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 Enragée || Jamily

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Lily Evans
Lily Evans
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MessageSujet: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyMer 6 Sep - 12:08

@James Potter & @Lily Evans

Tu essayais de ravaler la culpabilité et la colère qui te tiraillaient l'esprit et la gorge. Tu ne parlais pas - depuis des jours, tu faisais en sorte d'éviter tes amis pour ne pas avoir à prononcer le moindre mot et ne pas simplement t'effondrer. Tu espérais pouvoir tenir comme ça jusqu'à ce que le sentiment s'estompe, qu'il disparaisse avec le temps, mais il te tenait les tripes avec la même hargne depuis des jours. Alors tu avais adopté ce quotidien, cette routine - si tu étais en repos, tu trouvais une raison pour disparaitre, dormir chez Dorcas ou Mary, ou simplement n'être pas à l'appartement. Si tu travaillais tu partais plus tôt, revenais plus tard. Tu évitais si bien les autres que tu te sentais atrocement seule, t'enfonçant dans le travail pour n'avoir pas à penser.
A penser comme tu avais changé, finalement, comme tu étais terrifiée et agacée. Comme cette culpabilité se formait en rage dans ton esprit et te donnait envie de hurler. A mesure du temps, tu ne savais plus si tu évitais les autres pour ne pas pleurer, ou pour ne pas hurler plutôt. Tu étais devenue douée pour ravaler tes sentiments - après tout, tu devais prendre le moins de place possible pour prouver que tu étais une sorcière digne de ce rang. Du moins était-ce le sentiment qui longtemps avait été le tiens.

Mais maintenant ?
Tu te préparais à terminer ta journée, mise à la porte par ton chef de service qui te trouvait encore au chevet d'un patient alors que tu devrais déjà être chez toi. Soupirant, tu te changeais, te douchais, pris tout le temps du monde pour finalement sortir de Ste. Mangouste. Tu réussissais plutôt bien à éviter Marlène - elle aussi était prise dans son nouveau rythme de stagiaire à Ste. Mangouste, et finalement vous n'étiez pas encore dans le même service. Remus était aux prises de ses heures au ministère, Sirius préoccupait par le bar et son frère - ce qui t'arrangeait bien.
Puis il y avait James. Tu étais heureuse de voir que les entrainements avaient repris, préparant l'année de duels et de matchs qui l'attendaient, ce qui te permettait de rentrer souvent tranquillement à l'appartement. James - tu étais plus farouchement décidé à l'éviter lui, plutôt que les autres. Tu savais pourquoi, mais tu t'en voulais de le penser. Après tout, le choix de garder votre enfant, c'est toi qui l'avait fait. Tu ne voulais pas le regretter. Mais parfois...
Parfois.

Tu soupires, sors, et tu sais qu'il est là. Tu peux pas le nier, il est assis face à la porte, attendant comme il l'avait fait avant. Avant de te quitter. Avant votre bébé. Avant. Ca te semble soudainement loin alors que deux mois se sont écoulés. Au moins. Peut être plus. Tu sais plus vraiment compter. Tu lèves les yeux vers lui et tu hésites. Mais tu te dis que tu peux le faire. Un moment - parler sans froisser tes émotions, restée la même. Garder le masque impassible comme Evan sait le faire.
Ca te torpille le palpitant de penser à lui. Ca te fait serrer les gens et t'as la nausée qui monte. Tu soupires, pour garder contenance, t'avance vers James et t'espères que t'es douée pour te contenir. Mais en toi, il boue tellement de choses que tu sais qu'il suffira d'un mot pour que tu lâches prise et t'effondre finalement en paroles blessantes.






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James Potter
James Potter
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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyMer 24 Jan - 4:05


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
 
Assis comme avant, lors d'une vie pas si éloignée qui, pourtant, te semble remonter à cent ans. Tu n'as jamais été doué avec la notion du temps, ta mère te répète souvent que c'est normal avec ton TDAH. C'est aussi à cause de ça que tu as du mal à tenir en place, l'énergie qui picote sous ta peau dans l'irrésistible de courir dans tous les sens. Action, action, action. Ça fait pourtant plus d'une heure que t'es installé sur le banc, comme avant, les jambes qui dansent d'haut en bas sans arrêt. Est-ce que tu es stressé ? Peut-être, peut-être pas. T'essaie de ne pas y penser, de te concentrer sur la chevelure de feu que tu n'as pas vu depuis... quelques jours, une semaine ?

La culpabilité te tire les entrailles dans tous les sens, car qu'importe le véritable délai, il se fait trop long. Tu ne peux pas à en vouloir à Moony de t'avoir remis les pendules à l'heure, il a raison. Dernièrement, tu vas mieux. Pas toujours, mais tu te fais tout pour te concentrer sur quand ça va, que t'éclipse tout le reste autour de toi. Tu sors, tu t'entraînes, tu t'épuises dans l'vain effort de t'écraser dans le lit, tard la nuit, et plus te réveiller avant le lendemain. Naturellement, plus souvent qu'autrement, ça ne fonctionne pas et tu te retrouves sur le balcon avec Marlene à fumer des clopes. Une habitude que tu devras chasser rapidement, avant qu'elle n'affecte tout le reste que t'as mis en place pour être un athlète de renom.

