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 I don't know who you are | Orphice

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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 14:34


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But I... I'm with you
@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Je ne saurais réellement dire ce qui m’avait poussé à venir capturer ses lèvres en cet instant. S’il ne s’agissait que d’une volonté de ne pas couper abruptement ce que j’avais moi-même stoppé à cause de ce craquement que j’avais perçu un instant plus tôt, ou d’autre chose… car à présent que je me laissais porter par la simplicité de ce moment, durant ces quelques secondes durant lesquelles j’avais cessé de me poser de multiples questions, je ne pouvais que faire le constat de ce petit quelque chose de magnétique qui semblait se dessiner entre cette fille et moi. J’avais eu envie de l’embrasser à mon tour, tout simplement, par delà toute mesure de rédemption.

Et de ce contact, je tirais une forme de quiétude et d’abandon, me sentant comme enveloppé dans une douce torpeur, que je savais fragile et éphémère. Comme une bulle de coton, opaque, masquant les ombres et les monstres au dehors. Je n’oubliais pas leur existence pour autant, mais durant ces quelques secondes, leurs présences semblaient ne pas pouvoir m’atteindre. Or je n’étais pas dupe, je savais bien que cette forme étrange de sécurité et d’affection, c’était en partie ce que je recherchais -sans systématiquement la trouver- chez la plupart de ces filles auxquelles je mentais, sans pour autant être en mesure de me l’admettre. La ou les raisons, elles, m’échappaient totalement.

La mesure du temps m’avait quelque peu échappée, lorsque la Vert et Argent s’échappa, ses lèvres glissant contre ma peau alors qu’elle m’incitait à légèrement pencher la tête. Me laissant docilement faire, je ne pus que sentir la raideur dans les muscles de ma nuque et de mes épaules, avant que ce sentiment désagréable ne soit remplacé par quelques frissons doucereux. Là, je fermais les paupières, laissant la belle agir à sa guise durant un temps que d’aucun aurait jugé trop court. Or, dans ce simple geste, ma vis à vis exprimait un fait simple : la course du temps ne s’arrêtait guère, et nous ne pouvions pas rester ici indéfiniment. J’admets que je n’aurais pas été contre quelques minutes de plus, mais je gardais cette réflexion pour moi. En outre, je sentais que l’inaction avait quelque peu refroidi mes membres, ce qui assurait une remise en marche pour le moins désagréable.

Saisissant là la main qu’elle me tendait, je lui emboitais le pas dans la neige immaculée, au travers du bosquet. Mes iris se portèrent sur son geste, alors qu’elle s’était saisie de ce vieux médaillon cabossé que je portais constamment sur moi. La surface métallique était pleine de petites crevasses et aspérités, et les motifs qui s’y dessinaient étaient comme polis par endroits, suite à des frottements répétés. Ce modeste bijou avait titillé la curiosité de la Gaunt, qui ne manqua pas de verbaliser son interrogation. Je laissais un court instant s’écouler, observant moi-même l’objet.

« Un trésor… et un souvenir. »

Je n’accordais pas une grande importance au symbole gravé sur la médaille, même si j’avais fait quelques recherches à ce sujet lors de ma première année à Poudlard. Il s’agissait, selon certaines croyances et cultures, d’un symbole de protection attribuée à ce certains qualifiaient de démon. Et si j’avais tendance à triturer machinalement le pendentif lorsque je me trouvais être songeur, les années en avaient peu à peu changé le sens pour moi.

« Je l’ai trouvé par hasard, dans une sorte de caveau qu’on avait exploré avec mon frère. Y’a longtemps. » expliquais-je de manière succinte.

Un caveau abandonné dans des bois, sans doute bien plus sauvages que ceux dans lesquels nous nous enfoncions. C’est la pensée qui me traversa, alors que mes iris se déportaient de nouveaux aux alentours. Et alors que j’observais les silhouettes des arbres et les quelques broussailles et arbustes, je ne pus qu’éprouver une sensation sinueuse et désagréable alors qu’un frisson me descendait lentement le long de la nuque. Peut-être était-ce simplement dû au froid, mais je trouvais l’ambiance plus pesante au fil de nos pas, alors que seules nos voix brisaient le silence des lieux.

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Eurydice Gaunt
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 15:20


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Cela était pour le moins singulier, cette manière que d'être happée par ce quelque chose d'intangible qui me poussait à revenir vers le Yaxley. Une envie irrépressible, une attirance certaine mais néanmoins folle qui pourtant, ne me gênait pas outre mesure. J'avais cette impression, que nous étions deux corps céleste, irrémédiablement attirés l'un envers l'autre et dont je n'avais certes, aucune envie, de m'ôter de sa trajectoire. Bien au contraire.
Cette façon, qu'il avait de partager ce geste, je l'appréciais plus que de raison. Ressentant alors ce quelque chose de plus profond et de plus enfoui, que jamais je n'avais partagé avant.

... du moins, jamais je n'en avais éprouvé le désir.
Ici, tandis que je maintenais sa tête d'une main avec douceur et que mes lèvres serpentaient sur sa peau refroidie, je pouvais aisément capturer chacune de ses sensations. L'instant, où sa carotide pulsait contre sa peau, témoignage explicite qu'il n'était pas contraire à ce traitement que je pouvais lui infliger. Son regard pour le moins fermé, accentuait mon hypothèse, car je le sentais encore, qu'il se laissait aller à mes tendresses attentionnées.

Par Hécate, que j'aurais aimé poursuivre cette délicieuse exploration ! Mais ... force était de constater que je pouvais me montrer raisonnable, malheureusement. Et, l'envie d'être saisis par le froid, ne faisait aucunement partie de ma volonté. Alors, il nous était préférable de nous remettre à faire quelques pas, même si la silhouette d'Orpheus se trouverait un tant soit peu ankylosée suite à notre arrêt récent.

Cependant, il y avait un artefact qui avait su attiser ma curiosité. Ce dernier étant pendu au poignet du jeune homme. Artefact, que je ne me privais aucunement de contempler attendant que son détenteur puisse répondre à mon interrogation. Sur sa surface quelque peu martelée, s'y trouvaient des dessins qui m'étaient alors méconnus. Peut-être, qu'Orpheus en connaissait le sens ? Parce que cela m'étonnait quelque peu, qu'il ne l'ait pas recherché, par ailleurs.
Posséder un tel bijou entre ses doigts, cela devait sûrement signifier quelque chose. N'est-il pas ?

Or, j'eus une entame d'explication suite à ma requête. Ayant alors un sourire plus que tendre qui venait dès lors, ourler mes lèvres pleines.
Ainsi donc, j'avais face à mon regard noisette, un trésor et un souvenir. Ces deux notions devant importer grandement, à celui qui venait de les énoncer.

- Oh. Intéressant. Soufflais-je lentement, alors que mes prunelles en revenaient au Serpentard qui poursuivait sa diatribe. Ce qui eut ma foi, le don de me captiver. ... une sorte de caveau ? Une crypte, tu veux dire ? À la mention de son frère, je ne renchérissais pas. Parce qu'il se savait au sein du groupuscule que nous formions, nous les familles de Sang-Pur, que l'aîné des Yaxley avait été honni. Chassé de sa famille, il y a quelques temps maintenant. Et, je me doutais bien que ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour en parler avec mon camarade Vert et Argent.

Gardant la main de mon interlocuteur profondément liée à la mienne, je devais avouer qu'au fur et au mesure de nos pas au sein même de cette forêt, je trouvais cette dernière un brin trop dense. Et prête, à nous avaler dans son entièreté. Comme si, ces légendes que nous nous racontions pourtant avec Luke sous couvert d'une ingestion conséquente de mets sucrés, étaient en train de prendre peu à peu corps avec la réalité.
Pourtant, j'y avais été à de nombreuses reprises dans ces mêmes bois. J'avais adoré jouer à la Sorcière la plus implacable de tous les temps, ayant en main un morceau de bois que j'avais ramassé sur le chemin et qui, en soit, avait été ma toute première baguette.

Mais là, tout me semblait différent. Et, même si j'avais oublié mes gants au sein même du Manoir Gaunt, force était de constater que ma baguette, la vraie, était bel et bien dans l'une des poches intérieures de mon manteau. Prête à être dégainée, si par malheur, le besoin s'en faisait sentir.
Et, étrangement, il n'allait pas tarder à se manifester cet impérieux besoin.

- ... je ne suis pas à l'aise, là. Je manifestais mon angoisse à voix haute, scrutant les feuillages alentour, alors que nous débouchions sur une clairière. Jamais, je ne m'étais enfoncée au-delà, de cette dernière et ... il y avait peut-être une raison à cela. Resserrant ma main sur celle du Yaxley, j'entendis un bruit qui n'était en rien comparable à celui que nous avions entendu quelques temps plus tôt.

Des pas ?! Non. Cela était seulement le fruit de mon imagination. Non ?
Hésitant à me retourner, parce que j'étais encore dos à cette clairière qui n'avait rien de sensiblement magnifique, j'entendis un son. Léger. Et qui, si d'ordinaire il pouvait paraître apaisant en d'autres circonstances, ici, il était particulièrement ... affreux.
Un timbre de clochettes ... aussitôt sublimé par une voix gutturale sortie des tréfonds de ces sous-bois et qui me figea instantanément.

- Ooooooh. Bernie va pouvoir jouer. Et un rire ô combien pervers, qui me glaça tout bonnement le sang, alors que mes ongles s'étaient plantés dans la paume du jeune homme présent avec moi et qui devait se dire que finalement, mes histoires contées avec mon cousin, n'en étaient pas tant que ça, malheureusement.
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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 16:23


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Puisqu’il était question de ce petit pendentif, je ne pouvais qu’avoir des réminiscences de cette époque pour le moins lointaine m’ayant amené à sa découverte. C’était une journée d’été, durant laquelle l’ennui et une petite envie de vengeance m’avait amené à quelques bêtises à l’encontre de l’une de nos moldues de voisines. Jusqu’à ce que mon frère aîné me reprenne, et ne décide de m’occuper à quelques explorations en sa compagnie. Crypte… c’était le terme qu’avait employé Persée, autrefois, lorsqu’il avait désigné l’endroit qu’il désirait me montrer. Alors mes iris s’étaient relevés sur celle qui venait à son tour d’employer ce mot, la considérant un instant. Puis j’haussais une épaule, assez peu certain de la réelle différence entre les deux termes. Aussi, histoire de la laisser choisir ce qui lui semblait être le plus adéquat, je décidais de lui apporter quelques précisions.

