le chemin de la vengeance || Mary & Sirius

Dehors grondait l'orage, frappant contre les toits de Londres en résonnance terrible. Il se laissait bercer, emporter par la promesse de la rage des éléments - l'électricité dans l'air lui faisait le plus grand bien et il se laissait aller à sourire. Enfin. Il marchait sans savoir où se rendre, sachant seulement qu'il cherchait quelque chose. Ce genre de moment, il n'en n'avait pas connu depuis longtemps, réalisant que c'était peut être ainsi qu'on savait qu'on devenait adulte : quand les moments d'orage n'était plus aussi fréquent.
Pourtant là il ne pouvait que difficilement le contenir - il marchait dans la rue, portant une veste en cuir, un jean noir, des boots, et son air maussade. Une cigarette entre les lèvres, une main dans la poche, l'autre qui allait et venait, en ignorant le froid qui lui mordait la peau. Sa main devenait rouge, son esprit vagabondait en détestant tout ce qui l'entourait. Il ignorait même pourquoi il était autant en colère - c'était juste arrivé au stade du trop .

Il ne pouvait pas le nier, ce qui était le plus dur dans la thérapie du mieux, c'est d'encaisser. Encaisser d'apprendre qu'Euphémia était malade, condamnée pour l'heure sauf s'ils trouvaient une solution miracle. Encaisser que Regulus soit là, avec ses agacements, ses remarques, ses insultes, à jeter à la gueule de Sirius son incapacité à être meilleur. Encaisser le retour de Rhaegar d'entre les morts, d'apprendre sa souffrance injuste sans aller mettre le pays à feu et à sang. Encaisser le retour de Peter, et sa vie liée à celle de Remus aussi étroitement qu'il l'était lui-même.
Il avait envie de gueuler, et hurler sa rage. De faire mal. Il avait envie de massacrer la vie, de l'étrangler, de la voir saigner. Il ne pouvait pas le nier - il y avait dans la violence un échappatoire bienheureux qui restait sans doute ce qu'il aimait le plus. Mais il ne pouvait pas se le permettre. Ou peut être que si.

Peut être.
Dans sa rage orageuse il ne pensait pas trouver un autre oiseau de nuit. Il n'était que trop rare qu'il croise Mary dans ces conditions - généralement c'était dans la maison qu'il partageaient avec les autres - James, Remus, Lily, Marlène - pour une soirée à boire, à faire des jeux, à juste vivre comme des gamins à la manière de leur temps à Poudlard. Un temps que Mary avait vu écourté à cause de cet enflure de Mulciber. Ou de Rosier. Ou d'autres encore - les mages noirs manquaient pas à Serpentard. Il s'arrête près d'elle, avisant son immobilité dans la nuit. Tu veux une clope MacDonald ? Demanda-t-il alors que la sienne s'était consumée, se posant à côté d'elle et fixant le même point au loin sans saisir ce qu'elle regardait. T'es en mission secrète ?

 

T'as la main en sang quand tu arrêtes de frapper ce pauvre gars de l'allée des embrumes. Au début c'était une mission normale, tranquille comme on dit, juste à surveiller un coin pour rapporter aux chasseurs les actions des uns et des autres afin d'agir correctement, pour ne pas faire de victimes innocentes. Pour ne prendre aucun risque c'est ça ? Ca aurait dû bien se passer et même si souvent pour cela tu n'es pas seule, parce que les chasseurs n'envoient jamais les gens tous seuls surtout pas dans l'allée des embrumes, alors ce soir tu n'as pas eu le choix que de t'y rendre sans personne. Parce que tous les autres sont pris, parce qu'ils ont une famille ou un boulot, qu'ils sont occupés, qu'ils sont à St Mangouste à soigner leur gueule cassée. Sauf que l'allée n'est pas un lieu tranquille, encore moins pour une fille toute seule. Et la nuit tombe sur toi quand tu fais demi-tour, l'orage gronde et l'électricité dans l'air fait exploser ceux qui sont des mauvais gars. Un te suit, un dealer de ce que tu sais, il a repéré ton regard de braise et ta chevelure alors il voudrait goûter à plus n'est-ce pas ? Quand il pose une main sur ton bras, tu lui empoignes le poignet et il vole. Il n'a pas le temps de sortir sa baguette que tu la lui brises puis tu frappes.

Un moment, jusqu'à ce qu'il soit au sol en sang. Et frapper te permet d'exulter le plus terrible, que t'en veux à trop de gens, que t'as revu Adriel toujours aussi beau et aussi destructeur pour toi, que t'aurais envie de te pointer devant son manoir mais que tu te fais violence pour t'empêcher ça. Alors le gars prend pour les autres, pour ses pensées ignobles sur toi car tu n'es pas bête, tu sais qu'un sale gars voudrait faire de toi ce qu'il veut surtout dans cette allée miteuse et mal fréquentée. Ainsi une fois que c'est fait, qu'il est là par terre sur les pavés à gémir sa douleur, tu fermes tes poings en sang que tu caches dans les poches de ta veste et tu repars en marchant. Longtemps tu marches si bien que t'es trempe à cause de la bruine qui tombe sans cesser. Et l'orage au dessus de toi ne calme pas ta rage. T'aurais envie de gueuler si fort que lorsqu'une fille en sortant d'un bar te demande du feu, c'est au visage que tu lui jettes ton briquet.

