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 Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me

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Castiel Baker
Castiel Baker
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Messages : 26
Date d'inscription : 10/12/2023


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MessageSujet: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 12 Déc - 6:58


  Castiel Baker

I'd rather die on my feet than live on my knees.

 

 
Ravenkroft
Nom : Baker, très standard en Grande Bretagne. Prénom Castiel, parce que sa mère voulait lui donner un nom angélique. Quelle bonne blague ! Surnom Cas' ou Cast' la plus part du temps, Castcouilles dépendant de la situation. Âge 16 ans, mais pour des raisons mineures, il se fait passer pour 19 ans. Lieu de naissance Benhams Lane, en campagne de Londres un peu perdue, où seul un bus passe par jour.   Nature du sang Né-moldu, fier ou non n'est pas la question. Castiel est content d'être un sorcier pour se tenir le plus loin possible de ses parents. Maison à Poudlard Serpentard, du venin dans les veines et des crocs acérés. Situation familiale Des parents alcoolique totalement déphasés de la réalité. Enfant unique. Métier/Année d'études Il a quitté Poudlard avant sa 6e année, afin de protester contre la mise en place du Conseil des purs. Il vit donc de jobines par ci et là.   Statut marital Célibataire, personne ne veut supporter cette tête à claques. Richesse Pauvre, très pauvre. Survis au jour le jour.

 


  Baguette : Bois de frênes  - Cœur de dragon - 20cm - Rigide
Patronus Un Cygne, assez contradictoire avec son esthétique de base. Pourtant le cygne rappelle de toujours se souvenir de briller. Epouvantard Perde sa voix. Capacité magique Est un Metamorphomage, capacité qui lui a valu beaucoup de problèmes et dont il s'amuse beaucoup. Malédiction /   Particularité Ne sait pas fermer sa gueule - Ses cheveux changent de couleur suivant son émotion. Généralement, il garde sa teinte rouge - A les yeux verts - Fume, bois, consomme - N'utilise jamais ses mains directement pour se battre. Aspiration Survivre. C'est un beau projet de vie, non ? Son rêve, c'est plutôt de percer un jour dans la musique et crier son venin à ce monde de bouse d'hippogriffe. Guilde ou groupe politique Moderniste qui n'en démordra pas.

 


  Caractère
« J'voudrai m'excuser à toutes les personnes que je n'ai pas offensé. Soyez patient, votre tour s'en vient ! »

Impatient - Grossier - Passionné - Joueur - Râleur - Novateur - Rebelle - Sarcastique - Mélomane - Stressé - Bagarreur - Ambitieux - Insolent - N’aime pas que l’on fouille dans ses affaires - Aime les tatouages magiques - Déteste se lever le matin - En conflit avec l'autorité - Désinvolte - Persévérant


 
Quelle est votre opinion sur la nouvelle ministre de la magie et ses décrets pour favoriser l'entente entre moldu et sorcier ?
Essentielle. Nécessaire pour cesser l'oppression des classes.

  Que pensez-vous de la politique éducative portée par le Conseil des purs pour l'école de sorcellerie Poudlard ?
*donne sa lettre de démission et ne remets plus jamais les pieds à Poudlard*

  Quel est votre plus grand rêve ?
JUST WANNA BE A BIG ROCK STAR


Votre pseudo/prénom Mimi Votre âge here i am 30's D'où vous venez ? Tokébak icitte Personnage inventé, scénario, PV ? Inventé  Où avez-vous connu ME ? Quelqu'un est venu toquer à ma porte de discord pour me chuchoter : I want to date him. Une idée pour améliorer ME ? Un conseil ? UN BAL Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 854974021
 
Maraudeurs ERA

 

Problem child
They are disgusted by my blood but they love to watch me bleed.

Votre personnage en dix dates
12/08/1964 Naissance à Benhams
1969 Sa magie se déclare, effrayant ses parents.
1971 Déscolarisé du système moldu par peur que leur secret soit révélé.
1974 Découverte du monde sorcier.
1976 Arrivée à Poudlard, il entre chez les Serpentards.
1978 Lié à son mauvais comportement, il se fait exclure de l'équipe du Quidditch.
1979 Il découvre la magie liée aux instruments.
1980 Son groupe d'amis se déchire suite à l'incident de pâques.
1980 La rentrée se fera sans lui, il décide de ne plus retourner à Poudlard.
1980 Il vit dans une zone mélangeant sorciers et moldus, survivant au jour le jour.

Maraudeurs ERA



Dernière édition par Castiel Baker le Mar 9 Jan - 17:05, édité 11 fois
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Castiel Baker
Castiel Baker
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 12 Déc - 6:59


You're gonna know my name.


 Le petit hôpital d’Oxford n’en était pas à accueillir sa première naissance. Ce nouveau-né au visage grassouillet, tenu dans les bras de sa mère, était donc en parfaite santé. Castiel fut le nom déclaré par la jeune mère fébrile dans un sourire. Un suffixe relatif à Dieu, inspiré des anges. Non sans se douter que l’ange serait postérieurement déchu. Les deux premières années furent des plus banales, tandis que le couple apprenait progressivement le rôle de parents auprès de la petite tête brune aux yeux verts déjà si expressifs.

**

 La tête prise en étau entre ses deux mains, la jeune mère a le regard fixe et les yeux exorbités. La fatigue devait sûrement l’assaillir plus que de raison. Ses pupilles roulent jusqu’au bambin assis dans sa chaise haute de l’autre côté de la table de bois de la cuisine. Ce dernier gazouille tranquillement tout en jouant avec la nourriture avant de l’enfourner dans sa bouche.

- Pourquoi tu me fais ça…?

La porte de la maisonnée claque, annonçant le retour du père. La mère aux longs cheveux noirs désorganisés et au jupon froissé se lève derechef, allant accueillir son mari. La fatigue tiraille les traits pourtant autrefois si beaux de la jeune femme, faisant arrêter le mari alors qu’il retirait manteau et chaussures.

- Tu n’as pas l’air dans ton assiette, Nicole… Quelque chose ne va pas ?
- Non, non. Tout va bien, je t’assure. Est-ce que tu veux un thé ?

L’homme accepte tandis qu’elle repart le pas pressé dans la cuisine pour répondre à la demande. Un regard posé sur son fils lui arrache un sourire, tandis que le petit garçon secoue ses bras en l’appelant Papa. Sur son passage, il décoiffe son fils en frottant ses cheveux de sa grande main, puis il récupère le journal pour s’installer à son tour à la table de la cuisine. Tandis que sa femme, elle, déposait ledit thé devant lui. Alternant son regard entre le journal et sa femme qui s’occupait de la cuisine, Henry dépose la tasse sur ses lèvres, humant la chaleur qui s’en échappait. Quelque chose se tramait chez son épouse, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Ses collègues l'avaient tous averti de la surveiller de plus près, car elle présentait quelques symptômes reliés à l’hystérie, touchant quelques femmes post-partum.

- Comment s’est passé la journée avec Castiel ?

Les épaules de Nicole se raidissent alors qu’elle était dos à lui, coupant quelques légumes pour leur souper.

- Très bien.

**

TW : Violences.

 Tout n’était pas très bien. Après quelques altercations, Nicole a été forcée d’arrêter son emploi de couturière pour aller voir un docteur. Bien adepte des derniers articles de Follin et des dogmes de Charcot, le médecin suspectait une psychose hystérique chez la pauvre mère de famille. Rapidement dépassée par l’éducation de son fils, elle était rapidement tombée dans l’alcool, tentant de calmer ses angoisses dès qu’elles apparaissent. Il était hors de question pour la famille Baker que Nicole soit envoyée en centre psychiatrique. Le secret honteux devait absolument rester cacher, prétextant une maladie invalidante. Néanmoins, les discours de sa femme ne faisaient aucun sens, inquiétant Henry plus que mesure. Comment pouvait-elle seulement penser que des objets puissent léviter comme par magie dans la pièce ou que leur fils soit capable d’attirer ce qu’il désire juste en tendant ses bras ? Afin de pouvoir payer les soins et continuer de subvenir aux besoins du foyer avec son seul revenu, Henry prend des heures supplémentaires, le rendant encore moins présent à domicile.

