Enfance
Il y a sans doute une multitude de personnes qui auraient espéré que cette soirée se termine autrement, mais la vie a tendance à prendre des chemins inattendus. La catastrophe n'a pas frappé immédiatement cette jeune femme, mais lorsqu'elle est finalement survenue, elle s'est retrouvée seule. Sa famille ne pouvait pas accepter un enfant hors mariage, surtout étant donné qu'elle était la seule sang-mêlé de la famille Winchester de la branche de son grand-père, née d’une autre mère d’un premier mariage alors que l'amour l'aveuglait, la voilà qui ramenait un môme alors qu’elle était à peine âgée de 19 ans. Le père dans tout cela ?
C’est là toute la beauté de cette histoire.
Il la rejeta. Il voulait bien avouer qu’il était le père de cet enfant. En avait-il quelque chose à faire ? Pas le moindre du monde. Ses vacances d’été terminait et il avait fini de faire joujou avec son petit jouet, maintenant qu’il était brisé, il ne restait qu’à le jeter.
Si seulement il avait pu s’en tenir là.
Sa famille s’assura de lui donner un petit logement dans un quartier moldu, où elle vivait seule et rongée par l'anxiété d'un futur incertain, portant un enfant qui scellait son destin à jamais. Elle se trouva un emploi, pas celui auquel elle rêvait en terminant ses études de Poudlard, mais assez bien pour mettre de la nourriture sur la table et acheter ce dont un bébé à besoin. On avait retiré son nom des livres, on disait à ses connaissances qu’elle avait déménagé et on changeait rapidement la conversation, un peu comme si elle n’avait jamais existé. En fait, c'était tout comme si elle n'avait jamais existé pour sa famille, un moyen divin pour la rayer de l'héritage, effacer la tache de son sang souillé..
Steve n’avait jamais entendu parler de son père. En fait, il ne savait même pas ce qu’était un père jusqu’à ce que sa mère lui arrive folle de joie, le prenant dans ses bras avec un sourire remplis d’une joie qu’il ne lui avait jamais vu auparavant, étant plus habituer à la épuisée.
-Ton père veut te rencontrer … Si tu es un gentil petit garçon, on pourra former de nouveau une famille.Un gentil petit garçon. C’est ce qu’il était, mais si l’être encore plus pouvait faire sourire maman ainsi tous les jours, alors il serait un gentil petit garçon. Il serait le meilleur gentil petit garçon de l'univers !
Il rencontra son père après un long voyage en bateau. C’est tout ce dont il se souvient du voyage. Plus tard, il comprit que sa mère avait entrepris ce périple jusqu'en France pour rendre visite à l'homme qui l'avait abandonnée. Elle nourrissait l'espoir qu'en voyant son fils, il accepterait de l'épouser et de former une famille avec elle. C'était sa seule issue. Si elle se mariait avec le père de son enfant, un sang pur d'une si prestigieuse famille, les Winchester la réintégrerait également, et elle pourrait retrouver la vie dont elle avait toujours rêvé avec son premier amour. C'était peut-être de la naïveté ou une façon de se protéger de toute la souffrance qu'elle ressentait. Elle rêvait pour éviter d'affronter la réalité.
Steve ne se souvient pas de grand-chose de sa première rencontre avec son père. Il faut dire que cela avait peut-être duré quelques instants. Une inspection du regard, un commentaire sur sa silhouette frêle et la conversation touchait à sa fin. Il se souvient que sa mère ne cessait de parler, probablement en essayant de vanter toutes ses qualités pour attirer son attention. Il semble qu'il n'ait pas été un enfant sage, car à peine étaient-ils arrivés pour le présenter, il se souvenait que lui et sa mère devaient faire le chemin inverse pour rentrer à la maison. Le pire dans tout ça, c'est que Steve était content d'avoir rencontré son père. D'apprendre qu'il en avait un, comme tous les autres enfants. Il n'avait pas remarqué les pleurs que sa mère tentait de dissimuler lors de leur voyage de retour, il avait trop d'excitement dans sa voix alors qu'il lui posait plein de questions sur l'homme blond silencieux qui parlait avec sa baguette.