« C’était paumé au milieu des bois… et l’entrée était comme celle d’un caveau. Par contre ça s’étendait loin en dessous, y’avait plusieurs couloirs. Et des cercueils. »

Je ne fis pas mention de l’ambiance pour le moins sordide de l’endroit, ni du fait que les cadavres s’étaient animés. Ces souvenirs-là… ils appartenaient au passé. Je me souvenais distinctement de la peur qu’avait manifestée Persée lorsque les cadavres étaient sortis de leurs cercueils pour nous prendre en chasse. Et c’était lors de cette échappée belle que j’avais attrapé ce médaillon au sol, telle une pie voleuse et sans avoir la moindre idée de ce que ça pouvait être. Or, en cet instant, une question me venait à l’esprit : si pour ma part je n’étais jamais retourné en ce lieu, qu’en était-il de mon frère ?

Dans le silence pesant qui s’était installé dès lors que nous n’échangions aucun mot, nos pas nous avaient menés plus profondément dans les bois. D’ici, il n’était plus possible de discerner la fin de celle-ci, même au travers de l'entrelacs des troncs nus. Il n’y avait qu’une clairière face à nous, comme unique trou de cette lumière pâle et blafarde qui perçait à travers le voile des nuages. Et l’ambiance était… pesante. Je n’étais d’ailleurs pas le seul à le ressentir, car la Gaunt verbalisa un certain malaise. Mes iris se portèrent un instant sur elle, car si la lourdeur de l’atmosphère m’étreignait, ce n’était pas le cas d’une quelconque angoisse. Dans ce genre de lieu, à la fois sauvage et domestique, j’avais tendance à me montrer rationnel. Si un danger devait rôder ici sous une forme autre que celle d’un sanglier, il était sans doute moindre. Je pressais alors la main se trouvant au creux de la mienne, comme dans une forme de réassurance, pour silencieusement signifier qu’il n’y avait rien à craindre. Jusqu’à ce qu’un bruit ne brise la torpeur des lieux, et ne me fasse froncer les sourcils. Un crissement lourd, lent et répété, dans la neige… des pas ? Sentant une certaine tension s’insinuer dans mes muscles douloureux, je portais mon regard sur les alentours, avant qu’un autre son, qui cette fois-ci n’avait rien de naturel, ne me fasse l’effet d’un millier d’échardes dans le dos. Puis quelques mots… Il était bien là, le fameux croque-mitaine…

Je ne sais ce qui me fit le plus me raidir, entre la menace manifeste dans les paroles que nous venions d’entendre, ou les griffes d’Eurydice qui s’étaient subitement plantées dans ma paume. Ma mâchoire s’était crispée, alors que je me retournais dans la direction d’où nous étaient parvenus ces sons, cherchant à repérer l’individu qui s’amusait tout en restant caché dans l’ombre. Un déséquilibré, probablement, mais peut-être pas un sorcier. Et cette pensée, elle était pour le moins rassurante, car elle nous donnait l’avantage en cas de problème. En outre… j’espérais qu’il était seul.

« T’éloignes pas… » soufflais-je à voix basse, à l’encontre de la demoiselle qui m’avait lacéré la main.

Car temps que la menace n’était pas identifiée et évaluée, se séparer était assurément la pire des idées. Menace que je cherchais toujours, essayant de me fier à ses petits rires. Et tout laissait à penser qu’il n’était pas loin, se cachant sûrement derrière un tronc ou un arbuste. Bernie, donc… J’allais lui fracasser la mâchoire s’il se montrait.

« C’est ça… viens donc jouer, Bernie ! » que je lançais, avec une hargne non feinte dans la voix.

Parce que je la sentais, cette pointe de colère dans mon coeur, et qu’en cet instant, ce type ne m’effrayait absolument pas. A vrai dire, j’étais plus tendu par le fait de ne pas savoir où il se trouvait que par sa présence en tant que telle. Mais j’en oubliais également le fait que mon corps n’était sans doute pas aussi opérationnel que ce que je voulais bien laisser paraître en cet instant. J’étais solide sur mes appuis, et sans doute capable d’asséner de bonnes droites, mais en encaisser ou courir ça risquait d’être une autre paire de manches. Mais il était clair qu’en cet instant, je dégageais bien plus une volonté d’en découdre qu’une quelconque envie de fuite.

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Eurydice Gaunt
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 17:05


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Je le trouvais quelque peu touchant, à se remémorer la provenance de ce pendentif. Ou plutôt de parvenir à m'expliquer de quoi il pouvait en retourner. Attentive, je le laissais discourir quelque peu, l'observant de mon regard noisette avec une certaine forme d'intensité. Ainsi donc, j'eus de ce fait quelques précisions. Ces dernières me faisant froncer les sourcils, alors que je me mettais à m'imaginer cet endroit pour le moins ... singulier et ô combien repoussant. Surtout qu'Orpheus venait de mentionner la présence de cercueils, ce qui n'arrangeait rien à cette affaire.
Ce faisant, je comprenais alors cette propension à explorer de mon cadet. Lui, qui aimait tant se fondre dans les dédales qui constituaient Poudlard.

Étrangement, ça ne m'étonnait pas outre mesure, cette découverte. Et si en plus son frère était de la même engeance, cela expliquait en partie l'essence même du Yaxley. Après tout, si je me souvenais de son prénom, -Persée ; si ma mémoire ne me faisait point défaut-, il était de notoriété publique que les Croups ne faisaient pas des Fléreurs, appuyant sur le fait que la substance même de cette expression, m'échappait au demeurant.
Tout ceci pour spécifier que j'appréciais en savoir un peu plus sur mon interlocuteur, même si cela se manifestait par le biais d'un bien étrange bijou.

- Des cercueils ? Par Salazar, ce n'était pas inquiétant ? Tu avais quel âge ? Autant de curiosité dans mes questionnements, qu'une lueur non feinte d'appétence dans mes iris noisette. Son récit, il m'était somme toute assez passionnant, même si la mention de cercueil, elle m'avait fait quelque peu tiquer.

J'étais pourtant une grande amatrice d'œuvres gothiques, où la Mort était parfois le personnage central d'une nouvelle ou d'une histoire, toutes deux auréolées d'ombres. Mais, y être confrontée si abruptement, ça ... j'étais bien assurrée de le détester. Tout comme cette ambiance délètère et mortifère qui venait de nous saisir à la gorge. Pourtant, la sensation de la main d'Orpheus pressant la mienne, aurait dû me rassurer, n'est-ce pas ? Or, il n'en fut rien. Tant et si bien que j'imprimais dans sa peau, la trace de mes ongles, ce qui le fit quelque peu grimacer ...

... si en d'autres circonstances, j'aurais trouvé cela quelque peu risible et me serais potentiellement excusée d'un baiser ou d'une morsure sur la fine peau de son cou, ici, la donne était sensiblement différente.
Cette voix, nouvellement entendue et qui avait brisé le silence de ces lieux pour le moins anxiogènes, elle me pétrifiait. Octroyant à mes jambes, l'incapacité de se mouvoir. Toutefois, ce ne fut pas le cas de mon interlocuteur qui lui, allait de ce fait à l'affrontement ?! M'intimant de ne pas m'éloigner ?!

Quelle était donc cette connerie ?!

- ... attends- tu vas où ?! Soufflais-je de ce fait sur le même ton, tentant de le retenir en posant une main ferme sur son bras. Et de chercher son regard, pour l'empêcher cette bravade.

Mais, il était têtu cet imbécile de Yaxley et ... je m'inquiétais. Car, il était évident qu'il n'était pas en état pour une quelconque confrontation. Même si, nous n'avions rien vu du physique du prénommé Bernie. Peut-être était-il plus proche du Gobelin que du Troll ? Quelque chose me susurrait à l'oreille, qu'on s'approcherait plus du Troll que du Gobelin et que je n'avais pas envie que le Vert et Argent s'y frotte.

- Orpheus ! Reviens ! M'exclamais-je, un peu plus distinctement. D'un timbre de voix assez fort pour que lui seul l'entende. Cependant, cela est sans compter les tintements de cloche qui se mirent à résonner de nouveau dans le calme ambiant. Et, un grattement puissant, comme si on en venait à écorcher avec force l'écorce des arbres avoisinants.

Quelques sons de cloche. Quelques pas. Et s'ils étaient timorés de prime abord, ces derniers devinrent bien plus audibles par la suite. Jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine sous le couvert des arbres. L'horrible Bernie. Vêtu de ce qui semblait être un pull, troué en divers endroits et pourvu d'une saleté telle, qu'il nous était impossible d'en discerner la véritable couleur.

- Je viiiiiiiens. Siffla l'homme qui se mit à effectuer une drôle de danse devant nous, me pointant d'un index osseux et ô combien crasseux. ... ce n'est pas le petit garçon qu'aurait cuisiné Bernie, s'il vous avait attrapé quand vous étiez plus peeetits. Le dernier mot, il laissa traîner les syllabes, passant sa langue sur des dents jaunies en très mauvais état. ... et toi ? Comment Bernie il peut t'appeler, mignoooon ?

Ma baguette, je l'avais en main. Alternant mes prunelles noisette entre le Yaxley et Bernie qui venait de faire quelques pas, tout en dodelinant de sa tête affreuse, faisant claquer ses mâchoires l'une contre l'autre.
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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 17:52


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
S’il y avait bien une chose sur laquelle mes amis et détracteurs pouvaient s’entendre, c’était sur le fait que je n’étais en aucun cas un lâche. S’il était évident que je savais à peu près jauger des limites de mes intérêts -fait totalement discutable lorsque la colère prenait le pas-, je n’étais cependant pas du genre à fuir un affrontement, même lorsque ce dernier s’annonçait déséquilibré. En outre, je n’étais cependant pas de ceux qui s’embarassaient de la morale dans un quelconque affrontement : ce qui primait, c’était la victoire. Qu’importe la manière. Or, le mental, il y était souvent pour beaucoup… et si je commençais une quelconque tentative de battre en retraite, il était clair que le fameux Bernie prendrait ça comme de la faiblesse de notre part, et n’en serait que plus enclin à nous attaquer.

Alors je me montrais hargneux en retour, redressé de toute ma hauteur, autant que mon corps abîmé me le permettait, et le regard sombre. Parce qu’il était hors de question que ce sombre abruti m’envisage comme étant une cible sans défense. Et, m’avançant d’un pas pour le moins décidé, j’espérais même que ça le dissuaderait de passer à l’acte, quelle que soit ses intentions. En outre, rester statique dans cette clairière ne nous était d’aucune utilité, ça faisait de nous des proies, et laissait bien trop le loisir à ce type de se planquer hors de notre vue. Il fallait qu’on quitte cet endroit, c’était un fait.

