L'eau du lac reflète les rayons d'un soleil timide, en ce matin d'hiver. Ce week-end, Seraphina n'a pas à rentrer au manoir familial, et profite de rester à Poudlard pour se ressourcer. En voyant la neige qui tient au sol, elle a décidé de sortir dans l'air frais, emmitouflée dans sa cape d'hiver et une épaisse écharpe, pour se poser sur les rives du Lac Noir. Elle sait, au moins, qu'elle n'aura personne qui viendra la déranger. Elle aime le froid, et la neige, et elle aime dessiner des scènes hivernales. Des rouges-gorges timides, des mésanges qui ressemble à des boules de plumes bleues. Elle saisit ces moments avec son crayon de papier, les gardant précieusement pour elle dans son carnet. Seulement, la voilà qui arrive à court de place. Elle a, heureusement, pensé à prendre des parchemins, qu'elle s'assurera de coudre par la suite dans son carnet. Elle sort donc les feuilles volantes de son sac, et continue de dessiner, se concentrant cette fois-ci sur quelques carpes et poissons-chats qui sortent la tête de l'eau pour attraper quelques insectes volants à la surface, malgré les températures hivernales.
Températures, soudainement accompagnées d'un vent glacial.
Il s'est levé sans que Sera y soit préparée, et entraine dans une petite rafale ses feuilles de parchemins. Elle se lève en hâte, laissant sa besace et son matériel sur la rive, et court après ses feuilles, ses pas pressés étant étouffés par la neige plutôt épaisse. Elle sent ses joues rougir à cause du froid, et ses cheveux détachés lui fouettent le visage. Elle réussit à attraper une feuille, et les autres viennent se coller sur le dos d'un autre étudiant. Essoufflée, elle arrive jusqu'à lui, et récupère ses dessins.
"Excuse moi, mes feuilles se sont accrochées à ton dos à cause du vent."
Elle rit doucement, parlant au dos de l'étudiant, qui finit par se retourner. Elle ne retient pas son sourire quand elle découvre son visage.
"Kaiser, bonjour. Comment tu vas ?" Sera jette un oeil derrière elle pour s'assurer que ses affaires soient toujours là, avant de reporter son attention sur Kai. "Tu profites aussi de l'air frais ?"
Elle replace ses cheveux derrière ses oreilles, afin qu'ils cessent de voler devant son visage. Elle songe à la couper, mais elle sait que ça énerverait sa mère, et elle ne veut pas l'énerver. Elle est heureuse de revoir Kai, ne l'ayant que croiser ces derniers jours depuis la soirée avec lui.
Définitivement tu as tout le mal du monde à t'adapter à ces températures. Il fait froid, la morve coule du nez malgré tes efforts pour te tenir au chaud et tu as l'impression que chacun de tes muscles pourrait se congeler sur place quand tu es obligé par le plus grand malheur du monde, de traverser le parc du château. Alors autant dire que lorsque, la veille, un élève t'a balancé une boule de neige en plein visage avec un rire idiot, tu as été tenté de le maudire pour trois générations mais en voyant ton regard noir il a cessé de rire pour se faire oublier le temps que tu rentres au château afin de te sécher. Franchement de la neige sur toi, qu'elle horreur ! Non vraiment tu n'es pas fait pour cela, moins encore maintenant que tu as réalisé que la neige en plus, collait aux vêtements et aux cheveux pour te donner encore plus froid. Ce pays aura ta peau, si ce n'est pas le niveau médiocre de certain de tes camarades qui ne t'achève pas avant les premières lueurs du printemps.
Ainsi et pour ton plus grand désespoir du jour, tu vas devoir passer une nouvelle fois dans le parc pour le traverser afin de te rendre jusqu'aux serres pour travailler sur ta plante de la semaine. Ainsi tu t'enroules comme si tu allais grimper l'Everest et te voilà lancé dans le parc, évitant les élèves qui volent trop bas avec leur balai mais aussi ceux qui se lancent dans des batailles de glaçons volant aka des boules de neige. Tu passes rapidement jusqu'à ce que soudainement, quelqu'un te parle. Et tu te retournes, prêt à agresser la personne qui ose t'arrêter avant de te raviser dans la seconde. Et de sourire quand tu reconnais l'un des premiers visages que tu as croisé en arrivant ici. « Séraphina ! Ca va oui... Et toi ? » Ca va si ce n'est le froid, la neige, les cours, les élèves, l'immaturité des autres, ce pays de malheur.
