais pouvait se montrer incroyablement têtu et borné.

Le principal intéressé s’était bien rendu compte de l’absence des adultes lorsqu’il finit de fouiller dans le réfrigérateur pour en sortir des poignées de légumes, soupirant une énième fois. S’il devait absolument cuisiner pour faire plaisir à sa famille, et accessoirement au nouveau projet social de Nolwen, il pouvait très bien le faire seul. Il en profita pour aller allumer la radio du salon, s’accompagnant des hits du moment, fredonnant en organisant son plan de travail. De la même manière qu’il le faisait en cours de potion, il sortait tous les ingrédients et tous les outils dont il aurait besoin afin de ne rien avoir à chercher. Tout était placé méthodiquement sur le comptoir, en ordre d’utilisation. Il était justement en train de remplir une grande marmite d’eau quand il entendit la voie enjouée de sa sœur se rapprocha. Il se retourna, se renfrognant en voyant la blondinette sur ses talons. Évidemment, elle n’avait pas voulu rester à l’écart dans la chambre.

Il se dressa de toute sa grandeur quand Nolwen l’appela Général Calibou, roulant des yeux. Le surnom était sorti et semblait vouloir rester. Un peu agacé, mais toujours assez flatté d’être celui aux commandes, il poussa une planche à découper et un petit couteau, ainsi que des carottes, des céleris, un oignon vert et un poivron devant sa sœur.

« Tu peux commencer par couper les légumes en petits dés. Je te confie le couteau; je suis pas certain que je peux en faire de même avec elle », répondit-il, ne manquant pas de dévisager la Gryffondor comme la toute première fois qu’elle avait osé approcher sa sœur.

Pas question qu’il lui donne un couteau. Si elle était Robin Hood et Nolwen Little John, alors il devait très certainement être le shérif de Nottingham dans cette histoire.Et il se voyait déjà se faire poignarder dans le dos par la reine des voleuses. Mais l’acolyte n’avait pas très bien pris ce commandement, les poings venant se poser sur les hanches.

« Elle a un nom, Caleb. Il va bien falloir t’y habituer parce qu’elle reste ici tout l’été. »

Le grand brun haussa un peu les sourcils, dévisageant sa sœur d’un air excédé. Cette réaction indiquait bien une chose : en six mois, elle s’était vraisemblablement attachée à la petite sauvageonne, assez pour prendre sa défense de cette manière. Cela ne plaisait pas tant au Serpentard, car s’il fallait que la blonde se joue de sa sœur comme plusieurs, cette dernière aurait encore plus de peine, se sentirait d’autant plus trahie et aurait encore plus de mal à se relever. C’est bien pour cette raison qu’il se montrait autant sur ses gardes. Bon, il devait peut-être faire un effort pour apaiser un peu la binoclarde courroucée. Ainsi, il plaça cuillères et tasses à mesurer devant la petite blonde, ainsi que des bouteilles d’huiles et des contenants de fines herbes.

« Habituellement, j’y vais au pif. Pas de mesures exactes. Tu crois que tu peux arriver à faire quelque chose avec tout ça, Robin? »

S’appuyant sur le comptoir, il se pencha vers elle, la regardant bien dans les yeux. Puisqu’il fallait qu’elle participe absolument à la préparation de la salade et qu’elle semblait si attirée envers les ingrédients, autant lui donner un petit défi. D’autant plus que Nolwen semblait satisfaite de la tournure des événements, se détendant immédiatement pour commencer à couper les légumes.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyLun 3 Juil - 19:19

A l'ombre des
tournesols
Les ingrédients disposés devant elle accaparent toute son attention - ou presque, puisque dès lors que l’aîné ouvre la bouche, ses yeux remontent jusqu’au sien, aussi attentifs que possible. Elle - sûr qu’avec un couteau entre les mains sauvageonne lui couperait sa langue de vipère. Pincement de lèvres, vexée sans le révéler, qu’on puisse penser à ce point qu’elle est un danger - volontairement du moins. C’est dommage en plus, Roseann sait découper en petit cube depuis longtemps maintenant, puisque les parents avaient décrété qu’il fallait apprendre très vite à se dépatouiller. Ainsi les saphirs le foudroient sur place, mais s’apaisent quand meilleure amie prend la défense, une certaine autorité qu’elle ne lui connaissait pas dans la voix. Petite moue satisfaite au bord des lèvres - particulièrement touchée par ce qui est un acte anodin pour la plus grande - surprend même la tige qui hausse les sourcils, visiblement agacée d’autant plus que tout le monde dans sa propre maison décide de ne pas aller dans son sens. Ironie du sort, chaton est sûrement la mieux placée pour le comprendre - étrangère et invitée qui, en plus de prendre de l’espace, va coûter de l’argent et profiter des Petitjean. Mais pourquoi prendre sa défense alors qu’il est le premier à attaquer ? Si gamine ne répond rien pour l’heure c’est que les limites sont encore loin d’être atteintes - mais elle ne lui donnera pas non plus le bâton pour se faire battre, ce n’est clairement pas le genre de la rouge et or.

Silencieuse donc, pour le bien comment - suffisamment sage et perspicace pour savoir qu’ouvrir sa bouche ne fera qu’en rajouter une couche, l’attention s’en retourne à ses premières obsessions : les épices dont les senteurs parviennent discrètement jusqu’aux narines. Un fait qui n’échappe pas à Caleb qui capte de nouveau l’attention par les ustensils placés sous le nez. Les joyaux brillent un peu - éclat qui parcourent les merveilles colorées avant de fixer le commandant de bord. Et la question sonne - mais pas aussi fort que le Robin qui laisse pantois un quart de seconde - long et vibrant - réussissant même à adoucir l’expression dans une parfaite forme de stupeur délicate. Doux. Et le mouvement du torse s’inclinant vers elle - les bras de part et d’autres qui prennent appui sur la table et les horizons dans les siens - frisson éveille en elle un elle-ne-sait-quoi - le genre qui fait chaud un peu partout, tant dans le coeur que dans le corps - qui apaise les tempêtes malheurs. C’est le surnom, usé comme si monstruosité était acceptée - c’est ça, n’est-ce pas ? Troublée, tant que la bouche s'entrouvre sans que le mutisme ne soit brisé - et que les prunelles se baissent à hauteur du torse, puis vers la droite en sentant autre chose grandir à l’intérieur. Et tout cela est si tendre et rapide que blondinette ne donne que l’impression de réfléchir - sauf pour Nolwen qui la connait trop bien, pas encore certaine de savoir ce qu’il vient de se passer mais sûre d’une chose : c’est la première fois. “Rob’ ?” Comme pour la presser à parler - mais en réalité plus interrogatif sur l’expression étrangère. “Oui.” Confiant et déterminé - elle peut le faire - prouvera qu’on peut compter sur elle.

Ainsi, elle s’empare de la cuillère et d’une première tasse, plus pour occuper ses mains que par réelle conviction - oublier ce vient tout juste d’enivrer. Impossible - qui se répète, encore et encore jusqu’à s’en persuader. Parce que serpent à seulement user du surnom pour lui faire oublier le discours précédent et l’obliger à agir selon ses désirs, sûrement - certain. Quoi d’autre ? Caleb n’est pas un vert pour rien - et prétentieuse croyait naïvement qu’elle ne se ferait pas avoir comme les autres étudiantes avec qui elle le voit traîner parfois - elles minaudent de façon si désagréable que s’en est embarrassant. Sauf que voilà, Roseann vient de se heurter à toute la subtilité du Serpentard - manipulateur et séducteur. Une fois, pas deux - grandit en elle la honte de s’être laissée bêtement avoir - juste par un surnom. Et rien d’autre, évidemment - surtout pas une belle gueule - elle n’est pas superficielle à ce point, la morveuse aux préjugés enfantins. D’un clignement de paupière un chouïa plus long, la Leigh efface tout ça pour se concentrer sur les épices, qu’elle amène à son nez pour en humer les parfums, certains lui étant totalement inconnues. Ce n’est pas comme si les noms des plantes lui sont familiers de toute façon, on pourrait lui présenter du persil qu’elle dirait au hasard que c’est de l’origan - sans pour autant confondre les deux en matière de goût et de senteur. Ainsi, quelques instants, les deux gones s’affairent à suivre les directives du plus grand. Little John en découpant les légumes - Hood en sélectionnant et dosant au pifomètre de quoi relever les saveurs.

Isolée par sa concentration - Roseann s’amuse ostensiblement à concocter un savant mélange, comme elle apprécie le faire en cours de potion - ou bien que les résultats ne soient pas aussi parfait que ceux de l’amie, n’en sont pas si loin - impressionnant pour une née-moldue qui n’y connaissait réellement rien avant de s’aventurer dans le monde de la magie. Flaire par-ci, par-là - ajoute, dose, remue - la langue sort même par instant humidifier les lèvres. Joyeuse, lentement elle oublie où elle se trouve pour devenir l’enfant solaire qu’elle n’arrive à être qu’en présence de Nolwen - de quoi justement la rendre heureuse, voyant la pression et la culpabilité alléger les épaules de sa presque jumelle. “Tu t’amuses, Rosie ?” La voix murmure dans une affection infinie, la sortant un peu de sa torpeur. “Euh… oui !” Plein d’entrain avant de se souvenir qu’elles ne sont pas juste toutes les deux - que ce moment n’appartient pas qu’à elles seules - qu’il est là et y participe également. N’apprécie pas trop ça - possessivité mal placée mais ne sait que trop bien que tournesol serait ravie de les voir s’entendre, au moins pour une fois. Alors, dans un élan de courage et de sincérité, rose épineuse s’ouvre un peu poussant à deux mains timidement le saladier où se trouve la mixture vers Caleb, relevant les iris colorées - mélange de triomphe, de bonheur et d’appréhension qui scintillent de volonté. “Voilà.” Dans le dos, croise les doigts en espérant de tout son coeur que cela puisse plaire.

