Partagez
 

 It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel

Aller en bas 
AuteurMessage
Helena Clark
Helena Clark
Moldue & Lycanthrope
Messages : 24


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyJeu 11 Jan - 4:55

It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwishft. Castiel Baker



No Interactivity
Shooter Talker
Shots Scatterbrain
& MORE
Gracious Legacy of the Well Church
Thursday, 9:00 PM



L’affiche, si l’on pouvait ainsi qualifier le tout petit carré de papier épinglé sur le tableau de liège dans l’entrée de la boutique de musique où elle se rendait chaque semaine, avait tout de suite attirer le regard vert opaline d’Helena. Était-ce dû à sa couleur rouge, qui se mêlait divinement à l’arc-en-ciel de couleurs que créait l’amalgame d’annonces du tableau d’affichage, ou encore au lettrage noir un peu dégoulinant qui laissait penser que le tout avait été imprimé à la main un peu à l’arrache? Peu importe. Elle avait atteint son objectif, car la curiosité de la jeune femme était piquée. Aussi se permit-elle de l’arracher et de la glisser dans la poche de son manteau avant de sortir, le sac plein de ses nouvelles acquisitions. Jeudi était dans deux jours : il fallait qu’elle commence à effeuiller cartes et annuaires pour trouver l’endroit exact de l’emplacement.

Un concert clandestin à un endroit mystérieux semblait être un événement tout désigné pour une passionnée de musique qui cherchait toutes les excuses possibles et imaginables pour éviter de passer du temps à la maison et rester le plus longtemps possible à l’extérieur de celle-ci. Tant pis si c’était en semaine et qu’elle avait cours le lendemain; ses notes étaient restées plutôt décentes malgré les changements qu’elle avait dernièrement apportés à sa routine. Elle pouvait bien se le permettre, d’autant plus qu’ils n’étaient pas dans une période d’évaluation critique – ça, c’était dans les prochaines semaines. Elle aurait bien le temps d’étudier suffisamment d’ici là!

Dès que la cloche annonça la fin des cours, Helena se dépêcha de rentrer avant que son père et sa belle-mère ne reviennent du boulot. Troquant son uniforme pour une mini-jupe à carreaux jaune pourvue de chaînes, d’épais collants noirs maillés, ses Docs, un bustier plutôt ajusté qui épousait ses formes et d’une veste surdimensionnée qui combinait jeans, cuir et une impressionnante collection de patches. L’accoutrement réglé, elle passa au maquillage, optant pour l’option la plus simple, soit la classique Helena : eyeliner épais et acéré, mascara bien noir et lèvres bien rouges. Une main passée rapidement dans ses cheveux ébène suffit, puis elle attrapa son sac et se sauva. Littéralement, au point d’en oublier son manteau. Tant pis! Elle n’avait jamais été particulièrement sensible au froid, encore moins depuis que son sang transportait l’ADN d’une bête habituée à dormir dehors sous le vent et la pluie.

Il était encore bien tôt, mais elle avait un avantage : le café. Elle s’y rendit pour passer le temps, se sustenter et papoter avec Phoebe. Le temps passait toujours plus rapidement en sa compagnie, de toute manière. Tout naturellement, elle l’aida à fermer le commerce avant de sortir la petite carte sur laquelle elle avait gribouillé des indications, se mettant en route pour la fameuse Gracious Legacy of the Well Church. Ses recherches lui avaient dévoilé qu’il s’agissait d’un endroit plutôt isolé et abandonné depuis belle lurette. C’était logique, pensa-t-elle. Ils n’allaient certainement pas faire ça en plein centre-ville. C’était beaucoup moins drôle.

Un trajet en bus et une quinzaine de minutes plus tard, Helena se retrouva effectivement dans un lieu pas très peuplé; les arbres y étaient plus nombreux que les humains. Voyant quelques personnes aux looks qui trahissaient leur destination se diriger vers le boisé, elle les suivit, mais les perdit presqu’aussitôt, se retrouvant bien vite sur une vieille clôture en fer forgé semblable à celle qui se trouvait devant la demeure des Clark, mais en beaucoup plus haute… et plus rouillée. Regardant à droite, puis à gauche, elle analysait l’obstacle qui se dressait devant elle pour pouvoir le contourner. De l’autre côté, de vieilles tombes qui n’avait pas été entretenues depuis ce qui semblait être plusieurs dizaines d’années, ou plusieurs siècles, parsemaient le terrain couvert de hautes herbes. La nature semblait avoir repris ses droits sur les anciennes infrastructures, la mousse et le lierre rampant sur la pierre, le granit et le marbre, tentant d’effacer les dernières traces de ceux qu’on avait enterré ici jadis. Alors la Gracious Legacy of the Well Church était vraiment une église abandonnée? Plutôt cocasse compte tenu du fait qu’on allait bientôt y jouer la musique « du diable », comme le disait si bien Darlene.

Constatant qu’elle avait les hanches et les cuisses un peu trop larges pour pouvoir se glisser entre deux barreaux, Helena compris qu’il ne lui restait qu’une chose à faire : grimper. Lançant son sac de l’autre côté, elle agrippa ensuite la clôture à deux mains, s’accroupissant pour faire en sorte que ses bottes aient une meilleure adhérence sur le métal froid. Sourcils froncés, elle commença à se hisser jusqu’au sommet, chose plutôt ardue pour une fille de son gabarit. Rendue en haut, elle tenta d’enjamber la clôture, mais n’y arrivait tout simplement pas. Il lui fallut plusieurs tentatives, toutes plus frustrantes les unes que les autres, avant de se rendre compte que l’une de ses chaînes s’était coincée autour d’un pic, la clouant en l’air. Elle ouvrit de grands yeux en entendant des pas derrière elle. C’était vraiment le pire moment pour arriver. En plus, dans sa fâcheuse position, elle pouvait difficilement voir à qui elle avait affaire. Il pouvait autant s’agir d’un autre initié, ou d’un représentant des forces de l’ordre.