Eurydice, elle, ne semblait en aucun cas partager mon avis. Sa peur se lisait tant dans ses gestes que dans sa voix, alors qu’elle cherchait à me retenir. Moi, je n’avais pas lâché sa main jusque-là, et comptais bien l’entraîner à ma suite… car même si elle avait une baguette contrairement à moi, il était évident que pour n’importe quel individu, de prime abord, au premier coup d’oeil, c’était elle qui ferait office de proie s’il avait à choisir. Alors je ne comptais en aucun cas la laisser en arrière.

« On va pas rester gentiment là à attendre ! » soufflais-je à voix basse en retour, alors qu’elle insistait pour que je stoppe mon avancée.

En outre, les sons autour de nous se faisaient de plus en plus présents et menaçants, trahissant volontairement la présence de celui qui s’était fait chasseur. Craquements, tintements, et raclements… autant de sons qui se faisaient anxiogènes temps que je n’avais pas pu repérer l’enflure qui pensait pouvoir ainsi jouer avec nous. Et qui ne tarda pas à se montrer. Là, je m’arrêtais, plissant le regard et toisant le type qui se tenait à quelques mètres. S’il était difficile de lui donner un âge avec certitude, tant la vie semblait l’avoir marqué, il était évident cependant que le quidam n’avait pas toute sa tête, et vivait dans une précarité qui n’avait rien d’enviable.

Machinalement, je m’étais légèrement placé entre lui et la Gaunt, alors qu’il nous faisait face et la pointait du doigt tout en s’exprimant d’un timbre pour le moins désagréable. Et je ne saurais dire si c’était sa vue globale, ou le sens qu’il y avait derrière ses insinuations qui me dégoûta le plus. Car en quelques mots, l’individu laissa entendre qu’il était là depuis bien trop d’années, et avait déjà observé les enfants qu’étaient à l’époque la Gaunt et son cousin. Je glissai un très bref regard à la concernée, par-dessus mon épaule, avant de revenir au pervers, qui me demandait un nom, agrémentant sa demande d’une gestuelle écoeurante.

« Yaxley. » répondis-je d’un ton sec, pas décidé à lui livrer mon prénom. Je ne voulais en aucun cas l’entendre sortir de cette bouche-ci.

Et d’ores et déjà, l’homme s’avançait d’une démarche traînante et malsaine. A le voir ainsi, j’avais la sordide impression d’être face à ces créatures sorties des tombeaux lors de mon explorations avec Persée des années plus tôt. Et clairement, sans doute parce que j’avais assez de maturité pour comprendre la situation, ce type me faisait bien plus horreur que les cadavres animés. Pour autant, malgré ma méfiance manifeste et grandissante, si peur il y avait, elle était encore bien enfouie au fond de moi et amplement maîtrisée. D’un pas en arrière cependant, accompagné d’un geste, j’intimais à Eurydice de reculer quelque peu, et je lâchais sa main, serrant alors distinctement les poings.

« Fous-nous la paix, c*nnard. Sinon je t’assure que tu ne pourras plus jamais croquer dans la moindre pomme. » lui adressais-je d’un ton lent et menaçant.

J’avais très lentement reculé d’un de mes pieds dans ma neige, afin de m’assurer d’un appui solide si j’avais à effectuer un geste rapide, qu’il s’agisse d’un coup, d’une esquive, ou quoique ce soit d’autre. Mais peut-être étais-je, à l’instant, en train de surestimer ce que mon corps était capable de fournir. Un élément que, normalement, Bernie n’avait cependant pas en sa possession.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 18:25


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Décidément, au fur et à mesure du temps qui s'étiolait, je n'étais plus trop certaine que cette balade en forêt nous apporte ce quelque chose tant attendu de rassérénant. Même si, je ne troquerais cette compagnie pour rien au monde, ce faisant. Mais, il semblerait qu'un démon de mon propre passé venait de refaire surface et de se manifester. Ce même être désobligeant et quelque peu dégueulasse qui avait dû sûrement nous observer jouer avec Luke, jadis.
Alors, les histoires que nous nous contions devant la cheminée de mon Manoir n'étaient visiblement pas que des chimères ?

J'aurais largement préféré. Tandis que tout prenait vie un peu trop vite. La manière qu'avait ce dénommé Bernie de me tétaniser alors qu'Orpheus, lui, allait au combat. Si en d'autres circonstances, je l'aurais tiré violemment en arrière, ou soumis à un sortilège de Levicorpus comme je l'avais fait quelques années plus tôt, force était de constater qu'il avait malheureusement raison.
Nous n'allions pas rester là, à attendre de nous faire cueillir. Même si, j'aurais préféré qu'il réponde placidement à mon interrogation plutôt que d'aller provoquer une rixe.

Parce que je n'étais pas certaine de l'issue de combat, présentement. Orpheus n'étant pas encore remis de ses nombreuses blessures, alors qu'il avait honnêtement en ce moment, l'entêtement propre à cette Maison rivale. Aussi fier et stupide qu'un Lion, ce qui me faisait serrer les mâchoires, d'énervement.
Geste que j'interrompis vivement, quand il me jeta une œillade concernant cette désagréable sensation que j'avais pu percevoir quand j'étais petite, mais pour laquelle, je n'avais jamais fait grand cas.

... et par mon illustre aïeul, j'aurais dû !
Nerveuse, mon regard noisette alternait entre le jeune homme qui faisait rempart de son corps envers cet antagoniste pour le moins immonde et ce belligérant lui-même. Et comme je n'appréciais pas cette manière qu'il avait de me fixer, tout en déportant ses iris pâles vers le Yaxley dont il voulait connaître l'identité.
Hochant ma tête rousse, pour accéder à l'ordre silencieux de mon interlocuteur, j'intimais à mes jambes de faire quelques pas en arrière, alors qu'il lâchait ma main. Prêt quant à lui, à le corriger.

Bordel ... quel Enfer !

- ... Aucun son ne sortit d'entre mes lèvres entrouvertes, tandis que je contemplais le Serpentard se mettre en position d'attaque. Consciente que je n'hésiterais pas à une seule seconde à rétorquer d'un sort ... mais je n'avais aucune conscience que l'ermite sorti de ces bois, soit armé ou non. Et, c'était ça, le plus troublant ...  m'offrant un cruel inconfort de cette situation qui brillait déjà par son déplaisant et incertain dénouement.
- Yaxleeeeey. Reprit Bernie en venant frapper ses mains l'une contre l'autre, visiblement heureux que mon compagnon d'infortune se soit présenté à lui. ... maintenant que Bernie sait. Bernie va encore plus s'amuser.

Drastiquement, la posture de l'homme plus âgé se mit à se modifier. Comme si la menace proférée par le Serpentard avait déclenché quelque chose chez notre vis-à-vis. Vis-à-vis, qui venait d'avaler le restant de distance, en un sprint qui eut pour but de se terminer dans un coup de pied dans l'abdomen d'Orpheus.
Orpheus qui para sans mal, l'attaque. Alors que son corps devait se tordre de douleur non ?

Restant proche, trop proche, du fils Yaxley, Bernie sentait bien que je ne pouvais lancer de sort, sans le toucher lui. En le mentionnant, lui, je parlais bien évidemment d'Orpheus Yaxley.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 19:20


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Le danger latent que représentait la présence de cet étrange individu, il m’était quelque peu étranger. Je sentais bien que quelque chose n’allait pas, et que ce type s’estimait comme un chat prêt à jouer avec de vulgaires souris… et si  j’avais déjà croisé de ce genre d’énergumènes trop sûrs d’eux, jamais je n’avais eu de “Bernie”. Jamais je n’avais rencontré de déséquilibré de ce genre, et si son attitude éveillait en moi dégoût et méfiance, je ne parvenais cependant pas à mettre le doigt sur les intentions manifestes de ce pervers. Tout ce que je voyais, c’était un fou, qui avait décidé de s’amuser à nos dépends, peu importe la manière. Et je n’étais pas certain de vouloir la connaître, cette manière…

Mué par cet instinct revêche et combatif qu’on me connaissait, j’avais incité ma camarade à reculer, pour garder une distance de sécurité. En outre, je ne voulais pas qu’elle me gêne dans mes mouvements si les choses en venaient à s’accélérer. Et au pire… si ça dégénérait, elle pourrait toujours prendre ses jambes à son cou, contrairement à moi. Or, si elle avait compris ma demande et s’éloignait quelque peu, Eurydice restait muette, presque tétanisée par la vue de ce type. Une attitude que je ne lui connaissais pas, elle qui se montrait si suprématiste et incisive dans les couloirs de Poudlard, comme si jamais rien ne pouvait l’atteindre. Là, en cet instant, elle semblait particulièrement vulnérable…

Mais je restais attentif à mon potentiel adversaire, qui n’avait de cesse de progresser vers nous de son pas lent. Mon regard alternait entre ses mains et ses iris pâles, cherchant à déterminer par avance ses actions, mais également à anticiper l’apparition d’une baguette ou d’une arme quelconque. Mais il n’y avait que sa voix grinçante, désagréable, alors qu’il répétait l’identité que je lui avais livrée, comme si cette dernière lui serait d’une quelconque utilité pour ses projets. Et franchement… à part s’il avait une once d’idée de ce que signifiait ce nom pour la société sorcière, j’avais de sérieux doutes sur le bénéfice qu’il pourrait en tirer.

Puis, d’un coup, sa posture changea, et il s’élança avec l’adresse d’un félin que sa carcasse n’aurait en aucun cas pu laisser paraître. Mais je m’étais montré assez attentif pour avoir le temps de réagir, alors qu’il avalait la distance en faisant voler des volutes de neige à chacune de ses foulées. Si j’avais été surpris par sa vitesse, sa gestuelle, elle, fut sans équivoque, et me permit d’anticiper un coup que je ne lui aurais pas imaginé -qui l’aurais cru aussi souple ?!-. A son pied, j’interposais l’un de mes coudes replié, étouffant malgré tout un grognement à l’impact. Le message était clair : je n’allais pas devoir le sous-estimer, cet abruti !  Aussi allait-il vite comprendre que cet état de fait se devrait d’être réciproque, car déjà je profitais de ma position, épaule vers l’avant, pour chercher à le bousculer et lui faire perdre de son équilibre, avant d’armer un coup de poing pour frapper à hauteur de son plexus.