Quoi qu'il en soit, une éternité passe avant que Lily sorte enfin à l'extérieur. Tu expires de soulagement, avant de presque t'étrangler avec ta respiration; elle n'a pas l'air dans son assiette. Le truc quand on passe une partie de sa vie amoureux fou d'une personne, c'est qu'on apprend à la connaître par cœur. C'est ton cas, avec Lily Evans. Tu la connais si bien que, même quand elle se dirige vers toi et tu vois l'effort qu'elle met pour rester en un morceau, ce n'est qu'une question de temps avant que tout explose. « J'ai vu un truc en venant jusqu'ici, tu me suis ? » demandes-tu, bien que ta question n'en soit pas vraiment une. T'ignores si, en ce moment, c'est une bonne idée de trop entrer dans la bulle de Lily, alors tu optes pour un entre-deux; tu te lèves et va la rejoindre, l'attrapant par les épaules et la collant contre toi rapidement. Tu lèves ton bras par la suite, faisant un pas sur le côté, afin de lui laisser toute la place de prolonger l'étreinte ou de s'éloigner. T'es un gars tactile, mais tu sais pas en faire trop afin de respecter le besoin d'autrui. Ça n'a pas toujours été le cas, mais tu travailles sur toi depuis quelques années déjà afin de mettre ton égoïsme de côté.

Un trait que, franchement, t'as jamais réalisé porter tant que ça. Lily est la personne qui te l'a fait le plus le réaliser, à force de te repousser et te faire remarquer que tu ne peux pas forcer l'amour. Une part de toi n'arrive toujours pas à croire que vous deux, c'est vraiment terminé. Tu as toujours été convaincu que tu allais mourir à ses côtés, c'est même ça qui aurait dû se passer. Pourtant, vous êtes tous les deux là, sans baguette meurtrière au-dessus de la tête. Séparés. Sur le point de devenir parents.

Pour la durée du trajet, tu ne dis pas grand-chose. Ce n'est pas une si longue marche alors, bientôt, tu arrêtes près d'un banc et tu fais signe à Lily de prendre place près de toi. « Ils devraient revenir dans un instant, » dis-tu avant de tourner ton attention vers le parc dans lequel vous vous tenez. Tu ne veux pas la pousser à te parler, mais tu veux pas non plus qu'elle garde tout en-dedans. Pour l'heure, tu te contentes d'être là et tenter de lui faire un minimum de bien. Et qui ne serait pas apaiser de voir une dizaine de bébés chiens, deux ou trois niffleurs, mêmes kneazles avec leur maître au bout de leur corde ? Les dresseurs près d'eux qui les encouragent afin de les dresser correctement, les bêtes qui se courent après, quelques enfants qui jouent bien plus qu'ils ne tentent de dresser leur animal. C'est un foutoir ordonné et tu ne peux s'empêcher de sourire devant le spectacle. T'espère que Lily appréciera de voir les bébés animaux maladroits, à courir puis faire une culbute parce qu'il se prenne la patte dans un bout d'herbe et perdre l'équilibre.

 

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Lily Evans
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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyDim 4 Fév - 15:50


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
Tu devais changer ton quotidien. Tu le savais mais tu pensais bien être la seule - du moins, James l'ignorait encore. Cela ne pouvait pas durer. Rien de tout cela ne pouvait durer, et il te fallait prendre les bonnes décisions et le faire sans réfléchir aux autres. Mais l'égoïsme n'était pas naturel chez toi - tu cherchais tes mots, cherchais le meilleur moyen de te faire entendre, la meilleure façon de ne pas blesser les autres, d'arranger tout le monde, de rendre heureux le reste du monde. Un syndrome du super-héros - peut être était-ce pour cela que tu cherchais à devenir médicomage. Tu voulais rendre le monde meilleur et employer tout ce qui était en ton pouvoir pour le faire.
Mais tu t'oubliais ce faisant, ce qui devenait dangereux, plus encore depuis que tu étais enceinte. Tu ne pouvais pas prendre le parti de faire n'importe quoi, simplement parce que ton cerveau l'exigeait. Tu avais frôlé la mort, à plus d'une occasion, tu avais vu tes proches blessés, tu avais vu mourir tes proches. Alors tu voulais sentir la vie plus durement, plus violemment, et avoir mal au crâne le lendemain - juste pour te sentir exister. Tu le comprenais, mais tu n'avais pas le droit de continuer ainsi en fuyant la culpabilité.

Tu te battais avec des démons voraces et tu te battais seule. J'ai vu un truc en venant jusqu'ici, tu me suis ? Tu le regardais un moment, comme pour peser le pour et le contre, mais finalement tu le suivis. Tu ne savais pas vraiment pourquoi - peut être parce que quelque part tu savais que vous alliez devoir avoir une conversation. Tu avais hurlé contre Remus. Tu avais couché avec Evan Rosier. Tu avais passé du temps avec Lolan. Tu avais même discuté à coeur ouvert avec Fleamont. Mais tu ignorais James, tu l'évitais, tu refusais ce tête à tête. Parce que tu savais que ce serait le plus douloureux, parce qu'elle était là ta culpabilité. Parce que tu ne savais pas comment gérer votre amitié. Tu avais menti et tu ne savais pas l'accepter.
Soupirant lourdement tu le suivis à travers Londres jusqu'à un parc pour animaux fantastiques - ou quelque chose de ce genre. Il s'assoit sur un banc et tu fais pareil, refusant de le regarder. Comme si un regard vers lui risquait de te faire lâcher tout ce qu'il se trouvait dans ton palpitant. Ils devraient revenir dans un instant Tu opines alors et attends.

Le silence entre vous n'est pas si agréable - pas habituel non plus. Soupirant une fois encore, tu vois arriver les dresseurs et les petits animaux attachés qui viennent pour apprendre - à sauter, courir, s'arrêter, revenir puis à juste s'apprécier les uns les autres. Tu restes un moment à les observer, supposant que James voulait te faire du bien. Mais il y a trop de silences entre vous, trop de non-dits, de refus, de rejets, de peur. Je vais déménager. Dis-tu finalement, sans le regarder, le regard toujours vers les bébés animaux. J'ai discuté avec ton père et il m'a proposé de déménager à Godric's Hollow. Rajoutes-tu, pour terminer l'annonce, essayant de ravaler les émotions qui risquent de te submerger.

