INTRIGUE 13 ◊ à la recherche du diadème

Ce ne fut pas le bon Poufsouffle qui vint à son secours, mais le grand terrorisé, toujours prostré, n'allait pas s'en plaindre. Lorsqu'on sortait de la mouscaille, on ne regardait pas la barque. Semblant l'oublier un temps, la créature se retourna tour à tour sur l'ensemble des convives présents à son buffet, semblant vouloir éprouver la remembrance de toutes ses formes avant de décider qui attaquer. Il n'y avait pas à peser, entre un Gryffondor moqueur, des Poufsouffle chevaleresques et des Serpentards à la tête froide, les Serdaigles semblaient aujourd'hui un excellent choix, surtout le grand épouvantail qui semblait encore paralysé.

Ludovic ne retrouva la capacité de se mouvoir qu'au moment où il vit la créature revenir vers lui. Il l'avait vu tomber par terre sous forme de momie, se changer en clown hilare et arborer des peurs qui n'étaient pas les siennes. Ce n'était qu'un truc, une ruse animale pour se nourrir. Il savait y faire avec les animaux, il savait y faire avec les animaux… se répétait-il en boucle tandis qu'il recommençait à ramper en arrière, d'autant plus terrifier que le monstre en face de lui changeait de forme beaucoup plus posément, comme semblant se rapprocher de la définitive, celle qui saurait, mieux que les autres lui provoquer un arrêt cardiaque. Il semblait toujours aussi monstrueux, difforme et vorace, les métamorphoses se succédant si vite qu'elles semblaient former une gueule énorme capable de se distordre mieux que n'importe quelle pandiculation le lui aurait permise.

Son dos buttant dans une surface dure non identifiée fut le déclic. L'échevelé pointa une nouvelle fois sa baguette vers la chose, cette fois bien plus déterminé à lui faire mordre la poussière. Il l'avait vu tomber par terre, il l'avait vu tomber par terre… Dans sa main, sa baguette bouillonnait d'envie d'en découdre, crachotant sa magie avec d'autant plus de fureur.

- Riddikilus ! lâcha-t-il de façon tout à fait pathétique.

Une impulsion magique s'élança vers la forme monstrueuse, faisant apparaitre toute une série de moulins à vent de jardin rouges et plus lumineux qu'un feux d'artifice sur le monticule d'horreurs. Un grain de sable dans la mer. Ludovic rabaissa le bras, s'empêchant de justesse de lâcher sa baguette et détaler en courant. Le monstre était à deux doigts de trouver maintenant. Un miroir sans reflet, un brasier, une marre de sang, un rire… bientôt il trouverait. Il l'avait vu tomber, la prochaine fois il y arriverait.

Les yeux écarquillés de terreur l'échevelé ne parvenait plus qu'à se convaincre qu'à tout prendre il valait mieux regarder la mort en face.

PV : 3/15
Epouvantard : 6/35 pv


Dé 1 : Vazy la charbonneuse !
Dé 2 : ça marche ou ça foire ?

Dé 3 : Maintenant on passe aux choses sérieuses
Dé 4 (si dé 3 supérieur à 4) : Est-ce que Ludo garde le contrôle de sa personne ?

Alors que l'haleine du monstre et la faux de la mort lui frôlaient la nuque la pandiculation de la forme se distordit pour se transformer en une déferlantes d'étincelles comme tout droit sorties d'un feu d'artifice. Ludovic resta un instant pantelant, incertain de ce qui venait de se passer, mais il était vivant, c'était tout ce qui comptait. Il contempla comme un film les élèves victorieux qui se précipitaient déjà vers le trou où se cachait le diadème alors qu'il tentait de se redresser tout doucement pour se tirer hors de la mouscaille bien plus corps que âme. Il se trouva debout lorsqu'ils revinrent vers lui, l'un d'entre eux - dont le nom lui échappait soudain - arborant un objet lumineux tout serti de bleu. Il se trouva à côté d'eux sans en avoir la moindre remembrance et contempla le joyaux entre ces mains grassouillettes comme une larme de ciel cristallisée et capturée par une crotte. Encore sous le choc de l'attaque, il ne les écouta que d'une oreille distraite, paroles et pensées, le regard complétement captivé par l'objet qui semblait jaspiner à son oreille. Précieux, si précieux… En cet instant, il n'avait cure de toutes ces imbécilités d'horcruxes, il n'avait à l'esprit que cette histoire contée du temps des balancés insouciants dans les escarpolettes. Le diadème qui sait tout, le diadème qui permet de tout connaitre. Il ne pouvait pas le détruire. C'était un sacrilège. Presque autant, peut-être plus que de s'en servir. Il avait promis à la dame grise de ne pas agir comme dans ces contes maudits perclus de bondieuseries, mais il tiendrait parole. Il voulait l'étudier, simplement l'étudier, peut-être même le copier, qui savait ?

Il avait toujours le regard vide et l'allure pantelante alors que les gamins bavardaient. Il avait l'air étrangement inerte tandis que dans son esprit les mêmes mots tournaient en boucle comme une tempête. Précieux, si précieux, trop précieux… et avant même que sa conscience ne revienne de ses horreurs d'épouvantard, ses mains s'étaient jetés sur le diadème plus prestement que les serres d'un aigle et ses jambes l'avaient fait s'envoler à toute vitesse pour disparaitre à l'angle d'une pile de babioles.

