Some people offered up answers || Charleen

C'était pas que j'étais pas friand des fêtes de Yule, c'était juste que j'avais pas vraiment l'habitude de célébrer ce genre de trucs. Y'en a qui dirait que c'était la faute à pas de chance, d'autres à cette famille quelque peu dysfonctionnelle que je me payais depuis que j'étais môme. Moi, c'était plutôt parce que j'en ressentais pas forcément le besoin, même si, j'adorais les odeurs réconfortantes qui entouraient cette période. Ça sentait toujours les épices, la cannelle notamment. Ou plein d'autres choses hyper appétissantes qui venaient toujours me titiller le nez et me pousser à faire de bien étranges découvertes.

Depuis que j'étais pote avec Dean, ça faisait partie des petits défis qu'on se lançait à la face du monde. Parce que c'était sympa de le faire à deux et surtout avec celui que je considérais comme un jumeau.
Là encore, non pas que je n'aimais pas Barty mais la relation avec mon meilleur ami, elle était différente. Elle transcendait tout. Et c'était ça, que j'aimais. Parce que je me disais que je pourrais crever pour lui et qu'en soi, c'était ça le plus beau.

Or, il était pas là aujourd'hui, et moi ... je tournais un peu en rond. Puis, c'était un moment off que je pouvais m'octroyer là, non ? En sentant à pleins poumons, les effluves inhérentes à ces festivités de fin d'année. Ce fut en me penchant sur le petit balcon de notre appart', mes iris sombres scrutant en bas ce qui se passait avec intérêt, que je me décidais. La faute à une demoiselle, qui marchait sur le trottoir avec un gobelet brûlant en main, d'où une odeur forte de pain d'épice s'en échappait.
Frissonnant d'extase avec mon petit sourire de renard plaqué sur mes lèvres, j'empoignais mon long manteau noir, mes clés et mon sac à dos vert kaki qui dissimulait quelques secrets.

Mais, c'était pas dans mon quartier d'habitation que je choisissais de rester. Car, j'avais envie de visiter, de m'imprégner un peu de la liesse environnante et de m'en abreuver. C'était un peu comme un shot d'adrénaline en plein dans les veines et c'était ça qui me manquait, quand Dean était absent. Le nez en l'air, occupé à contempler les décorations magnifiques présentes dans le Londres moldu, je faisais pas gaffe aux bousculades ni aux mots crus qui en résultaient.
Strictement, rien à foutre. Parce que j'avais un objectif en tête : la petite boutique au coin de la rue où une charmante demoiselle préparait ces fameux cafés qui réchauffaient les entrailles, à la saveur épicée de Yule.

- Salut. J'opérais un silence devant la charmante vendeuse. Sans me départir d'un large sourire pour autant. ... un pumpkin spice latte, je te prie.
- C'est comme si c'était fait !

Eukay.
Attendant patiemment ma commande, les mains dans les poches de mon long manteau noir, je me retournais momentanément pour scruter la foule qui commençait à se faire dense mais ... me faisant rappeler à l'ordre par la jeune femme et ma commande qui était terminée. Toujours sans ôter ce sourire qui me collait au teint, je réglais la douloureuse avant de me retourner pleinement cette fois-ci, sans être interrompu.

... et c'est là, que je la vis. Manquant de me cramer la bouche, au moment même où cette dernière rencontrait le breuvage ardent. Et, en parlant d'elle, c'était Colleen. Une si jolie Poufsouffle qu'elle me malmenait le palpitant à outrance. Car, là où j'étais un puits de science dans mon domaine, force était de constater que j'oubliais TOUT, quand la si magnifique blonde était à proximité. Si d'ordinaire, j'étais sûr dans mes gestes, je devenais subitement maladroit.

Si je m'approchais ? Mais peut-être qu'elle voudrait pas me voir ? Parce que ça faisait un moment qu'on s'était plus vus, étant donné que j'avais quitté Poudlard. Même si on était restés en contact, c'était pas pareil. Gardant le gobelet un brin trop chaud entre mes doigts, mes longues jambes avaient tranché, elles. Parce que je m'étais approché m'offrant à sa vue, tout en conservant ce même sourire qui s'était modifié drastiquement à la vue de la Jaune et Noire.
C'était de l'affection et un peu trop d'attendrissement. Purement et simplement.

