Aventure ensorcelée. [Hannibal/Nora]

Avoir pris la place de Maître, après sa mère, est la meilleure décision que Nora pouvait prendre. Mais cela n’empêche qu’elle est jeune contrairement aux autres, et qu’il faut donc qu’elle prouve au quotidien qu’elle a toute sa place au siège de la maison des poissons. C’est bien pour montrer sa motivation et sa dévotion, que Nora a sacrifié son bras sans hésiter une seule seconde. Elle a accompli le rituel sans lâcher un cri ou une arme, ne voulant pas flancher. Elle sait que d’autres auraient aimé récupérer la place. Mais aux yeux de la brune, il était impensable que quelqu’un d’autre qu’elle, puisse récupérer la place laissée vacante par sa mère. Elle se souvient encore du visage de cette dernière, ainsi que celui de son père, devenu fou. Ils n’ont pas supporté la mort de sa sœur. Nora peut le comprendre, mais dans un sens, cela ne la tourmente pas autant. Et pour cause, elle n’était pas si proche de son aîné, ayant bien trop d’écart avec. Tout comme avec son frère, avec qui elle recommence doucement à tisser des liens.

Tournant la cuillère dans sa tisane, Nora soupire doucement, avant de tourner la page du livre se trouvant devant elle. Elle est en train de lire un vieil ouvrage, qui date d’il y a bien des années. Les pages ont jauni avec le temps, mais cela n’empêche pas Nora de le trouver magnifique. La beauté de l’ancien. Faisant donc attention à ne pas le tâcher, mais également à ne pas abîmer les pages en les tournant, elle cherche à l’intérieur une idée pour apaiser ses douleurs. Les plantes ne font plus autant effet et la brune sait qu’un jour, ça ne fonctionnera plus du tout. Mais soudain, un détail attire l’attention. Il est évoqué un vieil objet qui a été perdu, mais qui pourrait faire des miracles. Une coupe ensorcelée apparemment. Fronçant les sourcils, les doigts de Nora tournent rapidement la page pour avoir plus de détails. Mais il n’y a rien. Absolument rien. Le poing de la brune se serre de colère, alors qu’elle se redresse. Elle sait qui va pouvoir l’aider. Emballant le livre dans un tissu en lin pour ne pas l’abîmer, Nora le glisse dans sa sacoche avant d’avaler le contenu de sa tasse. Puis elle attrape sa cape, avant de sortir rapidement de Poudlard.

Remontant sa capuche, elle se dirige rapidement vers l’allée des Embrumes, sa baguette serrée dans sa main. Il est hors de question qu’elle se laisse surprendre. Connaissant le chemin par cœur, pour y avoir été à de nombreuses reprises, elle sourit doucement en voyant la devanture de la boutique. Hannibal est comme un parrain pour elle et elle sait qu’elle peut avoir confiance en lui. Sans parler que si quelqu’un peut l’aider avec cette fameuse coupe, c’est bien lui. Arrivant devant la porte de son appartement, elle frappe rapidement avant de patienter. Nora espère qu’il est chez lui, sinon elle rentrera à Poudlard pour lui envoyer un hibou. Mais fort heureusement, la question ne se pose pas lorsqu’elle entend des pas derrière la porte, avant que cette dernière ne s’ouvre. Un sourire sur les lèvres, la brune défait son capuchon avant de planter son regard dans celui de l’homme en face d’elle. « J’ai besoin de ton aide. »

C'est depuis l'aube que tu es levé, quand le livreur est venu t'apporter des caisses entières contenant des ingrédients aussi divers que variés pour créer des potions rares et oubliées. Il a aussi déposé des objets que tu as fait venir d'Allemagne après les avoir acheté à quelques revendeurs parfois douteux mais qui n'osent jamais te faire un sale coup car ils savent bien que tu n'es pas réputé pour être aimable. Tu ne veux pas te faire arnaquer et les deux fois où les pauvres ont essayés alors on a retrouvé leur corps sans vie avec pour seul témoignage de ton passage, une carte avec un mot afin de signaler qu'il ne faut pas recommencer avec toi. Qu'importe qu'ils arnaquent les autres mais toi c'est chasse gardé, car tu met un point d'honneur à honorer tes clients avec des objets anciens, rares, perdus ou plein d'une magie noire terrible qu'ils pourront utiliser ensuite. Ainsi tu es debout depuis le matin même pour recevoir l'ensemble et collecter chaque objet afin de le nettoyer, le trier, t'assurer qu'il est conforme au bon de livraison et surtout l'étudier un peu. Condition totale pour que tu ne hurles pas au vol et à l’arnaque, le livreur sait bien que tu es du genre casse bonbon quand tu ne reçois pas ce que tu as commandé dans l'état que tu voulais.