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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyMar 4 Juil - 23:51

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Instant suspendu dans le temps. Quelques secondes qui semblèrent durer de longues minutes. Ses yeux plongés dans les siens, lesquelles ne se dérobent pas sous l’intensité du regard, face à ces prunelles remplies de défi. Ah, mais c’est qu’elle n’a pas froid aux yeux la lionne format de poche. L’anaconda en retient même sa respiration l’espace d’un moment. Ça ne lui déplait pas. Loin de là. En fait, il irait même jusqu’à dire qu’il trouve ça charmant. Quand elle accepte le défi, il ne peut que lui décocher un sourire satisfait. Les légumes, les huiles, les fines herbes et les épices entre de bonnes mains, il se détourne donc de ses sous-chefs pour donner un peu d’attention aux pâtes qui barbottent dans l’eau. Voyant les gros bouillons qui menacent de faire déborder la marmite, il baisse le feu et souffle doucement sur la mousse pour la faire disparaître. L’écume ainsi calmée, il s’empare d’une cuillère pour pêcher une pâte, la mangeant après l’avoir laissé refroidir quelques secondes pour en vérifier la cuisson. Il n’en manquait pas beaucoup pour arriver à la perfection, une cuisson al dente pour des pâtes ni trop dures ni trop molles.

Cette salade de pâtes était une véritable œuvre d’art. Si elle était née d’une période de pure improvisation d’un plus jeune Caleb laissé seul dans la cuisine après qu’il eut appris la magie derrière la cuisson des pâtes, savamment enseignée par l’as des fourneaux qu’était sa mère, cette recette était rapidement devenue un classique au sein du petit clan Petitjean. D’abord, parce que le cœur de maman de Teresa s’était gonflé de fierté devant son pré-adolescent qui avait dressé la table et qui avait pris le temps, après avoir cuisiné, de servir Papa, Maman et Petite sœur. Ensuite, parce que ce même cœur avait explosé devant l’étincelle de fierté qui luisait dans ses petits yeux bleus quand les clients du restaurant Chez Caleb s’étaient tous émerveillés après la première bouchée. L’orgueilleux jeune homme avait été bien flatté. Depuis, on lui réclamait sa fameuse salade de pâtes lorsqu’on recevait la famille ou les amis à la maison, ainsi que pour les événements festifs ou spéciaux. Elle ne manquait pas de faire sensation.

Du coin de l’œil, le Serpentard observait la blondinette s’affairer avec une certaine curiosité. Il haussait parfois les sourcils devant certains de ses choix, grinçait parfois des dents en voyant les quantités versées, se crispant un peu sur sa cuillère en bois. Il n’avait pas l’habitude de déléguer. Le Maître des pâtes n’avait pas besoin d’être aidé, surtout pas quand il s’agissait de combinaisons de saveurs. Et pourtant, il avait fait un petit effort pour faire participer la nouvelle invitée. Après avoir enfilé les gants de cuisine et égoutter les pâtes, les laissant reposer dans la passoire. Peu de temps après, la voix de la Gryffondor lui parvint, et il retourna se dresser devant elle, sous l’œil attentif de sa sœur, qui ne manqua pas de lui dire Vas-y mollo, sois gentil d’un simple haussement de sourcil combiné à un petit mouvement de tête discret. Caleb y répondit par un D’abord, je fais ce que je veux discret qui se traduit par des yeux plissés, yeux qui vinrent se reposer sur son apprentie, puis sur sa concoction.

Le mélange d’huiles et de fines herbes ressemblait à une espèce de bouillie verdâtre parsemée de flocons de couleur plus foncée. Le grand brun renifla un coup, l’air un peu dubitatif. Sa sauce ne ressemblait pas à ça. Il prit tout de même une petite cuillère dans le tiroir, y trempant le bout dans le curieux mélange, qu’il porta ensuite à ses lèvres pour y goûter. Il commença par froncer les sourcils, levant les yeux au plafond pendant que ses papilles gustatives analysaient le tout.

« Mouais, pas mal… », commença-t-il en hochant la tête, regardant les contenants ouverts éparpillés sur le comptoir. « Mais il manque quelque chose… »

Les doigts de sa main qu’il tenait en suspension dans l’air pianotèrent dans le vide un instant avant de s’emparer de la salière et de la poivrière. Il les secoua chacune rapidement au-dessus du saladier, mélangeant le tout avant de prendre une autre cuillère pour goûter de nouveau. Il hocha la tête, sortant une autre cuillère du tiroir, la tendant à Roseann.

« C’est mieux. Le sel et le poivre, c’est la base. Simple, mais efficace. Impressionnant, pour une première fois. »

Force était d’admettre que ce soir, la salade de pâtes ne serait pas la sienne. À l’image de la maisonnée, elle contenait un élément de plus. Un petit je-ne-sais-quoi qui venait troubler les habitudes et brouiller un peu la routine. Et encore une fois, devant ce je-ne-sais-quoi, Caleb se perd, obligé de reconnaître que la nouveauté n’avait peut-être pas que des mauvais côtés. Une autre paire de yeux, un peu circonspecte, observe l’échange. Little John n’a pas d’autre choix que de sourire. Son frère s’était adoucit un peu, elle le voyait bien. Il suffisait maintenant de faire en sorte qu’il continue dans cette voie…

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyMer 5 Juil - 3:13

A l'ombre des
tournesols
Les yeux dans les yeux - tournesols a l’habitude de voir l’amie fixer l’inconnu, l’étrangeté ou la beauté - mais jamais -jamais- de ce regard-la, avec cette douceur stupeur, comme si l’évocation du surnom avait caressé le cœur. Qu’était-ce ? Oh, et le temps en suspend entre ces deux-là, où se mélange un elle-ne-sait-quoi tant familier par la théorie qu’ignoré par la pratique. Ni elle, ni lui ne se rendent compte réellement de ce qu’il se passe - juste Nolwen, pour voir les pétales un à un s’ouvrir - fleurir. Et ni cet échange langueur, ni les prochains coup d’oeil ne lui échapperont - la curiosité de l’aîné pour la tignasse blonde trop concentrée à mélanger les goûts et les saveurs - son attention éveillée pour l’âme-sœur qui laisse planer une chaleur réconfort. Bienheureuse est Little John - mais plus encore le sera-t-elle lorsqu’elle percera à jour les plus profonds sentiments - les inavoués.

Roseann s’affaire jusqu’à être pleinement satisfaite - l’instinct prédomine à force de s’être entraînée à la maison, souvent disputée par les parents parce que les épices coûtent chers et que c’était du gâchis - arrêt un instant. Peut-être qu’enfant en use trop également ? Mais pensées sont vite chassées par l’amusement certain et finalement, gamine appelle à venir goûter, déterminée à en découdre - prête à ce que le Maître des pattes juge la sainte sauce, celle sur qui repose le bon déroulement de ce premier repas - en famille. L’échange de regard entre la fratrie n’échappe pas à son œil aguerri - entraîné à analyser la moindre expression, comme si cela pourrait lui servir, à elle qui ne sait pas les révélés sans éclats ni fracas. Mais ce genre de langage là lui est occulte - presque autant que la magie, il y a une année. Seulement peut s’imaginer la bienveillante personnalité de son acolyte jouer en sa faveur - si seulement l’être en face n’était pas, parfois, roi des emmerdeurs. Ainsi, Caleb renifle à la manière d’un chien - jugement incertain quand elle-même ressemble à un chaton abandonné, prêt à feuler à la moindre petite menace, les poils hérissés. Ici, pourtant, ne plane qu’une légère appréhension maintenant que la cuillère trempe dans la concoction et que lentement - trop lentement - il la porte à ses lèvres, suspicieux. Fixation devient presque obsession alors qu’il doit bien remuer sept fois sa langue dans sa bouche, s’arrachant même sûrement les cordes vocales lorsqu’il semble approuver avec retenu son œuvre.

“Mais il manque quelque chose…” Pas le temps de se montrer soulagée que le mais franchit les pétales, épineuses et insatisfaites. Frimousse se ferme, déçue et vexée - les poings se serrent derrière le comptoir et la colère grandit dans un assourdissant silence alors qu’elle voit la main de Nolwen entrée dans son champs de vision, se poser juste devant comme pour faire barrière, sachant pertinemment que la toucher dans ces moments-ci, c’est prendre le risque d’attiser un peu plus le brasier. Mais situation la choque davantage en voyant monsieur se prendre pour un mélomane à jouer d’un piano invisible, comme s’il était transporté par les flaveurs à la façon d’un artiste touché par la folie l’inspiration. Et honnêtement, il n’y aurait pas un comptoir bien trop large entre eux - ni la poufsouffle à ses côtés - et les Petitjean si généreux non loin d'eux, que l’envie irrépressible de lui mettre son poing rugueux dans sa délicate mâchoire serait assouvie - sans aucune culpabilité. Pire, il se permet d’y rajouter poivre et sel, sans une once de respect pour son travail acharné, avant de lui tendre une cuillère - propre, il manquerait plus qu’il propose un échange de salive en règle (non) pour la faire sortir de ses gongs - intimant muettement de goûter à son tour. Bien - dérobe l’ustensile comme son sac à dos un peu plus tôt pour, d’un mouvement vif, goûter à son tour.

Bon - c’est bon. Roseann n’est pas une experte ni parmi les plus gourmandes, mais c’est bon et elle ne saurait pas dire si c’est grâce à elle ou aux ajouts de la vipère. Par bonne foi, elle veut bien accepter l’affront donc - même s’il en rajoute une couche - même si… quoi ? “Impressionnant, pour une première fois.” Impressionnant. Que morveuse pourrait répété tout haut juste pour venir titiller l’égo - mais qui plutôt laisse frisson parcourir l’échine avec l’effet d’une caresse sur le sommet de la tête. Félicitation - encouragement à faire mieux - fierté que les propres parents n’ont jamais sût montrer - n’ont jamais sût inculquer. Il est incroyablement puissant, ce mot - impressionnant. Tant qu’elle-même se sent toute petite, en proie à ses émotions qui se contredisent, au cœur qui vibre un peu trop fort, à la chaleur vive - au point que montagnes russes sont une balade de santé à côté. Prunelles pétillent soudainement alors que le couvert est encore en bouche - le libère juste pour réprimer le sourire joyeux qui se forme aux coins avant de baisser les yeux, juste un peu, comme pour chasser les rougeurs qui s’installent.

