La soirée est calme, et le feu dans la cheminée crépite doucement. Milena lit un livre, assise devant celle-ci, en profitant de cette chaleur, enroulée dans un plaid. Le livre n'a rien de passionnant, mais il lui permet de passer le temps. Le Bal de l'école approche à grand pas, et toute l'école est en ébullition à l'approche de celui-ci. Elle ira, certainement avec Nikolaï, du moins c'est ce qu'elle espère. Elle veut danser avec lui, elle veut le voir dans un beau costume, et lui dire qu'elle l'aime, encore et encore, sous des centaines de lumières magiques. Elle sourit à cette idée, refermant son livre pour se mettre à rêvasser de ce moment, espérant que ça arrive. Mais le bal est encore loin, et elle ne sait pas quand elle va le revoir. Elle doit attendre, patiemment. Elle pose son livre sur le manteau de la cheminée, et replie ses genoux contre sa poitrine pour un peu de réconfort personnel. Cette position lui procure beaucoup de bien.
Des petits coups se font entendre au carreau. Elle fronce les sourcils, et se dirige vers sa fenêtre pour y apercevoir un hibou, avec une missive dans le bec. Elle ouvre la vitre, et prend le morceau de parchemin du bec de l'oiseau. "Bar du Baron. Camden Town. Londres. Il faut venir chercher Nikolaï sur le champs pour cause d'ébriété." Elle fronce les sourcils, et vue la respiration du rapace, il a du voler rapidement pour rejoindre sa cabane. Elle le fait entrer, et le pose quelque part avec de l'eau et de la nourriture afin qu'il se repose. Elle, elle doit s'habiller et aller rapidement à Londres pour le ramener en sécurité. Elle enfile un pantalon ample noir, et un pull à col roulé de la même couleur. Une cape d'hiver bleu nuit, des bottines, et elle sort pour transplaner à Londres.
Elle atterrit au beau milieu de Camden Town, mais reste sur ses gardes. Elle est partie sans réfléchir, et maintenant elle se dit qu'elle peut foirer toute sa protection ministérielle. Trop tard pour réfléchir, elle trouve rapidement l'enseigne du bar et s'y dirige. Elle y entre, et une forte odeur de bière lui chatouille les narines. Elle repère rapidement Nikolaï, le haut du corps allongé sur le comptoir du bar, sur un tabouret branlant. Elle s'approche, et fait un signe de tête au barman, qui a un air grave, et qui marmonne quelque chose.
"Viens Nikolaï, je te ramène en sécurité. Tu peux marcher ?" Elle lui caresse doucement le dos, et dépose un baiser sur son crâne. "Tu te sens de transplaner, ou pas ?"
Il sent la bière, et la sueur. Elle doute qu'il soit en état de transplaner, en réalité.
"Vous n'avez pas des potions de dessaoûlage ?" demande-t-elle au barman, et soupire et lui en tend une. Elle met des gallions sur le comptoir, plus que nécessaire. "Gardez la monnaie. Il a bu combien ?"
Il marmonne quelque chose comme 5 ou 6 pintes, elle ne sait pas déchiffrer son accent. Elle passe ses bras sous les aisselles de son mari, et tente de l'aider à marcher.
« Dîtes moi qui prévenir ! » Nikolaï peut entendre l’agacement dans la voix du barman, mais il n’arrive pas à aligner plusieurs pensées cohérentes. En même temps, il ne sait même plus combien de verre il a descendu. Sans doute trop s’il n’arrive pas à s’en rappeler. Mais le Bulgare s’est disputé une nouvelle fois avec Isadora, et il avait besoin d’évacuer. Et même s’il aurait pu se rendre chez Milena, il ne voulait pas l’embêter avec ça. Et pour cause, il lui a promis qu’il allait essayer d’arrêter. Mais là, c’est trop dur. Il veut pouvoir l’aimer, la chérir. Mais il y a Isadora … Soupirant lourdement, il tente de redresser sa tête qui est bien trop lourde du comptoir. Il aimerait répondre, mais sa bouche semble pâteuse. Il ne se souvient même plus de la question. Le Barman lui montre son alliance, et la secoue devant ses yeux, lui faisant avoir un haut de cœur. « Elle s’appelle comment ta femme ?! » Là au moins, Nikolaï peut répondre ! Il sourit comme un idiot avant de s’écrier, sûrement bien trop fort. « Josephine, Katherine, Stella, Moïra, Lilibeth, Milena. Elle est garde chasse à Poudlard ! » Il est fier de ça. Fier de l’avoir retrouvé ! Alors l’homme le relâche et s’éloigne, ce qui fait du bien à Niko.
