Agression nocturne. [Hayden/Edwige]

Agression nocturne.

@Hayden Steve Winchester & Edwige.

Agression nocturne

TW : Violence physiques et psychologiques --  feat. @Edwige Archeron

Malheureusement, il n’est pas aussi détaché de son père qu’il aime se le faire croire. Marchant sur la corde raide depuis quelques mois, le professeur n’a pas le choix mais que d’obéir lorsqu’il reçoit une lettre de son paternel lui sommant de se rendre à Londres pour récupérer quelques choses pour lui à une heure précise. Thaddeus n’en avait rien à faire qu’il ait cours dans l’après-midi, il doit donc s’organiser à la dernière minute pour que Zéro puisse le remplacer, lui permettant de se rendre à Londres sans trop de dégâts pour ses étudiants. Il essaie de ne pas être trop contrarié par cette course de dernière minute, mais le simple fait de penser que son père n’a qu'à lever le petit doigt pour qu’il fasse ses quatres volontés le lance bien souvent dans un tourbillon de colère.

Il n’y avait pas d'échappatoire, il pouvait retourner la situation comme il le voulait, cette année n’était qu’un cadeau empoisonné qu’il s’était offert à lui-même en défiant son père devant les autres. Bien qu’il avait pleinement conscience du rôle que son père avait pour lui, ce n’était pas ce qu’il voulait … En fait, pas si ce n’était pas de son plein gré, mais le libre arbitre, il ne l’avait jamais posséder, simplement toucher du bout du doigt. Pris dans les manigances, dans la double identité, dans une lutte pour le pouvoir, une lutte dans laquelle il ne voulait plus participer. Il avait de nouveaux objectifs et rêve en tête, comme celui d’enseigner. Il n’avait jamais penser une seule seconde qu’il aimerait cela à ce point et qu’il serait autant investi dans la réussite de ses élèves et qu’il se rapprocherait de certains d’entre eux. Lui qui avait eu de la difficulté à connaître ses camarades de classe à son époque, le voilà bien plus investi dans la vie à Poudlard que dans ses jeunes années. Des années qu’on lui avait volé, une adolescence qu’il n’avait jamais eu.

Lui qui n’avait pas un visage très amical au premier abord, celui qu’il abordait en soirée en revenant de son rendez-vous faisait changer les gens de trottoirs en le voyant approcher, il y avait quelque chose qui se dégageait de lui et de sa démarche, son visage éclairée de façon rythmique au passage des lampadaires. Pourtant, ceux qui connaissaient le professeur savait bien que derrière son visage se cachait un homme doux, capable de sourire chaleureusement. Un côté de la médaille qu’il affichait à Poudlard, gardant bien l’autre dissimulée le plus loin possible.

Certains mouvements attiraient plus son œil que d’autres, sachant reconnaître les comportements plus problématiques que d’autres. Comme le fait de suivre une silhouette de plus loin. Ce genre de comportement avait régi sa vie pendant plus de 10 ans, que se soit lui qui s'assure de ne pas être suivi ou bien de suivre une cible. Les informations se bousculaient rapidement dans son esprit en observant leur démarche. Il y en avait beaucoup à apprendre sur les gens lorsqu’on prenait la peine de les observer dans leur interactions au quotidien. Voir 3 silhouettes masculines en suivre une féminine ne lui inspirait rien de bon quant à la bienveillance de ces messieurs. Tant qu’elle restait sur la rue principale, à la lumière des lampadaires, elle ne risquait rien, malgré le peu de gens à cette heure. Savait-elle seulement qu’elle était suivie depuis un moment ? Probablement pas, la plupart des gens ne le remarquaient que trop tard.

Il déviait de son chemin pour continuer de les suivre. C’était plus fort que lui, il y avait une fibre de justicier en lui qui voulait s’assurer que cette demoiselle rentre chez elle sans être dérangée par ses vautours. S’il devait en venir à la violence, pourquoi pas ? Cela faisait un moment qu’il avait des fourmis dans les mains en touchant sa baguette. Il avait passé les 10 dernières années de sa vie à se battre chaque jour contre plus puissant et plus nombreux. Les derniers mois lui avaient apporté une grande paix, mais également des sentiments très contradictoires. Autant prendre le thé en lisant un roman qu’il ne se serait jamais autorisé à lire avant le remplissait de joie, mais autant le coeur lui débattait dans la poitrine, le remplissant d’une émotion qu’il n’arrivait pas à décrire, mais il mentirait en disant qu’il ne se sentait pas en vie en suivant ses hommes et en préparant son attaque.