Mais tu es bien élevé, gentil garçon alors juste tu souris d'une manière charmante même si tes yeux lancent des éclairs glacés. « J'allais aux serres et toi ? Que fais-tu sous ce temps... Charmant. » Dis-tu avec un regard noir pour le ciel, comme si il était responsable de tes orteils gelés. « Tu fais tes devoirs ou tu souhaites tester une nouvelle limite à ta condition humaine, en te congelant de l'intérieur ? » Nouveau sourire amusé, tu penses soudainement à la première fois où tu es tombé sur elle. Tu espères qu'elle ne cherche pas, aujourd'hui encore, à dépasser les limites de son propre corps. Ca relève de la folie au bout d'un moment.
Seraphina adore l'hiver, et le froid. Veillant à toujours bien mettre les couches nécessaires, elle peut passer des heures dehors sans ressentir le froid qui lui mord la peau. Tout est plus calme en hiver, et le calme c'est ce qu'elle souhaite le plus ardument. La neige absorbe les bruits, les éclats de voix et les cris. Le vent en revanche est beaucoup moins utile puisqu'il fait s'envoler les feuilles volantes de son carnet à dessins. Loin, trop loin, et elle doit courir tant bien que mal malgré ses collants épais pour les récupérer. Jusqu'à ce qu'elles se collent dans le dos d'un autre élève. Elle les récupère, avant de le saluer, se sentant étrangement heureuse de le revoir. « Séraphina ! Ca va oui... Et toi ? » Elle penche la tête sur le côté, un sourire en coin.
"Oh, tu te souviens de mon prénom ?" En réalité, elle ne le pensait pas. "Ca va. Enfin, ça allait merveilleusement, jusqu'à ce que le vent se lève."
Comme s'il lui répondait, ses cheveux viennent fouette son visage, virevoltant à cause du vent, ce qui la fait soupirer. « J'allais aux serres et toi ? Que fais-tu sous ce temps... Charmant. » Elle rit quand elle voit son regard se diriger vers le ciel. Et un regard noir, sombre. « Tu fais tes devoirs ou tu souhaites tester une nouvelle limite à ta condition humaine, en te congelant de l'intérieur ? »
"Je dessinais, en réalité. Quelques poissons chats sont venus se faire tirer le portrait." Pour preuve, elle montre les esquisses réalisées plus tôt. "Que vas tu faire dans les serres ? J'adore cet endroit."
Le calme, les plantes qui l'apaisent et qu'elle adore tant dessiner. Elle avise ensuite sa tenue, et constate qu'en effet il n'aime vraiment pas le froid. Elle se retient de pouffer, tant il donne l'impression d'être au Pole Nord.
"Tu n'aimes vraiment pas le froid, hein ? Tu veux continuer cette conversation dans les serres ? La partie tropicale est plus chauffée que les autres." Et c'est d'ailleurs la partie la plus agréable l'hiver. "Oh, ou alors tu souhaites étudier seul, et auquel cas je ne te dérangerais pas." Un sourire neutre étire ses lèvres, elle a encore l'impression de trop parler. "Je peut t'aider en botanique si tu as besoin."
Et plus elle parle, plus elle a l'impression de le saouler. Mais, elle finit par sortir sa baguette et d'un accio ramène ses affaires dans ses bras. S'il ne veut pas d'elle, elle retournera simplement à l'intérieur.
