Deux âmes, une maladie. [Euphémia/Edwige]

Deux âmes, une maladie.

Elle avait eu une autorisation exceptionnelle de sortie. Marchant rapidement dans le parc de Poudlard, elle se dépêche, ne voulant pas que quelqu’un l’intercepte en chemin. Ce n’est pas comme si elle avait envie de se justifier sur sa sortie et surtout, sur le fait qu’elle va encore louper des cours. Mais le personnel de Ste Mangouste a demandé à le revoir, afin de voir où en est l’avancement de la maladie. Et dans le fond, Edwige peut comprendre que cela inquiète ses parents. Arrivant, elle repère son père qui lui sourit. Allant le prendre dans ses bras, la serpentard le remercie d’être venu la chercher. Elle aurait pu s’y rendre toute seule, mais cela lui fait toujours du bien d’avoir du monde lorsqu’elle sort de l’hôpital. Au moins, elle peut évacuer la pression. « Comment va ton frère ? » Edwige soupire tout en se passant une main dans ses cheveux. Il est vrai que Cardan ne parle toujours pas à leur père. Il a beau être venu au mariage, il est toujours en froid avec leur paternel. Edwige elle ne peut se permettre de telles choses et pour cause, elle ne sait pas quand elle pourra quitter ce monde. Aussi, elle veut profiter un maximum de tous ceux qui lui sont proches. C’est bien pour cette raison qu’elle ne dit à personne ou presque, qu’elle est malade. Elle ne veut pas qu’on la regarde avec pitié.

Arrivant à Ste Mangouste, elle embrasse la joue de son père avant de filer vers le bâtiment. Il sait qu’il y en a pour un petit moment, aussi, il a prévu d’aller se balader avant de revenir la chercher. Entrant, elle salue le personnel qu’elle connaît à force de ses nombreuses visites. Descendant au sous-sol, elle se présente à l’accueil. Demandant un verre d’eau, on finit par lui indique qu’il y a un peu de retard, aussi, il faut qu’elle patiente. Affirmant que ce n’est pas un problème, elle tourne les talons pour rejoindre la salle d’attente. Y prenant place, elle prend une gorgée de son verre d’eau. Puis soudain, Edwige voit une personne qui entre dans la pièce. Souriant, la blonde la salue de sa main libre. « Bonjour Euphémia, comment allez-vous ? » Edwige l’a déjà croisé plusieurs fois dans le service, mais elles n’ont jamais réellement eu le temps d’échanger plus que quelques banalités. Se décalant pour lui laisser un peu de place, elle finit son verre d’eau. « Vous aussi, il y a du retard pour votre rendez-vous ? » A moins qu’elle ne soit en avance. Soupirant, Edwige remonte ses cheveux en chignon avant de rire doucement. « Au moins, je ne ferais pas cette interrogation de potions que je devais avoir aujourd’hui. »

(c) Dandelion

Cela devait devenir une habitude, bien que tu avais du mal à t'y faire. Mentalement, tu te préparais au pire - sans savoir pourquoi, alors que le pire était déjà advenu. Lorsque les médicomages t'avaient annoncé ta maladie, tu avais cru sentir le sol s'ouvrir sous tes pieds. Comment pouvais-tu être prête à vivre cela, alors que tu avais offert tes années pour protéger les autres et le monde magique ? Voila que la magie te dévorait de dedans, et te prendrait le temps qu'il te reste. Celui que tu espérais offrir à Fleamont, à James, à ce bébé qui arriverait bien assez vite. Mais pas assez finalement.
En parler, le dire encore et encore soulageait un peu ton esprit embrumait. Tu travaillais encore, assez longtemps pour former le sorcier qui prendra ta suite, pour poser ta démission, pour t'offrir un moment de paix. Tu laissais Fleamont faire le reste, faire les recherches pour un remède et prendre soin de toi quand tu rentrais à la maison le soir. Tu pensais bien que les choses n'étaient pas si terrible.