« J’ai échappé mon sac de l’autre côté, c’est ballot », lâcha-t-elle d’une voix un peu essoufflée, un petit rire aussi nerveux que feignant l’innocence lui échappant.

Elle avait l’air fine, les jambes pendues dans le vide, les pointes de la clôture enfoncées dans son ventre. Elle avait l’impression d’être comme une de ces innocentes jeunes femmes qu’on attachait à divers équipements, attendant que ses tortionnaires viennent la pousser à avouer tous ses secrets. Chaînes de m*rde. Elles ne servaient à rien d’autre que d’avoir l’air un peu plus cool. Là, elle était littéralement victime de la mode. Quelle qu’était l’identité du témoin de son infortune, elle espérait tout de même une libération prochaine.

Revenir en haut Aller en bas
Castiel Baker
Castiel Baker
Moderniste
Messages : 26


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyJeu 11 Jan - 6:49

Do you remember that day when we met? ♫




Les rumeurs couraient vite dans l’enceinte d’un bar. Certaines voix, plus fortes que d’autres, se masquaient difficilement malgré le bruit. L’alcoolémie étant augmentée, certaines langues se délient plus que d’autres.

- C’est les deux gonzesses, Rush ? Trush ?
- Lush, corrige Castiel le plus naturellement du monde, essuyant les buck de bière.
- Ouais, ça. Le concert c’est dans la vieille église, celle à moitié démolie en périphérie.
- Donc t’es en train d’me dire que Miki et Emma vont faire une performance là-bas jeudi ?

La conversation fut interrompue par un client se présentant au comptoir que Castiel dû servir. Les lundis soir étaient toujours moins achalandés, c’était le meilleur moment pour chopper le plus d’infos des habitués, fins connaisseurs de toutes les bonnes adresses et soirées de la ville. Réfléchissant à son emploi du temps, il se souvint qu’il devait justement dire à son patron quelle était sa journée de congés de la semaine. Congés qu’il ne prenait que rarement, au grand plaisir du patron, qui lui, pouvait enfin en prendre.

**

Les yeux encore pleins de sommeil, l’adolescent avait réussi à se faufiler dans le bus bondé, sans payer. Il allait être bien trop en avance sur le site, mais au moins, son trajet ne lui aurait rien coûté. Pour le retour… C’était une autre paire de manches, mais surtout le problème de son soi de demain. Les mains enfoncées dans les poches de son perfecto rouge aussi criard que ses cheveux, Castiel lève la tête au ciel quelques instants, humant l’air frais qui refroidit ses poumons. Ses pas se stoppent durant sa contemplation de l’éternel ciel gris de Londres, inchangeant. Le temps n'annonçait ni neige, ni pluie. Une belle aubaine pour le concert de ce soir qui n’allait clairement pas fournir du chauffage. Au vu de la luminosité, la nuit n’allait pas tarder à tomber. Sans plus attendre, Castiel fait demi-tour, décidant qu’il était encore temps de faire des provisions pour ce soir.

Il ne revint qu’à la noirceur, alors que des voix lointaines se faisaient entendre, tout comme les lumières émanant de l’église. Un coup d'œil sur sa montre lui permit de voir qu’il restait encore du temps avant que la musique ne commence. Un bâillement s’échappe de sa bouche tandis qu’il ébouriffe ses cheveux, dégageant les mèches de sa vue. Il se préparait mentalement à escalader la clôture, il avait bien trop la flemme de faire le tour complet du parc et du site pour trouver la partie ouverte.

Il ne s’était par contre pas préparé à ça. Une paire de fesses. Une très belle paire de fesses. Il s’arrête, toisant la scène avec un sourire à la fois amusé et satisfait. Alors qu’il se préparait à sortir une remarque, la jeune fille le prit d’avance en se justifiant. Donc, elle l’avait entendu arriver malgré ses protestations sonores contre la barrière, son ennemi juré du soir ?

- J't'aiderais bien, mais en même temps… J’ai une belle vue, eh.

Ses épaules se secouent sous le rire sarcastique.

- Beau vol plané, pour quelque chose qui t’a échappé, raille-t-il encore. Attends.

Terminant enfin de persifler, il s’éloigne d’à peine un mètre sur la droite de la barrière. Sa main s’accroche fermement sur l’une des mailles, tandis que son pied s'accote sur un trou spécialement défini pour grimper. L’autre jambe monte jusqu’au niveau de sa poitrine, venant bloquer sa prise avec le plat de son autre pied sur le poteau de maintien. Il se donne un élan, élançant cette fois son autre main sur le haut du poteau, permettant au pied sur le premier trou de monter sur un deuxième. Arrivé en haut du poteau, il se hisse à la force de ses bras pour ensuite se mettre dos au vide et se servir de la barre de fer pour sécuriser ses pieds dans la descente. En moins d’une minute, il était de l’autre côté.

Il observe la pauvre victime de la ferraille quelques secondes, profitant cette fois du revers de la médaille. La vue était belle des deux côtés, au moins. Son regard se bloque sur le coupable de la situation. Il s’accroche alors de nouveau à une maille pour monter d’un niveau et atteindre la chaîne coincée, puis la défaire.

- Passe par là, tu verras, c’est plus facile.

