Entraîne moi. [Violet/Edwige]

Edwige ne veut plus être faible. Depuis qu’elle a subi cette attaque dans la rue, un soir en rentrant de Ste Mangouste, elle ne cesse d’y penser. Son esprit lui fait faire de nombreux cauchemars. Elle n’en veut nullement à Cardan de ne pas avoir été là ce jour-là. Il était occupé et il n’a pas pu venir la récupérer. Surtout que c’est elle qui a décidé de prendre cette ruelle, et non son frère aîné. Mais maintenant, la Serpentard porte la marque sur son avant-bras. Elle n’a pas été à l’infirmerie en rentrant, après que le professeur Winchester l’ait ramené à Poudlard. Elle avait bien trop honte. Mais maintenant, même si c’est léger, elle voit la cicatrice qui orne son épiderme. Elle peut même tracer chaque lettre en passant son doigt dessus. Frissonnant, Edwige ne peut pas rester à Poudlard. Elle a l’impression d’étouffer. Il faut qu’elle aille prendre l’air, et ce, rapidement. Attrapant sa cape noire, elle ne perd pas une seconde et quitte le dortoir où elle a passé une grande partie de la journée.

Inspirant doucement une fois devant les portes du château, Edwige se dit qu’elle doit trouver une solution de se défendre. Et elle ne peut user de la magie, au risque d’accélérer sa maladie. Il faut donc qu’elle arrive à s’entraîner sans ça. Mais elle ne connaît personne qui sait se servir de ses poings, aussi, elle va devoir chercher par elle-même.
Marchant dans les rues de Londres, la jeune Archeron ne se prive pas de demander conseils. On la regarde souvent de travers et finalement, une sorcière finit par lui parler des Deux Baguettes. Demandant donc le chemin, la jeune-femme se dirige dans cette direction. Elle espère qu’elle va trouver, mais surtout, qu’on va pouvoir l’aider. Edwige refuse de subir une nouvelle attaque de la sorte. Surtout qu’elle a toujours rendez-vous à Ste Mangouste assez souvent, surtout avec la maladie qui s’accélère un peu plus de jour en jour.

Arrivant sur les lieux, la Serpentard regarde la devanture. Et finalement, après avoir pris une grande inspiration, elle pousse la porte et entre à l’intérieur. Il n’y a pas grand monde, pour ne pas dire personne, et elle est nerveuse. Ses lèvres sont pincées, mais elle se force pourtant à mettre un pied devant l’autre. Entendant du bruit derrière elle, Edwige se retrouve vivement, baguette à la main. Mais voyant que la nouvelle venue ne fait aucun geste agressif dans sa direction, la Serpentard se sent bête. « Pardon, je ne vous avais pas entendu arriver. » C’est la moindre des choses de s’excuser. Rangeant sa baguette, Edwige se lance finalement. « Est-ce que vous savez si on peut s’entraîner ici ? » Après tout, la Serpentard ne sait pas comment ça fonctionne.

Les mains bandées, Violet se défoule contre le sac de frappe, enchainant les enchainement avec les poings, et avec les pieds. Elle canalise sa force dans le sac de frappe, et le bruit sourd de ses coups résonne dans les Deux Baguettes. Quelques sorciers curieux la regardent, arquant un sourcil en se demandant ce qu'elle peut bien foutre. Alors oui, l'endroit n'est censé être que pour l'entrainement au duel, mais Violet a réussi à faire imposer un coin d'entrainement physique. Tous ne jurent que par leur magie, alors qu'ils gagneraient à s'entrainer au corps à corps. Mais ça, les sorciers ont bien trop d'égo pour le reconnaitre. Ses cheveux bruns collent à son front, et elle donne un dernier coup avant d'arrêter le sac de frappe, et de prendre son souffle, le front posé contre celui-ci. Elle sourit, heureuse de sentir tout son corps épuisé, heureuse de sentir que ses muscles ont travaillé. Elle retourne vers le banc où elle a laissé ses affaires, et boit à sa gourde. Puis, remarquant qu'elle a oublié sa serviette, elle retourne aux vestiaires.

