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 Nastia ϟ A chaos in the ocean

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Anastasiya Karkaroff
Anastasiya Karkaroff
Serpentard
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MessageSujet: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMar 2 Avr - 23:24


  Anastasiya Cybele Karkaroff

Obsessed.

 

 
Scarredjaw
Nom : Un rugissement slave, une force ostentatoire et réelle. Un nom qui résonne dans les hautes sphères. A la foi feu et ardent. Une succession de sang-bleu. Bienvenue chez les Karkaroff. Prénom Anastasiya, signe de « renaissance » et de « résurrection ». « Né deux fois », le mystère d'une seconde naissance dont il est dit qu'elle constitue l'assomption de l'esprit. Au profane, c'est l'extase. Cybele, mère de la nature sauvage. Grande Déesse, elle est considérée comme la Mère des dieux. Surnom Nastia pour les proches. Âge 17 ans. Le 15 novembre 1963. Scorpion. « Le scorpion n'est pas un signe d'eau, mais de feu, voire d'eau de feu. L'eau de vie, la lave sont des eaux de feu. » Il symbolise la fin d'un cycle et le début d'un autre, la transition. Le signe le plus passionné mais aussi le plus sombre. Lieu de naissance Moscou. Nature du sang Sang-pur. What else ? Maison à Poudlard Serpentard. Situation familiale Un père. Une mère. Une fratrie bien remplie. Un frère aîné. Un jumeau. Et un benjamin. Elle était cernée de toute part.  Année d'études Sixième année à Poudlard. Statut marital Célibataire. No time for romance. Richesse Aisée.

 


  Baguette : Celle-ci est faite en bois d'orme qui renferme en son coeur une plume d'oiseau-tonerre et elle mesure 28,3 centimètres. Patronus Euplecte à longue queue. Epouvantard Son épouvantard prend la forme de la Baba Yaga. De nombreux mythes et histoires qui ont toujours hantés son esprit. Sa grand-mère avait pris pour habitude de lui raconter de sombres histoires lorsqu'elle n'était pas sage. Une vieille sorcière qui mangerait des enfants - dont la bouche s'étirerait du sol jusqu'aux portes de l'enfer garnie de dents d'acier. La peur aurait pu s'anéantir, mais elle fut traumatisée lorsque l'un de ses oncles la pourchassa dans la forêt lorsqu'elle avait 4 ans. Un sortilège de métamorphose eut raison du réalisme de la situation, mais la fillette fut tellement terrorisée que la famille n'osa jamais lui révéler la supercherie. Dans le courant de cette même nuit, son oncle fut retrouvé inconscient. Ce dernier ne fournira néanmoins jamais d'explications valables à ce qui lui était arrivé. Etrangement après cette nuit-là, il prenait grand soin à ne plus croiser sa jeune nièce. Capacité magique Possible dictamencie avec son jumeau. Particularité De par le passé de sa famille, Nastia possède un lien privilégié avec les dragons. Aspiration L'utopie à son summum. Assouvir ses obsessions quand il le faut. Capturer une pâquerette. Détruire son monde. La vie est bien trop lourde pour n'aspirer qu'à une seule chose. Guilde ou groupe politique Neutre. Ses idées sont actuellement trop divergentes pour qu'elle puisse se positionner.

 


  Caractère La machine céleste, haute et puissance, l’influence redoutables des étoiles, nous révèlent souvent, comme s’il était présent, le temps enveloppé dans l’ombre, et encore éloigné de nous. Par certaines circonstances, elles font cesser pour nous le doute du malheur et du bonheur. Pour chaque être, les planètes influent. Il nous est toujours accordé un libre arbitre, qui permet de choisir, une destinée cruelle, un triste destin, une fortune heureuse, un sort défavorable. Nastia était soumise à une heureuse étoile. Ce corps gazeux qui brillait pour une seule personne. Un être unique. Un cœur ardent. Doté d’une foi inébranlable et d’une passion inépuisable.

Vulnérable • Arrogante • Dissidente • Passionnée • Dévouée • Tolérante • Faussement lisse • Possessive • Agitée de la baguette • Nébuleuse • Provocante • Naïve • Hilarante • Intrépide • Obsédée • Créative • Originale • Orgueilleuse • Joueuse • Extrême • Loyale • Aventurière • Imprudente • Délurée • Féroce • Explosive • Insolente • Intuitive • Volontaire • Butée • Attentionnée • Fleur bleue • Sensible • Curieuse • Vive • Sauvage • Protectrice • Peu pondéré dans ses propos • Violente • Illuminée.

A SAVOIR Nastia a fait mille bêtises avec ses frères. Elle s’en donne à cœur joie en soirée, surtout avec Aleksey. Les interdits lui donnent énormément de plaisir. • No time for romance. • Cajole son père autant qu’elle lui tape sur les nerfs. • Adore lancer des paris, et les gagner, mais seulement à la loyale. • Arrive à voir le meilleur chez les autres. • Sophistiquée dans ses manières, fière dans son attitude, mais généralement peu pondérée dans ses propos. • Passionnée par les plantes, elle confectionne des thés hallucinogènes dont elle étudie les effets des mélanges, dans l’optique de parfaire ses inventions et ses recherches. Il se trouve que Poudlard est devenu son terrain de jeu préféré. • Elle arrive à excuser les pires actions de son entourage. Leur conditionnement n’était pas naturel. On les avait modelé pour en faire des marionnettes sans moralités et pleines d’exigences. Comment voulez-vous qu’ils soient un minimum équilibrés ? • Elle est obsédée par ses propres pulsions. Elle n’apprécie pas de devoir se limiter. • Elle possède une belle personnalité aux mille facettes attrayantes, passant d’une exceptionnelle dextérité à la subtilité d’une verve étincelante. • Stalkeuse sur son temps libre. Elle ne fait abstraction d’aucun détail. Si elle ignore quelque chose cela tombe sous sa volonté. Ce n’est pas avec elle que vous arriverez à vous fondre dans le décor. Elle ne juge personne sur les croyances et les idéaux de sa famille. Des idées bien désuètes selon elle, surtout en ces périodes troublées. Pour elle, un sorcier est un sorcier. La nature du sang, l’influence, les classes sociales : des critères bien secondaires. Il lui est possible d’intervenir dans la vie de quelqu’un qui ne soit pas de son milieu, ni de son cercle. Personne n’avait besoin de le savoir et cela l’arrangeait bien. • Elle n’a aucun instinct de survie. • Elle n’a pas grande conscience du bien et du mal. • Future grande maîtresse des potions.
 
Quelle est votre opinion sur la nouvelle ministre de la magie et ses décrets pour favoriser l'entente entre moldu et sorcier ? Anastasiya, en tant que jeune sorcière dans le monde magique, se trouve dans une situation complexe vis-à-vis du statut progressiste du ministère cherchant à favoriser l’entente entre les moldus et les sorciers. D’une part, Anastasiya rejette la vision suprémaciste que l’on a tenté de lui enseigner et reconnaît que la nature du sang ne détermine pas la valeur d’une personne. Elle est même favorable à l’ouverture des droits des sorciers nés moldus sans restrictions et à leur famille proche. Cependant, Anastasiya reste profondément attachée à la stabilité fragile du clan des Karkaroff et elle redoute les conséquences d’une coexistence trop étroite entre ces deux mondes. Craignant que cela ne conduise à plus de conflits ou à la révélation de secrets magiques qui pourraient être trop lourds. Elle est assez réticente à l’idée d’une collaboration étroite entre les sorciers et les moldus. Elle préférerait que les deux mondes restent séparés, chaque communauté évoluant de manière autonome, préservant ainsi l’intégrité et la sécurité de la société magique.

Il n’est pas dans les ambitions ou dans les envies de la Karkaroff d’intégrer un quelconque parti politique. Cependant, elle veut protéger ce qu’elle possède déjà. Elle jouit de ses intérêts. Le reste elle ne s’en préoccupe pas spécialement. Depuis des décennies, un serment relie le clan à la communauté magique vis-à-vis de la protection et de la conservation des dragons. Pour Anastasiya, la présence des dragons dans le monde magique est un élément crucial de son identité et de son héritage. Elle les considère comme des symboles de la grandeur et de la mystique de leur monde, une part essentielle de l’héritage magique qu’elle chérit. Outre l’hypocrisie de son clan face à leur propre exploitation et les clichés des moldus quant à leur désir de contrôle ; elle apprécie l’exclusivité de leur lien avec les dragons. Il ne s’agit évidemment pas de chiots qu’elle peut câliner à longueur de journée. Et peu importe la distance à laquelle elle pouvait les approcher, elle était toujours plus proche d’eux que le reste du commun des mortels.

Nastia était une partisane des dragons, néanmoins elle ne faisait pas partie de l’élite des extrêmes. Est-ce qu’elle les voyait dominer le monde ? Sûrement pas. Elle ne souhaitait pas d’une terre partagée et ravagée aussi stérile qu’hostile. Elle voulait d’un monde où les uns se côtoyaient à distance tout en ayant droit à leur propre liberté. Elle se trompait peut-être sur la cohésion de son monde. Mais l’avenir se ferait bien même sans elle.    