Nolwen à côté qui applaudit, prête à se réjouir avant d’observer la mine un peu renfrognée de son amie - si subitement. “C’est pas vraiment la première fois…” Juste un peu coupable que cela soit considéré comme du talent alors que les essais catastrophiques ont été nombreux. “Comment ça ?” Candeur de l’esprit incapable de mettre le doigt sur les sombres souvenirs qui défilent chez la plus petite. “C’est que chez mes…” La pause est marquée, le terme inadapté. “... les parents, je cuisinais souvent.” En révélation ni douloureuse ni dramatique - simplement assume qu’elle a déjà manipulé les mélange, testé et foiré ses expériences - que donc il n’y a rien de si impressionnant et que les mots du garçon, même s’ils effleurent le palpitant, ne sont pas mérités pleinement. “Mais c’est une première ici, chez nous.” Si doux, Little John sachant pertinemment que jamais Rose ne parle d’avant - que le sujet est enterré quelque part bien profondément, alors que le simple fait d’énoncer les parents, devant l’aîné qui plus est, c’est une preuve qu’elle est plus à l’aise qu’elle ne le prétend. “Et ça vaut mieux que tout.” Les paroles ne veulent rien dire et tout dire à la fois - sûrement parce que c’est le ton qu’elle emploie qui rappelle à la Leigh qu’ici, avec eux, tout est mieux qu’ailleurs - qu’avant - et aveuglément elle veut la croire. Quand bien même cela est terrifiant - ainsi un instant tempête éclair se laisse aller à l’expression, ineffable effacée - place au sourire tonnerre sur les roses charmées.

Et l’immaturité tient aux tripes - si bien que la foudroyante pointe la sauce du doigt - entièrement fière en plantant le regard dans les opales du grand - toujours le rictus collé quoique s'affaissant à mesure qu’on se détourne du soleil le provoquant. “C’est moi qui l'ai faite !” Provocation n’en est pas une - c’est seulement sa manière d’accepter le compliment qui restera sûrement gravé tout l’été - et même plus - comme le premier.

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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyJeu 6 Juil - 1:56

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Lorsque le visage de la chatonne effarouchée se tord en une grimace qui trahit que très peu sa montée de violence, Caleb recule de deux pas par réflexe, se tendant immédiatement. Si l’instant d’avant il l’avait trouvé charmante, à ce moment précis il se demande une énième fois quel genre d’énergumène sa sœur avait bien traîner sous leur toit. Et il n’a pas du tout envie de se manger un coup de griffe. Et le duelliste en lui vient de se réveiller; s’il avait eu sa baguette en poche, il la lui aurait sûrement brandie sous son joli petit nez pour éviter qu’elle ne le blesse. Au diable l’interdiction de pratiquer la magie en dehors de Poudlard. Il aurait eu des problèmes qu’il aurait joué la carte de la légitime défense, agressé dans sa propre cuisine par une terrible créature déguisée sous les traits d’une gamine aux yeux aussi magnifiques que terrifiants. Le mouvement de Nolwen n’avait fait qu’exacerber le sentiment de méfiance de son frère ainé, qui ne ressentait plus trop l’envie de se pencher au niveau de sa petite tête à claque. Il ne doutait pas que, s’il était assez motivée, elle serait capable de lui crever les deux yeux avec une tasse à mesurer.

Mais la voilà qu’elle… rougit ensuite? L’adolescent est un peu abasourdi. Elle était passé si vite de l’offensive à la timidité qu’il en était confus. Elle n’avait aucun contrôle sur ses émotions, et il n’était pas certain de vouloir une telle déséquilibrée aussi près de sa sœur, quoi qu’elle en pense et quoi qu’elle en dise. À Poudlard, elles étaient obligées de se séparer le soir venu, mais pour les prochains mois, elles seraient toujours ensemble et dormiraient même dans la même pièce. Cette idée lui déplaisait énormément. Ce qui lui déplaisait encore plus, c’était cette espèce de sentiment de vide qu’il ressentait au creux du ventre alors qu’il la regardait détourner le regard. Ces yeux bleus, il avait juré les voir briller. Grâce à son commentaire? Celui qui lui avait donné simultanément envie de lui démonter la tronche et qui l’avait flattée au point de la faire rougir ainsi. C’est malin, ses propres joues rosirent légèrement après l’avoir réalisé. Mais voilà que la douce image d’une Roseann Leigh embarrassée se dissipe pour laisser place à une moue. Mais qu’elle était dure à suivre, celle-là…

Il n’avait pas la patience nécessaire pour s’enquérir de ses états d’âme. Heureusement, Nolwen était là pour ça. Il préféra s’éloigner et aller s’occuper de ses pâtes, gardant malgré lui une oreille attentive sur la conversation qui avait lieu au comptoir. Il avait bien remarqué le changement de « mes parents » à « les parents ». Étrange. Si Nolwen avait déjà fait un petit exposé sur la rescapée, il semblerait que le malaise envers ses géniteurs était plus profondément ancré. Cela ne faisait que prouver une évidence qu’il avait déjà relevé dès la première rencontre : ils ne venaient pas du même monde. Chez les Petitjean, la relation entre parents et enfants était fondée sur l’amour et le respect mutuels. Évidemment, des mésententes avaient ponctuellement lieu, mais les excuses et le pardon finissaient toujours par l’emporter. Ça, Teresa y veillait personnellement, quelle qu’en soit la gravité. D’entendre un tel détachement vis à vis de ses parents était étranger pour le Serpentard. Si elle avait été seule une bonne partie de sa vie avant de tomber sur sa lumineuse cadette, cela expliquait au moins en partie pourquoi elle agissait de façon si étrange.

Il ramena le grand bol de pâtes sur le comptoir, prenant la grande planche sur laquelle trônait les montagnes de petits cubes de légumes découpés avec soin par la Poufsouffle à lunettes, les ajoutant au bol. Comme il allait s’emparer du saladier contenant la potion magique préparée par la Gryffondor, il sursauta un peu lorsqu’elle s’enthousiasma pour réclamer le crédit de la sauce. S’il n’avait pas entendu le discours précédent, il se serait probablement permis une remarque cinglante, histoire de l’écorcher volontairement. Ce n’était toutefois pas dans le ton. Il avait une idée sordide en tête : lui offrir un peu de douceur. Il souleva donc le saladier, déversant tout son contenu sur les pâtes couvertes de légumes, puis mélangea le tout soigneusement pour qu’aucune pâte ne soit mise de côté. Quand tous les ingrédients furent bien combinés, il regarda l’œuvre colorée d’un œil fier.

« Ce n’est plus ma salade en fait, mais la nôtre », avoua-t-il en esquissant un petit sourire.

Nolwen entrouvrit la bouche en regardant son grand frère, peinant à croire. Caleb Emmanuel Petitjean, le roi des râleurs, celui qui se braquait dès qu’on mentionnait la venue de son amie, venait de lui offrir des mots réconfortants? Avec un sourire, en plus! Et pas n’importe lequel; il avait beau être discret, il était doux. Le genre qui aurait fait s’évanouir toutes les poulettes qui ne rêvaient que d’être à la place de Hood : en tête-à-tête avec le jeune homme qui leur sourit et qui… les regarde avec une certaine tendresse? Fichtre, elle devait sûrement se faire des idées. N’empêche, elle prononça silencieusement un Merci à son frère, qui ne le vit qu’à peine, trop concentré à essayer de déchiffrer la véritable énigme devant lui. Il ne s’était pas encore fait à l’idée de devoir tout partager pendant un été, mais deux tas de terre avaient été lancés sur la hache de guerre. Pour le moment.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyVen 7 Juil - 2:07

A l'ombre des
tournesols
Montagne russe - ascension d'émotions - tourbillon de sensations. Fleur passerait du rire aux larmes en une fraction de seconde si l’introversion ne brimait pas tant l’expressivité. Pourtant incapable d’opprimer l’aura qui se dégage d’elle, le genre que seul l’instinct est capable de reconnaître - gamine trop en proie à la sensibilité ne voit rien des réactions qu’elle engendre chez l’aîné, seule la main délicatement potelée de son amie pour attirer l’attention. Aide par sa simple présence à contrôler les émois, sans jamais enchaîner, l’encager. Parce que Nolwen lui en reparlera plus tard, qu’elle prendra soin de la faire cracher les chaque petits bouts de verre coincés dans la bouche - dans la gorge - dans le cœur. Ces petites terreurs, un rien accumulé, qui finissent par exploser, toujours - lorsqu’elle n’est pas là pour les faire sortir sous formes de mots. Là réside toute la base de leur amitié - cette communication étrange - l’éducation reçue par une gamine de son âge, que les Leigh n’ont jamais sût correctement inculquer, enchaînant reproche sur reproche, sans plus d’explication - rattrapée par Little John, reprenant une à une toutes les règles implicites de la société, sans jamais critiquer sa manière d’être ou de penser - juste les félicitations quand la fierté gagne de voir petite rose s’épanouir - éclore.

La pré-adolescence pour ne rien arranger à son comportement, Roseann se laisse envahir de trop par des paroles lancées sûrement sans être profondément pensées - par un type qu’elle a toujours eu du mal à juger, puisque ses yeux-là l’ont toujours examinée depuis le rôle d’un grand frère trop protecteur - là où elle a celui de l’enfant turbulente - de la mauvaise influence pour la cadette naïve et malléable. Oh non - Nolwen n’est en rien manipulable - gamine voit juste avec une clairvoyance certaine la bonté chez ceux qui ont été cassés par la vie - desseins qui auraient pu les faire sombrer. Et c’est ainsi que la plus jeune des Petitjean se formera avec les années un petit groupe d’amis soudés - d’enfants devenant famille, aux liens que même la mort ne saurait totalement briser. Ainsi, dans cette maisonnée se crée la première amitié d’une longue lignée - les premiers souvenirs heureux qui deviendront les privilégiés d’un sortilège difficilement formulé, de par les confessions sur le bord d’un comptoir, autant que par les regards tendresses discrètement glissés. Et ce malgré les dos tournés. Malgré les épines dans les conversations - l’électricité ambiance - les myocardes qui s’emballent sous les colères affolées.

Ainsi enfant se livre sur les parents - morceau d’histoire révélé, laissant imaginer plus petite morveuse encore, couteau à la main et doigts brûlés d’essayer de se faire à manger quand les parents travaillaient et qu’ils avaient décidé qu’elle était suffisamment âgée pour ne plus avoir besoin de nounou - l’argent ainsi économisé. Parcelle d’une mémoire amochée - mais qui n’oublie pas, se laisse le temps de juger de ce passé qui semble si naturel pour elle - mais différent de ce que lui offre à voir les Petitjean. Les pâtes ramenées vers l’inséparable binôme attire de nouveau l’attention après que l’adorable amie ait trouvé les bonnes paroles pour enrober le cœur de chaleur - et attiser sur les lèvres sourire tempête. Bienheureuse marque son exploit d’un pointage de doigt intempestif et d’une exclamation festive - le regardant mélanger le tout avec une fierté non dissimulée, quoique les lèvres se soient relâchées dans leur habituelle neutralité. Puis garçonnet rouvre la bouche - petite appréhension, s’attend à une pique digne de Caleb Emmanuel Petitjean - pour n’entendre rien de tel, même si la première partie de la phrase s’y serait prêtée. “Ce n’est plus ma salade en fait…” Attise légère culpabilité, l’étrangère qui s’impose - mais vole en plus le petit bonheur de quelqu’un qui a plus sa place qu’elle. “... mais la nôtre.”