Puis soudain, comme par magie, la voix de son épouse raisonne. Il sourit comme un idiot. Mais il est toujours incapable de lever sa tête du comptoir. Il sent ses lèvres contre sa peau et Nikolaï sourit de plus belle. « Tranblaner ? Oui iniquement dans tes pras. » Sa voix est pâteuse et même sa langue semble l’être. Mais il est heureux car son épouse est là. Il a tellement été malheureux, pendant ses six ans ! Se redressant, il tangue doucement, alors qu’elle parle avec le barman. Alors dans un geste possessif, qui manque de le faire tomber de son tabouret, Nikolaï vient à passer ses bras autour de la taille de son époux. « На мен. » Il fait une moue boudeuse, ayant repris sans faire attention sa langue maternelle. Mais il ne veut pas qu’on approche son épouse. Pas après tout ce temps sans l’avoir contre lui, alors qu’elle lui a promis de l’attendre. Elle va le faire n’est-ce pas ? « Tu ….. pas pas partir avec .. ce boltruc ? » Nikolaï se moque que le barman puisse l’entendre. Mais il veut s’assurer que sa femme reste contre lui. Avec lui. Pour toujours. Milena tente de le lever, et il fait ce qu’il veut pour l’aider. Il s’appuie lourdement contre elle et embrasse sa joue, dans un baiser claquant. Puis il vient lui murmurer à l’oreille. « Tu sais … que t’es la blus belle des fleurs ? Comme une rose ! Délicate et piquante ! »
Depuis son retour à la vie normale, Milena n'avait jamais vu Nikolaï dans cet état. De toutes leurs vies, elle ne l'avait jamais vu dans cet été. Sa tête tient à peine sur ses épaules, elle sent une odeur désagréable émanée de lui, et le barman a l'air profondément ennuyé par lui, et son alcoolisme. Elle fait de son mieux pour calmer les tensions, cependant, et demande à son cher et tendre s'il se sent de transplaner. Dans son état, elle en doute fortement, il pourrait se désartibuler, et elle n'a pas vraiment de gérer ça, en plus de son état. « Tranblaner ? Oui iniquement dans tes pras. » Elle roule des yeux, souriant n'empêche, car il a l'air d'un enfant qui apprend à parler.
"Dans mes bras, très bien, nous ferons ça."
Elle se tourne vers le barman pour demander une potion de dessaoulage. Le barman soupire, visiblement saoulé lui aussi, mais pas par l'alcool. Nikolaï se lève, tangue, et s'appuie fortement sur elle, qui doit gainer tout son corps pour éviter que son poids mort ne les emmène tous deux au sol. « На мен. » Le bulgare qui roule sur ses lèvres provoque de drôles de sensations dans son corps, et répand une douce chaleur dans son corps, que seul lui peut provoquer.
"Дръж се здраво или ще те нокаутирам" (tiens toi bien ou je t'assomme)
Sa voix est un doux murmure, qu'elle espère qu'il entende. Elle n'a pas de doute là dessus, vu comment il s'appuie sur elle. Le barman lui tend la potion, et elle le remercie chaleureusement. « Tu ….. pas pas partir avec .. ce boltruc ? » Milena rit, et passe un bras autour de lui pour tenter de le relever.
