Nouvelle page || Mary & Lily

C'était beaucoup trop généreux, mais tu n'avais pas eut envie de refuser. Tu voyais cela comme une opportunité, la possibilité d'aller mieux et de construire quelque chose. Tu ne pouvais pas l'expliquer, mais tu crois que tu avais besoin de cela tout compte fait - tu pensais que vivre avec ton ex petit ami et tes amis les plus proches étaient la meilleure chose à faire, mais forcée de constater que tu t'enfonçais dans une spirale de mauvais choix qui te faisait plus mal qu'autre chose. Et que tu n'aurais pas la force de résister à la tentation cruelle des excès, à la colère sourde de l'injustice et à tes envies impulsives et passagères. Tu ne te reconnaissais plus - alors lorsque les Potter t'ont proposé les clés de Godric's Hollow tu n'avais pas tardé à accepter.
Tu savais que tu te sentirais seule - cependant - dans cette immense demeure. Tu ne doutais pas que les Maraudeurs y viendraient souvent, et peut être même James viendrait y vivre à l'arrivé du bébé. Mais cela ne viendrait que dans six mois. En attendant, tu aimerais sans doute découvrir la douceur de vivre du petit village sorcier. Être loin de la folie londonienne. Pouvoir profiter de l'immense jardin et de tout ce que cela pouvait t'apporter d'apaisement.

Tu dormais mieux, mais tu craignais quand même la solitude. Tu savais que tu pourrais rapidement retomber dans des travers qui te mettrait de côté - ton bien être n'était pas une priorité quand tu n'avais personne pour te le rappeler. Et il était une personne dans ton entourage qui te causait assez de souci pour que tu lui envoie une lettre trois jours avant ton déménagement. Tu écrivis chaque mot avec soin, décidant des termes et du ton que tu laissais transparaitre dans le papier : bien que tu saches que Mary ne lirait pas ces lignes avec pitié, tu ne voulais pas lui donner l'occasion de refuser.

Chère Mary,
Je déménage, les Potter m'ont offert de garder leur maison à Godric's Hollow comme ils viennent de déménager au bord de mer. C'est là qu'ils espèrent passer leur retraite et il serait bien dommage que leur maison reste vide en attendant - d'autant qu'on commence à se marcher dessus dans la maison de Londres.
J'ai décidé d'y apporter mes affaires ce vendredi comme je suis de repos : viendras-tu ? J'aurais bien besoin d'aide et au-delà d'une compagnie pour ne pas me sentir trop seule dans cette maison immense.
J'y serais pour dix heures.
Avec amour, Lily.

Il t'était facile de t'inquiéter pour Mary - depuis son départ précipité de Poudlard, et bien que vous ayez gardé contact, tu savais que sa vie n'avait pas tant de stabilité qu'elle le devrait.
D'autant que Mary serait autant capable de te protéger que les Maraudeurs, ce qui était un second argument pour partager la maison avec elle. Elle ne laisserait personne te faire du mal, pas même toi-même. Et elle te comprenait mieux que quiconque, parce que vous aviez des blessures et des inquiétudes semblables. La joie d'être des nées moldues dans un monde magique. Alors tu avais préparé tes affaires - une petite dizaine de cartons dont la majorité comportait des bouquins. Tu avais beau savoir qu'il y avait un bureau semblable à une bibliothèque chez les Potter, tu voulais garder tes livres. Fleamont et Euphémia avaient laissé les meubles, ne prenant que leurs affaires - vêtements, balais et quelques ouvrages - pour le cottage du bord de mer.

Tu te retrouvais alors devant la maison, après avoir pris le magicobus. Avec ta grossesse tu ne voulais pas prendre de risque, et tes cartons rentraient dans ton sac grâce à un sortilège - mais le sac en question était lourd, et tu arrivais à peine à le faire glisser derrière toi par un sort de lévitation. Tu étais alors seule, devant la maison, et prise d'une soudaine angoisse: et si Mary ne venait pas ?