Ce faisant, alors que je constatais un certain déséquilibre chez cet abruti, je ne pouvais que constater que je manquais cruellement d’allonge dès lors que mes coups me demandaient un déplacement conséquent. Le problème était simple : soit je devais garder un style de combat très rapproché et peu mobile, soit j’acceptais par avance le fait que j’allais me faire mal, et peut-être offrir des opportunités à mon adversaire. Autant dire qu’à l’heure actuelle, le choix était vite fait.

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Eurydice Gaunt
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyVen 8 Nov - 19:55


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Si d'ordinaire, j'agissais en tant que Reine de Serpentard au sein même du Château séculaire, force était de constater qu'en ce moment ... les paradigmes jouaient quelque peu en ma défaveur. Parce que, sous mes mèches rousses, j'imaginais tout un florilège de scénarios inhérents à ce satané Bernie et qui n'étaient pas franchement des plus reluisants. L'homme, s'il nous attrapait comme il en émettait le souhait, ferait de nous ses pantins ? À ce stade-ci, je n'en savais encore rien. Mon cerveau ne se privant pourtant point de dérouler des hypothèses quelque peu funestes.
Qui, bien évidemment, incluaient le Yaxley et moi-même.

Yaxley, que j'avais sauvé la veille d'une mort certaine et avec lequel, je me trouvais présentement dans ce que l'on pourrait qualifier de guet-apens. Et ce, en pleine forêt, éloignés de la sécurité du Manoir Gaunt. À  cette pensée, j'en vins à me mordre l'intérieur des joues, afin de me réveiller de cette léthargie qui avait pris forme dans mon incapacité à me mouvoir d'un iota.
Or, l'on ne me connaissait pas ainsi. Apathique et sensiblement effrayée. J'étais de celles qui menaient la danse et en aucun cas, je me faisais guider.

Alors- pourquoi Bernie me faisait-il autant peur ? Pourquoi, n'arrivais-je pas seulement à me bouger et m'enfuir, afin de laisser Orpheus derrière moi ?
... car, si le Destin m'avait placé sur sa route, ce n'était aucunement pour revivre encore une fois cet état de fait. À savoir, de le voir étendu dans la neige, couvert de sang et sûrement happé par Charon.
Non. Je ne le laisserais pas derrière moi. Instinctivement je m'en faisais la promesse. Parce que je n'avais pas envie que cette nuit à le veiller eut été inutile.

Je fus sortie de cette réflexion, par une attaque vive de notre interlocuteur, qui se déplaçait aussi souplement et aussi aisément qu'un félin. Comme s'il était sûr et certain de son fait. Comme s'il connaissait ce terrain, sur lequel, il évoluait. En cela, c'était un peu vrai. Car, s'il était là depuis des années, il avait appris à se fondre dans les bois mais- comment savait-il aussi bien se battre ?!
Lorsque je vis Orpheus en fâcheuse posture, je pouvais aisément m'assurer que l'homme avait une technique de pugilat qui ne laissait aucune ouverture. Tout ce qui semblait compter pour lui, c'était d'atteindre le Serpentard. À n'importe quel niveau, de son corps.

Ce fut, lorsque le dénommé Bernie arma son poing avec la volonté de le frapper dans le ventre du Vert et Argent, que je dégainais ma baguette. Sentant que c'était le seul moment opportun, propre à un effet de surprise.

- REPULSO ! Hurlais-je avec une forme d'assurance retrouvée, -sûrement un trop plein d'adrénaline ; je n'étais pas dupe-, projetant Bernie loin de nous, l'étourdissant pendant quelques temps, son corps venant de violemment rencontrer le sol.

Une œillade au Yaxley, parce que le temps était compté. Et qu'il lui fallait se décider entre boxer un homme déjà à terre, sûrement mécontent et la perspective de s'enfuir sans demander notre reste.
Même si, à force de côtoyer Orpheus, je savais vers quelle option il se tournerait. Quitte à me faire consumer par le plus vil et atroce des Feudeymon.

- ... je le maintiens en joue, pendant que tu le cognes ? Du sadisme ? Non. Une assurance que ce dégénéré pervers ne hanterait plus les bois de ma famille. Qui sait, ce qu'il y avait fait ?!
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 14:12


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En cet instant, alors que l’air glacé de l’hiver avalé à pleines goulées me brûlait les poumons, je me retrouvais dans ce genre de psychée où seul l’instant présent comptait. J’étais uniquement focalisé sur cet affrontement, anticipant seulement les mouvements de mon adversaire autant que je le pouvais. Nulle pensée parasite, et surtout pas le fait de me projeter sur un après. Sur ce qu’il adviendrait si je me loupais. Je ne voulais pas imaginer ça. Je ne le pouvais tout simplement pas… et si je laissais mon esprit s’égarer en cet instant, il était clair que j’offrirais une faille supplémentaire à exploiter pour Bernie.

Bernie qui m’avait surpris par sa réactivité et ses compétences martiales. Là non plus, je n’en étais pas à admettre que j’étais en fâcheuse posture… je n’avais guère le temps pour cette analyse. Mais force était de constater que le dégénéré me forçait à adopter une position bien plus défensive que je ne l’aurais voulu. Je parais et encaissais les coups, frappant dès que l’opportunité se présentait, mais elles n’étaient guère nombreuses… et si ce type ne s’épuisait pas lui-même, il allait sans doute m’avoir à l’usure. A moins que je n’arrive à lui mettre une puissante droite au visage. Mais pour l’heure, c’était ma pommette à moi qui me lançait, et je sentais l’odeur ferreuse du sang dans mon nez. Malgré mon état discutable, j’avais le corps robuste. Douloureux, immanquablement, mais l’adrénaline me faisait encore tenir solidement debout.

Ce fut au moment où mon adversaire recula légèrement en armant de nouveau son poing qu’il fut projeté à quelques mètres dans la neige, touché de plein fouet par un sortilège alors que la Gaunt semblait sortie de sa léthargie. Le souffle court et le coeur battant la chamade, j’observais le corps du pervers momentanément sonné, avant d’essuyer d’un revers de main le sang qui perlait de mon nez. Bordel, il me m’avait pas loupé, cet enf*iré ! Mais ma camarade avait raison, nous n’en avions pas terminé. Ce type n’allait pas nous laisser en paix si aisément… Je déportais alors un regard vers Eurydice, hochant légèrement de la tête à son propos. En l’occurrence… c’était notre meilleure option : nous assurer du fait qu’il ne reviendrait pas nous planter un couteau dans le dos durant notre fuite. Et puis… j’avais quelques coups à lui rendre…
Je m’approchais alors d’un pas lent, quelque peu traînant, de cette carcasse osseuse qu’était celle de notre adversaire.

« J’espères que t’as toujours envie de jouer ? Hein Bernie…! » questionnais-je d’un ton qui ne laissait aucun doute quant à la menace sous-jacente.

Et je lui décochais un violent coup de pied dans les côtes, serrant moi-même la mâchoire alors que le mouvement me déclenchait des douleurs dans l’abdomen. Qu’à celà ne tienne, je pouvais bien m’y prendre autrement pour le rosser ! Je me penchais alors, saisissant d’une main son col cireux alors que je me mettais à califourchon sur lui, envoyant alors deux coups consécutifs de mon poing dans son visage, avant de le lâcher brusquement, le souffle coupé par une violente douleur dans le ventre. Ayant profité d’une courte opportunité, Bernie avait frappé à ce qui semblait être, pour moi, le pire des endroits. L’espace de quelques courtes secondes, j’étais devenu blême, et pris de violents étourdissements et d'acouphènes. Ah l’enflure… Ca… il allait me le payer ! Mués par la douleur, et la nécessité d’en finir rapidement, mes poings s’étaient serrés à en faire blanchir mes jointures, et je me mis à le frapper, encore et encore, ignorant les quelques coups qu’il pouvait encore m’opposer. Je frappais, jusqu’à ce que mes poings se trouvent rougis de son sang impur, et que je ne sente plus l’once d’une résistance face à moi… Et seulement là, alors que j’étais incapable de dire si ce type était mort ou vivant -je ne voulais même pas le savoir-, je laissais retomber mes poings. Mes iris évitèrent la confrontation avec le résultat du massacre que j’avais pu causer, et j’appuyais une main dans la neige, mouchetée de rouge, pour difficilement me redresser. De quelques pas je m’éloignais du corps inerte de Bernie, prenant appui contre le tronc d’un jeune frêne pour reprendre mon souffle… et finalement vomir le peu que j’avais ingurgité ces dernières heures.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 15:20


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Jamais ô grand jamais, je n'aurais pensé me retrouver face à l'incarnation même de cette peur enfantine qui m'avait de nombreuses fois happée et surprise dans un semblant de sommeil. Jamais, je n'aurais cru cela réellement possible alors que le dénommé Bernie se retrouvait face à Orpheus et à moi-même et qu'il comptait bien encore satisfaire une envie malsaine en s'agrippant violemment au Yaxley.
Yaxley, qui, se retrouvait alors dans une rixe surprenante dont mes iris noisette ne pouvaient aucunement se détâcher. J'y percevais une certaine maîtrise de mon camarade Serpentard dûe à des années de pugilat au sein même de Poudlard, mais ce dernier étant mis à mal par cet homme qui ne se laissait pas aisément avoir.

Pire, il rendait les coups avec une pugnacité telle, que je pourrais certifier qu'il en rie. Qu'il se gausse alors que le Vert et Argent doit assurément souffrir, au vu de cette veille passée à subir probablement le même sort.
D'ailleurs, comment pouvait-il encore tenir autant sur ses jambes ? Était-ce cette volonté presque tangible, qui m'avait tant plu chez mon homologue ? À un point tel, que j'en fus fascinée ? Peut-être. Mais en ce cas, je n'étais pas la seule à l'être. Bernie y voyant apparemment un adversaire digne de ce nom, jusqu'à ce que je l'en éloigne de mon vis-à-vis par un sortilège.

Ce sortilège l'ayant atteint en plein dans le torse avec une intensité folle, parce qu'après tout, cela était bien tout ce qu'il pouvait mériter en cet instant. J'y avais mis une intention infaillible, tant et si bien, qu'il lui était encore impossible de se mouvoir, à cette enflure de Bernie. Et, comme je l'avais initialement pensé, Orpheus ne serait pas contraire à finir le labeur qu'il avait entamé. Quitte à le rouer de coups, afin que le monstre ne puisse plus être en mesure de se relever.
... alors, je les voyais ces coups, qui pleuvaient en masse sur l'homme -si je pouvais encore le qualifier de cette appellation-, encore sur le dos.