Ce fut une soirée de novembre qui bascula son existence. Encore une fois, il rentrait tard, s’attendant à revenir dans une maison désordonnée avec son fils s’amusant à courir partout et sa femme totalement découragée. Alors qu’il venait tout juste de poser un pied dans la maisonnée, la colère émanant de la pièce voisine l'alerte que quelque chose de grave était en train de se dérouler. Laissant la porte grande ouverte dans l'empressement, l’homme arrive dans la salle de bain où se trouvait son fils et sa femme.

- Pourquoi ?! Qu’est-ce que je t’ai fait ?! Qu’est-ce que tu me veux à la fin ?!!

Les pupilles du mari s’écarquillent en constatant que sa femme tenait le si petit cou de leur fils dans sa main, le serrant tout en lui hurlant dessus. Le visage rempli de larmes de Nicole contrastait avec celui silencieux de Castiel, aux teintes rouges et violacées alors qu'il manquait d’air. L’homme ne remarque pas immédiatement la coloration bleue qui prône la capillarité du petit garçon aux joues rondes, se jetant sur sa femme pour défaire la prise aux ongles enfoncés dans la chair. Son regard oscille entre le plus jeune recroquevillé et haletant, puis sa femme en pleine crise de panique.

- H-Henry… Qu’est-ce que je ? — Mais qu’est-ce qu’il m’arrive…  

Voyant que la situation ne s’arrangeait pas, Henry prit la décision de définitivement rester à la maison, déposant une demande de congés maladie afin de pouvoir s’occuper de sa famille. Les hallucinations de Nicole n’avaient malheureusement pas cessé et il se disait qu’en étant plus présent, il allait peut-être pouvoir y remédier… Bien loin de se douter que petit à petit, il se prendrait de la même maladie que sa femme.



Can you take me far away from here ?


- Tu me promets de te tenir tranquille ? De ne pas faire de… bêtises ?
- Oui.
- C’est important, Castiel. C’est très important pour l’école. Tu vas apprendre pleins de choses, être avec plein de monde. Tu ne peux pas faire de choses bizarres. Les autres enfants sages ne font pas des choses bizarres.

La main fébrile du père se pose sur l’épaule du garçon de six ans, habillé de son uniforme scolaire, tandis que son regard était planté ardemment dans le sien. Les Baker ne comprenaient pas ce qui leur arrivait, ni pourquoi ils avaient hérité d’un fils si spécial. Mais comme tout enfant, il était temps de rentrer à l’école. Il ne pouvait pas l'enfermer toute sa vie... L’homme se redresse, soupirant, tandis qu’ils quittent la maisonnée pour se rendre jusqu’à l’établissement scolaire. Sur le chemin, Castiel ne lâche pas la main de son père, ce qui ne l’empêche pas de sauter à pieds joints ou de percuter des roches avec ses pieds tout le long. Plusieurs fois, la main du père se serre vigoureusement autour de la sienne, le ramenant proche de lui d’un regard réprobateur. Henry se frotte alors la barbe qu’il n’avait pas taillée depuis deux semaines, accentuant son visage lui aussi fatigué. Il n’avait aucune explication sur les événements qui se déroulaient chez eux, qui avaient finalement eu raison de la sanité de sa femme. Comment n’avait-il pas remarqué plus tôt ? Comment avait-il seulement pu passer à côté, la délaissant face à ces aliénations ?

**

TW : Abus et santé mentale.

Lors d’une soirée mouvementée, les cris fusaient dans la maison à peine éclairée. Castiel s’était installé sur la table de la cuisine, gribouillant diverses choses qui lui passaient à l’esprit sur une vieille feuille de papier. La porte de la maison claque, mais cette fois brutalement. Nicole se tourne vers la source du bruit, sentant son corps se tendre derechef. Le petit garçon aussi avait senti que quelque chose était différent, juste à l’aura que dégageait son père en rentrant.

- Henry ? Tout va bien ?
- LA F*RME.

Le regard de la jeune mère s’écarquille face à la véhémence de la réponse. D’un pas pressé et colérique, Henry dépose son manteau dans l’entrée avant de rejoindre sa famille dans la cuisine. D’abord, ses yeux se posent sur le petit garçon au regard interloqué. Il attrape son bras pour le tirer sèchement de sa chaise et le pousser en direction du couloir, faisant tituber le garçon devant la force bien plus grande de l'adulte.

- Toi, tu dégages dans ta chambre immédiatement !, lui crache-t-il de colère.
- Mais-
- P*tain, Nicole, je t’ai dit de la f*rmer !

Penaude et sans réponse, elle se fait minuscule, ne sachant pas sur quel pied danser soudainement. Castiel ne se fit pas prier pour courir dans sa chambre, fermant la porte pour être sûr d’avoir une première barrière face au monstre de colère qui semblait s’abattre sur eux. Au travers du bois, il pouvait continuer d’entendre la conversation assez facilement.

- C’est ta faute ! Ta faute ! Je sais pas quelle m*rde t’as attrapé, mais t’aurais dû aller chez les fous, Nicole ! J’ai chopé ta m*rde et ils m’ont renvoyé !
- De quoi ma faute ?! C’est de la sienne ! Tu l’as vu ! Tu l’as vu tout comme moi ce qu’il faisait !

Un hoquet s’échappe de la gorge de l’enfant, tandis que sa chevelure semble prendre une teinte jaune. Était-il réellement le seul responsable de sa différence ? Il se dirige alors jusqu’à son placard pour s’y enfermer. La noirceur et l’étroitesse de la pièce le rendait sécure, comme dans une boîte où il pouvait oublier le reste du monde. Les deux mains bloquant son ouïe, il ne percevait plus que des sons étouffés et des meubles renversés. Peu importait la suite de leur dispute, il ne voulait tout simplement pas savoir.

**

 Enfin hors de la maison, Castiel peut enfin défouler toute l’énergie qu’il contient au contact des autres enfants. Les professeurs le décrivent comme un enfant un peu trop vivant et quelque peu turbulent. Peut-être, car le jeune garçon aimait bien trop se lever en pleine classe pour aller taper un rythme avec ses mains sur tous les bureaux, entraînant tous ses camarades dans diverses percussions. Rester assis de longues heures était pour lui un véritable calvaire, tandis que ses jambes tressautaient sous le bureau, d’impatience. Après presque un an sur les bancs de l’école, Castiel collectionnait les mots dans son carnet de liaison tels que : Bavardages répétés, même lorsqu’il est assis seul. | Il a craché son lait partout durant le déjeuner comme un éléphant. | A tenté d’imiter votre signature, Madame Henry Baker, mais a mal orthographié Madame.

Enfant très dissipé, toujours actif, dont l’énergie était difficile à canaliser. Malgré ça, Castiel était un garçon populaire auprès de ses pairs. Toujours rempli de nouvelles idées, son imagination débordante le rendait très — voire trop — créatif. Ses parents ne le punissaient étrangement pas comme il s’y attendait. Henry et Nicole avaient bien trop peur que le moindre éclat ne fasse ressortir le démon qui vivait en leur fils.

Il existe un adage disant Chassez le naturel et il revient au galop. Après tout ce temps sans aucun accident magique, les Baker se pensent désormais en sécurité. Parmi d’autres enfants, sa créativité se fondait dans la masse. Peut-être était-ce seulement ça, le problème. Des parents fatigués, un enfant en manque de stimulation… Oscillant entre une discipline autoritaire et violente, puis permissive, Castiel ne savait plus sur quel pied danser, ni comment gérer ses émotions de manière saine. Ce qui devait arriver arriva : Sous un éclat de colère, toutes les vitres s’étaient brisées dans un souffle violent, alors qu’il s’était mis, non pas à crier, mais à hurler. Le calme revint lorsqu’un surveillant le prit à part pour essayer de le calmer, en attendant l’arrivée de ses parents. Jamais Castiel n’aurait deviné que cet incident signerait son dernier jour de scolarité.

