(hot) more and more | Mariel

Février 1981.

La journée s'est trainée en longueur au Ministère et quand Adriel rentre chez lui ce soir, il se sent vidé de toute énergie vitale. En plus, une pluie hivernale tombe sans cesse depuis ce matin, ce qui n'arrange rien à son humeur de chien. Il enlève ses chaussures d'un mouvement souple, pose sa cape sur le porte manteau de l'entrée et se dirige illico vers le salon. Il sort une bouteille de purfeu de son mini bar, se serre un verre bien rempli avant d'y ajouter des pierres pour qu'il reste frais, et se laisse tomber dans son fauteuil dans un soupir las. Il dénoue sa cravate, qu'il pose sur le dossier de son fauteuil, allume le feu dans l'âtre d'un mouvement de baguette, et se détend en buvant sa première gorgée. Là, il est bien. Il chope aussi un cigare, amenant la boite à lui d'un accio. Il l'allume, et profite de ce moment de calme, de silence, de sérénité pour décompresser et se recentrer.

Les derniers jours ont été difficiles; difficiles parce que Mary lui manque et ça fait un mal de chien, difficiles parce qu'il espère chaque jour qu'elle vienne chez lui, difficiles parce que son boulot lui plait de moins en moins, difficiles parce qu'il a l'impression de ne plus être lui-même. Il avale la fin de son verre cul sec, une grimace étirant ses traits. L'alcool est toujours la solution, alors il se sert un deuxième verre, qu'il prend plus le temps de déguster. Il n'a même pas envie de fumer, au final, alors il éteint son cigare et se décide à le garder pour plus tard. Si seulement Evan était encore dans les parages plutôt qu'à jouer les papas poules, ça serait beaucoup plus simple pour lui d'être conseillé et guidé. La dernière fois qu'il a vu son meilleur ami remonte à plusieurs semaines maintenant, pour Noël.

Des coups se font entendre à la porte, mais il ne prend pas la peine de se lever. Son elfe le fait pour lui, il l'entend s'activer déjà dans l'entrée. Il n'entend pas les voix, cependant, mais la petite créature vient vers lui. Il relève les yeux vers lui, mais ce n'est pas Timtom qu'il voit, avec son elfe effrayé que l'invitée soit entrer sans attendre. C'est la splendide brune derrière lui, dont les cheveux trempés de pluie montre qu'elle est restée dehors un moment. Il se lève presto, renvoyant son elfe d'un geste de la main.

"Merlin, si je m'attendais à voir n'importe qui, je ne m'attendais pas à te voir toi." Bam. Bam. Bam. Les battements de son coeur s'accélèrent. "Je pensais même que tu m'avais oublié, depuis le temps."

Il déglutit, mais garde son rictus narquois sur les lèvres, et son air joueur et décontracté. Merlin qu'elle est belle.

"Un whisky ?"