Et un jour, tu avais vu Edwige dans la salle d'attente. Tout n'avait plus la même saveur depuis. Ta colère, tu la ressentais pour elle, non plus pour toi. Toi tu avais vécu. Tu avais aimé, eu un enfant, perdu, été blessé, avait grandit, avait forgé ton nom et ta réputation à mesure des années. Tu avais vécu, réellement. Si la vie s'arrêtait maintenant, tu ne partirais ni avec regret, ni avec remord. Mais elle, l'enfant qui te souriait chaque fois que vos chemins se croisaient, qu'avait-elle vécu vraiment ? Comment l'existence pouvait injustement la mettre dans la même pièce que toi, à souffrir des mêmes combats, alors que tu avais tant fait et elle si peu.
Tu avais commencé à l'apprécier, à écouter un peu ce qu'elle pouvait discuter avec les personnes qui l'accompagnaient parfois. Tu apprenais à la connaitre, et tu en voulais plus.

Quand tu arrivais à Ste. Mangouste, tu lui souris, ravie de la retrouver. Un rayon de soleil dans ce quotidien devenu si angoissant. Bonjour Edwige, ça me fait plaisir de vous voir. Il t'était étrange de la vouvoyer mais tu lui offrais le même traitement que celui qu'elle te réservait. J'ai cru comprendre qu'ils nous réservaient des onguents particuliers aujourd'hui. Avises-tu, comme pour expliquer ce retard que vous subissez. Tu choisis la place près d'elle, faisant un signe de main à un sorcier qui vous rejoignez. Timide, ce dernier pris place à l'autre bout de la pièce et sortit un livre.

Ce qui était parfait, vraiment. Vous n'aimez pas les cours de potion ? Demandas-tu. C'était un de mes cours de prédilection, mais mon mari y était meilleur que moi. Je préférais le cours de duel. Ca me plaisait de faire voler les autres sorciers à travers la pièce. rajoutes-tu, décidant que pour une fois, vous aviez enfin le temps de discuter toutes les deux et de faire connaissance. Sur quoi portait cet examen ?

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@Euphémia S. Potter & Edwige.

En arrivant à Sainte-Mangouste, Edwige se présente à l’accueil. Elle a l'habitude maintenant des lieux, et sait parfaitement comment se comporter. On la connait même par son prénom, aussi ce n'est qu'une question, à chaque fois, de formalités. Aujourd'hui, on lui a indiqué qu'il y a un peu de retard, et qu'il faut donc qu'elle attende dans salle d'attente. Dans le fond, la Serpentard sourit, à l'idée de devoir louper son contrôle de potions. Peu de temps derrière, Euphemia arrive, et Edwige la salue comme il se doit. Elle a déjà pu échanger quelques mots et quelques banalités avec la sorcière, mais n'en sait pas plus sur elle. Demandant donc à la nouvelle venue si pour elle aussi il y a du retard, tout en se décalant pour lui laisser de la place, Edwige sourit doucement. Puis elle hausse les épaules, ne sachant pas réellement ce qu'on lui a prévu. « Oh super... comment dire que cette idée ne me tente pas ? » Ce n'est pas qu'elle est défaitiste, mais Edwige sait parfaitement que ce genre de choses ne marche pas. Mais les médecins ne perdent pas espoir, et comme beaucoup de patients, elle sert de cobaye sur les nouveaux traitements. Un autre sorcier arrive dans la salle d'attente, mais s'installe un peu plus loin avec un livre à la main. Edwige le salue en lui faisant un sourire, mais ne dit rien de plus. Elle respecte parfaitement le fait que chacun réagisse différemment lorsqu'on se trouve à Sainte-mangouste. Surtout dans un tel service. Relevant ses cheveux en un chignon rapide, Edwige annonce qu'elle est ravie de louper le cours de potions. Riant doucement à la question d’Euphemia, la blonde secoue la tête négativement. « Oh non ce n'est pas ça. Simplement, avec la fatigue, je n'ai pas pu réviser autant que je le désirais. Aussi j'aurais un peu plus de temps, peut-être, pour réviser ce contrôle et avoir une meilleure note. » Les études sont quelque chose d'important pour Edwige. Aussi, malgré la maladie, elle se donne toujours au maximum pour réussir. Elle veut rendre fiers ses parents, mais surtout montrer, malgré le fait que personne ne soit au courant, qu'on peut être malade et réussir dans la vie. Entendant la réplique d’Euphemia, Edwige ne peut s'empêcher de rire. lle n'imagine parfaitement la scène, pour l'avoir vu plusieurs fois avec ses camarades. « Vous deviez être une adversaire redoutable ! Si j'avais été plus vieille et pas malade, je vous aurez défié juste pour voir ce que ça donne. Et votre mari préférait-il les potions ? » Les deux n'ont jamais pu échanger réellement hormis des banalités. Aussi, Edwige se permet de l'interroger un peu plus sur sa vie personnelle. Au moins, cela lui passe le temps d'attente. Sans te parler, qu'elle trouve Euphemia vraiment sympathique. « C'était un examen, pour vérifier nos connaissances. Et surtout vérifier que rien n'a été oublié pendant les vacances scolaires. Alors même si je connais mes potions, presque sur le bout des doigts, j'aime être sûre et vérifier que mes connaissances. » C’est bien pour ça qu'Edwige passe beaucoup de temps à réviser. Elle aurait dû penser à prendre, son cahier de notes. Mais elle est partie bien trop rapidement et a oublié ce dernier dans sa chambre à Poudlard. « Quelle était votre matière préférée lorsque vous étiez à Poudlard ? »