« Bien-sûr ! Pourquoi aurais-je oublié ton prénom ? » Dis-tu en sentant un sourire naître sur le coin de ta bouche, aussi surpris qu'on peut l'être car même si vous ne vous êtes pas croisé souvent il n'empêche que Seraphina est l'une des premières camarades que tu as croisé. Et une des premières a avoir été si gentille avec toi alors forcément tu te souviens sans mal de ce qu'elle t'a raconté. « Le vent et le froid mh ? Tu as perdu quelque chose. Veux-tu que je t'aide à ramasser tes dernières feuilles ? » Dis-tu aussitôt parce qu'au moins bouger va t'empêcher de te congeler sur place et tu es prêt à tout pour ne pas rester statique. C'est comme si tu sentais au fond de toi que tu pourrais perdre des orteils dû à cette neige collante. Elle te montre ses dessins et tu les admires pendant quelques secondes avant de hocher la tête. « Tu es douée ! » Plus que tu ne le penserais, surtout que les gens qui dessinent bien te fascinent étant donné que toi même tu n'es pas capable de faire autre chose que des bonhommes en bâton. « Je vais m'occuper de ma plante, un bubobulb. Moi aussi j'apprécie les serres, surtout qu'il y fait chaud ! » Et les plantes n'aimant pas le froid, ça te permet de travailler sans risquer d'attraper un rhume.
Tu vois bien son regard amusé sur toi et tu en fais aucun commentaire, préférant t'en moquer car qu'importe si les autres se promènent presque en tee-shirt, toi tu restes congelé alors tant pis. Tu n'aimes pas ce temps, autant dire que tu ne vas pas faire comme si tu en étais familier alors que toi, l'hiver au pire, il y a seulement un peu de vent et quelques températures sous le zéro, rien de plus. « Non tu peux venir ! Ce sera même avec plaisir. J'ai besoin d'un peu d'aide... Les plantes d'ici sont nouvelles pour moi, je crains d'avoir quelques lacunes minimes. » Autant dire trop pour toi qui vise la perfection et ne supporte pas d'avoir les meilleures notes, car ton projet mérite largement que tu te dépasses mais avec ce nouveau programme tu as toutes les difficultés du monde à te maintenir comme un élève au sommet du panier.
Ainsi tu recommences à te mettre en route, marchant jusqu'aux serres après lui avoir fait signe de te suivre. Une fois que tu as ouvert la porte de la serre à Seraphina, tu laisses échapper un soupir de bien-être tout en ôtant tes vêtements les plus épais et les plus lourds, pour les poser sur un tabouret avant d'arranger tes cheveux et ton costume d'élève aux couleurs de ta maison. « Je suis plutôt habitué aux plantes aquatiques. Beaubâtons se trouvant non loin de la plage, c'était plus simple pour les professeurs de nous faire étudier directement sur la mer. » Dis-tu en haussant les épaules, rien de comparable à ici où tu as l'impression trop souvent de ne pas avoir le niveau. « Tu dessines par plaisir ou tu voudrais te lancer dans ce domaine ? Comme une sorte... D'artiste ? »
Si Seraphina a croisé Kaiser à quelques reprises dans les couloirs de l'école, ne lui offrant qu'un sourire de politesse par peur de le déranger en lui parlant. Elle est comme ça, la Gryffondor, elle a sans arrêt peur de déranger, d'importuner par sa présence et ses idées qui divaguent trop rapidement. Elle ne veut pas se faire remarquer, elle ne veut pas prendre trop de place. « Bien-sûr ! Pourquoi aurais-je oublié ton prénom ? » Elle hausse les épaules d'un air peur assuré, se sentant soudainement un peu stupide d'avoir pensé ça.
"Je ... Je ne sais pas. Mais merci, de ne pas l'avoir oublié, j'imagine."
Elle rit doucement, et replace ses cheveux derrière son oreille avant de reprendre la conversation. Elle l'apprécie, et apprécie sa compagnie. Elle lui trouve un charme certain, et une élégance indéniable. « Le vent et le froid mh ? Tu as perdu quelque chose. Veux-tu que je t'aide à ramasser tes dernières feuilles ? » Elle acquiesce, et ils se mettent à chercher les feuilles coincées dans les plantes aquatiques.
"Le froid ne me dérange pas, mais le vent me fait souvent pester quand il emporte mes dessins avec lui."