PV : 3/15


Dé 1 : Mon précieux…

Dé 2

Si oui
0 à 50 : Il mord et il le met
50 à 100 : Il se barre avec

Si non
0 à 50 : Il va rester un petit peu là
50 à 100 : Démarche de warrior boiteux activée

Il courait, il ne savait pas bien pourquoi, avec le diadème dans les mains, il ne savait pas bien pourquoi non plus. Il avait beau ne plus se sentir au meilleur de sa forme et n'être pas certain d'avoir encore toute sa tête - mais l'avait-il jamais eu ? - il avait encore de l'énergie dans les guiboles, suffisamment pour esquiver le premier sortilège qui ne tarda pas à voler. Par la barbe de Merlin pourquoi diable faisait-il ça ? Tout n'avait été que réflexe, comme une pandiculation de fatigue.

- C'est pas moi ! J'ai rien fait ! J'le vole pas ! hurla-t-il à plein poumons, il ne savait pas non plus pourquoi.

Un craquement parvint à ses oreilles tandis que le sol commençait à changer de consistance. Sous ses pieds la pierre se transforma en glace, commençant à le faire déraper vers l'avant.

- Oh non non non…

Il fronça les sourcils, ça c'était vexant.

Ses pieds dérapèrent encore un instant avant que la glace ne cède à sa volonté, le propulsant en avant au lieu de le faire déraper. Ses foulées s'allongèrent un peu plus tandis qu'il continuait à enchainer virage sur virage. Jamais en ligne droite, première règle de la fuite. N'empêche qu'il restait méchamment dans la mouscaille

Prit au dépourvu sa piste à propulsion de glace finie, sachant pertinemment qu'il n'avait nul part où s'enfuir et que ce qu'il était en train de faire était aussi vain que stupide, l'échevelé remit le diadème droit entre ses mains, l'enfonçant sur sa tête avec la même impulsion qui l'avait fait l'arracher des mains des enfants. Il aurait peut-être l'air bête avec, mais pour une fois au moins il ne risquait pas de l'être.

- Sortie ! hurla-t-il, ne sachant pas bien comment le faire fonctionner.

Un halos bleu passa devant ses yeux et il se figea sur place. Derrière ses iris, désormais d'un hypnotique bleu-vert, surgit la remembrance impossible des plans de la salle sur Demande et les innombrables possibilités qu'il pouvait avoir pour se sortir de cette situation. Magique, purement magique.

Et maintenant ?

Dé 1 : La glace

1 - 20 : Il se ramasse copieusement
21 - 40 : C'est un oiseau ? C'est un avion ? Non ! C'est une luge !
41 - 60 : On ne stop pas ainsi un maitre de la glace
61 - 80 : Merci pour ce mur !
81 - 100 : Vous n'aurez jamais rien vu de pareil.

Dé 2 : Le diadème (naturellement nul s'il se ramasse)
XXXX

- Je sais ! s'écria-t-il, reprenant déjà sa course d'un pas alors qu'un violent impact dans son dos l'interrompit là. Tirez pas ! hurla-t-il dans l'instant entre l'attaque et la chute J'ai pas… Ouaïe !

Il cogna brutalement contre les dalles du sol. le diadème s'échappant de sa tête à la seconde où il toucha terre.

- NON ! hurla-t-il. Non non non non non ! N'y touchez pas ! hurla-t-il de plus belle en entendant déjà les pas des élèves. C'est une relique magique ancienne ! Un objet unique ! On ne peut pas le détruire comme ça ! Il faut l'étudier avant ! Comprendre comment il fonctionne ! L'échevelé se tortilla de tous côtés comme l'asticot de cordes qu'il était. Dire que pendant une seconde il avait eut toute la connaissance du monde à sa portée et qu'il avait déjà tout oublié. N'y touchez pas par pitié ! supplia-t-il au bord des larmes. Laissez-moi l'étudier ! Je ne vais pas le copier, je ne vais rien en faire, je veux seulement comprendre… Je ne voulais pas le voler… ce… c'est arrivé c'est tout ! J'vous en prie. Laissez-le moi une semaine, juste, au moins, juste une semaine ! Après je vous le rendrez vous en ferez ce que vous voudrez et… rendez-le moi s'il vous plait… J'l'ai cherché toute ma vie je ne peux pas le laisser partir comme ça… Pitié ! Rendez-le moi.

- C'est vous qui ne savez rien ! rétorqua l'échevelé saucissonné, vexé de se faire traiter de crétin par @Elena M. Rosier. Vous n'êtes qu'une bande de sales gamins ! Vous ne prenez même pas la peine de comprendre les choses ! Détruire ! Détruire ! Détruire ! Vous n'avez que ce mot là à la bouche ! Allons détruire Vous-savez-qui ! fit-il en parodiant une voix de moniteur de colonies. Ouaiiiiis ! C'est facile à dire ! Vous vous en fichez du passé, vous vous en fichez de l'avenir ! Vous vous en foutez de détruire une relique de la magie qu'est mille fois plus vieille que vous et qui pourrait peut-être sauver des vie ! Vous voulez seulement détruire ! Et vous… vous allez où là ? HEY ! HEY mais détachez-moi au moins ! Vous n'allez pas me laisser là quand même ! Hein ? Hey ! Oh ! Hey ! Jon ! OH ! Un temps. Quelqu'un ?

Dé : Fail de ma part