Milena a été prévenue la veille qu'elle allait avoir une assistante pour les semaines à venir. On l'a informé qu'après la première épreuve du Conseil, Nessie Shacklebolt allait l'assister dans ses tâches quotidiennes afin de remonter sa moyenne, ou elle ne sait trop quoi. Elle n'a pas tout compris mais elle a accepté, évidemment, elle ne pouvait pas refuser. Elle ne connait pas la jeune femme en question, elle sait simplement, de ce qu'on lui a dit, qu'elle est à Serpentard, en septième année. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle va lui faire faire, elle sait simplement qu'aujourd'hui elles vont aller s'occuper des botrucs et les préparer pour le froid qui arrive. Vêtue de sa parka lui arrivant mi cuisse et de ses bottes hautes, elle attend Nessie devant sa cabane, sur le perron. Elle a préparé quelques gourmandises pour manger dans l'après-midi dans un panier, du thé automnal et du coton, beaucoup de coton, pour préparer les nids des botrucs. Elle attend, la brume trainant encore malgré l'après-midi qui a débuté. Et au loin, elle voit une jeune femme avec un uniforme vert et argent s'avancer vers la cabane de la garde chasse.
Nessie arrive au niveau du perron, et Milena lui sourit. Elle n'a pas l'habitude des élèves, elle a l'habitude de Zooey mais elle est un peu comme sa fille adoptive, c'est bien différent. Elle ne connait pas bien les Shacklebolt, elle ne sait pas le passif de cette famille, ni même ce qu'ils font. Mais comme elle sait mieux que quiconque que les enfants ne sont pas le reflet des parents, elle se décide de ne pas tenir compte de ça, de sa famille.
"Bonjour Nessie. Je suis Milena, enchantée. Et c'est moi, donc, que tu vas assister pendant quelques temps." Nouveau sourire avant qu'elle ne lui indique une direction à suivre, vers les arbres à botrucs. "Aujourd'hui, nous allons nous occuper des botrucs et les aider à se préparer pour l'hiver. Que connais-tu sur les botrucs ?"
Elle a beau en avoir discuté avec son frère plusieurs jours auparavant, la frustration de Nessie peine à redescendre. Dernière, elle a terminé dernière au dernier examen surprise organisé par le Conseil des Purs. Tout cela parce qu’elle s’est montrée médiocre face à une acromentule. Elle se sait douée pourtant. Elle a une bonne maîtrise des sortilèges, sait se servir de la magie sans baguette et continue de s’entraîner dûment dans ce domaine en compagnie de son père. Hélas, ça n’a pas été suffisant. Peut-être qu’elle n’était pas dans un bon jour… ou qu’elle manque encore d’entraînement. Dans tous les cas, elle sait qu’elle aurait pu faire nettement mieux et c’est ce qui l’agace encore maintenant. Avoir fini dernière et gravement blessée, en plus d’hériter d’une mauvaise note et de plusieurs semaines d’assistanat, ça a de quoi assombrir significativement son humeur. Elle s’est fait honte à elle-même mais aussi à sa famille, quoi que puisse en dire Orthos. Nessie n’a même pas réussi à confronter le regard de son père et elle n’y tient pas. Pas avant de s’être rattrapée, de peur d’y lire ce qu’elle craint le plus : une immense déception. Elle n’a pas envie que l’un des hommes qu’elle estime le plus puisse avoir un tel avis à son sujet.
C’est donc logiquement à reculons – mais n’ayant guère le choix – qu’elle se prépare pour rejoindre Milena Turner, la garde-chasse de l’école à qui on l’a assignée. Au départ, elle devait être l’assistante du professeur qui a eu leur groupe en charge lors de l’examen de Waterford mais on lui a dit qu’une tragédie a frappé le professeur Fawley – elle n’en sait pas plus n’ayant pas cherché à fouiner dans ce qui ne la regarde pas mais cela l’attriste. Elle l’appréciait et peut-être que ça aurait été plus bénéfique pour elle d’approfondir l’histoire de la magie. Tentant de ne pas trop y penser, la Shacklebolt se pare de quelques couches de vêtements chauds : bottes, pantalon chaud, sweat ainsi que sa cape la plus chaude et son écharpe – toutes deux aux couleurs de sa maison. Après avoir vérifié une dernière fois qu’elle n’a rien oublié, Nessie prend son sac et se dirige vers la cabane.