  Que pensez-vous de la politique éducative portée par le Conseil des purs pour l'école de sorcellerie Poudlard ? Concernant son éducation académique, Nastia n’est pas spécialement exigeante. Elle apprécie que son apprentissage tende à la former et à la préparer au monde extérieur. L’accomplissement académique traditionnel, bien que respecté, ne reflète pas nécessairement la totalité des intérêts éducatifs de Nastia. La théorie, bien sûr, à sa place, mais Anastasiya était particulièrement attiré par les travaux pratiques et l’exploration directe des arts magiques, en particulier dans le domaine des potions. Dans l’avenir, elle souhaitait se spécialiser dans la recherche et l’innovation. Rien ne peut égaler la sensation de créer quelque chose de concret, de voir les résultats tangibles de ces efforts dans une potion bien concoctée. Poudlard offrait un cadre idéal pour affiner ces compétences et explorer de nouvelles idées. Un terrain d’entraînement incomparable, où chaque salle et chaque couloir pouvaient devenir un laboratoire expérimental. Elle considérait cette approche comme essentielle pour développer son potentiel magique et avec un peu de chance elle arriverait à faire quelque chose de totalement révolutionnaire. Qui sait ? Dans tout cela, Anastasiya prenait aussi plaisir à voir l’évolution des septièmes années se préparant aux épreuves de l’EMEU.

  Quel est votre plus grand rêve ? Dans un souffle ténu, sous le voile d’un crépuscule écarlate, elle avança lentement vers son destin inéluctable. Ses pas, jadis hésitants, trouvaient désormais leur chemin avec une assurance tragique. Autour d’elle, le monde semblait suspendre son souffle, témoin silencieux d’un sacrifice inattendu.

Elle se tenait face à celle qu’elle avait juré de haïr, son ennemie, son contraire. Pourtant, dans l’abîme de son regard, il n’y avait plus trace de colère, seulement une infinie tristesse et une compréhension profonde de ce que l’amour, dans sa forme la plus pure, pouvait accomplir.

Avec un sourire empreint de douceur et de mélancolie, elle murmura, comme si ce secret était destiné à se prendre dans l’écho des âges : «  En te sauvant, c’est moi que je libère. Nous ne sommes, après tout, que les deux faces d’une même âme égarée dans le tumulte de ce monde. Que ma chute soit le pont sur lequel tu marcheras vers une nouvelle aurore. »

Et alors qu’elle accomplissait son ultime acte de bravoure, les étoiles elles-mêmes semblaient pleurer sur le destin de celle qui avait trouvé la force de son ombre. Son sacrifice, une étincelle dans l’obscurité, éclairait le chemin vers une vérité plus grande que la guerre qui les avait déchirés : l’amour et la haine dans toute sa complexité, demeure notre salut.

Le héros de ton histoire finit par se sacrifier pour sauver la vie de son pire ennemi. Mais si ce pire ennemi n’était que le reflet de sa propre personne. Ce reflet qui pouvait l’empêcher de s’épanouir au sein de sa propre fratrie. S’assagir et s’intégrer. Ou s’exprimer et s’émanciper. Il était difficile pour Anastasiya de s’appliquait docilement aux obligations et aux devoirs de son nom, sans jamais faillir aux règles, en s’y tenant avec fermeté. Prouver qu’elle était une digne représentante de sa famille, avec les formes de valeurs et la courtoisie requise. La renommée de son nom, elle pouvait s’en passer. Mais s’éloigner de sa fratrie, elle ne le permettrait pas. Son plus grand rêve : accorder à sa vraie nature la permission de subsister tout en se joignant à sa famille.

 
Votre pseudo/prénom Scarredjaw Votre âge 30 ans  :fuck:  D'où vous venez ? Paris Personnage inventé, scénario, PV ? Inventé Où avez-vous connu ME ? Sans doute via un top-site mais ça fait un moment que je stalke donc je ne sais plus :rire: Une idée pour améliorer ME ? Un conseil ? Une aire de repos pour les stalkeurs ?  :hip:  
 
Maraudeurs ERA

 


Welcome home !




15 Novembre 1963.
Naissance d’Aleksey et d’Anastasiya.

« Le temps passe plus vite quand le bonheur est vrai… »

L’automne perdure bien que l’hiver approche à grands pas. Et malgré la venue proche de la saison de la neige, la pluie et la bruine persiste, coulant dans les gouttières, perlant aux mèches des cheveux des passants. Vie monotone. Moscou est bien connue pour son climat on ne peut moins accueillant et chaleureux. Moscou est polluante, Moscou est polluée. Moscou n’est pas laide, mais elle n’est pas rayonnante. Cependant, il y ait des fois où un petit évènement peut ensoleiller une journée programmée pour être morose. Il y ait des fois où une vie peut totalement changer en quelques heures, quelques minutes. Il y ait des fois où l’on n’échangerait pas cette journée contre la plus belle des étoiles. Et ce jour-là arriva enfin pour les Karkaroff… Svetlana commence à s’agiter. Aucun gémissement. Des cris par contre. La douleur prend le dessus. Mais Svetlana ne veut abandonner. Elle continue à y croire. Elle avait voulu d’autres enfants, alors elle allait les avoir. Ce n’était pas le moment pour elle de laisser tomber. Elle avait demandé à la vie un enfant et on lui donnait l’opportunité d’en avoir deux alors il fallait y croire.

Les minutes passent… La pluie redouble d’intensité, les gouttes deviennent meurtrières, s’abattant violemment contres les vitres du grand manoir. A ce même instant, une première tête fit son apparition. Ah ! Puis une deuxième… Bah non, en fait. Fausse alerte. Elle n’était pas encore là. Pauvre Svetlana. Elle crie toujours, elle a mal. Elle ne veut plus faire d’efforts. Tant pis pour elle. Tant pis pour l’enfant. Tant pis. Ce mot résonne dans son esprit déjà occupé par tant de questions. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi voulait-elle un enfant de plus ? Une fille par-dessus tout, c’était plus compliqué à élever qu’un garçon. Des garçons, elle en avait déjà un. Un deuxième maintenant. Et ça lui suffisait. Mais elle s’accroche. Pourquoi tant d’hésitation ? Pourquoi ?!? Pourquoi Stjepan n’était-il pas avec elle ? Pourquoi faisait-il passer son travail en priorité ? La vue troublée par les larmes, le souffle court, le rythme de son cœur avait brusquement accéléré. Tout ça du à ses efforts. Bon sang Anastasiya ! Sors de là ! Svetlana se redressa légèrement, prête à éjecter le bébé. Abandonner aurait été trop dangereux pour sa propre vie, et elle ne voulait pas tuer son propre enfant. Sa petite fille. Mourir n’était pas encore en tête de liste de ses projets. Et n’oublions pas qu’un autre enfant attendait déjà ses bras. Les médicomages s’affairent autour du lit de la jeune maman. Il faut la déplacer et pourtant les médicomages le savent : trop dangereux. La pluie continue de marteler les carreaux de la fenêtre. Bébé ! Le moment propice était enfin arrivé. Elle était sortie. Enfin ! Svetalana rassurée, retrouve une respiration régulère. Pendant ce temps, son enfant continue de brailler. Un sourire et enfin le travail de Svetlana se termina. Une nouvelle étoile qui allait enfin pouvoir conter son histoire…

Trois petits êtres, unis pourtant différents. Deux garçons. Une fille. Anton, Aleksey et Anastasiya. Des enfants destinés ou non à être des enfants exceptionnels comme tant d’autres progénitures de couples possédant des dons incroyables. Oui, qui sait si ces enfants seront des enfants tout à fait ordinaire ou bien, au contraire, doté de pouvoirs merveilleux. Qui sait…Personne ne peut savoir justement. C’est une histoire de destin ; et adviendra des petits Karkaroff ce qu’il devra advenir d’eux. Svetlana espérait  seulement qu’aucune anomalie ne viendrait ternir l’avenir de ses enfants. Bien sûr, leurs parents espéraient qu’un avenir prometteur les attendait ; après tout, la plupart des personnes de la famille brillaient alors pourquoi pas eux ? Ils portaient certes le nom des Karkaroff, mais le sang des Silaïeva coulait dans leurs veines, et dans cette famille, il n’y avait jamais eu de cracmols. Si Svetlana avait décidé de partir en Russie avec Stjepan, c’était que le climat régnant dans sa famille était de plus en plus tendu : Svetlana débordée d’ambition et ses projets étaient loin de bonnes intentions. Partir avec son amant était un excellent alibi pour fuir les divergences d’opinions. A ce sang, s’ajoutait celui d’un père fier et ambitieux dont la force pourrait égaler son potentiel magique. Fabuleux mélange qui ne pouvait faire de ces enfants, que des êtres hors du commun. Ou complètement fou. Un enfant peur vous changer, peut transformer le cours de votre vie, peut bouleverser votre quotidien. Et bien souvent, il est source de bonheur. Le trio fut élevé par des parents dignes, pourtant ces derniers attendaient d’eux qu’ils ne les déçoivent pas. Le plus important avait d’abord été Anton : un fils. Un héritier. Les autres n’étaient qu’un plus à la vitrine de leur clan.