Sera accepte finalement de lui montrer quelques un de ses dessins faits aujourd'hui, et il semble apprécier son coup de crayon. « Tu es douée ! » Elle sent ses joues rosir légèrement, n'ayant pas l'habitude des compliments. En même temps, comment en recevoir quand elle ne partage pas ses œuvres. Elle reporte donc la conversation sur lui pour faire passer sa gêne. « Je vais m'occuper de ma plante, un bubobulb. Moi aussi j'apprécie les serres, surtout qu'il y fait chaud ! »
"Elle a un nom, ta plante ? Enfin, je ne sais pas s'il est courant de nommer ses plantes."
Voulant poursuivre ce moment avec lui, elle lui demande si elle peut l'accompagner dans les serres chauffées qu'il aime tant. « Non tu peux venir ! Ce sera même avec plaisir. J'ai besoin d'un peu d'aide... Les plantes d'ici sont nouvelles pour moi, je crains d'avoir quelques lacunes minimes. » Elle se sourit, se sentant soulagée par sa réponse. Elle n'a l'habitude de surpasser sa peur de déranger, mais elle est ravie de le faire.
"Alors je vais pouvoir t'aider ! C'est un domaine que j'aime particulièrement. Tu verras, les plantes anglaises sont un peu bizarres, mais fascinantes."
Ils se mettent donc en route vers les serres, maintenant que les dessins perdus ont été récupérés. Sera fait au mieux pour suivre le rythme pressé de Kaiser, qui a sûrement hâte de retrouver la chaleur réconfortante des serres. Une fois qu'ils y sont, il lui ouvre la porte et elle entre, suivie par le serpentard qui enlève ses vêtements d’extérieur. Elle fait de même pour retrouver son uniforme d'hiver. « Je suis plutôt habitué aux plantes aquatiques. Beaubâtons se trouvant non loin de la plage, c'était plus simple pour les professeurs de nous faire étudier directement sur la mer. » Elle acquiesce.
"Je vois. Ici on a beaucoup de plantes forestières, et de plantes marécageuses. Bien moins belles que les plantes du sud de la France, je te l'accorde."
Seraphina vient se percher sur un tabouret, se trouvant près des bubobulbs justement, et elle en caresse un distraitement qui gonfle de plaisir. « Tu dessines par plaisir ou tu voudrais te lancer dans ce domaine ? Comme une sorte... D'artiste ? » elle ne peut contenir son rire.
"Oh non je ne veux pas me lancer pleinement dans ce domaine. Dans ma famille, ils n'aiment pas trop les artistes, et pensent que ce sont des sous-métiers alors .. C'est un peu mon jardin secret." Elle pousse un léger soupir en repensant aux réprimandes de sa mère. "Mais j'y prends beaucoup de plaisir, et ça me détend."
Elle cesse de caresser la plante à côté d'elle, qui semble râler en retour.
"Et toi ? Tu as des passions ? Que fais-tu de ton temps libre ?" Elle n'arrive pas à imaginer ce qu'il peut faire par passion. "Hormis t'occuper de ta plante, ou de réviser, ce que tu sembles beaucoup faire."
Début décembre. Un merci qui te surprend mais tu préfère lui répondre d'un sourire en coin, lui trouvant un air légèrement étrange qui éveille un florilège de question en toi. Pourquoi est-ce qu'elle réagit comme ça ? Est-elle tant mise de côté qu'elle se sent obligée de dire merci quand on se souvient d'elle ? Tu ne relèves pas mais tu vas prendre le temps de réfléchir à cela, mieux encore d'observer les autres élèves quand ils sont avec elle. Ou alors est-elle souvent seule ? Tu ne l'as pas vu avant cela mais là aussi tu vas y faire attention. Car tu as tant à apprendre à observer simplement les autres élèves interagir avec leurs semblables. L'ambiance devient plus détendue quand elle te montre ses dessins et tu prends le temps de tous les observer non sans lui sourire et la complimenter, car tu sais apprécier le talent et la beauté quand tu trouves que quelque chose flatte ton œil. Elle est douée, plus que toi en tout cas, de sorte à pouvoir faire ressentir quelque chose à travers ses dessins. Ce qui est rare, trop de dessinateur en herbe s'imaginent pouvoir faire carrière mais leurs gribouillages sont vides... Ce qui les empêchera à jamais de percer.