L’apprentissage à la maison fut fastidieux, car rapidement, le garçon s’était mis en totale opposition avec ses parents. Jamais Castiel n’avait pu leur pardonner.



I swear, it's gonna get better real soon.


Assis à la table de la cuisine, Castiel faisait un combat de regards avec l’homme qui venait de dire à ses parents d’aller voir dehors pendant une heure. L’adulte, propre sur lui et vêtu d’un ensemble avec chemise, dépose son sac sur la table, la contournant pour aller prendre place en face du garçon. Dans son esprit d’enfant, il n’arrivait pas à concevoir la raison de cette intrusion chez lui et le pouvoir qu’il avait sur ses parents, obéissant sans remarques.

- Ton nom, c'est Castiel, c'est ça ?
- Pourquoi tu poses la question si tu le sais ?
- Oh. Il y a du répondant ! J'aime ça. Mais, sais-tu qui je suis et pourquoi je suis là ?
- Ils ont dit que c'était pour les punir. Que je devais rien dire parce que sinon j'allais devoir partir. C'est vrai ?
- Est-ce que tu as envie de partir, toi ?
- J'sais pas. C'est comment ailleurs ?
- Je vais être honnête avec toi, pas forcément mieux. Mais ça va dépendre de comment ça se passe ici. Dis-moi… Est-ce que tu as déjà vu des choses étranges ? Quelque chose qui se brise ou qui est poussé comme par… Magie ?

Les sourcils du garçon se froncent. Il pince ses lèvres en se demandant s'il devait ou non en parler. Les voix de ses parents résonnent en écho dans son esprit, lui disant de ne rien dire. De garder tout ça caché. Personne ne pourrait le comprendre. Que sa mère serait enfermée chez les fous, s'il le faisait.

- Est-ce que c'est pour m'envoyer chez les fous avec maman ?
- Les fous ne sont pas capables de faire des choses.

De nouveau, ses yeux se plissent. Il était difficile pour Castiel de rester silencieux et de ne pas dire ce qu'il pensait, bien trop honnête pour son bien-être.

- Si j'vous dis la vérité, il va se passer quoi alors ?
- Je vais t'aider du mieux que je peux. Tu n'es pas seul, tu sais voir et pouvoir faire des choses. Mais je ne peux pas t'en parler si tu ne me dis rien.

Soupirant, le garçon se lève de sa chaise, regardant autour de lui, au plafond, puis à nouveau droit devant, tout en faisant monter et descendre ses jambes. Il hésitait encore. Mais l'envie de se faire enfin comprendre et de pouvoir montrer ses capacités est bien plus grande. Lorsque son corps s'arrête de dandiner, il prend soudainement le visage de son interlocuteur, n'étant pas encore capable de prendre l'apparence complète d'un adulte.

- Oh. OH.

Castiel reprend son visage, une mèche noire tombant devant ses yeux, le regard toujours farouche. Avait-il fait quelque chose de mal ? Allait-il avoir des problèmes pour avoir été sincère ? L'homme se mit à rire, faisant se questionner le jeune garçon encore plus que précédemment.

- Je vois. On a un beau petit métamorphomage ici.
- Meta-quoi ??!
- Je pense savoir quel est le problème ici, jeune homme.

**

  La nouvelle n'était pas bien passée auprès des parents. Alistair Morris, Assistant Social de métier, n’était pas un homme tout à fait comme les autres. L’école et les voisins s’étaient rapidement passés le mot, après que Castiel ait été retiré du système scolaire. Un enfant si turbulent, de nombreux cris dans la maison, une mère inemployable et un père gardant difficilement les siens. Tout criait que l’enfant avait besoin d’aide. Le village ne médisait pas au sujet des Baker, non. Ils s’inquiétaient seulement pour le bien-être de Castiel.

Ce n’était pas le seul signalement qui avait été pointé sur la famille. Car Alistair avait fait des pieds et des mains pour que le dossier lui soit remis. Le Ministère avait reçu des alertes de La Marque, avec des phénomènes magiques non régulés dans une zone moldue sans présumés Sorciers. Ce dossier-là était entre les mains d’un membre du Ministère, au bureau des Affaires moldues, nommée Olivia Morris. Épouse d’Alistair, le couple travaillait en collaboration étroite au sujet des enfants né-moldus ainsi que des rencontres avec leurs familles. Sans savoir pourquoi, l’homme s’était pris d’un peu plus d’affection pour la petite tête aux cheveux noirs et au regard trop acéré pour un garçon de neuf ans.

- Kyra, viens dire bonjour !, demande Alistair à l’adresse de sa fille.
- Minute, minute. J’arrive.

Une jeune fille arrive dans la pièce principale, s’arrêtant pour sourire à son père et au dénommé Castiel. Ses longs cheveux bruns tombaient en boucles sur ses épaules, s’accordant bien avec cet air angélique qu’elle dégageait.  

- Je savais que t’étais bizarre !, ricane-t-elle à son égard.
- Hey ! Si tu veux me faire c-
- Suffit, les enfants. Castiel, tu connais déjà Kyra, vous étiez dans la même classe. Elle est comme toi.
- Metamorphomachin ?
- Non, rit-il à la mention, Sorcière. Sa mère l’est, je ne suis qu’un simple moldu dans cette maison.

Le regard de Castiel semble soudainement s’illuminer. Il n’était pas seul. Évidemment qu’Alistair lui avait déjà mentionné la société magique, mais, en cet instant, tout devient réel. Cette maison si encombrée, mais chaleureuse, respirait la joie de vivre et vibrait au rythme des instruments et de la voix enchanteresse de la petite Kyra. Castiel découvrit bien plus que la sécurité et un environnement sain au travers de ces murs. Alistair était un fin amateur de musique, particulièrement de guitare. Sa collection de vinyles était impressionnante aux yeux de l’enfant, le laissant aux milles songes dès qu'il les quittait.

**

- Joyeux anniversaire, Castiel !

Le regard du préadolescent papillonne devant l’étui qu’Alistair lui tend. D’habitude si loquace et n’ayant jamais eu la langue dans sa poche, Castiel était bouche bée. Il tenait entre ses mains nulle autre qu’une Gibson acoustique, dont il n’osait même pas imaginer le prix.

- Je peux pas accepter !
- Et laisser passer un tel talent ? T-t-t. T’as de l’or dans les doigts, gamin. Il faut que tu t’en serves !
- Non, mais, je peux la rembourser petit à petit, ou..
- Castiel. Regarde-moi.

L’adulte pose ses deux mains sur les épaules du garçon de onze ans, le visage bienveillant. Il serre déjà si fort l’étui entre ses bras, comme s’il avait peur que tout ne disparaisse. Déballant son nouveau cadeau avec précaution, il l’observe sous toutes les coutures jusqu’à ce qu’Olivia ne lui demande de jouer. Rapidement accompagné par Alistair sur sa percussion et de la voix de Kyra, Castiel passait le plus bel anniversaire de sa vie. Au plus de temps il passait chez les Morris, au moins il avait envie de rentrer dans la demeure des Baker. Si ses parents laissaient faire, c’était évidemment grâce à Alistair qui les avait, sans subtilité, menacés de leur retirer la garde définitivement de leur enfant. L’arrivée du monde magique dans leur vie ne fut pas bien accueillie, bien que tous ces phénomènes inexpliqués prenaient quand même sens. Ils refusaient de le croire, préférant noyer leurs problèmes dans le whisky et la bière.

Dans deux semaines, il allait entrer à Poudlard. Il allait découvrir le monde magique, l’école enchanteresse dont il avait tant entendu parler. Kyra l'accompagne, elle aussi, admise pour sa première année. Sa guitare le suit dans l’aventure, car plus jamais il ne la quittera.