En revenant au coin où elle s'entrainait, sa serviette autour du cou, elle remarque une jeune personne dos à elle, qui regarde le sac de frappe et le ring de combat. Violet fronce les sourcils, mais s'avance d'un pas confiant vers elle. Sauf que la jeune femme se retourne vivement, baguette pointée vers la cracmol. Elle grimace, et arque un sourcil en se demandant ce qui lui prend. Elle peut d'ores et déjà déceler un traumatisme, comme elle est sur ses gardes plus que de raison. « Pardon, je ne vous avais pas entendu arriver. »

"Attention, si tu menaces des personnes ici ça peut rapidement partir en duel ma jolie." Elle ricane, tout en restant à une distance convenable. "Enfin, pas avec moi, ceci dit."

Sa nature de cracmol n'a jamais été une honte pour elle, après tout. « Est-ce que vous savez si on peut s’entraîner ici ? » Violet l'analyse, rien qu'en la regardant. Elle a l'air frêle. Pas sûre d'elle. Et mal à l'aise sur ses jambes.

"En effet, c'est là tout le but de l'endroit."

Violet réajuste ses converses en toile autour de sa cheville, ainsi que son cycliste qui commençait à descendre. Elle croise les bras sur son ventre, sa brassière ne cachant pas tout son torse.

"Si tu veux t'entrainer au corps à corps, je peux t'aider. Même si j'imagine qu'il y aura beaucoup de boulot." Elle dit ça sans aucune méchanceté. "Pour les duels, y'a pas d'entraineur pour l'instant, il faudra repasser."

Surprise en entendant des bruits de pas derrière elle, Edwige ne peut s’empêcher de sortir sa baguette. Elle est prête à se défendre, même si dans le fond, elle veut trouver un moyen de ne plus user de la magie. D’où sa présence dans ces lieux. Edwige espère sincèrement que quelqu’un pourra l’entraîner, alors que sa maladie est loin de l’aider au quotidien. Mais ce qui s’est passé dans cette ruelle, ne doit jamais se reproduire. Le professeur Winchester ne sera pas toujours là pour protéger ses arrières. Tout comme Cardan, qui a sa propre vie, Siobhan qui fait son propre chemin. Edwige a beau être bien entourée, il n’empêche qu’elle doit aussi apprendre à se débrouiller seule. C’est bien pour cette raison que la Serpentard a pris cette décision, seule, et qu’elle se trouve maintenant devant une jeune-femme super jolie. Rangeant sa baguette, s’excusant après avoir vu qu’il n’y a aucun danger, Edwige grimace légèrement. Elle ne voulait nullement la défier. Mais quand la brune continue, la septième année comprend que c’est une cracmol. Aussi, elle ne pourra jamais faire de duel magique avec elle. « Je ferais attention, merci pour l’information. » Inspirant doucement, Edwige vient à lui demander si elle peut s’entraîner ici. C’est d’ailleurs là son but premier. Et vu la tenue de la jeune-femme, elle doit savoir répondre. Un soupir de soulagement s’échappe des lèvres de la Serpentard, alors qu’elle va pouvoir évoluer ici. Un éclat brille dans les yeux d’Edwige, alors qu’elle est piquée au vif. Non pas que la remarque soit méchante, mais simplement, la brune a su viser juste. Se redressant malgré tout, elle garde la tête droite, ne se laissant pas rabaisser. « Je sais qu’il y a du travail. Mais je n’ai jamais eu peur de ça. Et je ne veux pas faire des duels. Je veux savoir me défendre, sans magie. » Elle le précise, au cas où elle ne soit pas assez clair. Regardant autour d’elle, Edwige ne voit toujours personne malgré tout. Aussi, elle plante son regard sur la jeune-femme. « Toi, tu pourrais m’entraîner ? » Elle tente. Après tout, la brune est musclée et semble savoir de quoi elle parle. Sans parler qu’elle n’a pas de magie, ce qui arrange énormément la Serpentard. S’avançant d’un pas, elle tend sa main devant elle, un sourire toujours accroché aux lèvres. « Edwige Archeron. Je suis en septième année à Poudlard. » Au moins, ainsi, la brune sait qu’elle est encore étudiante. Mais reste à voir si elle va accepter de l’entraîner ou non.