La regardant se déprendre, Castiel constate que son côté bon samaritain avait été accompli pour la soirée. Que les Catholiques soient fiers de lui, il avait aidé son prochain. Peut-être gagnerait-il sa place au paradis grâce à cela.

- Tu peux m’appeler Prince Charmant, fillette en détresse !

Sur ces mots et un sourire narquois, il lève le bras en l’air comme pour la saluer et s’en aller, tournant de bord.

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Helena Clark
Helena Clark
Moldue & Lycanthrope
Messages : 24


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyDim 14 Jan - 5:15

It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwishft. Castiel Baker



Comment ça, une belle vue? Elle fronça immédiatement les sourcils, se redressant du mieux qu’elle pouvait sur cette foutue clôture pour essayer de mieux apercevoir le petit rigolo qui transformait ses malheurs en avantage égoïste. Son stress baissa au moins d’un cran : ce n’était pas un représentant des forces de l’ordre. Heureusement qu’elle avait opté pour un collant opaque, car sa vertu en aurait été d’autant plus écorchée. Elle poussa un juron à peine voilé quand ses efforts lui valurent un autre coup de poignard dans le ventre, la satanée chaîne bien décidée à lui mener la vie dure jusqu’au bout.

Il aurait bien été utile d’avoir été transformée en chouette-garou et avoir le pouvoir de tourner sa tête sur 360 degrés. Ça pouvait être plutôt rigolo de jouer aux possédées devant des inconnus – et devant Darlene, évidemment. Elle ne lui avait jamais dit ouvertement, mais la jeune femme se doutait bien qu’elle devait le penser. Il n’était toutefois pas le moment de se demander combien de temps il lui restait avant que la méchante belle-mère vienne brûler de la sauge dans sa chambre, tracer des lignes de sel devant la porte et l’asperger d’eau bénite. Il fallait se concentrer sur la tache rouge qui fanfaronnait en bas. Elle leva les yeux, grognant un peu.

« Je peux pas faire autrement qu’attendre, le génie! », pesta-t-elle avec sarcasme, donnant un coup de pied frustré dans la clôture en tentant une nouvelle fois de libérer la maille qui s’était coincée.

Elle tourna la tête sur le côté en entendant les cliquetis métalliques que le nouveau venu allait peut-être se transformer en sauveur. Bien qu’elle ne pût pas admirer en détail sa technique, elle ne pouvait qu’être admirative devant son efficacité et sa rapidité. La nature l’avait visiblement doté de plus de points d’agilité qu’elle. Il faut dire que sa taille devait également devenir un avantage incontestable en termes d’escalade. L’admiration ne put faire autrement que de se gonfler un coup lorsqu’elle eut enfin une bonne vue de celui qui s’était rincé l’œil. Du style, du charisme… pas mal. Elle resta bien immobile lorsqu’il monta la rejoindre, glissant ses yeux sur les doigts qui vinrent s’emparer de la chaîne, la tirant pour la faire passer par-dessus le pic qui l’avait fait prisonnière. La proximité fut de courte durée, mais assez long pour que l’odeur de tabac froid et de cuir usé, couplé aux notes de bois de cèdre et de patchouli qu’il dégageait envahisse ses narines ultrasensibles. La combinaison était intéressante et certainement unique, quoiqu’un peu piquante pour l’odorat surdéveloppé de la louve captive.

Sa liberté de mouvements retrouvée, elle ne perdit pas un moment de plus pour se laisser tomber de la clôture. Soufflant un coup, elle se frotta le ventre tout en longeant la barrière, les yeux rivés sur l’inconnu aux cheveux écarlates, se dirigeant vers la rosace qu’il lui avait indiqué. Comme elle commençait à se positionner pour recommencer son escalade, elle entrouvrit la bouche, choquée. Fillette en détresse? Fillette? Elle était petite, d’accord, mais elle n’avait certainement pas l’air d’avoir 10 ans.

« Pardon? Espèce de…! »

Motivée par le sentiment de vexation et l’envie irrépressible de lui faire un croche-pied pour le faire descendre d’un étage, elle agrippa la grille et planta son pied dans le trou, obligée toutefois faire bien plus qu’une simple enjambée pour parvenir au même résultat que le sauveur à la langue bien pendue. Une fois rendue en haut, elle l’imita et tourna le dos à la clôture, prête à se laisser tomber à son tour. Elle grimaça en crispant ses doigts autour du métal, ses jointures devenant blanches alors qu’elle fit glisser ses pieds le long du métal, les semelles en caoutchouc de ses bottines couinant. Une fois au sol, elle se dépêcha de ramasser son sac, puis trotta jusqu’à sa cible.

« Hey, Prince du Con! », héla-t-elle en arrivant à sa hauteur, le contournant pour se planter devant lui. Elle avait déjà compris qu’il était bien plus grand qu’elle, mais peut-être pas autant. Cela ne la découragea toutefois pas, au contraire. Elle sera le poing, venant l’écraser contre son avant-bras. « Ça, c’est pour m’avoir traité de fillette! » Elle fouilla ensuite dans son sac, sortant deux cigarettes de son paquet et son briquet, lui en tendant une. « Ça, c’est pour m’avoir aidé. Merci. » Elle planta l’autre cigarette au coin de sa bouche aussi rouge que ses cheveux, l’allumant et prenant une bouffée. « Tu fumes, non? »

Si ce n’était pas de lui, elle aurait pu passer des heures sur sa clôture et manquer tout le concert. Ou se faire arrêter et manquer tout le concert. Dans tous les cas, s’il n’avait pas été là, elle aurait été consumée par les regrets et la frustration. Elle était bien élevée et polie : des remerciements étaient de mises.