'Cause, mama, I'm sure hard to handle now, gets around.


 L’entrée à l’école de sorcellerie et de magie de Poudlard eut un effet totalement libérateur sur le jeune Baker. Désormais entouré d’enfants et de personnes qui le comprennent, il se sentit pousser des ailes. Peut-être même un peu trop au goût du personnel et des professeurs. Réparti à Serpentard, le né-moldu comprend très vite que la maison portait bien son nom : un nid de vipères. L’école de tous les possibles lui permettait d’embrasser enfin sa nature profonde. Mais pas trop. S’écoulait en lui ce que les autres semblaient appeler un Sang-de-bourbe. Toutes ces terminaisons dégradantes n'empêchaient pas le jeune Serpentard de faire comprendre aux autres qu’il avait autant sa place qu’eux dans ce monde et qu’il allait se saisir de chaque opportunité se présentant à lui. Le jeune sorcier aux cheveux rouges portait fièrement son écusson sur son cœur rempli d’ambitions.

**

 L’adaptation fut difficile les premiers jours. Revenir dans un cadre strict sans forcément être constamment inspecté dans ses moindres gestes semblait irréel. Fonctionner dans une collectivité était pour lui relativement nouveau, la seule expérience remontant aux deux seules années qu'il avait passées à l’école moldue. C’est ici qu’intervint la rencontre avec la fameuse Sloane O’Connor. Grâce à la jeune fille, Castiel avait appris à mieux s’intégrer dans la vie en communauté, ainsi que  son fonctionnement. La véritable première interaction s’était déroulée la deuxième semaine de cours, dans les couloirs, en direction du cours de potions.

- Hey tête de Ketchup !, ricane un plus vieux, sa voix faisant écho contre les vieilles parois de pierres.
- T’as voulu cacher que t’es roux, c’est ça ?, renchérit un second.
- J’ai surtout voulu te faire parler pour prouver à quel point t’es c*n !, éructe Castiel.

Les deux élèves s’étaient à peine arrêtés durant leur marche pour lancer des grossièretés n’ayant aucun but ni aucun sens. Lançant simplement une claque à l’arrière du crâne du Serpentard, tandis qu’il avance d’un pas pour ne pas se débalancer. Dans l’inertie, son sac est tombé à terre et répand son contenu sur le sol. Maugréant d’autres insultes au travers de sa barbe inexistante, Castiel finit par soupirer. Il se penche pour récupérer son sac tombé dans le grabuge.

- Laisse faire, ce sont des débiles. Ils sont trop bien tes cheveux !, annonce une voix féminine en arrière de lui.
- Tch, évidemment qu’ils sont trop cool !, dit-il, le sourire dessiné sur le coin de sa bouche. Les tiens sont pas trop mal aussi, t’as du goût.

La jeune Gryffondor se tenant à ses côtés lui sourit, tandis qu’il constate que ses cheveux mauves encadrent son visage rond. Il reconnaît cette fille, présente dans sa classe, à qui il n’avait encore jamais adressé un mot.

- J’vais leur remettre les pendules à l’heure et le clocher dans leur c*l à ces deux-là !
- Tu t'compliques la vie, si tu veux mon avis, conclut Sloane en souriant face à la situation.

La chimie était inévitable entre les deux entités solaires de la classe. Bien moins farouche — car plus douée pour ne pas se faire prendre — que son comparse aux cheveux rouges, Sloane était de bonne compagnie et devint rapidement son amie la plus proche. Ce qu’il n’avait pas prévu était que la Gryffondor vienne en duo avec une dénommée Katya Vogel au regard assassin. La Serdaigle avait pris de longues semaines à jauger Castiel de la tête aux pieds, sans lui adresser un mot, le fixant en claquant la gomme qu’elle était en train de mâcher. Le chaton sauvage se détendit en présence du Baker au fil du temps — même si elle lui avait souvent marché sur les pieds soi-disant par accident —, l’acceptant finalement comme son ami à son tour. Tout aurait pu être parfait dans leur trio d’amitié. Mais un certain russe était venu dérober l’attention de Sloane, dont le comportement était tout ce que Castiel pouvait détester : Mou, timide, pas capable de se défendre par lui-même.

**

- C’est le troisième retard cette semaine, M. Baker, réprimande sèchement le professeur.
- Ils disent que les meilleures choses prennent du temps !, réplique-t-il en haussant les épaules tout en s’installant à son pupitre.
- Puisque vous aimez tant prendre votre temps, vous-
- Retenue, mercredi, à la place du Quidditch ?, récite-t-il la menace sur le bout des doigts. C’est noté pour notre rendez-vous, rétorque-t-il en lançant un clin d'œil.

L’attitude du jeune Baker avait beau faire rire une bonne partie de la classe, les professeurs en étaient parfois découragés. Le nombre de ses heures de retenues se succédaient si bien qu’elles n’avaient clairement plus l’effet escompté. Ils prennent par conséquent des mesures plus… drastiques.

- Mais où va-t-il canaliser son trop plein d’énergie, si on lui retire le sport ?, se questionne l’un des enseignants.
- Il va finir par comprendre que ses actes et son attitude ont des conséquences. On ne fait pas tout ce qu’on veut, dans la vie. Et il y a des contrecoups à tout.

La décision fut finalement unanime : Castiel Baker serait exclu de l’équipe de Quidditch. Après deux ans en qualité de batteur, ses compétences ici n’étaient en rien liées à son renvoi. Les professeurs avaient visé juste, car cette conséquence eut enfin un impact dans l’esprit de l’adolescent. Ce qu’ils n’avaient pas prévu - ou presque - était l’augmentation de l’agressivité du jeune Serpentard. @Orpheus Yaxley bien trop heureux de le voir enfin hors de l’équipe, s’était fait un malin plaisir de le lui rappeler dès qu’il le pouvait. Alors, dans le corridor, l’on avait pu entendre des cris émanant d’une confrontation verbale. Encore une fois, les deux garçons avaient dû être séparés.

Pendant deux semaines, Castiel avait décidé qu’il ne parlerait à personne, en signe de protestation. Évidemment que son pari fut rapidement perdu en présence seule de Sloane et Katya, cherchant la moindre petite chose pour le titiller et le faire craquer.



Excuse me while I kiss the sky !


 Castiel devait se rendre à l’évidence, il s’ennuyait comme un veracrasse. Ayant épuisé ses roueries de la semaine, il se demandait que faire de sa peau. Les entraînements de Quidditch occupaient un tant soit peu sa semaine, mais s’étant fait renvoyer, il ne voulait plus y mettre les pieds. Lors des journées de match où tout le monde se réunissait dans les gradins, Castiel se sentait… seul. Ses pas résonnent dans les couloirs vides, tandis qu’il fredonne des mélodies, son étui à guitare sur l’épaule. Son attention fut soudainement accrochée par un nouveau son. Une mélodie claire et harmonieuse s’échappe d’une des salles dans le fond du corridor. Intrigué d’entendre une musique qui lui semble familière, il laisse ses pas le guider jusqu’à la source. Alors qu’il allait atteindre l’encadrement de la porte, une voix se joint à la mélodie, le figeant. Cette voix, il la connaissait. Peut-être même un peu trop bien. Il s’avance, venant poser son épaule contre l’encadrement de la porte, les bras croisés. Un sourire sur le visage, il observe la musicienne faire courir ses doigts sur les touches du piano, profitant de la voix riche de sa propriétaire.

- Tu viens jouer avec moi ?

Le soubresaut de son cœur le surprend, alors que sans hésiter, il la rejoint. Cet amour pour la musique qu’il partageait avec les Morris s’étendait même jusqu’à Poudlard. Le regard pétillant aux longs cils de Kyra l'invite à s'approcher. Depuis les années, ses cheveux s'étaient allongés, tombant jusqu'au bas de son dos. Plusieurs tresses ornementées de breloques pendaient au-dessus du reste de sa chevelure détachée, tandis que le haut était lui rassemblé en un chignon défait. Un style désordonné, mais parfaitement harmonisé qui lui correspondait parfaitement.