Violet n'a pas l'habitude de voir de jeunes personnes aux Deux Baguettes, encore moins des élèves de Poudlard. Elle se dit que celle qu'elle a devant elle doit être courageuse, ou inconsciente, vu sa baguette pointée sur elle. Cela la fait ricaner, évidemment, parce que c'est certainement le pire lieu pour menacer quelqu'un. Mais Violet n'a pas de magie, elle, et ne peut donc pas répondre à ce duel lancé à demis mots. Elle avertit l'étudiante, qui range sa baguette avec un air soulagé sur le visage. « Je ferais attention, merci pour l’information. » Violet acquiesce. En effet, elle doit faire attention à ne pas pointer sa baguette sur n'importe qui. Elle les trouve arrogants, ces sorciers, à ce servir de ces bouts de bois n'importe quand et aussi facilement. Elle avise ce petit bout de femme devant elle, avise sa posture, comment elle se tient. Et arrive à une conclusion, suivie d'une proposition pour l'entrainer. « Je sais qu’il y a du travail. Mais je n’ai jamais eu peur de ça. Et je ne veux pas faire des duels. Je veux savoir me défendre, sans magie. »

"Une sorcière qui veut apprendre le corps à corps, c'est surprenant. En général, vous préférez la simplicité."

Elle claque sa langue contre son palais avant de s'avancer vers elle et de regarder son corps, la façon dont elle se tient. La serpentard la regarde, et lorsqu'elle finit son tour, elle vient se remettre en face d'elle. « Toi, tu pourrais m’entraîner ? » Elle sourit, et resserre sa queue de cheval.

"Je le pourrais, oui."

Elle ne lui semble pas méchante, bien au contraire. Elle a même l'air bien trop innocente. Elle lui tend la main pour la saluer « Edwige Archeron. Je suis en septième année à Poudlard. » Violet lui serre la main.

"J'avais deviné que tu étais étudiante, il ne faut pas être voyant pour le savoir." Elle rit doucement et reprend : "Violet Mulligan, artiste peintre."

Elle reprend sa main, pour croiser de nouveau ses bras sur sa poitrine. Elle a tellement de questions, et elle veut avoir les réponses. Elle veut chercher à la comprendre.

"Cependant, j'ai besoin de savoir pourquoi tu tiens à apprendre le combat sans baguette, ni magie. Quelles sont tes motivations ? Vois ça comme ... Un acte de début de confiance"

Edwige s’en veut un peu d’avoir pointé sa baguette sans réfléchir. Surtout qu’elle sait qu’user de la magie est dangereux pour elle. Mais à l’heure actuelle, c’est le seul moyen de défense que possède la Serpentard. Reprenant la parole, la blonde vient à affirmer qu’elle sait qu’il y a du travail. Mais se dépasser ne lui a jamais fait peur, bien au contraire. Elle a toujours donné le meilleur d’elle-même et ce n’est certainement pas demain que ça changera. C’est ancré dans sa personnalité. Aussi, elle affirme qu’elle veut s’avoir se défendre sans magie. Pouvoir réagir, même si sa baguette est coincée dans sa poche ou même qu’elle ne l’a pas avec elle. Haussant les épaules, un sourire moqueur étire les lèvres d’Edwige. « Il faut bien savoir surprendre ceux qui ont des préjugés. » La Serpentard est très gentille, mais il ne faut pas trop la piquer non plus, sinon, elle réplique. Et c’est ce qu’elle vient de faire, alors qu’elle n’apprécie pas réellement qu’on lui dise qu’elle utilise la simplicité, alors qu’on ne la connait pas.