 

La lettre t'a surprise et pourtant tu ne devrais pas l'être n'est-ce pas ? Lily est ton amie, l'une des meilleures et il n'est pas surprenant, alors qu'elle est enceinte, qu'elle veuille que tu sois proche d'elle. Pourtant tu es toujours la première étonnée de voir que tes amies t'ouvrent la porte de leur appartement si facilement, plus encore maintenant que Lily t'offre une place dans ce qui va devenir son nouveau chez elle. Et après une nuit à réfléchir tu enfermes tes vêtements dans ton sac à dos assez grand certes, mais qui est seulement un sac, puis tu remercies ceux qui t'ont accueillis à savoir des membres des chasseurs. Enfin tu pars de chez eux en leur laissant la possibilité enfin de souffler, parce que même si tu te faisais discrète et petite pour ne pas déranger, squatter leur canapé n'avait rien d'idéal. Plus encore quand c'est un couple et qu'on a l'impression d'être au milieu de leur mariage, comme une plante verte qu'on ne sait pas où déplacer car le pot est trop gros et qu'il gêne tout le monde. Ainsi tu as préféré accepter l'invitation de ta meilleure amie et il est déjà bien tard quand tu quittes le quartier portuaire de Londres pour transplaner jusqu'à Godric Hollow, au village où se trouve la maison qui sera celle de Lily maintenant. Tu n'arrives pas encore à croire que ses beaux parents lui laissent une maison entière et en plus, pas une petite. Non le genre de baraque à faire baver d'envie, avec le jardin et toutes les chambres qu'il faut. Elle le mérite largement ta copine, surtout qu'elle a besoin d'espace pour accueillir le bambin qui sera bientôt là. Et puis souffler des garçons lui fera aussi du bien c'est certain.

Tu marches dans la rue jusqu'à voir la silhouette d'une jeune fille devant la maison en question, un sac traînant péniblement derrière elle ce qui t'arrache un sourire. Et si Lily ne porte pas encore les neuf mois de grossesse sur les hanches, elle a déjà la façon de se tenir des femmes qui portent la vie. A savoir, aussi peu gracieuse que toi. « Hé belle rousse, je t'aide ? » Que tu demandes aussitôt en approchant d'elle puis, tu lui plantes un baiser sur la joue. Enfin tu prends ta baguette et avec un parfait sort pour faire léviter le sac, vous finissez par entrer dans la maison. « Désolé j'avais du retard, je me suis couchée à pas d'heure. Comment tu vas ? Les garçons n'sont pas tristes que tu partes ? » Pas que ce soit grave, ils se remettront de la nouvelle après tout. Mais Lily doit penser à elle et à son bonheur, plus encore à son bien-être. « Bah Merlin, c'est classe dis donc... » Que tu dis tout haut en voyant la maison décorée avec goût, avec des meubles modernes et tout le confort possible. Il manque évidemment les affaires personnelles de Mia et Fleamont mais l'endroit est meublé, Lily a seulement besoin de poser ses affaires et voilà qu'elle peut vivre ici.

Toi même tu déposes ton sac dans le salon, il est grand pour contenir tes dizaines de tenues mais en dehors de ça tu ne transportes jamais rien. C'est le problème d'être presque nomade et presque à la rue, tu n'as pas grand chose avec toi et surtout aucune véritable attache. « Alors, heureuse d'avoir ton chez toi ? On va pouvoir décorer la chambre du gamin ! Et la nôtre ! » Et soudainement l'idée de pouvoir décorer avec du rouge et de l'or t'enchante assez pour te coller un grand sourire sur le visage. Enfin tu approches du frigidaire pour l'ouvrir et remarquer qu'il est plein. « On a même de quoi manger... Ils sont adorables tes beaux parents. » Tu sors deux bières sans alcool à la framboise et après les avoir débouché en tapant sur le comptoir de la cuisine avec, tu en tends une à Lily. « A la nouvelle vie, Lil's ! »

 

Hé belle rousse, je t'aide ? La voix enjouée de Mary te parvient dans un optimisme réel. Tu souris, te tournes vers ta meilleure amie et opine simplement, rassurée de voir qu'elle se trouve là. Tu es aux prises de tes angoisses, de pensés qui viennent et se fracassent contre ta logique pour te faire perdre pied. Tu sais pas vraiment où tu les mets d'ailleurs - tes pieds - mais t'es certaine qu'en présence de Mary tout ira mieux. Tu te fais difficilement confiance, depuis des semaines tu es juste douée pour prendre les mauvaises décisions et te retrouver dans des situations où tu as envie d'oublier le reste. L'instant présent est devenu un ennemi que tu sais pas gérer - que tu veux pas combattre. Profiter de l'existence sans te soucier de demain - sauf que demain grandit en toi et tu peux pas l'ignorer. Tu n'en n'as plus le droit, pas alors que tu es certaine de vouloir devenir mère.
Terrifiée mais certaine. Mary prend finalement tes affaires et tu ouvres la porte de la maison des Potter. De votre maison à présent. Ca te fait toujours étrange et t'es pas sûre de pouvoir vivre là sans penser constamment la maison d'Euphémia et Fleamont. Ca viendra, sans doute. Désolé j'avais du retard, je me suis couchée à pas d'heure. Comment tu vas ? Les garçons n'sont pas tristes que tu partes ? Ils vont devoir tirer à la courte-paille pour savoir qui va ranger, faire les lessives et faire à manger. Répondis-tu avec un demi-sourire. Tu agissais comme une mère avec eux - mais en face tu avais trop de tentations. Tu vivras mieux loin, maintenant.

