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 L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius

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Lucius Malefoy
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MessageSujet: L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius    L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius  EmptyLun 20 Nov - 1:11


L'aube du crépuscule
@Narcissa B. Malefoy & @Lucius Malefoy



C'était comme redécouvrir les choses simples, l'existence qui s'étendait au-delà des hautes fenêtres du bureau qu'il avait peu quitté depuis ces derniers mois. C'était différent, d'être debout les pieds dans l'herbe du jardin immense qui se tenait derrière le manoir des Malefoy - il y avait joué des heures quand il était enfant, se souvenant des instants volés avec son frère ou sa soeur - les deux disparus aujourd'hui, il ne restait que lui pour porter le nom et l'héritage des Malefoy. L'héritier, risquant la déchéance par des choix bien malheureux, alors qu'il ne voulait que la gloire pour les siens. Il y avait cru, à la guerre et la victoire du Lord Noir. Il y avait cru, espérant pouvoir se retrouver dans la lumière aveuglante de la réussite et de l'avenir glorieux qu'il leur avait promis. A présent sa dépouille disparue laissait simplement derrière elle des regrets et des procès. Procès que Lucius n'avait d'envie que d'éviter - c'est pourquoi il s'était fait oublié du reste du monde, n'ayant pas eu d'autres choix que l'enfermement pour s'éviter à comparaitre devant le Magenmagot.
Des mois pour l'oublie, pas un mot en dehors des murs du bureau - et quand parfois il en sortait c'était pour dormir ou partager un frugale diner. Parfois, il devinait les pleurs de Draco au-dehors, mais n'en faisait rien. Il avait un monde à construire, des ruines à relever pour que son empire retrouver de sa superbe. Il n'avait eut d'autres choix, se répétait-il constamment, jusqu'à ce qu'enfin il voit surgir dans les fumées rouges et violettes des potions de Severus, un semblant de réussir.

Alors il se donna le droit de sortir. Narcissa n'était guère en vue, mais Draco se trouvait là. Comme s'il le voyait pour la première fois, il resta un moment totalement hypnotisé par la beauté innocente de son fils. Il resta à le regarder un temps, avant de se pencher sur le berceau, de le saisir dans ses bras et de le tenir contre sa poitrine. L'enfant ouvrit les yeux sans faire un bruit et Lucius sortit du salon pour rejoindre le jardin. Il faisait presque nuit dehors, le crépuscule étendait des couleurs rougeoyantes dans le ciel d'automne - l'hiver approchait, et les heures se faisaient plus courtes. Mais l'héritier n'en n'avait cure - il se sentait libre et serein pour la première fois depuis la fin de la guerre. Il tenait son fils, les pieds nus dans l'herbe humide, marchant sans savoir où se rendre, dans le jardin immense. Il gardait le manoir à vue, fredonnant alors des mélodies qu'il tenait de sa mère. Il berçait l'enfant, profitant de l'instant simplement.
Quand il la vit. Elle se tenait dans l'embrasure de la porte du jardin, les observant. De loin, il ne pouvait pas analyser son regard mais la joie qu'il ressentait à la voir là le rendait de toute façon aveugle. Il s'approcha d'elle, aussi vite qu'il le pouvait sans trop bousculer l'enfant. Il arriva à sa hauteur - sourire sur la gueule. Cissy. Souffla-t-il, Ne trouves-tu pas que le temps est devenu beau soudainement ? demanda-t-il en se penchant vers elle - bien qu'il réalisa comme le monde était froid autour d'elle. Quelque chose ne va pas ?