La suite fut un tissu de mensonges inventé par sa mère pour éviter de blesser son enfant lorsqu'il posait des questions sur son père. Il ne pouvait pas les voir parce qu'il avait un travail prenant, mais elle lui rappelait toujours qu'il devait être le meilleur pour que papa revienne avec eux. Le paternel avait accepté de recevoir des lettres de son fils. Une par mois, pas plus, sinon il les jetterait au feu, pas intéressé de lire les récits d'un gamin aussi médiocre et de sang-mêlé. Steve prenait des semaines pour écrire les lettres qu'il envoyait à son père, s'assurant que chacune d'entre elles était parfaite, lui expliquant à quel point il était un petit garçon formidable. Sa mère l'encourageait à chaque fois, l'aidant à trouver les mots pour embellir certaines situations. Il n'en voulait pas à sa mère d'avoir agi ainsi. Elle était amoureuse de la pire des raclures et jusqu'à sa mort, elle avait probablement cru tout ce qu'elle lui avait dit. La drogue avait sans doute fortement influencé son jugement dans les derniers temps.
Il retrouva sa mère morte en rentrant de l'école primaire du coin. Rien de ce qu'il fit ou dit ne la ramena à la vie et dieu seul sait que le pauvre gamin a tout essayé. Les discussions avec sa famille furent brèves et glacials. Personne ne voulait du rejeton bâtard. Il fut placé dans un orphelinat avant même que sa mère soit mise en terre. De toute façon, dans à peine deux ans, il serait envoyé à Poudlard où il resterait jusqu'à être un adulte majeur et ensuite il devrait prendre soin de lui-même. Steve ne peut pas se rappeler du nombre de lettres qu'il a alors écrites à son père pour lui demander de venir le chercher. Toutes restèrent sans réponse.
Déjà que le jeune Steve avait du mal à s'intégrer avec les enfants moldus de son école parce qu'il préférait lire des livres sur la magie, le fait de perdre sa mère et d'être placé dans un orphelinat froid, sans confort ni amour, le déstabilisa totalement. Victime de violence physique de la part des autres enfants, mais également des adultes, il dut rapidement assimiler les notions de force et de faiblesse, apprendre la loi de la jungle dans les rues mal famées de Londres. De petite carrure, il abordait pourtant une attitude enflammée qu'aucun adulte n'arriva à étouffer. Du plus profond de ses souvenirs, la rage qui habite son être a commencer à le dévorer à cet âge, alors que son visage collait contre la parquet froid, l'odeur métallique du sang qui lui coulaient dans les narines et ses yeux fixant l'horizon.
Poudlard
Sa rentrée à Poudlard se fit comme pour tous les autres étudiants de son âge. Il passait inaperçu dans la masse. Rien de particulier à son sujet, juste un élève comme un autre jusqu'à ce qu'on commence à le pointer du doigt. Pourquoi ? Après quelques jours, les nouveaux élèves de première année s'acclimataient à leur nouvelle vie et des amitiés se créaient. Steve, heureux de quitter l'orphelinat et enfin intégrer le monde magique qui le fascinait tant, se retrouva handicapé par son passé. Contrairement aux enfants de son âge, il n'avait pas appris les codes sociaux, et il ne fallut que quelques jours pour que tout le monde s'en rende compte. Alors qu'il aurait dû enfin se sentir à sa place, pouvoir communiquer avec les autres enfants de la magie sans avoir à cacher qui il était, le voilà toujours à l'écart du groupe. Son regard fixe et vitreux mettait mal à l'aise les autres. Son retard de langage et son hésitation à parler suscitaient des rires. Des rires qui ne durèrent que très peu de temps avant d'être remplacés par une peur envers le jeune Griffondor.