(c) Dandelion

Deux âmes, une maladie.
@Edwige Archeron & @Euphémia S. Potter

Parler de Poudlard, des cours, de la vie d'Edwige étaient apaisants. Cela te renvoyait à un passé que tu aimais tendrement. Tu te revoyais, sans mal, marchant dans les couloirs de l'école en arborant ton uniforme rouge et or. Tu te souvenais des rires, des hurlements de la foule durant les matchs de Quidditch, des moments passés au bord du Lac à simplement rire entre vous. A voir Fleamont faire des figures étranges et des sortilèges amusants pour avoir ton attention. Tu te souviens des murmures dans la salle commune la nuit quand vous n'aviez pas envie de dormir, ou les fêtes clandestines avec de l'alcool apporté de l'extérieur. Les adolescents pensaient à chaque génération, imaginer ces actes de révolte - mais vous les aviez commis aussi. Tes années à Poudlard étaient sans doute restées dans ton esprit comme les plus douces. Oh non ce n'est pas ça. Simplement, avec la fatigue, je n'ai pas pu réviser autant que je le désirais. Aussi j'aurais un peu plus de temps, peut-être, pour réviser ce contrôle et avoir une meilleure note. Une jeune fille intelligente et sérieuse alors - tu te souvenais avoir été de celles-là aussi. En tant que Selwyn tu ne pouvais pas te faire remarquer par ton comportement ou tes extravagances - mais tu devais briller par ton intelligence et ta culture. Tu ne pouvais pas douter de tes capacités et moins encore faire douter les autres.
Mais tu avais aussi un esprit conquérant et tu aimais relever des défis. S'il n'en était pas posé par les gens autour de toi, tu t'en créais toute seule. Et c'est pourquoi tu faisais aussi partie de l'équipe de Quidditch, du club de duel, et t'es amoureux des animaux fantastiques. Tout ce qui pouvait t'ouvrir au monde et te permettre de t'améliorer étaient bienvenus dans ton quotidien. Vous deviez être une adversaire redoutable ! Si j'avais été plus vieille et pas malade, je vous aurez défié juste pour voir ce que ça donne. Et votre mari préférait-il les potions ? J'aurai relevé le défi avec plaisir. Peut être dans quelques années. Assuras-tu, simplement parce que ça te rassurer parfois de te dire que tu avais encore quelques années devant toi. Mon mari aimait le duel, mais nous y étions à égalité souvent. Au moins en potions il avait la certitude d'être meilleur que moi. Dis-tu pour expliquer la chose.