Jusqu'à Soho tu marches avant de t'arrêter à l'orée d'un parc fréquenté par des artistes en manque de sensation forte et des toxicomanes qui se défoncent le bras sur les bancs qui accueillent les gamins le jour, quand ils viennent faire du tourniquet après l'école. C'est pathétique, l'endroit a deux visages et tu voudrais toi jurer que tu n'en as qu'un mais tu es comme ce parc, tu as ce masque avec les tiens et ce soir ce n'est pas le bon que tu portes. Alors tu prends une cigarette tu te rends compte que ton briquet n'est plus là, tu insultes dans ta barbe tout en agitant ta main droite pleine de sang séché, pour allumer le bâtonnet. Soudainement on te parle et parce qu'on prononce ton nom, tu craches ta fumée violemment. « Va t'faire enculer, tu veux ?! » Et tu tournes ton visage avant de te figer. « Ha... Je n't'avais pas reconnu, désolé Sirius. J'ai ce qu'il faut, merci. » Et tu montres la cigarette allumée que tu délestes d'une nouvelle latte. « Tu dis ça parce que j'me promène une nuit d'orage dans Soho, si vivant le jour et flippant la nuit ? Et toi, t'as pas un mec tout chaud qui t'attend dans ton lit ? »
 

Dans l'ombre, sous la grive, il eut bien du mal à discerner les détails de sa personne. Mais quand soudainement, elle tourna un regard violent, un agacement évident, une rage enflammée en arguant - Va t'faire enculer, tu veux ?! - il ne put s'empêcher de lâcher un rire. Un moment de recul, une seconde avant que l'hilarité ne le prenne face au regard cruel de son amie. Mary était devenue terriblement dangereuse, c'était une évidence, et c'était rassurant. Il l'avait connu à Poudlard, l'avait à peine remarquée quand elle était encore une enfant frêle, timide, réservée - du moins était-ce l'image qu'il s'était fait d'elle à ce moment-là. Elle n'était guère mieux que Lily Evans - Lily étant plus agaçante parce que James en était obsédé. Mais Mary était agréable, gentille, douce, discrète - et maintenant une fille qui ne mâchait pas ses mots et retenait à peine ses pensés. Je le veux. Répondit-il avec un clin d'oeil complice vers elle, sourire en place avant de la voir qui s'adoucit.
Parce qu'il avait cette chance inouïe d'être dans ses petits papiers, de pouvoir jouir de l'amitié réelle qui existait entre eux. Bien qu'il était devenu rare qu'ils se retrouvent l'un avec l'autre sans l'affligeante présence des autres et des festivités qui accompagnaient ce genre de réunion. Pas si affligeante - en réalité - Sirius prenait toujours plaisir à faire la fête avec ses proches.

Ha... Je n't'avais pas reconnu, désolé Sirius. J'ai ce qu'il faut, merci. C'est ta nouvelle manière de dire bonjour alors ? Demanda-t-il, amusé par la chose avant de continuer à fumer sa cigarette en avisant le paysage nocturne qui s'étendait devant eux. Sans la moindre idée de ce qu'il devait regarder. Tu dis ça parce que j'me promène une nuit d'orage dans Soho, si vivant le jour et flippant la nuit ? Et toi, t'as pas un mec tout chaud qui t'attend dans ton lit ? Mon mec tout chaud était épuisé et ne voulait plus jouer avec moi. Annonça-t-il avec une moue boudeuse - bien que l'information soit erronée, son homme se trouvait plus vraisemblablement en mission pour le Ministère comme bien souvent.
Tu cherches quoi dans le noir ? Demanda-t-il finalement, terminant sa cigarette pour jeter le reste au sol et l'écraser de son pied. Il se tourna vers elle, sincèrement curieux, et peut être un peu envieux aussi - il aimerait sans doute pouvoir exprimer si surement et librement les colères de son palpitant. C'est du sang sur tes mains McDonald ? T'as refait le portrait à quel pauvre type ce soir ?

 

L'agressivité est explosive quand tu te tournes vers celui qui t'approche mais quand un rire te répond et que tu reconnais la voix qui s'en suit, tu deviens plus douce toi aussi. Tu n'avais pas reconnu ton ami, Sirius, qui d'autre à cette heure-ci d'ailleurs ? T'es surprise de le voir ici, sans doute parce qu'il a mieux à faire que se promener en pleine nuit alors que la bruine fine tombe sur vous et que tu ne sais pas encore si tu dois marcher pour te calmer pendant une heure de plus ou chercher à rentrer chez la copine qui t'offre généreusement ton canapé pour la semaine. Hestia qui te sait dehors et qui te permet de vivre chez elle de temps en temps, jamais trop car tu n'aimes pas être un fardeau pour les autres mais tu dois avouer qu'un canapé neuf et chaud pour dormir est plus agréable que squatter un banc dans un parc. Surtout que l'hiver vient et tu commences à te geler. « Uniquement ceux qui viennent me péter les rouleaux. Mais c'est pas ton cas alors ça va. » Et tu prends une bouffée de ta cigarette qui te brûle la gorge avant que tu ne recraches la fumée épaisse.