Quand elle arrive au niveau du perron quelques minutes plus tard, elle constate que Milena l’attend déjà dehors, sourire aux lèvres. Polie, elle lui rend le geste en adressant un sourire à son tour. « Bonjour, Milena. », elle ne sait pas trop si c’est ainsi qu’elle doit la nommer. Mais elle ne se présente pas en tant que professeur, madame ou miss alors Nessie prend le risque d’oser utiliser son prénom. Elle confirme que c’est elle que l’Africaine va devoir assister pendant quelque temps. Autant dire qu’elle est loin de l’image que Nessie se faisait d’une garde-chasse. Milena lui semble moins intimidante, moins imposante mais elle sait qu’il ne faut pas se fier à l’apparence. Si elle est à ce poste, c’est qu’elle a les ressources nécessaires pour l’assurer et la Shacklebolt ne se permettrait pas de mettre ce choix en doute. Quand Milena lui indique une direction à suivre, Nessie emboîte le pas sans attendre. Elle n’a pas le temps de demander vers quoi ils vont que Milena parle des botrucs et du fait de les aider à se préparer pour l’hiver qui approche. Nessie hoche la tête avant de prendre quelques secondes pour réfléchir afin de répondre à la question. « Je sais que ce sont des petites créatures considérées comme les gardiens des arbres. Ils sont gentils, sauf s’ils pensent que leur habitat est en danger. Je crois qu’on s’en sert aussi pour déverrouiller les serrures ? », elle espère qu’elle a bon, n’en sachant pas vraiment plus sur eux. Nessie ne connaît pas encore très bien la faune et la flore du Royaume-Uni – et sa dernière expérience avec cette dernière est encore traumatisante.
Etre au contact des étudiants au quotidien est un réel plus pour Milena. Elle se sent bien à leurs côtés, et c'est notamment pour cela qu'elle a développé des relations de confiance et d'affection avec certains d'eux. Il y a Zooey, qui est devenue comme une nièce, qu'elle aime tendrement et qu'elle tente de réconforter quand son ciel est trop orageux. Il y a tous ces gamins, fascinés de créatures, qui viennent la voir elle, pour surtout passer du temps avec les boursouffs ou les croups. chaque enfant qu'elle croise mérite toute son attention, et tout l'amour qu'elle n'a pas pu donner à un enfant qui viendrait d'elle. Elle qui a tellement envie d'être mère, elle comble ce manque autrement, comme elle peut. Elle a d'ailleurs appris qu'elle allait devoir encadrer une étudiante, dans un projet d'assistanat. Ne sachant pas vraiment comment l'école en est arrivé là, si ce n'est que c'est le résultat d'une épreuve du conseil, elle se contente d'être heureuse de partager son savoir et sa passion avec une élève, qui arrive justement.
Milena se présente, avec son sourire enjoué et son ton passionné. « Bonjour, Milena. » Elle acquiesce, préférant qu'on use de son prénom plutôt que d'un madame, ou d'un professeure. Elle n'est pas professeure, d'ailleurs, et ne souhaite pas le devenir pour l'instant. Elle tient à rendre cet assistanat aussi jovial et amusant pour l'étudiante que possible. Elle ne voit pas ça comme une punition, et ne veut pas que ça en devienne une. Elle veut rendre cela ludique, et que l'étudiante apprenne des choses sur les créatures fascinantes. « Je sais que ce sont des petites créatures considérées comme les gardiens des arbres. Ils sont gentils, sauf s’ils pensent que leur habitat est en danger. Je crois qu’on s’en sert aussi pour déverrouiller les serrures ? » Milena rit à la dernière remarque.
"Oui, tout à fait, vous avez vu juste. Un gang de sorciers a fait fureur dans les années 1910, en volant des banques. Ils avaient élevé des botrucs pour ce rôle précisément. Ils n'ont jamais tué personne, et n'ont jamais été pris. Qui sait où ils sont, à présent."
Elles marchent doucement vers l'arbre à botrucs, et une fois arrivées, Milena tend sa main pour accueillir ceux qui veulent la saluer. Deux petits botrucs montent sur sa main, et elle sourit.