Il faut un moment - planant - avant d’intégrer l’information - et que les lumières de la cuisine clignotent au même rythme que le palpitant tambourinant - pivoine fleurissant sur les pommettes incertaines - s’accentuent avec fracas quand saphirs aperçoivent enfin le rictus du prince charmant - après être sortie de sa torpeur langueur - enveloppée dans un velours douceur - déclaration bonbon. Radio s’allume, lançant le tube des 10cc qu’on entend partout depuis mars dernier, qui de sa lascivité fredonne “I’m not in love, so don’t forget it. It’s just a silly phase” tandis que Roseann cherche encore à savoir s’il se paie sa tête sous les opales tendresses - ahurie autant qu’embarrassée - brasier. “Don’t get me wrong, don’t think you’ve got it made.” Pour ne rien arranger les parents qui reviennent, inquiet d’entendre grésiller depuis la terrasse. “Mais enfin, qu’est-ce qu’il se passe ici ?” D’un ton particulièrement concerné en voyant l’ensemble de la pièce s’illuminer à la façon d’une discothèque - Nolwen probablement aussi stupéfaite par la scène qui se joue sous les mirettes malicieuses, connaissant très bien la source de ce déchaînement de magie. “I’m not in love, no, no.” Poupée enlacée par le réconfort - troublée. “Rosean !” Radio court-circuitée.

Un soupire - Poufsouffle soulagée devant chaton découvrant les premiers supplices de ses premières ardeurs - éveil terrible alors que se retourne une moue mélange d’appréhension et de culpabilité pour l'outil cassé en direction des Petitjean - grimace tout juste retenue, prête à tendre les doigts à frapper pour l’erreur avant que Nolwen ne prenne sa défense. “Euh, Roseann a un don avec la magie de la foudre, j’ai peut-être un peu oublié d’en parler ? Je ne sais plus, mais parfois ça arrive qu’elle, enfin, vous avez vu, et c’est souvent quand elle a un trop plein de…” La manche tirée vivement par la petite blonde affolée - empourprée - arrêt désolé. “Une vessie trop pleine, désolée pour la trahison mais mes parents doivent savoir Roseann.” L’air grave - d’avoir faussement menti - personne n’avalera ça ici - mais cela lui laisse une porte de sortie. “Les toilettes sont au deuxième au bout en face des escaliers.” Hochement de tête tandis que sans plus de cérémonie - ni un regard vers lui - petite sorcière prend la fuite directement la seule pièce où on ne viendra pas la déranger, laissant derrière une amie prête à répondre à la moindre question de Dale et Teresa, toujours choquée par l’enchaînement d’évènement - tout ça pour une salade.

Hurler - tout ce qu’elle veut faire dès lors que la porte se referme derrière elle - claque les joues et agitent des bras - pompes contre le mur - avant de se recroqueviller visage contorsionné dans un masque singerie. Il s’est payé sa tête ? Il était sincère ? Tourne en boucle - encore et encore pendant bien cinq minutes avant de s’apaiser, tant rongée par l’envie de pleurer que celui de l’étriper - l'étrangler - le garçon moqueur qui a piétiné le cœur en lui soufflant plus que ce qu’elle n’aurait jamais osé rêver. Trop - il est trop - pour pouvoir le supporter. Et tout ce qu’elle ressent, c’est la colère - seulement la rancœur - rend cœur bon sang - qu’il se soit permis de prononcer simple petit mot. N’a pas besoin d’entendre ça - prétentieuse ne s’attache pas à un notre pas plus qu’à un nous. Capricieuse doit garder l’indépendance durement conquise - simplement infligée en réalité. Besoin de rien - seulement de la joie de Nolwen - pour exister. Déterminée revient ainsi à elle - jusqu’à revenir à eux, affrontant difficilement la famille, mais toujours encouragée par l’âme-sœur. “Je suis désolée…” Tête se baisse, coupable pour la radio et la fugue, sauvée par le gong qui porte de jolies lunettes. “J’ai, je…” “Tout va bien Rosie, un reparo et tout rentrera dans l’ordre, ça nous a seulement un peu… eh bien surpris !” Opine timidement de la tête devant la gentillesse de la mère, toujours incapable de se tourner vers la source de ses futurs cauchemars.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptySam 8 Juil - 5:49

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


La radio qui grésille. Les lumières qui clignotent. Le serpent sursaute, lâche les ustensiles et s’éloigne du comptoir. Debout au beau milieu de la cuisine, il regarde tout autour d’un air passablement inquiet. La maison semblait hantée et possédée soudainement, et il ne s’expliquait aucunement comment tout ça était possible. Ce n’était tout de même pas la nouvelle sauce à salade qui avait provoqué ce phénomène, si? Il posa les yeux sur le bol de pâtes, incertain. En entendant la voix affolée de sa mère, il se retourne vers ses deux parents, haussant les épaules et secouant la tête. Sa seule hypothèse, c’était qu’un poltergeist s’était soudainement introduit dans la maison pour écouter sa chanson préférée. Lorsque sa sœur cria le nom de son amie et que le phénomène perdit en intensité que Caleb commença à comprendre.

Il écoute les explications. Magie de la foudre? Il savait que la magie élémentaire existait, mais il n’y avait jamais été confronté. Ses parents non plus, d’ailleurs. C’était quelque chose de nouveau pour eux. Et la nouveauté, c’est un peu effrayant. Ainsi, le Serpentard ne bouge pas d’un poil, suivant la pile électrique grimper les escaliers par quatre marches pour aller s’enfermer dans le sanctuaire de la salle de bain. Sans mauvais jeu de mots, l’adolescent est sous le choc. Profitant de l’absence de la Gryffondor, il se tourne vers sa sœur, plissant les yeux.

« C’est quand même un sacré gros oubli. »

Le ton agacé de son frère la fit sursauter. N’était-il pas tout doux et tout gentil quelques minutes auparavant? Il était aussi difficile à suivre que sa meilleure amie. Elle haussa les sourcils, croisant les bras.

« Oui enfin, c’est un sujet sensible et je voulais pas la gêner! »

« Bah non, tiens, faudrait surtout pas gêner le danger public et l’inviter chez nous pour tout un été! »

« C’est pas un danger public, elle sait juste pas encore totalement se contrôler! »

« Et on va finir les quatre électrocutés avant la fin de l’été! »

« Tu dis n’importe quoi! Ce que tu peux être bête parfois! »

« Je suis peut-être bête, mais je mets personne en danger, moi! »

« Bah elle non plus! »

« Si, un beau jour tu vas voir, elle va— »

« STOP. »

Fils et fille se tournent tous les deux vers leur père, qui les regarde avec des gros yeux. Maman, juste derrière, croise les bras et les toise de ses yeux bleus perçants. Le brun et la blonde déglutissent.

« Je suis désolée, j’aurais dû vous en parler… », concède Nolwen en baissant un peu les yeux. « Mais je vous jure, elle n’est pas dangereuse… elle manque juste de confiance en elle… »

« Oui, tu aurais dû nous en parler. Mais nous aurions accepté quand même de l’héberger. On ne va pas la mettre à la porte, si c’est ce qui te fais peur. »

« Et si tu es si inconfortable avec la situation, Caleb, rien ne t’oblige à rester ici. Tante Mafalda serait ravie d’accueillir son neveu tout un été », répliqua Teresa aussitôt qu’elle avait vu son fils ouvrir la bouche pour s’opposer une fois de plus au projet estival.

Le brun se renfrogna aussitôt, une grimace bien apparente sur le visage. Nolwen, elle, ne put s’empêcher de pouffer de rire. La tante Mafalda était en fait la tante de leur mère. Âgée de plus de 90 ans, la vieille excentrique était dans une forme olympienne. Elle avait beau être minuscule, elle réussissait toujours à l’obliger à se pencher pour qu’elle puisse lui pincer les joues, y plantant ensuite un baiser bien collant qui laissait toujours la trace de son horrible rouge à lèvres orangé. Elle n’était pas bien méchante, mais elle c’était un peu comme un détraqueur en robe fleurie : elle parlait, parlait, parlait et parlait. Elle ne faisait que ça, parler. Parler de tout et de rien. Parler de la pluie et du beau temps. Parler de la victoire de la tante Gladys à la dernière partie de bingo magique. Parler de combien ses nouveaux voisins sont bruyants. Impossible d’avoir une discussion continue avec elle; elle passait du coq à l’âne constamment, elle radotait… si bien que la technique privilégiée était de mettre son cerveau en mode neutre. Acquiescer, lâcher un « hmhm » ou un « oh comme c’est terrible » ça et là par politesse. Alors passer tout un été là? Dans sa maison qui sentait le vieux pot-pourri à la rose? Caleb reviendrait à Poudlard le cerveau complètement liquéfié.

Il oublia Tante Mafalda lorsque Roseann finit par redescendre. Il contracta la mâchoire, la suivant encore du regard. La folle était revenue pour s’excuser, et sa mère, fidèle à elle-même, était beaucoup trop conciliante et gentille. Il était tellement concentré sur la Gryffondor qu’il ne la sentit d’ailleurs pas s’approcher de lui, sursautant, grimaçant et venant fermer un œil instinctivement lorsqu’elle vint planter un bisou sur sa tempe.

« Maman…! »

« Merci pour la salade, vous trois. Dale et moi nous occupons du reste du repas. Et si vous alliez profiter du beau temps, hm? »

Teresa serra l’épaule de son fils, un encouragement silencieux à être doux avec la petite qui était visiblement ébranlée, avant d’aller dans la cuisine. Dale en rajouta une couche en lui envoyant un regard lourd de sens. Nolwen s’empara de la main de son amie, un sourire encourageant aux lèvres.

« Viens, tu vas voir dans le jardin on est super bien! »

Caleb n’avait qu’une envie : aller s’enfermer dans sa chambre. Toutefois, il savait que ce n’était pas une option, pas après les avertissements non-verbaux que venaient de lui donner ses parents. Il devait être cordial et conciliant, voire accueillant. Il avait bien essayé, mais visiblement ça lui avait fait péter les plombs.

« Passez devant... », lâcha-t-il d’un ton las.

« Oh, comme vous êtes galant, M. Petitjean! », répliqua Nolwen en riant, lui tapotant le bras au passage, lui souriant en entraînant son amie vers la porte-fenêtre qui menait au jardin.