Ton mari. Tu réalisais difficilement, parfois, que depuis presque trente ans, tu avais la chance de partager ta vie avec Fleamont. Tu étais heureuse d'avoir eu cette chance, de rencontrer l'amour pour qu'il ne te quitte plus jamais. C'était un examen, pour vérifier nos connaissances. Et surtout vérifier que rien n'a été oublié pendant les vacances scolaires. Alors même si je connais mes potions, presque sur le bout des doigts, j'aime être sûre et vérifier que mes connaissances. Un jour ça deviendra instinctif, tu sais. De connaitre les sortilèges, les potions, les recettes, les mouvements de poignet. Je me souviens de cette sensation, étudiante, que tout cela était parfois trop pour ma tête et que je n'y arriverais pas mais en bout de fil, le cerveau fait son oeuvre, et il retient tout, lui. Dis-tu avec bienveillance. Je pourrais te faire réviser si tu veux ? Proposas-tu, parce que tout était bon pour oublier où vous étiez et pourquoi vous étiez là finalement.
Quelle était votre matière préférée lorsque vous étiez à Poudlard ? Tu réfléchis un moment, comme il t'était parfois difficile de répondre à cette question. Mais à dire vrai, tu aimais tout à Poudlard, surtout quand tu avais une baguette dans les mains. Le cours de sortilèges. Je dévorais des bouquins à tour de bras - dépassant souvent le niveau de mon année d'études. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, j'avais besoin de savoir, de tout découvrir. Voila ce qui était proche de la vérité. Et toi, que préfères-tu ?

Deux âmes, une maladie.

@Euphémia S. Potter & Edwige.

Edwige a toujours apprécié Euphemia. Même si elles n'ont pas pu échanger beaucoup, les simples banalités lui ont montré que la brune était quelqu'un de très sympathique. Aussi, pour une fois qu'elle a l'occasion d'échanger avec elle, cela fait grandement plaisir à la Serpentard. Surtout que cela lui permet d'oublier un petit peu pourquoi elle se trouve à Sainte-Mangouste. Répondant donc, la blonde est sincère en disant qu'elle aurait aimé pouvoir la défier. Elle est loin d'avoir le même niveau ça c'est une certitude, mais elle aurait bien aimé la voir en action. Souriant, Edwige apprécie qu’Euphemia les imagine encore en vie dans quelques années. Aussi, elle se prête à rêver et à espérer. « Si nous sommes toutes les deux en état dans quelques années, je relève le défi. » Puis elle l'écoute parler de son mari, et cela l'a fait doucement sourire. Alors même si cela n'est qu'un rêve, Edwige ne peut s'empêcher de répliquer, avec un sourire ambitieux sur les lèvres. « Je m’entraînerai fort en cours de potions, comme ça, je pourrais également battre votre mari dans ce domaine. » Alors certes, la blonde ne le connaît pas, mais cela l'amuse quelque peu de se donner ce genre d'objectif. Même si, cela ne mènera sûrement à rien. Reprenant la parole, la Serpentard explique donc sur quoi porter l'examen qu'elle va louper. Ce n'était qu'un contrôle de connaissances, mais cela était important pour elle pour voir où elle en était. Elle s'est fixée comme objectif d'être la meilleure, malgré le fait qu'elle soit souvent fatiguée à cause de la maladie. Cela lui donne la force de se lever au quotidien, alors qu'elle ne sait pas de quoi demain sera fait. Il est vrai que si elle se fit à ses visions, elle devrait connaître le bonheur avec Emrys, Mais à l'heure actuelle, il ne se souvient même pas de leur baiser. Chose qui détruit quand même le cœur d'Edwige, alors qu'elle éprouve des sentiments depuis un petit moment pour lui. Hochant doucement la tête, Edwige aime beaucoup l'idée de passer un peu de temps comme ça. « Si cela ne vous gêne pas, je veux bien que vous me fassiez réviser. » Mais elle ne veut pas que cela embête Euphemia, ou même la fatigue, alors qu'elle n'oublie pas malgré tout pourquoi elles sont toutes les deux là. Reprenant la parole, l'interrogeant sur sa préférence, elle est curieuse de connaître la matière de prédilection de la sorcière. Réfléchissant sincèrement à la question, Edwige finit par souffler doucement. « Le cours de duel. » C'est sûrement celui qui a sa préférence, même si c'est souvent le plus fatigant pour elle. Utiliser beaucoup de magie la fatigue, et la fait souffrir. C'est bien là tout le problème de cette maladie qui range son corps. « Je peux vous demander dans quoi vous travaillez ? »