Revenir en haut Aller en bas
Castiel Baker
Castiel Baker
Moderniste
Messages : 26


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyJeu 18 Jan - 5:38

Do you remember that day when we met? ♫




Rockeur et rebelle dans l’âme, Castiel n’était pas du genre à se retourner. Pourtant, il ne put s’empêcher de lorgner en arrière de lui les prouesses d’escalade de la jeune rescapée. Ou peut-être était-ce parce que son ouïe venait d’en prendre un coup face au crissement aigu de ses souliers. Il lève les yeux au ciel, continuant sa marche qu’il n’avait pas arrêtée. Même lorsqu’il se fait héler avec un sobriquet des plus charmants. Castiel devait le concéder, il l’avait bien mérité, celui-là.

Ses pas se stoppent derechef, tandis qu’il la sent le dépasser. Son regard s’abaisse, lui confirmant que fillette avait du mordant. Alors même qu’il n’avait piper mot, un sourire narquois s’étire sur ses lèvres, l’observant. Cette touche de rouge sur ses lèvres contrastait parfaitement avec son teint laiteux et le noir de ses cheveux. Mélangeant ses deux couleurs préférées, elle les mettait parfaitement en valeur. Il sursaute par le poing qui s’écrase contre son bras, sortant de sa rêverie. Reprenant soudainement conscience de ce qui l’entourait, il put constater que la noirceur était désormais maîtresse des lieux.

Il place ses mains dans ses poches de manteau, prenant appui sur une jambe, tandis qu’elle semble chercher il-ne-sait-quoi dans son sac. Il peut très bien s’imaginer mille scénarios… Allait-elle sortir un poing américain pour achever son indignation face à l’insulte ? Castiel sentit sa mâchoire serrer, tandis qu’il réalisa qu’il était tout simplement en train de trop réfléchir. Inutilement. Sa bouche s'entrouvre, tandis qu’il arque un sourcil, surpris.

- Ouais, déclare-t-il légèrement confus par sa gentillesse. J’ai la tête à l’emploi, c’est ça ?

Sarcasme d’appoint, il lui permit de sous-entendre son questionnement : Comment l’avait-elle deviné juste en le regardant ? Le questionnement disparaît assez rapidement, tandis que la sainte cigarette vient retrouver sa main. Étrangement insatisfait, une idée germe dans son esprit alors qu’il la voit allumer la sienne. Néanmoins, il se devait d'abord de lui dire merci, dans un langage bien propre à lui.

- Tu mérites de ne plus te faire appeler fillette de la soirée !

Sourire satisfait, Prince du con, premier du nom, n’avait quant à lui pas l’intention de céder son titre. Il se penche alors vers elle, attrapant habilement la clope consommée, avant de la loger entre ses propres lèvres. Elle portait déjà la trace de son rouge à lèvres, bien meilleur trophée.

- J’te la taxe.

Avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire boule de poils, il avait collé le bout de la deuxième cigarette contre la braise, tandis qu’il tirait une latte avec sa bouche. Les deux sœurs braises amorcées, il tend finalement sa main vers elle pour lui en rendre une… avant de se raviser. Tenant son bras en l’air, à juste hauteur inaccessible, Castiel abordait un sourire un peu trop fier de lui. Si fillette savait mordre, il jouerait avec le piège au loup.

- Ben alors, tu la prends pas ?, ose-t-il la questionner, le visage presque outré.

KoalaVolant


Dernière édition par Castiel Baker le Sam 3 Fév - 4:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Helena Clark
Helena Clark
Moldue & Lycanthrope
Messages : 24


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyDim 21 Jan - 4:11

It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwishft. Castiel Baker


La question de son écarlate chevalier servant prit la jeune femme de court, se figeant en papillonnant des cils. Ah oui, comme c’était bête; c’est fou comme quelques petits mois pouvaient vous faire oublier que le commun des mortels n’étaient pas dotés de sens surdéveloppés. Bien qu’elle fût tentée de lui dire qu’effectivement, il avait la tête d’un vieux fumeur ou qu’il ressemblait à un pauvre mégot oublié sur le bord de la route en attendant de terminer dans le fond d’un caniveau, elle n’en fit rien. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison qu’elle n’en pensait pas un traitre mot. Certes, il n’avait rien d’un Richard Gere ou des autres célébrités du genre qui avaient l’habitude de faire la couverture des magazines à potins, mais pour Helena qui s’intéressait toujours à ce qui sortait de l’ordinaire, c’était bien plus un avantage qu’un inconvénient.

« J’ai le nez fin, c’est tout. T’es pas sans savoir que le tabac a une odeur plutôt persistante, hm? », répondit-elle de la façon la plus détachée et la plus nonchalante possible. Jouer les petites malines était une technique comme une autre pour faire passer la pilule. De toute façon, « loup-garou » n’était pas le premier mot qui venait à l’esprit des gens pour si peu, si? Sauf si elle avait évidemment devant elle un grand connaisseur en la matière.

Satisfaite de voir qu’il acceptait son offrande, la jeune femme ne put que l’être davantage lorsqu’il lui indiqua qu’il allait abandonner le surnom infantilisant pour le reste de la soirée. Elle ne put s’empêcher de ricaner. Pouvait-elle vraiment se fier à sa parole? Elle n'en croyait pas un mot.