« Tu vas m'faire croire que t'as épuisé un loup-garou alors que la pleine lune s'trouve dans une semaine ? Impossible. » Que tu dis avec un petit rire parce que si tu sais que Sirius est l'genre de gars vorace à n'avoir jamais assez d'attention, il ne sera pas aussi résistant face à une créature et moins encore quand la lune pleine et blanche approche si vite. D'ailleurs tu lèves les yeux vers elle, elle est presque entièrement ronde et les nuits de pleine lune annoncent toujours le pire. C'est dans ces moments là que tu casses le plus de bouche d'ailleurs. « A m'calmer. J'arrive de l'allée des embrumes pour surveiller un dealer sauf que j'ai été accostée par un gars qui voulait m'mettre la main aux fesses. » Et tu tends tes mains devant toi, avisant les dégâts. Les phalanges sont ouvertes mais le plus de sang vient de l'autre gars. « Il l'avait mérité. Ho il est pas mort, c'est qu'il a assez d'chance pour ça... Enfin si quelqu'un le trouve d'ici demain matin. » T'es pas certaine de ça et pire encore, t'es pas sûre de pouvoir culpabiliser d'une telle chose.

« Tu cherches quelque chose en particulier toi ? Tu t'promènes pas ici sans une idée derrière la tête. Dis moi tout. » Autant dire que tu n'es pas prête de te coucher ce soir et si Sirius veut partir en virée qui peut mal finir alors tu es la bonne personne à contacter. Ce n'est peut-être pas correct étant donné qu'il lutte encore avec ses démons mais tu n'as pas le courage d'être la plus sage possible ce soir, pas alors que t'as envie de gueuler si fort ta rage que ta gorge te fera mal.
 

Il l'aimait bien, Mary, depuis toujours. Elle avait un côté plus fun que Lily, moins moralisateur, qui expliquait qu'ils soient amis depuis Poudlard. Sirius l'avait même draguée, fut un temps - parce qu'il ne pouvait pas être proche d'une fille sans la draguer. Pas qu'il se soit passé quoi que ce soit, bien au contraire, et c'est pour cela aussi que l'amitié entre eux était aussi solide - elle ne souffrait pas d'une quelconque rancune. Et parce qu'ils étaient amis ils se permettaient d'être parfaitement impudiques l'un avec l'autre - assurément depuis qu'elle avait quitté Poudlard et rejoint une guilde de chasseurs violents, elle était plus marrante encore. Tu vas m'faire croire que t'as épuisé un loup-garou alors que la pleine lune s'trouve dans une semaine ? Impossible. Il sourit en biais - amusé qu'elle pense que Remus pouvait être aussi endurant alors que la pleine lune était dans sept jours. La période d'endurance ne démarre que dans deux jours. Assura-t-il en lui offrant un clin d'oeil amusé. Et Remus était vraiment fatigué ces derniers temps. Faut dire que le boulot n'était pas si simple, répétitif, et manquait d'excitation.

Alors Sirius se trouvait là, à marcher dans le noir pour essayer de soigner son esprit brisé par des pensés idiotes. A m'calmer. J'arrive de l'allée des embrumes pour surveiller un dealer sauf que j'ai été accostée par un gars qui voulait m'mettre la main aux fesses. Encore un porc de plus - il s'en trouvait beaucoup trop au goût de Sirius. Lui-même avait été un dragueur et un joueur invétéré avec les filles, mais il n'avait pas gardé souvenir d'avoir un jour manqué de respect à une fille. Et de l'avoir contrainte à un contact qu'elle ne voulait pas. Qu'importe l'éducation merdique que ses parents lui avaient donné, c'était une chose qu'ils n'auraient pas permis. Les filles étaient des mères en devenir pour les sangs purs, mais n'en restait pas moins des sangs purs - elles portaient le nom, la gloire, la beauté des noms illustres, alors elles ne devaient pas être traitées autrement qu'en reine. Il l'avait mérité. Ho il est pas mort, c'est qu'il a assez d'chance pour ça... Enfin si quelqu'un le trouve d'ici demain matin. On pleurera pas sur la gueule d'un troll cramoisi de ce genre. Assura-t-il, haussant les épaules en se prenant une énième clope.

Il devrait sans doute penser à ralentir un de ces jours. Tu cherches quelque chose en particulier toi ? Tu t'promènes pas ici sans une idée derrière la tête. Dis moi tout. Il secoua la tête pour réponse - J'ai envie de cogner, mais pour tout te dire j'crois pas avoir envie de cogner n'importe qui. Vois-tu, je travaille sur un nouveau projet qui consiste à devenir un type meilleur. Alors j'ai ces envies et je sais pas quoi en faire. Expliqua-t-il en fixant le vide devant lui - incapable de la regarder dans les yeux. Alors je marche. Et le destin m'a mené à toi, apparemment. Sauf qu'il croyait pas tant à ces histoires de hasard et de destin. Londres était juste une ville petite et ils y avaient des habitudes semblables. J'te tiens compagnie ?