- Je pensais que t’étais accompagnée, entre le piano et les percussions.
- Oh, ça ?

Kyra lève sa baguette gracieusement en se tournant à peine, lançant les percussions dans le même rythme qu’il avait entendu précédemment. Le regard du guitariste s’écarquille, découvrant une magie dont il n’avait même pas soupçonné l’existence.

- C’est simple, tu leur donnes le tempo pour la mélodie complète. Il faut jouer la séquence entièrement après avoir lancé le sort, sinon ça ne marche pas !

Pour la première fois depuis bien longtemps, Castiel fut un élève assidu dans l’apprentissage des sortilèges. La magie permettait de créer un orchestre complet sans aucun musicien présent, l’instrument gardant en mémoire la mélodie une fois réalisée une première fois. Jamais il n'avait été aussi calme sur une aussi longue période de temps.  Désormais concentré à manier la basse et les percussions, le musicien avait de quoi enrichir ses compositions sans devoir compter sur nul autre que lui-même. Ces brèves musicales avaient finalement rapproché davantage les deux Serpentards, accordant leurs cœurs et leurs corps sans en oublier les notes de musiques qui retentissent dans la pièce.


**

- J’te jure, c’est fini. Elle m’a vraiment trop gonflé la grognasse.
- Il dit ça, mais dans deux semaines, ils sont de nouveau ensemble, marmonne le brun à ses côtés.
- Va balayer la plage au lieu de me faire chi*r, Loskoutrov !, lui crache-t-il à la figure. Non, mais il prend un peu trop la confiance depuis qu’il se tape Sloane, le russe.

Quelques rires s’échappent dans le groupe d’amis qu’ils étaient devenus. Un peu bancal, Castiel restait encore un chat sauvage. Malgré toutes leurs différences, il avait commencé à tous les apprécier. Sûrement grâce à leurs valeurs communes de modernistes dans lesquelles ils se comprenaient. Ou peut-être simplement car ils étaient tous dans le même bateau d’impuretés.

- Deux semaines ?, s'interloque Katya. Non, non. Moi, j’y donne cinq jours.
- Je mise huit !, rajoute Nolwen.
- Chhhh, vous allez nous porter la guigne ! J'espère juste qu'elle va s'étouffer avec son jus de citrouille et passer le prochain mois à Sainte-Mangouste, souligne Sloane.
- Allez tous vous faire voir, claque-t-il entre ses dents à demi-vexé. Tu veux pas plutôt me brancher, Vogel ? Ça sera totalement mieux que l’autre.
- J’fais pas dans la charité, Baker.
- Ah… J’aurais essayé, conclu-t-il en haussant les épaules.

La relation entre Castiel et Kyra était devenue source de pari au sein même de la classe. Depuis la troisième année, les deux tourtereaux collectionnaient avec aisance les séparations, suivies de retrouvailles. Ce petit jeu dura jusqu’en début de cinquième année où Kyra fit le mouvement de trop : Aller voir ailleurs. Les disputes entre eux étaient nombreuses, sûrement trop nombreuses. Personne dans l’entourage de Castiel n’aimait la jeune fille, la qualifiant de manipulatrice et opportuniste. Ce qui n’empêchait pas l’adolescent de constamment retomber dans ses bras, liés par une histoire d’enfance à laquelle Castiel s'accrochant comme à une bouée de survie dans la mer déchaînée de son existence. Deux adolescents tourmentés, s’agrippant l’un à l’autre comme si leurs vies en dépendaient.

**

 Pour une fois dans sa vie, Castiel avait dit non pour participer à un fait interdit. C’était non sans savoir que cette décision, ainsi que la Préfète de Gryffondor, allaient lui sauver la vie. Les vacances de pâques approchent à grands pas, tandis que l’ombre de la nuit pourpre commence à se dissiper des esprits. Petit à petit, l’air semble plus respirable, échappant comme un parfum de liberté. Les attaques des Mangemorts s’étaient raréfiées, laissant croire à de simples adolescents aux cœurs brisés qu’ils pouvaient enfin librement exister. Katya Vogel, Nolwen Petitjean,  @Geoffrey Loskoutrov et  @Roseann R. Leigh avaient décidé ce soir-là de sortir jusqu’à Pré-au-lard. Si Castiel aurait été du genre à se pointer avec eux, le plaisir de pouvoir encore affronter l’autorité pendu aux lèvres, il refusa leur proposition, prétextant avoir ‘‘la flemme’’.
Rapidement, il avait changé d’avis, en toute évidence. Allongé sur son lit, fixant le plafond tout en écoutant les autres gars du dortoir parler dans la pièce, Castiel s’était rendu compte que sa flemme avait disparu. Ou peut-être était-ce seulement son égo qui venait de lui faire réaliser que le russe avait accepté de sortir après le couvre feu, mais pas lui.

Le Serpentard ramasse donc ses affaires, bien déterminé à rattraper le retard qu’il avait sur ses amis.  Il suffisait de prendre le chemin de ronde que les préfets faisaient en premier, afin d’être sûr de ne tomber sur personne. Néanmoins, pour plus de sécurité, son apparence se déforme pour devenir celle d’un des concierges de l’école.

- Castiel.

Une voix résonne en arrière de lui, le figeant quelques secondes. Il tenta de reprendre consistance afin de garder sa couverture, mais son cerveau finit par analyser la voix qu’il venait tout juste d’entendre. @Aisleen Greengrass.

- Mais m*rde, comment t'as fait pour me reconnaître?!
- D’un, je t'ai vu. De deux... T'as oublié de changer la couleur de ta cravate.
- Fais ch*er.
- Non mais quitte à vouloir faire l'imbécile, tu pourrais le faire de manière intelligente.

Un fin sourire satisfait se dessine sur le visage du rebelle tandis qu’il l’écoute lui donner des leçons. Il croise ses bras sur sa poitrine, tandis qu’il avait encore ses traits cachés en arrière d’une autre personne.

- Et ça va coûter 5 points à Serpentard.
- Eh, merci pour la réduction de fin d’année, votre Majesté, ricane-t-il devant la maigre punition.
- Ainsi qu’une heure de retenue et une visite dans mon bureau, M. Baker. Immédiatement.

La voix perçante qui venait de s'ajouter à la conversation ne lui n’annonce rien de bon. Nulle autre que la Directrice de sa maison pouvait mettre un frein à son aventure nocturne. Qui prenait immédiatement fin. Son corps se métamorphosa pour revenir à sa forme initiale, tandis que Castiel soupira. il était pris la main dans le sac.

- Au fait, Suzy a les oreilles percées, lâche la rousse à son tour, satisfaite, tandis qu’elle s’éloignait.

**

 Castiel comprend assez vite que cet incident, lui coûtant quelques points de réputation, venait très certainement de le sauver d’une mort certaine. Alors qu’il écoutait les remontrances de sa Directrice de maison, assis dans son bureau, ils furent interrompus par un homme que Castiel était incapable de nommer. Arquant un sourcil, il comprend au visage et au ton de voix dudit homme que la situation est grave. Le lien ne se fit que lorsqu’il prononça le nom de Nolwen et @Caleb E. Petitjean.
Alors qu’il avait été laissé seul dans le bureau, les adultes courant dans la même direction, le Serpentard n’avait pas bougé. Il analysait les informations qu’il venait tout juste d’entendre. Attaque de Mangemorts en direction de Pré-au-lard. Des élèves né-moldus. Ils n’auraient pas dû être là, après le couvre-feu. Quatre. Moins deux. Morts. Nolwen Petitjean. Katya Vogel. L’adrénaline revient à son corps alors que l’annonce le frappe de plein fouet. Le regard écarquillé et inquiet, Castiel n’eut qu’une pensée : retrouver Sloane. Ses yeux roulent sur l’horloge, constatant que la Gryffondor avait dû rentrer au dortoir, après avoir enfourné sa langue un peu trop de fois dans la bouche de @Máni Holstein.