Oh, ça n’avait rien à voir avec la galanterie. M. Petitjean préférait simplement avoir le nuage orageux bien en vue. L’idée même qu’elle soit derrière lui l’horripile. Il en profite pour bien la toiser du regard au passage, celle qui menaçait sa quiétude et avec qui il devait apprendre à cohabiter s’il ne voulait pas être contraint d’aller passer un séjour à Azkaban aux vilains rideaux de velours rose.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptySam 8 Juil - 16:19

A l'ombre des
tournesols
Le regard pèse - l’inquiétude lourde - faux pas tueur de lien - eux aussi auraient tous les droits de lui dire de partir, de pointer du doigt l’étrangeté danger. Complaisance touche pourtant, imperceptiblement - le nierait si on lui demandait, car les attaches ont toujours été malheur et qu’il viendra l’heure où il faudra partir se débrouiller seule - seule Nolwen qui pourrait rester à ses côtés, mais jamais ne lui en demanderait autant. Mais comment résister à la douceur ? “Maman… !” Pour la tirer de ses pensées, reposer le regard sur la silhouette qui l’a perturbée à l’en faire délicatement exploser - n’y trouver dans les opales que méfiance et dureté. Illusion de tendresse envolée. Froideur imprègne la peau - les prunelles redeviennent marbres neutralité. Source d’agitation s’est bien moqué d’elle - garçonnet séducteur manipulateur pour défaire le cœur - n’en réchappe que plus fort, barrières enlevées relevées - émotions enchaînées. Teresa - sainte et bienveillante - qui propose de sortir dans le jardin ensoleillé, toujours l’aîné pour les garder - ou peut-être surveillée sauvageonne dangerosité. Un point qui agace sans le montrer - maintenant que les tensions se sont envenimées, que l’une est monstruosité et que l’autre est acteur d’un scénario qui brise l’égo - pourquoi toujours insister pour que Caleb les poursuive toute la journée alors qu’ils auront bien tout l’été pour apprendre à se détester ? Seul demande répit en bonne compagnie - juste celle de la pouffy.

Quand Nolwen tente de prendre sa main, Roseann la dégage instinctivement, encore électrique et ne souhaitant pas la blesser - désolée sans l’exprimer, tendant sa manche en contrepartie, ce qui ne semble pas déranger la Petitjean à lunette, plutôt heureuse même de voir le chaton faire des concessions. Le sourire cajole, éclate toujours la glace de son attitude joviale - le timbre enjoué pour finir de l’achever, entraînée par l’exclamation - envoûtée par le rayon chaleur. “Passez devant…” Renfermée - ne sait que trop bien pourquoi, même si Little John y répond pleine d’humour. Galant - hn. Tout juste à peine charmant quelques secondes, dans un parfait jeu qui ne cherchait sûrement qu’à la déstabiliser un peu plus - pourquoi ? Si Roseann avait fini chez les serpentins, sans doute aurait-elle compris toute la subtilité de son petit manège - à défaut à finit chez les lions, éternels ennemis qui fonce tête baisser - entêtée. Les opales toisent le temps de passer devant - les saphirs renvoient la même forme d’animosité - blessée et prétentieuse de se refuser à l’être à nouveau - elle ne tombera plus pour ses beaux yeux, non non. Les vacances risqueraient d’être un beau calvaire avec le vert jamais bien loin d’elle - mais comment s’en plaindre alors qu’on lui offrait un toit sur la tête ?

La porte-fenêtre franchie, le soleil agresse les rétines - la couleur fragilité, gamine grimace le temps de s’y habituer, laissant la blonde la guider à travers la terrasse, d’une confiance aveuglée. Quand enfin elle recouvre la vision, s’offre à elle paysage coloré féérique, déjà présenté à l’arrivée, mais redécouvert d’un point de vue différent. Toujours aussi époustouflant - loin du gris de Londres. “L’année dernière, on est arrivé troisième au concours des plus beaux jardins du coin !” Nolwen se réjouit, bien consciente que l’analyse silence de la gryffondor est en fait contemplation admirative - goûte au calme serein d’un extérieur sans bruit - les senteurs fleuries et simplement apprécie le beau comme on s’émerveille devant l’Art. “Ce n’est pas parfait, mais…” “C’est toi - ça te ressemble.” Ce n’est pas parfait non, c’est un peu en pagaille, un peu enfantin - les fleurs ne sont pas les plus sophistiquées ni les plus prisées - la chaleur nouvelle de l’été vient en faire faner quelques unes. C’est vrai. Mais c’est naturel, plein de fougue, de vie et de passion - c’est accueillant. “C’est beau. J’aime votre jardin.” Presque tranchant - pas vraiment violent mais incroyablement honnête, le genre qui a l’effet d’une flèche d’amour décochée en plein dans le mille.

Derrière, toujours, Caleb que chat sauvage préfère ignorer - toujours vexée même si l’incident demain sera oublié - en réalité se retient de trop le détailler, comme pour oublier et se faire oublier. La manche est tirée en avant par la jaune qui exprime vouloir lui montrer les fleurs un peu plus loin. Docile, Roseann se laisse faire jusqu’à repérer une petite chaîne de fourmis sur leur chemin, coupant la route à Nolwen pour lui montrer, intimement ainsi de faire attention. Un acte anodin - spontané, qui la replonge involontairement dans les années où morveuse passait des heures à les observer dans la cour de récréation, plutôt que de jouer aux petits soldats avec les camarades - qui de toute façon ne voulait pas de la sorcière dans leur rang. C’était reposant, à vrai dire, de faire peur - ça évitait que les autres ne l’approche et lui permettait de rester seule ainsi à observer le monde tourner - de se calmer. Rester isolé a toujours été plus facile - moins de bruit, moins de monde, moins de risque de voir les sensations déborder, de causer du soucis aux parents - de se faire réprimander - de les rendre désespérés. Ici aussi, elle doit faire attention - sinon que se passera-t-il ? Gone a déjà cassé la radio - a combien d'erreurs encore a-t-elle le droit avant de se faire taper sur les doigts - avant de devenir terreur pour cette famille-là ? Se contrôler - il n’y a plus que ça à faire - redoubler d’effort, encore et encore, pour se conformer, pour se faire accepter.

“... mes fleurs préférées !” Bourdonne - revient à elle pour observer tournesols radieux - se laisse happer par sa contemplation, sourire qui se forme sous la tendresse que toujours lui inspire Nolwen. “Pourquoi ?” Léger, simple - rares questions qu’elle s’autorise à poser car l’observation ne suffira pas à y répondre. “On dirait des soleils ! Tu ne trouves pas ? Et puis, juste, elles sont belles, il y a besoin de plus ?” Rien de plus que la simplicité - pourquoi toujours chercher plus profondément que l’évidence d’une réjouissance ? Pourquoi n’a plus de sens lorsque le tambourin battant se montre clair quant aux préférences. “Je préfère les marguerites.” Livre un peu d’elle - un peu du palpitant. “Comme celle que je t’ai offerte au printemps ?” Sourire s’étend en mystère - tout justement, premier présent de l’amie, chérie le souvenir qui aujourd’hui se retranscrit en plante favorite. Coup d’oeil curieux jeté au plus grand non loin, juste pour savoir ce qu’il fait - mal-interprété par l’amie. “Et toi Cal, c’est quoi ta fleur préférée ? Roseann a l’air de vouloir savoir.” En lui assénant un petit coup de coude complice. “Pas du tout.” Acéré à en perdre les joies - surprenant tant il se montre susceptible. S’enquit alors de la réaction de Nol’, espérant ne pas l’avoir trop heurtée - échange entre les prunelles qui murmurent qu’elles en rediscuteront - que demoiselle à lunette comprend que Roseann est déjà bien éprouvée par le voyage et les émotions - que ce renouveau est déjà plus qu’il n’en faut. “Pardon.” Encore et toujours - désolée d’être ainsi.

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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyLun 10 Juil - 5:49

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Bien des choses échappaient à la compréhension de Caleb. Pourquoi ses parents avaient accepté d’héberger une inconnue en faisait évidemment partie. Pourquoi ils continuaient de vouloir l’héberger maintenant que sa dangerosité avait été révélée était une autre question qui restait sans réponse. Il y avait aussi celle-ci : pourquoi ses parents insistaient-ils pour qu’il reste avec les deux filles. Elles n’avaient quand même pas six ans, et lui comme la sauvageonne ne s’en porteraient que mieux. Pourtant, lorsqu’il tenta une entrée par effraction dans la maison, la main à peine posée sur la poignée, son père, comme s’il était doué d’un sixième sens, s’était retourné vers lui, lui avait fait « non » de la tête et envoyé un regard lourd de sens.

Il soupira lourdement. Il était mis dehors de sa propre demeure. Heureusement, il ne pleuvait pas, ça aurait bien été le comble. L’air boudeur, il s’installa dans l’un des transats, croisant ses jambes et bras en suivant des yeux les préadolescentes qui parcouraient le jardin. Bien malgré lui, il analysait et étudiait celle que sa sœur avait élue comme meilleure amie. Malgré toute sa bienveillance, Nolwen n’avait malheureusement jamais été une fille très populaire. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Caleb se montrait aussi protecteur envers elle, car plusieurs avaient déjà abusé de sa bonté. Oh, la petite s’était bien forgée une carapace avec le temps, et au moment d’entrer à Poudlard, elle n’était plus aussi fragile qu’elle l’avait déjà été. Le grand frère en était parfaitement conscient, mais restait tout de même prudent.

Celle-là, visiblement, elle avait sérieusement tapé dans l’œil de la Poufsouffle. À lui trouver des surnoms, à la tirer par le bras, à vouloir la protéger… dix mois auraient donc suffit pour que chatonne mal léchée se fraye un chemin jusqu’à son grand cœur, pour s’y lover et y rester. Ça aussi c’était une sacrée incompréhension pour le jeune homme. Mais il devait bien admettre que la petite était assez unique en son genre. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un qui agissait et réagissait comme elle. À vrai dire, personne ne ressemblait de près ou de loin à Roseann Leigh. Et ça, Nolwen semblait l’avoir déjà compris. Elles semblaient destinées à être ensemble. Sinon, pourquoi est-ce que la Gryffondor aurait remarqué Nolwen Petitjean parmi tant d’autres élèves?