Tu finis de lister les ingrédients de potion quand sonne la pause pour toi alors tu fermes la boutique à clé d'un coup de baguette et tu rejoins ton appartement à l'étage pour prendre une douche et enfiler un jogging et un pull enfin de finir ta journée à travailler tout en étant à l'aise. A peine tu es propre et habillé que tu entends frapper à la porte de ton appartement, ce qui te fait froncer les sourcils tout en te surprenant. Helen ? Non, elle ne viendrait pas jusqu'ici en pleine semaine mais alors qui ? Pour dissiper toute curiosité tu t'empresses d'ouvrir la porte pour dévoiler Nora, ce qui t'arrache un sourire en coin car tu es toujours ravi de la voir. Tu cesses aussitôt de sourire avant de t'écarter. "Tu es étrangement sérieuse. Tout va bien ? Il t'est arrivé quelque chose ?" Et tu fermes la porte après elle une fois qu'elle est entrée chez toi. Tu ne reçois pas souvent dans ton appartement surtout car tu aimes privilégier ta tranquillité et ton intimité mais Nora c'est l'exception, celle qui a tous les droits car elle est ton amie et surtout comme une petite nièce pour toi. Après tout tu la connais presque depuis toujours non ? C'est ça d'être dans la Confrérie depuis si longtemps.

"Installe toi. Je te fais un thé ? Un café ? J'allais me faire réchauffer une pizza, si tu en veux tu es la bienvenue !" Et tu n'attends pour pour t'exécuter à savoir pour mettre de l'eau à chauffer tout en allumant le four qui contient ta pizza double fromage. "Comment tu vas ? Tes douleurs se calment ?" Car personne n'est dupe, perdre un bras en guise de sacrifice ce n'est pas rien et les douleurs n'ont plus ne sont pas minimes.

Elle a besoin d’aide. Dans le fond, Nora ne sait pas si cet objet va pouvoir lui être utile pour ses douleurs. Mais s’il y a bien une personne qui peut l’aider à le savoir, c’est Hannibal. Un homme qu’elle connaît depuis presque toujours et qu’elle voit comme un parrain. Elle sait parfaitement qu’elle peut compter sur lui, et qu’au moindre doute, il sera là. Après tout, c’est ainsi que fonctionne la Confrérie. Ils restent soudés et présents, les uns pour les autres. Mais avec Hannibal, Nora a un lien privilégié. Elle le voit véritablement comme un membre de sa famille, alors que cette dernière a déjà été détruite. Cela, la brune ne l’oublie pas. Elle n’a plus que son frère aîné, et doucement, ils commencent à reconstruire une relation.

Derrière la porte d’entrée, la brune patiente doucement. Elle espère sincèrement qu’il est chez lui, sinon, elle rentrera à Poudlard pour lui envoyer un hibou. Nora aurait dû le faire avant de se déplacer directement, mais elle a agi sur un coup de tête en voyant cet objet sur la page. Elle est persuadée qu’Hannibal pourra l’aider et la conseiller. Alors qu’elle s’apprête à faire demi-tour, la porte finit pourtant par s’ouvrir. Avançant dans le logement qu’elle connaît très bien, elle hausse doucement les épaules. « J’ai besoin de toi. » Nora préfère ne pas tourner autour du pot. Alors qu’Hannibal reprend la parole, Nora se rend compte qu’elle a faim. La brune n’a pas pris le temps de manger, aussi, elle ne dira pas non pour une part ou deux de pizza. « Je veux bien un café s’il te plaît. Et avec plaisir pour la pizza, merci. » Enlevant son manteau, Nora le dépose correctement sur le dossier d’une chaise. Puis elle le suit jusqu’à la petite cuisine, s’appuyant contre le mur. Soupirant, elle ne veut pas lui mentir. Hannibal est au courant des douleurs qu’elle a depuis deux ans maintenant, depuis qu’elle a fait le sacrifice comme sa mère avant elle. « Justement, c’est pour ça que je suis là et que j’ai besoin de ton aide. Mais je vais bien et toi ? » Parce que si elle fait abstraction aux douleurs de son bras, elle va bien. Son dernier roman avance bien, et elle aime toujours autant ce qu’elle fait. Nora n’en oublie pas que son objectif principal est de pouvoir un jour travailler dans les Archives du Ministère de la Magie. Un but qu’elle a depuis toujours et qu’elle compte bien atteindre ! Attrapant sa sacoche, Nora sort le livre qu’elle était en train de fouiller lorsqu’elle est tombée sur la page. Puis elle se rend jusqu’à cette dernière, avant de déposer l’ouvrage sur la table. Et elle pose son index sur la photo de la fameuse coupe. « Je suis tombée sur ça tout à l’heure. C’est écrit que ça peut soulager les douleurs. Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu crois que cet objet existe vraiment ? Et si c’est le cas, est-ce que tu sais où il serait ? » Cela fait certainement beaucoup de questions. Mais Nora a besoin de son avis, afin de ne pas espérer en vain.