"Tendez votre bras vers l'arbre." dit-elle à l'étudiante. "S'ils vous jugent de confiance, et sans danger pour leur arbre, ils viendront sur vous pour vous saluer."
Milena laisse les deux botrucs qui sont venus sur elle aller dans ses cheveux, ce qui la chatouille.
"J'ai tricoté des petits carrés avec des mues de boursouffs, que j'ai filé. On va les installer dans le nid." Elle sort les carrés chauds, de multiples couleurs, afin de les montrer aux botrucs, qui semblent apprécier. "Ils n'ont ni poils, ni fourrure épaisse, pour leur tenir chaud. Alors il faut bien les aider à passer les jours froids."
Les créatures magiques ne font pas partie des domaines qui intéressent Nessie. Évidemment, elle ne les déteste pas, ni ne leur ferait le moindre mal – pour celles qui ne se montrent pas agressives, du moins – mais ses connaissances les concernant ne sont que rudimentaires. Encore plus pour ce qui est des créatures vivant au Royaume-Uni. Alors oui, c’est un euphémisme d’affirmer qu’elle redoute les semaines qui s’annoncent. Celles qu’elle va devoir passer en compagnie de la garde-chasse du château. Une membre du personnel qu’elle ne côtoie pas en temps normal et qu’il va falloir apprendre à connaître – elle ne connaît que son prénom et parfois ce que les autres élèves peuvent en dire. Elle s’imagine un garde-chasse brut de décoffrage, imposant et tout aussi strict. Pourtant, quand Nessie arrive à proximité de la petite maison allouée à cette fonction, c’est à un bout de femme que la Serpentard fait face, bien éloigné de ce qu’elle avait en tête. Mais la surprise, loin d’être mauvaise, vient la rassurer quant à la suite des événements.
Saluant son aînée, l’Africaine est ravie de constater qu’elle ne fait aucun pas de travers dans sa façon de s’adresser à sa référente. Il aurait été embarrassant que leur première interaction se solde sur une remontrance. Mais fort heureusement, elle ne froisse pas Milena qui enchaîne directement en entrant dans le vif du sujet. Prise au dépourvu, Nessie prend quelques secondes de silence pour réfléchir et rassembler ce qu’elle sait sur les botrucs. Au bout de ce temps de réflexion, la Serpentard fait part de ses maigres connaissances sur le sujet – osant également une dernière remarque dont elle n’est pourtant pas absolument certaine de la fiabilité. Ses épaules se détendent légèrement quand la garde-chasse confirme qu’elle a raison tout en y allant de sa propre petite anecdote. « S’ils sont encore en vie… j’imagine qu’ils doivent couler une retraite bien paisible très loin des autorités qui auraient pu les arrêter. », des bandits, des hors-la-loi qui, pourtant, inspire une certaine sympathie à Nessie. D’après sa référente, ils n’ont jamais tué personne et n’ont fait qu’élever des botrucs pour piller des banques… cela fait-il d’eux des mauvaises personnes ? La question la taraude et elle se trouve à deux doigts de la poser avant de se raviser. C’est un point de vue qui reste subjectif et peut-être que Milena ne le partage pas.
Elle se contente de la suivre lorsqu’elle prend la direction de ce qui doit être un arbre abritant les fameuses créatures. Parvenues à proximité, Nessie reste à une distance raisonnable pendant que son aînée tend la main et que deux petits botrucs montent sur cette dernière. Des créatures qui, il faut le dire, ont l’air absolument adorable – rien à voir avec l’acromentule de Waterford. À cette pensée, une grimace passe sur le visage de Nessie tandis qu’elle écoute les consignes de la garde-chasse. « D’accord, je vais essayer. », s’efforçant de refréner ses pensées négatives, Nessie tend son bras vers l’arbre, laisse quelques secondes s’écouler… avant qu’un représentant et habitant de l’arbre ne daigne se montrer et s’aventurer sur son bras. « Y en a visiblement un qui m’estime de confiance. », dit-elle, l’ombre d’un sourire sur le visage. Son regard ne quitte pas la brindille qui commence à s’aventurer le long de son bras. Puis il s’arrête, semblant soudain grandement s’intéresser aux carrés multicolores que montre Milena. « C’est ce que vous faites de vos journées ? Vous tricotez de quoi faire des nids pour que ces créatures passent l’hiver au chaud ? », ce n’est pas une moquerie, simplement une curiosité naissante pour l’activité de la garde-chasse – puisqu’elles vont passer du temps ensemble durant les prochaines semaines, autant faire montre d’un peu de curiosité. Et tout en laissant le botruc faire sa vie sur elle – non sans couler un regard dans sa direction de temps à autre –, Nessie attrape quelques carrés pour les disposer dans les creux de l’arbre en imitant les gestes de son aînée.