(c) Dandelion

Deux âmes, une maladie.
@Edwige Archeron & @Euphémia S. Potter

Si nous sommes toutes les deux en état dans quelques années, je relève le défi. Elle voulait y croire, s'accrocher à l'idée qu'une enfant comme elle ne pouvait pas voir son existence se réduire à peau de chagrin. Pourtant, elle était témoin de l'injustice constante de l'existence. Depuis son entrée dans la formation d'Auror et jusqu'aujourd'hui, elle avait vu des familles brisées par le sort et le hasard. Elle avait vu les enfants mourir, des femmes brisées, des hommes incapables de parler tant leurs âmes étaient mises en morceaux. Elle savait que la vie se fichait de la justice des humains - ce n'est pas pour autant qu'elle l'acceptait. Elle espérait souvent faire la différence, remettre à niveau la balance du bien et du mal et sauver autant de vie qu'elle avait vu en perdre. Elle se raccrochait à cette certitude pour ne pas perdre la tête - et cette maladie qui la dévorait à présent de l'intérieur était une nouvelle épreuve qu'elle espérait remporter - en sachant que cette fois rien ne serait aussi facile. Je m’entraînerai fort en cours de potions, comme ça, je pourrais également battre votre mari dans ce domaine. Il sera ravi d'avoir une adversaire à sa taille. Et peut être, au moins, s'il restait Edwige à la place d'Euphémia, Fleamont trouverait là un semblant de réconfort. Un moment pour se rappeler toutes les capacités qui sont les siennes et qui font de lui le sorcier exceptionnel qu'il est.
Mais Euphémia se refusait à penser cette éventualité - pour le moment, elle venait encore à Sainte-Mangouste avec l'optimisme de penser qu'elle pourrait y survivre. Qu'ils trouveront le moyen de lui assurer quelques années de plus et le moyen de voir son petit-fils - ou sa petite-fille - grandir et devenir une adulte. Si cela ne vous gêne pas, je veux bien que vous me fassiez réviser. Avec plaisir. Dit-elle, avisant le fait qu'elles attendront d'être en train de subir les soins - ce qui pouvait parfois durer quelques heures - pour cela. Au moins, leurs esprits seront occupés à autre chose qu'à sentir le désagrément de voir leurs corps les lâcher. Et elle savourait le fait de pouvoir être auprès d'une jeunesse si prompt à vouloir dépasser ses limites.

Elle aimait faire connaissance avec Edwige, pouvoir enfin prendre le temps d'en découvrir plus sur elle. De pouvoir simplement discuter - Euphémia accordait toujours beaucoup d'intérêt à la discussion avec les jeunes gens - elle passait des heures à discuter et échanger avec les amis de son fils, depuis toujours. Elle considérait que beaucoup d'adultes ne donnaient pas assez de crédit aux enfants. Alors que pour elle, il n'était rien de plus intéressant et important pour comprendre le futur à venir. Le cours de duel. Elle imaginait bien la chose. Je peux vous demander dans quoi vous travaillez ? Elle sourit, Euphémia et opina avec joie. Je suis cheffe des Aurors au service de notre Ministère. Depuis plus de dix années maintenant. Dit-elle, dévoilant la vérité sur la personne qu'elle était - et la raison de son amour de la magie et des cours à Poudlard. Vous savez que vous aimeriez faire plus tard ? Elle espérait, vraiment, que dans son esprit elle était capable encore d'imaginer l'avenir.

Deux âmes, une maladie.

@Euphémia S. Potter & Edwige.

