Flynn Argès Shacklebolt ~Peter pan est mon modèle

Pas de balle, pas de cri, juste lui en vole qui profite du vent venant lui balayer le visage. Il ne sait même pas s’il a le droit. Sans doute pas, vu comment son père est furieux contre lui. Ce balai est à lui, Flynn l’a pris sans lui demander vu que le sien a un léger accident et que son père refuse de le réparer. Il semblerait qu’il soit trop insolent pour mériter d’avoir un balai neuf ou au moins remis en état. En même temps, son père a un don pour l’énerver en moins de temps qu’il ne faut pour dire quidditch.
D’après sa mère, il est aussi coupable que son père, si ce n’est plus. En fait, elle se range même totalement du côté de son père. Pour elle, il n’a aucune raison valide de refuser de rencontrer sa fiancée. Pour lui, il y en a une : il est gay et ne veut pas de ce mariage. Il a voulu lui balancer ça en pleine face, mais il s’est plutôt mordu la langue et ça fait encore mal. Si son père ne le supporterait pas, sa mère n’accepterait pas plus son orientation sexuelle. Il n’y a que son oncle pour comprendre, que son oncle qui sache.
strangulot ça fait mal de se dire que son père dont il fut si proche à une époque ne pourra pas comprendre. Il faudrait juste pouvoir lui parler, lui dire tout ce qui le ronge et qui empoisonne leur relation. Il voudrait lui parler de ces foutus rêves, visions étranges. Parce que oui c’est des visions, parce que ses rêves, aussi étranges soient-ils, ressemblent à toutes les autres visions qu’il a eues par le passé et qui se sont réalisés, comme un lien, un film -son père ne doit pas savoir qu’il a déjà vu des films moldus- qui se déroule dans sa tête juste avant qu’il ne se réveille. Sauf que même ça, il ne peut pas. Il secoue la tête pour chasser les larmes de colère et de tristesse qui montent. Il est hors de question qu’il pleure. Alors, il accélère faisant plusieurs piques de vitesse, de nombreux looping risquées juste pour que l’adrénaline augmente dans son sang chassant le peu de larme qui étaient montées à ses yeux. Il se fatigue vite, parce que l’effort physique est juste chaotique.

« Flynn Argès descend de là ! »

Son père furieux est devant la maison, bras croisé sur son torse et il a bien envie de ne pas lui répondre. Il va faire quoi ? Le rejoindre ? Il ne peut pas, il n’a pas de balai. Après, lui, il commence a avoir mal à plusieurs de ses muscles et la fatigue se fait ressentir. Il va devoir se poser. Il grogne et fait les manœuvres pour. Son père gueule déjà alors qu’il n’a pas posé pieds à terre. Flynn ne l’écoute pas, il s’en fout. Il lance le balai à côté des pieds de son père et va pour le dépasser. Son père l’attrape par le bras avant, le force à se tourner et lui décolle une tarte magistrale. Flynn reste figé sur place quelques secondes après la claque qui a résonné dans la maison. Même son père semble choqué d’avoir été aussi fort. Il l’a déjà frappé, une tarte par-ci, une fessé par-là, mais jamais avec toute sa force et il en a le paternel.
Aucun d’eux ne parle, Flynn lui lance un regard noir et tourne finalement les talons. Il monte les escaliers quatre par quatre, arrive dans sa chambre dont il ferme la porte délicatement malgré sa mauvaise humeur. Il faut croire que la tarte lui a passé l’envie d’être trop violent ce soir. Il porte sa main à son nez qui saigne et il peste dans sa langue maternelle. Il attrape le premier vieux t-shirt qui lui passe sous la main et le cale sous son nez avant d’attraper du papier à lettres pour en envoyer une à son oncle et lui parler de cet évènement peut-être qu’il aura des conseils. Il doit tenir et ne pas trop s’énerver dans quelques semaines il sera de retour à Poudlard et évitera de rentrer pour les petites vacances scolaires.