- Salut Colleen. Que je commençais à signer, ayant bu rapidement une gorgée du machin arômatisé à la citrouille que j'aimais tant, pour avoir les mains libres momentanément. ... tu vas bien ? Tu fais tes emplettes pour Yule ? Que je la questionnais toujours silencieusement en signant, pour que l'on puisse se comprendre.

Parce que ouais, j'avais appris à signer suite à ma formation, et aussi en partie pour la jeune femme avec qui j'étais en train d'échanger. Okay, surtout pour la jeune femme. Même si, j'avais l'air plus que con à énoncer des banalités. Mais, fallait bien un début à tout non ? Au moins ça, ça me rassurait.

J’adorais Noël. Il y avait dans l’air frais de l’hiver une chaleur si particulière qui me réchauffait le coeur, à l’instar d’une chaude écharpe ou d’une de ces boissons fumantes et épicées propres à cette période de l’année. Dans ces quelques jours précédant les festivités, le monde semblait soudainement plus beau. Comme si toutes les atrocités ou même les petits tracas du quotidien s’envolaient. Et ne subsistaient plus que les musiques emplissant les rues parées de lumières et de couleurs, et les rires des enfants.

Moi aussi, j’oubliais les ennuis, et la pression de cette nouvelle année d’étude. Et l’espace de quelques heures dans ces rues hivernales, j’oubliais également l’angoisse de ce bal approchant à l’école, où, faute d’avoir un cavalier, je devrai trouver un sponsor. Cette réalité se rappelerait rapidement à moi, lorsque je rejoindrai ma mère à sa boutique, où elle terminait de confectionner ma robe. Mais pour l’heure, je flânais devant les vitrines si joliment décorées, dans des ruelles illuminées de milliers de minuscules lampes d’or ou d’argent, revêtant aussi parfois des teintes diverses, et agencées en des flocons, des cadeaux, ou habillant les arbres qui avaient perdu leur feuillage en cette saison. Et la buée s’échappait en cette fin d’après-midi, de mes lèvres entrouvertes, alors que regardais les couvertures des livres du présentoir de la librairie. Dans l’espoir de trouver la perle rare à offrir à mon père, lui qui était professeur d’Histoire.

Dans mon observation attentive, ce fut d’abord le doux fumet d’une boisson chaude et épicée qui s’offrit à moi, m’arrachant un léger sourire avant que je ne perçoive la proximité d’une silhouette. Un reflet dans la vitre, d’un visage me semblant familier, et je me retournais pour en découvrir l'entièreté des traits. A l’instant même où je vis le jeune homme, la surprise se dessina sur mes traits, puis mon sourire se fit plus chaleureux. Charlie ?!  Ça faisait si longtemps !  Et pour ne rien arranger à ma surprise, ce dernier se mit à signer impeccablement !  J’haussai les sourcils, une admiration mêlée à de la joie dans mes iris bleutés. Ne voulant poser au sol mon sac en papier craft contenant déjà mes premières emplettes, je le calais contre mon manteau en laine feutrée bleu roi, le bloquant d’un coude pour lui répondre au mieux : “Oui, je profite d’une sortie pour trouver des cadeaux.”. Volontairement, j’avais signé en prenant mon temps. Ayant l’habitude de discourir ainsi avec des novices, et ne connaissant pas le niveau de l’ancien Serpentard -bien qu’il me semblait à l’aise- je préférai ne pas paraître trop emballée et incompréhensible. Aussi, étirant un nouveau sourire enjoué, je continuais : ”Et toi alors ?  Ça me fait réellement plaisir de te voir !  Et je suis impressionnée par ton niveau en signes !”

Car si j’avais vaguement souvenir que Charlie m’ait mentionné son apprentissage de cette langue lors de ses études, je ne pensais pas qu’il la maîtriserait avec cette aisance. Puis mon regard se déporta brièvement vers le gobelet qu’il avait, avant de revenir à lui pour demander : “Qu’est ce que tu bois ?  Ca sent sacrément bon !”

Bien que j'eus pour crédo que cette journée sans Dean devait se dérouler au mieux, il semblerait que je fus entendu par des instances supérieures. Parce qu'en plus d'avoir cette boisson réconfortante entre mes doigts, -breuvage aux douces fragrances d'épices de Yule mais qui n'avait de cesse de m'échauffer les phalanges-, je venais de voir une ancienne connaissance. Ou plutôt, une demoiselle pour qui je perdais aisément toute notion de réflexion, alors que je me trouvais être toujours stratège, méthodique et ou encore pragmatique.

