The one - Grastan

Rabastan a passé la journée en tant que Simeon, à soigner, guérir, apaiser différents maux. Il rentre éreinté, et sait que c'est de plus en plus dangereux de rester longtemps dehors. Il ne peut s'en empêcher, il reçoit le besoin d'aider les plus démunis, de les soigner du mieux qu'il peut avec ses potions et ses onguents. Il doit le faire, sinon ils mourront dans l'indifférence de tous, et ça, il ne peut pas le supporter. Il s'affale dans son fauteuil, après avoir enlevé ses chaussures qu'il a mis dans l'entrée. Il sent la fatigue tirer ses muscles, et tendre son dos. Grace n'est pas encore rentrée, il sait qu'elle avait un rendez-vous avec son gynecomage aujourd'hui. Son coeur se serre quand il y pense, parce qu'il aurait adoré y être. Mais il est trop recherché, son visage trop connu. Il se masse les tempes, et la porte d'entrée s'ouvre sur sa belle. Il sourit, et se lève de son fauteuil. Tandis qu'elle est encore dos à lui, il vient l'enlacer par derrière et poser son menton au creux de son cou. Il prend une grande inspiration, se shootant à l'odeur de celle qu'il aime tant, et glisse ses mains sur son ventre rebondi.

"Bonjour, ma douce."

Il embrasse sa joue, et finit par se reculer pour quand même lui laisser de temps de rentrer et de se débarrasser de ses affaires. Rab, lui, se dirige vers la cuisine pour leur préparer un thé. Pendant que l'eau chauffe, il s'appuie sur le chambranle de la porte, et la regarde, un sourire niais sur les lèvres. Ca devrait être interdit, d'aimer autant.

"Comment tu vas ? Tu as passé une bonne journée ?"

La bouilloire siffle à ce moment là, et il se précipite pour l'arrêter. Il prépare ensuite un plateau avec les tasses, la bouilloire, et le thé, avant de revenir au salon.

"Je veux tout savoir de ton rendez-vous. Le bébé va bien ? Tu vas bien ? Tout va bien ?"

Son stress est palpable, et il le gère mal. Il sert le thé, d'abord à Grace, puis à lui-même.

Une petite-fille. Cela tourne dans son esprit, alors qu’elle quitte Ste Mangouste. Grace a hâte de pouvoir le raconter à Rabastan. De lui dire que leur bébé va bien. Que le gynécomage était super gentil. Qu’elle a pu entendre le cœur de leur enfant. Bien sûr, elle n’a pas pu l’enregistrer, mais elle veut lui raconter malgré tout. Marchant dans les rues, Grace s’arrête alors qu’elle est seule, pour retirer la chaîne qu’elle porte autour du cou. Elle remet enfin son alliance à son doigt. Dans le fond, la brune espère qu’un jour, elle pourra la porter sans crainte. Qu’elle puisse dire fièrement qu’elle est mariée à Rabastan Lestrange. Cela l’agace qu’il soit vu comme une mauvaise personne, alors qu’il n’a jamais été fidèle à la cause du Lord Noir.

Poussant la porte de chez elle, elle se retourne pour fermer la porte. Au même instant, elle sent des bras qui se glissent autour d’elle. Nul besoin de réagir, alors qu’elle reconnaît le parfum de son époux, sa chaleur. Se laissant aller contre lui, elle sourit doucement en sentant ses mains sur son ventre arrondi. Cela se voit de plus en plus. Callant sa tête contre celle de Rabastan, elle apprécie cette étreinte, alors qu’elle pensait qu’il ne serait pas encore rentré. « Bonjour mon amour. » Qu’est-ce qu’elle l’aime !
Défaisant ses chaussures et sa veste, elle attrape le pull de Rabastan qu’elle met dès qu’elle est chez elle, se blottissant dedans avec plaisir. Puis elle part le rejoindre, cachant dans sa manche les petites photos de l’échographie. Hochant la tête, elle lui sourit tendrement. « Bien et toi ? Tu n’as pas eu trop froid ? » Elle se doute qu’il a été soigné ceux à l’extérieur. Et Grace a bien vu qu’il ne faisait pas très chaud pour l’instant.

Le suivant jusqu’au salon, Grace vient à s’asseoir sur le canapé en tailleur. Elle attend que son époux soit assis également, avant d’attraper le plaid pour le glisser sur leurs genoux. Puis elle ne peut plus attendre, surtout en entendant ses questions. Posant sa main sur la sienne, la brune vient à lui sourire doucement pour le rassurer. « Doucement mon amour. Rassure-toi, tout va bien. Autant pour le bébé que pour moi. J’ai entendu son cœur et franchement, tu n’as aucune crainte. Le médicomage m’a dit que tout était parfait. D’ailleurs …. » Elle sort les photos de sa manche pour les lui tendre. Un sourire se dessine sur ses lèvres, alors qu’elle s’approche de son époux. Posant son menton sur l’épaule de Rabastan, elle ne peut s’empêcher de lui souffler tendrement. « Regarde comme elle est belle notre petite-fille … »