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Narcissa B. Malefoy
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MessageSujet: Re: L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius    L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius  EmptyMar 19 Déc - 5:19

L'aube du crépusculeft. Lucius Malefoy

Une drôle d’ambiance régnait entre les murs de l’opulent manoir Malefoy depuis que la guerre avait pris fin. Pour la première fois depuis des années, le calme était revenu. Les couloirs ne bourdonnaient plus d’activité, témoins des allées et venues des soldats du Seigneur des Ténèbres. Ni le froissement des longues capes noires, ni les rires gras de certains, ni les ricanements sinistres d’autres, ni craquements sonores des sorts lancés à ceux qui osaient sortir des rangs ne brisaient plus le silence. Voldemort n’était plus. Les Mangemorts n’étaient qu’un vestige du passé. Narcissa Malefoy, elle, avait triomphé. Elle avait repris les rênes de la maisonnée, avait remis de l’ordre dans sa somptueuse demeure. Elle avait préparé son nid, prête à recevoir son petit poussin, maintenant que tout était paisible. Ils vivraient heureux. Ils vivraient ensemble. Lucius, elle et le fruit de leur amour. Du moins, c’est ainsi qu’elle s’était imaginé les choses. La réalité, toutefois, était toute autre.

Pendant la guerre, une toute petite fissure s’était creusée dans le cœur de Narcissa. Cette entaille portait un nom : la solitude. Car même si son chez-soi grouillait de Mangemorts, la blonde, elle, n’en était pas une. Refusant de se faire marquer, elle était ainsi exclue des réunions, regardant impuissante son mari, sa sœur et certains de ses plus proches amis suivre au doigt et à l’œil les ordres d’un homme – non, d’un monstre – qui prenait plaisir à jouer au roi sous son toit. Il pouvait bien y avoir une cinquantaine de personnes qui déambulaient dans le manoir : Cissy était toujours seule. Cloîtrée dans sa bibliothèque, la seule pièce hormis la chambre des maîtres qu’elle avait interdit d’accès à qui que ce soit, allant même jusqu’à placer divers enchantements autour des portes et des fenêtres pour assurer son intimité. Calée dans son fauteuil en velours, un livre sur les cuisses comme elle en avait toujours l’habitude, elle fulminait en silence. Était-ce normal de se protéger ainsi dans sa propre demeure? Elle qui avait toujours été une femme forte était contrainte de courber l’échine et de ne pas dire un mot plus haut que l’autre de peur d’être foudroyée par la Mort verte. De peur que l’éclair ne touche son mari, avant ou après elle. Pour protéger sa famille, elle devait être docile. Surtout lorsqu’elle apprit qu’elle n’était plus tout à fait seule.

Le Seigneur des Ténèbres tomba, et Drago arriva. Le manoir, qui avait semblé si sombre jusque-là, s’illumina de nouveau. Aussi blond que ses deux parents, le petit semblait avoir une chevelure faite de fins rayons de soleil. Ses regards curieux, ses petits sourires et ses rires avaient de quoi enchanter qui que ce soit, même la personne la plus aigrie du monde. Et pourtant, seule Narcissa semblait en profiter. Lucius n’était pas là. Elle le savait à l’intérieur du manoir; il n’avait pas le choix pour sa propre sécurité. Mais il n’était pas là. Et son absence creusa davantage la fissure qu’elle avait au cœur, la rendant profonde et douloureuse. Où était la vie de famille qu’elle avait tant rêvée, celle qu’elle s’était promis d’avoir lorsqu’elle célébra la mort de Voldemort? Elle n’était pas là. Narcissa était seule. Seule au lever, seule pendant la journée, seule en soirée, seule au coucher. Parfois, la nuit, elle sentait le matelas se creuser et la chaleur presqu’étrangère de son mari venir la réchauffer à peine sous les draps. Elle ouvrait les yeux momentanément, les refermant presqu’aussitôt si elle le sentait se rapprocher, se pencher au-dessus d’elle et venir déposer un baiser sur sa tempe. Ces occasions s’étaient faites de plus en plus rares dernièrement.

Narcissa aurait pu s’y faire : accepter la solitude qui était désormais sienne, éduquer son fils seule, se taire et courber l’échine pour survivre une fois de plus. La vérité, c’est que lorsqu’elle apprit le trépas du roi, elle s’était juré que ce ne serait plus jamais le cas. Surtout pas face à Lucius. Et alors qu’elle était une fois de plus lovée dans son fauteuil préféré, roman en mains, long jeté lui enveloppant les épaules, et qu’elle entendit des éclats de voix dans le jardin, elle fronça les sourcils, redressa la tête et s’étira le cou en se tournant vers les grandes fenêtres. Lorsqu’elle vit deux têtes blondes, celle de Lucius et celle de Drago, se balader dans le jardin, elle ferma son bouquin d’un claquement sec, glissa ses pieds dans ses chaussures et sortit de sa bibliothèque. Pas rapide, talons claquant de façon presqu’assourdissante dans le couloir, elle dévala le grand escalier pour ensuite traverser la grande verrière qui menait au jardin, s’emparant sans plus attendre de la poignée de la porte pour sortir à l’extérieur.