Même si t'avoue que ça va te faire étrange. Depuis ton départ de Poudlard tu vis sous le même toit que James, Remus et Sirius. Tu t'étais habituée à leurs hurlements, leurs batailles de coussins, leurs chamailleries et surtout leurs tendresses. Malgré tout, tu ne peux pas le nier, ils ont toujours essayer d'être comme des frères pour toi - tendre, protecteur et farceurs.
Sauf que c'est plus suffisant maintenant. Maintenant t'as besoin d'une autre stabilité pour arriver à la vie d'adulte. Bah Merlin, c'est classe dis donc... Tu souris en regardant autour de vous. La maison est immense - et surtout tu reconnais les sortilèges de protection pour qu'il n'y ait rien de pointu, de tranchant, de dur pour un bébé. Tu imagine ton enfant là sans la moindre difficulté. Et tu sais que c'est un énième cadeau de la part des Potter. Alors, heureuse d'avoir ton chez toi ? On va pouvoir décorer la chambre du gamin ! Et la nôtre ! Je crois que je ne réalise pas pour le moment. Je dis encore la maison des Potter dans ma tête. On doit choisir nos chambres du coup ? Je crois qu'il y en a cinq ou six ici. T'es même pas certaine de connaitre tout le manoir. T'es même sûre que non.

Tu notes juste que tu veux pas l'ancienne chambre de James. Ni celle de Fleamont et Euphémia. Moins encore celle de Sirius.
Peut être qu'à un moment donné tu ne parleras plus des lieux comme s'ils étaient encore là. Mais t'es sûre que ca te demandera du temps. On a même de quoi manger... Ils sont adorables tes beaux parents. Ce sont les meilleurs. On devrait... s'installer un peu puis je leur enverrai une lettre de remerciement. Encore. Parce que t'es plus que touchée par ce cadeau. C'est généreux. Trop. Généreux. A la nouvelle vie, Lil's ! Tu prends une bière - sans alcool - et la lève vers Mary. Tu frappes les bouteilles avant de boire deux gorgées. Et de te laisser choir sur le canapé immense. Merlin, je ne sais même pas par où commencer. Ca me semble irréel. Je veux dire : c'est un manoir, Mary. Tu te rends compte. C'est juste immense dans le coin. Juste immense et t'es déjà perdue. Mais heureuse, et naturellement ta main vient trouver le renflement de plus en plus visible de ton ventre de femme enceinte. Mais c'est bien, c'est une très bonne chose d'être ici, n'est-ce pas ? Les garçons pourront venir nous voir et Marlène aussi. tu oses pas prononcer le mot fête parce que t'es pas sûre de le vouloir encore. Tu veux qu'on fasse le tour du propriétaire ?
 

Tu arrives, en retard certes mais tu es bien là avec ton sourire et ta joie de vivre. Parce qu'il est hors de question que Lily passe cette journée seule, déjà parce que son ventre commence à se tendre suite à la présence d'un petit être mais aussi parce que tu te doutes bien que la journée sera lourde psychologiquement. Elle déménage et quitte les garçons, tu te doutes que l'affaire n'est déjà pas facile et la laisser gérer ça toute seule n'est pas possible pour toi. Et puis elle t'a fait une proposition en or et ça aurait été plus que déplacé que d'arriver ce soir avec la bouche en cœur et zéro reconnaissance derrière. Tu n'arrives pas à réaliser encore quel cadeau les Potter lui ont fait mais ça ne te surprend pas, ils ont toujours été généreux avec vous. Ce sont des gens en or et il te faudra leur envoyer une lettre pour les remercier d'ici ce soir. « Ca leur fera les pieds ! » Que tu dis en parlant des garçons, non sans sourire en coin mais tu le penses en même temps. En dehors de Remus qui fait largement ses tâches, il y a trop longtemps que Sirius et James comptent sur Lily pour nettoyer la moindre poussière et ce n'est pas son rôle. Maintenant ils vont se débrouiller, tu ne trouves pas de raison de les plaindre.