Le fils Yaxley ne ménageait pas ses efforts, alors que j'entendais distinctement dans le silence oppressant de cette clairière, les os se briser. Les borborygmes sanguinolents s'échapper de cette bouche vicieuse qui avait osé prononcer le nom de mon camarade et nous octroyer son intention de jouer avec nous.
Cependant, au-delà de l'avantage d'Orpheus, je contemplais que Bernie souhaitait encore se défendre, ce qui amenait alors mon acolyte Serpentard à souffrir sûrement le martyre sous les intentions données et reçues.

En ce qui me concernait, je maintenais toujours ma baguette fermement entre mes doigts, n'octroyant aucune retraite de ma part envers notre assaillant. Et, ne gênant aucunement Orpheus, pour la peine.
J'assistais alors, à un déferlement de hargne et de rage sur un homme que j'avais jugé coupable dès l'instant où il avait dû se faire son foyer dans nos bois. Petit à petit, mes iris noisette constataient que les poings du dénommé Bernie n'étaient plus en mesure de s'abattre sur le corps déjà meurtri de mon interlocuteur, et que ces derniers venaient de retomber mollement le long de son corps.

Fronçant mes sourcils fugacement, je pus voir Orpheus s'éloigner de la silhouette bien peu vive de Bernie, pour aller rendre non loin de nous, son déjeuner pour le moins frugal.
C'était alors à moi d'agir, avec le plus de pragmatisme possible. Laisser un mort ici, à la merci des animaux et sous la menace des éléments ? J'y avais pensé dès l'instant, où du sang avait jailli de la bouche légèrement entrouverte de notre 'adversaire'. Toutefois, le temps jouerait en notre défaveur et il y avait les empreintes de mon cadet partout sur le cadavre.

Parce que j'étais bel et bien face à quelque chose de ce genre, alors que je m'étais accroupie à côté de Bernie, constatant les dégâts que les poings du Yaxley lui avaient assénés. Un faciès qui n'avait plus rien d'humain à ce stade. Juste un entrelacs rougeoyant et suintant de ce liquide poisseux qui avait parsemé le corps d'Orpheus, la veille.
Abaissant ma baguette, je n'eus pas d'autre choix que de proférer un : Incendio, d'une voix claire qui n'était trahie par aucun trouble.

Du feu commença à s'élever sur cet amas qui ne serait bientôt plus que cendres. Évidemment, j'aurais pu opter pour un Feudeymon, mais ... ce sortilège était bien trop instable pour parvenir à le produire sans heurts.
Si enquête il y aura par la suite, celle-ci révèlera que ce Bernie qui était un sorcier isolé rendu aliéné par la mort de sa mère, -sa seule famille-, prenait un malin plaisir à prendre avec lui des jeunes enfants ou des adolescents pour en faire ... sa compagnie. Des objets appartenant à différents disparus attesteront de cet état de fait.

... mais pour l'instant, celui qui m'importait, c'était Orpheus. Me précipitant vers lui, je jugeais ses blessures avec un léger froncement de sourcils, à nouveau. Ses poings aux jointures abîmées, ils étaient couverts de ce sang pour le moins dégueulasse, de celui qui gisait dans la neige. Ou du moins, ses restes pour le moins calcinés.
Inspirant et expirant, je venais caresser l'une des joues du Serpentard, du bout du pouce, avant de lui redonner un peu de substance par un sortilège qui avait la capacité de le remettre sur pieds. Il n'échapperait pas à une ingestion de potions, sitôt rentrés au Manoir Gaunt.

- ... appuie-toi sur moi. Avant, de s'échapper de cette clairière qui aurait pu être notre tombeau à tous les deux, je prenais les mains du Yaxley dans les miennes, seule lueur blafarde dans ces biens étranges ténèbres que nous venions de traverser.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 16:05


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Appuyé d’un bras contre le jeune tronc du frêne, et l’autre contre mon ventre, j’étais presque plié en deux par la sensation d’une main qui empoignait mes entrailles pour mieux les broyer. J’en avais des sueurs, et le coeur au bord des lèvres même après avoir déjà rendu le peu que j’avais dans l’estomac. Le seul réconfort que j’avais, c’était de sentir qu’au fil des secondes, cette douleur infâme semblait aller en s’atténuant. J’eus alors assez de clarté d’esprit pour être en mesure de relever la tête, avisant alors la Gaunt pointer sa baguette vers le corps inerte de notre agresseur. Et si je ne fus pas en mesure d’entendre le sortilège, ce que je lus sur ses lèvres resta cependant sans appel… et je sentis alors un frisson glacial me parcourir l’échine.

« Qu’est c’que-... »

Les mots furent avalés par l’horreur de la situation, alors que peu à peu, une odeur répugnante de chair carbonisée s’éleva, au moment même où les flammes vinrent lécher la carcasse de Bernie. Alors que je contemplais ces dernières avec un mélange d’effroi et d’impuissance, j’eus un haut-le-coeur, sans rien être en mesure de vomir pour autant.
Mais elle était là, l’atrocité de la situation… et j’avais beau avoir voulu me voiler la face avec le mirage de l’incertitude, celle de me dire que temps que je ne vérifiais pas que Bernie ait été mort ou vivant, il était peut-être encore en vie… j’avais tué ce type. Et si ce n’était pas mes coups à proprement parler, à présent il était clair qu’il était bel et bien mort.
Ces flammes moribondes, cette odeur rance qui emplissait peu à peu les bois, c’était une claque que je me prenais en pleine gueule, et avec elle… tout ce que ça impliquait. Je sentais mon coeur qui battait à tout rompre, et mon souffle rapide… ces derniers n’étaient pas seulement dus à la fatigue consécutive à l’affrontement. Mais à l’angoisse de l’incertitude. Il allait se passer quoi, maintenant ?

Ce fut l’arrivée soudaine d’Eurydice à ma hauteur qui me ramena à l’instant présent. Je l’observais, d’un regard trahissant une tension certaine, puisqu’à présent nous nous trouvions liés par un secret qui pouvait nous coûter très gros. Et j’avais beau essayer de trouver une once de réconfort dans ce contact sur ma joue, de me dire qu’on avait pas eu le choix… la réalité était toute autre.

D’un sortilège, la Gaunt atténua un peu de mes afflictions physiques, avant de me proposer d’un appui, que je refusais en secouant de la tête.

« Ca va aller. »

En vérité, même si la douleur allait décroissante au fil du temps, j’avais surtout besoin d’un peu de distance, d’oxygène, après ce qu’on venait de faire. J’acceptais cependant, fugacement, le contact de ses mains, observant alors les miennes avec un certain recul. Elles étaient encore maculées de tout ce rouge poisseux et collant, qui coagulait peu à peu sur ma peau. Celui de Bernie, et sans doute aussi le mien. Alors je me détachais de la Gaunt, pour m’accroupir et me frotter les mains avec de la neige. La sensation n’avait rien d’agréable, mais je m’en foutais, du moment que ça me permettait d’ôter tout ce sang qui ne faisait que me rappeler ce qu’on venait de faire. J’en avais encore sans doute sur moi, mon visage, ou même ce manteau qui ne m’appartenait pas, et je craignais que ça ne nous apporte quelques ennuis. Mais au moins, le plus gros était enlevé, et seulement une fois ceci fait, j’acceptais de me mettre en route pour quitter ces bois maudits.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 17:50


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J'avais paré au plus pressé, agissant sur l'instant et par instinct, pour nous défaire d'un problème qui aurait pu nous causer encore plus de tort. À l'éventualité même, qu'il aurait pu se relever et asséner un coup léthal à Orpheus, sous couvert d'une volonté de survie. Or, à cette dernière, je lui avais coupé l'herbe sous le pied. Brûlant ce qui devait être par un sortilège que je jugeais comme étant un sort de purification. Mais qui, nous octroyait au Yaxley et à moi-même, une forme de secret qu'il nous fallait enterrer au plus profond de nos âmes.

Même si je n'offrais aucun sentiment ni aucune sensation à la vue de ce corps qui n'était désormais que de la suie pourvue d'une odeur pestilentielle, je savais que la réalité viendrait me claquer la figure à un autre instant de cette horrible journée. Comme un rappel à l'ordre de ce que j'avais fait. De ce que nous avions fait, dans cette clairière. Et qui, allait me hanter pour les prochaines nuits.
Mais ... je réagissais sur le moment et sur l'être qui m'importait en cette heure. Ce même être, c'était mon cadet pour qui, -malgré toute cette inimitié que je lui avais porté des années durant au sein même de Poudlard-, j'avais réellement une forme d'inquiétude.

Hochant ma tête aux longues mèches rousses suite à ses propos, je le laissais un peu seul. Parce que, tout comme moi, il en avait peut-être besoin finalement. Cependant, je conservais encore ses mains dans les miennes, dans une forme réelle de réassurance et cette dernière, elle me faisait un bien fou. Un bien-être somme toute totalement égoïste et pour lequel, j'étais bien consciente.
Évidemment, je ne rechignais pas quant au fait qu'il interrompe cet instant, le Yaxley. L'observant juste, alors qu'il s'était accroupi et qu'il tentait d'effacer le péché que nous avions tous deux commis.

Lorsque nous quittâmes enfin ces bois ô combien maudits, je ne lui adressais pas la parole, conservant mes mains au creux même de mes poches. À seulement quelques instants de notre périple, je lui décochais une œillade avant que cette dernière ne se redirige vers le sentier que nous avions emprunté jadis et qui nous conduisait jusqu'au Manoir Gaunt.
... pour tout avouer, je n'avais plus qu'une notion partielle du temps et je ne savais même pas s'il était possible que mon père soit rentré du Ministère de la Magie.

Tout ce que je souhaitais, en cet instant, ce fut de gommer sur ma peau cette senteur de chair brûlée qui me prenait à la gorge et pour laquelle, j'avais envie de me débarrasser sous une eau chaude et salvatrice. Le Yaxley, en aura besoin lui aussi.