 

Tu es en colère mais dès que tu te rends compte que c'est lui, ton ami Sirius alors ta rage se calme aussitôt pour que ton palpitant retrouve un battement normal. Ou plus ou moins, tu sais qu'une soirée comme celle là alors il te faudra calmer tes nerfs sur quelqu'un ou avec une bonne dose d'alcool pour retrouver un semblant de sérénité. Voilà que depuis que tu as quitté Poudlard tu n'arrives plus à simplement t'apaiser, tu as en toi une rage qui te ferait mordre quiconque oserait approcher sa main de tes canines à ce moment là. Ca n'a rien de sain tu le sais pertinemment mais tu n'as ni l'envie, ni le besoin à ton goût d'aller voir une psychomage. Qu'est ce qu'elle pourrait te dire ? Que tu dois guérir, accepter tes névroses, aller de l'avant ? Des conneries que l'on répète à quiconque veut les écouter et justement tu ne veux rien entendre alors passons, tu fais comme tu sais si bien t'occuper à savoir, tu casses des nez et ça va aussitôt mieux. « Donc dans deux jours tu es séquestré chez toi. Bon à savoir, m'invite pas pour le thé, j'viendrais pas. » Que tu réponds d'un air amusé, non sans tirer sur cette cigarette qui calme le tremblement de ta main ensanglantée.

« Non, on n'pleure pas ce genre de gars. » Ce genre de gars qui t'a torturé lors de la nuit pourpre, ce genre de gars que pourrait être Adriel sans hésiter. Mais pas avec toi, jamais. Vraiment ? Tu chasses tes pensées et le visage de celui qui fut pour toi un amour, le premier et donc le plus puissant, pour juste chercher des yeux une silhouette que tu ne vois pas. Il n'y a personne, c'est étrangement calme et cela semble jurer avec ton état mental actuel. Comme si tu n'avais pas le droit d'être ici, comme si tu souillais ce lieu par ta rage, tu finis par cacher une de tes mains dans la poche de ta veste puis tu fais un demi-tour sur toi même pour te remettre en chemin. Non sans surveiller que Sirius te suive bien comme il faut. « Tu t'considères pas comme un bon type ? » Tu fronces les sourcils en te tournant vers lui. « Rosier s'pense un gars bien et toi, qui l'es vraiment, tu douterais ? Connerie. » Et le dernier mot sort comme une insulte adressé au sang-pur ancien mangemort, à qui tu referais bien le portrait d'ailleurs.

« Le destin... Ou les dieux magiques. Enfin, quelque chose comme ça. Si tu veux j'dois encore remplir ma mission qui n'est pas terminée, ça risque de finir en gifles. J'peux t'en laisser un peu si tu veux. » Et ça devrait lui permettre de se défouler comme il en a besoin non ? Pas que tu sois d'un meilleur conseil ce soir, tu n'es pas raisonnable une nuit comme celle-ci. « T'façon j'te laisse pas repartir maintenant que tu es là alors... » Alors autant dire qu'il n'a pas le choix que de te suivre. « Promis j'te ramène entier ce soir. » Mais juste pour ce soir alors.

 

Tu t'considères pas comme un bon type ? Il réfléchit pas deux minutes avant de lui emboiter le pas, de suivre son rythme, de se coller à elle pour que leurs bras se frôlent, être sûr de pas la perdre dans l'obscurité qui les entoure. Puis la proximité avec Mary le gêne pas - ils s'entendent assez pour se jeter des vacheries à la gueule puis des compliments teintés d'insultes la minute suivante. Rosier s'pense un gars bien et toi, qui l'es vraiment, tu douterais ? Connerie. Rosier sait qu'il est doué à être un sale con. Mais il sait aussi que je pourrais l'être plus que lui si je prenais cette voie-là. Alors non, je me considère pas comme un type bien, parce que je brillerai plus à être un troll cramoisi que je ne brille à être quelqu'un aujourd'hui. Déclare-t-il, en prenant une nouvelle cigarette pour la porter à ses lèvres et offrir le paquet à Mary - juste au cas où . Pas qu'il s'en voulait pour cela - il considérait qu'il s'améliorait, qu'il devenait un type meilleur et que finalement c'est cela qui comptait surtout.

Le destin... Ou les dieux magiques. Enfin, quelque chose comme ça. Si tu veux j'dois encore remplir ma mission qui n'est pas terminée, ça risque de finir en gifles. J'peux t'en laisser un peu si tu veux. Je savais que tomber sur toi était une très bonne chose. Assura-t-il en lui offrant un clin d'oeil. Et finalement, il était prêt à suivre ses pas, à rentrer dans son monde, à en apprendre plus sur la personne qu'elle était devenue après Poudlard. Sirius n'était pas un type foncièrement curieux - sa curiosité et son intérêt étaient foncièrement liés. Il ne posait pas de questions indiscrètes juste pour savoir le savoir ne l'intéressait que s'il pouvait lui apporter quelque chose.
Mary pouvait lui ouvrir les portes d'un monde dans lequel il aurait sa place. Dans lequel il se sentirait utile et existé - usant de sa part de violence pour faire briller l'existence un peu plus fort. T'façon j'te laisse pas repartir maintenant que tu es là alors... Je suis tout à ton service. Assura-t-il. Promis j'te ramène entier ce soir. Ou a moitié, ça me va aussi. J'ai de quoi me réparer la gueule à la maison. Et saigner un peu n'avait jamais fait de mal à personne, après tout. Alors dis moi tout Mary - c'est quoi ta mission ce soir ?