Milena lui raconte une histoire de bandits sorciers, ayant sévit dans les années 1910. De vils personnes, se servant de créatures magiques pour assouvir leur besoin de crime. Ils n'ont jamais tué personne, certes, mais ils ont volé énormément d'argent, assez pour mettre à l’abri trois ou quatre de leurs générations. Au moins. Ils se servaient notamment de botrucs, dressés pour crocheter des serrures et ainsi ne jamais être pris en flagrant délit d'effraction. Malgré les Aurors déployés sur cette mission, ils n'ont cependant jamais été attrapés. « S’ils sont encore en vie… j’imagine qu’ils doivent couler une retraite bien paisible très loin des autorités qui auraient pu les arrêter. » Milena acquiesce, tout en continuant à guider son élève vers l'arbre à botrucs.
"C'est sûrement le cas, en effet."
Elles arrivent finalement à l'arbre qui héberge de petits protecteurs, qui reconnaissent Milena. Quand elle avance sa main vers le tronc, deux petits courageux montent sur sa main. Alors elle intime Nessie de faire de même, ou d'essayer du moins. Elle ne doute pas du caractère de la jeune Serpentard et de part son nom, elle la sait protectrice de la terre, en quelque sorte. « D’accord, je vais essayer. » Et la garde-chasse avait raison, puisque l'un des botrucs monte sur la main de Nessie, avant de s'aventurer plus loin sur son bras. « Y en a visiblement un qui m’estime de confiance. »
"Une personne qui nous fait confiance, c'est déjà beaucoup. Parfois même, cela suffit."
Le petit botruc arrête son exploration quand Milena sort les carrés de fourrure tricotés récemment. Milena commence à en placer quelques un dans le trou de l'arbre où se trouve le nid principal des botrucs. « C’est ce que vous faites de vos journées ? Vous tricotez de quoi faire des nids pour que ces créatures passent l’hiver au chaud ? » La bulgare rit doucement, et acquiesce.
"Tu verras dans la suite de la journée que je ne fais pas que ça, non, ce serait la vie rêvée sinon. Mais l'hiver approchant vite, je devais m'occuper du tricot ces derniers jours."
Tendant quelques carrés à la Serpentard, celle-ci les prend afin de les placer aussi dans l'arbre, le botruc courageux toujours sur son bras, semblant apprécié sa chaleur corporel. Une fois le nid mis en place, les botrucs se trouvant sur elles redescendent pour retrouver leur famille. Milena sourit, un peu naïvement.
"Ce sont des créatures fascinantes, et tellement précieuses pour la nature toute entière." Elle s'éloigne de l'arbre, et se tourne vers son assistante : "Maintenant nous allons passer à des choses moins ... glamours."
Elle commence à marcher, faisant signe à Nessie de la suivre. Elle prend deux pelles qui trainent au passage, elle les laisse toujours trainer, et en donne une à l'élève.
"Il faut nettoyer l'enclos des sombrals avant de les rentrer au chaud dans les écuries." Elle marque une pose pour s'assurer d'être suivie, avant de reprendre : "J'espère sincèrement que tu ne les vois pas, bien que nos spécimens soient superbes. Mais tu verras ce qu'il y a à ... nettoyer."
Elle sort ensuite deux paires de gants de travaux manuels de son manteau et en tend une paire à Nessie en arrivant devant l'enclos.