Observant la brune face à elle, Edwige vient à lui demander si elle peut l’entraîner. Quelque chose chez la jeune-femme l’attire, dans le sens où elle est sûre qu’elle ferait une entraîneuse parfaite. Elle a du mordant, du répondant, et c’est ce qui plait à la blonde. L’espoir bat dans le cœur de la Serpentard, lorsque que la brune lui dit qu’elle pourrait l’entraîner. Aussi, Edwige décide de se présenter, main en avant, avouant être en septième année à Poudlard. Cela ne sert à rien de mentir sur son âge, si elle veut imposer une relation de confiance. Un sourire étire les lèvres de la blonde face à la réponse de Violet. C’est vrai qu’elle est plus jeune que la brune en face d’elle. Et bien sûr, comme elle s’en doutait, la jeune-femme veut en savoir plus. Edwige hoche la tête, avant de vérifier qu’il n’y a personne. Elle ne veut pas que cela s’ébruite. Mais comme elles sont seules, c’est parfait. « Je suis malade. Et la magie aggrave ma maladie. » C’est le début du problème. Mais ne voulant pas voir de pitié, Edwige continue rapidement, ne lui laissant pas le temps de répondre. « Je ne veux pas savoir que tu es désolée ou que sais-je. Je fais avec, il n’y a pas le choix. C’est d’ailleurs quelque chose que j’aimerai que tu gardes pour toi. C’est mon secret, peu sont au courant. » Sait-on jamais si elle connaît des élèves à Poudlard. [i}« Et j’ai été attaquée une nuit, dans une ruelle, en revenant de l’hôpital. Ils m’ont fait ça. »[/i] Edwige remonte sa manche afin de tendre son bras. On s’en est pris à elle pour son sang qui n’est pas pur, comme l’écriture le montre. La Serpentard aurait pu la faire soigner, mais c’est un moyen pour elle de se rappeler de ce qui s’est passé. « Si un de mes professeurs n’étaient pas passés par-là, qui sait ce qui aurait pu arriver. Aussi, je ne veux être dépendante de la venue de personne. Je veux pouvoir compter que sur moi-même. » Edwige espère que ça va la suffire à être convaincue de sa motivation. Parce qu’il s’agit là de la vérité. Puis elle plante son regard dans celui de Violet. « Et toi, pourquoi as-tu appris à te défendre ? »

« Il faut bien savoir surprendre ceux qui ont des préjugés. » Violet lâche un rire bref et arque un sourcil. En effet, elle est surprise du comportement de la jeune élève de Poudlard, et ne s'attendait pas ç ce qu'elle souhaite apprendre à se battre au corps à corps. Néanmoins, elle aime aider les plus jeunes de puis toujours et elle sait déjà qu'elle ne refusera pas la proposition. Et puis, si elle peut prouver que la magie n'est pas nécessaire, ça sera avec plaisir. C'est surfait, et trop automatique pour certain. Rien de mieux que d'en venir aux mains. Elle accepte donc, officiellement, de parfaire son entrainement. Ou du moins de le commencer. Les présentations sont faites, et Violet a étrangement presque confiance en elle. « Je suis malade. Et la magie aggrave ma maladie. » La cracmol acquiesce, mais est curieuse d'en savoir plus. Elle n'a pas le temps d'être curieuse, que la jeune femme poursuit d'un air déterminé. « Je ne veux pas savoir que tu es désolée ou que sais-je. Je fais avec, il n’y a pas le choix. C’est d’ailleurs quelque chose que j’aimerai que tu gardes pour toi. C’est mon secret, peu sont au courant. »

"Je n'allais pas être désolée, ce n'est pas mon genre.C'est quel genre de maladie ? Elle fait quoi sur ton corps ? Si ça te dérange pas d'en parler, évidemment."