Edwige ne sait pas exactement quand est-ce qu'elle va mourir. Alors certes, elle a eu cette vision il y a bien des années, mais cela n'empêche pas qu'elle n'était pas datée. Aussi, la blonde se dit que tant qu'elle n'aura pas vécu une histoire d'amour avec Emrys, elle sait qu'elle restera en vie. Et pourtant, elle ne peut s'empêcher d'espérer que le jeune homme finisse par lui avouer que ce qu'elle ressent est réciproque, alors qu'elle a peur qu'un jour ou l'autre, le temps fasse qu'elle trépasse, sans avoir pu l'aimer comme il se doit. C'est bien pour cette raison, qu'elle a toujours un peu d'espoir, de pouvoir affronter Euphemia dans quelques années. C'est sûrement bête, mais pourtant, c'est ce genre de défis qui lui permet de rester debout et de continuer à se battre. Comme le fait de ne pas vouloir faire souffrir sa famille, si elle venait à disparaître. Ne pouvant s'empêcher de répliquer, bien qu'elle ne connaisse pas le mari de la sorcière, la Serpentard espère malgré tout pouvoir le battre un jour. Même si en vue de comment elle en parle, elle ne doute pas que le mari d’Euphemia est très doué. « Je ferais donc tout pour être une adversaire à sa taille. S'il veut bien m'affronter. » Même si pour cela, la blonde doit s'entraîner encore et encore. Mais elle espère pouvoir un jour le battre, ou du moins avoir le loisir de faire connaissance avec lui. Surtout si c'est un excellent potionniste. Lorsqu’Euphemia lui propose de réviser, Edwige accepte avec plaisir. Au moins cela occupera le temps d'attente, surtout qu'elle n'aime pas louper les cours. Alors certes, elle sait très bien qu'elle pourra rattraper, mais cela n'empêche pas qu'elle préfère le cours en présentiel. Elle trouve cela bien plus facile à retenir, plutôt que de devoir reprendre sur des notes de camarade. Étant une élève studieuse, la Serpentard met un peu de temps à répondre avant de choisir le cours de duel. C'est sûrement celui qu'elle préfère, même si c'est celui qui la fatigue le plus, avec celui des Sortilèges. Et pour cause, il faut utiliser régulièrement de la magie, alors que cette dernière aggrave les effets de la maladie. C'est bien là toute la complexité de ce dont elle souffre, alors que la magie fait partie intégrante de sa vie. Se tournant vers la femme à ses côtés, Edwige se demande bien dans quoi elle peut travailler. Elles n'ont jamais eu l'occasion de discuter autant, et cela lui fait grandement plaisir d'apprendre à la connaître. Les lèvres d’Edwige s'ouvrent de surprise, alors qu'elle ne s'attendait pas à ce qu’Euphemia soit si bien placée. Elle est en totale admiration, alors qu'elle aimerait vraiment lui ressembler plus tard. « Waouh c'est... impressionnant. » Et encore, le mot semble faible, aux yeux d'Edwige. Souriant, elle ne peut s'empêcher de la charrier quelque peu. « J’aimerais prendre votre place bien sûr. » La blonde rit doucement, chassant une mèche qui lui tombe devant les yeux, avant de reprendre la parole. « Non … j'aimerais être Auror, et donc travailler pour le ministère. Mais je ne sais pas si cela sera possible, même si je me donne les moyens d'y arriver. » Elle a surtout peur avec la maladie, alors qu'elle n'est pas certaine de pouvoir entrer au service du ministère. « Votre mari travaille avec vous ? »

(c) Dandelion

Deux âmes, une maladie.
@Edwige Archeron & @Euphémia S. Potter

C'était agréable de parler avec Edwige. La jeune fille était pétillant, éprise de cette vie qui pourtant la mettait dans une situation désagréable et injuste. Elle se tenait là, avec son humour, son sourire, son envie de se battre et d'en découdre. Elle était jolie, jeune, pleine d'espoir et de promesse pour plus tard - mais l'avenir lui serait peut être arraché parce que la magie qu'elle aimait tant la dévorait de l'intérieur. Tu trouverais normal de donner ta vie si Edwige en réchappait - sauf que c'était un sacrifice qui n'avait pas de sens. Dans ce combat contre la maladie, elles étaient toutes les deux à égalité. J’aimerais prendre votre place bien sûr. Résonnant entre vous, les paroles d'Edwige manquent pas de te faire sourire.
Ta place de cheffe des Aurors c'était un honneur. Une chose que tu avais gagné à force de travail acharné et de réussites dans ton travail. Tu en avais mis des mages noirs entre les murs d'Azkaban. Manquant pas de te faire remarquer pour cette réussite là. Et pour toutes les autres : tu avais protégé, sauvé et aidé des centaines de sorciers. Durant ta carrière, tu aimais croire que tu avais changé des vies pour le mieux.