Sa question concernant ta plante te fait rougir pendant que tu baisses les yeux tout en lui rendant ses dessins. « Euh... Elle se nomme Doudou. » Que tu lâches avant d'afficher une mine comme si c'était parfaitement normal. Tu n'es même pas certain que quelqu'un t'ait déjà entendu prononcer ce mot, tant tu t'efforces d'être toujours dans le contrôle devant quiconque. « Je nomme tout Doudou. Les plantes, les animaux que je croise... C'est un surnom général. » Et ça te rend légèrement trop humain peut-être, c'est pour cela que tu ne le fais jamais en public. Mais Séraphina semble capable de briser les barrières que tu met devant toi, peut-être parce qu'elle est ta première rencontre agréable et durable dans l'école, celle qui ne semble pas s'occuper de ton nom et de ta réputation mais juste de toi... Et tu n'es pas habitué à cela. La société puriste ne regarde pas le caractère, seul le nom et le prestige comptent.
Vous prenez la route des serres et une fois arrivé, tu poses aussitôt tes affaires pour être plus à l'aise. Tu met aussi un tablier car tu ne veux pas tacher ta tenue, tu es bien trop attaché à la propreté pour tolérer d'avoir une tâche de terre même si tu peux la faire disparaître par magie. « Ho je te trouve dure... Les Bubobulbs ont du charme ! » Que tu dis avec un petit rire avant de t'approcher du tien pour ouvrir ton carnet de notes, ce qui te permet de connaître les soins que tu prodigues à ta plante et si elle réceptionne bien tes petites attentions ou pas. Pour le moment tu sembles t'en sortir... Surtout parce que tu suis les conseils des livres avec minutie. « Et ta famille voudrait que tu fasses quoi, alors ? Laisse moi deviner ! Un métier sérieux... Au ministère ou peut-être comme professeur non ? Ou en politique. » Pas que ce domaine soit exceptionnel quand on a pas ça dans le sang, pourtant tu veux toi même devenir politicien mais c'est en effet un milieu qui dévore l'esprit surtout pour celui ou celle qui n'a pas la fibre politique. « Je lis énormément et comme tu le devines... Je travaille beaucoup. J'ai encore tout à prouver ici, il me faut être le meilleur pour décrocher mon diplôme. » Autant dire que tu ne t'accordes pas souvent des loisirs en dehors du travail et des cours.
« Je ne suis plus si drôle, soudainement, mh ? » Tu lui demandes cela avec un petit sourire avant de te pencher sur ta plante pour couper quelques morceaux qui se ternissent et qui la fatiguent. Puis tu rajoutes de l'engrais qui sent horriblement mauvais mais qui apparemment est très efficace pour ce genre de plantes. « J'aime les étoiles... Je crois que c'est une chose que j'apprécie vraiment mais j'ai du mal à les étudier, c'est très complexe ! Et j'ai un attrait pour les créatures fantastiques... Surtout du genre interdire par le ministère. » Autant dire que tu tiens cela de ton paternel qui est loup garou, chose que tu tais soigneusement. « Et toi alors, en dehors du dessin et de ton amour pour le vide ? » Là aussi, tu n'as pas oublié.
Seraphina a toujours trouvé meilleure compagnie avec les plantes, ou avec le silence, qu'entourée de gens. On ne va pas vers elle, on l'invite rarement à une table lors des pauses de la journée. Elle ne sais pas si elle s'est mise dans cette situation seule, ou si les autres la trouvent vraiment bizarre. Elle fait des crises d'angoisse, certes, et se renferme souvent sur elle, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne peut pas tenir une conversation, ou se montrer cordiale et poli. Il semble étonné, Kaiser, quand elle le remercie, mais elle ne relève pas, et change de sujet pour parler de sa plante. « Euh... Elle se nomme Doudou. » Ce nom fait sourire Seraphina, qui se contente d'acquiescer. Elle trouve cela très doux, et étrangement cela correspond aussi à l'image qu'on se fait un bubobulb, bien qu'elle trouve ces plantes peu gracieuses. « Je nomme tout Doudou. Les plantes, les animaux que je croise... C'est un surnom général. »
"Doudou," répète-t-elle avec son accent britannique qui surpasse le français. "C'est beaucoup utilisé en français, ce surnom ? Ou ce n'est que toi ?"