Pour certains, la maladie est un sujet tabou, qui les met mal à l'aise. Pour Violet, qui n'a aucun sujet tabou, c'est une façon d'en savoir plus sur ce qui peut tuer des sorciers. Et puis, si elle vient à lui faire faire une activité physique, elle doit connaitre ses faiblesses. Elle a l'air déterminée, la gamine, et semble vouloir en découdre. « Et j’ai été attaquée une nuit, dans une ruelle, en revenant de l’hôpital. Ils m’ont fait ça. » Violet arque un sourcil, et Edwige remonte sa mange pour laisser apparaitre une cicatrice disgracieuse. Sang de bourbe. Violet pince les lèvres, sentant une certaine haine monter en elle. « Si un de mes professeurs n’étaient pas passés par-là, qui sait ce qui aurait pu arriver. Aussi, je ne veux être dépendante de la venue de personne. Je veux pouvoir compter que sur moi-même. »

"Et là qui t'ont fait ça, qu'en est-il advenu ? Parce que je suis aussi une bonne pisteuse." Un sourire mauvais étire ses lèvres, l'envie de s'amuser avec des lâches de sang-pur lui titillant le cerveau. "Comme la magie t'affecte, le corps à corps est une option préférable. C'est bien ça ?"

Violet est convaincue, et même si elle pense avoir beaucoup de boulot, elle sait que cette jeune femme peut devenir forte. Elle devine sa détermination quand elle plante son regard dans le sien. « Et toi, pourquoi as-tu appris à te défendre ? » La cracmol ricane, et finit par hausser les épaules.

"Parce que je n'ai pas le choix, dans un monde de sorcier où je n'en suis pas une."

Elle se détourne d'elle, et se dirige vers son sac où elle a toujours des tenues de rechange. Elle lui lance le legging et le t-shirt ample.

"Attrape ça, et file te changer aux vestiaires, je veux voir ce dont tu es déjà capable."

Pendant l'instant où Edwige est partie, Violet fait le point dans sa tête, se calme, et réfléchit à comment faire. Elle n'a pas l'habitude de s'occuper d'adolescents, mais elle ne veut pas laisser cette jeune femme seule et sans moyen de se défendre. Elle soupire, et se demande déjà dans quoi elle s'est embarquée. La jeune femme revient, changée.

"On va commencer par l'échauffement. Cinq tours de la salle en courant. Bouge aussi tes bras en même temps."

Malgré sa gentillesse, Edwige n’est pas du genre à retenir ses mots. Elle dit ce qu’elle pense. Après tout, elle ne sait pas si elle sera toujours en état de le faire demain. Aussi, elle ne peut s’empêcher de répliquer face à Violet, qui semble avoir bien des préjugés sur les sorciers. Edwige veut apprendre à se défendre pour ne plus avoir à utiliser la magie. Est-ce là un problème ? La Serpentard vient donc à s’expliquer, affirmant qu’elle est malade. Mais ne veut certainement pas qu’on la regarde avec pitié, ni même qu’on vienne à ébruiter son secret. Peu d’élèves sont au courant à Poudlard et Edwige compte bien faire que ces derniers mois se passent de la même manière. Secouant négativement la tête, cela ne dérange nullement la septième année d’en parler. « J’ai la Roche Lune ou la Rocailleuse, comme tu préfères. En gros, ça calcifie mes os, encore plus lorsque j’utilise la magie. C’est pour ça que je dois pouvoir me défendre, sans l’utiliser. » Et elle espère vraiment que Violet va pouvoir lui apporter son aide.

Venant à expliquer également qu’elle a subi une attaque, Edwige espère qu’on ne lui posera pas plus de questions. Elle vient malgré tout à lever sa manche, histoire que Violet puisse voir ce qui a été gravé dans son épiderme. Elle n’a pas voulu l’enlever pour se souvenir qu’elle doit être forte. Haussant les épaules, Edwige vient à répondre la même chose qu’à son meilleur ami. « Un se tordait de douleur dans la ruelle, les deux autres sont partis. Mais ça ne fait rien. » Hochant la tête, Edwige confirme que le corps à corps est ce qu’il y a de mieux pour elle. Finalement, la Serpentard vient à lui demander pourquoi elle-même s’entraîne ici. C’est peut-être être trop curieuse, mais Edwige a besoin de savoir qui se trouve en face d’elle. Et au pire, Violet pourra toujours lui dire que ça ne la regarde pas. Et quand la réponse tombe, la blonde ne répond rien. Ce n’est pas simple, mais elle ne va pas la prendre en pitié non plus. A l’inverse, elle n’aimerait pas qu’on le fasse.