Sans attendre une minute de plus, l’adolescent avait couru aussi vite qu’il le pouvait jusqu’au dortoir des Gryffondors, espérant qu’elle soit là. Il prend la forme d’Aisleen et récite le mot de passe qu’il connaît sur le bout des doigts. Cette fois, il prit bien attention à aborder la bonne couleur de cravate. Une fois la terre interdite pénétrée, il s’appuie sur ses genoux quelques instants, reprenant son souffle. Du revers de la main, il s’essuie le front et repart, oubliant les traits de la rouquine pour garder les siens, s’il avait été une fille. L’escalier du dortoir des filles n’aimait pas les pénis, il avait fini par le comprendre.

- Sloane !
- C'est mal, ton sang bourbeux va brûler en enfer ! Ma morale puritaine m'interdit de cautionner tes agissements, Castiel Baker !
- T'as fini ?
- Et en tant que Sa Majesté PRÉFÈTE-première-du-nom, tes agissements mériteraient que j'enlève des points à Serpentard ! Tu réalises dans quelle position tu me mets ?!
- Slo, bordel !
- J'ai fini.
- Merci, j'avais pas besoin de voir une Greengrass bon marché.
- Bon marché ?! J'ai autant de charisme dans le petit doigt qu'elle dans tout son corps.

Face au visage plus-que-sérieux de Castiel, Sloane semble lâcher l’acte dans lequel elle s’était lancée. Aucun des deux adolescents n’avait été prêt pour cette nouvelle foudroyante et incertaine. Plusieurs morts, c’était la phrase qui pesait le plus dans leurs cœurs. Car la seule chose dont ils étaient certains n’était nulle autre que la mort de Nolwen et Katya. Qu’en était-il de Roseann et Geoffrey ? Il n’en avait aucune idée. Malgré le fait que le russe soit sa proie préférée pour les moqueries, il ne le détestait pas pour autant. Quant à Roseann, il l’appréciait assez au nombre de nez cassés qu’ils avaient pu pratiquer ensemble. Alors ce soir, ils pleuraient la perte, l’incertitude et l’impuissance.



Bless myself this perfect hell of my own.


 L’été était toujours synonyme de calvaire. Rentrer à ce qu’on l’obligeait de qualifier de ‘‘maison’’, l’agaçait au plus haut point. Dès qu’il fut assez âgé pour prendre un petit boulot saisonnier, Castiel avait saisi l’occasion de foutre son camp. Étonnamment assidu et obéissant, ses parents ne pouvaient pas le lui reprocher. Ou presque.

- Castiel, pour l’amour de Dieu, ouvre tes rideaux et viens faire la vaisselle !, somme sa mère, rentrant, furibonde, en ouvrant ledit rideau.

L’adolescent grommelle en tirant la couverture au-dessus de sa tête.

- J’me suis levé à quatre heures, p*tain ! Laisse-moi dormir !
- Non. Tant et aussi longtemps que tu seras sous ce toit, tu viendras faire la vaisselle.
- Mais arrête de me les briser avec ta p*tain de vaisselle, elle peut attendre encore deux heures !
- CASTIEL.

La voix imposante de son géniteur était bien plus efficace pour le faire se lever que les tentatives de sa mère. Marmonnant dans sa barbe, les yeux encore collés de sommeil, il passe devant elle sans même la regarder, donnant un coup de pied dans la porte de sa chambre.

Tôt le matin, Castiel s’occupait de la livraison du journal dans trois secteurs de la ville, enfourchant un vélo. Puis dans l’après-midi, il allait aider un presque retraité à faire rouler son lave-auto. Autant dire que la matinée était sacrée pour qu’il puisse se reposer. À la place, il devait faire la stupide vaisselle que son fainéant de père refusait de faire, préférant ses bouteilles de bières et la petite télévision du salon.

- Le prêtre va être au confessionnal à 13 heures, on va pouvoir aller le voir en privé dès 15 heures.  

L’adolescent s’arrête abruptement sur l’assiette qu’il était en train de frotter, son corps se raidissant à la mention. La mâchoire serrée, il inspire pour ne pas exploser une fois de plus et se ramasser avec des claques.

- Merveilleux chéri, concède la mère en ne prêtant plus qu’à moitié attention.
- MERVEILLEUX ?!

Cette fois-ci, l’inspiration n’avait pas suffi à le contenir. Derechef et de rage, Castiel se retourne face à ses parents. Sa mère se fige, gardant en l’air son fer à repasser afin de ne pas brûler le linge. Tandis que son père l’observe, le regard au-dessus de ses lunettes. Lentement, il se redresse, se rapprochant de la cuisine.

- Tu vas descendre d’un ton immédiatement, petit c*n. Je ne supporte vraiment plus ton attitude !
- Parce que tu penses que je te supporte quand t’essaies de me faire exorciser par ton guignol de prêtre ?! C’est sorcier, le terme, pas Satan !
- Et tu penses qu’ils faisaient quoi aux sorcières, dans le temps ?! C’est juste une abomination, si l’on peut t’en guérir alors Dieu sera loué !

Le Serpentard voit son visage devenir aussi coloré que ses cheveux typiquement rouges.

- Ne me lance pas ce regard-là, Castiel. On fait ça pour ton bien.
- T’en a clairement rien à fo*tre de mon bien.

Un éclair de colère s’allume dans le regard d’Henry tandis qu’il fond sur Castiel, presque aussi grand que lui désormais. De sa main, il attrape le fond du crâne de son fils pour lui agripper les cheveux, le reconduisant dans sa chambre. Non sans quelques cris, insultes et protestations, le père le jette dans la pièce avant de claquer sa porte. De rage, le garçon se met à botter tout ce qui se trouve à hauteur de son pied, haletant. Mâchoire et poings serrés, il sent l’émotion tenter de s’échapper de sa poitrine, alors il décide de l’enterrer et de disparaître dans la noirceur de son placard. Placard devenu bien trop étroit avec le temps… Tandis que progressivement, sa chevelure se teintait d’un bleu foncé.

Il devait tenir encore un mois. Un tout petit mois et il allait pouvoir revenir à Poudlard, parmi les siens.

**

TW : Violences et abus.

 La lettre qu’il tenait entre ses mains n’était qu’une vaste blague. Il ne pouvait pas en être autrement. Le courant Puriste était fort dans la société sorcière, mais jamais Castiel n’aurait imaginé qu’ils puissent prendre possession d’une école. Une école accueillant à bras ouverts des enfants de tous horizons. Abasourdis autant qu’en colère, il lui fallut une dizaine de minutes à lire et relire les lignes manuscrites avant d’enfin passer à l’action. Sortant en trombe de sa chambre, sa mère sursaute sur son passage furibonde tandis que l’étudiant se dirige vers le foyer du salon. Avec impatience, il craque deux allumettes avant d’enfin réussir à faire naître une flamme. Ignorant totalement la voix de sa mère en arrière de lui, sa main plonge dans le petit sac de toile, empoignant ce qui semblait être de la cendre. Une fois jetée dans le feu, une fumée verte s’en échappe. Nicole, stupéfaite, se questionne sur ce que son fils était en train de faire et surtout, pourquoi il ne lui répondait pas. Plongeant tête première dans les flammes, la mère pousse un cri d’effroi tandis que toutes les couleurs semblent quitter son visage déjà pâle. Derechef, elle attrape les épaules de son fils pour le tirer par en arrière et le retirer du feu.