Ses manières, cette façon qu’elle avait de suivre aveuglément sa sœur comme si c’était un phare dans une nuit particulièrement brumeuse… L’adolescent pencha la tête sur le côté, ses yeux bleus posés sur la tignasse argentée. À quoi aurait ressembler son été si les Petitjean ne lui avaient pas ouvert leur porte? L’aurait-elle passé à faire la manche dans les rues sales du centre-ville de Londres? Ou allait-elle vivre l’été en campagne, à dormir dans les champs ou à se faire un petit nid dans le foin d’une grange qu’elle aurait trouvé sur son chemin? Dans tous les scénarios qui lui venaient à l’esprit, la petite était à la rue et n’avait clairement nulle part où aller. À onze ans, il trouvait son sort un peu cruel, il devait bien l’avouer.

Il haussa les sourcils quand Nolwen s’adressa à lui. Brave petite. Il voyait bien qu’elle faisait tout pour éviter qu’il se sente mis de côté. Cela ne le dérangeait pas, mais il devait encore faire des efforts pour montrer qu’il n’était pas totalement contre le fait de cohabiter avec la bizarroïde, si?

« Ma fleur préférée… », commença-t-il, l’air songeur, ignorant totalement la Gryffondor qui niait son intérêt.

Il parcouru les fleurs présentes dans le jardin du regard; c’est qu’il y en avait une bonne variété. Il y avait évidemment les fleurs soleil, les tournesols, celles qu’il savait les préférés de sa cadette bien avant qu’elle ne les présente à son amie, les marguerites qui, apparemment, étaient celles que la blondinette appréciait. Ses yeux se posèrent sur le lierre qui montait sur la cheminée, puis sur les violettes, les véroniques, les pivoines, les cosmos, les magnolias et les bougainvilliers qui se balançaient au gré du vent chaud. L’avantage du jardin de ses parents, c’est qu’il était fleuri trois saisons sur quatre. En ce mois de juin, certaines fleurs printanières avaient tiré leur révérence, et parmi celles-ci, ses favorites.

« Je crois que c’est le muguet. »

Le regard de la Poufsouffle s’illumina immédiatement, surtout devant l’expression un peu rêveuse de son grand frère.

« Ah, les jupes de fées? Robin, veux-tu connaître une jolie histoire? »

« Nol! »

Espiègle, sa sœur se retourna vers son amie, amusée de voir le serpent aussi embarrassé. Bon, c’était peut-être un peu un coup bas de partager pareilles anecdotes à sa complice, mais si elle était pour devenir un membre de la famille, elle devait bien en connaître quelques-unes pour mieux s’intégrer.

« Figure-toi que lorsque Caleb était tout petit, il était fasciné par le jardin. Il était convaincu que des fées prenaient soin des fleurs, et que ces mêmes fées créaient leurs vêtements à partir des éléments qu’elles y trouvaient, comme des pétales de fleurs, des feuilles, des tiges, des branches, etc. » Elle marqua une pause, pouffant un peu de rire en voyant qu’il avait le rose aux joues. « Il pensait que les fleurs de muguet étaient des jupes bouffantes pour les fées, et donc il les appelait les jupes de fées. »

Nolwen adorait particulièrement cette histoire, qui montrait à quel point son grand dadet de frère était dans le fond une grosse douceur. Sous ses abords ténébreux et froids se cachait un jeune homme romantique et attentionné. D’une certaine manière, il était le contraire de sa fleur fétiche : le muguet de mai était sans doute l’une des fleurs à l’air le plus inoffensifs qui soit. Petites et délicates, les fleurs cachaient une toxicité assez élevée. Eh puis, cette description collait bien à sa meilleure amie aussi : petite, mais féroce. Ils étaient peut-être faits pour s’entendre, après tout…

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyVen 14 Juil - 17:14

A l'ombre des
tournesols
Conversation superficielle à l'allure de révélation profondeur - Roseann n’a jamais compris l’intérêt de parler de la pluie et du beau temps, des préférences, comme si partager la couleur préférée pouvait aider à rapprocher. La vérité c’est que l’arc-en-ciel n’en est composé que de sept - et que le nombre d’humain sur Terre permettra toujours de trouver au moins une autre personne aimant la même. Est-ce suffisant pour tisser des liens que de partager un point commun ? Qu’en sait-elle, morveuse, quand seule vraie amie a été approchée parce qu’elle portait des lunettes - et qu’aujourd’hui chaque mot qui lui est adressé suffit à ravir l’esprit - à gonfler le palpitant. Angelot chaleureux, gardienne de l’âme et du bonheur. Alors parler fleur semble naturel quand c’est Nolwen qui engage la conversation - et sauvageonne n’est pas trop difficile, se prête au jeu et à la discussion, confond marguerite et pâquerette, peu à l’aise avec les noms de fleur - mais parle avec son cœur. Ainsi l’espace d’un instant oublie le monde qui continue de tourner tout autour - le serpent qui dans un coin observe la proie, attendant sûrement le meilleur moment pour se jeter sur elle et l’étrangler - l’asphyxier - puis la mettre à la porte des Petitjean. Ignore royalement - pour profiter du soleil - du vrai - qui rayonne et les berce de son sourire éternel, toujours flaveur d’un été sans orage ni malheur.

Astre traître toutefois - qui immisce l’ombre qui plane à leur bavardage - la lune pâle qu’est Caleb, gardienne qui devrait rassurer, mais plutôt avive la colère, sans qu’elle ne comprenne exactement pourquoi - sans doute à cause de ce masque trompeur et perfide. “Ma fleur préférée…” Il commence en faisant abstraction de son avis - elle se renfrogne, boudeuse et tentant autant qu’elle le peut de ne pas montrer davantage son intérêt, posant son regard sur les fourmis et venant s'accroupir à côté de la route qu’elles ont créée - fil indienne parfaitement menée. Tentative ratée de se couper du monde - d’habitude n’a pas besoin de forcer pour y parvenir, l’attention aisément envolée quand vient des sujets auxquels elle a du mal à s’intéresser - mais étrangement ne peut s’y résoudre ici. “Je crois que c’est le muguet.” La tête se redresse un peu malgré elle, en quête desdits plantes sans être capable de poser les mirettes dessus tandis que derrière s’exclame Little John, la priant indirectement de revenir à elle - à eux - s’exécute parfait petit fantassin tandis que non loin s’offense l’aîné. Air de défis dans les yeux - garçonnet qui en prend déjà pour son grade n’a pas fini de voir s’empourprer les joues - douce vengeance qu’elle épouse innocemment en répétant : “les jupes de fées ?”

Impossible pour Hood d’amenuir l’expression insolente au coin des lèvres alors qu’elle s’attend à entendre histoire familiale bien gênante comme on a pu lui en raconter parfois à Poudlard - parmi ses contes préférés, ceux consolant ce qu’enfant n’a jamais connu vraiment. Ainsi commence récit moqueur de la petite sœur - la Leigh ayant du mal à s’imaginer la face pâle comme des fesses de Caleb passant sa vie à l’extérieur - mais se représente assez aisément un petit garçon s’inspirant de son environnement pour créer des histoires qui dans sa tête deviendront douce réalité. Les pétales en guise de vêtement - fées minuscules qui n’ont rien à voir avec celle des cours - mais tout à voir avec celle que les moldus s’aiment à s’imaginer. La joie qui anime la Poufsouffle est toujours incroyablement communicative, si bien que le rictus a vite fait de s’étirer en courbe tendresse. Révélation finale s’en vient, même s’il était aisée de la deviner - et petite lionne se laisse porter par la rêverie alors, saphirs ne décrochant plus du jardin - juste une seconde viennent chaparder l’image du serpentin embarrassé avant de revenir s’attarder sur les couleurs chatoyantes du potager. C'est mignon, elle l'accorde - dommage que petit lutin ait fini par grandir. “Et leur haut, ça serait quoi ?” Que Roseann questionne - naïvement transportée elle-aussi.

Légèreté retrouvée - gone pointe du doigt des Coeur-de-Marie non loin. “Et elles ça serait leur robe alors ?” Se prêtant au jeu sous le regard attendri de Nolwen. “Et celles-là, ça serait leur chapeau ! C’est de l’aconit non ? Oh, et celle-ci, ça pourrait être leurs ailes aussi ! Il leur faudrait une maison aussi - ou alors elles dorment avec les oiseaux ?” Jusqu’à parcourir le fond du jardin en quête d’éléments pour abreuver encore un peu les histoires fantastiques - faisant signe à Nolwen de la rejoindre - gaffant un tantinet lorsqu’un “venez !” franchit les lèvres. Fleurit dans l’esprit de la merdeuse moultes aventures, l’envie redonnée d’explorer les champs un peu plus loin. “J’étais sûre que cette histoire lui plairait.” Souffle la cadette à l’aîné, d’un mouvement de bras l’invite à les suivre au cœur de la quête - connaissant bien sa Robin, sachant pertinemment qu’elle aussi va inventer milles scénarios maintenant qu’elle est lancée. “Faisons un jeu tous ensemble, Rob’, tu veux bien ?” Cherche son attention, alors que la blonde se trouve concentrée sur le moindre détail - investiguant sur les traces de fée potentiel avant de revenir à la réalité, les Petitjean soudainement source de distraction.

“Faisons une maison aux fées avec ce qu’on pourra trouver dans le jardin ! On se donne dix minutes pour tous ramener de quoi construire et décorer l’habitation puis on la construit ensemble ! Aller, c’est parti !!” Sans vraiment laisser le choix, ni à sa convive, ni à son frère d’accepter le challenge - jaune et noire déjà courant à l'autre bout du jardin comme pour laisser les deux sauvages enterrer seuls la hache de guerre - comme si en quelques minutes la gryffondor pouvait arriver à oublier la manipulation précédente - et la radio perforée. Sans doute - pas rancunière pour un sous, enfant hoche seulement la tête en direction du vert, d'un air entendu - propose silencieusement une trêve à leurs différents, pour les beaux yeux de Nolwen.

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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyVen 14 Juil - 23:51

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Sans mot. C’est comme ça que Caleb pouvait décrire son état à cet instant précis. Il aurait pu mettre sa main au feu que la Gryffondor ce serait moquer de lui. Maintenant qu’il était grand et imposant, l’anecdote des jupes de fées n’étaient que moyennement crédible et ne collait plus vraiment avec son image, et pas plus avec l’idée qu’on pouvait se faire de lui. Bien que le petit gamin curieux s’était métamorphosé en adolescent taciturne, il avait conservé ce côté rêveur et imaginatif. Certes, il était bien caché, enfoui sous d’autres priorités et sous les soucis qui venaient bien souvent avec la puberté. Voir Roseann s’émerveiller, voire alimenter ses visions fantasques, de la sorte remplissait son cœur d’une certaine nostalgie, laquelle il voulait à tout prix protéger en restant sur ses gardes.