 

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James Potter
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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyMer 21 Fév - 4:22


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
 
Il se glisse trop de silence entre eux. Des fils invisibles tissant un mur érigé, celui-là même qu'ils ont brûlé quatre mois auparavant. Quand Lily est venu réclamer un retour à la normale, quand elle lui a annoncé qu'elle était enceinte. Rêve brisé aussi vite formé, comme une utopie que l'on frôle sans parvenir à y faire naître une réalité tangible. Est-ce qu'il vit dans une illusion ? À trop vouloir s'accrocher à ce qui n'est plus, même à cette personne qu'il croyait être, qu'il était fier d'être devenu. Car cette personne était folle de celle à la rousse chevelure marchant à ses côtés, le laissant indécis quant à ce qu'il lui reste d'avant.

Qu'importe ce qui est devenu souvenirs, James connait encore Lily. Il est facile de voir la magie qui crépite sous sa peau, une ombre dans ses yeux pétillants. Il préfère s'éloigner, l'éloigner elle de son lieu de travail, afin qu'elle puisse exploser si elle le souhaite sans se limiter. Qu'elle le frappe lui de plein fouet de sa magie ou de ses mots, qu'importe, tant qu'elle puisse extérioriser le démon qui semble la manger tranquillement de l'intérieur. C'est la culpabilité qui dévore James, même si son orgueil n'a pas voulu avouer à Moony qu'une part de lui évite tout ce qui se passe. Que oui, peut-être qu'il se concentre trop ailleurs, à tenter de se reconstruire, mais la vie qui grandit en Lily n'est-elle pas la raison pour laquelle il se sent de nouveau vivant ? Oui, mais ce n'est pas l'unique raison, que son esprit murmure.

Le poursuiveur secoue la tête, s'apaise devant les bébés animaux, s'attend à tout de la part de sa compagne. Sauf... « Je vais déménager. » La finalité dans ces quelques mots, il ne manque pas le choix de pronom non plus. Sourcils froncés, le corps figé dans l'analyse, James ne répond que part un silence que Lily brise à nouveau. « J'ai discuté avec ton père et il m'a proposé de déménager à Godric's Hollow. » Cette nouvelle frappe en pleine poitrine, même si elle n'est en partie pas inconnue. Discuté avec ses parents déjà, James s'est endormi sur l'idée que c'est un déménagement qui aurait pu se faire à deux. Même si le titre d'amoureux ne leur sied plus. « Pourquoi ? » parvient-il à demander d'une voix blanche, regard appuyé sur le vide, le palpitant seul à s'énerver.

Devrait-il demander plus ? Exprimer son désaccord, rappeler que cette maison fut la sienne, l'est toujours ? C'est ce qu'il pense, ce qu'il ressent. Il a toujours pensé que Godric's Hollow serait un jour à lui, même s'il se ferait vieux (car imaginer ses parents morts et lui, héritier, est un grand cauchemar qu'il se refuse de penser. Encore moins maintenant que sa mère est malade). Peut-être est-ce exactement parce que sa mère est malade qu'il se surprend à nourrir une colère sourde face à cette nouvelle, bien qu'il s'efforce de se garder calme et sous contrôle. Il est là pour Lily, pas pour se prendre la tête avec elle. « Mes parents m'ont parlé de leur... retraite à la mer, » décide-t-il d'user comme mots, ne souhaitant pas entrer davantage sur le sujet, « ainsi que leur désir de nous laisser la place à Godric's Hollow. Tu sembles déjà décidée à partir seule, cepedant, » ajoute-t-il quelques minutes plus tard. Une fois qu'il se sent apte, qu'il a ravalé son impulsivité dans un effort plus dur qu'il n'aurait pensé. Là pour comprendre et parler, là pour elle, il souhaite respecter Lily et doit donc se mettre de côté. Rien qui n'est normalement trop difficile pour lui, mais là, ça le touche d'une manière si personnelle que le défi est plus grand.

 

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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptySam 24 Fév - 18:50


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
La patience a quitté ton palpitant. T'es comme au bord du gouffre, frôlant le vide depuis longtemps, épuisée d'avoir à jouer les équilibristes. Tout s'effrite autour de toi, risquant de te frapper en plein coeur - t'es là, sachant que tu ferais mieux de t'arrêter, de juste souffler, préférer rester immobile. Mais à dire vrai, tu détestes être immobile - depuis toujours t'as goût à exister, à vivre, à découvrir, à avancer toujours pour faire plus, voir plus, connaitre plus. L'immobilité est ton ennemi, une solution que tu sais pas envisager, quitte à risquer de perdre la tête et ce qui fait de toi une humaine éprise de qualités. Les tiennes se sont faite la mal, pour laisser un ensemble de rancune, rancoeur, râle colérique. Et face à toi, James Potter, et son sourire bienveillant que tu voudrais détester à tout prix.
Il était plus simple le temps où il te suffisait de le détester. Mais entre vous c'est un récit épique qui s'est rédigé, fait de promesse, d'amour, de passion, de trahison et à présent ? A présent un avenir joint par un être que tu portais.
Et tu sais pas quel avenir joint tu rêves avec James. T'es pas sûre d'en rêver un. C'est trop dans ta tête, fait trop à digérer alors que ton existence entière t'échappe totalement en règle, en exigences, en interdit. Tu voudrais vivre, sachant plus comment faire pour y prendre du plaisir. Tu réalises comme longtemps tu t'es laissée influencée par les autres. Depuis que t'as appris être sorcière, que tu es rentrée dans un monde qui n'était pas le tiens tu as appris à survivre en agissant en mimétisme. A mesure, tu crois bien t'être perdue. A force d'agir comme les autres, t'as oublié comment être toi. Alors tu vois plus qu'une solution à ça : partir. Pourquoi ? Déménager à Godric's Hollow c'est un acte de grande générosité de la part des Potter - en temps normal, apeurée de déranger ou de trop en prendre, t'aurais tout fait pour refuser. Mais à présent, tu meurs de pouvoir vivre là. Dans cette grande maison. N'est-ce pas évident ? Demandas-tu, l'agacement ses préférant à la raison.