« Parce que tu crois qu’on va passer le reste de la soirée ensemble? T’as vu ça où, exactement? Ton horoscope? »

Façon subtile de la faire taire, sans doute, il s’avança vers elle, la faisant sursauter. Son premier réflexe fut de reculer son visage, tendue comme un arc. Le concept de bulle personnelle semblait lui être inconnu, car il n’était qu’à quelques centimètres à peine, plus proche encore que lorsqu’il était venu à son secours. Une fois de plus, le parfum boisé lui chatouilla les sens, et bien qu’elle eut bien envie de se gratter le nez, elle n’en fit rien et resta bien immobile. Ne sachant pas ce qu’il comptait faire ensuite, elle restait bien alerte, prête à le repousser et à lui fendre une lèvre en deux au besoin. Elle plissa les yeux en voyant sa main approcher, l’air plutôt outré lorsqu’il lui piqua sa cigarette. Stupéfaite, sa bouche resta entrouverte un instant, le regardant allumer celle qu’elle lui avait tendu un peu plus tôt avec la sienne.

Alors, celle-là, on ne lui avait jamais fait. Cela ne lui plaisait pas vraiment de l’admettre, mais elle était plutôt admirative. Plutôt créative, comme approche. Elle hocha la tête comme pour lui concéder un semblant de victoire, allongeant le bras pour faire en sorte que leurs mains se rencontrent à mi-chemin. Alors qu’elle écartait son index et son majeur pour venir cueillir la cigarette, celle-ci s’envola hors de sa portée. Aussitôt, Helena croisa les bras et haussa un sourcil en dévisageant Tomato Boy et son air bien trop satisfait.

« Oh, je vois, t’es du genre rigolo », dit-elle d’un ton las, levant les yeux au ciel en secouant la tête. Elle se planta bien en face de lui, posant ses pieds sur les siens. Cela ne la grandissait que de quelques maigres centimètres, mais elle s’appliquait pour y mettre tout son poids, espérant lui écraser ainsi les orteils. Pour ne pas perdre l’équilibre, elle agrippa sa veste à deux mains, la tirant d’un coup sec pour l’obliger à se pencher. « Moi, j’suis du genre clémente et j’aime les énigmes. En voilà une : je peux te raccourcir d’au moins un mètre avec un seul de mes pieds. Indice : caps d’acier. »

Elle plissa un peu plus les yeux, penchant légèrement la tête vers l’avant. L’association lui semblait assez simple à faire. Elle aurait bien pu abandonner, le laisser en plan, continuer son chemin et s’en allumer tout simplement une autre. Mais s’il voulait jouer, elle le pouvait également.

Revenir en haut Aller en bas
Castiel Baker
Castiel Baker
Moderniste
Messages : 26


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptySam 3 Fév - 4:40

Do you remember that day when we met? ♫




Il hausse les épaules, lui concédant ce point. Le tabac froid avait cette odeur persistante qui lui était propre. C’était néanmoins la première fois que quelqu’un déduisait son addiction à la nicotine par la simple odeur. Il aurait peut-être dû laver ses cheveux avant de partir, bien qu’ils l’aient été la veille. La simple idée du concert suffisait à lui dire que de toutes manières, la douche allait être de mise en rentrant. Cette idée s’évapore aussi vite que la fumée de cigarette venant tout juste de s’être allumée.

- Non. Je l’ai lu dans ma tasse de thé. L’avenir prévoit beaucoup de monde et une étrange lueur rouge qui connait les meilleurs spots.

Castiel avait totalement oublié cette connerie que les moldus appelaient Horoscope. Qui pouvait bien croire à des stupidités pareilles ? Concernant son invitation, elle était bien loin d’être déguisée. La jeune fille était libre de se saisir ou non de la perche tendue. Bien trop habitué à ces concerts clandestins et au monde de la musique dans tous les bas quartiers de Londres, Castiel avait facilement repéré les bons noms et les musicos les mieux placés. Un jour, il ferait entièrement partie de ce monde, et à son tour, il allait pouvoir former son propre groupe. En joindre un allait être la première étape parmi tout ça.

La réflexion au sujet de son humour arrache évidemment un sourire narquois à son visage. La brune avait l’air d’une fille avec beaucoup de mordant, il attendait sa réplique avec une once d’impatience. Les lèvres toujours pincées pour tenir la cigarette volée, il ne peut qu’observer son ascension, se servant de sa veste et ses pieds. Le poids sur ses orteils le fait froncer légèrement les sourcils, alors que la sensation disparaît rapidement face à leur proximité. Quelle force. Son regard surpris roule sur elle, fixant les deux pupilles brillantes aux paupières plissées.

- Belle poigne, marmonne-t-il du coin de sa bouche tandis que l’autre se serrait autour de la clope. Bien que tes caps d’acier soient très beaux, pas besoin de me les présenter.

Un nouveau sourire, cette fois plus sincère qu’amusé, remplace la grimace de ses paroles. Son bras descend, présentant l’objet de convoitise, la braise brillante et fumante. Il approche son index ainsi que son majeur proche de ses lèvres pourpres, lui donnant l’occasion de pouvoir s’en saisir. Elle n’avait qu’à s’approcher pour la récupérer, tandis que sa main était proche de son visage et ses lèvres.

- Donc, Mlle Caps d’Acier, prête à aller faire la fête ?

Au moment où il terminait ces mots, le bruit de la foule s’élève, ainsi que celui de la batterie. Le regard de Castiel se lève en direction de la vieille église. C'était l'annonce que le groupe commençait ses tests de sons.