Tendu, le Serpentard écoutait les propositions de la blondinette en silence. Est-ce que cette manière de butiner de fleur en fleur comme une abeille hyperactive, avec des manières tout à fait enfantines, était un moyen de rire de lui et de le taquiner? Il avait bien vu des gens jouer la comédie pour mieux se payer la tête de leur victime. Cachait-elle bien son jeu? Avait-elle ce côté sadique nécessaire pour apprécier un tel jeu? Elle transformait les cuisines en véritable discothèque et grillait les radios quand elle avait « la vessie trop pleine », alors rien n’était moins sûr. Elle n’aurait certainement pas l’entièreté de sa confiance quelques heures à peine après son arrivée. Il haussa les sourcils lorsqu’elle les invita à la suivre, se tournant instinctivement vers sa cadette, qui était beaucoup trop fière de son coup. Les mains dans les poches de son short, il grogna un peu en se levant de son transat, emboîtant le pas à Nolwen.

Chatonne semblait sérieuse dans sa façon d’explorer le jardin. L’innocence dont elle faisait montre ne semblait pas actée. Le grand brun détestait ne pas avoir raison, mais même si sa tête se braquait et levait tous les drapeaux rouges imaginables pour avoir des raisons de se méfier de l’enfant sauvage qui fouillait les parterres fleuris de la maison familiale, son cœur, lui, levait les drapeaux blancs et le sommait de lui donner une chance. Tu sembles être la source de son émerveillement. Une fois avec la sauce, maintenant avec le monde des fées. Une bataille silencieuse entre raison et sentiments faisait rage en lui. Voyait-il juste? Il se trompait sûrement, mais devant la joie et la satisfaction de sa sœur qui voyait sa meilleure amie oublier ses tracas, qui était-il pour continuer de lutter et lui interdire de retomber en enfance l’espace d’un instant?

Son questionnement fut interrompu lorsqu’il vit la Poufsouffle prendre la poudre d’escampette, le laissant seul avec celle qui troublait sa paix intérieure. Lorsque leurs yeux clairs se croisèrent une énième fois, il déglutit et serra les dents, acceptant la trêve en lui rendant son signe de tête. Pour Nolwen, se répéta-t-il, pas pour ces iris diamantées ni cette crinière argentée. Il laissa la binoclarde passé une partie du jardin au peigne fin, l’échevelée en ratisser une autre, alors qu’il se dirigea vers le dernier tiers qui n'était pas encore couvert. Il ramassa quelques feuilles de chêne et pétales de pivoine que le vent avait soufflé non loin. Ils pourraient sans doute servir de parements quelconques. Il continua son chemin, récoltant galets, pierres colorées et autres brindilles en se rapprochant de la grande haie de cèdre que Dale entretenait avec soin depuis toujours. Ce qu’il trouva là le figea sur place.

Au pied du grand mur vert gisait un oiseau. Son plumage brun et gris, ainsi que la tache écarlate qui recouvrait sa poitrine et son visage laissait son identification sans équivoque : un rouge-gorge familier. Robin. Pattes recroquevillées, ailes ouvertes, yeux fermés, bec entrouvert, le diagnostic était, lui aussi, sans équivoque : raide mort. Il était trop tard pour le sauver. Était-il entré en collision avec une fenêtre ou tombé nez à nez avec un chat qui, ayant voulu en faire son encas, l’avait malmené, et il avait succombé à ses blessures? Pour le savoir, Caleb devait le prendre dans ses mains pour l’examiner.

« Qu’est-ce que t’as trouvé de beau, Calibou? »

La voix enjouée de Nolwen le fit sursauter, son long corps élancé se tendant des orteils au sommet de son crâne. Quel timing merdique. Pourquoi devait-elle venir s’intéresser à ses trouvailles maintenant?

« Rien », répondit-il d’un ton cassant qui eut pour effet d’effacer instantanément le sourire de sa sœur, qui s’approcha d’un pas.

« Roh allez, je te crois pas! Y’a forcément un truc, je v- »

« Puisque je te dis que y’a rien, Nol, n’insiste pas! », trancha sèchement le grand frère qui, cachant la dépouille en plaçant son grand pied devant, de côté, en se tournant vers elle, la défiant de faire un pas de plus.

Les oiseaux étaient les bienvenus dans le jardin des Petitjean. Teresa leur avait emménagé un petit coin, qui comprenait une bassine et diverses mangeoires avec une nourriture variée qui convenaient aux volatiles de toute taille. La sorcière laissait même les écureuils se servir; eux aussi avaient besoin de sustenter. À toute heure du jour, la petite oasis était bien fréquentée, et leurs petits invités à plumes virevoltaient en tous sens. Malheureusement, il arrivait parfois, comme ce jour-là, que l’un d’eux pousse sa dernière mélodie à l’ombre des tournesols. Et chaque fois que Nolwen avait été celle à faire la funeste découverte, elle se mettait à pleurer. C’est qu’elle était sensible, la jeune fille. Elle avait le cœur sur la main, et quand ses mains tenaient un être innocent dont la vie avait été fauchée subitement ou trop tôt, elle avait du mal à le supporter. Caleb, quant à lui, ne supportait pas de voir ne serait-ce qu’une larme de tristesse s’écouler des yeux bleus de sa sœur.

Il assumait parfaitement le rôle du méchant si c’était pour la protéger. Ainsi, devant les poignards qu’elle lui envoie, il se tint droit, impassible. Elle était outrée, blessée, et elle avait raison de l’être. Elle ne méritait pas pareil traitement, c’était injuste. Surtout lorsque ça semblait sortir de nulle part. Lui vivant, elle ne poserait pas un œil sur le rouge-gorge rendu muet à jamais. Un mouvement dans sa vue périphérique le fit tourner la tête : l’autre Robin. Il l’avait presque oublié. Elle s’était sans doute rapprochée en voyant l’affrontement. Et il savait très bien qu’elle allait vouloir défendre Little John. Compréhensible. Normal, même. Mais Robin Hood devait devenir l’allié inattendu de Nottingham, là maintenant. Subtilement, il poussa son pied sur le côté de manière à dévoiler ce qui ressemblait à un petit tas de plumes de son point de vue, l’intimant à baisser le regard à ses pieds en traçant la trajectoire de ses pupilles froides. Elle allait comprendre. Elle devait comprendre. Son regard se fit plus insistant, une touche de supplication au fond des pupilles.

Je t’en prie, aide-moi à la protéger. J’ai besoin de toi.

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Roseann R. Leigh
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyDim 16 Juil - 1:56

A l'ombre des
tournesols
Ni moquerie ni jugement - seulement la porte ouverte à une fantaisie plus fantasque encore que celle qu’elle vit au quotidien depuis presque un an - depuis que les lettres ont annoncé que gamine était sorcière. Moldu n’a jamais sût que s’interroger - sur les fourmis passantes, emportant avec elles un bout de leur environnement, creusant des galeries dans leur fourmilière, les aménageant de trésors imaginaires. Alors ce genre de créations enfantines, Roseann les admire - ouvre la porte sur d’autres métaphores et poésies immatures, de celles qui émerveillent et permettent de libérer l’oiseau - Robin aventurière et justicière, mais encore petite même si elle se voudrait grande. Alors Leigh se laisse vivre et aller aux charmantes rêveries dans les contes de fées - inventé par l’aîné. Le point presque oublié - ou plutôt pleinement accepté, si bien qu’elle en oublie la rancune et les maux, préfère se concentrer sur le jardin coloré et chercher la magie dans les fleurs d’été. Ainsi l’esprit est ailleurs jusqu’à ce que soleil vienne l’embrasser de sa douceur - effleure l’esprit en proposant jeu plus amusant encore avant de s’enfuir, laissant l’ombre planer sur elle et la priver de ses rayons. Pourtant, lorsque les horizons se croisent, pacte silencieux est passé et ainsi, sans plus de cérémonie, ils s’éloignent s’amuser chacun dans leur coin.

Lueur revient dans les pupilles en quête de jolis éléments à disposer pour les petits êtres ailés - sautille joyeusement et se met même à siffler avant de se stopper soudainement. Pas pour les jeunes filles disait Maman. Blondinette qui l’entend au loin la réprimander alors que les mains déjà son sale de remuer la terre - sous les ongles crasse s’accumule de ramasser cailloux étincelants ou pétales fanés - parfois même trouve précieux en une plume égarée. Tant pis - on efface les mots qui ont si longtemps brimé l’esprit, jusqu’à enchaîner l’expressivité - juste le temps de s’amuser et de revenir les mains pleines de trouvailles, déjà trop petites pour assumer toutes les caprices - alors relève un peu le t-shirt pour en faire sac de forte, maintenue d’une main pendant que la droite s’empare d’une coquille vide d’escargot. Ravie - parfaitement joyeuse, née-moldue espère secrètement que les amis non loin seront subjugués par ses découvertes - aspire à quelques félicitations qui ont le même effet d’une tape sur l’épaule ou la tête, le genre que Nolwen s’est si bien lui donner - qui réchauffe tant qu’elle n’en devient que légèreté. Toute guillerette, quand elle finit son tour de la parcelle, fleur pousse - se redresse - pour s’informer de l’avancée des collègues de chantier.

Un peu plus loin vers les haies, la fratrie réunie ne doit plus attendre qu’elle - mais bien vite en s’approchant, elle se rend compte que l’atmosphère s’est refroidie. Suspicieuse, l’air bienheureux se déforme pour ne laisser plus que la dureté des sourcils froncés. Tension raidit la perche - déjà naturellement inflexible - timbre cassant qui brise jusqu’au sourire de la préférée - instigant la fleur à se rapprocher encore plus, tout poing prêt à valdinguer si c’est pour défendre jumelle d’autres parents. “Puisque je te dis que y’a rien, Nol, n’insiste pas !” L’enflure qui ose monter le ton contre parfaite amie, risque de se retrouver défiguré très vite, seul retient le sang partagé et l’espoir que ça ne soit qu’enfantine chamaillerie - laisse tout tomber sur la pelouse en lâchant le bas du t-shirt trop grand, prête à en découdre - mais de manière bien plus violente que Nolwen s’il le fallait. Du moins jusqu’à croiser les iris étrangetés du serpent, la stoppant nette dans son déplacement - plus sceptique que jamais. Que lit-elle dans le regard ? Sinon rude rigidité - semblable à celle offerte par les enfants cruauté. Non - différence indifférente - dans laquelle Rose ne retrouve rien de ce que déjà elle connaît. Nouveauté ne plaît pourtant pas - pas cette fois - pas comme ça - pas avec lui qui se fait menteur, manipulateur - et charmeur, charmant. Pas lorsqu’il devient soudainement froideur, leurre - torture l’esprit qui refuse à subir supplices infligés par une vipère.