« Parfait pour préparer une chambre pour l'bébé alors ! Puis peut-être un bureau pour entreposer tous tes livres de cours et te permettre de réviser... » C'est qu'elle a encore quelques années à étudier avant d'être officiellement médicomage et tu ne te vois pas la laisser travailler au milieu du salon, avec le bébé faisant ses premiers pas et réclamant de l'attention constamment. Il va te falloir assumer un rôle de grande sœur ou de tante auquel tu n'es pas préparée mais ça ne te dérange pas, t'as toujours bien aimée les gamins. A l’orphelinat, du plus loin que tu te souviennes, tu prenais toujours les petits nouveaux avec toi car ils étaient les premiers à pleurer toute la nuit sans comprendre. A force, ça laisse des traces et on retrouve les gestes automatiques. « Mh, j'ferais de même... J'pensais pas trouver un lieu stable pour me poser avant... Jamais. » Et là t'es sincère, parce que tu n'oses pas penser à l'avenir mais ça te joue des tours. C'est qu'avec tes revenus irréguliers et le fait que tu es souvent en planque, c'est difficile de se poser quelque part. Plus encore de trouver un appartement.

Tu prends une première gorgée de ta bière tout en posant tes yeux sur elle. Et sur sa main qui caresse son ventre enflé, un geste qu'elle ne réalise pas mais qu'elle fait souvent ces derniers temps. Ca t'arrache un sourire encore une fois avant que tu ne lèves les yeux pour regarder autour de vous. « Un manoir ouais... Et c'est une excellente chose ! Ca va te permettre de souffler et de te remettre dans le bain d'une vie rangée... T'mettre au vert ne peut qu'être bénéfique ! » Et si les garçons viennent avec l'idée de tout déranger alors tu te feras une joie de leur coller ton pied aux fesses. C'est un peu pour ça que Lily t'a dit de venir aussi, parce que t'as pas peur de coller ton pied dans les noix.

« Un peu que j'veux ! Je passe devant ! » Et tu te met en route vers l'immense couloir qui donne sur plusieurs portes et donc, différentes chambres. Tu reconnais celle de James pour avoir squattée dedans, celle de Sirius évidemment et celle de Fleamont et Mia. Que Lily ne voudra pas, ce qui n'a rien de surprenant. « J'vais piquer la chambre de Sirius. Ca va l'faire râler et moi, ça va m'faire jubiler ! » Et toi il ne t'en faut pas beaucoup pour taquiner les garçons même quand ils sont loin. Et puis Sirius a une vue magnifique sur une petite étendue d'eau toute proche, ce qui est parfait pour tes réveils. Tu finis par ouvrir une porte qui débouche sur la salle de bain, remarquant que l'endroit a été refaît à neuf notamment avec une belle baignoire et une petite à côté qui devrait servir au bébé. « Une baignoire... J'crois que ça doit faire dix ans que je n'ai pas pris un bain. » Tu te tournes vers ta meilleure amie pour l'aviser d'un coup d'oeil. « Tu sais que tu vas adorer ça quand tes jambes seront lourdes et ton dos douloureux ? »

 

Le début de votre nouvelle vie à toutes les deux. Tu étais contente de partager cela avec Mary entre tout autre personne. Mary c'était sans doute la personne qui avait le plus partagé d'épreuve avec toi. Vous aviez un parcours si comparable que vous auriez pu être soeurs - et sans doute vous aimiez-vous comme cela. Vous étiez nées moldus, des étrangères dans un monde qui vous détesté pour la plupart, et dans lequel vous aviez dû faire votre place. Un monde qui avait voulu vous détruire, y serait presque parvenu si ce n'était de vos caractères enflammés. Mary n'avait pas fini ses études, était pourtant une sorcière remarquable et tu savais qu'elle méritait tout l'or du monde. Mary se battait pour la justice, avec ses propres armes. Et tu aimais mieux la savoir partager une chambre avec toi, qu'être dehors sans idée de l'endroit où elle pouvait passer la nuit.
C'était ta manière de prendre soin d'elle. Tandis que de son côté, elle mettrait sans doute des barrières à ton sentiment de ne pas savoir ce que tu fais - elle t'aiderait à suivre le meilleur chemin pour ta vie. Vous étiez cela l'une pour l'autre - un guide dans un monde où vous aviez encore du mal à avoir vos repaires et vos marques parfois. Parfait pour préparer une chambre pour l'bébé alors ! Puis peut-être un bureau pour entreposer tous tes livres de cours et te permettre de réviser... Et pour toi, il faudrait un espace pour t'entrainer. On verra ça au sous-sol. Parce que tu tenais à ce que cette maison ne soit pas seulement la tienne et celle de ton futur bébé, mais aussi celle de Mary. Après tout, vous veniez vivre ici à deux.