Tu hoches la tête à sa déclaration, te doutant que si elle vient jusqu'ici sans te prévenir c'est soit qu'il est arrivé un drame, soit qu'elle a trouvée quelque chose de la plus haute importance. Dans les deux cas tu comptes bien découvrir ce qui s'est passé et les raisons de sa présence ici, c'est pour cela que tu t'empresses de te pousser pour la laisser rentrer dans ton appartement. Ils sont rares ceux qui ont le privilège de rentrer chez toi, ce lieu de vie est pour toi un havre de paix, tu ne veux pas que tout le monde connaisse ta demeure et c'est pour cela que la plupart du temps tu rencontres les autres membres à l'extérieur, dans des endroits neutres et avec la certitude qu'ils ne pourront pas dire où tu vis. Pas que tu aies honte de ton chez toi, il est meublé avec goût et avec toute ta modestie, tu es doué en décoration. Mais c'est ainsi, tu aimes préserver ta vie et la Confrérie. Sauf que Nora a largement dépassé le stade du simple membre avec toi, elle est une amie maintenant et sans doute comme un membre de ta famille. D'ailleurs si elle n'était pas maître, tu n'aurais pas été contre l'idée qu'elle rejoigne la maison du Capricorne. Tout en agitant ta baguette pour préparer du café et pour découper la pizza, tu la guides jusqu'à la cuisine calmement tout en lui demandant les raisons de sa visite. Autant commencer par l'essentiel.

"Je vais toujours bien, tu sais !" Autant dire qu'il n'y a pas grand chose pour t'ébranler. Moins encore en bonne compagnie. Lentement tu t'installes à la table de la cuisine avant de faire signe à Nora d'en faire de même, pendant que la magie dépose devant vous deux tasses de café noir ainsi qu'une pizza bien découpée et toute la vaisselle pour manger proprement. C'est le moment que la demoiselle choisit pour approcher de toi avec un ouvrage qu'elle pose sur la table. Tu regardes ce qu'elle te désigne tout en fronçant les sourcils. "Il faudrait déjà traduire le texte à côté... On dirait du latin. Ca peut me donner des informations sur son utilisation et le lieu où elle se trouve maintenant. Tu crois qu'elle a été faites par les gobelins ? Si oui, c'est eux qui doivent encore l'avoir. Tu sais comment ils sont, quand ils fabriquent quelque chose ils considèrent que ça leur appartient !" Dis-tu dans un soupir, parce que tu es encore en conflit avec les gobelins justement car pour eux un achat n'en est pas un, c'est une location qui cesse au bout d'un certain temps. Le gobelin, créateur de l'objet donc, doit retrouver son objet avec ce temps passé ce qui évidemment n'est pas possible car pour les sorciers, la somme achète et ne loue pas. A cause de cela, vous êtes en conflit avec ces humanoïdes. "Un objet comme celui-ci peut exister oui... Tu penses que c'est pour boire ou pour tremper la partie du corps qui est douloureuse ?" Tu finis par poser tes yeux sur elle et lui offrir un sourire désolé. "Les plantes ne fonctionnent plus, mh ?"

Nora sait qu’elle peut compter sur Hannibal. Elle a l’impression de le connaître depuis toujours. Après tout, il pourrait presque être son père. Mais pour la jeune-femme, il fait plus office de parrain. La brune sait qu’elle peut lui poser n’importe quelle question. Et c’est bien pour cette raison qu’elle vient à frapper chez lui, sans attendre. Elle sait pertinemment qu’il ne la mettra pas dehors, sauf si bien évidemment, il est occupé. Nora est sûrement une des rares qui peut se vanter – si elle le faisait, d’avoir frôlé le sol de chez Hannibal. Elle sait qu’il n’est pas du genre à inviter n’importe qui chez lui. D’ailleurs, il l’a toujours soutenu, même lorsqu’elle a évoqué le fait de vouloir reprendre la place de maître, après la mort de sa mère. Elle se doute que c’est l’homme se trouvant à ses côtés, qui a dû le faire, mais jamais le sujet n’a été évoqué. Et Nora ne veut certainement pas poser de questions sur ça. Elle comprend parfaitement pourquoi la Confrérie a dû tuer ses parents, mais ce n’est pas pour autant que ça n’en reste pas moins douloureux dans son esprit.