La patience t'a quitté, tu le sais. Tu sais aussi que ce fait va vite te rendre injuste, irritée et irritable. Remus a déjà pris les foudres de ton état. James sera le suivant apparemment. Mes parents m'ont parlé de leur... retraite à la mer, C'est une belle façon d'en parler ainsi. ainsi que leur désir de nous laisser la place à Godric's Hollow. Tu sembles déjà décidée à partir seule, cependant. Ils le désiraient sans doute quand ils pensaient qu'on formerait une famille unie toi et moi. Mais c'est plus vraiment d'actualité maintenant, pas vrai ? Dis-tu, crachant plus de rancoeur que tu pensais en ressentir. Mais tu réalises comme - finalement - c'est une image à laquelle tu tiens. Toi, ton homme, votre enfant, et une grande maison. Sauf que cet homme sera pas James. Il t'a arraché ça pour te laisser un rêve à moitié réalisé.
Tu sais plus qui tu es, comment être toi, et comment réaliser ce rêve-là. C'est plat, bateau, un rêve qui est si loin de tout ce que tu rêves aussi pour toi - d'être une sorcière respectée, respectable, importante, changeant les choses. Mais ça importe. Ca importe, la famille, et ton rôle de mère. Sauf que mère tu es partie pour en être une mauvaise. Un truc dont je suis certaine c'est qu'à continuer à vivre dans cette maison, je vais continuer à prendre des décisions de plus en plus mauvaise et je n'aurais pas la force d'assumer les conséquences. Alors j'aime mieux déménager. La proposition de tes parents c'est une opportunité que j'ai pas envie de laisser passer. Rajoutes-tu avant de tourner finalement ton regard vers lui. T'es-tu seulement demandé un moment si tout se passait bien pour moi, ces derniers temps ?

 

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James Potter
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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyLun 1 Avr - 3:20



« N'est-ce pas évident ? » Est-ce que ça devrait l’être ? C’est probablement ce que James aurait répondu, s’il n’avait pas été frappé par l’agacement dans la voix de Lily. Tournant la tête vers elle, il observe, analyse les traits de son visage qui, clairement, ne s’apaise pas devant les bébés animaux. Le poursuiveur se demande si, dans une autre vie, dans un monde parallèle où ils seraient encore ensemble, cette scène serait différente. Il se demande, parfois, ce que ça ferait de vivre cette grossesse tous les deux. Si Lily avait gardé le titre de femme de sa vie, enfin prête à lui donner sa chance. Chance qu’il a pris avant de sauter dessus à pieds joints, brisant un rêve, une réalité… pour lui, mais surtout pour elle.

« Ils le désiraient sans doute quand ils pensaient qu'on formerait une famille unie toi et moi. Mais c'est plus vraiment d'actualité maintenant, pas vrai ? » Son visage se tord, pareille à une grimace, alors qu’il tourne la tête. La remarque le frappe en pleine poitrine, tord ses traits en même temps que son palpitant. En plus des mots, le ton teinté de poison glisse dans ses veines et, soudainement, James se sent très petit. Après leur rupture, il a été doué pour éviter la rousse. Quand ils se sont « retrouvés », leur rencontre s’est bien portée, finalement. Il imagine que c’est normal qu’elle finisse par lui remettre sur le nez cette brutale rupture, même si elle date de plusieurs mois déjà. « Ça peut toujours être le cas, juste… dans un contexte différent. » dit-il sur un ton prudent, se penchant vers l’avant pour appuyer ses bras contre ses jambes. « N’est-ce pas ça qu’on avait dit ? » demande-t-il, faisant référence à leur dernière discussion sérieuse. Quand le brun lui a dit qu’il serait prêt à vivre cette aventure avec elle, quand il a eu l’impression d’avoir une nouvelle raison de vivre.

Puis, finalement, elle reprend et lui explique davantage le pourquoi de son départ de la colocation. « Un truc dont je suis certaine c'est qu'à continuer à vivre dans cette maison, je vais continuer à prendre des décisions de plus en plus mauvaise et je n'aurais pas la force d'assumer les conséquences. Alors j'aime mieux déménager. La proposition de tes parents c'est une opportunité que j'ai pas envie de laisser passer. » Là, il fronce les sourcils, incapable de comprendre de quoi elle fait mention. Tournant à nouveau toute son attention vers elle, il tourne son corps pour lui faire face, gardant une main sur sa jambe et l’autre glissant sur le dossier du banc. « De quoi parles-tu ? Quelles mauvaises décisions ? » demande-t-il d’un ton qui ne cache nullement son incrédulité et sa surprise – ainsi que sa soudaine inquiétude.