Si c'est un surnom affectif, elle ne l'a sûrement jamais entendu. Elle apprécie sa compagnie, peut-être parce qu'il ne la regarde pas étrangement et semble aussi apprécier la sienne. Alors elle l'accompagne aux serres, d'un pour se réchauffer parce qu'elle commence à ne plus sentir ses doigts, mais aussi parce qu'elle aime y aller, régulièrement, pour retrouver un peu de calme et de sérénité. « Ho je te trouve dure... Les Bubobulbs ont du charme ! » La Gryffondor rit doucement, et l'observe s'approcher de sa plante pour des soins et des prises de notes dans son carnet. Elle se perche sur un tabouret haut, et le regarde faire, et bien le faire tout en poursuivant la discussion. « Et ta famille voudrait que tu fasses quoi, alors ? Laisse moi deviner ! Un métier sérieux... Au ministère ou peut-être comme professeur non ? Ou en politique. » Elle grimace, et acquiesce d'un petit signe de tête.
"Oui ... Oui, plutôt dans le droit en réalité. Avocate. Juge. Un truc très très sérieux." Et surtout parce que les De Villiers sont en charge de la protection et de la défense juridique de la Confrérie. "Clairement pas des domaines que j'aime."
Mais elle n'a pas le choix, de toute façon. Elle deviendra maitre des Sagittaires bien trop vite, et sera maudite pour toujours. Elle reporte rapidement la discussion sur lui. « Je lis énormément et comme tu le devines... Je travaille beaucoup. J'ai encore tout à prouver ici, il me faut être le meilleur pour décrocher mon diplôme. »
"Ne te perds pas toi même en tentant d'être le meilleur. Tu dois juste être suffisant bon, et je ne doute pas que tu le sois."
Elle place son menton dans sa main pour l'observer davantage. « Je ne suis plus si drôle, soudainement, mh ? » Elle fronce les sourcils.
"Pourquoi tu ne serais plus si drôle ?"
Sera ne comprend pas ce qu'il veut dire par là. Kaiser vient à mettre de l'engrais, et la demoiselle se raidit, avant de mettre son nez dans son col à cause de l'horrible odeur. « J'aime les étoiles... Je crois que c'est une chose que j'apprécie vraiment mais j'ai du mal à les étudier, c'est très complexe ! Et j'ai un attrait pour les créatures fantastiques... Surtout du genre interdire par le ministère. »
"Les étoiles sont si belles, je te comprends. Je pourrais t'aider si tu veux, je suis passionnée d'astrologie. En revanche pour les créatures ... T'en as déjà vues ?"
Elle finit sa phrase dans un murmure, comme si elle avait peur de la réponse. Est-ce qu'il a déjà vu un vampire ? Un loup-garou ? Peut-être en est-il un ? Elle se raidit, et tente de ne pas le montrer mais elle est une piètre comédienne. « Et toi alors, en dehors du dessin et de ton amour pour le vide ? » Elle sursaute, se trouvant débile.
"Les étoiles, du coup. La nature en général, je dirais. Sinon ... J'avoue ne pas faire grand chose. J'étudie, je parle aux fantômes de l'école quand ils le veulent bien, j'explore les couloirs la nuit. Dernièrement je me suis prise de passion pour la magie de l'eau. J'ai réussi à maitriser quelques gouttelettes hier. Impressionné, hein ?"