Il ripostait avec une férocité digne d'une créature sauvage. Il ne se contentait pas de simplement réprimer l'autre étudiant pour lui faire comprendre qu'on ne se moquait pas de lui, non, il frappait, hurlait, mordait jusqu'à ce que l'autre cesse de bouger. Car il connaissait trop bien les conséquences s'il ne s'assurait pas que son adversaire reste immobile au sol. Son calvaire aurait pu continuer pendant des années sans doute si une autre Griffondor n'était pas intervenu pour le défendre. Il n'avait pas vraiment besoin de protection, il était bien capable de mordre les autres, mais d'avoir au moins une personne qui se souciait de lui l'empêcha de tomber dans une plus grande haine et colère que celle qui l'habitait déjà. Bien qu'il rouspétait dès qu'elle essayait de le faire participer à la moindre activité sociale, le jeune blond se laissait trainer sans lui faire trop de misère.
Son père daigna répondre à quelques-unes de ses lettres une fois qu’il fut à Poudlard, probablement soulagé que le garçon cesse de réclamer d’aller vivre chez lui pour sortir de l'orphelinat. À ce moment-là, son paternel était tout ce qui lui restait, et il le tenait en haute estime, lui trouvant toujours une justification pour son absence physique et émotionnelle, tout comme sa mère l’avait fait pendant toute son enfance. Sauf qu’aux yeux de son père, il restait sa plus grande déception. Jusqu’à ce qu'il découvre, à la quatrième année d’étude de son fils aîné, que celui-ci était un élémentaire de la foudre. C’est là que le vent tourna pour Steve, et qu’il avait ENFIN l’attention de son père. Dans sa grande naïveté, probablement héritée de sa mère, il ne se rendait pas compte à quel point il se faisait utiliser, manipuler et façonner à son insu. Ce petit outil allait enfin se rendre utile.
À partir de ce moment, les lettres furent plus régulières. Il cultivait son bâtard, lui forgeant une image acceptable à ses yeux et n’acceptant aucun écart de sa part, académique ou comportemental. Steve était un bon élève sous les demandes de son père, il suivait les règles, passait tout son temps à perfectionner et améliorer tout ce que son père jugeait digne d'être cultiver, c'est à dire tous ce qui avait un rapport avec les sortilèges et la puissance magique. Tous ses efforts furent récompensés l’année de ses 16 ans, lorsqu’il accepta de voir son fils le temps d’une journée, pendant les vacances hivernales. Aucun mot n’est digne de décrire toute la joie qu’il pu ressentir durant cette journée, que tous ses efforts avaient portés fruit. Bien sûr, il comprenait la situation compliquée de son paternel. Il ne pouvait pas le voir plus souvent, puisqu’il habitait en France et de plus, il ne pouvait le prendre durant les vacances d'hiver ou bien celles d’été, il se devait de travailler, il n’avait pas de temps pour surveiller un adolescent. De plus, que ferait un pauvre adolescent comme lui enfermer dans un bureau à Paris, c’était beaucoup mieux pour lui de rester à Poudlard et de s'entraîner tout l’été pour atteindre les demandes de son père.
Il avait de grand projet pour son bâtard à la fin de ses études.
Rempli d’espoir sur l’avenir qui se tenait devant lui, Steve continua ses études en excellent cours après cours, prouvant à son père que le sang mêlé qu’il était avait de la valeur. Tout ce qui importait à ses yeux, c’était de recevoir les lettres mondaines de son père qui lui partageait ses idées de puristes et ses projets pour lui. Il vivait encore dans beaucoup trop de naïveté pour comprendre que les lettres devant lui était simplement une explication de la prison dans laquelle il allait l’enfermer toute sa vie. Son petit pion d’Angleterre qu’il n’avait qu’à nourrir quelques fois par année pour s’assurer de sa loyauté sans fin. Thaddeus prenait soin de le tenir loin des autres étudiants, pour qu'il ne cultive aucune amitié qui pourrait venir troubler ses plans. Il voulait que chacune de ses secondes à Poudlard soit axer vers ses études, son apprentissage, mais son développement personnel de sa puissance magique, ce qui n'arrêtait pas de créer le fossé entre lui et les autres, d'années en années, ne gardant que dans son entourage la jeune Cassandre, tenace, qui s'accrochait à lui comme une puce entêté.