 

Tu prends une cigarette que tu allumes avec ta baguette parce que ton briquet a été jeté dans des mains inconnues il y a moins d'une heure. Tu fumes trop surtout les soirs comme celui là où tu es agacée, énervée, ayant envie de sang et de casse des gueules par paquet de dix. Parce que taper et t'faire massacrer aussi te rend vivante, te donne le sentiment de prendre un peu d'emprise sur cette vie qui file et qui semble parfois aller trop vite pour toi. Et plutôt que prendre le chemin de la sagesse et de la douceur tu préfères gueuler maintenant, t'as été bien trop douce un temps et ça t'a servie à quoi ? A te faire massacrer lors d'une nuit pourpre qui hante encore tes pries cauchemars. On ne te fera pas le coup une seconde fois, tu te l'es jurée et t'as mieux à faire que te mentir à toi même. « Arrête avec ton côté j'suis mystérieux et dangereux, t'es un chou à la crème mon gars, cesse de le nier. » Et peut-être parce que tu croises trop souvent des sales cons, Sirius te semble vraiment être le plus doux des pires gars que tu peux avoir dans ta vie. Sauf que son côté trop dark t'rend parfois amusée mais souvent agacée.

« Et risquer d'mettre ton gars en rage ? Non merci, il m'fait plus peur que toi ! » Et tu tires sur ta clope pour cacher ton sourire amusé mais cependant sincère. Remus est d'une colère froide qui explose pour tout balayer sur son passage, il te fait bien plus peur que Sirius c'est clair. Bon il faut dire que ton petit côté maso t'empêche d'avoir peur là où tu devrais être davantage prudente. « Et puis j'prendrais pas l'risque d'te voir tomber dans ton côté Black. » Pour ainsi dire il se fait soigner et t'es heureuse pour lui, sauf qu'il est sur une pente qui pourrait tomber à tout instant alors tu ne veux pas prendre le risque de voir Sirius trébucher encore pour sombrer dans le pire de sa personnalité.

« Ce soir j'dois casser la gueule d'un gars qui s'permet d'être harceleur avec son ex. Il l'a menacé plusieurs fois et la pauvre n'ose plus sortir de chez elle, je le soupçonne de l'avoir largement menacée voire même d'avoir usé d'une sombre magie sur elle pour se venger. » Et tu jettes un coup d'oeil à Sirius pour t'assurer qu'il suit toujours, qu'il ne change pas d'avis. Quoi que si il venait à rebrousser chemin tu ne lui en voudrais pas, ce monde violent est à toi maintenant et tu ne forces personne à y rentrer. « Alors pour cette fois-ci je lui casse la gueule et si il recommence, il sera bon pour disparaître tout court ! » Décision de la Guilde, tu n'es personne pour contester les mesures qu'ils prennent contre ceux qui font du mal aux autres et qui doivent payer.
 

Et risquer d'mettre ton gars en rage ? Non merci, il m'fait plus peur que toi ! Il lâche un rire, supposant qu'il y avait des raisons pour craindre Remus - Moony savait se montrer terrifiant, usant de son regard sauvage pour rappeler à ceux qui le connaissent qu'il est plus puissant et rapide que n'importe lequel d'entre eux. Le pouvoir de Remus, personne ne le questionne ou n'en doute. Celui de Sirius reste caché, cependant - là où il se montre le plus doué c'est aussi ce qu'il y a de pire en terme de magie. Et puis j'prendrais pas l'risque d'te voir tomber dans ton côté Black. Je continue le sevrage. assure-t-il, bien que cela fasse presque deux ans qu'il n'a pas touché à un livre de magie noire. La dernière fois, durant leur septième année, c'était par crainte de perdre Remus. Par crainte de n'être pas assez bon pour le sauver, le garder, pour la guerre, pour Harry, pour Regulus - n'être pas assez mauvais, ne pas savoir ce qu'il pouvait faire en suivant la bonne voie. Comment aurait-il pu le savoir, alors que jamais il n'avait été éduqué dans cette voie-là ?
Mais il devenait meilleur, continuant l'entrainement pour ne rien perdre de la dextérité qui est la sienne. Il se savait bon, il savait qu'il était un duelliste enragé, un créateur de sortilège ingénieux. S'il était un point faible, c'était assurément les potions - s'il était devenu bon pour les onguents de soin, surtout pour prendre soin de Remus après les pleines lunes, il était bien trop impatient pour pouvoir créer une potion même basique.