Sa baguette au fond de la poche de son manteau qui se tortillait entre ses doigts n’attendait que le bon moment. Il n’attendait qu’une occasion. Une occasion qui se présenta rapidement lorsqu’il vit la demoiselle tourner le coin d’un immeuble pour s’aventurer dans une ruelle secondaire. Il se mordit la lèvre inférieure en regardant le geste. Voyant les hommes accélérer le pas tout de suite après, c’était exactement le genre d’occasion qu’ils attendaient, mais lui également. Il pressa le pas, il avait tout de même du chemin à rattraper. Cela lui donnait le temps de préparer le terrain pour éviter toutes surprises.

- Repello Moldum

Lorsqu’il tourna à son tour le coin du bâtiment de briques, le longeant pour gagner du temps, il reconnut immédiatement le visage de son étudiante. Edwige. Que faisait-elle ici à cette heure tardive ? Cette chasse n’était plus seulement pour son plaisir, cela devenait personnelle. On s’en prenait à l’une de ses étudiantes, une qui avait placé sa confiance en lui dernièrement, s’ouvrant à lui pour des conseils. Lui qui n’avait jamais eu l’occasion de créer beaucoup de contacts humains dans sa vie, ses connexions représentaient tout pour lui. C’était quelque chose que son père ne pouvait pas lui arracher, son humanité. Si 3 hommes pensaient pouvoir atteindre ce qu’il s’était jurer de chérir et de protéger, ils n’avaient jamais rencontré une auror dans leur vie.

Il sortit sa baguette d’un mouvement précis et la puissance de sa voix s’entendit dans toute la ruelle.

- Atakunto

Sa première cible était le sorcier qui martelait au couteau le bras d’Edwige. Il avait choisi son sortilège avec soin, il lui réservait le meilleur lorsqu’il en aurait fini avec les deux autres adversaires. Son avantage était l’expérience, mais également l’effet de surprise. Probablement trop excités par leur gestes de violence, ils n’avaient que trop mal monter la garde, mais ce n’était pas leur seule erreur. Un des hommes ayant tout de même des réflexes plus rapides qu’Hayden avait voulu leur attribuer, il lança un sort sur lui avant que le professeur puisse lancer son deuxième. Loin d’être bien impressionner, l’ancien auror le dévia sans trop de difficulté, avec autant d’aisance que lors de ses cours. Dans son élément, il était difficile de le déstabiliser, surtout lorsque ses cibles lançaient des sorts si communs en restant sur place. Pour arriver à l’atteindre, il fallait au moins avoir un peu de créativité. Il était évident que ses adversaires n’en avaient aucune, vu la nature de leur attaque, sur une jeune fille, à 3 contre un.

Alors que le troisième homme de cette vulgaire attaque allait à son tour lancer son sortilège, Hayden grinça entre ses dents le sort de désarmement. Son adversaire ne devait pas avoir l'estomac bien préparé pour ce genre d’affrontement, puisqu’à la simple perte de sa baguette, celui-ci décida de courir pour sa vie. S’il n’avait pas eu autres choses à faire, Hayden lui aurait montré ce qu’il en coûtait de tourner le dos à un adversaire lors d’un duel, mais par chance pour lui, il avait encore 2 autres cibles devant lui qui attirait son attention pour le moment. Le professeur observait son adversaire, sur la défense, il attendait son attaque, histoire de pimenter légèrement ce combat. Il avait à peine lancé quelques sorts … Son bras le démangeait d’un défi plus extrême, sauf que son adversaire semblait hésiter quant à la suite. Il regarda plusieurs fois Edwige comme s’il espérait pouvoir la prendre en otage, cherchant dans son crâne une façon de reprendre l’avantage de ce combat. Des secondes de trop qui viennent épuiser la patience du professeur.

- Ossifragus

Son adversaire porta immédiatement ses mains à sa mâchoire, celle-ci éclata en morceaux. Hayden était pragmatique dans ses choix de sorts et ne cherchait pas à en a mettre plein la vue. Le but était d’empêcher son adversaire de combattre le plus rapidement possible. Sauf que d’entendre ainsi les os éclater au contact du sort sur son adversaire lui avait toujours procuré une grande joie. Regardant son adversaire se tordre de douleurs, il le relança 2 autres fois, sur chacun de ses bras, avant de le regarder tomber au sol en criant de douleurs. Il passa à côté de lui, marchant comme si rien de tout ça venait de se passer avant de s’approcher de sa première cible et de retirer l’état de pétrification infliger quelques minutes plutôt. Sa cible étant déjà au sol, il utilisa sa jambe pour immobiliser son bras en marchant dessus. Malgré que sa cible avait plusieurs façons de se libérer de cette emprise, le cris de son congénère semblait le prendre de court pour le moment.