Scellant ainsi son destin avant que le jeune Steve ne mesure toute la portée de l'implication de la Confrérie de Morgane, il était trop tard pour faire marche arrière. Il ne découvrirait que bien plus tard à quel point les chaînes peuvent devenir lourdes à porter et vous courber le dos au fils des années.
Auror
En terminant ses études, il commença immédiatement son chemin vers le ministère pour devenir un Auror comme quelqu’un des étudiants de Poudlard qui avaient des notes assez exceptionnelle pour en avoit l'ambition. Steve reste fier d’avoir réussi à devenir un Auror contre toute attente, démontrant à son père, au ministère, mais également à lui-même toute l'extension de ses capacités, que ce soit avec sa baguette ou bien avec sa foudre. Répétant le même processus que lors de son intégration à Poudlard, Steve est loin d'arriver à se faire des amis parmi les apprentis Auror qui se présentent en même temps que lui, au moins cette fois il n'a tenté de mordre personne. Par contre, une chose est sûr, ce qu'il n'a pas en talent pour les relations amicales, il démontre une puissance et une connaissance de la magie remarquable pour son âge. Thaddeus s'en était bien assuré, lui éduquant une connaissance de la magie qui excède ce qu'on montre habituellement à des étudiants de leur âge, par sécurité.
D'année en année au ministère, il se fraye son chemin, démontrant un savoir faire remarquable sur le terrain pour traquer des criminels, une hargne démesurée lors des affrontements et une efficacité remarquable dans les interrogatoires. Bien qu'il arrive à progresser plus rapidement que les autres et qu'il arrive à se faire remarquer par les plus anciens Aurors, tout cela vient avec un lourd tribut à payer, alors qu'il passe ses jours et ses nuits à travailler, Steve est un adulte extrêmement seul qui s'accorde très peu de moment pour sa vie personnelle, lui laissant très peu d'amis qui l'acceptent tel qu'il est, froid et calculateur, un homme qui semble incapable d'entretenir une relation amicale avec qui que se soit, alors que la réalité est bien tout autre, il est seulement incapable de bien le démontrer et de mettre des mots sur ses sentiments. Il n'est pas rare de l'avoir vu dormir dans les bureaux du ministère entre deux missions, comme s'il n'avait pas de chez lui qui l'attendait.
Avoir Alice comme apprenti lui fit bien grincer des dents dans un premier temps, mais il semblerait que la jeune femme était capable de communiquer avec lui et de trouver une façon de s'adapter à son comportement. Capable de voir au-delà de ses allures froides, Steve développe très rapidement une attitude protectrice envers elle qui perdure bien au-delà de son apprentissage. Elle fait partie du peu de personne qui arrive à passer outre son tempérament très froid.
Malgré son emploi, malgré d'avoir réaliser tous les projets qu'on avait eu pour lui et de continuer à prouver qu'il était capable de bien plus, la rage qui l'habitait ne le quittait jamais et trop souvent, elle faisait surface durant ses affrontements. Sa réputation le précédant, il n'était pas reconnu pour être un Auror qui préférait la négociation, il était plutôt cela qui allait déclencher un affrontement, en s'assurant toujours de la terminer. Steve était la définition d'un homme qui vie pour son travail et les moments ou on ne le trouve pas au travail, il les passe avec son père. Loin d'être de belles rencontres amicales entre le paternel et son premier né, ses rencontres sont plutôt pour le tester, pousser ses compétences encore plus loin et l'obliger à tester des prototypes de baguette très instable les une après les autres pour chercher la perfection. Steve ne se rappelle pas une seul journée ou son corps n'était pas meurtri par les entrainements physiques et mentales que son père et lui-même s'obligent à endurer, en plus de son travail. Les cernes sous ses yeux ne sont pas apparus sans raison.