Le vent froid de l’automne la saisit, et elle s’enveloppa dans sa couverture douce en croisant les bras, observant les deux hommes de sa vie. Dans d’autres circonstances, elle aurait pu être complètement sous le charme, attendrie, le cœur doublant de volume en voyant Lucius bercer ainsi la prunelle de ses yeux. Pourtant, la scène la laissait de marbre. Non, en fait, elle sentait son sang commencer à bouillonner. Et cette sensation semblait s’intensifier au fur et à mesure que le grand blond s’approchait d’elle. Tout juste devant elle, il la surplombait. Il l’avait toujours forcé à lever les yeux pour plonger dans le bleu hypnotisant des siens. Cette fois ne faisait pas exception, sauf que les siens étaient glaciaux, et elle ne battait pratiquement plus des cils, ne le lâchant pas du regard, pas même lorsque son fils tendit ses petits bras potelés vers elle.

« Oh, je suppose que le ciel revêt une splendeur inouïe lorsqu’on en a oublié la couleur », laissa-t-elle tombe sur un ton cassant entre ses mâchoires serrées. « Dose bien ta respiration, tes poumons pourraient bien se consumer s’ils s’emplissent trop d’air frais. »

Dos bien droit appuyé contre la porte, Narcissa était inflexible. Évidemment, quelque chose n’allait pas. Et le simple fait qu’il pose la question l’enrageait d’autant plus. Insultes, reproches et autres paroles blessantes se battaient dans sa tête pour avoir la priorité, mais la blonde s’entêtait à garder le silence. Tout se passait toutefois dans son regard, qui lui trahissait la tempête qui faisait rage à l’intérieur. Et comme pour l’imager, le vent se leva d’un coup, une bourrasque plutôt violente balayant le jardin. Et bien qu’il l’obligea à les plisser, les deux poignards qui lui faisaient office d’yeux n’avaient toujours pas quitté leur cible.

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MessageSujet: Re: L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius    L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius  EmptyDim 31 Déc - 11:20


L'aube du crépuscule
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Quelque chose ne va pas ? La question innocente resta sans réponse - devant lui, Narcissa resta sans bouger, statut de glace au regard cruel. Elle était magnifique - aussi belle que lors de leurs années à Poudlard, quand elle lui offrait le même traitement à défaut d'accepter ses propositions de sorties. C'était devenu un jeu, l'adolescent idiot qu'il était alors ne pouvait pas accepter l'idée que la plus belle fille de l'école se refuse à lui. L'adolescent idiot qu'il était alors ne pouvait pas accepter qu'elle lui préfère son meilleur ami - Rodolphus Lestrange n'était pas indifférent aux charmes de Cissy, mais selon l'avis de Lucius aucun garçon ne pouvait l'être. Au-delà des traits enchanteurs de son visage, elle avait la finesse d'esprit, l'intelligence et la douceur que toutes les filles pouvaient lui jalouser. Elle avait toutes les qualités pour être parfaite - une reine au sommet du monde des sangs purs. Et Lucius réalisait alors qu'il l'avait enfermé dans son palais pour la mettre dans le noir.
Ce soir-là, baignée dans la lueur du crépuscule, elle lui semblait fatiguée et pâle. Quand avait-elle perdu de ses couleurs et de sa lumière ? Oh, je suppose que le ciel revêt une splendeur inouïe lorsqu’on en a oublié la couleur Ses mots résonnaient comme des couteaux - tranchant ce qu'il y avait de silence entre eux depuis des mois. Il s'en voulu - avait-il était aveugle à ce point-là ? Son fils bougea alors pour tendre les bras vers sa mère - qui se refusa à lui. A eux. Elle prit un pied de recul pour s'adosser au mur. Dose bien ta respiration, tes poumons pourraient bien se consumer s’ils s’emplissent trop d’air frais. Et la verve cinglante frappa Lucius en plein visage.