LES KARKAROFF

« La famille est plus importante que les individus qui la constituent. »

Il existe chez les familles de sang pur, d’anciens rituels magiques  et des modèles qui permettent aux membres des clans de prouver leur appartenance et leur allégeance. Les Karkaroff n’en étaient pas exemptés. Il est de coutume dans cette famille d’offrir à chaque nouvel enfant un diamant de feu. Diamant forgé à même le feu des dragons de leur famille. Un artéfact rare puisque ses pouvoirs ne se déclenchent qu’au toucher de son unique propriétaire. Se transmettant que d’une mort à l’autre. Et si par malheur une autre personne venait à le toucher il s’empoisonnerait automatiquement. Un seul et unique propriétaire à la fois. La variété de ces pouvoirs tire son origine de fabrication dans la magie des femmes Karkaroff. Elles sont les seules à pouvoir gérer l’altération, la modification et la destruction des diamants de feu. Cela leur donne un certains pouvoirs au sein du clan bien qu’elles n’en sont pas encore à la tête. Un jour peut-être…

Les rares cataclysmes recensés dans la famille des Karkaroff ont toujours eu comme origine sa propre source. Son propre sang. L’idée reçue qu’ils contrôlaient les dragons n’était qu’une illusion. Une alliance qui les mènerait peut-être un jour à leur perte. Voilà pourquoi la famille ne négligeait pas le fait de considérer sa propre histoire. Un Karkaroff devait l’entendre pour aider le clan à s’étendre. Et si l’un d’eux montrait des signes de folie ou de déviance, la famille s’occupait de son cas. Et elle avait une manière bien à elle de faire rentrer ses futurs dignitaires dans le rang : un rite initiatique mental dont tout le monde ne parvient pas à s’en extraire. Epreuve déterminé en général par son propre esprit, à un moment où le flou avait besoin de netteté ou quand l’ambition se transformait en batailles personnelles. Pour permettre l’accès à cette étape de conscience, il fallait deux choses : que le diamant de feu se mette à briller et un breuvage made in Karkaroff.


LE RITUEL INITIATIQUE.

« I : le labyrinthe des souvenirs. »

Dans les brumes irisées de son monde, Anastasiya se tenait au seuil de son voyage. Elle avala d’une traite l’horrible breuvage que son horrible grand-mère lui tendait. Au loin, elle entendait les vagues paroles de sa mère : « Tu es prête ? ». Mais elle n’eut pas le temps de lui répondre et cela même si elle n’en avait pas l’envie car elle n’était déjà plus là. Son pouls avait dangereusement accéléré alors que des tourbillons d’énergie magique l’entouraient, annonçant le début de son périple. Elle respira profondément alors que ses pieds décidèrent d’avancer sans son accord. Intérieurement, elle jurait. Devant elle, du vide. Un épais brouillard se dessinait à son horizon alors que le sol se dérobait sous ses souliers. Rien. Il est bizarre, ce sol… Il est pas palpable !  Elle glissait sur ce dernier comme sur un nuage de coton. Si elle avait pu arrêter ses pieds, elle se serait glissée dedans. Elle voyait un carré de tissu d’une couleur vermillon, semblable aux draps qu’elle côtoyait déjà. Un mouchoir aussi doux qu’un carré de soie dans lequel elle aurait été en sécurité.  

Cela l’effleura le temps d’une seconde puisqu’elle n’était pas en capacité de s’arrêter. Elle n’avait pour l’instant pas le pouvoir pour d’agir et elle le savait. Anastasiya avait appris deux choses essentielles avant son voyage : elle ferait face à ses peurs les plus intenses et elle ne devait surtout pas lutter avec car cela la mettrait davantage en danger. Elle allait devoir affronter chaque étape se présentant à elle si elle espérait pouvoir sortir indemne de cette expérience. Ne pas lutter ! Une idée stupide tout en sachant qu’elle était faites pour batailler dans l’adversité.

Elle avançait toujours. Anastasiya se retrouva d’abord devant un portail orné de symboles qui lui étaient inconnus, les bras chargés de souvenirs. Alors qu’elle traversait l’intermédiaire, le brouillard argenté se dissipa lentement pour révéler une sorte de labyrinthe sombre. Des flammes vacillantes éclairent faiblement le chemin, une bourrasque de vent enveloppa ses sens alors qu’elle avançait, le murmure de souvenirs dansant autour d’elle. Aveuglée par des éclats de lumière, Nastia tenta de s’extraire de cette emprise mais en vain. Elle se retrouva prisonnière dans un tourbillon de vent qui la  projeta violemment face à un reflet d’antan. «  Viens jouer avec moi ! » C’est souvent après ça que les héros disparaissent dans les films d’horreurs. Et même si Nastia se serait bien tenu loin d’elle-même, elle n’avait pas le choix que d’avancer sous la contrainte de la brise. Englouti par une projection aérienne, le chemin sombre du labyrinthe dévia sur le couloir d’un ancien manoir bien familier à Anastasiya. C’est ainsi qu’elle plongea dans son premier souvenir.

Un jour de 1970.
Anastasiya : 7 ans / Ayden : 6 ans

« Can you be my nightingale ? »

Livrée à elle-même dans la grande demeure qui était la sienne, Anastasiya marchait à petits pas furtifs comme elle en avait l’habitude. Direction l’aile est. Là où se trouvait le bureau de sa famille. Enfin celui de son père. Depuis des générations, le château était un lieu dédié aux services rendus et à la gloire du nom des propriétaires. Il s’avérait que cet endroit n’appartenait autre qu’à la famille des Karkaroff. De par les accomplissements de leurs ancêtres et leur patrimoine, la famille Karkaroff était reconnue dans la société sorcière russe mais elle trouvait aussi sa place dans les hautes sphères internationales. Le bureau du patriarche de la famille – Stjepan Karkaroff – était reconnaissable à sa façade, qui était à la fois haute mais légèrement rehaussée, et sa devanture de porte sur laquelle était gravée en lettres d’or l’inscription : «  Through stone and ice ». Les couloirs étaient vides et froids. Il y faisait toujours froid. Les enfants Karkaroff ne s’y rendaient que rarement, à moins de vouloir rendre des comptes à celui qui était leur père. L’antre du grand méchant loup.

Anastasiya poussa la porte du bureau pleine d’espoir et fixa de suite l’homme qui était son père. «  Père ! Je vous ai apporté une part du gâteau d’Ayden. Nous avons attendu un long moment mais vous n’êtes jamais descendu. » Pas de reproches. Un simple constat. Stjepan était un sorcier réputé pour son tempérament ambitieux, calculateur et froid. Il était fort et impitoyable. Dans sa tête, faire briller le nom des Karkaroff était une nécessité. A ses yeux, le reste n’avait pas d’importance. Comme à cet instant. Même l’anniversaire de son dernier fils entrait dans cette catégorie. Le paternel ne s’autorisa même pas un regard vers sa seule fille. Impassible, le regard fixé sur ses dossiers, sa plume grattant le parchemin avec acharnement. « Je suis occupé, reviens plus tard. » Cassant. Direct. Mieux ne valait pas rester dans les parages. Rien n’obligeait Anastasiya à rester là. Elle avait le choix. Elle pouvait tourner les talons et partir si elle le souhaitait. Mais au lieu de cela, l’enfant qu’elle était continua d’avancer à tâtons. Elle atteignit l’extrémité du bureau, et se retrouva dans le champ de vision de son père. « Oui, bien sûr. Je la pose là ! Comme ça vous pourrez la manger plus tard. Et puis, vous savez aujourd’hui c’est… » Le visage jusqu’ici impassible de Stjepan se transforma en un immense nuage de colère. Tout en prenant de la hauteur, il dégagea violemment le présent de sa fille.

Anastasiya leva vers son père de grands yeux ahuris, comme si elle le découvrait pour la première fois. « Tu ne m’as pas entendu ? » Pour ça, elle l’avait entendu. Faignant l’indignation, Anastasiya ne se laissa pas démonter. Elle serra son poing et gonfla la poitrine ; quand elle serait grande, elle pourrait peut-être le changer. A quoi bon… Anastasiya savait qu’il ne fallait pas provoquer son père, pourtant elle s’essaya à une dernière tentative. « Je voulais vous dire… » Qui fut vaine. Elle s’apprêtait à énumérer les raisons de sa présence, mais cela lui parut totalement stupide. De toute façon, son père se fichait royalement de ce qu’elle pouvait penser. Elle n’eut pas besoin de prononcer plus de mots, que son père balaya le dernier sujet de conversation en frappant violemment sa plume contre le bois noble de son bureau. « Tu me déranges Anastasiya, tu comprends ça ?! Au lieu de perdre ton temps avec ces futilités, tu ferais mieux de retourner étudier. Tu as compris ? Va-t’en maintenant ! Laisse-moi… »

Alors qu’elle encaissait seulement ce qui venait de sortir de la bouche de son paternel, la gamine prit enfin conscience que la seule chose intelligente à faire serait sans doute de revenir prestement sur ses pas. Toutefois, Anastasiya se sentit partagée entre la colère et la tristesse. Elle revit encore une fois le visage de son père, elle ne comprenait pas. Cette fois, le mélange de vulnérabilité et de manque de confiance en elle se fit plus présente à chaque fois qu’elle repensait au regard de son père sur elle. Comme si les sentiments exprimés par ce regard devenaient plus importants que tout le reste. Elle avait tellement de peine pour son frère ; qui avait attendu la présence de son paternel une bonne partie de la journée mais en vain.