La culpabilité revient en force dans ses tripes, bien qu’elle n’ait pas terminé de se décupler. « T'es-tu seulement demandé un moment si tout se passait bien pour moi, ces derniers temps ? » La réponse est cruelle, d’une certaine manière, cruelle à tout ce que James représente. Égoïste, comme dans ses premières années à Poudlard, il a tout simplement… assumé. « Je- non, pas vraiment. Je suis désolé, » avoue-t-il, se forçant à ravaler la soudaine tristesse qui menace de s’étamper partout sur son visage. Il doit être là, pour Lily et, pour se faire, ses émotions doivent être mises de côté. « C’était plus que stupide, mais dis-moi, Lily, comment ça se passe pour toi. J’ai toujours l’intention d’être là pour toi, » ajoute-t-il avec fermeté. C’est vrai, il pense ses paroles, mais en plus de les dire, il faudrait qu’il prenne action sur elles.


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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyMar 9 Avr - 21:26


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
Ça peut toujours être le cas, juste… dans un contexte différent. T'es pas capable de retenir le rire sans joie qui échappe tes lèvres - pas capable comme tu le pensais de juste passer à autre chose en assumant que vous aurez votre famille pas comme les autres te contentant finalement d'une relation où votre enfant verra papa et maman sans que plus jamais il se trouve de regards amoureux et de langoureuses tendresses entre vous. Tu te souviens de tes parents, de cet exemple parfait d'amour romantique avec lequel t'as grandit - et ta gorge se serre à l'idée de que tu sois jamais capable d'offrir ça à ton gamin.
Tu te rends compte comme t'es romantique. Inexplicablement et irrépressiblement romantique - désireuse de vivre le Grand amour, quand même, malgré tout, hurlant que tu le mérites, que t'y à droit. Tu voudrais gueuler sur le monde, demander pourquoi - pourquoi pour toi ça semble plus dur ? Pourquoi tu te bats plus ? Pourquoi t'as pas assez de voix pour te faire entendre. Pourquoi t'as pas assez de voix pour hurler comme tout est injuste à tes yeux.
Tu veux vivre. Tu veux aimer. Tu veux te perdre dans les bras de l'homme que t'aime. Et tu détestes James de pas être cet homme. De refuser le rôle par douleur. Par peur ? Ou quoi d'autre - tu te demandes s'il t'aime encore. Tu te demandes s'il t'aimera un jour à nouveau. Et tu te détestes de pas être fichue de juste hausser les épaules et accepter. N’est-ce pas ça qu’on avait dit ? Si c'est ce qu'on a dit. Mais t'es moins sûre que ce soit faisable, moins sûre que ce soit ce que tu veux.

T'es pas capable de regarder le lointain en sachant ce que ça va donner. Pas capable d'être sûre, d'assurer, d'assumer - tu marches dans le brouillard en espérant ne pas te jeter dans le vide, mais tu sens le chaos prêt à te dévorer si tu perds l'équilibre un instant. Sans cesse du flirte avec le chaos, sans cesse tu te laisses aller à prendre la mauvaise décision. Et un jour, les choses ne pourront plus changer. Un jour tu prendras la décision qui te fera sombrer - y aura plus rien à sauver de toi, de lui, de vous, de votre gamin, de l'avenir reconstruite avec des morceaux foutus de vos vies. De quoi parles-tu ? Quelles mauvaises décisions ? Ta gorge serrée te permets pas de lui répondre - ou d'hurler, bien que l'envie te quitte pas.
Parce que tu vas pas bien. Tu le réalises comme t'es face à lui - et que tu vois comme lui il souffre. Tu le sais, qu'il souffre, depuis longtemps. Depuis l'été. Et même quand tu pouvais encore prendre sa main sans trembler, tu le savais déjà. Parce qu'il lâchait la tienne en premier. Tu réponds pas, alors, le laissant jouer de son imagination pour y penser - et parce que tu ignores si tu seras capable de lui hurler que t'as couché avec Evan Rosier après avoir trop bu, trop fumé, trop espéré vivre à nouveau. Vivre. Exister. A travers les décisions idiotes de gamins qui goûtent enfin la liberté d'une vie sans guerre.
Les autres hurlent leur joie et toi tu grandis trop vite. Et c'est injuste. Injuste. Je- non, pas vraiment. Je suis désolé Désolé. Tu répètes comme une insulte, lâchant la verve acide qui te tient dans la bouche.
Tu détournes le regard, lui refuse le tiens, les bras croisés sur la poitrine pour pas lui lâcher la moindre marque de plaisir. Tu le refuse - tu ressens pas la moindre envie de lui donner une part de toi. Il reste si peu à donner - tu te disloques et à présent t'es brisée et perdue. C’était plus que stupide, mais dis-moi, Lily, comment ça se passe pour toi. J’ai toujours l’intention d’être là pour toi Tu secoues la tête, rire mauvais, reculant pour lui faire lâcher prise - pour le fuir, pour lâcher cette vie. Tu veux être là pour moi ? Bien, fais donc cela Potter. Et expliques moi comment on fait pour jouir de sa vie quand on sait plus qui on est ? Qui on veut être ? Quand tout ce qu'on pensait vouloir, désirer, espérer, rêver nous est arraché pour laisser rien de mieux que l'incertitude ? Que tu demandes, la voix qui déraille et ta voix qui s'évertue à refuser de hurler. J'espérais une famille avec toi. Une foutue famille heureuse dans une grande maison avec un chien - ou un chat ou qu'importe. Et des gamins qui courent partout, et nous heureux. Je pensais te rendre heureux, bordel et finalement? Finalement t'as fait le choix pour nous, et je peux pas te retenir. Je peux pas parce que je t'aime et que je veux que tu sois heureux. Résultat - t'es moins heureux qu'égoïste et alors que le reste du monde semble jouir de sa nouvelle liberté après la guerre, je me retrouve enfermée dans un rôle que je suis pas sûre de pouvoir assumer. Lâches-tu, tes peurs qui t'envahissent à t'en couper le souffle. Tu luttes, pour pas sombrer dans le chaos. Je voudrais être libre, me sentir libre, savoir comment vivre à nouveau - mais j'ai pas eu le temps d'y penser, de m'habituer, de juste pouvoir m'arrêter un moment pour me reconstruire après toi. Après toi, James - parce que tu m'as quittée, parce que ça fait mal. Que je n'ai pas pleuré. J'ai pas eu le temps de pleurer, parce qu'il y a ce bébé, et cet espoir dans vos regards, et ces attentes infernales de me voir bien faire les choses mais je suis fatiguée de devoir bien faire, de devoir penser aux autres, de devoir faire attention à celle que vous voyez. Je veux être moi et je ne sais plus qui je suis.