- ... désolée. Fut le seul mot qui s'échappa de mes lèvres pleines, alors que j'haussais les épaules, prête sûrement à affronter un autre monstre. Qui lui, était un peu trop propre sous tous rapports.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 19:48


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Je marchais en silence, ruminant ces maudits événements qui avaient ponctué les derniers  jours. Et j’en avais la gorge nouée… parce que l’avenir n’avait rien de glorieux. Non content d’avoir fugué, d’être sans doute recherché ou  en passe de l’être vis à vis de mon évasion de chez mes tuteurs légaux et de mettre en péril l'entièreté de mon avenir par ce simple fait, voila que je pouvais rajouter “meurtrier” à mes chefs d’accusation. Bien sûr, j’avais conscience qu’il y avait très peu de probabilités que ce quidam soit découvert dans une forêt privée, il faudrait déjà que quelqu’un signale sa disparition, et en l’occurrence, vu l’état dans lequel il était, il y avait fort à parier qu’il vivait seul et en marge de la société. En outre, le fait qu’il ait parlé des deux Gaunt enfants laissait à penser que ça faisait un moment qu’il traînait dans cette zone, et donc loin de tout. Mais dès lors, c’était bien la conscience le problème… je savais que je n’étais pas un enfant de choeur, ni même ce qu’on pouvait qualifier de “quelqu’un de bien”. J’avais fait souffrir beaucoup de monde, que ça soit physiquement ou psychologiquement, et j’admets que je n’en faisais pas grand cas… mais jamais je n’avais voulu aller jusqu’à une telle extrémité. Parce que… c’était pas moi ça, non ?  Et que je ne voulais pas être comme mon père.
Je ne voulais pas finir à Azkaban.

J’avais enfoncé mes poings abîmés dans les poches du long manteau qu’on m’avait prêté -lui-même se trouvant dans un état discutable à présent. Le mieux à faire, c’était d’enfouir tout ça dans un coin de ma tête, et de ne plus jamais en parler. Et sans même le verbaliser, je me doutais qu’il en serait de même pour la Gaunt. Car même si on avait fait ça pour se protéger… peut-être y aurait-il eu une autre possibilité ?  Une autre manière d’en finir ?  A vrai dire, sur l’instant, je n’en voyais pas qui n’aurait pas posé d’autres problèmes par la suite. Le laisser partir nous aurait exposés nous, ou d’autres personnes, à des attaques futures. Quant à prévenir les autorités, ça aurait sans aucun doute trahi ma présence et m’aurait valu un retour à la case départ : chez les Goyle. Et par Merlin, je ne voulais en aucun cas avoir fait et subi tout ça pour rien…

Alors que nos pas nous rapprochaient du manoir, dont on distinguait à présent chaque détail, ma camarade prit la parole en un simple mot, qui englobait sans nul doute beaucoup de choses. Moi, je restais silencieux en retour, parce qu’il n’y avait pas grand chose à dire. Peut-être s’excusait-elle pour le fait d’avoir détruit le cadavre de Bernie, car pour le reste… à mes yeux elle n’y était pour rien, se trouvant aussi victime que je l’étais des événements.

« Rentrons. »

Ce fut ma seule et unique réponse, dans une volonté simple de couper avec ces événements, et de nous mettre au chaud. Car le soleil était sur le déclin depuis un moment déjà, et la morsure du froid se faisait de plus en plus nette.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 20:30


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Je crois que j'étais tout simplement lasse. Fatiguée de ce qu'il était advenu du Yaxley et de moi-même, ces derniers jours. Je n'étais tout simplement juste qu'un amas de nerfs, d'angoisse, et d'un sentiment que je ne savais pas encore nommer concernant le jeune homme qui marchait à mes côtés. Jeune homme qui semblait tout autant que moi, tiraillé par des ombres que nous avions embrassées tous les deux.
Je me savais retorse, vindicative et ô combien dépourvue de compassion, mais pas à ce point. Peut-être pas au point de tuer quelqu'un. Quelqu'un qui ... de toute manière n'avait rien d'innocent.

J'avais agi en légitime défense, terminant le labeur douloureux envers Bernie qu'Orpheus avait entamé. Cette manière de le rouer de coups avec ses poings aurait pu en faire frémir plus d'un, mais étrangement, je n'avais pas été inquiétée de cette façon d'agir. Ça ne me gênait pas. Ça ne me perturbait pas. Parce que, bien malgré moi, j'aimais cela.
Ce qui agissait sur mon être, en revanche, c'était la probabilité qu'Emrys Gaunt ait repris possession du Manoir familial. Qu'il ait pris place au sein même de la salle à manger, en grande discussion avec Alanah, qui avait dû certainement le mettre au courant de ce nouvel invité fugueur qui avait pris place dans ses quartiers.

C'était cette perspective-là, qui m'apportait son lot de terreur. Que mon père choisisse de remettre le Vert et Argent à la rue, sans possibilité de défense ni de soins. Avec encore ses blessures sur le visage et ce sang, qui avait coloré salement le par-dessus de mon paternel. Avec un soupir, j'acquiesçais suite à la réflexion de mon camarade Serpentard. Il avait raison : nous devrions rentrer.
À l'intérieur de l'énorme bâtisse, il m'était aisé de reconnaître la voix de mon père, sans même encore le voir. Ce dernier, devait boire son Whisky dans le Salon d'Hiver, en compagnie de ma mère.

Moi, ma seule pensée à cet instant, ce fut de m'éclipser sous cette onde rassurante dont je recherchais l'étreinte depuis que nous nous étions remis en route. Prête à monter les escaliers sans faire de bruit et avec une infime précaution, exhortant mon cadet à me suivre pour au moins nous rendre présentables, or c'est là ... que je l'entendis.
Comme s'ils nous avaient sentis. Comme s'il savait mon dessein et qu'il avait cette volonté de l'interrompre.
Bordel, que je le haïssais !

- Eh bien ma chère fille. J'aimerais au moins connaître cet invité illustre qui siège actuellement sous mon toit. Son sourire, il était seulement de circonstance, alors que je le voyais poser son regard argenté sur la silhouette peu reluisante d'Orpheus, le détaillant sans s'en priver. Monsieur ... Yaxley, je présume ?
- Père, nous devrions nous-
- Le repas est prêt, je n'aimerais pas que ce dernier refroidisse. Cela serait pour le moins fâcheux pour cette pauvre Honorine qui s'est démenée pour ... notre invité. N'est-ce pas, Monsieur Yaxley ?

Je jetais une œillade discrète à mon interlocuteur, récupérant sa main dans la mienne, alors que mon père nous tournait le dos.

- Emrys Gaunt, mon père. Murmurais-je, en le voyant s'installer à cette place où il présidait.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 21:47


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La lourde porte de manoir s’était ouverte sur le hall d’entrée. Celui-là même que nous avions traversé quelques heures plus tôt, mais cette fois je lui trouvais une ambiance différente. Plus… austère. Peut-être était-ce dû au changement de luminosité, ou à ces pensées qui m’habitaient. Cependant, je ne pouvais pas dire que celles que j’avais avant la sortie dans le parc étaient plus reluisantes. En outre, il y avait une voix qui nous parvenait, trahissant une présence supplémentaire en ces lieux. Et sans que je ne le conscientise réellement, mes muscles s’étaient peu à peu tendus. Il y avait fort à parier quant au fait que cette voix appartienne au père d’Eurydice.

De ce que j’en savais, le Gaunt travaillait au Ministère, mais faisait également partie du Conseil des Purs. De ce fait, il était sans doute plus au fait que plusieurs de ses semblables quant à cette “généreuse” bourse qui me permettait de poursuivre mes études, mais également de mon cuisant échec à Waterford qui m’avait, selon les dires, coûté mon unique porte de sortie pour redorer mon nom : les fiançailles avec la Slughorn. Des perspectives assez peu reluisantes, dont le souvenir n’avait rien de plaisant. J’étais d’ailleurs persuadé d’en entendre parler d’une manière ou d’une autre, s’il ne me mettait pas tout bonnement à la porte.

Eurydice partageait peut-être mon inquiétude pour des raisons lui étant propre, car elle m’intima à la discrétion et à la suivre vers les escaliers, mais notre fuite fut très rapidement interrompue par une voix dans notre dos qui trahissait un certain sarcasme. Moi, j’avais senti un long frisson se répandre le long de mon échine, comme si on y plantait des milliers d’aiguilles. Je me retournais alors lentement, pour faire face à mon hôte. Et c’était bien le pire des moments… il y avait fort à parier que j’avais encore un peu de sang séché -le mien- sur le visage, et tout autant sur les vêtements que l’elfe de maison avait pourtant nettoyé quelques heures plus tôt. Au moins pouvais-je espérer qu’elle remettrait également le manteau emprunté en état…

« Oui, monsieur. » répondis-je, en essayant de faire preuve d’un minimum d’aplomb alors qu’il vérifiait mon identité dans une question plutôt rhétorique.

Ma camarade tenta de faire valoir une retraite, mais se fit aussitôt couper la parole par le maître des lieux, ce dernier faisant montre d’une certaine inflexibilité qui pouvait me rappeler celle qu’avait parfois mon propre père. Et ayant alors la sensation qu’il valait mieux aller dans son sens, je hochais légèrement de la tête, non sans pincer des lèvres. Je n’avais absolument pas faim… L’épisode dans les bois, et les coups pris dans le ventre, tout ça m’avait coupé l’appétit.

Pourtant, il fallait bien le suivre, ne serait-ce que pour éviter de le courroucer. Et je glissais un regard vif à Eurydice lorsque cette dernière se saisit d’une de mes mains abîmées pour me souffler l’identité de ce roi incontesté des lieux, et sans doute aussi pour se donner une once de courage, et de soutien pour nous deux. Là encore j’acquiesçai en silence, emboitant alors le pas du dénommé Emrys pour reprendre place à cette table que nous avions quitté en début d’après-midi. Je m’installais à la même place que précédemment, non sans avoir délaissé le manteau dans le hall d’entrée de la demeure. Là, observant les plats un court instant, j’évitais de porter mon regard vers le père d’Eurydice tout en sachant pertinemment qu’il était en train d’au mieux m’étudier, et au pire me juger. Moi, en cet instant, je ne savais pas réellement quoi dire, et me sentais totalement usé par cette journée. Non… par l'enchaînement de ces trois dernières journées à vrai dire. Cependant, conscient que j’allais me faire bouffer si je restais passif et silencieux, je pris sur moi pour esquisser un sourire courtois et discret, alors que mes iris revenaient vers le Gaunt.

« Merci de m’accepter dans votre demeure ce soir, monsieur. » glissais-je alors.