Violet se détourne et Edwige fronce les sourcils. Elle s’en va ? Mais finalement, c’est pour lui donner une tenue de sport. La remerciant, Edwige part rapidement se changer. Les vêtements lui vont pas trop mal. Sortant, elle pose ses affaires pliées sur le banc, avant d’hocher la tête. Et sans attendre, elle se met à trottiner, bougeant les bras comme Violet le lui a demandé. Elle sent ses muscles qui tirent, mais ça ne fait rien. Elle ne ralentit pas pour autant la cadence. Lorsqu’elle a terminé, sa respiration est rapide. Ses poumons sont douloureux, mais rien de bien méchant. Aussi, Edwige s’arrête donc à hauteur de Violet, un sourire aux lèvres. « Et ensuite ? Ne me demande pas de te frapper, je ne saurais pas le faire. » Elle rit mais pourtant, c’est la vérité. Edwige n’est pas du genre à se battre avec ses poings. Puis une idée vient lui traverser l’esprit. « Je te dois combien d’ailleurs pour cette séance ? »

Violet ne s'attendait vraiment pas à ce que cette gamine vienne la voir pour lui demander d'apprendre ç se battre. En général, on ne lui fait de telles demandes et c'est elle qui choisit ceux qu'elle entraine. Et elle n'entraine que peu de personnes, n'ayant de temps pour ça. Mais elle, elle l'intrigue, et elle a l'air d'avoir vraiment envie d'apprendre à se battre. « J’ai la Roche Lune ou la Rocailleuse, comme tu préfères. En gros, ça calcifie mes os, encore plus lorsque j’utilise la magie. C’est pour ça que je dois pouvoir me défendre, sans l’utiliser. » Violet acquiesce, comprenant désormais beaucoup mieux ses motivations. En tant que cracmol, elle doit avouer qu'elle trouve ça ironique que la magie puisse tuer ainsi. Elle ne partage pas ses pensées, ceci dit, elle n'est pas aussi mauvaise que ça. Edwige poursuit ses explications, et raconte ce qu'elle a vécu, l'attaque dont elle a fait l'objet. « Un se tordait de douleur dans la ruelle, les deux autres sont partis. Mais ça ne fait rien. »

"Tu saurais me les décrire ? J'adore la chasse, ça me manque parfois." Soupire dramatique, avant de reprendre : "Et puis je ne suis jamais contre un peu de vengeance, ça serait un réel plaisir."

Violet lui explique ensuite qu'elle n'a pas le choix, de bosse le corps à corps. Elle est dépourvu de magie, c'est sa seule option pour être au moins à égalité, à défaut d'être plus forte que les sorciers. Décidée, elle lui file ensuite une tenue de sport et l'ordonne d'aller se changer. Dès qu'Edwige revient, lui dit ensuite de faire des tours de la salle, tout en bougeant les bras. Elle la suit du regard, les bras croisés, pendant qu'elle court autour d'elle. Elle a un bon rythme, une bonne foulée. Un peu maladroite dans la coordination quand elle bouge ses bras, mais rien de monstrueux. Elle s'arrête devant Violet une fois terminé, sa respiration est rapide mais elle ne crache pas non plus ses poumons sur le sol. « Et ensuite ? Ne me demande pas de te frapper, je ne saurais pas le faire. » Vi arque un sourcil, un sourire sur les lèvres.

"On en est pas là encore. Il faut marcher avant de courir."

Violet se décale pour faire glisser le sac de frappe sur la rampe afin de le ramener au centre du ring. « Je te dois combien d’ailleurs pour cette séance ? » Elle se tourne vers l'étudiante, un air perplexe sur le visage, tout en tenant le sac de frappe.

"Rien du tout. Prends ça pour un échange de bons procédés. Je t'entraine, tu me promets de plus tomber dans des traquenards. C'est un paiement suffisant."

Elle se place derrière le sac, face à Edwige.

"Frappe dedans. Je le tiens pour le début, après je le lâcherai. Mais je veux voir la force que tu as."