De colère, la jeune sorcière frappa l’assiette qu’elle tenait contre le plateau du bureau de son père. Dans sa descente, le diamant de feu de Stjepan qui était posé au même niveau fut baladé par le choc allant dans la foulée s’écraser au sol. S’activant pour récupérer le précieux bijou, Anastasiya ôta le sien de son pendentif mêlant alors les deux diamants dans sa main gauche. Elle était la seule à pouvoir les différencier. Et la seule à pouvoir remettre l’original à son propriétaire. « Anasta… » Elle les contempla durant de longues secondes avant de couper adroitement son père. «  Vous savez ce qui est amusant avec ces diamants, c’est que  mère et moi soyons les seules à pouvoir les reconnaitre. Je vais le poser là et sortir. Ce dont je suis sûre, c’est qu’une fois dehors vous prendrez le temps de l’examiner pour être sûr qu’il s’agit bien du vôtre. Ayden ne vous a jamais demandé autant d’attention. Pourtant il est aussi précieux que ce bijou ! » Si ce n’était d’autant plus. « Nastia… » Elle avait fini d’écouter. « Oui, je vous fais perdre votre temps. »

Elle se détacha de la pièce, comme poussée par une force extérieure, atteignit l’escalier, et descendit une marche. La surface du marbre était lisse et impeccable, et pourtant elle perdit l’équilibre dans l’obscurité des couloirs. Elle tendit la main et s’appuya contre la fenêtre la plus proche. Ce faux pas la fit sortir de son hébétude. Le nez collé dans la vitre, le regard de la jeune Anastasiya était happé par un halo lumineux qui provenait du jardin. Sans réfléchir, elle se précipita à l’extérieur de la demeure.

Elle courrait lorsqu’en le soleil, juste avant de disparaître au terme d’un jour gris et froid atteignit une couche claire à l’horizon. C’est alors, que la plus douce, la plus lumineuse clarté matinale tomba sur l’herbe sèche, sur la cime des arbres à l’horizon opposé et sur les feuilles des chênes verts à flanc de colline. C’est dans cette lumière, si pure et si claire, dorant l’herbe et les feuilles sèches qu’Anastasiya courrait. Le souffle court, une clarté douce et sereine pénétra son esprit au point qu’elle pensait n’avoir jamais baigné dans un tel flot d’or, sans le moindre murmure ni la moindre ride de la surface. C’était un autre monde qui révélait soudain sa lumière. Un monde de pureté. Sentiment d’éternité, d’un arrachement absolu à l’écoulement du temps. Nastia avait tout contact avec ceux qui l’entouraient. Dans l’épaisseur du silence de ses songes, elle entendait tout de même l’écho insouciant de la voix de son père. Quand elle eut parcouru les quelques mètres qui la séparaient des silhouettes qui l’intriguait, elle les reconnut. Grands et charismatiques. Ils étaient là, d’un sourire qui ne coûte rien.

Sans attendre et bien que peu conventionnel, Anastasiya se jeta dans les bras de ses frères. Les sentiments d’apaisement, de tendresse et de sécurité l’envahirent. Là, elle se sentait à sa place dans cette famille si dysfonctionnelle. Dans cette cellule de paix, qui était si forte, Anastasiya se mit à lui murmurer, « Bon anniversaire Ayden. On sera toujours là avec toi. ». Protégée du temps, à l’ombre de leurs cœurs, elle la coincerait. Cette bulle de tendresse qui n’éclaterait jamais.

...

Anastasiya se retrouvait à se sourire, à elle-même ; quelle sensation étrange que cela lui apportait. Magnifique, ce tableau qui s’éloignait à nouveau d’elle. Elle faisait face à ce joli tableau familial et pourtant elle se sentait déjà partir. Elle aurait eu envie de rester, ne serait ce que quelques minutes. Un précieux moment que personne ne pourrait jamais lui voler. Une action si courte qui avait eu un impact personnel sur son paternel. Nastia n’avait certes pas entamé son voyage pour ses frères mais elle en était certaine, elle le vivrait à travers eux. Sans à-coup, le corps de Nastia lévita se retrouvant à nouveau enveloppé dans le brouillard mystique du labyrinthe des souvenirs. Un nouveau dédale se présenta à elle alors que ses pas résonnés sur des pavés anciens. Une première intersection se présenta à elle la ramenant à des souvenirs beaucoup plus tristes et éprouvants. L’épreuve l’obligeait à se remémorer des moments de joie et de triomphe, mais aussi des instants de douleur et de doute. Des décisions difficiles se présentaient à elle à chaque pas. Des pas qui finissaient par influencer la trajectoire de son voyage.

Anastasiya se retrouva à nouveau à errer au sein du labyrinthe. Plus son voyage avançait et moins elle était sûre de ce qu’elle cherchait. Y avait-il vraiment une sortie à cela ? Ou devait-elle simplement se laisser porter par le vent ? Elle se laissa alors porter par son instinct. Empruntant différents chemins, des éclats de rire et des larmes se mêlèrent à sa mosaïque de mémoire. A chaque nouvelle intersection, elle devait choisir quelle direction prendre, confrontée à des décisions passées qui avaient façonné son parcours. Les souvenirs s’entrelaçaient, formant un récit complexe de triomphes et de défis. Elle ressentait la tristesse des moments perdus et la chaleur des victoires remportées. Mais à travers chaque détour, elle se découvrait une nouvelle facette de son identité, une nouvelle force forgée par les épreuves surmontées. Confiante, le chemin de Nastia semblait se dessiner sans accro. Jusqu’à ce chemin sinueux qui éveilla rapidement les instincts primaires de la sorcière.

Malgré son pied à peine posé dans sa direction, tout son être lui disait de faire demi-tour. Elle n’en demanda pas plus pour s’exécuter. Mais son plan échoua. Elle était comme paralysée. Elle tenta de s’éloigner, mais le vent commença à s’agiter et à lui effleurer méchamment les oreilles. Elle savait que cela ne présageait rien de bon. Pourtant, elle était bien décidée à changer de sens. L’univers ne semblait pas être d’accord puisque dans sa lutte, elle fut violemment percutée par une rafale de vent. Un coup de pied sec de la nature porté au niveau des chevilles qui la fit chuter violemment. Elle se retrouva au sol instantanément sans pouvoir de pourparlers. Sa descente sembla effleurer davantage son égo que son enveloppe. Elle ne se sentait pas blesser mais seulement éveiller. Jusqu’ici elle se trouvait bien patiente, n’opposant pas de grandes difficultés. Mais cette fois, elle ne laisserait pas cela passer. A nouveau, elle fit dos au chemin étroit qu’elle devait emprunter. Elle le sentait dans ses tripes, elle ne devait pas y aller. Du moins, elle ne le voulait pas. Elle ne voulait pas revivre ce souvenir.

Des décisions difficiles se présentaient, elle savait que ces choix influençaient la trajectoire de son voyage. Mais pas cette fois, elle continuerait de s’opposer à ce passage, cela ne dura pas. Elle fut de nouveau emportée par le courant, elle vacilla, mais parvint à se retenir. Elle était encore debout. Comment ? Elle ne le savait pas mais elle parvenait à éviter le courant de fond. Elle tendit la main et sembla attraper ce qu’elle prit pour une branche. Petit à petit, elle sembla se hisser vers une zone moins agitée. Son étrier interne souffrait, ses poumons la brûlaient, et le vent était si agité qu’elle ne voyait même pas le sol. Elle refoula ce sentiment de suffocation et sa panique. « Une main après l’autre. » Elle attrapa une racine, puis une autre, et continua, encore et encore. Quelques instants plus tard, elle sentit un changement de température sur son dos. De l’air encore. Mais plus étouffé. Prenant appui contre les racines à l’aide de ses pieds, elle leva la tête. Et tenta de respirer. Quelle erreur. Elle faillit encore se faire emporter mais elle résista. Elle était sur ce qui semblait être un îlot. La terre, si on pouvait l’appeler ainsi n’était pas plate. Il y avait certains passages où l’eau y restait emprisonnée. Et puis du vert. Dans toutes les teintes possibles, du vert des lichens au vert teinté de rouge d’une feuille de ruby. Des effluves de menthe, d’algue et des verts émeraudes hypnotisés les yeux de la jeune Nastia. Un amalgame de végétation vivante et d’helxine verte. Anastasiya sentait la pulsation de sa vie. Un nouveau chemin se dessina devant elle. Sous ses yeux, des branches partirent à son assaut comme des pousses de lierre. Mais alors qu’elle tentait de s’y engouffrer, des branches s’enroulèrent autour ses chevilles, elles s’épaissirent et s’écrasèrent sur des silhouettes qui l’encerclaient.

Anastasiya comprenait à présent son erreur. Elle tenta de se dégager, en vain. Elle reculait pourtant si facilement. Elle était oppressée alors qu’on ne la touchait même pas. Elle reculait avec elles, mais elles ne la touchaient pas. C’est à peine si elles l’effleuraient, pourtant Anastasiya se savait pris au piège. Elle tournait en même temps qu’elles. Elle ne comprenait pas. Et ce vent qui revenait à ses oreilles. Elle avait l’impression que ses tympans allaient exploser tellement l’ambiance alentour était pesante. Elle sentait la tension jusque dans ses pieds. Plus elle essayait de lutter, plus le vent sifflait et plus lâcher prise semblait difficile. Elle avait besoin de respirer. Anastasiya savait que pour avancer, elle devait accepter et intégrer toutes les facettes de son être, même les plus sombres. Elle allait faire face. Dans ses derniers espoirs de lutte, elle lâcha un cri de désespoir. Cri qui s’étouffa dans le vide, mais qui la ramena à ce dernier chemin sinueux du labyrinthe. Elle s’engouffra dedans sans oublier de se manifester, laissant tomber ces dernières doléances. Elle allait subir ce moment. Alors amusez-vous bien !