Et pourtant gestuelle est longuement analysée, comme cherchant à décoder un langage silencieux - ne parvient pas à ignorer - descend jusqu’aux pieds. Quelques plumes envolées - rappellent celle qui trône à présent parterre, négligemment lâchée pour partir à la rescousse de l’alliée - décoince le visage dont la pâleur pâlit - se forme une expression aussi neutre que songeuse. Contemple la mort. N’en a n’y peur n’y cure. Pas elle - à qui manqueront-ils ? Mais Nolwen - Nolwen - le monde tourne autour du soleil. Et comprend alors que la vision d’un être si innocent ne pourra que briser le noyau de l’astre - exploser en mille morceaux et ébranler l’esprit de longues heures après ça. Ainsi juge la démarche de Caleb - maladroite et bien moins manipulatrice qu’elle l’aurait pensée - présomption de traîtrise remise en question - et surtout, quelques quarts de seconde, rouge est forcée à peser le pour et le contre. Supplication dans le regard n’attendrit pas - mais se retrouve dans la volonté derrière - celle d’aller jusqu’à endosser le plus vilain des rôles pour lui épargner une peine de plus. Mais est-ce la meilleure manière de la protéger ? Ne vaut-il pas mieux laisser pouffy faire ses propres armes et l’aider à accepter la dure réalité de la vie plutôt que de la couver comme le frère est en train de le faire - le créant en plus une peine sûrement toute aussi douloureuse en rejetant la pauvre gosse.

Complexité de la situation et des convictions - pourquoi s’entêter à penser lorsque prétention finit par parler pour soi. Celle-là même qui coûtera la vie de l’étoile plusieurs années après - engendrant une nuit éternelle pour ce monde qui ne tournera plus jamais rond. Qui a besoin de savoir se protéger quand garde du corps s’assurera toujours de veiller, sans jamais faillir à la fabuleuse mission ? Ramasse les trésors alors, pour les replacer dans le tissu. “John - ça fait plus de dix minutes, faut trouver où on va mettre la maison, tu viens.” Appelle à la gamine pour lui faire oublier son différend - mais jaune et noire se montre particulièrement têtue par instant. “Cinq secondes Rose, mon troll de grand-frère me cache quelque chose et j-” Chope la main et la tire jusqu’au chêne tandis que pauvre blonde à lunette se démène pour rompre l’étreinte - sans y parvenir, la plus petite étant étrangement costaud. “Je pense que vers l’arbre c’est le mieux, c’est à l’abri du vent.” Ignore royalement les plaintes - laisse Caleb en arrière gérer la carcasse misérable, tenant l’âme-soeur suffisamment longtemps occupée pour qu’il trouve une solution.

“Entre nous, j’pense que ton frère vient de me supplier de l’aider. J’pense qu’il va te faire une surprise - il sait faire les couronnes de fleurs ?” Suffisamment fort pour qu’une oreille attentive puisse entendre la conversation et que d’un tour de baguette, cette histoire soit réglée. Dieu - ou Merlin selon les croyances, Roseann est athée, elle s’en fout - qu’elle déteste mentir à sa meilleure amie - mais pour les bons soins du petit cœur fragile de celle-ci, il vaut mieux manipuler un peu non ? “... Mais Robin… du coup tu viens de gâcher la surprise en me révélant ça…” L’expression mi-moqueuse mi-sceptique de la Petitjean pour rassurer un peu. “Mais je connais Cal, et je sais que ce n’est pas ça.” Vient finalement détruire tous les efforts - s’en retournant vers l’aîné. “Nol’ !” Dans un dernier élan désespéré.

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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: À l'ombre des tournesols || CaleAnn   À l'ombre des tournesols || CaleAnn EmptyMar 22 Aoû - 5:22

Caleb & Roseann

À l'ombre des tournesols


Soupir de soulagement s’échappe des lèvres du jeune homme. Dieu soit loué, Robin Hood avait fait le choix de s’allier. Pendant un bref instant, il aurait juré qu’elle aurait préféré rester fidèle à la cadette, et qu’elle aurait même été jusqu’à le frapper. L’animosité envers lui, il l’a bien vu traverser son regard. Son sort aurait sans doute été pire que celui de la radio familiale. Et si ça avait été le cas, il aurait quand même compris les bases de pareille violence. Après tout, c’était lui l’ennemi dans cette histoire. Son serment d’allégeance, la blondinette l’avait prêté à sa sœur, pas à lui. Et même si une trêve entre eux avait été conclue sans mots dits, celle-ci pouvait très facilement être rompue si c’était pour défendre la précieuse amie. La beauté dans toute cette histoire, c’est que le grand méchant frère n’avait pas du tout confiance en la demoiselle dont la présence estivale était aussi désirée et attendue qu’un long cheveu noir au beau milieu d’un potage à l’odeur alléchante. Et pourtant, en l’absence de certitude mutuelle, fauve inapprivoisable avait opté pour la voie du partenariat.

Ainsi, le garçon suivit de ses prunelles azurées les deux jeunes filles s’éloigner, s’assurant qu’elles étaient à une distance raisonnable et que sa nouvelle alliée ne décide pas de le poignarder dans le dos immédiatement avant de se pencher pour cueillir le malheureux volatile, celui-ci roulant dans le creux de sa main. Le temps était compté, et il ne devait pas en perdre à commencer à philosopher sur l’éphémérité et l’insignifiance de la vie. Et même s’il devait rapidement disposer de la minuscule carcasse, il voulait le faire de la manière la plus respectueuse possible. Certes, il pouvait très bien opter par la solution facile et sortir du jardin pour aller jeter l’oiseau dans le grand bac à ordure à l’avant de la maison, mais il trouvait que c’était une façon cruelle de se débarrasser d’un animal, aussi petit soit-il. Ah, plusieurs en seraient sans doute surpris de l’apprendre, mais derrière son masque dur et ténébreux se cache un garçon tendre et sensible. Et même si les années avaient fait leurs œuvres, l’adolescent qui trottinait le long de la haie de cèdre n’était que la version plus longue et mature du garçonnet qui rêvait aux fées.

Arrivé près de la maison, Caleb s’arrêta devant la table de jardinage de sa mère qui, mis à part quelques pots abandonnés ça et là, était fort heureusement bien rangée. Il repéra rapidement la truelle, s’en empara et se dirigea vers un coin reculé du jardin. Trouvant l’emplacement idéal, il commença à creuser la toute petite tombe. Mais bientôt, les voix des deux jeunes filles lui parvinrent, lui indiquant que son temps était plus que compté. Une fois le trou suffisamment profond, le Serpentard y déposa le volatile sans vie, le recouvrant immédiatement de la terre humide. Il n’avait pas vraiment le temps de masquer le fait qu’il avait fraîchement retourner le sol; il fallait simplement qu’il fasse en sorte que Nolwen évite d’aller à cet endroit.

« Calibou! Finies les cachotteries, dis-moi ce que tu fabriques, qu’on en finisse! »

Le grand brun sursauta en sentant les deux petits bras potelés de sa sœur s’enrouler autour de son cou, sa tempe collée contre la sienne. Avant qu’elle ne puisse voir le petit monticule et la truelle, il se redressa d’un coup, ce qui lui arracha un petit hoquet de surprise, ne touchant plus terre.

« Je te jure, Nol, t’es exaspérante! Quand t’as une idée dans la tête tu la lâches pas… je t’ai dit que c’était rien! »

L’adolescent se défait bien vite de l’étreinte de sa sœur en se penchant, glissant bien vite ses mains pleines de terre dans ses poches, reculant en voyant que la Poufsouffle revenait à la charge, ne lâchant visiblement pas le morceau.

« Rose a parlé de couronnes de fleurs, elles sont où, hein? Je vois ni fleurs ni matériaux de construction pour les cabanes… t’as l’air aussi innocent qu’un homme cagoulé dans une banque! »

Caleb continua de reculer, puis ses yeux se posent sur un objet qui pourrait bien changer la donne. Repassant de l’autre côté de la table, il étira le bras vers le tuyau d’arrosage, s’en emparant avant d’ouvrir le robinet. Bien vite, l’eau claire et fraîche se mit à couler, et il passa ses mains sous ces dernières, faisant mine de tester la température, mais surtout pour se les décrasser. Il se tourna vers Nolwen alors qu’elle continuait d’approcher, sourcils haussés.

« Bon, qu’est-ce que tu fiches enc--- AAAAH! »

Cri aigu est suivi d’un grand rire franc. Impossible de faire autrement devant ce qu’il a sous les yeux. Complètement choquée, figée sur place, les deux bras pendant dans les airs, la bouche grande ouverte, les sourcils froncés derrière ses lunettes recouvertes de gouttelettes. Sur sa poitrine, du côté gauche, son t-shirt est plus foncé, complètement détrempé.

« Touché. Ça t’apprendras à insister et à m’embêter quand je te dis de laisser tomber! »

Grand sourire aux lèvres, il fit tourner le pistolet d’arrosage et souffla sur l’embout comme s’il s’agissait d’une vraie arme. Oh, comme il était loin de se douter que, des années plus tard, à cet endroit précis, ce n’est pas un inoffensif jet d’eau qui viendrait la foudroyer. Mais dans le jardin des fées, l’innocence règne et les rires sont sincères. Les larmes n’ont pas leur place. Pas encore. La reine du royaume est encore là, pimpante de vie, les poings serrés, les joues gonflées, tapant du pied.

« Tu vas me le payer! Robin, viens m’aider! On va lui montrer à jouer au plus malin! IIIIH! »

Un autre jet, et le sourire du grand frère qui s’élargit alors qu’elle prend un élan pour tenter une nouvelle attaque. Il l’esquive, puis lance un autre jet, cette fois en direction de l’alliée qui, il le sait très bien, repassera au rang d’ennemie sous les encouragements de sa victime, et qui n’appréciera certainement pas de se recevoir de l’eau froide en plein dos. Mais leur première mission fût un succès, car petit cœur sensible a été préservé. Dans le jardin des fées, les enfants peuvent s’amuser. Sous le couverts des arbres et des fleurs, ils peuvent encore en profiter – l’heure d’écorcher l’ingénuité n’a pas encore sonné.

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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.