Milena a eu une réunion avec le Ministère hier quant à sa condition et sa vie actuelle. Le verdict est tombé, et tous se sont accordés pour lui donner l'autorisation de sortir de Poudlard, et d'aller à Pré-Au-Lard. Cela lui accorde un peu de liberté, et puisqu'elle a récupéré sa baguette, elle est maintenant plus à même de se défendre. Plus elle y réfléchit, plus elle se dit que sa famille ne viendra jamais la chercher ici. Elle se doute qu'ils doivent être surveillés par le Ministère et qu'au moindre pas de travers, elle en sera avertie. Mais aujourd'hui, elle veut juste profiter de sa liberté et sortir dans le village sorcier. Et pour ça, rien de mieux que d'appeler Nausicaa pour l'accompagner. Elles se sont accordées sur le salon de thé, pour ne pas abuser des bières en plein après-midi. Sa meilleure amie lui manque, et elle aimerait la voir plus souvent. Rien que de la voir en dehors de Poudlard est un grand moment, et elle compte profiter de chaque minute.
Elle ressert sa cape d'hiver autour d'elle, et marche dans les rues pavées du village pour rejoindre le salon de thé. Son pantalon en velours côtelé bordeaux et retroussé aux chevilles, pour éviter que la neige ne lui mouille les chevilles, ce qu'elle trouve fortement désagréable. Elle entre finalement dans le salon de thé, et soupire d'aise en sentant la chaleur sur ses joues froides. Elle pose sa cape sur le porte manteaux et scanne l'endroit pour voir si Nausicaa est déjà arrivée. Elle repère finalement sa chevelure brune, et s'avance vers elle rapidement. Une fois derrière elle, elle place ses mains sur ses yeux et lance un :
"Devine qui c'est !"
Milena rit doucement, avant de retirer ses mains et de claquer un baiser sur sa joue. Elle contourne ensuite la petite table carrée pour s'asseoir en face de Nausicaa.
"J'espère que je ne t'ai pas fait trop attendre. Je suis en retard c'est ça ?" Un de ces défauts, assurément. "Comment tu vas ? Tu as déjà commandé quelque chose ?"
Tu as su pour la décision du ministère concernant ta meilleure amie et comme tu l'attendais, la proposition de sortir et surtout d'aller fêter ça n'est pas arrivée si en retard. Une heure après tu recevais un hibou auquel tu répondais dans la foulée, comment refuser l'occasion de sorcier et de voir Milena ? Plus encore car maintenant vous avez quelque chose à fêter surtout le fait qu'elle puisse sortir de Poudlard un peu pour se rendre dans le village à côté. Ce n'est peut-être rien mais ça assure une chose, que le ministère est certain que sa famille ne la trouvera pas mais surtout qu'elle est assez confiante pour retrouver un peu d'autonomie ainsi que sa baguette, objet indispensable à tout sorcier surtout quand il est question de se défendre ou juste d'user plus franchement de magie. Tu es heureuse pour elle ainsi tu n'as pas attendu pour prévenir ta femme de ton absence et pour te rendre jusqu'au lieu de rendez-vous fixé ce jour. Un salon de thé, l'idée te fait sourire alors que tu te serais attendue à un bar mais il est encore tôt et ça ne serait pas pro de rentrer sur les rotules avec beaucoup trop de bierraubeurre dans le nez alors qu'il n'est même pas 17h de l'après midi.
Ainsi tu arrives chez Pieddodu en demandant une table un peu éloignée, surtout car tu avises les adolescents boutonneux et que tu veux du calme pour discuter ainsi on t'installe proche de la fenêtre, non loin de la cheminée et surtout loin d'un roux au nez de travers qui rigole bien trop fort. Tu n'attends pas assez pour t'impatienter et quand on vient briser ta vue avec des mains que tu reconnais mais surtout un parfum qui n'appartient qu'à une seule femme au monde, tu souris. « La mère Michel ? » Dis-tu avant de l'embrasser sur la joue aussitôt après t'être levée pour accueillir ta meilleure amie. « Moins de cinq minutes, rien de dramatique vraiment ! » Pour ainsi dire tu étais en retard aussi alors tu ne vas pas râler... « Ca va ! Et toi alors ? Heureuse d'avoir un peu de liberté ? Montre ta baguette ! » Dis-tu avec un regard brillant, ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu et tu as besoin de voir ça de tes propres yeux pour y croire. « Non rien, Pieddodu ne devrait pas tarder pour prendre nos commandes. Tu veux quoi ? Au vu de tes joues... Je dirais : Une boisson chaude ? » Parce que ta meilleure amie semble gelée. C'est vrai qu'une neige épaisse tombe dehors.