Fin Octobre 1977.
Anastasiya : 13 ans / Anton : 14 ans

« Oh, oh, it’s magic, you know…  »

Vous foulez cette Terre, d’une profonde nonchalance. Une habitude qui née. Un abus qui se crée. Comme si vous en étiez le propriétaire. Semblable, elle vous ressemble. Mais qui vous a donné la permission de braver cette terre ? Apprenez à être humble. Quand vous sentirez s’élever dans votre cœur des mouvements d’orgueil, pensez d’où vous êtes sorti ; que vous n’êtes que poussière, telle que la production de cette terre que vous défiez chaque jour. Pensez que, comme vous êtes sorti de la terre, vous ne tarderez pas à y rentrer ; que ces passions brutales, cette chair qui vous sollicite, ces membres qui brûlent aujourd’hui une flamme impure, ne serait plus demain ; que votre corps disparaîtra avec les désirs qui l’agitent. Un jour, on vous rappelle que vous n’êtes qu’une petite fourmi à qui on a gracieusement accordé la vie. Un rôle à jouer. Un destin à conquérir. Un avenir à déterminer. Tout cela n’était que temporaire, provisoire. Comme tout, comme une date d’expiration qui vous guette. D’un œil aguerri, elle vous jauge. Vous mesure. Vous interroge. Intempestif, comme l’orage. Elle grondait au-dessus de votre conscience.

Locataire. Nous étions simples locataires de notre chère mère la Terre. Elle nous accordait sans méfiance de nombreux privilèges, que souvent nous étions incapables de reconnaître. Il nous était toujours possible de les voir, mais plus souvent nous nous perdions en vue de ce que nous étions. Nous y sommes ramenés perpétuellement par tous les points de contact qui nous unissent à cette terre où nous marchons, que nous touchons, que nos regards fixent sans cesse, d’où nous tirons notre subsistance, et qui nous communique notre propre corruption. Est-il rien de plus abject et de plus méprisable que cette fange de la terre qui fut votre berceau ; et qui doive, par conséquent, vous inspirez de plus modestes et de plus humbles sentiments ? Un admirable ouvrage qui manifeste la plus haute sagesse et la plus aimable providence dans celui qui l’a fait. Pourtant, Nastia ne pouvait se contenter de cette demeure privilégiée. Elle avait choisi, dans ce dessein, un lieu supérieur en beauté à tout le reste de la terre, dont l’avantage de sa position, le charme de ses aspects, la richesse de ses productions, faisaient un jardin de délices. La russe avait choisi de ne pas seulement se consoler à ce qu’on lui avait donné. Elle voulait plus, et un jour elle arriverait à planter de sa main les arbres les plus agréables à la vue, chargés des fruits les plus savoureux.

Comment décrire cette patrie dont elle allait elle-même se déchoir, de manière à exciter dans son âme le regret de sa perte, et le désir de recouvrer enfin pour d’autres délices bien plus solides, qui ne seront mélangés d’aucune sollicitude ? A Poudlard, c’est ce que Nastia avait trouvé. Loin de sa ville natale, elle avait découvert l’hormone qui sommeillait en elle. L’épinéphrine. Une hormone cruciale pour son corps. Et aujourd’hui, elle n’avait plus qu’à l’attiser pour que celle-ci se mette à ronger la jeune fille de bonne famille qu’elle avait été. Dans cette école, elle sentait sa personnalité se démultipliait, à en avoir l’impression d’être une autre personne. Cet endroit lui donnait l’impression d’être puissante, invincible. Depuis peu, elle sécrétait de l’adrénaline en excès, et les effets secondaires se faisaient sentir. Nastia aimait lancer des paris et les gagner. Elle n’avait pas peur de l’extrême. Elle aimait gagner, montrer de quoi elle était capable. Mais seulement à la loyal. Sans supercheries, sans triches, sans artifices.

Depuis la rentrée, Nastia se sentait immergée dans une aventure constante. Dans une euphorie qui lui faisait éprouver un désir intense de trouver des événements qui l’amèneraient à la limite. La quantité d’adrénaline qui coulait dans ses veines la conduisait à avoir toutes sortes de comportements audacieux qui étaient souvent imprudents, insatiables et mettaient sa vie en danger –et parfois celle de ses proches. Comme cette nuit par exemple. A la suite d’un pari, Nastia avait accepté de passer la nuit dans la forêt qui bordée Poudlard. Seulement, la sorcière ne se doutait pas que son frère aîné serait mis au courant de ce petit jeu, et qu’une fois l’obscurité installée il tenterait de la rejoindre. Qui aurait prédit que Nastia se ferait attaquer par un espèce de sinistros, qu’Aleksey la retrouverait à temps pour la protéger, et qu’il finirait sa nuit à l’infirmerie avec quelques plaies plus ou moins superficielles. Nastia, elle, en avait réchappé de justesse avec une belle frayeur, et avait été donc libre de regagner sa chambre. Sauf qu’en chemin, elle tomba sur la personne à l’origine de ce pari. « Comment était ta nuit ? J’ai entendu dire que tu étais rentré avec ton frère ! Dommage… Ce ne sera pas pour aujourd’hui Karkaroff ! A moins que… » La moquerie se sentait à dix lieues à la ronde, et Nastia n’allait pas en rester là. Elle aimait trop gagner pour ça, même si elle n’en calculait pas les risques. Elle était prête à tout pour montrer de quoi elle était capable. Elle n’était point raisonnable, et elle ne se rappelait même pas de l’enjeu de ce pari. Mais pour la russe ça en valait le coup si cela lui permettait de briller. « tu ne trouves une autre façon de prouver ta valeur ! » Nastia allait le faire. Comment ? Elle regarda un instant autour jusqu’à ce qu’elle fût convaincue. Alors que son autre allait s’enfuir, Nastia l’interpella familièrement. « Hey ! Regarde-moi ! » Il ne lui en fallut pas plus pour s’exécuter.

D’une démarche féline, Nastia imita la démarche de Catwoman et se lança dans les escaliers. Elle se mit à courir, et alors que les marches défilées, la rambarde s’approcha. Et c’est déterminé, qu’Anastasiya accéléra son allure pour franchir l’obstacle pour se jeter du quatrième étage. Soudainement, elle sentit son sang se glacer, et son cœur s’éteindre. Le sol se fendit, et dans un vide bleuté, elle tomba… tomba, encore… toujours plus bas. Cette chute vertigineuse lui donna l’impression de glisser du ciel, entre nuages épais et faible lumière. Elle chutait lentement en regardant autour d’elle. Des montres à goussets, retenues par leurs chaînes en argent, étaient suspendues dans l’immensité des cieux. Un train à grande vitesse traversa au-dessus d’elle, laissant derrière lui une longue traînée blanche. Son onde, comme une vague, propulsa Nastia encore plus rapidement dans les airs. Sa descente semblait ne jamais vouloir se terminer. Finalement la chute ralentit, et la russe était en train de flotter à quelques mètres du sol. Léviter. C’était une expérience aussi fascinante que de voler sur un balai. C’est dans sa descente qu’elle croisa l’air bouche bée de son autre aîné, qui la regarda tomber les yeux écarquillés par la surprise –et… la peur ? - , il se mit alors à dévaler les escaliers aussi vite qu’il lui était possible de le faire. Anton descendait les marches quatre à quatre, et trébucha une fois en arrivant au pallier du deuxième étage. Son bras amortit sa chute, mais peu importe : il s’était relevé en vitesse et ne pensait qu’à voir ce qu’il adviendrait de son inconsciente de sœur.

Mais tandis qu’Anton paniquait complètement, il retrouva sa petite sœur bien tranquille, en train de léviter. Un sortilège de protection. Evidemment ! Anton souffla bruyamment, excédé, et il passa une main sur son visage et dans ses cheveux, pour se détendre et se calmer – ce qui ne semblait pas du tout gagner. Non mais sérieusement ! Celui qu’on appelait en général l’héritier Karkaroff n’en menait pas bien large. Tentant de reprendre bien vite contenance, Anton se demandait ce qui ne tournait pas rond chez sa cadette. Si insouciante. Et si cinglée. S’en était trop pour lui. Ni une ni deux, l’adolescent l’attrapa par le col de son uniforme, tandis qu’elle était toujours en lévitation à quelques centimètres du sol et il la releva brusquement et sans ménagement, en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Il la secoua comme un prunier pendant deux secondes, tout en laissant couler sa colère. « NASTIA !!!! Non mais qu’est-ce qui t’as pris ? HEIN ? T’es complètement inconsciente ma parole ! Totalement dérangée ! Pourquoi tu as fait ça ? Tu voulais y rester peut-être ? » C’est alors que Nastia se rendit compte de sa bêtise, elle qui ne voulait que s’amuser. « Non, je voulais juste… » Anton perdait patience. Les souvenirs de la chute de sa sœur affluaient de nouveau à sa mémoire, il serra les frêles bras de sa sœur, si fort que les jointures de ses doigts en blanchirent. « Tu voulais quoi ? » Anton n’était déjà pas un garçon très patient en temps normal, certes, mais… là, c’était pire. Parce que non seulement il avait cru que son cœur allait s’arrêter, mais en plus il venait d’avoir la frayeur de sa vie. Nastia n’était pas possible. Cette fille était cinglée. Il n’y avait pas d’autres mots possibles pour la définir. « Calme-toi ! Je voulais juste m’amuser ! » Sa réponse fut aussi violente qu’une gifle en pleine face, qu’Anton la relâcha avec tout aussi peu de délicatesse sur le sol.