Un manoir ouais... Et c'est une excellente chose ! Ca va te permettre de souffler et de te remettre dans le bain d'une vie rangée... T'mettre au vert ne peut qu'être bénéfique ! Tu souris en biais, bien que tu n'étais pas certaine de savoir exactement comment faire. Ou si vivre dans une maison aussi grande et aussi silencieuse était la meilleure idée qui soit. Mais tu décidais de faire confiance à Mary. Après tout, elle avait souvent eu raison, t'amenant à lâcher prise et à dépasser tes limites plus souvent que quiconque d'autres. Vous décidez enfin de faire le tour de la maison. Tu la connaissais un peu mais tu n'étais pas du genre fouineuse - tu n'aurais pas pris le partie d'explorer la maison sans avoir l'aval des Potter. Et quand tu venais, c'était surtout pour voir James. Tu connaissais bien son ancienne chambre. Que tu laisserais libre. J'vais piquer la chambre de Sirius. Ca va l'faire râler et moi, ça va m'faire jubiler ! Tu lâches un rire, parce que vous arrivez très justement dans le couloir où se trouvent les chambres. Rien que d'imaginer ce qu'il a pu faire dans cette chambre - je te la laisse avec plaisir. Tu réalisais alors que même s'il restait pas mal de meuble, les Potter avait emporté toutes les affaires. Et ils avaient mis les meubles dans d'autres sens - comme pour laisser un champ neuf.
Comme pour laisser le champs libre à votre nouvelle vie. Cette petite attention te toucha. Une baignoire... J'crois que ça doit faire dix ans que je n'ai pas pris un bain. Tu souris, découvrant une salle de bain immense et lumineuse. On devrait t'en faire couler un ce soir, tu le mérites. Avisas-tu avant de retourner dans le couloir. Tu sais que tu vas adorer ça quand tes jambes seront lourdes et ton dos douloureux ? Ne m'en parles pas, je crains de voir mon ventre grossir encore. De ne plus pouvoir voir mes pieds. D'avoir mal partout. Tout le temps. Grimaces-tu avant de continuer l'exploration.

La chambre de Fleamont et Euphémia - avec plus grand chose d'eux, finalement, qu'une vue sur le jardin et une ouverture pour le rejoindre. Tu avais beau être pleine de principe, tu réalisais comme cette chambre te plaisais. Je crois que cette maison commence à me plaire. Vraiment. Oh ! Tu remarquais alors un tracé sur le mur qui semblait indiquer une cachette secrète. Tu pries alors ta baguette : Alohomora C'est alors que tout un pan du mur s'ouvrit, dévoilant une pièce cachée : une belle bibliothèque, confortable et intimiste, avec encore des centaines de livres. Tes yeux pétillants découvrir la chose avant de te tourner vers Mary : J'ai des principes mais... Je crois que je veux cette chambre.

 

Bien, le sous-sol sera parfait pour cela, tu acceptes d'un mouvement de la tête entendu avant de la suivre dans le reste de la maison pour découvrir des chambres, des pièces, des placards que tu n'as jamais vu avant. Et parce que tu as beau être curieuse alors jamais tu n'aurais osé aller jusque là, jusqu'à ouvrir chaque porte pour voir ce qui se cache derrière. Tu as l'impression de redécouvrir ce lieu où tu es pourtant venue plusieurs fois pour rendre visite à ton meilleur ami. « Justement, une chambre délurée ira davantage à mon caractère. » Que tu lâches sans honte mais avec un sourire quand même car Lily n'est pas bête, elle sait que tu n'es plus la fille discrète et farouche qui grognait quand on l'approchait. Maintenant tu ne te laisses plus marcher sur les pieds et tu vis quand ça te convient. La salle de bain est maintenant ouverte devant toi et la baignoire semble être une délicieuse invitation, chose qui te ferait baver d'envie tant les bains te manquent. Tu acquisses à la phrase de Lily. « Tout à fait, j'suis exceptionnelle, je mérite un bain et un massage des pieds. Il m'faut trouver un mec qui me servira à me masser les orteils. » Et si l'image d'un Adriel s'impose à toi, tu l'ôtes en te tournant vivement vers ta meilleure amie. Trop vivement peut-être.