Et d'autres, pour qu'elles trouvent la place qui était la leur, dans les ténèbres. Non … j'aimerais être Auror, et donc travailler pour le ministère. Mais je ne sais pas si cela sera possible, même si je me donne les moyens d'y arriver. Il y a parfois des rêves qui ne restent que des rêves. Admis-tu, et bien que tu détestais être la porteuse de mauvaises augures, tu ne voyais pas comment Edwige pouvait devenir Aurore alors que la maladie la dévorait. J'espère qu'ils trouveront comment nous soigner. J'espère que tu réaliseras ton rêve. admis-tu, bien qu'à dire vrai tu en avais de vrais doutes. Votre mari travaille avec vous ? Tu opinais. Il a longtemps été Auror. Mais après... Après la guerre, et les pertes qu'on a subit, il a quitté sa place pour devenir garde-du-corps de la Ministre de la magie. Expliquas-tu. Souriant, avant d'aviser l'arrivée des médicomages pour préparer vos soins. Ce n'est pas un métier facile. Mais vous êtes là à vous battre, alors c'est que vous ne manquez pas de courage.

Deux âmes, une maladie.

@Euphémia S. Potter & Edwige.

Edwige est sincère lorsqu'elle dit qu'elle aimerait prendre la place d’Euphémia. Dans le fond, si elle avait la possibilité de choisir, c'est ce qu'elle voudrait faire depuis toujours. Mais elle ne sait pas si avec sa maladie elle pourra y arriver. Même si la Serpentard ne perd pas confiance, et se dit que si elle s'en donne les moyens elle pourra peut-être atteindre ce but pendant une ou deux années au moins. Mais finalement, la blonde reprend en disant qu'elle aimerait déjà au moins pouvoir être Auror. Elle ne sait pas si elle y arrivera un jour, mais elle garde cet objectif là pour lorsqu'elle sortira l'année prochaine de Poudlard. Parce qu'elle compte bien obtenir son diplôme en fin d'année, et passer juste derrière l'examen pour rentrer au sein du ministère. Mais elle a bien conscience qu'avec sa maladie ça serait sûrement compliqué, et qu'il faudra certainement se réorienter dans autre chose. Mais comme on dit, un pas à la fois. Et Euphémia lui confirme, que cela ne peut être certainement qu'un rêve point « j'espère aussi qu’ils trouveront une solution, même si à force j'avoue avoir quelques doutes. » Ce n'est pas comme si c'était depuis hier qu'elle était malade, bien au contraire. Reprenant la parole, Edwige vient à l'interroger sur son mari. Ils ont l'air d'être un couple soudé, et dans le fond, la Serpentard espère pouvoir un jour vivre une histoire comme celle-ci. Avec Emery cela serait un plus, même si ce dernier ne semble pas se souvenir de ce moment qu'ils ont échangé lors de son dernier anniversaire. Souriant doucement, Edwige hoche la tête positivement. « Il a quand même une bonne place malgré tout. Mais oui, je me battrai jusqu'au bout, de toute façon il n'y a que ça à faire. Ce n'est pas en baissant les bras que cela arrangera les choses. » au même instant, l'équipe médicale arrive pour les prendre pour leur rendez-vous. Se levant doucement, Edwige se tourne vers la brune et lui sourit doucement. « J’ai été ravie de discuter avec vous, et j'espère que nous aurions l'occasion de se revoir. Prenez soin de vous Euphémia. Et à bientôt. » Et sans attendre, Edwige lui fait un signe de la main avant de suivre son médecin pour son rendez-vous.

fin.

(c) Dandelion

Sujet: Re: Deux âmes, une maladie. [Euphémia/Edwige]

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