« QUE JE ME CALME ? Tu me demandes de me calmer alors que je viens de te voir dégringoler depuis le quatrième étage ? Mais tu es sérieuse ? » Plus Nastia parlait et moins Anton arrivait à se contenir. Lui qui voyait sa famille comme son bien le plus précieux, il n’en menait pas large. Pour lui, les liens du sang étaient plus forts que tout le reste. Une forteresse au sein de laquelle il pouvait se réfugier. Une force infaillible. Et Nastia semblait l’avoir oublié. « Ecoute Anton… Ici, la magie est partout ! Il ne me serait rien arrivé ! » Elle évita bien entendu de parler du sortilège de protection. Pour l’instant, il valait mieux qu’elle s’écrase. Elle voyait dans le regard son frère de la colère, mais c’était surtout son inquiétude qui s’exprimait. « La magie est partout… » Anton était consterné, ce serait le bon moment pour se fracasser la tête contre un mur tellement la bêtise de sa sœur lui semblait grande. « Si c’était si simple, on ne prendrait pas autant de risques en jouant en quidditch ! » Parfois, il se demandait ce qu’il avait pu rater avec elle. Et ce qu’elle ne semblait définitivement pas comprendre. « Nastia ! Tu te rends compte que si ça avait mal tourné, on aurait pu te perdre. Tu as pensé à ça ? » La colère de son frère ne semblait pas s’apaiser, et Nastia sentait toute la déception qu’elle venait de faire naître. Effectivement, elle n’avait pas pris cela en compte. Mais le déclic ne se fit pas parce qu’elle ne comprenait pas. Elle s’amusait juste. Son frère avait la mauvaise habitude de  la surveiller de trop prêt et à coup sûr de surréagir. Cela ne l’inquiétait pas et Anton le comprit. « Apparemment non ! » Il était tragique pour Nastia d’entendre ces habituelles remontrances. Les méandres de la vérité font souvent très mal. La force que puisait Anton dans ceux qu’il nommait sa famille était une puissante dévotion et l’œuvre d’un amour brûlant. Nastia ne le réalisait pas encore. Bien trop jeune. Ce qu’elle retenait c’est que son frère soufflait trop souvent près d’elle et ce malgré les manières qu’il était censé connaître.

...

Un sourire.

Un sourire est sans doute plus énigmatique qu’un franc rire. Il peut cacher autant l’ironie que la complaisance, autant le doute qu’une certaine satisfaction. Disons-le tout de suite : de quelque façon, au moins, elle gardait toujours un bon souvenir de sa chute libre. Mais le reste, un peu moins. Se voir se confronter à son aîné était toujours frustrant. Elle savait que ses activités extra-scolaires n’étaient pas des plus raisonnables mais elle ne forçait jamais personne à l’accompagner. Mais son frère abusait de son pouvoir d’ainé et il passait trop de temps à son goût à l’épier. Il arrivait à la filer partout où elle allait, et souvent la conversation se finissait avec un Anton abasourdi en train de faire une crise de nerf et une Anastasiya qui tendait à dédramatiser les choses. Elle se rendait compte qu’elle avait le même effet sur son père que sur son frère, ils l’adoraient autant qu’elle les faisait sortir de leurs gonds. Dans le premier cas, cela découlait de la pure provocation. Autant dans le cas d’Anton, il arrivait à se mettre dedans tout seul.

Cette scène représentait le chaos de la vie d’Anastasiya, certaines scènes étaient aussi lumineuses que des éclats de soleil et d’autres aussi sombres comme des nuits sans lune. A travers chaque détour du labyrinthe, elle avait appris à accepter ou du moins à voir toutes les facettes de son être, les bonnes comme les mauvaises, réalisant que chaque expérience avait contribué à forger sa force intérieure. Peut-être un peu moins celle de son aîné. Elle se rendait compte qu’elle était un cadeau béni des dieux pour Ayden mais un vrai cauchemar ambulant pour Anton. Un mélange bien mitigé.



Maraudeurs ERA



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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMar 2 Avr - 23:25

Ici le titre de votre histoire
une citation rapide



LE RITUEL INITIATIQUE.

« II : les portes des désirs. »

Après avoir navigué à travers le labyrinthe, Anastasiya émergea dans une vaste salle illuminée par des étoiles scintillantes. Devant elle se dresse une multitude de portes, chacune émettant un murmure séduisant de possibilités infinies. La russe en repère certaines, discrètes et modestes, tandis que d’autres sont ornés de joyaux étincelants. Elle sent qu’ici le mental devra primer. Etre plonger dans les profondeurs de son esprit, où résidaient ses désirs les plus profonds et ses aspirations les plus secrètes. Elle allait être mise à l’épreuve, et pas forcément de la façon dont elle le pensait. Elle se demandait si quelque chose allait se passer, mais il semblait que non. Le vent habituel avait cessé. Quelque chose clochait et elle ne savait pas quoi.

Anastasiya arpenta les murs de la pièce avec intérêts. Elle commença à s’intéresser aux différentes portes, certaines l’intriguant plus que d’autres. Certaines portes voyaient ces ornements se peindre avec plus de précisions alors que d’autres s’effaçaient avec le temps. La sorcière était confrontée à cet éternel dilemme. Que faire ? Dans la salle des portes, Anastasiya se tenait devant un panorama éblouissant de possibilités. Tant de combinaisons possibles… Devant la multitude de portes, Anastasiya fit le choix d’en ouvrir une. Elle ne comptait ni sur son courage ou sa clairvoyance pour choisir la porte qui la guiderait vers sa destinée véritable. Elle se faisait elle-même confiance. Et dans le pire des cas qu’est-ce qui lui arriverait ? Sans contrainte, elle se dirigea vers une porte. Elle était simple, sans ornements, ni inscriptions, mais elle émanait une énergie étrange qui la rendait indécise. Avec un soupir, elle posa la main sur la poignée froide et poussa doucement la porte qui s’ouvrit dans un grincement silencieux.

A l’intérieur, une chambre sombre l’attendait, éclairée seulement par une lueur faible provenant d’une lanterne vacillante. Des étagères couvertes de livres et d’objets étranges bordaient les murs, donnant à la pièce une atmosphère bien particulière. Au centre de la pièce se trouvait une table recouverte d’un tissu sombre, sur laquelle reposaient un piédestal et un vieux livre poussiéreux. Anastasiya s’approcha, sentant le poids de sa curiosité peser sur ses épaules. La reliure du bouquin n’avait rien d’extraordinaire mais le liseré doré de sa coiffe le rendait attrayant. Elle ouvrit le livre sans trop de précaution, ses doigts caressant les pages jaunies par le temps. A l’intérieur, elle y découvrit des histoires oubliées, des récits de voyages et d’aventures qui semblaient lointains et étrangement familiers à la fois.

Mais alors qu’elle feuilletait les pages, elle sentit une confusion grandissante l’envahir. Chaque mot, chaque image semblait floue et insaisissable, comme si la réalité se dissolvait entre ses doigts. Elle lutta pour trouver un sens à ce qu’elle voyait, mais plus elle essayait de comprendre, plus le doute s’accentuait. Elle ne referait pas la même erreur que l’épreuve d’avant. Finalement, Anastasiya referma le livre avec un soupir d’exaspération. Elle se rendit compte que la porte qu’elle avait empruntée représentait plus qu’une simple épreuve de choix. C’était un défi pour elle de faire face à l’incertitude du monde, d’accepter que parfois, la clarté ne viendrait pas facilement. Mais dans cette incertitude, elle trouva aussi une leçon précieuse : que parfois, c’est dans les zones grises que se cachent les plus grandes découvertes. C’est sans regret, qu’elle claqua la porte de cette antichambre.

C’est à nouveau qu’Anastasiya se retrouva dans la salle des portes. Celle-ci semblait avoir évolué, le faux plafond affichait plus nettement les constellations de la voûte céleste. Néanmoins, ce n’était pas ce qui avait attiré l’attention de la Karkaroff. La luminosité de la salle n’était pas la seule à avoir changé, son intérêt pour les portes avait aussi changé. A présent, chaque porte exhalait un parfum envoûtant aboutissant à un rêve ou une déception. Anastasiya savait quelle porte lui était vraiment prédestinée. Et c’est sans aucune incertitude qu’elle se présenta à elle. Une odeur familière de freesia et de brûlé venait lui chatouiller les narines. Un quelque chose bien particulier qui la ramena à une période estivale bien particulière. Cela la ramena à l’été avant qu’elle entre en première année à Koldovstoretz. A l’époque et durant les vacances scolaires, il n’était pas rare que la famille s’isole dans l’une de leurs propriétés de la toundra sibérienne. Cet été là, le domaine fut mis en alerte à la suite de la présence d’un dragon qui n’appartenait pas au groupe de la famille. Ce dernier beaucoup plus âgé et imposant que ceux des Karkaroff avait mis à mal l’équilibre fragile de vie commune de la famille. Les tensions avec ce dragon devinrent compliquées dès l’instant où ce dernier montra des signes d’intérêts face à leur présence. Il ne se tenait pas s’éloigner d’eux, et ce n’était pas ces multiples vols aux abords de la bâtisse qui lui donnait raison.  

C’est en traversant cette porte que cela ramena Anastasiya à ce fameux été de 1975. L’intervention des dragonniers de la famille n’avait rien arrangé à la situation car aucun d’eux n’avait réussi à établir de contact avec ce dragon. Cela créa des tensions au sein des différentes branches de la famille car chacun souhaitait se l’approprier. En plus de représenter un potentiel danger pour les futurs dragonniers – ceux à la recherche de leur moitié - cela créer une nouvelle attraction pour les plus jeunes. Anastasiya se retrouva alors à revivre ce qu’elle avait déjà vécu il y a plusieurs années.  