- Un petit souvenir, c’est ce qu’il t’en coûte de t’en prendre à une de mes élèves. Diffindo !

À l’aide de son sortilège de découpe, Hayden grava dans la peau de l’homme le mot ‘’ sang mêlée ‘’ très visible sur son avant bras. Si concentrer dans son duel, ou plutôt sa séance de torture, il en oubliait presque son étudiante, à quelques mètres de lui. Ce n'était pas un spectacle qu'il aurait voulu qu'elle soit témoin, mais il se laissait emporter.

Agression nocturne.

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L’impitoyabilité est une clémence envers soi. Il l’avait appris que de trop nombreuses fois dans sa vie et son père se faisait un plaisir de lui rappeler cette leçon lorsqu’il l’oubliait. Laisser des ennemis en vie, alors qu’on avait l’occasion de terminer le travail proprement et de s’éviter la peine de devoir regarder par-dessus son épaule, ce n’était pas un luxe, mais une nécessité. Il savait ce qu’il avait à faire, quel sort lancé et de balancer les corps bien loin, mais une petite main sur son avant bras le tira hors de sa spirale de violence. Elle le sommait de mettre un terme à sa violence, elle qui avait été agressée par ses malfrats.

Il ne pouvait pas. Pas ici, pas devant un de ses élèves. Ses idiots réalisent-ils leur chance ? Probablement pas. Leur niveau de stupidité se mesurerait à leur compréhension qu’ils ne devaient jamais essayer de se venger pour ce qui s'était passé ce soir, il valait mieux pour eux de disparaître dans l’ombre et de ne plus jamais recroiser le chemin de l’Auror. S’ils le faisaient, Hayden serait là et cette fois, il prendrait soin de ne pas avoir d'élève avec lui pour le stopper. Pour elle, il acceptait de devoir regarder par-dessus son épaule lorsqu’il passerait dans ce coin de la ville. De toute façon, ils n’étaient pas vraiment des adversaires redoutables.

Après quelques secondes à considérer ses actions, Hayden lâche brutalement le bras de sa victime pour le laisser libre de ses mouvements et il tourne la moitié de son corps vers son élève. C’est sur elle qu’il doit se concentrer désormais et il doit écarter ses pensées violentes et de vengeance dans son esprit. Le professeur reprend sa prestance assez rapidement, pour afficher de nouveau son visage de glace alors qu’il vient agripper son élève. Le geste est un peu brusque, puisqu’il n’a pas chercher à l’avertir, mais également puisqu’il a toujours garder une distance plus que respectable avec ses élèves et n’importe qu’elle autre professeur. Il vient la serrer contre lui pour l’enlacer contre son torse et transplane avec elle à plusieurs blocs de distance de leur précédente localisation.

Relâchant son élève rapidement, il s'attarde d’un regard vers la droite et la gauche pour vérifier que leur nouvelle ruelle est tranquille, mais surtout déserte. Lorsqu’il a cette confirma du regard qu’il soit bien seuls, il observe son élève quelques secondes, les bras tendus à droite et à gauche le long de son corps pour la rattraper si jamais le transplanage n'était pas une pratique dont elle avait l’habitude et qu’elle risquait de perdre pied sous le déséquilibre.

- Des sauvages … Dit-il en regardant son bras creuser sous la lame du couteau de son agresseur. Ce n’est pas une blessure qui intente à sa vie, mais le simple geste de s’en prendre à une jeune adolescente dans une allée de Londres alors qu’ils sont trois hommes … Il espérait que la jeune étudiante n’en garderait qu’un mauvais souvenir et non des cauchemars. Il n’avait peut-être pas aider la cause en débarquant avec autant de violence devant elle. Cela avait été plus fort que lui, de répondre à la violence par la violence. Il avait senti une personne qu’il appréciait en danger et son cœur avait réclamé d’entendre des cris de douleur.

- Laissez-moi m’occuper de cette blessure.

Il applique sa baguette, qu’il tenait toujours fermement dans sa main, contre son avant bras. Sans parole, la blessure commence à se refermer d’elle-même pour débuter un cycle de guérison qui, avec de la chance, ne laisserait pas de marque. Il était beaucoup plus facile de traiter une blessure qui ne s'était pas obtenue par la magie, mais ses talents ne résidaient pas dans la guérison. Nul besoin de l'emmener à l'infirmerie de l'école ou bien de repasser par Ste-Mangouste pour s’occuper de son bras, mais hors de question de la laisser continuer sa marche jusqu’à l’école seule.

- Sachez que même si nous ne sommes pas dans l’enceinte du château, je n’hésiterai pas à protéger chacun de mes élèves. Je serais un bien piètre Auror si je continuais mon chemin sans réagir face à de tels individus qui se croient tout permis parce qu’il possède une baguette et un arbre généalogique gravé dans de marbre.