... et cette magnifique jeune femme, Poufsouffle de son état, elle se prénommait Colleen. Un doux prénom, qui se déroulait sur la langue comme le lit d'un cours d'eau. L'avait-elle déjà éprouvé de la sorte ? L'a-t-elle déjà écoutée de cette manière, son identité si délicate ? Je n'en étais pas réellement certain.

Or, lorsque je m'aperçus de l'éclat surpris dans ses iris bleutés et de cet immense sourire, quand elle s'aperçut que je savais aisément communiquer avec elle, je ne pus dès lors que ressentir une certaine gêne naissante, face à ces états de fait. Une forme de rosissement sur mes joues, que l'on mettrait désormais sur le compte de la morsure de ce froid qui commençait à nous englober tous les deux. Appliqué, j'enregistrais ses signes, voyant bien qu'elle faisait ces derniers avec une précision lente et avisée.
Parce qu'elle devait  sûrement se dire, -et ça ; je pouvais la comprendre-, que c'était surprenant une telle maîtrise de ce langage alors que je n'en avais fait qu'une mention brève durant mes études.

On remerciera donc Reggie (un peu) et l'Ordre de Merlin (un peu aussi) et mon implication (beaucoup) dans le processus d'apprentissage.

- Oh ! Je vois que t'en as déjà trouvé non ? Hum ? Que je la questionnais alors, toujours silencieusement, avec mon sourire de renard sur les lèvres. Avant que le rougissement ne s'intensifie avec son exclamation et son compliment.

... par Salazar ! Si Dean me voyait ... il m'encouragerait à continuer. Non ?

- C'est ma journée sans boulot. Alors j'ai décidé de me plonger dans l'ambiance festive de Yule. Un sourire, toujours de renard, avant de chercher dans mon esprit, la suite des signes à lui offrir. ... ah bah, j'espère ne pas me tromper quand même ! Je suis certainement pas à l'abri d'une erreur ! Je l'espérais pas du moins. Ça ferait tellement mauvais genre, parce qu'au début il m'avait été facile de confondre un mot avec un autre au moment même de devoir le signer, ce qui avait entraîné quelques situations ... cocasses.

Alors ici, je m'appliquais. Parce que c'était mon interlocutrice et que dans mon âme et dans mon cœur, elle m'était plus qu'importante. Que voir ce si charmant sourire sur son si joli visage, ça valait bien tous les pumpkin spice latte, du monde.
Et, en parlant de ce dernier, il fallait donc que je le lui présente ? Avec cette fois-ci, un sourire rempli de tendresse et d'affection, je lui révélais le gobelet, non sans oublier de lui expliquer silencieusement de quoi était fait le contenu aux odeurs encore bien présentes.

- C'est ma boisson préférée en cette période. Un pumpkin spice latte. J'opérais une légère pause dans mes gestes. ... tu veux goûter ? Tu connais ? Et si t'aimes, je t'en offre un. Pour fêter des retrouvailles sous le signe des emplettes ? Mon regard noir pétillait de malice et d'assurance, alors que foncièrement, j'en étais rendu à croiser des doigts métaphoriques dans mon dos pour qu'elle accepte.

C'était dire, l'importance de cette demande, hein.

S’il y avait bien quelque chose que je pouvais mettre en avant dans ma scolarité à Poudlard, c’était l’étrangeté de certaines de mes accointances. Loin de moi l’idée de remettre en question leur sincérité, bien au contraire ! J’étais heureuse de compter chacune des personnes de mon entourage comme amis, et m’estimais plus que chanceuse d’avoir des gens si formidables autour de moi. Mais plus d’une fois, certains de mes camarades avaient mis en avant l'incongruité d’une poignée de ces liens. Si les plus évidents à mentionner étaient évidemment des personnes comme Regulus Black ou Amycus Carrow, des élèves connus pour leurs penchants puristes ou la violence dont ils pouvaient faire preuve envers ceux ne répondant pas à leurs standards. Comme ceux ayant un parent moldu, par exemple… et c’était mon cas, puisque mon père n’était pas sorcier ! Un fait que je ne leur avais pas particulièrement dissimulé, mais qu’ils avaient malgré tout passé outre.
Parmi ces amitiés inattendues, il y avait également celle avec Charlie, qui était de presque 5 ans mon aîné et dont je n’avais jamais partagé la maison. Pourtant il s’était retrouvé sur ma route.
Et il n’y avait bien qu’une chose pour expliquer ces rencontres, n’est-ce pas ? Elles n’étaient pas que le fruit du hasard, mais bien due à ce qui me différenciait des autres élèves. Et si, en toute honnêteté, j’aurais préféré qu’il ne s’agisse pas d’un critère évident, je devais admettre que pour une fois qu’il m’apportait plus de positif que désagréments, je n’allais pas trop m’en plaindre. Ça aurait été hypocrite de ma part.