« Non... Ma mère nous surnomme comme ça depuis l'enfance. Mon père, mon frère et moi. Je ne connais pas la raison cependant je crois que cela me manque, de l'entendre m'appeler comme ça. » Et si tu ne regrettes pas ta décision d'être venu ici, si tu connais chacun de tes objectifs alors il n'empêche que le manque de ta famille te pèse énormément, plus que tu ne l'aurais imaginé. Parce que vous formez une famille soudée et solide qui ne se sépare jamais longtemps, qui peut tout se dire et qui refuse le jugement alors être ici dans ce pays où les Malefoy sont critiqués ou moqués pour les actions de ton cousin, ça te donne le sentiment d'être terriblement seul même si tu fais des efforts pour t'intégrer et te faire accepter par les uns et les autres. C'est comme si tout dans ce pays te rejetait malgré tes efforts, comme si tu nageais à contre-courant en direction d'une terre inhospitalière. Pendant combien de temps pourras-tu lutter sans sombrer ? Tu ne saurais le dire. « Et tu ne peux pas le dire ? C'est naïf je sais... Parfois j'oublie que les familles de ce pays sont fermées au bonheur des enfants. » Que tu finis par laisser échapper avec des yeux qui se lèvent vers le ciel dans un geste et une mine tout à fait exagéré et pourtant sincère. A croire que si les enfants sont heureux alors l'éducation a été ratée. Tes parents n'auraient jamais envisagé, pas même une seule seconde, te faire travailler dans un domaine qui n'était pas le tien.
« Pas suffisamment non... Je veux être politicien, pour cela il me faut travailler encore et encore. Je me verrais bien ministre ou membre du Magenmagot, le plus jeune jamais vu non ? » Que tu dis avec un sourire en coin mais une sincérité brillante dans le regard, car tu as des projets immenses te concernant et tu n'as absolument pas honte de le dire. Tu places tes espoirs dans le travail mais aussi tes capacités à te faire remarquer parce que tu es brillant, tu le sais et tu en profites. Tu n'es pas venu jusqu'en Angleterre pour élever des chèvres, ce sera soit politicien soit rien, car les Malefoy méritent bien que tu travailles plus que quiconque pour arriver au sommet. Blessé certes mais bien debout. « Parce que je suis le type sérieux et travailleur, bien loin de ceux qu'on voit dans Poudlard qui s'amusent à balancer des bombes puantes en plein cours. » Tu les trouves débiles mais tu as aussi conscience d'avoir parfois une mentalité de papy... Ce qui te rend trop mature pour ton âge. Trop puriste... Rien qui ne soit pas courant pour un Carrow ou un Rosier en réalité.
« Ho oui, nous pourrions faire une soirée d'observation qu'en dis-tu ? Quel soir es-tu libre ? » Que tu demandes en te sentant sourire d'une manière sincère, parce que tu serais ravi d'avoir une camarade pour observer jusqu'au bout de la nuit, les belles étoiles qui brillent sans pollution lumineuse au dessus de Poudlard. « Disons que j'ai dû voir une acromentule et un centaure en France... Et un loup-garou mais de loin. » Ton propre père, transformé sur le terrain de la propriété magique et soigneusement gardée pour que la bête se promène sans jamais attaquer. « Vraiment, la magie de l'eau ? Oui je dois avouer que je suis assez impressionné sur ce coup là ! C'est une chose difficile, tu t'exerces toute seule ? » Pas étonnant, tu ne sais même si il est possible de trouver un professeur pour dispenser des leçons en plus concernant ces formes de magie. « Tout va bien ? Tu sembles t'être une peu tendue. Tu as mal quelque part ? » Parce que tu as appris à observer, il n'y a rien qui passe inaperçu à tes yeux. Au grand désespoir de ton père qui ne sait jamais comment cacher les effets de la pleine lune qui approche, une fois par mois.
« Non... Ma mère nous surnomme comme ça depuis l'enfance. Mon père, mon frère et moi. Je ne connais pas la raison cependant je crois que cela me manque, de l'entendre m'appeler comme ça. » Seraphina acquiesce, un sourire sur les lèvres en imaginant Kaiser enfant, une tête blonde avec un vocabulaire déjà trop distingué pour son âge. C'est ainsi, qu'elle le voit dans son esprit, et si en plus il était surnommé doudou, cela le rend encore plus mignon. La conversation avec lui est simple, et elle ne se sent pas perdre pied, ou déraper. Elle se sent bien, et a également l'impression qu'elle peut être elle-même. Elle n'a pas peur de parler, de se confier. C'est étrange, mais elle se dit que cela vient sûrement du fait qu'il ne la connait pas depuis longtemps, et qu'il est arrivé à Poudlard récemment. Il ne l'a jamais vue en crise de tétanie, et n'a peut-être encore pas entendu les rumeurs à son sujet. Elle parle ensuite de ce que sa famille voudrait d'elle, pour l'avenir, et il semble aussi exaspéré qu'elle. « Et tu ne peux pas le dire ? C'est naïf je sais... Parfois j'oublie que les familles de ce pays sont fermées au bonheur des enfants. » Elle rit d'un rire sans joie.