Un instant il resta idiot, se retint de répondre par la même colère froide comme son père l'aurait fait avant lui. Son modèle pour tout - mais qui dans ses derniers instants avaient condamné sa dynastie à disparaitre. Alors peut être Lucius devait-il attendre un moment. Une bourrasque de vent le frappa durement, lui donna froid - mais dans un geste instinctif, c'est Drago qu'il plaqua à sa poitrine pour lui assurer de ne pas être marquer par la brise violente. Rentrons avant qu'il ne prenne froid. Proposa-t-il, l'exigence dans ses mots se rendant plus douce par son regard suppliant. Il savait qu'elle était en colère - il fallait être aveugle ou idiot (ou les deux) pour ne pas le voir - mais il espérait pouvoir la faire fondre. S'excuser de n'être que lui, de n'être toujours pas à la hauteur de ses attentes et de ce qu'elle méritait. Elle avait fait le choix de l'épouser - il devait bien lui prouver qu'elle n'avait pas eu tord.

Alors il lui fit signe de le suivre, rentra dans le patio pour le traverser et rejoindre le salon où se trouvait le lit de Drago. Il l'y redéposa, et l'observa un moment, essayant de trouver de quoi dire qui ne mettrait pas sa femme hors d'elle - mais pour tout dire, il méritait sans doute sa colère et sa verve acide. As-tu désire à laisser échapper ta bile, Narcissa ? Je t'écoute, s'il faut cela pour que tu daigne pour dire un mot alors soit. Je t'écoute. Dit-il finalement en se redressant pour lui faire face. Bombant le torse pour se préparer à la vague de rage qu'il était prêt à recevoir. Mais souviens-toi que tout ce que j'ai pu faire - ou ne pas faire à tes yeux - c'est toujours dans l'intérêt de notre nom. Car malgré tout il était une limite qu'il n'accepterait pas qu'elle franchisse - cette éducation qu'il avait de son père était toujours là. Il était un Malefoy, un héritier, portant un nom illustre. Et ce nom importait plus que tout - il était à protégé, il était à légué, à donné en héritage et il n'accepterait pas qu'il soit bafoué ou rendu ridicule comme pouvait l'être d'autres : Weasley, Londubat, Potter... Il jeta un oeil à son fils, son sang, ce cadeau parfait qu'elle lui avait donné. Pour lui - pour lui il était prêt à embrasser la nuit, à se faire oublier du soleil, à perdre l'estime de sa femme s'il fallait. Pour qu'un jour il puisse régner en maitre à son tour.


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MessageSujet: Re: L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius    L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius  EmptySam 17 Fév - 4:34

L'aube du crépusculeft. Lucius Malefoy

Si ça n’avait pas été de cette bourrasque glacée, le silence aurait pu durer encore longtemps. Malgré la colère qui voilait son regard, elle n’avait pas raté le geste protecteur de son mari envers leur fils. Le mouvement avait été rapide, la simplicité même en fait. Elle aurait dû être touchée par celui-ci, voire complètement attendrie. Ce n’était toutefois pas le cas. Au contraire, la rage qui enflammait sa poitrine semblait s’être agrandie. Une pointe de frustration était venue se mêler au cocktail explosif. Papillonnant des cils, la mâchoire serrée, elle maintenu sa posture stoïque, la tête bien haute, alors que ses doigts vinrent s’accrocher à la poignée pour ouvrir la porte. Elle céda le passage à Lucius, retenant sa respiration pendant les quelques secondes où il passa devant elle. Elle referma la porte, tournant lentement la tête avant de lui emboiter le pas.