Cette fois sérieux, Castiel tenait à sa place et à sa mission de pouvoir profiter au mieux de la soirée tout en ayant une vue directe sur les musiciens. Il adorait laisser aller son regard sur le maniement des instruments, observant la dextérité tout en se nourrissant pour sa propre pratique. Lorsque Helena relâche la pression et reprend terre, le jeune homme se redresse, replaçant son sac sur son dos, claquetant les bouteilles entre elles dans un bruit mat. Il vint se saisir de la cigarette pour en secouer la cendre, calant l’objet entre ses doigts pour recracher la fumée longuement en l’air.

- Si on se dépêche, le meilleur spot sera encore libre. En route, fillette !

Il la dépasse en posant la paume de sa main sur le dessus de son crâne, accélérant par la suite le pas en riant à gorge déployée face à l’humour dont il était un peu trop fier.

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Helena Clark
Helena Clark
Moldue & Lycanthrope
Messages : 24


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyLun 5 Fév - 5:10

It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwishft. Castiel Baker


Helena n’offrit pour toute réponse à son invitation à peine dissimulée qu’un sourcil bien arqué et un visage qui laissait transparaître son absence complète d’admiration. Des invitations à partager un espace pendant un concert, elle en avait déjà eu auparavant. Se targuer de connaître les meilleurs spots d’un endroit, on le lui avait servi à quelques reprises déjà. Et plus souvent qu’autrement, elle avait été déçue. Un coin sombre où Monsieur pensait pouvoir être tranquille pour profiter de sa conquête du soir, mais où on ne voyait absolument rien de ce qui se passait sur la scène. L’espace juste devant les enceintes, où le son était tellement fort qu’il était tout simplement impossible de pouvoir profiter convenablement des riffs et des accords. Un spot au beau milieu de la foule où le gars pouvait frotter ses hanches contre les siennes sans que ça ne paraisse trop. Les exemples se succédaient dans sa tête. Vraiment, les mecs ne faisaient preuve d’aucune créativité quand venait le temps d’inviter une fille. Celui-là ne faisait guère exception, sauf peut-être pour le fait qu’il n’abandonnait pas.

Aussi tenace qu’un cafard qu’on a essayé d’éradiquer à grands coups d’insecticide. Dans son cas, vu les cheveux et la palette générale du personnage, il était sans doute plus juste de parler d’un cafard déguisé en grosse coccinelle pour éviter l’éviction, voire la mort certaine. La bête à bon Dieu avait meilleure presse que sa blatte cousine. L’image mentale la fit sourire alors qu’elle que ses jointures blanchissaient à force de tirer sur le col de la veste. Sourire moqueur s’effaça bien vite lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait une paire d’yeux plongés dans les siens. Helena figea, décontenancée. C’est qu’elle n’avait pas spécialement l’habitude de faire des bastons de regards avec les gens, préférant éviter leur compagnie plutôt que la solliciter, surtout si ça impliquait pareille proximité. Incapable de se détourner de ces iris à la teinte de vert si particulière et si précise – et des plus remarquables, soyons francs – ses lèvres s’entrouvrirent légèrement, juste assez pour lui confirmer qu’elle en avait eu le souffle littéralement coupé.

La brunette ne bougea pas d’un poil lorsqu’il lui présenta la cigarette qu’il lui avait volé quelques instants à peine. Sans le quitter du regard, elle attendit quelques secondes, comme pour s’assurer qu’il ne tenterait rien contre elle, avant de lentement avancer son visage, venant cueillir le rouleau de tabac du bout des lèvres, ces dernières effleurant doucement ses doigts. Le goût familier qui envahit alors sa bouche eu comme un effet stimulant, et elle se détourna sans plus tarder, sourcils froncés, relâchant sa prise et redescendant au sol, reculant de deux pas pour rétablir une saine distance entre eux deux.

« Je te dirai pas merci », marmonna-t-elle, tirant une latte, la mine plutôt renfrognée. C’est que c’était plutôt frustrant de constater que, l’espace d’un petit instant, elle avait un peu perdu contact avec la réalité. Elle s’était laissé surprendre, et elle se promit que ça ne se reproduirait pas.

Elle n’eut pas le temps de s’en vouloir davantage, car déjà les tambours de guerre se faisaient entendre au loin. Synchronisée avec son emmerdeur inconnu comme s’ils avaient répété la chorégraphie pendant des heures, elle se redressa et se tourna en direction de l’église éclairée de façon dramatique. Ils avaient perdu autant de temps que ça? Elle aurait juré être arrivée avec une bonne avance, et ce, malgré son fâcheux incident avec la clôture. Une nouvelle invitation fut lancée, et avant qu’elle ne puisse y répondre, une grande paluche s’écrasa sur le dessus de son crâne. Elle poussa un grognement, levant les deux bras en l’air pour s’en débarrasser, mais il prit la fuite avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit.

« HEY! »

Poings serrés, Helena poursuivit de nouveau l’hilarant Prince du Con, slalomant encore les pierres tombales moussues pour le rattraper. C’est qu’il avait de grandes jambes, l’troll cramoisi! Elle pressa le pas, et finit par arriver à sa hauteur, jetant un œil à la foule entassée dans l’église abandonnée en s’étirant le cou, doutant très fortement qu’il y ait un quelconque « meilleur spot » dans un tel endroit, et si c’était le cas, qu’il soit encore inoccupé alors qu’elle avait l’impression qu’ils étaient les derniers à arriver.

« Et alors, le coup du grand phare dans la nuit qui guide les navires de son étrange, et plutôt agaçante, voire carrément chiante, lueur rouge, tu le fais à toutes les filles que tu croises aux shows? Pas que la technique ait fonctionné sur moi, qu’on soit clairs. »

Et pourtant, elle était encore en train de le suivre. Elle mettait ça sur le dos de la curiosité morbide, de l’occasion d’étudier un spécimen rare : le Magnus Rufus Cunt.