Depuis son réveil, Milena trépigne d'impatience de retrouver sa meilleure amie. Le temps passait trop lentement, mais elle a quand même réussi à être en retard. Elle met ça sur le dos de la neige, et des rues glissantes. Elle a du redoubler de prudence en marchant après tout, donc ça l'a ralenti. Secouant la tête pour arrêter de se chercher des excuses, elle entre enfin chez Pieddodu, accueillant la chaleur avec joie. Son corps picote du changement de température, mais elle ne s'en préoccupe pas et cherche Nausicaa des yeux. Sa première sortie en liberté, elle ne pouvait pas la passer avec quelqu'un d'autre qu'elle. Elle la repère enfin, dos à elle, et s'empresse de la rejoindre pour lui cacher la vue. « La mère Michel ? » Milena pouffe, avant que son amie ne lui offre une étreinte chaleur, puis lui embrasse la joue. La bulgare l'embrasse en retour avant de s'excuser. « Moins de cinq minutes, rien de dramatique vraiment ! » Elle soupire, soulagée, et s'installe en face d'elle, se laissant même plutôt tomber sur le fauteuil. « Ca va ! Et toi alors ? Heureuse d'avoir un peu de liberté ? Montre ta baguette ! »
"Merlin que c'est bon de sortir seule, et de retrouver cette liberté. Donc je vais ... plus que bien." Elle sort ensuite sa baguette, fièrement. "Bois de cerisier, et cœur de corail."
Elle n'a pas encore eu l'occasion de l'utiliser en combat, merci Merlin, et elle espère que ça arrive le plus tard possible. Elle apprend peu à peu à s'intégrer dans cette société, à reprendre ses marques. Elle doit avouer qu'elle est bien entourée, et elle ne doute pas réussir dans cette tâcher facilement. Nikolaï est un véritable appui, et il l'aime énormément chaque jour qui passe, que ça soit par ses lettres enflammées, ou sa présence quand il arrive à échapper sa goule de femme. « Non rien, Pieddodu ne devrait pas tarder pour prendre nos commandes. Tu veux quoi ? Au vu de tes joues... Je dirais : Une boisson chaude ? » Elle rit doucement, car effectivement, elle est congelée.
"Un chocolat chaud. Avec du caramel. Des guimauves. De la chantilly."
Plus un repas qu'une boisson, en somme, mais quelque chose pour la réchauffer, et la réconforter. C'est à ce moment d'ailleurs que la vieille Pieddodu arrive pour prendre leur commande. Milena rajoute des scones à tout ça, afin de passer un bon moment.
"Comment ça va au boulot ? Plutôt calme ?" Travailler en tant qu'espionne lui manque, parfois, parce qu'elle aime l'action, elle aime le combat. Mais elle n'est pas encore prête à y retourner. "Et ton épouse ? Comment va-t-elle ?"
Tu n'attends jamais bien longtemps, sans doute car vous avez tellement hâte de vous retrouver que vous partez en avance ou alors tu essayes de partir en avance mais parce que tu es une catastrophe avec les heures, tu n'es pas capable d'être réellement carré à ce sujet. Tu devrais peut-être avancer ton horloge de 5 minutes et encore ce serait pire car tu paniquerais avant de te souvenir que tu as 5 minutes d'avance et donc que tu peux prendre ton temps. En bref rien de mieux pour être encore et encore en retard comme tu l'es et comme ta meilleure amie l'est à chaque fois. Jamais plus de dix minutes quand même, c'est comme une règle entre vous. Une fois qu'elle est là, la conversation démarre tout de suite et heureusement que tu as pris cette table éloignée sinon il est certain que vos voisins se plaindraient du bruit et de vos conversations qui partent dans tous les sens. Qu'importe, tu veux pouvoir parler avec elle toute la nuit sans t'en formaliser. Une fois qu'elle te sort sa nouvelle baguette, tu lâches un sifflement avant de la prendre doucement entre tes doigts. « Elle est belle ! Et puissante ! » Que tu dis en faisant deux ou trois mouvements de la main mais si la magie pique dans tes doigts, elle ne sort pas. Parce que cette baguette n'est vraiment pas pour toi, pour le coup.