- P*tin, mais quoi ?!
- Qu-Qu’est-ce… Pourquoi… Pas… Tu n’es pas… Brûlé. Qu’est-ce qui… C’est quoi ça?! Qu’est-ce que tu as fait ?!
- Et m*rde. J’vais pas crever, fous-moi la paix. C’est pour parler !
- Pour… Parler… Il parle… La tête dans le feu. Il parle ! Et il ne se brûle pas… Pour parler… Oh mon Dieu, priez pour nous pauvres pêcheurs...
- Ouais, c’est ça. Tu comprends rien t’façon.
- Non, non, non, non. Il peut pas. Tu peux pas faire ça…

Bras repliés sur elle-même en signe de protection, le regard de la mère n’était déjà plus présent, complètement apeuré. Elle se retire de quelques pas, continuant de marmonner les spéculations qui se passent devant elle. Car, même si elle connaît l’existence de la magie, rares étaient les fois où Castiel en faisait preuve devant eux. Tout comme il avait toujours pris soin de ne jamais utiliser le feu parlant devant eux, l’apprenti sorcier avait totalement occulté la présence de sa mère dans la pièce à cause de sa colère vrombissante.

De l’autre côté, la destination se trouvait en Irlande, dans la demeure O’Connor. Bien habitué, bien que moldus, à l’apparition d’une tête dans leur feu de cheminée, Castiel était rapidement devenu populaire auprès des jeunes frères de Sloane. Tout était devenu aussi banal qu’un simple coup de téléphone. Nathan accouru en criant à sa grande sœur que le M. à la tête de cheminée était là pour lui parler. Sloane avait bien évidemment reçu la même lettre que lui.

- C’est hors de question que j’y remette les pieds, crache Castiel avec véhémence. J’m’en fou de devoir galérer pour m’en sortir, je leur donnerai pas raison en participant à leurs arènes à la c*n.

Le discours du Serpentard faisait étrangement écho dans le cœur révolté de la Gryffondor. Pas encore tout à fait décidée sur les avenants de sa décision, Castiel, quant à lui, savait déjà qu’il ne remettrait pas un pied à Poudlard sous le joug du Conseil des purs. Son visage se déforme, comme douloureux, avant que la communication ne disparaisse, laissant Sloane et ses frères devant un feu vide et crépitant. Rattrapé par la vive sensation dans ses côtes, le corps de l’adolescent s’était reculé derechef tandis que son bras s’était enroulé autour de lui.

- Tu peux me dire ce que tu fous ?!, grogne son père qui lui faisait désormais face.
- T’as fais quoi, bord*l, j’ai mal !

Henry est arrivé de son nouveau travail sur une nouvelle scène désolante. Sa femme en pleurs, bouleversée, ainsi que son fils accroupis le visage dans les flammes. Prestement, il avait accouru jusqu’à lui, ne trouvant rien de mieux qu’un coup de pied dans le flanc pour le sortir de sa position rocambolesque.

- Il veut quitter l’école, couine Nicole toujours prostrée dans son coin.
- Eh ben ! Tant mieux, il était temps qu’il dégage de l’asile de fous ! Je suis sûr qu’on peut demander à Stefan de l’inscrire au lycée et…
- Au lycée ?! T’as un pète au casque ! J’irai jamais dans une put*in d’école moldue !
- Bien, alors va travailler ! Et sers à quelque chose pour une fois dans ta vie !
- J’avais pas besoin de tes précieux conseils pour savoir comment me prendre en main, merci.
- Mais quel gamin ingrat ! Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu, Nicole ?! Hein ! Qu’est-ce qu’on lui a fait pour mériter un gamin pareil !
- T’as le fils que tu mérites. Pardon, que vous méritez.

Sur ces mots, Castiel lui lance un regard noir et se dirige par lui-même dans sa chambre, prenant soin de bien claquer la porte. Il ne lui laisserait pas encore l’occasion de le traîner par les cheveux. Plus maintenant. Il ne se laisserait plus faire.

**

 Cette fois-ci, plutôt que de faire usage d’une hargne sans mesure, Henry avait décidé de prôner l'ignorance. Tant que son fils ne lui montrerait pas une once de respect, il ne lui accorderait qu’une maigre attention. Voir aucune. Ou peut-être était-ce dû à cet état léthargique dans lequel il s’était plongé, dansant avec whisky tout en embrassant son vieil ami la bière. Bien trop habitué à cette scène, Castiel n’y porte plus vraiment attention. Il était de toute manière bien trop occupé à réfléchir à un avenir très proche.

- J’ai faim. Pourquoi le frigo est vide ?
- Mange ce qui reste. T’auras plus faim…, lâche Nicole avec lassitude, son discours ne faisant aucun sens.

Le regard de l’adolescent se pose sur eux, à la fois consterné et dégoûté. Ils méritaient autant l’un que l’autre de s’être trouvés. Un Tsk irrité s’échappe d’entre ses lèvres tandis qu’il prend une bouteille de bière fraîche dans le frigo. Quitte à ne rien manger, au moins, la boisson allait lui donner l’impression d’un ventre plein. Son père roule les yeux au ciel, le jaugeant du regard mais sans mot. Quant à Castiel, il descend plusieurs gorgées en le regardant, provocateur.

- Pourquoi tu traînes ton bout de bois dans ta poche encore ?! C’est dangereux !, s’indigne Nicole en se redressant de son fauteuil.
- Quoi ? T’as peur que je te transforme en crapaud ? Que j’invoque Belzébuth ou Judas ?
- Castiel !
- Mais jamais il va la fermer celui-là ?!, coupe sèchement Henry. J’en ai marre de l'entendre chouiner ! Tu veux de quoi manger ? Paye-toi le ! Va travailler !
- Ah ouais, c’est très adulte ça, comme réflexion. T’as décidé de plus bouffer, en plus d’essayer de me donner une leçon ?

De toute sa nonchalance, le fils applaudit les prodiges du père.

- Tu penses tout savoir, c’est ça ? La vie, c’est pas comme ça que ça fonctionne !
- Ouais ben c’est pas vous qui m’avez appris grand chose, hein. J’me suis débrouillé comme un grand. Ah si, vous m’avez appris à pas être aussi lamentable que vous, c’est vrai. Merci.
- Je te jure…, grogne Henry entre ses dents, les poings serrés. Tu veux jouer aux grands ?! Bien. La porte est juste là ! Dégage !
- Tsk.

Déposant la bouteille qu’il tenait toujours en main bruyamment, Castiel contourne sa mère pour claquer la porte de sa chambre, encore une fois. À l’exception qu’il était en train de rassembler toutes ses affaires dans un sac, bien décidé à foutre le camp une bonne fois pour toutes.

- J’me casse, j’en ai ma claque. J’me débrouillerai mieux sans vous.

Derechef, alors que le carillon du perron tintinnabule, Castiel quitte sans le moindre regard. L’étui à guitare sur une épaule et son sac pour seule possession, il enfourche son vélo, bien décidé à ne plus jamais se retourner. Pour aller où ? Il ne le savait même pas. Tant que c’était loin d’ici.

- Oh il reviendra en rampant quand il aura faim, tu verras, ricane le père, bien loin de se douter qu’en réalité, il ne reviendrait jamais.



My mind was spinning in circles so out of control, I close my eyes and hope for acceptance.


 La première difficulté, une fois plongée dans le monde adulte, n’avait pas été celle qu’il aurait pensée. Avant même que Sloane ne le rejoigne à Londres, Castiel avait dû faire des pieds et des mains afin d’obtenir de faux papiers d’identité, le vieillissant. Mineur non émancipé, son champ d’action était très limité. L’administration avait été un vrai calvaire, si bien qu’il avait traîné presque quinze jours à dormir dans des recoins ou des bancs de parcs. Pour avoir un logement, il lui fallait un emploi. Mais pour avoir un emploi, il lui fallait une adresse. Il était hors de question de le relier à celle de ses parents pour qu’ils sachent où se cachait leur fils. L’adolescent s’était juré de se débrouiller par lui-même et de ne plus jamais avoir affaire à eux.
Pourtant, il devait se rendre à l’évidence. Il n’arriverait à rien seul. Après avoir longuement discuté avec lui-même, il s’était enfin décidé à contacter Alistair. Ce dernier n’hésite pas une seconde pour lui accorder de lier son nom et son domicile, lui proposant même gîte et couverts. De l’aider avec une éventuelle proposition d’émancipation ou de le recevoir, jusqu’à sa majorité au moins, dans le monde sorcier. Bien trop fier, Castiel refuse. Il devait s’en sortir par lui-même, sans cela, il donnerait raison à son père. C’était la dernière chose qu’il désirait.