Auror internationnal
Lorsque le ministère lui proposa un travail … quel que peut risquer et au-delà de l’océan, il hésita un moment avant de demander conseil à son père. Cela se passait toujours ainsi. Il ne prenait aucune décision importante sans demander d’abord à son père ce qu’il devait faire. Il ne s'est toujours pas rendu compte à quel point il était un outil pour lui, à lui rapporter tout ce qui se passait au ministère et toutes les informations que son père jugeait bonnes d’avoir pour ses propres intérêts.
Cette opportunité de travail était une occasion rêvée de le voir disparaître loin et de le retirer de ses pattes, mais également une offre en or pour lui, d’avoir des informations d’outre-mer sans trop d'efforts. Par contre, il se devait d’être certain d’avoir sur lui une loyauté sans pareil puisqu’il ne serait plus aussi proche pour cultiver son pion. Peut-être que certaines personnes y auraient pensé à deux fois avant de commencer un travail aussi dangereux, peut-être même à trois fois. Pas Steve. Être un Auror était déjà un métier dangereux, mais d'accepter d'aller dans un autre pays pour traquer la pire des vermines que le monde magique connaissait comportait un prix a payer.
Il n’avait jamais imaginé que le prix serait si élever. Un prix de sang et de larmes. Il fut dans l’obligation de fréquenter les pires raclures de l’Amérique, traîner avec des individus si répugnants qu’aucune douche arriverait à en faire partir l’odeur. Il y avait également cette solitude et ce manque de chaleur humaine, de proximité au monde ordinaire qui vivait sa vie paisiblement, sans se douter de ce qui se tramait dans les bas-fonds. Aux yeux du ministère, Steve fit un travail exceptionnel durant ses années de service. Il avait bien sûr commis certains actes … disons le, peu glorieux au vue des lois, mais un Auror en mission de couverture pouvait rarement rester les mains propres. Ce fut le genre de détails qu’on glissa sous le tapis pour ne parler que des réussites de leur agent. Steve lui, n’arrivait plus à se regarder dans le miroir. Vivre dans la violence, fréquenter ce type de personnes pendant autant d’années, il y a de quoi a se demander si au bout du compte, on est pas comme eux.
Lorsqu'il n'était pas en mission au États-Unis, celui-ci rentrait au pays pour repartir en mission en Angleterre. Il prenait rarement le temps de se reposer et le faisait seulement lorsqu'on l’obligeait en voyant les cernes qui se creusaient sous ses yeux. L’espoir disparaissait avec les années, mais qui le verraient derrière ses yeux aussi froids ? Tout ce qu’il faisait n’était jamais assez. Son père lui disait de continuer pour une autre mission, de ramener encore plus d’informations et Steve acquiesçait et continuait son travail. Non seulement, il jouait un double jeu pour le ministère pour dénicher les mages noires, mais il le faisait également pour son père, à l’insu du ministère. Alternant d’un masque à un autre, jusqu’à ne plus savoir lequel il devait porter lorsque sa journée de travail prenait fin. Qui était Steve ?
Steve, ce n’était qu’un pantin. Il se peinturait à chaque jour pour prendre les couleurs qu’on lui demandait d’avoir. Que se soit pour le ministère, pour son père ou même pour sa mère. Soit un gentil petit garçon. Malgré les années qui avaient passés, le sujet de sa mère en restait un extrement sensible pour le jeune homme et lorsque Gael Grengrass lui avoua qu'il avait connu sa mère durant ses années à Poudlard et que les trois ensemble avaient formés un trio, mais ne lui était pas venu en aide lorsqu'elle en avait eu le plus besoin, le mis hors de lui contre le maitre de la Confrérie. La dernière communication avec son père fut la goutte d’eau qui détruisit le barrage. Une mission pour le compte de son père qui ne s'était pas passé comme prévu et le voilà qui le traitait aussi vachement que du poisson pourri alors qu'il passait ses jours et ses nuits à se mettre en danger pour lui. Il coupa les ponts après cet échange, il avait finalement craqué et ouvert les yeux. Il n'était pas aussi simple de se détacher du maitre de sa maison, mais son état psychologiques étaient beaucoup trop instables pour penser à se genre de détails.