Grimaçant, elle hoche la tête. Dans la précipitation, Nora n’a même pas fait attention qu’un petit texte était annoté à côté. Elle aurait dû le traduire avant de venir et elle se sent bête. Réfléchissant à la question d’Hannibal, Nora vient à secouer négativement la tête. Elle n’en est pas certaine, mais son instinct ne va pas dans cette direction. « Non je ne pense pas à des gobelins. Des vieux sorciers je pense. Enfin … J’en sais rien, mais en cherchant les autres artéfacts cités dans le livre, je suis tombée sur des fabrications de sorcier, pas sur celles des gobelins. » Mais maintenant, elle ne peut pas l’affirmer. Se penchant, Nora tente de déchiffrer le texte. Malheureusement pour elle, il s’agit d’un vieux latin et l’écriture s’est légèrement effacée. Il manque donc des mots, ce qui ne va pas l’aider dans sa quête. Suivant les lignes de son index, elle relève la tête vers Hannibal, son doigt posé sous un mot. « Pour boire je pense. On parle d’eau ici. Parce que s’il fallait que je trempe mon bras dedans, cela va être compliqué. » Surtout que ça n’a pas l’air très grand. Inspirant, elle grimace en regardant celui qu’elle considère comme son parrain. Elle ne devrait pas montrer ses faiblesses, mais c’est Hannibal, c’est différent. Aussi, elle souffle lourdement. « Non. Donc je cherche d’autres solutions, pour quand les douleurs sont trop fortes. » Mais ce n’est pas pour autant qu’elle regrette son choix. Elle voulait reprendre la place de sa mère. Comme un héritage. Mais elle a payé le prix également. Tendant la main après avoir demandé silencieusement l’autorisation à son hôte, Nora attrape une part de pizza et mord dedans. « Tu crois que tu pourrais m’aider à retrouver cette coupe ? Je sais que tu as de nombreux objets et que tu es doué pour en trouver. » Le meilleur même ! Et ce n’est pas que pour lui faire gonfler son égo. C’est même la vérité.

Tu as le nez penché au dessus de l'ouvrage, tu essayes de lire les mots mais tu en comprends un seul sur dix car le latin n'est évidemment pas ta langue préférée, c'est une langue moldue et morte qui plus est alors autant dire qu'étant sorcier, tu n'as jamais vraiment cherché à l'apprendre car tu préférais apprendre les langues des gobelins ou des êtres de l'eau, ce qui est largement plus utile dans votre monde que les langues moldues. "Le latin n'est pas habituel... Ca doit être un sorcier né moldu ou sang-mêlé. Dans notre monde, un sang-pur aurait plutôt utilisé des runes." Que tu fais remarquer aussi en la regardant avant de pencher à nouveau ta tête vers le grimoire ancien. "Ce n'est pas grave si tu ne comprends pas tout, il suffit d'avoir l'idée principale et le reste suivra." Dis-tu une nouvelle fois, ayant l'habitude de ce genre de découverte. Avec la moitié des mots on parvient à saisir le texte général ou l'idée qui en sort. "Tu veux que je te trouve des potions ou que je demande des plantes plus puissantes auprès d'un apothicaire ?" Pour elle tu le ferais tu payeras le prix pour l'aider qu'importe ce que ça coûte car Nora est davantage qu'une maître et une collègue mais bien une amie et tu sais pour l'avoir vu chez sa mère, que le sacrifice d'un membre laisse des douleurs à jamais. Certes c'est le prix à payer mais celui-ci semble quand même assez élevé parfois. Pas qu'il faille le regretter, c'est le résultat pour être maître et chacun doit sacrifier quelque chose pour garder à l'esprit quel est sa place, qu'elle n'a pas été gratuite et qu'elle sera donnée à quelqu'un d'autre uniquement quand le prix aura aussi été payé.