« Il y a des potions pour ça et puis j'te ferais des massages si tu veux. » Après tout elle porte la vie, tu peux bien te montrer aimable et masser ses épaules, son dos ou alors ses pieds si elle te le demande. Surtout si en échange tu peux lire un bouquin dans le calme d'une maison, voilà longtemps que tu n'as pas lu tranquillement avec l'esprit apaisé, n'ayant rien d'autre à penser que juste ton ouvrage et tes mots qui défilent. Enfin vos pas s'arrêtent devant la chambre de Mia et Flem, là où ils dormaient avant de partir et puis tu réalises comme sans photos, sans tableaux, sans affaires, cet endroit semble... Lambdas peut-être. Lily semble voir ce que toi tu ne vois pas alors elle use de magie pour dévoiler une bibliothèque si mignonne que tu doutes bien que James a dû se cacher là dedans quand il était petit, ça lui ressemblait bien en plus de ça. « Tes principes s'envolent pour une bibliothèque. J'sais pas si ça fait de toi une fille facile qui ôte sa culotte pour un bouquin ou juste une malade de lecture. » Et tu refermes la bibliothèque qui contient assez d'ouvrages pour occuper ton amie pendant... Un mois tout au plus ? Grand maximum.

« Bon si je résumé, tu prends cette chambre, moi celle de Sirius, on se fait un bureau pour tes cours et une salle d'entraînement en bas puis une chambre pour le bébé. Au niveau des règles et des corvées, comment ça s'passe ? J'te propose de m'occuper du ménage, avec la magie ça ira vite, mais tu te tapes les sortilèges de cuisine ça t'va ? Et les mecs ? Mh... » Tu réfléchis tout en marchant dans le couloir. « Aucun mec ici à moins que ce soit officiel c'est bon ? Pas d'alcool ni de tabac en ces murs sinon j'casse le bras de celui qui essaye de s'en griller une devant toi. » Après avoir fait la liste avec tes doigts, tu poses tes yeux sur Lily. « Autre chose ? »

 

Tes principes s'envolent pour une bibliothèque. J'sais pas si ça fait de toi une fille facile qui ôte sa culotte pour un bouquin ou juste une malade de lecture. Levant les yeux pour réponse, tu décidais de ne simplement pas réagir plus que cela. Tu adorais les livres, les bibliothèques, y passer des heures et te faire oublier du monde. Etrangement, tu trouvais cette pièce secrète et elle te donnait le sentiment d'être chez toi. Tu te souvins des paroles d'Euphémia, sourire sur les lèvres quand elle t'avait accueilli ici pour te laisser les clés : tu as tout à découvrir. Tu te demandais alors s'il y avait d'autres pièces du genre dans l'immense maison. Bon si je résumé, tu prends cette chambre, moi celle de Sirius, on se fait un bureau pour tes cours et une salle d'entraînement en bas puis une chambre pour le bébé. Au niveau des règles et des corvées, comment ça s'passe ? J'te propose de m'occuper du ménage, avec la magie ça ira vite, mais tu te tapes les sortilèges de cuisine ça t'va ? Et les mecs ? Mh... On fait chacune notre ménage dans la chambre et je m'occuperai de celle du bébé. Je peux faire la cuisine, sans problème mais parfois je serai de garde. Je mettrais mon emploi du temps dans la cuisine si tu veux. Avisas-tu avec un sourire.
Parce que pour le moment tu ne veux pas arrêter tes cours et ta formation. Tu aimes mieux pouvoir continuer à vivre que de t'enfermer dans cette maison et dans la peur de la mère que tu seras bientôt. Aucun mec ici à moins que ce soit officiel c'est bon ? Pas d'alcool ni de tabac en ces murs sinon j'casse le bras de celui qui essaye de s'en griller une devant toi. Je vois pas quel mec voudrait sortir avec une fille enceinte d'un autre - alors la règle est surtout pour toi. Raisonnas-tu en la suivant hors de la chambre - désormais ta chambre. Tu acceptais sans broncher la règle sur l'alcool, la drogue, la cigarette. C'est justement pour cela que tu avais déménagé alors tu serais bien mal avisée de t'en plaindre. Autre chose ? Reste plus qu'à défaire nos bagages. Assuras-tu avec un sourire - le premier d'une longue liste suivant votre emménagement dans cette nouvelle vie.

the end.