« Toujours plus de sucre ! » Que tu laisses échapper avec un éclat de rire avant d'appeler pour qu'un serveur approche. Il te voit, te répond d'un geste de la main et déjà tu te retournes vers Milena pour reprendre votre conversation. Tu ouvres à peine la bouche que Mme Pieddodu est là pour inscrire vos commandes sur son calepin alors tu demandes un chocolat chaud plus modeste pour toi ainsi que deux muffins au citron. La question du boulot arrive naturellement et tu hoches la tête. « Ca va toujours, tu sais. La guerre est terminée alors il est temps pour nous d'enquêter, de retrouver des coupables et de les envoyer à Azkaban. C'est un travail long qui démarre... Mais tout aussi intéressant. » Un travail minutieux pour des résultats qui tardent cependant tu aimes ça, autant que la traque. « Mon épouse, ça va... Elle court partout avec l'orphelinat mais sinon ça va bien. » Ta femme, ton roc, la seule lumière de ta vie qui te permet de tenir et d'avancer. Sans elle il est certain que tu n'aurais pas fait autant de chemin.
« Quelque chose me dit que tu as bien plus à raconter que moi ! Allez, je veux tout savoir ! » Et c'est à ce moment là qu'un plateau en lévitation arrive vers vous, dépose les deux boissons et les sucreries avant de repartir sans demander son reste. « Comment tu t'adaptes depuis ton retour ? Je peux t'aider ? » C'était peut-être ta pire crainte, que Milena soit si traumatisée qu'elle ne parvienne plus à reprendre le dessus.
« Elle est belle ! Et puissante ! » Milena acquiesce, un sentiment de fierté la réchauffant soudainement. Elle a une nouvelle baguette, et oui elle la trouve puissante elle aussi. Elle le sent dans ses doigts quand elle manipule, et elle sent aussi qu'elle peut mieux canaliser sa magie du feu, jusque là catastrophique. Nausicaa lui redonne sa baguette, qu'elle range dans son étui à son bras. Elle n'a plus peur désormais, elle peut se défendre et rien ne pourra lui faire du mal à présent. Plus les jours passent, plus elle se sent confiante, et prête à se venger de sa famille si l'occasion venait à se présenter. Les deux amies viennent à passer commande, et Milena doit reconnaitre qu'elle a peut-être abusé. « Toujours plus de sucre ! » Elle rit à la remarque de sa meilleure amie. Toujours plus, en effet, sûrement l'effet de la privation qu'elle a subi pendant des années d'enfermement. Une fois Madame Pieddodu repartie, Milena reprend le fil de la discussion. « Ca va toujours, tu sais. La guerre est terminée alors il est temps pour nous d'enquêter, de retrouver des coupables et de les envoyer à Azkaban. C'est un travail long qui démarre... Mais tout aussi intéressant. »
"J'avoue que de ne pas avoir vécu la guerre, je me sens ... Détachée, je ne sais pas comment expliquer. Les enquêtes avancent bien, j'espère ?"
Elle sait qu'elle ne peut pas trop en demander, secret confidentiel, ou elle ne sait quoi d'autre. Après tout, elle ne bosse plus au Ministère, alors elle n'a aucun droit de savoir ce qu'il s'y passe. « Mon épouse, ça va... Elle court partout avec l'orphelinat mais sinon ça va bien. » Elle est heureuse de voir sa meilleure amie épanouie et heureuse dans son ménage. Son coeur se serre un peu en passant à tous ces enfants en manque d'amour. Enfant, qu'elle aimerait avoir un jour.
"La guerre a fait de nombreux orphelins, j'imagine ?"
Elle dit ça d'une voix un peu tremblante, en imaginant les horreurs que les enfants ont du vivre. Da,s chaque guerre, ce sont toujours eux les victimes collatérales. « Quelque chose me dit que tu as bien plus à raconter que moi ! Allez, je veux tout savoir ! » Elle se sent rougir, en repensant à la soirée d'il y a quelques temps avec Nikolaï, et acquiesce. Mais pas le temps de raconter, qu'un plateau qui lévite arrive avec leur commande. « Comment tu t'adaptes depuis ton retour ? Je peux t'aider ? »
"Ca va, je m'adapte bien. La vie à Poudlard est tranquille, j'ai les animaux à m'occuper, des élèves ingrats qui ne les comprennent pas, c'est super." Elle rit doucement, et reprend : "C'est ... bizarre de reprendre le cours d'une vie normale, mais j'aime bien où je suis, et ce que je fais."
Malgré les cauchemars, et les angoisses qui sont encore là de temps en temps. Milena mange une de ses guimauve, sur laquelle coule du caramel, avant de poursuivre.
"Je ... J'ai revu Nikolaï, une seconde fois. Et ... Enfin ... On a ..." Elle se sent devenir écarlate, et se cache dans ses mains. "Mais il y a toujours cette situation avec sa femme, alors c'est compliqué."