Mais il n'était rien dans cet ordre ce soir. Ce soir, il pourrait exprimer entièrement son flot de violence contenue depuis qu'il se tenait loin des terrains d'attaque. Ce soir j'dois casser la gueule d'un gars qui s'permet d'être harceleur avec son ex. Il l'a menacé plusieurs fois et la pauvre n'ose plus sortir de chez elle, je le soupçonne de l'avoir largement menacée voire même d'avoir usé d'une sombre magie sur elle pour se venger. Il frémit - une vague de colère l'envahissant à l'idée de cette fille, prise sous les griffes d'un type qui ose jouer d'elle. Il savait ce que c'est - parce qu'il avait été ce type avec Remus, jouant de la magie noire pour soumettre le loup et lui assurer son affection. Sauf que Remus s'était retourné, l'avait mené à être meilleur. Et Sirius avait fait son chemin, il travaillait encore à être un sorcier digne de ce nom. Mais la majorité des gens ne changeaient pas. La majorité restait de parfait enfoirés. Alors pour cette fois-ci je lui casse la gueule et si il recommence, il sera bon pour disparaître tout court ! Pourquoi ne pas le faire disparaitre tout de suite ? Demanda-t-il en prenant une autre cigarette et la coinçant entre ses lèvres. Ca sauvera la fille et lui ne mérite rien de mieux que d'être privé de sa liberté si ce n'est de sa vie pour lui avoir fait subir ce genre de choses. A moins de l'envoyer en cure pour qu'il apprenne à être un type meilleur.
Mais il ne croyait pas que le laisser près d'elle soit une bonne chose. Mais je te suis, c'est toi le chef ce soir. Assura-t-il en souriant à Mary, heureux de vivre cela avec elle.

 

Ca te rassure de savoir qu'il travaille encore pour ne pas se faire submerger par la violence de la magie noire qu'il maîtrise si facilement. De savoir que même si parfois il doit lutter plus fort que les autres alors il parvient toujours à ne plus sombrer, vous avez tellement failli le perdre Sirius que tu en restes encore assez traumatisé. Pire encore tu craignais qu'il ne remonte pas mais il a plus de force mentale qu'on ne peut l'imaginer, rien ne semble pouvoir le faire chuter malgré ce qu'il a vécu. Ca et le fait qu'il est parfaitement entouré, vous avez toujours fait attention aux uns et aux autres mais davantage maintenant que la guerre est terminée. Parce qu'il y a des séquelles, des blessures, des restes qui marquent les esprits de chacun et c'est une lutte constante que vous devez mener pour ne pas laisser les affres de la souffrance pour emporter vers des idées noires, aussi sombres que la magie terrible que beaucoup de sang-purs contrôlent aisément. Tu as beau faire la forte et la fière, ils sont tes amis et tu les aimes plus que tout, il t'est difficile d'accepter l'idée qu'ils puissent souffrir alors même si tu ne le dis pas, parler à Sirius du fait que tu ne veux pas le voir sombrer c'est aussi une façon de lui dire que tu l'aimes, ton ami. Sauf que les épreuves et la dureté de la vie t'empêchent de dire cela si facilement, tu préfères leur acheter de la nourriture, des bières ou du chocolat pour Remus. Et sursauter quand tu vois un sortilège les frôler un peu trop.

Alors tu t'assures qu'il est ok ce soir et que tout ira bien, qu'il te suit assez proche et tu te remet en route avec la ferme intention de finir ta mission ce soir. Jusqu'à la prochaine mais après celle là au moins ta nuit sera terminée. Et tu pourras rentrer dormir sans doute chez Sirius parce que tu vas lui demander une place dans son canapé, il ne peut pas te refuser une telle chose n'est-ce pas ? « Parce qu'il informe la Griffe sur quelques agissements dans l'allée. Il nous est utile... Mais c'est un sale gars. » Que tu dis en tirant sur ta cigarette pour cracher une fumée grise et épaisse dans le calme de cette nuit sans lune. Il fait frais mais tu n'as pas le sentiment d'avoir froid, c'est comme si le fait d'avoir déjà cassé une gueule ce soir t'avait réchauffé. « J'sais, c'est la seconde étape. Parce que ce genre de mec ne s'calme jamais mh ? Il retombera dans la violence et j'serais là pour le réduire au silence. Mais avant on attend de lui une information capitale sur Barjow&Beurk. Tu savais qu'il passe des artefacts de magie noire qu'il revend pour maudire des innocents ? » Et tu fronces les sourcils, ça se passe si mal dans le monde magique parfois et les sorciers sont si pervers, que tu te demandes si tu ne ferais pas mieux d'abandonner c'milieu et la magie qui va avec.

« Ho l'chef... Donc si j'te demande de me cirer les bottes tu vas dire oui ? J'vais prendre goût à ce nouveau rôle. » Et tout en disant cela tu te postes dans une ruelle, non loin d'un immeuble aux appartements miteux. « Il ne va plus tarder, il travaille comme barman au Coupe-Gorge et c'est l'heure où il rentre. » Et tu jettes ce qui reste de ta cigarette dans une flaque d'eau, sachant que l'action peut démarrer à tout instant.
 