"Non Nikolaï, je ne partirai pas avec lui. Mais avec toi."
Un dernier signe de tête au barman, et elle tente de le faire marcher jusqu'à la sortie. Niko s'appuie lourdement sur elle, et elle met tout en oeuvre pour ne pas tomber. Vraiment tout. Il claque un baiser sur sa joue, et elle sait qu'elle ne devrait pas penser à ça maintenant, mais elle a terriblement envie de lui. Foutues hormones, elle les maudit, et les ignore, pour le ramener en sécurité. « Tu sais … que t’es la blus belle des fleurs ? Comme une rose ! Délicate et piquante ! » Elle sent son souffle chaud contre elle, et ça n'arrange pas son cas.
"Quel poète tu es quand tu as bu, c'est incroyable."
Elle se moque de lui, et ouvre la porte d'un coup de pied, en espérant que personne ne se trouve derrière. Une fois dehors, elle appuie Nikolaï contre le mur, et débouche la potion avec ses dents.
"Je vais t'aider à la boire, je ne veux pas que tu la fasses tomber." Et elle ne lui laisse guère le choix non plus. "Et dès que tu auras bu, je te ramène en sécurité. Je te ramène chez toi ou ... chez moi ?"
Nikolaï sourit doucement, à l’idée de pouvoir être dans les bras de sa femme. Elle lui a tellement manqué, qu’il a toujours peur qu’elle finisse par lui échapper. Qu’elle disparaisse une nouvelle fois de sa vie, comme il y a six ans. S’appuyant contre Milena, le Bulgare n’apprécie pas le regard du barman sur son épouse. Alors même s’il est fortement alcoolisé, il vient à passer un bras possessif autour de s taille, avant de parler dans sa langue natale. Il se moque complètement qu’on ne le comprenne pas, il sait que son épouse elle saura ce qu’il a dit. Un rire s’échappe des lèvres de Nikolaï, avant qu’il ne vienne à lui répondre dans un murmure. « Не мога да ти го обещая » (je ne peux pas te le promettre). Appuyé toujours contre Milena, il prend la parole une nouvelle fois, ayant peur que son épouse préfère le barman à lui. Il est vrai qu’il n’est pas vraiment moche, mais lui-même est plus beau quand même non ?! Et quand son épouse le rassure en lui disant qu’elle va bien partir avec lui, Niko ne peut s’empêcher de tirer la langue en direction de l’autre homme. Comme un gamin qui aurait gagné. Mais c’est ainsi qu’il le voit dans son esprit embrumé par l’alcool.
Marchant, ou plutôt tanguant aux côtés de son épouse, il essaye de la suivre. Mais elle est bien trop belle. Et sent divinement bon. Alors il ne peut s’empêcher de venir poser ses lèvres contre sa joue, avant de la complimenter. Il a terriblement envie d’elle, et ce, depuis qu’il l’a retrouvé. Comme s’il désirait rattraper les six dernières années. Mais il est vraiment heureux qu’elle apprécie. L’air frais vient fouetter son visage, et il frissonne doucement. En même temps, il n’a que sa chemise sur le dos, n’ayant pas pris de veste. Se retrouvant contre le mur, Nikolaï se laisse glisser le long de ce dernier, avant de la regarder avec des yeux ronds. Pourquoi veut-elle l’aider à boire ? Il sait pourtant lever son verre tout seul ! le Bulgare sourit doucement, avant de lever sa main pour replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. « моят дом е твой дом » (ma maison est ta maison). Alors il la laisse lui donner à boire. Mais quand il avale la première gorgée, Nikolaï se retient de tout recracher. Il grimace, avant de tourner la tête, ne voulant pas boire la suite. « Beurk ! » Il n’a clairement pas envie de boire ça. Appuyant sa main sur la pierre dans son dos, il se redresse comme il le peut, manquant de tomber. Puis il vient à faire un pas et vient à poser sa tête contre la poitrine de son épouse. « On … va rentrer à la maison ? »
Accueil