"Parce que tu crois vraiment que je peux te refuser une telle chose ?" Que tu lui dis avec un grand sourire tout en venant prendre une part de pizza toi aussi, que tu mords avec appétit. Tu prends le temps de mâcher lentement tout en réfléchissant, cherchant une piste déjà pour commencer tes recherches. Ca ne va pas être simple mais tu es le meilleur là dedans, après tout ton magasin est spécialisé dans les artefacts rares et anciens alors la tâche ne devrait pas être impossible. Rien ne l'est, sauf si l'objet a été brisé ou détruit lors d'un conflit ou par un sorcier souhaitant s'en débarrasser. Cependant ce n'est pas un objet de magie noire mais bien pour aider, la logique voudrait qu'il soit encore utilisable car il est très utile, plus que la plupart des potions d'ailleurs. "Laisse moi une journée pour fouiller dans mes bouquins et contacter quelques amis brocanteurs. Si ils ont la coupe alors ils me la donneront sans rechigner, tous me doivent quelques services." Autant dire que tu n'es pas le genre de gars à qui on refuse quoi que ce soit. "Et j'ai trouvé cette merveille, je peux trouver ta coupe..." Dis-tu en montrant ta baguette de Sureau, la plus puissante au monde. "Tu as demandé à d'autres maîtres ? Beaucoup ont des artefacts anciens qu'ils gardent dans leur collection. Je peux le faire pour toi, si tu veux." De sorte à ce qu'ils ne sachent pas à quel point elle souffre.

Hannibal est penché à ses côtés, pour tenter de déchiffrer également le vieux latin utilisé. Ce n’est pas la langue préférée de Nora, alors que c’est une langue moldue. Sans parler que certains mots sont manquants, et que ça n’aide pas forcément à comprendre le sens de la phrase. Hochant la tête, Nora est entièrement d’accord avec lui. Lorsqu’elle ne comprend pas une langue, elle traduit souvent en grosse partie, histoire de comprendre le sens de la phrase. Elle ne fait que très rarement du mot à mot. « Oui mais les mots manquants n’aident pas à comprendre ce que le sorcier a voulu dire. » Expliquant qu’en effet, son bras est par moment douloureux au point où c’est difficile de gérer, Nora sourit face à la bienveillance de celui qu’elle voit comme un parrain. Hannibal a toujours été là pour elle, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. Et lorsqu’elle a pris la place de sa mère, malgré son jeune-âge, il ne l’a pas jugé. Bien au contraire, il a été encore une fois à ses côtés. Comme aujourd’hui, alors qu’elle a besoin de sa sagesse et savoir. Tournant la tête vers lui, elle hoche la tête. « Oui pourquoi pas. Mais par contre, tu me diras le prix. Il est hors de question que tu payes. » Et elle le regarde avec sérieux, ne voulant pas qu’il débourse un gallion.

Attrapant une part de pizza, Nora vient à mordre dedans avant de demander avec sincérité si Hannibal va pouvoir l’aider à retrouver cette fameuse coupe. Elle l’espère sincèrement, alors qu’il est la personne la plus qualifiée qu’elle connaisse pour un tel objet. Mais s’il refuse, elle le comprendra parfaitement également. Elle sourit, avant de hocher la tête. « C’était pour savoir si fallait que je sorte mes yeux de chien battu ou pas. » Ce n’est qu’une blague, mais dans le fond, Nora est rassurée de savoir qu’il va bien pouvoir l’aider. Terminant sa part de pizza, elle s’essuie les mains sur un petit morceau de papier, avant de lui sourire. « Merci beaucoup pour ton aide. Je … Je te devrais un fier service. » Et elle n’a qu’une parole. Après il est vrai qu’elle ne dispose pas d’autant de sources que lui, mais en tant qu’écrivaine, elle a quand même un large choix de public. C’est une importance, car elle peut porter des idées ou même demander subtilement des choses à ses fans.
Regardant avec attention la baguette, Nora n’arrive pas à y croire. Elle l’a vu dans des livres mais … jamais elle n’aurait pensé à la voir en vrai. « Je peux ? » Juste la ternir. L’avoir en mains. S’assurer que c’est réel. Comment a-t-il réussi à dénicher un tel objet ? « Elle est superbe. » Nora est en admiration totale. Relevant les yeux vers Hannibal, elle secoue négativement la tête, les lèvres pincées. « Non. Tu sais bien que beaucoup ont encore du mal avec le fait que j’ai pris cette place, dû à mon âge. Et je ne veux pas leur montrer une sorte de faiblesse, et leur être redevable de quelque chose. Toi … C’est différent. D’ailleurs … Tu vas aller à la réunion ? » Elle n’en doute pas, en tant que Maître de sa maison. Tout comme elle d’ailleurs. Mais … « Est-ce que ça te dérangerait si je reste à tes côtés ? C’est ma première fois, en quelque sorte. » Ce qui peut donc expliquer le stress que cela peut lui causer.