J’avais conscience qu’en ces quelques mots, je me plaçais en indésirable ou renégat, mais c’était sans doute ce que j’étais déjà à ses yeux. En outre, mieux valait le brosser dans le sens du poil, c’était du moins l’intuition que j’avais. Je glissais alors un rapide coup d’oeil à Eurydice, conscient que l’état nouvellement douteux dans lequel je me trouvais encore risquait d’amener tôt ou tard à des questions.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMar 12 Nov - 22:25


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Il était temps d'affronter un autre monstre. Et ce dernier, revêtait depuis des années maintenant, l'enveloppe de mon père. Père, envers lequel, je vouais un amour sans faille doté d'un respect sans précédent mais aussi une haine sensible, qui s'était accrue au fil du temps et de ces épisodes de ma vie, passés avec ce dernier. Il m'avait endurcie, élevée à la dure, comme aurait pu l'être un fils. Ce fils, qu'il n'avait jamais eu et dont sa jalousie n'avait fait que s'accroître en voyant évoluer mes cousins dans ce monde, que pourtant, nous partagions.
Alors oui, je l'aimais tout comme je pouvais le détester.

Tout comme ce timbre de voix sifflant que je pouvais reconnaître entre mille et qui m'avait coupé toute retraite, en compagnie d'Orpheus. Comme j'avais eu envie de me glisser sous cette eau salvatrice qui aurait pu rincer nos deux corps. Mais, au lieu de ça, mon père y avait préféré une forme de confrontation propre à ce statut qu'il appréciait arborer lorsque nous avions des invités au sein même de notre Manoir.
Et, en cette soirée ... mon cadet n'y faisait aucunement exception.

Le Yaxley, que je regardais à la dérobée, consciente qu'il aurait tout donné, -même le restant de son âme-, pour ne pas se retrouver en compagnie d'Emrys Gaunt. Celui-ci, menant la danse sans se préoccuper que nous n'étions en aucun cas, volontaires. Hochant ma tête aux longues mèches rousses, lui emboîter le pas à ce très cher père, nous était donc préférable. Même si, me reposer entre mes draps ... m'aurait fait un bien fou. À croire que mon très cher paternel, en retardait encore l'échéance.

Assise à côté de mon cadet Vert et Argent, je jetais une œillade circonspecte aux différents mets préparés par Honorine, sans pour autant les voir. Mes ongles triturant mes collants, pour ensuite se perdre dans le tissu en velours sombre de ma robe. Pinçant mes lèvres pleines, alors que mon verre venait de se garnir d'un breuvage juste devant moi, sans que je ne le demande. La même chose, s'étant produite pour mon congénère évoluant parmi les Serpentard.
Inspirant et expirant, je sortais l'une de mes mains de dessous cette immense table en bois vieilli, pour enrouler mes doigts autour du pied en cristal. Mon autre main, quant à elle, continuait de martyriser encore mon collant, le filant, ce faisant.

- Oh mais remerciez ma femme, Monsieur Yaxley. Mon Alanah m'a conté votre ... Je voyais mon père faire mine de chercher ses mots, avant de poursuivre avec un sourire fugace. ... votre douloureux périple. Il nous imposait alors un silence, ce dernier étant rompu par l'ingestion d'une gorgée de son verre de vin. Cependant, il semblerait que vous en ayez gardé quelques stigmates.

À cette réflexion et sans que mon père ne le voie, je venais lier mes doigts rapidement à ceux du Yaxley, caressant la paume de sa main avec mon pouce, autant pour le rassurer lui, que moi, en définitive.

- Nous n'avons pas vraiment faim ... Arguais-je avec une forme d'audace, qui fut accueillie par un sourire tendre de ma mère mais nullement par mon père. ... et j'aurais préféré être présentable ainsi qu'Orpheus ... avant de te voir.
- Je crois que Monsieur Yaxley est coutumier de ce genre de tenue. Nouant ses doigts sous son menton, mon père contemplait notre invité avec une forme d'intérêt qui lui était propre. ... après ce repas et un rafraîchissement de votre minois, comme le souhaite si ardemment ma très chère fille, je ne serais aucunement contraire de discourir de quelques sujets avec mon invité.

Un silence.

- J'espère que vous n'y serez pas contraire. À cette proposition qui résonnait plus comme un ordre que comme une réelle invitation, mes iris noisette s'étaient prestement déportés vers le Yaxley. Consciente, à minima, qu'il accepterait cette entrevue pour ne point brusquer cet hôte qui lui permettait de se reposer encore ce soir au sein même de sa demeure.

Toutefois, et ce, imperceptiblement, je resserrais mes doigts autour de ceux de mon cadet encore quelques minutes, relâchant ces derniers doucement et à contre-cœur, avant que je ne me décide à prendre quelques cuillerées d'une soupe d'orties qui aurait été somme toute excellente, en bien d'autres circonstances.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMer 13 Nov - 9:33


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Si, quelques heures plus tôt, la rencontre avec la mère d’Eurydice m’avait mis assez mal à l’aise, force était de constater que ce n’était finalement en rien comparable avec l’effet produit par son père. Emrys Gaunt tenait sa maison d’une main de fer dans un gant de velours… C’était pour moi une évidence, alors que j’y revoyais les mêmes attitudes que celles de mon père, ou plus récemment de Ford Goyle. A croire qu’il en était de même dans la plupart des foyers de familles puristes. Même lorsque son regard n’était pas porté sur moi, je sentais le jugement qui émanait de lui. Aussi, la réponse qu’il eut à mes remerciements ne fit que confirmer ce que j’en pensais : sans l’intervention de son épouse, ce maître des lieux m’aurait mis à la porte. Aussi poursuivit-il après un court silence, pour souligner l’état dans lequel je me présentais. Or, j’avais conscience que si lui ne m’avait pas vu dans un état autre, ce n’était pas le cas de la mère de ma camarade, et qu’elle devait sans doute légitimement se poser des questions. Sentant alors la main d’Eurydice se saisir de la mienne, je préférais élucider ce pseudo mystère, avec la première idée qui me vint.

« Une mauvaise chute. »

Les affres d’une balade dans les bois… Et une justification pour le moins douteuse, qui risquerait de devenir caduque dès lors qu’ils verraient l’état de mes phalanges. Il était évident que j’avais frappé quelque chose… ou quelqu’un. Ma voisine de table, quant à elle, sentit peut-être ce piège qui se refermait peu à peu sur nous, telles des serres de rapaces, car elle tenta une nouvelle fois de nous permettre de sortir de table. En vain. En outre, je commençais à penser que son insistance nous attirerait davantage d’ennuis si elle persistait à formuler une troisième demande. Mais plus que tout ceci, ce fut la réponse pour le moins cinglante de son père qui me fit grincer des dents. Ma mâchoire s’était crispée à son propos, qui frappait rudement juste. Et pourtant, je n’étais pas en mesure de dire s’il faisait une odieuse référence à la pauvreté manifeste de ma famille, ou à ma réputation de pugiliste dans les couloirs de l’école qu’il fréquentait à présent via le Conseil.

Mes iris s’étaient posés sur les différents plats d’argent ciselé, alors qu’Emrys reprenait son propos noyé de sarcasme. Mais malgré mon regard ombrageux, un fin sourire, que d’aucun aurait pu juger insolent, s’était dessiné à mes lèvres. Et je relevais mes prunelles sur le chef de famille, usant de cette même provocation qu’il avait eu à mon encontre.

« Ce rafraîchissement pourra attendre, monsieur. Comme vous l’avez si bien souligné, je suis coutumier de ce genre de tenue, nous pourrons donc discuter dès la fin du repas. » répondis-je avec aplomb, avant de poursuivre en rivant mes iris dans celles de mon interlocuteur. « A moins que cette apparence négligée ne vous gêne plus pour une entrevue que pour un dîner ? Je ne souhaiterai en aucun cas vous offenser. »

Je sentais bien la main d’Eurydice presser un peu plus la mienne, mais ne déportait pas mon regard vers elle. En cet instant, toute mon attention était sur le maître des lieux, comme une assurance de faire passer un message clair. En outre, je ne voulais pas qu’il prenne encore plus ombrage de ma présence à cause d’une éventuelle proximité qu’il pourrait déceler entre sa fille unique et l’indésirable que j’étais sans doute à ses yeux.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMer 13 Nov - 10:15


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Je crois que je n'avais jamais réellement compris comment ma mère avait pu s'enticher de cet homme qui était devenu mon père. Jamais, je n'aurais pensé qu'il puisse trouver grâce à ses yeux, elle, qui somme toute était si douce et compréhensive. Elle, qui, je le savais ... avait mis tout en œuvre pour qu'Orpheus puisse rester. En cela, je ne la remercierais jamais assez. Parce qu'elle avait permis à mon cadet de ne point mourir de froid ou pire encore.
Mon père, lui, jugerait sûrement son accord comme une bonne action offerte pour cette nouvelle année en devenir. Je ne voyais que ça, pour qu'il ne jette pas le Yaxley dehors, lui-même. À mains nues, sans prendre la peine de se servir de sortilèges ...

Or, je suivais ces singulières interactions entre notre invité et l'hôte de la maisonnée Gaunt, avec une appréhension somme toute assez particulière. Mon père ayant bien entendu entrevu l'état déplorable dans lequel se trouvait actuellement le Vert et Argent. État qui aurait pu lui être occulté si nous avions eu un peu de temps devant nous avant son arrivée. Ou même, s'il avait accepté mes doléances que je venais de lui formuler.
Connaissant Emrys Gaunt, il n'y avait pas fait grand cas de toute manière.

À la question posée sur son visage tuméfié où se reflétait encore quelques restes de cette altercation avec Bernie, mon camarade Serpentard opta pour une demi-vérité. Même si, j'aurais prôné le fait que nous étions tombés tous les deux sur une mauvaise rencontre au fond des bois.
Or, lorsque les iris argentés de mon père revinrent vers moi, j'acquiesçais d'un mouvement de tête pour le moins lent. Sachant que ... si par malheur, j'optais pour quelque chose de plus rapide, le Langue-de-Plomb y décèlerait un mensonge. Et, en ce qui me concernait, je n'avais pas envie d'expliciter plus. Alors, je me rangeais à l'avis du Yaxley, même si ce dernier devra s'expliquer prochainement lors de cette intimiste discussion à laquelle, il venait d'être convié.

Cependant Orpheus restait ce Yaxley provocateur présent dans Poudlard, et son venin quelque peu acéré et empli d'une forme de fiel, venait de se confronter à celui de mon père.
Instinctivement, comme il l'avait sûrement senti, je préférais conserver ce contact, même si ce dernier était illusoire et ô combien fugace.
Mon père quant à lui, nous octroya un silence, peu après les propos de mon vis-à-vis. Le toisant toujours avec ce même air implacable sur ses traits, avant qu'un infime sourire ne vienne à se déposer sur ses lèvres.