Tu sais pas si tu fais sens. Sans doute pas, mais ça divague sans que tu puisses le retenir et t'es là, à garder la tête hors de l'eau, sans savoir comment faire pour retrouver la rive d'une existence paisible. Alors je dois partir. Je dois construire quelque chose de nouveau. Arrêter de me battre pour faire comme les autres, pour être libre comme vous l'êtes - autrement je finirais pas lui faire du mal. Me faire du mal. Et par vous décevoir, et vous briser plus encore. Je ne sais pas comment être une bonne mère, mais je suis certaine que c'est pas le chemin que je prends qui me conduira à agir comme il faut.

 

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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptySam 13 Juil - 4:46


Enragée
@James Potter & @Lily Evans  
 
Plus ça va, plus James est largué. Elle rit, elle empoisonne, elle mord. Sa Lily, il ne l’a pas vu comme ça depuis… bah, quand elle en avait marre de ses techniques de drague à deux mornilles. Même là, il ne se souvient pas de l’avoir déjà vu tant vénéneuse envers lui. Et ça lui fait mal, plus que de raison. En même temps, elle ne lui doit plus rien, plus vraiment. Ils ne sont plus ensembles, James a mis les voiles, il a brisé tout ce qui aurait pu être. Alors il mérite ses rires désinvoltes, ses mots parfois sceptiques, parfois froids. Ses bras croisés, son regard fuyant, alors qu’il avoue, qu’il réalise, ne pas s’être arrêté suffisamment pour penser à comment tout se déroulait pour elle.

Une nouvelle claque en pleine gueule lorsqu’elle utilise son nom de famille, lorsqu’elle explose, enfin. Si James n’était pas si surpris, s’il n’était pas une des causes principales de ce déversement, probablement qu’il validerait cette réaction. « Tu veux être là pour moi ? Bien, fais donc cela Potter. Et expliques moi comment on fait pour jouir de sa vie quand on sait plus qui on est ? Qui on veut être ? Quand tout ce qu'on pensait vouloir, désirer, espérer, rêver nous est arraché pour laisser rien de mieux que l'incertitude ? » Choqué, mais malgré cela, un sourire triste étire sa bouche à ce moment. Non, Lily ne le regarde pas, il peut voir qu’elle n’a pas terminé, alors il ne dit rien, même s’il voudrait lui dire qu’il l’ignore. James se pose exactement les mêmes questions, perdu en mer à se demander où est son port.

Rapidement, son sourire s’efface, car elle lui avoue comme il lui a fait mal. Elle lui parle de ce dont elle rêvait, pour eux. Ce qu’il leur a arraché à tous les deux, quand il a tout plaqué. Quand il a préféré la fuite à la résolution. Quand il n'a pas cru bon de consulter Lily, de mettre à plat ses tourments pour voir si elle pourrait l’aider à faire sens.
Puis, elle lui dit qu’elle l’aime. Son palpitant se serre, et James se demande si c’est un vieux réflexe (car lorsqu’ils étaient en couple, chaque fois qu’elle le lui disait, il se sentait perdre pied). Dans tous les cas, ça l’affecte, chaque mot le rend plus pantois que le précédent.

Finalement, elle cesse de parler et tu sais que tu devrais dire quelque chose. T’as le réflexe de vouloir la prendre dans tes bras, tu te demandes si c’est à cause de ça que tes mains tremblent autant. Tu voudrais arracher tous les soucis de Lily et ça te tue de ne pouvoir rien y changer. Pas tout à fait comme la maladie de ta mère, cette fois, tu peux y remédier… d’une certaine manière.  « Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas réalisé qu’on pouvait ressentir l’après-guerre, l’après-perte d’Harry sensiblement de la même manière. Je suis désolé d’avoir… de m’être renfermé au point de ne pas le voir, » commence-t-il maladroitement, car il ne sait pas comment prendre tout ce qu’elle vient de lui lancer, mais qu’il trouve important de s’excuser. Sans attendre vraiment son pardon, sans croire qu’il le mérite vraiment.

« J’peux pas t’expliquer comment être bien quand tu n’sais plus qui tu es, car crois-moi, si j’avais cette solution, je me l'aurait appliquée ça fait un moment, déjà. Je t’aime aussi, tu sais ? J’sais pas si- si tu crois que c’est plus le cas, j’sais pas si te le dire ne fera qu’empirer ton sentiment, mais y’aura toujours une part de moi qui t’appartiendra. Je vais toujours t’aimer, et jamais j’vais te laisser tomber. Même si c’est ce que j’ai fait dans les derniers mois. T’as raison de dire que j’ai été égoïste, un malheureux égoïste qui t’as engrossée pour te laisser avec un tel poids sur les épaules. » Il se mord la lèvre inférieure, là, frustré par lui-même, sentant l’émotion qui monte, également, mais refusant de laisser ses propres émotions prendre le dessus. C’est pas facile, mais il les tasse, car c’est déjà difficile de savoir s’il parviendra à apaiser Lily d’une manière ou d’une autre. S’il est émotif, par-dessus tout, il est certain de voir la situation s’enflammer encore plus vite.