Il n'aimait pas l'idée de laisser un sale type dans la nature - un type qui pourrait bien mettre sa petite amie dans un sac avant de la jeter dans la Tamise. L'idée l'écœurait, le rendait malade - il savait que les êtres violents ne changeaient pas, ils quémandaient simplement de plus en plus de violence et terminait par devenir des monstres. Il le savait parce qu'il avait grandit à travers les monstres, la violence glissant dans ses veines comme un bien hérité des Black. L'idée de devoir simplement faire peur à ce gars était si peu de chose, qu'il espérait que Mary le comprendrait. Parce qu'il informe la Griffe sur quelques agissements dans l'allée. Il nous est utile... Mais c'est un sale gars. Il serra les dents, essayant de retenir un grognement d'agacement. Il ne pouvait pas simplement agir comme un gamin capricieux avec Mary - cette fille pouvait le foutre par terre et lui faire passer l'envie d'aller à l'encontre de ses ordres. Alors pourrions-nous sauver la fille ? demanda-t-il, comme désespéré à l'idée au moins de la libérer elle. J'sais, c'est la seconde étape. Parce que ce genre de mec ne s'calme jamais mh ? Il retombera dans la violence et j'serais là pour le réduire au silence. Mais avant on attend de lui une information capitale sur Barjow&Beurk. Tu savais qu'il passe des artefacts de magie noire qu'il revend pour maudire des innocents ? Peut être qu'on pourra la lui arracher de la bouche ce soir ? Comme ça on fera d'une pierre deux coups. Ou alors on va à la source, et on attrape Hannibal Barjow pour lui poser la question ? Demanda-t-il avec un rire dans la voix.
Si tout pouvait être aussi simple - mais ça ne l'était pas. Ca ne le sera jamais à dire vrai. Dans un monde fait de méchanceté, d'ombre et de lumière, il fallait savoir garder sa place. Personne ne pouvait être un parfait héros.

Ho l'chef... Donc si j'te demande de me cirer les bottes tu vas dire oui ? J'vais prendre goût à ce nouveau rôle. Pourquoi tu voudrais que je te cire les bottes ? Je peux être utile à bien mieux que cela. Il serra les bras autour de sa poitrine comme s'il était prêt à bouder. Pas que ce soit le cas. Une fois banqués, il attendit plutôt qu'elle lui dise ce qu'il pouvait faire pour lui être utile. Il ne va plus tarder, il travaille comme barman au Coupe-Gorge et c'est l'heure où il rentre. Il resta caché alors - et attendit plutôt de voir le type sortir de là. Il se demanda comment il pourrait aider - il avait bien une idée, mais il ne pourrait pas décemment se transformer en chien pour aller attirer le type dans l'ombre et le laisser à la merci de Mary.
Ou peut être - Laisse moi l'attirer à toi, veux-tu ? Et surtout, ce qu'il se passe ce soir reste entre nous, hm ? Il attendit qu'elle le lui promette, avant de laisser Padfoot prendre la place qui était la sienne. Fermant les yeux, il inspira profondément, son corps se transformant naturellement pour laisser le chien prendre la place de l'homme.

Il réfléchissait mieux, sauta vers la lumière quand il trouva l'homme qu'il devait approcher. Il sortit du bar sans faire attention à lui, mais Padfoot était rapide. Rapide et malin - il l'approcha, trouvant sa baguette qui était accrochée à sa ceinture, et sautant près de lui pour l'attraper. Hé ! Sale clebs ! hurla l'autre en faisant volte-face pour suivre Padfoot dans sa course. Le chien courrait, assez pour ne pas se faire rattraper mais pas trop vite pour éviter d'être perdu de vue. Il glissa dans la ruelle où se trouvait Mary et reprenant forme humaine lui donna la baguette de la cible. Cheffe

 

« On peut. Sauf qu'il a beau être un sale gars, elle revient auprès de lui dès qu'elle le peut... Tu comprends le problème ? C'est la première fois qu'elle a assez peur pour ne pas quitter sa demeure. Les fois d'avant, elle revenait à la maison comme un bon p'tit soldat. » C'est une chose que tu ne comprends pas et que tu ne cautionnes pas, les femmes qui se font martyriser mais qui trouvent des excuses et reviennent auprès du bourreau. Ca arrive souvent, plus souvent qu'on ne le pense et c'est une chose que tu serais incapable de faire mais aussi parce que tu as appris à te battre, que tu as le caractère pour ne plus te faire écraser et que tu ne tolères pas qu'on te parle mal. Que dire des autres filles qui n'ont pas pris autant de coup dans la gueule que toi ? Alors tu comprends, sans cautionner et tout en ayant envie de leur hurler d'être un peu indépendante et fière mais... Tu arrives à comprendre que la solitude fasse peur et qu'on se contente d'une relation de bouse car au moins on a ça, ce n'est pas l'idéal mais c'est assez. « On peut essayer d'avoir l'information oui mais on n'peut pas attaquer Barjow. Ce type est puissant, plus que tu ne le penses. » Et la règle d'or c'est justement de vous méfier des gars qui connaissent un peu trop de beau monde dans le monde magique, qui ont du pouvoir et de la puissance pour se retourner. Les chasseurs forment un petit groupe, si quelqu'un y met son nez alors ça pourrait être la fin de vos activités.

Et il n'y a rien de plus important que de perdurer vos activités justement, parce que si vous vous arrêtez alors qui rendra justice à ceux qui n'ont pas le soutien du ministère ? Vous marchez sur des œufs et à chaque pas tu t'assures que l’œil sous ton pied ne casse pas, pourtant tu ne regrettes absolument pas ton rôle et tu n'en changerais pour rien au monde. Tu t'es entraînée pour un soir comme celui-ci, où tu pars en mission sans un mentor pour te surveiller. Tu mérites chaque coup que tu met en pleine gueule de ceux que tu détestes. « Ca va j'te taquine ! » Que tu dis avec un rire, te souvenant qu'il ne comprend pas toujours les expressions moldus. Et ça lui joue des tours parce que toi en revanche tu adores les utiliser surtout contre lui. Alors tu préfères te planquer avec lui et attendre que le sale type sorte, qu'il soit là devant vous pour entrer en action. Sirius te parle et tu tournes vers lui un regard surpris alors qu'il se change soudainement en chien. Énorme, noir et effrayant, tu recules la tête sous la surprise et la révélation. « Uh ?! » Que tu parviens seulement à formuler avant de le voir qui se jette sur le gars pour lui voler sa baguette.