Avec Charlie, nous avions continué à échanger épisodiquement, comme je pouvais à présent également le faire avec Regulus, par lettres. J’avais toujours plaisir à recevoir de leurs nouvelles, mais ne m’étais en aucun cas attendue à croiser l’un d’eux dans les rues ! Le sourire qui persistait à mes lèvres, ainsi que l’éclat dans mes iris, témoignaient dès lors de la joie sincère qui m’animait. A mes yeux, ça ne faisait qu’ajouter un peu plus à cette fameuse “magie de Noël”. A ce sujet, alors que mon comparse me questionnait sur mes achats, fermement maintenus contre moi, j’acquiesçai vivement. J’étais loin d’avoir terminé, mais au moins avais-je déjà fait quelques trouvailles que j’estimais sonner juste pour mes proches. L’échange se faisant, sous le regard parfois interloqué des passants, je ne pus que me questionner sur le métier de mon ami alors qu’il mentionnait sa journée de repos. Sans doute m’en avait-il déjà fait mention, mais je n’étais plus sûre de rien -à part du fait que je l’avais oublié ! Sans doute quelque chose qui avait nécessité une formation pour diverses langues. Un travail au Ministère ? J’admettais avoir du mal à imaginer Charlie assis derrière un bureau ! Me réservant cette question pour plus tard, mon intérêt avait été porté sur la boisson entre ses mains et au parfum pour le moins alléchant. L’interrogeant à ce sujet, je ne pus que remarquer son sourire alors qu’il me tendait le gobelet avant de procéder à quelques explications. Et moi, en cet instant, alors que j’humais les notes de café et d’épices, je me sentais choyée. Trop encombrée cette fois pour pouvoir signer, je lui répondis d’un sourire guilleret et chaleureux, portant ma main libre à hauteur de mon coeur. Un remerciement sincère et silencieux, avant de porter la boisson à mes lèvres.

Cette préparation-ci saisissait parfaitement l’esprit des fêtes. Et si je l’aurais aisément attribuée à cette saison dorée qu’était l’automne, ses notes chaleureuses n’en restaient pas moins d’un parfait réconfort en ces froides températures. S’il m’était difficile de le mettre en concurrence avec une bonne boisson chocolatée, je ne pouvais cependant nier le fait que j’appréciais ce breuvage. Rendant alors délicatement le gobelet à son propriétaire, et le regard pétillant, je marquais cependant une certaine hésitation. En l’occurrence, j’étais touchée par l’attention de mon interlocuteur, et emballée par l’idée de me poser à une terrasse en sa compagnie, mais quelque peu gênée également… notamment à l’idée qu’il m’offre la consommation. Cette gêne, elle parut un peu plus dans le fait que je me mordillais la lèvre inférieure, malgré le sourire s’y trouvant… et si j’avais été douée de parole, sans doute aurais-je émis de nombreuses hésitations dans ma réponse, avec tous les “euh” allant de paire. Ce que je ne pouvais évidemment retracer par des signes ! C’est finalement presque de manière maladroite que je répondis un “Allons fêter ces retrouvailles”. Nous verrions bien en temps voulu pour cette histoire de règlement, n’est ce pas ?

Revoir la Poufsouffle en cette période de Yule, ça pourrait presque teinter comme un présent tangible pour le moins équivoque. Parce que la Jaune et Noir, je ne conversais avec elle, que par relation épistolaire depuis mon départ de Poudlard. Gardant toutefois en tête, qu'elle était encore probablement harcelée par ceux et celles qui ne comprenaient pas sa différence. Mais moi, je l'appréciais comme telle Colleen. Et, ça la rendait encore plus unique, malgré ce qu'elle pouvait sûrement en penser.
Comment ne pas seulement vouloir la protéger encore dans l'enceinte du Château ?