Cette façon qu'avait eu le Yaxley d'apporter ce genre de répartie avait ... semble-t-il plu à Emrys Gaunt. J'en avais décelé la lueur d'appétence dans ses prunelles grises, j'en étais sûre et certaine. Parce qu'imposer une telle discussion par la suite à un jeune homme qu'il ne connaissait pas réellement, seulement par l'intermédiaire du Conseil des Purs, ce n'était en aucun cas anodin. Bien au contraire.
Je m'en persuadais comme ceci, du moins.

- Je ressens bien cette provocation inscrite dans les gènes de ceux et celles qui ont arboré et qui arborent encore les couleurs de mon illustre aïeul. Était-ce une forme de compliment ? À ce stade-ci, il semblerait. ... je vous sommets de venir à cette entrevue, tel que vous êtes. Et, étant donné que c'est ce qui vous sied le mieux, pourquoi m'en priverais-je, cher Monsieur Yaxley ? Je le vis encore ce sourire en coin de mon père. Sachez qu'il m'en faut bien plus pour être offensé.

Un défi à demi-mots et en filigrane que venait appuyer mon père, par un regard quelque peu intense dans les yeux noisette d'Orpheus, à la teinte si semblable à la mienne.
Profitant que ma mère en vienne à alpaguer l'intérêt de mon père, j'en venais à murmurer à l'oreille du jeune homme quelques propos, dont il avait déjà dû se faire quelques idées en amont.

- ... mon père va te sonder. En te posant une multitude de questions ... pour savoir qui tu es.
- Allons allons ... Eurydice, tu empêches notre invité d'avaler quoi que ce soit. Orpheus ... les plats qui vous sont proposés ne sont-ils pas à votre goût ? Ou est-ce cette vilaine chute, qui a coupé votre appétit ? Je ne souhaiterais en aucune façon, que cela soit le cas, justement.

J'aurais tellement souhaité qu'il soit retenu au Ministère de la Magie cet imbécile ! Plutôt que de nous enchaîner ici, à ce repas qui avait tout l'art d'être les prémisses d'un futur interrogatoire auquel le Serpentard sera confronté, bien malgré lui.
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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMer 13 Nov - 11:01


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S’il y avait bien une chose qui semblait vouloir se faire immuable chez moi, c’était cette volonté de ne pas me laisser écraser. Un enseignement que je tirais initialement de mon père, qui nous avait sans cesse répété que nous méritions notre place dans les Vingt-Huit Sacrées, quoi que puissent en dire nos détracteurs. Et que tôt ou tard, nous n’aurions plus rien à prouver à qui que ce soit. Mais de ses instructions, sans doute avais-je oublié la partie où il était question d’amadouer les puissants, de rentrer dans leurs bonnes grâces pour s’en faire des alliés. Un art que maîtrisait Selena à la perfection, d’ailleurs. Mais lécher les bottes d’autrui, pour moi il en était hors de question. Et si j’avais pu me montrer courtois auprès de mon hôte, ma réplique suivante prouvait bien cet état de fait : je ne comptais pas me laisser écraser.

Cependant, jusqu’où serais-je capable d’aller, par fierté ? Pouvais-je décemment persister dans cette voie si ma sécurité en dépendait ? Actuellement, je n’étais sans doute pas en mesure d’assumer une nuit dehors, compte tenu des températures glaciales. Sans parler du fait qu’il n’y avait rien aux alentours si le Gaunt se décidait à me mettre dehors. Sans doute fallait-il que je le ménage un peu, si tant est qu’il ne joue pas trop avec la corde sensible. Un petit jeu que l’employé du Ministère semblait particulièrement maîtriser.

Or, pour l’heure, l’homme ne semblait pas en prendre ombrage, et il souligna cet état de fait non sans une pique supplémentaire qui me fit quelque peu relever le menton alors que je l’observais, dans une attitude qu’on aurait pu qualifier d’orgueilleuse.
Venir tel que je suis, hein ? Il y avait bien un double sens dans cette phrase, et le regard appuyé que le Gaunt me lança ne fit que raffermir cette impression, avant qu’elle ne soit confirmée par quelques mots susurrés par ma camarade. Eurydice, à qui je jetais cette fois un coup d’oeil, dans une forme de réassurance. Cette discussion en devenir ne m’effrayait pas, je n’avais sans doute pas grand chose à cacher, ou du moins pas dans ce qui pourrait intéresser son père. J’en étais persuadé.

Le père en question coupa court à ces chuchotements, par un propos qui appuyait une fois de plus ce que m’avait révélé sa fille. D’une certaine manière, le maître des lieux avait commencé à me sonder depuis notre première entrevue dans le hall, et ne se privait en aucun cas de continuer. Je portais un bref coup d’oeil à mon assiette à laquelle je n’avais toujours pas touchée, ni même remplie, avant de revenir à mon hôte.

« Excusez-moi, ces plats ont l’air délicieux. Il s’agit plutôt des événements de la veille, monsieur. »

Même s’il était clair que les coups que m’avait envoyés Bernie dans l’estomac avaient ravivé ces crampes et douleurs. Or, j’avais des sentiments totalement contradictoires en cet instant vis à vis de la nourriture. Si la raison m’incitait à essayer de manger, mon instinct, lui, avait tendance à vouloir m’en dissuader. Et je n’avais aucune idée quant auquel des deux je devais écouter, mais sans doute pouvais-je au moins boire un peu…
Mes iris se portèrent sur le verre qui m’avait été servi, reconnaissant là la robe sombre du vin… ce qui n’était en rien pour m’arranger. La soupe alors ? M’emparant de ma cuillère, c’est par là que je commençais, bon gré mal gré, ce maudit repas.

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MessageSujet: Re: I don't know who you are | Orphice   I don't know who you are | Orphice - Page 3 EmptyMer 13 Nov - 11:30


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@Eurydice Gaunt & @Orpheus Yaxley
Face à mon père, Orpheus avait cette propension à ne pas se laisser piétiner. Geste, dont j'avais été moi-même témoin au sein même de Poudlard, alors que je ne m'étais jamais gênée pour lui faire ployer l'échine et mettre au moins l'un de ses genoux à terre. Mais, force était de constater que le Yaxley n'avait jamais vraiment rampé, comme l'animal à écailles présent sur notre blason commun. Le jeune homme avait toujours fait montre de son venin et de sa propension à défier ceux et celles qui avaient toujours vu en sa famille désargentée, une honte pour ces lignées sacrées présentes dans le registre du Nott.
J'en fis moi-même partie.

Ici, il me prouvait encore cette volonté de ne pas se plier aux exigences de mon paternel, étant donné la manière dont son menton s'était relevé avec cette forme d'hardiesse que je lui connaissais.
En d'autres lieux et d'autres circonstances, j'en aurais plaisanté. J'en aurais même ri, d'ailleurs. Quitte à froncer mon nez parsemé d'éphélides, tout en lui octroyant un coup de poing dans l'épaule. Mais, en cet instant, rien ne me semblait propice à cet état de fait. Tout était pesant et trop sérieux. À un point tel, que j'avais la nausée.

Mettant en garde le Serpentard, qui m'offrit l'une de ses œillades emplie d'une forme de réconfort suite à cette bien singulière situation, je ne pus que lui donner l'ombre d'un sourire, pour seule et unique réponse, aussitôt brimée par Emrys Gaunt.
Ce dernier n'en ayant pas fini avec notre hôte, bien au contraire. Hôte, dont je connaissais la douleur et les affres, pour les avoir moi-même soignées. Et, je me doutais bien qu'au-delà de se montrer plus qu'inatteignable au demeurant, Orpheus devait souffrir.

Les coups de Bernie n'avaient pas été tendres, ces derniers ayant sûrement réveillé des traumatismes de la veille. À cette pensée, j'eus une grimace que je préférais intérieure plutôt qu'extérieure, car je savais pertinemment que le Langue-de-Plomb, n'hésiterait pas une seule seconde à me questionner sur un éventuel pourquoi.
Alors, qu'il devait s'en foutre éperdument.

Prenant une gorgée de mon verre de vin, après avoir pris une cuillerée de ma soupe aux orties, je sentais que je ne parviendrais pas à faire honneur à tous les plats ayant été savamment préparés par Honorine. Honorine, qui s'était d'ailleurs éclipsée momentanément pour en revenir à réparer le manteau de mon père, que j'avais prêté au Yaxley et qui s'était dès lors retrouvé, abîmé par la rixe avec le marginal. Du coin de l'œil, je l'avais vue à l'office et j'en avais été plus que soulagée.

... ça en moins, à voir 'expliquer' à Emrys Gaunt.

- La soupe est délicieuse Honorine, comme à chaque fois. Merci. Un remerciement pour un peu tout en réalité. Surtout cette remise en état improvisée, concernant le par-dessus de mon père.
- J'ai cru comprendre que vous aviez été quelque peu ennuyé la veille, Monsieur Yaxley. À ces quelques mots, mon père venait de s'essuyer la bouche avec sa serviette brodée de ses initiales, avant de poursuivre sur ce ton lent et emprunté que je lui connaissais. ... fort heureusement, rien de fâcheux et d'inéluctable ne vous est arrivé. Hormis quelques désagréments, j'en conviens. Mais, vous êtes tombé sur ma fille, d'après ce qui m'a été rapporté en amont.

Un autre sourire quelque peu succinct de mon père.

- Mais, je ne veux en aucun cas gâcher ce délicieux repas. Nous en parlerons en privé, Monsieur Yaxley. Si et seulement si, vous n'y voyez pas d'inconvénients. Les iris argentés de mon père s'étaient de nouveau dirigés vers mon cadet, et cette fois-ci, le sourire présent sur les lèvres de mon géniteur n'en était que plus supérieur.
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La nouvelle année apporte son lot d'espérance pour les sorciers. La première année après la guerre, la première année de paix. Ils sont nombreux à y croire, nombreux à s'y raccrocher pour voir le monde devenir plus beau.

Dans l'ombre cependant, La Confrérie de Morgane et L'Ordre de Merlin renforcent leurs influences sur le monde magique. Un bras de fer qui pourrait bien faire basculer l'équilibre magique qui vient tout juste d'être rétabli.

Quant aux élèves de Poudlard, ils ont su se faire remarquer durant le bal de fin d'année. Nombreux sont les élèves qui ont séduit des sponsors pour avoir un soutien nécessaire dans leurs apprentissages. Avec le second trimestre se sont les compétitions des ligues de Quidditch, de duels et d'autres disciplines qui vont bientôt débuter...