« Personne s’attend à ce que tu sois parfaite, Lils. Personne peut te demander, à vingt ans, d’être une mère d’exception. Moi le dernier. Jamais j’vais pouvoir t’en vouloir pour quoi que ce soit, j’suis certain que tout ce que tu feras, c’est de ton mieux. Et t’sais quoi ? Ton mieux va s’faire avec des erreurs de parcours, car faudra apprendre. Et j’vais être là pour tout ça, j’vais être là pour ce que tu me demanderas. Si t’as besoin d’hurler, de vider ton sac, ton trop-plein ou même si tu veux m’traiter de tous les noms. Si t’as besoin que j’sois beau et que j’dise rien, que j’fasse une danse ridicule devant public, j’le ferais. J’suis terrifié à l’idée de devenir papa, mais ce n’est pas une raison pour passer les prochains mois dans le déni et te laisser porter seule ce poids. J’sais pas comment on va faire, mais on va l’faire. Si c’est ce que tu veux, seulement. J’vais jamais te forcer à faire quelque chose que tu ne veux pas, Lily. » Tu parles trop, tu le réalises alors tu passes une main sur ton visage. Tu veux arrêter l’embrouille dans ta tête, simplifier le complexe de ce qui se passe en ce moment.

« Alors je dois partir. Je dois construire quelque chose de nouveau. Arrêter de me battre pour faire comme les autres, pour être libre comme vous l'êtes - autrement je finirais pas lui faire du mal. Me faire du mal. Et par vous décevoir, et vous briser plus encore. Je ne sais pas comment être une bonne mère, mais je suis certaine que c'est pas le chemin que je prends qui me conduira à agir comme il faut. » Ça fait mal, de l’entendre dire qu’elle a peur de faire du mal au bébé, à elle-même. James serre un instant ses doigts dans un fort poing fermé, avant d’expirer lentement. « Si c’est ce dont tu as besoin, alors pars. Mais ta liberté ? T’as pas besoin de lui dire adieu, Lily. Juste de la trouver d’une nouvelle manière. Si je pouvais prendre ta grossesse de temps en temps pour te laisser le temps de profiter de quelques jours de congé, j’le ferais. Imagine-moi à huit mois de grossesse, tu crois pas que je serais magnifique ? » dit-il dans une veine tentative de la faire rire, ne serait-ce qu’une seconde. Malgré la plaisanterie, il est sérieux. Il ne rajoute pas qu’il a l’intention de l’être après la naissance du bébé, de lui donner tout le temps du monde, à ce moment-là, de profiter de sa jeunesse et de sa liberté, mais ça sera le cas.

Il trouvera un autre moment pour lui promettre qu’il sera là, à chaque étape. À chaque fois qu’elle aura besoin et que, même s’ils ne sont plus ensembles, même s’ils ne forment pas une famille unie et typique, ils forment leur propre cocon de perfection. James n’est pas certain de grand chose, dernièrement, mais il est certain de cela.
Est-ce naïf ? Il ne le croit pas.


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Lily Evans
Lily Evans
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MessageSujet: Re: Enragée || Jamily    Enragée || Jamily  EmptyDim 29 Sep - 23:17


"Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas réalisé qu’on pouvait ressentir l’après-guerre, l’après-perte d’Harry sensiblement de la même manière. Je suis désolé d’avoir… de m’être renfermé au point de ne pas le voir." Les excuses viennent avec sincérité à travers le voile de colère qui obstrue la vision de Lily. Elle voudrait s'adoucir un temps, simplement secouer la tête et soupirer en répétant que "ce n'est rien". Mais c'était trop tard - il grondait en elle une rage qu'elle n'était plus capable de contenir. Depuis des semaines, il lui semblait que la vie était étouffante - elle vivait en apnée, essayant de contenir les ressentis de sa poitrine. Elle ne voulait pas restée figée. Elle ne voulait pas abandonner.
Elle voulait grogner, hurler, gueuler - lionne blessée dans la jungle de l'existence, il n'était plus temps de rester là à simplement subir. Elle se redressait, faisait face à James et le foudroyait de son regard glacé. Il parlait encore, lui offrant des mots tendres et salutaires qui lui faisaient du bien. Mais elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de s'apaiser. Elle voulait souffler le feu encore et le terrifier - qu'il voit qu'elle n'avait rien perdu de son panache. Qu'il lui avait brisé le coeur, mais qu'elle restait encore totalement elle-même.
"J’peux pas t’expliquer comment être bien quand tu n’sais plus qui tu es, car crois-moi, si j’avais cette solution, je me l'aurait appliquée ça fait un moment, déjà. Je t’aime aussi, tu sais ? […]" Elle prenait ses paroles, les savourer pour des aveux de culpabilité qui lui faisaient du bien malgré tout - elle soupirait, incapable de contenir plus longtemps sa respiration. Elle lâchait ses aveux, elle lâchait sa vérité pour lui faire mal - peut être - autant qu'elle avait mal. Pour espérer voir dans les yeux de James la même peur qu'elle trainait avec elle.