Lorsqu’ils arrivèrent dans le salon, elle resta en retrait pendant que le grand blond allait déposer l’enfant dans sa bassinette. Bras croisés, elle attendait patiemment que son mari daigne reprendre la parole, le défiant presque du regard. Nul besoin de le mettre en garde; il la connaissait assez pour savoir reconnaître les signes et était assez intelligent pour savoir quand il n’était que très peu judicieux de jouer aux plus malins ou de lui faire avaler quelconque sornette. Elle était patiente, Narcissa. Parfois trop, même. Comme elle pouvait être trop conciliante, au point de passer pour une sotte, une femme qui pardonnait toutes les bévues de son époux au nom des liens sacrés du mariage.

Lorsqu’enfin Lucius ouvrit la bouche, elle plissa les yeux, attentive à chacune des paroles qui étaient prononcées. Il était prêt à l’écouter, donc. L’allusion à la bile n’était certes pas gracieuse, mais elle était surtout réductrice. Alors qu’elle entrouvrit les lèvres pour prendre une grande inspiration, prête à se lancer, il vint apporter une précision qui la figea sur place.

« Notre nom? », répéta-t-elle immédiatement, la couleur quittant peu à peu son visage au fur et à mesure que celui-ci se crispait. Elle se tourna lentement pour lui faire complètement face, restant toutefois loin de lui, de l’autre côté du lit de Drago. Elle avait atteint sa limite. À tout encaisser et à tout embouteiller depuis des mois, la pression devait être relâchée.

« Pendant des années, je t’ai suivi dans tes folies. On m’a pris mon foyer. On m’a pris mes amis. On m’a pris ma sœur. On m’a pris mon mari. On a essayé de prendre ma liberté, de me voler ma vie. J’ai résisté. J’ai négocié. J’ai sacrifié. Et je me suis accrochée – de toutes mes forces. En me répétant tous les soirs avant de m’endormir que ce n’était qu’éphémère. Et le temps m’a donné raison; il a fini par mourir, ce fou furieux! »

L’ombre d’un sourire étira brièvement ses lèvres alors que la joie immense qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait appris la défaite du Seigneur des Ténèbres refit surface. Elle le perdit bien vite en se rapprochant du feu qui crépitait dans la cheminée. Elle baissa les yeux sur les flammes.

« À ce jour, je n’ai pas encore récupéré tout ce qu’on m’a arraché. » Elle marqua une pause, puis reposa ses yeux froids sur son mari. « Oh, je sais très bien ce que tu vas me dire : c’était un sacrifice nécessaire. Au nom des Malefoy. C’est toujours au nom des Malefoy. Mais dis-toi bien que ce sont deux Malefoy que tu as abandonné pendant trop longtemps. »

Elle avait tant à lui dire, mais tout se mélangeait dans sa tête. Si son ton restait plutôt froid, sa voix restait solide; aucun tremblement ni aucune hésitation. Le poison, lentement, commençait à s’écouler et à se répandre.

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MessageSujet: Re: L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius    L'aube du Crépuscule || Narcissa & Lucius  EmptyDim 10 Mar - 19:24