L’appartement était ce que l’on qualifierait de mansardé. La seule lucarne de l’espace laissait passer la maigre luminosité de Londres, salie par le temps et la pluie. Composé d’une petite chambre dans le fond, l’espace commun contenant également la cuisine et une petite salle de bain dont les toilettes n’étaient pas incluses. Se trouvant sur le palier, elles étaient évidemment partagées avec le deuxième logement de l’entre-toit. Les meubles ne vinrent pas immédiatement, laissant les bruits résonner en écho contre les murs. Petit à petit, ils réussirent à avoir l’essentiel de la cuisine, un lit et un canapé aux ressorts déformés. Le lit fut attribué à Sloane, sans négociation, tandis que Castiel avait désigné le divan comme son nouveau lit.

**

 La recherche d’emploi avait été longue, fastidieuse et surtout infructueuse au vu du caractère de l’ancien Serpentard. Bien loin d’avoir la langue dans sa poche, son répondant ne l’aidait pas à assurer un bon service à la clientèle. Alors qu’il venait juste de se faire embaucher dans un café-restaurant en qualité de serveur, la carrière de Castiel fut courte.

- Et un merci, ça te tuerait la gueule ?, avait-il craché sur un client malpoli.
- Ouais, ben, tu vas apprendre à attendre, duc*n, avait-il lancé sur un client impatient.
- J’suis pas ton p*tain de chien, baisse tes doigts et arrête de les claquer avant que j’te les coupe avec le couteau à steak, blaireau !

Sloane s’était dit qu’au moins, il n’avait pas encore brisé d’assiettes sur la tête d’un client. Il était évident que son self-control était de mise. Malheureusement, personne, à l'exception d'elle, ne semblait le voir. Son palmarès n’était pourtant pas ici, mais dans une succursale de restauration rapide au logo jaune.

- Bien, maintenant que la visite et les explications sont faites, on va pouvoir faire l’essai en salle ! Tiens, va te changer avec l’uniforme et on se rejoint aux caisses.

Recevant les deux morceaux de tissus dans les mains ainsi qu’une merveilleuse casquette-visière en plastique, Castiel reste coi. Peut-être même trop longtemps. La chemise était rayée à la verticale, oscillant entre un blanc crème, des fins liserés jaune criard et des plus gros de la même couleur. Le tout surplombé d’un veston jaune moutarde.

- Est-ce qu’il y a un problème, M. Baker ?
- J’démissionne.
- Mais, enfin ! M. Baker ! Revenez ! Quel est le probl-

Il ne l’écoutait même plus, dépité par l’affront qu’il venait de vivre. Comment les employés de la succursale pouvaient accepter un uniforme aussi laid et détruisant la rétine par un simple regard ? Castiel avait beau être en difficulté, sa dignité était encore intacte.

Il trouve sa place finalement, seulement quelques jours après, en position de Barman dans un coin assez fréquenté. L'on pouvait y trouver un café, quelques boutiques et restaurants dans les alentours. Le bâtiment n'était pas très loin de là ou il habitait, rendant les choses enfin plus faciles à vivre.


Maraudeurs ERA



Dernière édition par Castiel Baker le Mar 9 Jan - 19:06, édité 36 fois
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Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 12 Déc - 15:27

Aaaaah il est là! Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 642431832
Une personne est venue te voir sur Discord? Dis donc, je me demande bien qui pourrait être cette vile tentatrice qui te pousse ainsi au vice! :siffle:
J'ai trop hâte de lire la suite et de lui lancer la chipie en plein dans les tibias! :zad:
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Orpheus Yaxley
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 12 Déc - 16:22

Et on dit que le Choixpeau ne se trompe jamais... tssah. :bim:

Bienvenue par ici, sale teigne :zad:
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyJeu 14 Déc - 12:11

Baker. :stache: :stache: :stache: :stache: :stache:
Y a un p'tit loup qui grogne en moi et qui aurait préféré que tu restes loiiiiiiiiiiiin. :stache: :stache:
Quel plaisir de te revoir ! Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 642431832

Re-bienvenue parmi nous quand même ! Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 1028547219
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Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 19 Déc - 2:08

Comme il est classe Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 642431832

Bienvenue à toi et au plaisir de se faire un p'tit lien avec ce personnage hors norme :32:
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Grace Lestrange
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMer 20 Déc - 11:20

Gerard ! :45: ce choix tellement parfait ! :45:
Re bienvenue et hâte d'en lire plus sur lui, il a l'air super intéressant. :red:
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Orphea Sinclair
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyLun 25 Déc - 17:28

Toujours aussi chiant, celui-là. :stache:
Re-bienvenue et puisses-tu t'amuser avec Castcouilles Baker !
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Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 26 Déc - 23:30

As-tu besoin d'une rallonge cher @Castiel Baker ? :v:
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Castiel Baker
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 26 Déc - 23:47

Avec les fêtes, je vais effectivement en demander une ! Merci :alice:


@Orpheus Yaxley → Teigne toi-même, tête de botruc. ♥

@Orphea Sinclair | @Máni Holstein → Toujours là pour vous Castcouiller :3:

@Remus D. Lupin → Huhu on va en avoir, c'est certain !

@Björn Sørensen → Merci :v:
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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyVen 29 Déc - 16:00

ENFIN :stache:
il était temps qu'il débarque le gueux Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 642431832
JE VEUX LA SUITE :red:
bienvenuuuuuuue avec c'nouveau personnage :zad:
il est bien great :perv:
:ha:
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Elysium Holloway
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 2 Jan - 16:13

Re-bienvenue à la maison Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 1777200668
J'adore ta fiche et sa structure (les images m'éclatent particulièrement, ça rend tellement bien avec Castiel !), et j'ai hâte de découvrir la partie manquante Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me 1028547219
On pourra peut-être avoir un lien avec Elysium, comme c'est un ancien Serpentard qui a appartenu à l'équipe de Quidditch :zad:
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Castiel Baker
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMar 9 Jan - 19:09

@Sirius O. Black → Huhu, yes, il est là. On va pouvoir élaborer nos liens :hehe:

@Elysium Holloway → Mercii ♥ Je comptais justement venir te demander des liens avec Ely. On s'en reparle bientôt !
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Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me EmptyMer 10 Jan - 1:33


Validation
entrez dans le jeu


Ce qui est triste c'est qu'il a rendu son avenir encore plus difficile avec son départ de Poudlard, pauvret' :sorry: J'ai bien hâte de voir comment il va évoluer, il est très attachant en réalité ! Bienvenue à toi, cette histoire était dingue mais très agréable à lire :ha:

FÉLICITATION ! Tu es à présent validé.e ! Tu peux intégrer le jeu et te faire connaitre des autres personnages. Dans un premier temps, tu peux aller vérifier que tu as bien été recensé dans les différents bottins du forum : avatar - métiers - Poudlard - compétences magiques - famille de sangs purs
Une fois cela fait, tu peux partir à la découverte des autres personnages et aller présenter le tiens en postant ton Year Book . Et si jamais tu as déjà des idées de liens et de rp tu peux aller faire une élaboration de liens et/ou une recherche de rp !
Enfin, n'hésite pas à te rendre sur la chatbox et dans le flood pour jouer avec les autres membres !


maraudeurs era (art'n'stick)

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MessageSujet: Re: Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me   Castiel Baker | Teenagers scare the living shit out of me Empty

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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.