Il se recula pour enfin quitter l’espace personnelle de son élève, reprenant son mètre de distance avec tout autre être vivant, mais ses yeux restaient fixés sur elle, comme s’il s’attendait que d’un moment à l'autre, elle fasse un malaise suite à la situation..

- Maintenant mademoiselle Archeron, expliquez moi ce que vous faites a une heure pareille dans les rues de Londres sans supervision.

Nul besoin de demander ce qu’elle faisait ici, le professeur savait déjà que son élève se rendait à Ste-Mangouste pour ses traitements, mais pourquoi a une heure pareille et sans son frère ou du moins un adulte capable de l’escorter ?

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Le meilleur professeur ? Sans en laisser paraître une seule trace sur son visage, le coeur d’Hayden se remplissa d’un rayon de soleil momentané sous ses mots. Lui qui n’avait jamais été convaincu d’être une bonne personne pour enseigner aux autres, c’est Euphémia qui l’avait convaincu de prendre un Auror junior sous son aile pour lui enseigner. Avait-il bien réussi son coup ? Sa protégée maintenant Lieutenant, il croyait avoir bien réussi son coup et elle lui adressait encore la parole, alors il ne devait pas être si mauvais que ça.

Le professeur soupira fortement. Une ruelle, un raccourci ? À cette heure, pour une demoiselle de son âge, c’était le parfait piège et elle était tombée dedans. Les parents n’apprenaient pas ce genre de choses à leur enfant ? Hayden l’avait appris bien jeune, alors qu’il arpentait les rues de Londres du haut de ses 10 ans, plus maigres et plus fragiles que la plupart des enfants de son âge. Ce genre de ruelles, on les arpentent seulement lorsque la menace, c’est nous. Dans les familles aimantes et présentes, ce n’était peut-être pas le genre de choses qu’on aborde avec leurs enfants. C’était peut-être un sujet trop sérieux ou qui leur ferait trop peur. Nora en avait-elle conscience ? Est-ce-que Louis aurait fait la même chose ? Lui et son ouïe à tout casser se ferait démonter avant même qu’il ne le réalise … Cela devenait-il son rôle de leur enseigner ?

- Une ruelle, à cette heure, mademoiselle Archeron, n’est jamais un raccourci, mais bien un piège. Vous devriez toujours avoir votre baguette en main en les empruntant et ce seulement en dernier recours.

Pas besoin de remuer le couteau plus profondément dans la plaie, elle avait probablement appris sa leçon et par chance, Hayden avait été là pour écarter le danger avant qu’il ne devienne trop grave. Son frère avait failli à ses responsabilités. Laisser ainsi sa sœur devoir revenir seule à Poudlard alors qu’elle se retrouvait affaiblie vu sa condition relevait d’un geste immature de sa part. S’occuper d'un soeur malade n’était peut-être pas facile tous les jours, mais être malade ne l’était pas non plus. La famille devait se serrer les coudes et ne surtout pas s’abandonner ainsi. Hayden aurait tout fait pour avoir une famille et il se serait battu bec et ongle pour la protéger, alors ce comportement le rendait aigrie.

- J’en glisserai un mot à votre frère à notre retour. J’espère pour lui qu’il a une bonne excuse pour avoir manqué à sa parole. On ne peut pas traiter ainsi sa soeur.

Le professeur regarda rapidement autour une dernière fois, histoire de s’assurer que personne ne les observaient au loin et qu’aucune représaille ne tramait au loin pendant qu’il se permettait de discuter. Il agrippait toujours sa baguette fermement et sans vraiment la cacher à son élève. Lorsqu’il retourna son regard bleuté vers elle, il se pencha légèrement pour être plus à sa hauteur pour le reste de la conversation.

- Vous sentez vous capable de marcher jusqu’à la gare ? N’essayez pas de faire plus forte que vous vous sentez présentement. Je peux aisément vous porter sur mon dos pour le reste du voyagement, le temps que vous rassembliez vos forces pour pouvoir marcher à Poudlard.

Cette proposition venait spontanément sans aucune gêne de sa part. Elle était blessée, épuisée et probablement effrayée avec les derniers évènements, la dernière chose qu’il voulait, c’était qu’elle s’épuise à marcher jusqu’à la gare avec lui pour perdre connaissance un peu plus tard ou bien être dans un sale état le lendemain. Elle avait cours après tout. Il avait la stature pour la transporter sans problème jusque là.

- Je pourrai également nous transplaner jusqu’à Pré-Au-Lard, mais vous ne semblez pas apprécier ce type de voyage.

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