Or, c'était ce que j'avais fait durant mes années à l'intérieur de ce dernier. À traquer sans relâche les détracteurs de la jolie blonde, sans pour autant me faire voir ni me manifester. Certains, en avaient pris pour leur grade avec toute l'ingéniosité d'un Serpentard et de ce Batteur que j'étais.
C'était lors de certains matches, où je savais parfois être présents les emmerdeurs de ma si douce interlocutrice, que je frappais fort. Littéralement. Ç'avait causé pas mal d'os brisés qui avaient dû être réparés par une potion Poussos, ingérée de ce fait, en urgence par mes adversaires. Adversaires qui avaient juste subi un règlement de comptes, sous couvert de ce Quidditch qui nous réunissait.

Cependant, en cet instant, nulle ombre au tableau. Juste cette jeune femme rayonnante et solaire, qui me faisait face. Et qui, si j'en croyais ses signes, me certifiait qu'elle avait seulement entamé ses emplettes pour Yule et qu'elle comptait bien continuer sur sa lancée. À cette tendre révélation, je ne pus qu'avoir mon sourire de renard, du rosé encore présent sur mes joues, tandis que je lui tendais délicatement le gobelet qui contenait mon breuvage et dont je lui avais expressément partagé le fait qu'elle pouvait y goûter.

Assortie à cette invitation, la volonté de prolonger cet instant avec elle. Surtout quand Colleen, m'offrit une vision qui me chamboula quelque peu : ce remerciement pur, qui m'enchanta tout particulièrement. Et auquel, je perdis momentanément mon sourire de renard pour un que j'estimais être plus gêné et plus contrit.
... voilà, que je perdais encore de ma superbe.

Certes, ce n'était pas pour me déplaire, alors que je voyais ma vis-à-vis savourer cette gorgée de cette préparation que j'aimais par-dessus tout. Peut-être qu'elle n'aurait pas sa préférence, mais au moins, elle en avait apprécié la saveur, semblait-il. Et ça, ça me poussait réellement à aller au bout de cette invitation que je lui avais proposé avec une certaine emphase !
Récupérant le breuvage qu'elle me tendait à nouveau, avec un sourire empli d'affection, je me faisais la réflexion que ce serait peut-être mieux de passer du temps dans un café, où elle pourrait s'asseoir et déposer ses affaires, plutôt que de rester debout, en attendant la commande à l'endroit même où j'avais pris mon pumpkin spice latte, quelques instants plus tôt.

Pumpkin spice latte, que je bus d'une traite, la chaleur s'étant amoindrie rapidement. Pour en venir à jeter le contenant vide dans une poubelle non loin.
Maintenant, il ne me restait plus qu'à chercher de mon regard sombre, un établissement qui délivrerait des boissons chaudes. Et qui, serait assuré d'avoir de la place.

- Ça me va ! Je lui répondais en langage des signes, tout en poursuivant mon inspection silencieuse, qui s'arrêta sur la devanture d'un édifice pour le moins coloré dans les tons fastes de ces fêtes de fin d'année. ... là, ça me parait bien. Parce que je serais bien un goujat, de t'inviter mais dans le froid ...

Et ma foi, c'était bien vrai.
J'avais pas envie qu'elle se refroidisse en plein milieu de cette rue. C'était pas mon objectif, premier ça.

- Ce café, il me parait bien. À la fois avec mes mains et avec mon menton, je lui désignais l'endroit en question. Et, attendant qu'elle acquiesce, je la laissais passer devant moi, lorsque nous y pénétrions. Avisant une table libre proche de la fenêtre, parce que je souhaitais toujours avoir une vue sur l'extérieur, c'était comme ça.

Prenant l'un des menus disposé sur notre table, je le lui tendais. M'attardant de ce fait, sur le mien.

- Tu vas vraiment te laisser tenter par un pumpkin spice latte, ou tu vas opter pour tout autre chose ? Je devais avouer que le chocolat chaud à la cannelle, il me tentait bien lui. Comme l'énorme cinnamon roll, qui venait juste de passer sous mon nez. Aha. Oupsie.