L'aube du crépuscule
@Narcissa B. Malefoy & @Lucius Malefoy



La colère devenait une vague immense capable de les emporter. Devant lui se tenait Narcissa Black - il la reconnut, de son regard glacé, de sa lèvre vibrante, de l'aura colérique de sa personne. Il savait que se tenait devant lui une sorcière capable de le rendre larve en quelques mots, en une pensée, en une seconde. Il ne doutait pas de la puissance de sa femme - il aurait été bien idiot d'en douter, de se penser supérieur et de n'avoir jamais rien à craindre d'elle. Il connaissait les Black, il savait les réputations et les rumeurs sur le sang maudit de cette famille. Ils portaient la mort et la malchance en eux, savaient jouer du hasard et du destin pour qu'ils deviennent ennemis.
Il craignait Narcissa mais était décidé à ne pas baisser le regard devant elle. Notre nom ? Il frémit, se força à garder la tête haute, à ne pas faire marche arrière alors qu'elle flamboyait de la rage contenue depuis des mois qui s'exprimait enfin. S'il avait su combien elle souffrait, enrageant en silence alors qu'il se débattait pour une existence plus pure, sans doute l'aurait-il écouté. Sans doute lui aurait-il donné la parole. Il réalisa qu'entre eux c'était formé un fossé qu'il était à présent seul à devoir combattre et colmater. Pendant des années, je t’ai suivi dans tes folies. On m’a pris mon foyer. On m’a pris mes amis. On m’a pris ma sœur. On m’a pris mon mari. On a essayé de prendre ma liberté, de me voler ma vie. J’ai résisté. J’ai négocié. J’ai sacrifié. Et je me suis accrochée – de toutes mes forces. En me répétant tous les soirs avant de m’endormir que ce n’était qu’éphémère. Et le temps m’a donné raison; il a fini par mourir, ce fou furieux! Il prit l'insulte comme une gifle - à ses décisions, à ses convictions, au maitre qu'il avait aveuglément suivi sur un chemin qu'il pensait pur. Son père l'avait tracé pour lui, et la marque qu'il portait encore à son bras prouvé de son amour et de son allégeance pour le Lord noir. Voldemort avait été un guide dans l'existence de Lucius et il ne le niait pas - sa défaite n'en n'était pas vraiment une à ses yeux, car aujourd'hui les sangs purs avaient retrouvé une superbe perdue jusqu'alors. Ils avaient le pouvoir à nouveau.

Mais dans la bouche de Narcissa c'était les paroles d'une sorcière laissée proche du combat sans y prendre part. Elle avait vu Bellatrix disparaitre. Lucius s'enfoncer dans le combat. Ses amis mourir pour la cause. Mais la cause était juste, Lucius ne pouvait pas admettre le contraire. Ils ne s'étaient pas totalement fourvoyés. À ce jour, je n’ai pas encore récupéré tout ce qu’on m’a arraché. Et peut être ne retrouveras-tu jamais certaines d'entre elles. Dit-il sans faire le moindre cas de sa culpabilité ou preuve de compassion. Il ne le pouvait pas - il aurait été idiot de prétendre qu'il pouvait rendre à Narcissa la vie qu'elle avait avant. Et même - il ne le souhaiterait pas. Oh, je sais très bien ce que tu vas me dire : c’était un sacrifice nécessaire. Au nom des Malefoy. C’est toujours au nom des Malefoy. Mais dis-toi bien que ce sont deux Malefoy que tu as abandonné pendant trop longtemps. Vous seriez-vous retrouvé sans toit sur la tête ou sans nourriture à votre table ? Il ne me semble pas vous avoir laissé dans la misère, Cissy. Drago ne manque de rien, pas plus que toi. Grogna-t-il pour réponse, foudroyant sa femme d'un regard colérique à son tour.
Parce qu'elle entachait sa dignité de Malefoy - ce nom qu'il aimait, c'était aussi celui de promesse qu'il lui avait faite. Elle vivait sous le toit familiale, dans le manoir de feu son père. Elle avait vêtements et bijoux autant qu'elle le souhaitait. Elle pouvait bien manger, et aller aux soirées du grand monde comme elle le souhaitait. Elle n'était guère abandonnée, pas du point de vue de son mari. Nous avons perdu la guerre, mais gagné bien des choses. Je n'ai plus peur de voir mon fils allait à Poudlard et apprendre la magie comme nous l'avons appris nous-même : sans la médiocrité d'un enseignement qui doit se mettre au niveau des sangs de bourbes et des hybrides. Je ne crains pas de voir le monde s'enliser dans des désirs d'ouverture sur les moldus, parce que nombreux sont les sorciers convaincus qu'il ne serait rien de pire que d'ouvrir nos portes aux non-magiques. et malgré tout, la guerre avait eut raison de beaucoup d'idéalistes qui avaient réalisé comme il était dangereux de croire que tout serait parfait en ouvrant le monde magique à ceux qui ne le comprenait pas. A ceux qui n'y appartenait pas. Aujourd'hui je construis un empire qui nous assurera une protection pour longtemps. A moins que tu ne préfères que je me jette au pied du ministère pour expier mes fautes et mes erreurs ? Est-ce cela que tu voudrais, Cissy ?


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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.