"Si c'était si simple ... Mais oui, le bonheur n'entre pas vraiment sans l'équation tu sais."
Elle s'y est fait, ce n'est rien, et elle sait que de toute façon elle n'aura pas son mot à dire sur ce sujet. C'est autour de Kai, de parler de ses projets futurs et de pourquoi il travaille si dur à l'école pour être le meilleur. « Pas suffisamment non... Je veux être politicien, pour cela il me faut travailler encore et encore. Je me verrais bien ministre ou membre du Magenmagot, le plus jeune jamais vu non ? » Une moue étonnée étire les traits de la brune. Elle ne comprend pas cependant pourquoi il ne serait plus drôle. « Parce que je suis le type sérieux et travailleur, bien loin de ceux qu'on voit dans Poudlard qui s'amusent à balancer des bombes puantes en plein cours. »
" C'est eux qui ne sont pas drôle avec leurs blagues vaseuses. Ils sont même lassants et crois moi, je me les coltine depuis des années." Elle rit doucement avant de reprendre : "Tu ferais un bon politicien, je n'en doute pas une seule seconde."
Ils parlent ensuite de ce qu'ils aiment, et il se trouve qu'ils aiment tous deux les étoiles, et le ciel en général. Sera se sent apaisée en regardant les constellations. « Ho oui, nous pourrions faire une soirée d'observation qu'en dis-tu ? Quel soir es-tu libre ? » Elle sourit, sentant son cœur s'accélérer d'un sensation qu'elle ne connait pas.
"Nostalgique de notre rencontre ?" Dit-elle d'une voix timide avant de poursuivre : "Je suis libre tous les soirs, ton choix sera le mien. Je te montrerais comment éviter les rondes des préfets."
Parce qu'elle est passée experte dans ce domaine. Kaiser répond ensuite à la deuxième partie de l'interrogation de Sera. « Disons que j'ai dû voir une acromentule et un centaure en France... Et un loup-garou mais de loin. » Une grimace étire ses traits au premier nom de créature qu'il dit.
"Une acromentule, quelle horreur. Tu n'as pas eu peur ?"
Elle lui confie ensuite ce qu'elle fait de son temps libre, et il semble impressionné. « Vraiment, la magie de l'eau ? Oui je dois avouer que je suis assez impressionné sur ce coup là ! C'est une chose difficile, tu t'exerces toute seule ? »
"Oui, parce que je m'ennuie et j'ai besoin de toujours avoir l'esprit occupé, sinon je ... me sens bizarre." Sinon elle vrille, elle vrille complètement, mais elle ne veut pas lui dire. "Je m'entraine seule, oui, mais je ne compte pas devenir maitre dans ce domaine. Je veux juste ... Faire quelques gouttelettes."
Elle sourit, se trouvant un peu stupide, se trouvant encore plus bête de penser que Kaiser pourrait être une créature magique. Elle ne sait pas pourquoi elle a pensé ça quand il lui a confié son attrait pour elles, c'est bête. Et puis elle, elle est amenée à être une créature aussi. « Tout va bien ? Tu sembles t'être une peu tendue. Tu as mal quelque part ? »
"Oh, non non tout va bien. Je t'imaginais juste face à une acromentule, je les déteste et j'en ai une peur bleue." Elle rit doucement, jolie pirouette. "Mais ça va, je t'assure."
Sourire qui se veut rassurant, elle tend la main pour caressant un peu Doudou, qui se dandine légèrement.
"Tu te perds encore dans les couloirs, au fait, ou ça va mieux ? Hésite pas, si tu as encore besoin d'aide."