Il ne serait jamais assez bien aux yeux de son père pour porter le nom de Chevalier.
Il rentra au pays officiellement. Après 15 ans d’année de service comme Auror et ses services international, personne au ministère ne pouvait l’accuser de devoir s’arrêter parce qu'il en avait vu trop. Il avait assez risqué sa peau pour les projets des autres. Cette situation aurait pu être compris de ses pairs, s'il s'était au moins expliquer. Il ne le fit point, déposant seulement sa lettre de démission sur le bureau d'Euphémia avant de partir dans la brume de Londres pour ne plus être revu. Lui qui détestait les interactions, cela en était une qu'il ne voulait pas avoir et pour la première fois de sa vie, il avait fuit la queue entre les jambes vers sa liberté.
Professeur Poudlard
Enfin de retour, il pensait qu'il serait capable d'avoir une vie normal. Il allait faire comme tous les autres, se trouver un petit travail paisible de bureau et essayer de trouver une normalité qu'il n'avait jamais eu. Il se sentait comme un étranger dans son propre pays. Le climat politique était si palpable que tout le monde n’avait que ça à la bouche et ne voulait parler que de ça. Steve reprit contact avec la famille de sa mère qui accepta de le recevoir. Son travail au ministère avait quelque peu redoré son image au vue de sa famille maternelle et pour la première fois depuis des années, il pu reparler de sa mère avec des gens qui l’avaient connus et l’avaient vu grandir. Steve ne leur pardonnait pas d’avoir abandonné leur propre enfant, mais il allait chérir ses moments ou il pu en apprendre un peu plus sur sa mère.
Pourtant, même d'en savoir plus sur elle lui laissait un vide dans l'estomac qui n'était remplis que par de la rage. Le voilà à 35 ans, sans famille ni logis, à errer et à se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire de sa vie. Il ne put pas errer bien loin avant que son père ne retrouve sa trace. Impossible pour lui de s'en débarrasser complètement, il avait toujours des chaines qui le reliaient à lui et cela resterait ainsi pour le reste de sa vie. La sentence tomba pour lui. Une année, pas un jour de plus. Il lui laissait 1 an pour remettre de l'ordre dans sa tête avant qu'il ne doive retourner à genou devant sa supérieur pour reprendre sa place.
Ses pas le menèrent vers Pourdlard, le seul endroit qui ne semblait pas avoir changé. Il espérait qu’en venant ici, il arriverait à se sentir de nouveau comme faisant partie de quelque chose. Ce n’était pas une famille, mais c’était un endroit familier. Quelque part qui arriverait peut-être à chasser son sentiment de n’appartenir nul part.
Cette visite lui permit d’échanger plusieurs fois avec l’ancien directeur de son école. Plusieurs même. Ce fut peut-être la seule fois depuis des années qu’il parla aussi ouvertement avec un autre être vivant et cela l’aida à vider une certaine pression de ses épaules. Le viel homme avait toujours eu ce don pour apaiser les gens. Lorsqu’il lui proposa un poste d’enseignement, sa première réaction fut de refuser. La deuxième fois, il refusa également. La troisième fois, il avait eut le temps d’y penser sérieusement. Il accepta son offre, pour une année seulement. L'idée d'enseigner ne lui était jamais venu à l'esprit ... mais son expertise dans le domaine de la magie élémentaire pourrait certainement aider les futurs générations et il n'avait rien a perdre. Qu'avait-il a perdre de toute façon ? Il ne lui restait qu'une année avant de devoir remettre son masque de guerrier sans faille, son masque de monstre.