Ete 1975.
Anastasiya : 11 ans / Anton : 12 ans.

« Can I pet that daawg ? »


13 jours. Cela faisait 13 jours qu’Anastasiya était enfermée au domaine. On ne la voyait que rarement sortir et souvent sous surveillance. Et lors de ces rares occasions, la matriarche faisait tout pour tenir Anastasiya le plus loin possible des espaces extérieurs. Depuis que sa mère savait que sa plus jeune fille portait un intérêt plus que particulier au nouveau dragon, Svetlana faisait tout son possible pour l’en tenir éloigné. Et malgré les différents stratagèmes que la gamine avait mis en œuvres pour lui échapper, Anastasiya n’arrivait pas à semer son geôlier. Peu favorable à une défaite, elle ne comptait pas en rester là. Elle ne comprenait pas vraiment le traitement de sa famille envers ce dragon, peut-être était-elle encore trop jeune. Elle sentait que son devoir était de se lier à lui, consciente qu’il aurait beaucoup à lui apporter. Il serait peut-être son propre salut. Mais l’attitude excessive de sa chère mère l’empêcherait d’arriver à ses fins, surtout qu’elle était devenue encore plus impitoyable qu’à son habitude.

Dans les serres, Anastasiya passait des heures à s’amuser avec sa colonie de horglup. Cette dernière se construisait depuis des semaines, sans que personne ne s’en aperçoive. La jeune enfant le devait à son arbre. Un if. Après avoir passé des heures à se prélasser dans sa verdure sombre et reposante, elle avait décidé que son arbre possédait un aitu. Son arbre faisait partie de la nature, il était une force spirituelle, lisait-elle régulièrement dans ses nombreux livres anglais. Elle se demandait souvent quel antique aitu se cachait dans son arbre et elle tentait d’imaginer à quoi il pouvait ressembler. Elle essaya sa mère, puis la Baba Yaga, puis diverses sorcières qu’elle admirait. Un jour, elle vit l’aitu de son arbre sous la forme d’un nain d’une histoire dont elle se rappelait plus la fin. Mais rapidement, elle ne le trouva pas très approprié. Elle essaya les êtres magiques dont elle lisait les histoires – les cyclopes, les génies, la licorne, les trolls. Aucun d’entre eux ne faisait l’affaire. Puis elle essaya tous les animaux qu’elle connaissait, tous les poissons et les autres créatures de la mer. Sa recherche patiente l’emmena toujours plus profond dans le jardin fabuleux de son imaginaire.

Pourtant, dans son élan de créativité, Anastasiya venait de mettre en place une nouvelle stratégie, qui peut-être lui permettrait d’apercevoir le nouveau dragon. Il n’était à personne, et elle se demandait si elle pouvait le reconnaître en son sens. Pour ça, elle devait détourner l’attention de sa mère. Anastasiya attrapa alors son délicat dragon de bois et elle s’agita jusque dans les escaliers de la demeure familiale. Elle se mit à rire, illusion certaine pour faire croire qu’elle était en compagnie d’Aleksey. Ces deux là étaient inséparables, et leur mère les réprimandait souvent pour leurs tapages habituels. «  Anastasiya Cybele Karkaroff ! Combien de fois je vous ai dit qu’une dame ne court pas dans les couloirs ni dans les escaliers. Une dame flotte, une dame glisse sans effort. » Une voix sévère flottait par-dessus les escaliers et Anastasiya tapa du pied furieusement. «  Mais mère, Anton et Aleksey se déplacent comme un troupeau d’éléphants et ils ne sont jamais critiqués ! » On pouvait dire que c’était un argument commun. Svetlana traversa le grand hall d’une manière similaire à celle qu’elle avait décrit, elle semblait glisser sans efforts sur le marbre, jusqu’à ce qu’elle se tienne devant sa cadette, en souriant doucement. « Cela suffit. Monter dans votre chambre. » Alors qu’Anastasiya allait répliquer, sa mère la stoppa d’un geste de la main. « Tout de suite. Et restez-y ! » Victoire pour la petite Anastasiya. Elle serait tranquille au moins pour la prochaine heure. Enfin c’était ce qu’elle croyait.

Alors qu’elle prenait la direction d’une autre aile afin de mieux s’échapper, son chemin fut interrompu par l’apparition de son aîné : Anton. « Anastasiya, préparerais-tu un mauvais coup ? » La gamine regarda son frère avec amour et serra son dragon en bois avec foi. « Non. » dit tranquillement Nastia. Elle supposait que son frère avait tout entendu, et quand la gamine tenait tête à sa mère c’est qu’elle préparait quelque chose ou que ça n’allait pas. « Bien, alors quelque chose ne va pas ? » Refusant de dire la vérité à son frère, elle donna une réponse brève : « Non. » ; puis elle changea à nouveau de route. C’était mal connaître son frère de penser qu’il laisserait tomber aussi facilement. « Ma chère, je pense que nous savons tous les deux que quelque chose ne va pas. » Il la réprimanda sagement pour qu’elle lui fasse face. « Eh bien, je ne suis pas un garçon. » Nastia refusa de regarder son frère, elle était amère de ne pas avoir mis son plan à exécution. Et elle se vexa davantage lorsque son frère se mit à rire. « Pourquoi diable voudrais-tu être un garçon ? » Anastasiya n’imaginait pas qu’un jour elle puisse discuter de ça avec Anton. « Parce qu’ils reçoivent des héritages de la famille. Ils obtiennent toujours ce qu’ils veulent et ils ne sont pas poursuivis par leur mère. Si j’avais été un garçon, j’aurais pu voir ce dragon. » Dans sa voix on pouvait y entendre une pointe d’amertume. « Et… et peut-être qu’Aleksey et toi m’aimeriez plus. Et peut-être père aussi. » Son frère la regarda fermement et lui lança durement. « Quel est ton nom ? » Dans sa confusion, la petite ne comprit pas. « Quoi ? » Plus durement qu’avant, son frère réitéra sa question. « Quel est ton nom ? » Elle ne comprenait pas là où il voulait en venir. « Je sais comment je m’appelle. » C’est alors qu’il commença son monologue.

« Nastia… Tu sais ce que notre nom représente. Tu sais ce que ça veut dire pour toi. Tu t’intégreras très bien dans le monde de la magie et avec des privilèges que beaucoup de sorciers n’auront jamais. Tu as hérité de pouvoirs de familles qu’Alek et moi n’auront jamais.  Ne doute jamais du pouvoir que tu as déjà dans cette famille.  Tout ce que tu veux tu peux l’obtenir, et tout ce que tu désires tu dois le prendre. Ne t’avoue jamais vaincu. Tu feras de grandes choses. Tu es capable de tout. Alors ne doute jamais de ta position. Quant à père, il t’adore ! Tu arrives à l’avoir à tes côtés même quand tu as tort et ça sans y mettre les formes ! C’est assez impressionnant ! »

Anton passa doucement sa main dans les cheveux sauvages de sa sœur. Anastasiya leva les yeux vers son frère, la surprise évidente sur ses traits. « Je vois. Je ne douterais plus. Et pour le dragon que va-t-il se passer ? » Jamais au grand jamais, Anton ne mentirait à sa sœur. Il était beaucoup trop fier pour cela. « Je ne sais pas. Mais il n’a visiblement besoin de personne pour veiller sur lui. Et puis dame catastrophe que tu es, tu lui créerais plus de problèmes. Mais pour toi, je serais toujours là. Quant à mes sentiments à ton égard, n’en doute jamais. La seule chose pour laquelle je ne peux pas t’aider c’est à propos de mère. » Face à la mine dépitée de sa sœur, le sorcier ne put retenir son rire.


Anastasiya pouvait ressentir l’écho de ses émotions les plus profondes. Guidée par l’intuition et la vérité de son propre cœur, elle comprenait que les doutes qu’elle avait sur son avenir n’était pas fondé. Elle s’en sortirait. Que ce soit sur la quête de son moi profond ou la conquête de son propre dragon. Des questions au suspens pour lesquels elle n’aurait sans doute plus de doute. Cela prendrait le temps qu’il faudrait mais les choses seraient plus concrètes un jour.

Au fur et à mesure qu’elle avance, elle réalise que la clé de son succès réside dans l’authenticité de ses choix, dans la poursuite de ce qui résonnait le plus avec son être intérieur. Elle en aurait bientôt fini de ce voyage. Bientôt…


LE RITUEL INITIATIQUE.

« III : l'épreuve de la confrontation. »

Dans un silence oppressant, Anastasiya se tenait à nouveau au cœur d’un obscur brouillard. Elle ne se demandait plus comment elle pouvait changer d’environnement aussi vite. Cela la surprenait toujours mais elle s’en accommodait. Des tourbillons de brume l’encerclaient, lui volant sa vision et son souffle. Sa baguette, serrée dans sa main moite, tremblée légèrement tandis qu’elle sentait l’étreinte glaciale de l’inconnu l’encercler, son cœur battant d’un rythme erratique dans sa poitrine, résonnant comme le tambour d’une marche funèbre. L’ultime épreuve était là, elle le savait, elle le sentait. On le lui avait surtout expliqué avant qu’elle n’embarque à bord. L’épreuve de la confrontation. Un défi de taille car elle allait faire à face à un défi magique et mental qui mettrait à l’épreuve ses limites. Elle ne savait pas sous quelle forme cette épreuve se déroulerait mais elle refusait de reculer devant les ténèbres.