Elle ne devrait probablement pas mais Nessie trouve cette histoire de voleurs sorciers des années 1910 particulièrement fascinante. Certes, ce sont des criminels qui ont dérobé des sommes astronomiques – bien assez pour vivre au-delà de tous soucis financiers durant plusieurs générations – mais elle ne parvient pas à leur donner le mauvais rôle. Ils n’ont apparemment jamais tué personne et la perspective de les imaginer avoir dressé des botrucs pour crocheter les serrures des coffres-forts les plus sécurisés amuse Nessie plus que ça ne l’indigne. Il faut avoir une sacré dose d’audace et de créativité pour dompter des brindilles, réussir leurs casses et surtout, ne jamais s’être fait attraper par les autorités qui devaient être sur leurs talons. Aujourd’hui, la Shacklebolt préfère rire d’imaginer qu’ils coulent une retraite paisible loin des problèmes, croulant sur l’or qu’ils ont amassé tels des Niffleurs. Et tandis qu’elle fait part de ses conclusions à Milena, Nessie sourit tout en continuant d’avancer – quelque peu satisfaite de constater qu’elle n’est pas la seule à envisager cette possibilité.
Après quelques minutes de marche supplémentaires, elles arrivent à ce que Nessie estime être l’arbre de certains botrucs – difficile à dire tant elle n’y fait pas particulièrement attention, habituellement. Mais quand sa référente avance sa main et que quelques créatures osent monter sur celle-ci, le doute n’est plus permis. Fascinée par la petite scène qui se déroule sous ses yeux, Nessie manque de rater les consignes qui lui sont données. Elle n’est pas certaine de la réussite, ne s’étant jamais prêtée à cet exercice jusqu’ici. Elle s’apprête à refuser avant de se raviser – se doutant sans mal que la garde-chasse n’accepterait pas qu’elle ne fasse pas au moins un essai. Et la Serpentard le sait : elle s’en voudrait par la suite d’avoir ainsi fait preuve de lâcheté. Alors elle hoche la tête, laissant entendre qu’elle va au moins faire de son mieux. La main tendue, il ne faut que quelques secondes avant que l’un des petits habitants ne prenne le risque de s’aventurer sur sa main, puis un peu plus loin sur son bras… un sourire étire ses lèvres avant qu’une remarque ne les franchisse, amenant une réponse réconfortante de Milena. « Vous avez sans doute raison. », répond-elle sans s’épancher, continuant d’observer le manège de la brindille sur son bras.
La créature poursuit son petit manège avant d’être interpellée par les carrés de fourrure tricotés par Milena. Revenant au niveau de la main de Nessie, le botruc observe les gestes de la garde-chasse au niveau de son nid. Trouvant cette idée pour chauffer ces habitats bien curieuse, Nessie se permet quelques questions qui, heureusement, ne sont pas mal prises – à l’entente du rire qu’elles déclenchent. « Je me disais aussi que ça me paraissait trop simple... », dit-elle en souriant. « Mais c’est une gentille attention de votre part à l’approche de la saison froide. Ça a l’air de leur plaire. Celui qui est sur ma main ne vous a pas lâché du regard. », à son tour, Nessie vient placer quelques carrés donnés par Milena, faisant de son mieux pour reproduire les gestes et installer les carrés comme il le faut sous l’œil attentif du botruc toujours sur elle. Le tout terminé, les créatures fantastiques quittent la chaleur des corps humains pour retrouver celle, renouvelée, de leur foyer. « Je commence à comprendre l’intérêt qu’elles ont pour la nature, oui... », dit-elle en prenant quelques secondes de plus pour observer leur manège.
« Quel genre de choses moins glamours ? », prend le risque de demander Nessie, grimaçant à cette annonce. Bien moins encline de ce petit tour, l’Africaine suit la garde-chasse à sa demande, ne pouvant de toute façon pas se dérober. Et quand elle voit la pelle qui lui est soudainement tendue, Nessie comprend rapidement en quoi la suite des opérations s’avère déjà moins… poétique. « Evidemment, j’imagine que les saletés ne sont pas aussi invisibles que ceux qui les produisent. », laisse-t-elle échapper dans un rictus, poussant un soupir à l’instant où Milena confirme que ce que rejettent les Sombrals est bien visible de tous. Merveilleux. « Non, je n’ai pas la possibilité de les voir mais… vous oui, apparemment. », lance la Serpentard avant de se demander si elle n’a pas fait une idiotie avec sa supposition. Si Milena peut les voir, ça ne la regarde pas… saisissant la paire de gants, Nessie les enfile en espérant que ses mots passent inaperçus ou qu’elles vont être bien trop prises par le nettoyage de cet enclos qui, sans conteste, semble en avoir besoin.