Tu attends quand ils partent en courant, te levant tout en sortant ta baguette et en une minute les pas reviennent vers vous et Sirius se retrouve changé à tes côtés. Tu souris tout en levant ta propre baguette avant qu'un Sirius tout beau et en forme revienne sous forme humaine à tes côtés. Et te tende la baguette du sorcier que tu casses d'un coup bien placé sur ton genou.

Non : Sauf que votre cible sait pourquoi tu es là et quand il vous voit tous les deux, plutôt que d'affronter l'évidence il fait une chose parfaitement stupide. Mais qui te fait soupirer d'agacement... Il fait demi-tour et part en courant à toute vitesse. Te forçant à le prendre en chasse. Si au pire il ne peut plus user de magie, il lui reste à fuir n'est-ce pas ?


 

Retrouver le gars.
Finalement la mission n'était pas si difficile et sous sa forme canine, Sirius ne fut pas très long à aller le chercher pour le ramener près de Mary. Elle était la cheffe d'expédition, c'est elle qui décidait de la suite. Parce qu'à écouter Sirius, le type méritait pas mieux que d'y passer. Il imaginait mal pourquoi une fille s'y raccrochait - réalisant alors que Remus aussi ne l'avait pas quitté. Pas alors qu'il l'avait ensorcelé, qu'il avait voulu user de la magie noire pour le contraindre à rester, qu'il lui avait menti, qu'il l'avait trahit, qu'il avait failli en faire un tueur. Remus était resté, alors que Sirius aurait mérité cent fois d'être abandonné ou pire encore.
Mais Remus était resté, alors Sirius supposait que parfois les choses n'étaient pas aussi simples. Que les sentiments se mettaient au milieu pour annihiler la raison. Et parfois, il se passait assez de bonnes choses pour que les gens puissent changer, et que les choses s'arrangent. Sirius aimait croire qu'à présent il n'était plus si mauvais pour Remus.

Alors le type amené à Mary, cette dernière reprit la baguette et le type ... partit en courant dans l'autre sens. Sirius resta un moment perplexe, se tournant vers la sorcière pour attendre sa part une remarque, un ordre, ou autre chose qu'un soupire frustré. Ce qu'elle lui offrit sans mal, mais rien de plus. On lui court après ou.... ? demanda-t-il sans trop savoir, avant de décider d'user du transplanage pour tenter d'apparaitre devant lui.

oui Et il tranplane sans mal, arrive devant le type qui sait pas l'éviter, lui rentre dedans, et les fout par terre tous les deux dans un bruit sourd. Tu peux pas faire attention, crétin ? demanda-t-il sur le sol, le dos fracassé contre le sol dur de la rue, alors que le type s'était effondré sur lui. En espérant que cette fois Mary sache quoi en faire.
 

Tu le regardes partir et tu souffles, parce qu'à chaque fois ils réagissent comme ça et c'est lourd de devoir leur courir après à chaque fois. Ils ne peuvent pas simplement assumer ? C'est trop comme demande ? Tu souffles et tu finis par te mettre en route toi aussi, courant aussi vite que tu le peux avant de t'arrêter quand tu vois Sirius devant lui mais surtout se le prendre directement en pleine tronche, ce qui te fait sourire d'un air moqueur et à la fois amusé. Certes la mission aurait été bien moins cool si Sirius n'avait pas été avec toi... Tu l'entends à peine râler que déjà tu sors ta baguette pour empêcher le sorcier de t'échapper une nouvelle fois et surtout, parce que tu es en colère d'avoir dû courir. Et de voir Sirius par terre, le dos fracassé sur le goudron de la rue. « Incarcerem ! » Dis-tu pour voir les cordes qui s'élancent de ta baguette afin de s'enrouler autour du sorcier au sol.

Oui Les cordes s'enroulent et en une fraction de seconde, le sorcier n'est plus capable de bouger pour ton plus grand plaisir. Tu souris avant de lever vers Sirius un regard fier, du genre "T'as vu ce que j'ai fait ?" car pour toi chaque mission réussie est un petit pas, certes minuscule mais quand même, vers la justice que le ministère refuse de rendre « Un troll cramoisi d'moins... Mais celui-ci va rendre des comptes à mes supérieurs. » Et parce qu'il commence à balancer des insultes, tu viens lui coller un sale coup de pied dans le ventre, lui coupant la respiration et te permettant enfin d'entendre plus clair. Là tu lèves ta baguette et avec un patronus tu envoies un message à ceux des chasseurs qui attendent des nouvelles. Une minute, pas plus et voilà qu'un bruit de transplanage te fait te retourner vers une ruelle. « Ils sont là. Ils vont l'interroger. » Dis-tu en montrant la masse au sol, qui gémit dû au coup de pied. Toi tu te recules et tu les laisses faire, quand ils prennent le sale gars pour transplaner avec lui. « C'est fini pour ce soir. Comment tu t'sens ?  »