Ils allaient vivre l'aventure la plus terrifiante de leurs vies, et elle ne pouvait pas - simplement - le vivre seule. Elle ne pouvait pas lui faire face avec courage et hardiesse - il lui semblait parfois n'avoir plus l'un ou l'autre. Son énergie était partie en fumée dans la guerre, dans le combat contre elle et le reste du monde pour y trouver sa place. Et à présent, elle avait le sentiment de ne plus savoir vivre autrement qu'ainsi : en se battant encore et encore. En montant les poings pour rendre les coups et grogner quand la douleur l'atteignait quand même. Parce que pleurer n'était pas une option acceptable. Mais James la regardait dans les yeux et elle le retrouvait tel qu'elle l'avait aimé. Elle n'avait pas eu tord - James était là encore, quelque part sous une couche de culpabilité et d'angoisse. "Personne s’attend à ce que tu sois parfaite, Lils. Personne peut te demander, à vingt ans, d’être une mère d’exception. Moi le dernier. Jamais j’vais pouvoir t’en vouloir pour quoi que ce soit, j’suis certain que tout ce que tu feras, c’est de ton mieux. [...] J’suis terrifié à l’idée de devenir papa, mais ce n’est pas une raison pour passer les prochains mois dans le déni et te laisser porter seule ce poids. J’sais pas comment on va faire, mais on va l’faire. Si c’est ce que tu veux, seulement. J’vais jamais te forcer à faire quelque chose que tu ne veux pas, Lily." Elle reste un moment interdite, savourant l'effet que ses mots avaient sur elle. C'était étrangement plaisant, de recevoir ces paroles de James - parmi toute personne. Remus et Peter, même Fleamont n'avaient pas eu de paroles différentes, mais c'était là quelque chose qui la touchait vraiment. Elle n'avait pas à être parfaite, l'erreur était attendue. L'erreur était humaine.
Elle se demandait si Euphémia s'était sentie aussi terrifiée à l'idée de se tromper. Et si elle s'était trompé souvent avec James. Sans doute cela pouvait-il expliquer beaucoup de choses en bout de fil. "T'es vraiment chiant, James. J'suis obligée de venir ici et te hurler à la gueule mes émotions pour que tu sortes trois paroles raisonnables et douces." Dit-elle, les bras croisés sur sa poitrine et le coeur qui palpitant d'émotions.

Elle lui envoyait le coup de grâce, jetant son besoin de partir et d'écrire un nouveau chapitre de sa vie sans lui laisser le choix de le lui refuser. Elle le sentait - il n'était plus temps pour elle de garder cette place dans la maison des Maraudeurs. Elle avait besoin de trouver la sienne et de se forger un monde qui lui conviendrait mieux. "Si c’est ce dont tu as besoin, alors pars. Mais ta liberté ? T’as pas besoin de lui dire adieu, Lily. Juste de la trouver d’une nouvelle manière. Si je pouvais prendre ta grossesse de temps en temps pour te laisser le temps de profiter de quelques jours de congé, j’le ferais. Imagine-moi à huit mois de grossesse, tu crois pas que je serais magnifique ?" Elle voudrait continuer à bouder, croiser les bras et simplement rester stoïque mais l'image d'un James enceint, la peau marquée par les vergetures et les douleurs aux pieds ne put que la faire sourire. Avant qu'un rire idiot ne lui soit arraché, qu'elle prenne le partie de laisser tomber son humeur maussade pour simplement s'esclaffer. "T'es con, vraiment. Et j'aimerai te détester, parce que vraiment parfois tu me rends folle. Mais ouais - tu serais parfait enceint." Et elle espérait qu'elle le serait aussi - parfaite enceinte. Une grossesse globalement acceptable, ça serait parfait pour elle. "Je sais pas comment… je sais pas comment être libre à nouveau. J'ai juste envie d'être une adolescente idiote qui fait des conneries - boire, fumer, boire et fumer encore. Mais je peux plus me le permettre maintenant." Et d'une main paresseuse elle caressa son ventre où on devinait un léger ronflement. "Mais écoutes moi bien - une fois que j'aurais mis au monde ce bébé, tu me devras plusieurs mois de beuverie et de fêtes à en perdre la tête." Cette fois c'était à elle de ne pas lui laisser le choix que de le refuser.

Finalement elle la sentit, l'émotion qui se logeait dans sa gorge et quand elle se retrouvait dans le regard de James elle savait aussi ce que cela signifiait - c'était le chapitre d'eux qui se fermait. Un chapitre où ils trouvaient leur place loin l'un de l'autre - c'était comme accepter finalement cette rupture. "C'est vraiment fini, pas vrai ? On a beau être bientôt parents, toi et moi c'est une histoire qui ne s'écrira plus au "nous" n'est-ce pas ?" c'était comme le réaliser, soudainement, l'accepter pour vivre en fonction - et de cela aussi elle avait peur. Elle avait fini par se penser étroitement liée à la vie des Maraudeurs, malgré tout. "Prends soin de toi, James. Tu veux bien ? Je peux pas… C'est plus mon rôle de te garder dans la lumière et de te rappeler le meilleur de toi, mais s'il te plait… Ne te referme pas. Le monde a bien trop besoin de ton sourire et d'un héros comme toi."
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DU 1er JANVIER 1981 AU 15 MARS 1981
La nouvelle année apporte son lot d'espérance pour les sorciers. La première année après la guerre, la première année de paix. Ils sont nombreux à y croire, nombreux à s'y raccrocher pour voir le monde devenir plus beau.

Dans l'ombre cependant, La Confrérie de Morgane et L'Ordre de Merlin renforcent leurs influences sur le monde magique. Un bras de fer qui pourrait bien faire basculer l'équilibre magique qui vient tout juste d'être rétabli.

Quant aux élèves de Poudlard, ils ont su se faire remarquer durant le bal de fin d'année. Nombreux sont les élèves qui ont séduit des sponsors pour avoir un soutien nécessaire dans leurs apprentissages. Avec le second trimestre se sont les compétitions des ligues de Quidditch, de duels et d'autres disciplines qui vont bientôt débuter...