Revenir en haut Aller en bas
Castiel Baker
Castiel Baker
Moderniste
Messages : 26


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptyJeu 8 Fév - 5:49

Do you remember that day when we met? ♫



La distance qui les séparait était si maigre qu’il pouvait sentir son souffle directement sur ses lèvres, ainsi que le parfum qui émanait de ses cheveux. Une tension prend forme, laissant une vague de courant électrique flotter dans l’air. Quelques longues secondes durant lesquelles personne ne parle, suspendues à leurs lèvres respectives. Le trait noir qui habillait ses yeux se mariait parfaitement avec ses longs cils foncés, contrastant avec la clarté de son regard. Sortant de cet état second en sentant la cigarette lentement glisser d’entre ses doigts. Jusque-là disparu, son sourire revient habiller son visage. Accentué à sa remarque, elle ne le remercierait donc pas. Quel dommage... Il y avait mis tant d’espoir.

La réaction escomptée apparaît alors qu’il entend son cri de protestation au travers de ses rires. La course poursuite s’arrête promptement, tandis que la foule s’étend devant eux. Les lumières tamisées font forcer ses yeux tandis qu’il plisse les paupières. Son regard balaye la salle en quête de quelque chose.

- Ah, parfait !

Il ne l’avait qu’à moitié écoutée le sermonner sur sa technique de drague de bas niveau, bien trop concentré à évaluer le meilleur moyen de se rendre. Il se tourne, portant l’espoir de voir qu’elle l’avait suivi. La voyant juste à côté de lui, un autre sourire s’étend sur ses lèvres, cette fois-ci d’un naturel déconcertant.

- Évidemment, t’es immunisée, constate-t-il en roulant les yeux au ciel. T’as peur du vide ?

L’œillade se fait défiante, l’invitant au défi qui allait bientôt se proposer à elle. Ignorant totalement la foule, dont il n’avait que peu d’intérêt, il s’en va le plus en arrière possible du mur porteur de l’Église. La scène s’était en toute évidence posée dans le chœur, profitant de l’acoustique en réverbération dont les églises avaient le secret. Une fois de l’autre côté dudit mur, Castiel recule de quelques pas, observant le pan de pierres avec beaucoup d’attention. Une dalle de pierre sortait, contrastant avec les autres encore parfaitement empilées.

- J’te promet, tu restera pas coincée sur celui-là.

Tout en la titillant encore une fois, le guitariste se lance en posant son pied sur la pierre précédemment observée, se donnant un élan jusqu’à la lucarne creusée. À quasi-hauteur de bras, il se hisse dans le trou, avant de s’avancer un peu plus pour laisser la place à la jeune fille de s’engouffrer à son tour dedans. Le début du passage était aussi étroit que la fenêtre, mais rapidement, l’espace était assez grand pour circuler debout. Le balcon se dessine, droit devant eux. Marchant dans le couloir, Castiel ne s’arrête qu'une fois rendu au bout, là où pointe du balcon des musiciens d’église se trouvait. Quelques personnes avaient élu domicile le long des balustrades, se portant de chacun des côtés de l’ancienne bâtisse. Mais personne n’avait pris le spot sur la pointe, satisfaisant d’autant plus le musicien. Il dépose son sac à terre, s’asseyant sur le rebord, alors que ses jambes balançaient dans le vide entre les barreaux de la barrière de sécurité. Ou ce qu’il en restait. L’endroit leur donnait une vue parfaite sur la scène, ainsi qu’un son d’ensemble beaucoup plus satisfaisant que devant les hauts parleurs.

- Et voilà, fanfaronne-t-il encore avec le seul mot français qu’il connaissait. Le meilleur son, pas d’emmerdeurs et une vue sur tous les musiciens. Alors, on dit quoi au phare ?

Bien fier de lui – comme un peu trop souvent – il l’invite à se rapprocher d’un mouvement de tête.

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Helena Clark
Helena Clark
Moldue & Lycanthrope
Messages : 24


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel EmptySam 17 Fév - 22:04

It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwishft. Castiel Baker


Tout aussi rebelle que pouvait être Helena Clark, la jeune femme qu’elle était aujourd’hui n’en demeurait pas moins qu’une ancienne petite fille bien élevée et à qui on avait inculqué des notions primordiales, notamment le respect d’autrui. Elle avait très vite appris que, lorsque quelqu’un parlait, il était plutôt bien venu de prêter une oreille attentive et de démontrer un certain intérêt. Sa mère lui avait également une petite astuce fort utile : celle de feindre ledit intérêt lorsque ce dernier était manifestement absent. Il lui paressait évident, à cet instant précis, que celui qu’elle avait décidé de suivre – décision, d’ailleurs, qu’elle commençait à remettre sérieusement en question – ne connaissait pas ces règles de bienséance de base, ni même la feinte de sa mère. Elle avait l’impression de parler dans le vide, et elle marqua son mécontentement face à ce constat par un claquement de langue.

La brune se tourna vers la foule en tirant longuement sur sa cigarette, soupirant en laissant s’échapper une longue traînée de fumée. Si sa foutue chaîne ne l’avait pas clouée tout en haut de la clôture, elle aurait pu arriver plus tôt et se faufiler tout près de la scène. Habituellement, la soirée clandestine de ce genre n’attirait pas autant de gens. C’était plutôt de bon augure; pareil public ne pouvait que signifier que les groupes en vedette avaient déjà quelques adeptes, ce qui était un assez bon indicateur de la qualité de la musique qui emplirait bientôt la nef de la vieille église. Ou alors, tout ce beau monde avait des goûts merdiques, ce serait horriblement décevant, et toute cette soirée lui aurait coûter quelques livres, un peu de sa dignité et une cigarette.

Elle leva d’ailleurs la tête vers celui à qui elle avait offert le bâtonnet de tabac lorsqu’il s’adressa à elle, fronçant immédiatement les sourcils en étant confrontée avec son détestable faciès. Quelle arrogance! Son poing avait bien envie d’avoir un tête-à-tête avec sa mâchoire. La question était stupide et n’avait nul autre but que de l’énerver, elle le savait bien. Ainsi, si ses jointures et ses propres maxillaires se contractèrent un moment, elle ferma les yeux un instant pour reprendre contenance, se détendre, croiser les bras. Rouvrant les paupières pour les accrocher directement sur l’explorateur en herbe, elle se contenta de tendre le cou, ses sourcils se soulevant et son petit nez en bouton se levant, venant lui conférer un air suffisant.

« Ha ha ha… », ricana-t-elle sur un ton lent et sarcastique lorsqu’il fit allusion à la fâcheuse position dans laquelle il l’avait retrouvé un peu plus tôt, roulant des yeux et secouant la tête.

Pourtant, même si le mystérieux inconnu testait sérieusement sa patience, Helena ne s’éclipsait pas. Au contraire, elle s’était même rapprochée pour mieux analyser ses prouesses. Au pied du mur, elle observa les grands pieds disparaître dans le trou qui se trouvaient un peu plus haut. Elle lâcha un autre soupir avant de retrousser les manches de sa veste surdimensionnée, de jeter sa cigarette au sol, d’écraser le mégot ardent d’un coup de bottine et de commencer son ascension. Comme il fallait s’y attendre, cette dernière fut plus fastidieuse que celle du grimpeur précédent qui, encore une fois, avait été avantagé par la longueur de ses bras et de ses jambes. La transition du sol à la pierre saillante, et de la pierre saillante à la lucarne n’avait pas été des plus gracieuses, faisant passer une de ses jambes avant l’autre, se retrouvant à faire le grand écart dans les airs. Un regard au-dessus de son épaule lui confirma qu’aucun pervers n’était en train de lorgner sous sa jupe en bas. Vraiment, avoir su qu’elle passerait la moitié de son temps à faire de l’escalade, elle aurait sans doute opté pour une autre tenue.

« Il a intérêt à être exceptionnel ton spot… », râla-t-elle à mi-voix une fois qu’elle eut réussi à se hisser dans l’espace étroit.

Ayant pris un peu de retard sur son guide, elle se redressa à la première occasion et trottina pour le rattraper. Arrivée à son tour sur le balcon, elle regarda la rambarde à moitié détruite sur laquelle montait des vignes sauvages. Helena n’était pas spécialement acrophobe, mais l’état de décrépitude avancée de la pierre et les longues et profondes fissures qui serpentaient le long de la structure à certains endroits la faisait douter de la sécurité des lieux. Sa théorie : si personne ne s’était emparé de la pointe, c’était sans doute pour une bonne raison. Toute personne sensée aurait rebroussé chemin et serait redescendue. Ce gars-là ne faisait pas partie de cette catégorie. Et même si elle avait une forte envie de faire marche arrière et de l’abandonner, elle ne put s’y résoudre lorsqu’il lui fit signe de le rejoindre. Mettant logique de côté, elle s’avança donc en traînant les pieds, de peur que chacun de ses pas ne viennent affaiblir davantage le balcon.

« Merveilleux! Si ça lâche et qu’on meurt écrasés ou le crâne éclaté au sol, je vais être coincée pour hanter cet endroit miteux avec toi jusqu’à la fin des temps », lâcha-t-elle en s’accroupissant lentement à ses côtés, dépliant ses jambes pour les laisser pendre dans le vide à son tour. « Et je m’appliquerai pour faire de ta mort un calvaire. »

Un sourire mutin vint étirer ses lèvres, mais son passage ne fut que très passager, disparaissant à l’instant où la réalité la rattrapa. Non, si le balcon devait céder ce soir, ils ne deviendraient pas deux fantômes. Ses blessures finiraient par guérir miraculeusement. Les acclamations de la foule la ramenèrent bien vite dans l’instant présent. Sur la scène en contrebas, les musiciens prenaient place, instruments en main. Elle avait ranger le bon sens pour la soirée, non? Ce n’était pas le moment de penser à ce genre de choses.

Alors que les premiers accords de guitare et les percussions se faisaient entendre, elle étira le bras pour s’emparer du sac de son compagnon écarlate, l’ouvrant d’un coup pour s’emparer d’une bouteille. C’était à son tour de le défier du regard, approchant le goulot de la commissure de ses lèvres, décapsulant la bouteille d’un coup de canine bien placé. Pupilles claires, et réfléchissant étrangement les quelques projecteurs qui avaient été installés tout autour, elle prit une longue gorgée d’alcool, puis se tourna de nouveau vers la scène, levant les deux bras dans les airs, son cri venant se mêler à ceux des autres spectateurs.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty
MessageSujet: Re: It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel   It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
It's Not A Fashion Statement, It's A Fucking Deathwish ⌖ Helena & Castiel
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hello? Is It Me You're Looking For? ⌖ Helena & Remus
» Helena Clark ⌖ I'd Rather Be Alone
» Helena Clark ⌖ On My Own
» Loup, y es-tu? ⌖ Helena & Máni
» Piano Man ⌖ Helena & Regulus

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Enter the game :: L'Angleterre :: Londres-
Sauter vers:  
Gazette du Sorcier
DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.