A nouveau les murmures du vent s’élevaient, semblant lui chuchoter des énigmes, des promesses et des avertissements. Le départ était donné. Anastasiya se sentait comme une marionnette dans un jeu mystérieux, où les règles lui échappaient encore, une danse éthérée entre l’obscurité et la lumière. Soudain, comme tirée d’un rêve troublant, Anastasiya se trouva projetée dans une scène familière : la grande salle de Poudlard, éclairée par des chandelles scintillantes. Les conversations bourdonnaient autour d’elle, les élèves de sa maison riant et chuchotant à leurs tables, mais quelque chose était différent. Une sensation de présence invisible la guidait, un vent mystérieux qui soufflement doucement à son oreille, comme un murmure insaisissable, une voix oubliée réclamant son attention.

Sans réfléchir, Anatasiya suivit le murmure du vent ; elle n’eut aucun mal à se détacher de ses camarades alors que ses derniers dégustés les délicieuses tomates rôties concoctés sûrement par les elfes de maison. Ses pas la menèrent à travers les couloirs sombres de l’école, où les ombres semblaient s’étirer dansantes, tissant des histoires oubliées dans les plis du temps. Elle se faufila dans les ténèbres de la nuit naissante alors qu’elle traversait l’espace du dehors qui séparait la salle à manger du hall de l’entrée, tirant sa cape autour de son cou comme pour se protéger. Son cœur battait à cent à l’heure dans sa poitrine, menaçant de lui briser les côtes alors qu’elle se dirigeait vers l’objectif de la mission : l’inconnue.

La nuit avait pris ses marques dans le ciel, et dans la pénombre Anastasiya attendait. Avec impatience, elle pestait intérieurement. Elle ne pouvait pas se permettre de fermer les yeux et de ne pas intervenir. Elle avait tout de même hâte de retrouver les draps de son lit. D’un pas actif, la jeune Karkaroff semblait se diriger vers la lisière de la Forêt Interdite. Malgré la contrainte, Anastasiya se poussa à avancer, chaque pas un défi contre l’obscurité qui l’entourait, une résistance obstinée contre l’inconnu qui l’attendait. Les arbres sinistres semblaient se pencher sur elle, leurs branches noueuses s’étirant comme des griffes dans l’obscurité, comme des sentinelles veillant sur un sanctuaire interdit. Chaque bruissement de feuille semblait être une invitation ou un avertissement, une symphonie sombre jouée pour elle seule. Dans les profondeurs d la forêt, ce fut la lumière tamisée d’un Lumos familier qui l’alerta de la présence de quelqu’un. D’un regard alerte, elle fixait la grande étendue boisée qui l’élançait devant elle. Elle ne la lâcha pas des yeux durant de précieuses secondes, jusqu’à ce qu’un craquement se fasse entendre. Plus loin, une silhouette familière se dessina dans l’ombre, une figure qui ressemblait étrangement à son frère, avec ses mêmes traits fins et son sourire réconfortant, une vision du passé convoquée par les démons de l’esprit. Le cœur d’Anastasiya se serra d’émotion en voyant son frère, mais la colère la submergea également, une tempête enragée dans les abysses de l’âme. « Ravie de te voir faux frère. Et si tu me disais pourquoi on se voit en pleine nuit et surtout ici ? » Anton la foudroya un instant du regard – tellement réaliste pour Anastasiya – mais son inquiétude reprit vite le dessus. « Tu le sais déjà ! » Alors qu’Anastasiya se mit à rire grossièrement et qu’elle voulait nier en bloc les suggestions de ce faux frère, celui-ci l’arrêta aussitôt. « Je sais ce qui se passe. Tu ne dors pas. » Evidemment, qu’elle ne dormait puisqu’elle se trouvait devant lui. Crétin de faux frère. « Tu manges peu. Et tu me parles à peine. » Aaaah, elle regrettait déjà de ne pas avoir pris la peine de goûter à ces délicieuses tomates rôties mais elle n’en avait pas eu le temps. Lui parler ? Elle le ferait bien mais pour cela encore fallait-il qu’elle puisse en placer une. « C’est elle ? N’est-ce pas ? » Si lui aussi ne savait pas de qui il parlait ça craignait. « De qui tu me parles ? Et puis qui es-tu toi d’a… » Un autre regard foudroyant. « A quoi tu joues ? Arrête d’essayer de m’embrouiller ! Je te parle de Baba Y… » Elle savait que cette épreuve ne serait pas facile, que chaque pas la rapprochait de la vérité, une vérité amère comme le venin d’un serpent mais là c’était cruel. « FERME-LA ! Je t’interdis d’en dire plus. J’ai compris. » Le vent se mit soudainement à gronder. Elle comprit vite le message.

Quand il parlait d’elle, il parlait de la Baba Yaga. Son véritable cauchemar. Pour un sorcier normal, il ne s’agirait que d’un conte ou d’une légende. Une vieille sorcière revêtant plusieurs aspects serpentins, selon les histoires, qui mangeraient les enfants. Suite à un malentendu et une horrible expérience, elle était devenue la hantise d’Anastasiya. Certes, ce n’était pas logique ; mais la peur n’avait jamais rien eu de logique. Le pire dans cette histoire c’est qu’elle se trouvait dans une forêt au même endroit où elle l’avait rencontré la première fois. « Si ce monstre est ton pire cauchemar, alors c’est de mon devoir de l’éliminer pour le chasser à tout jamais de tes pensées. » Pour l’instant, ce qui lui faisait le plus peur c’était lui. Bien trop réaliste et condescendant à la fois. A la fin de sa tirade, Anton se détourna de sa jeune sœur avant de se diriger vers les profondeurs de la forêt. Il s’éloigna de quelques mètres, mais il s’arrêta lorsqu’il n’entendit pas de bruits de pas. Le sorcier fit volte-face face à la silhouette de sa précieuse sœur. « Tu viens ? Tout ira bien ? Après tout, je suis là non ?! » Son frère lui tendit la main, un sourire rassurant sur son visage, mais elle sentit une aura de danger l’entourer, une discordance entre l’apparence familière et la réalité énigmatique, un avertissement gravé dans les étoiles.

Riant face à la remarque de son aîné, Anastasiya avait plutôt comme projet d’aller de son côté. « Je vais plutôt faire demi… » Elle fut couper lorsque une voix, froid et implacable, s’éleva dans son esprit, lui rappelant les règles de l’épreuve. Le vent commença à se manifester et lorsqu’elle se hâta vers son frère, ce dernier s’éteignit aussitôt. Elle souffla de plus belle. Un dilemme déchirant se mit à la saisir, si Anton était son épreuve alors elle devrait surmonter l’illusion et l’éliminer. Une étreinte mortelle entre l’amour et la vérité, entre le devoir et la compassion, entre la lumière et les ténèbres. Pourquoi s’inquiétait-elle puisqu’elle savait qu’il n’était pas vraiment lui. Il fallait quand même dire que la ressemblance était frappante. Bon elle lui accorderait peut-être le bénéfice du doute. Elle n’était pas sûre que ça aille, mais dans la réalité elle avait une confiance aveugle en Anton. Il avait toujours été protecteur avec elle. Elle espérait juste qu’elle ne se trompait pas. Sur ces mots, le jeune homme repris sa route, galopant un pas sur deux, s’éloignant sur le chemin qui menait au centre de la forêt. «  Reste près de moi ! » C’est avec une certaine appréhension, qu’elle franchit la limite délimitée par l’orée de la sombre forêt, déjà annonciatrice de danger.

La silhouette d’Anton marchait droit devant, scrutant les bois de gauche à droite. De son côté, Anastasiya suivait son frère sans dire un mot. Elle n’était franchement pas à l’aise et elle n’avait qu’une hâte : se sortir de cette situation. Sans prendre en compte la moindre parole de son frère, la sorcière tentait tant bien que mal de suivre son rythme. Anastasiya n’avait plus aucune notion du temps, et son attention était portée au-delà de leur objectif. Elle tentait de ne pas tomber et de se résonner. Ce n’était pas l’endroit en lui-même qui l’impressionnait, mais plutôt ce qu’elle pouvait y trouver. Alors qu’elle sillonnait à travers les arbres qui se dressaient devant elle, elle s’arrêta brusquement lorsqu’elle sentit une présence. Les secondes passèrent, puis les minutes. Elle sentit la présence remonter, envelopper sa poitrine et peser de toutes ses forces sur son thorax. Sa respiration devient difficile, jusqu’à ce qu’elle se retourne pour trouver le soutien de son frère. Mais celui-ci avait juste disparu.

C’était avec un haut-le-cœur qu’Anastasiya tenta de déterminer l’endroit où elle se trouvait. Seulement le froid et les ténèbres ne semblaient pas propices à sa réflexion. Elle tenta d’effectuer quelques pas et elle remarqua alors qu’elle s’était arrêtée dans un creux, un sol poussiéreux et stérile jonché de vieilles épines de pin rongées par les insectes. Et ce silence de mort… Elle pensait que si elle se perdait, on ne la retrouverait sans doute jamais. A l’aise ? Elle ne l’était pas vraiment. Elle était seule. Dans une forêt. Et elle ne faisait plus autant la maligne qu’auparavant. Pourtant la présence avait pourtant disparu. Ce n’était peut-être que momentané… Ce n’était pas de cette façon que les choses iraient mieux. La première chose qu’elle devait faire : ne pas retrouver son frère. Mais le vent commença à souffler à cette idée. D’accord. D’accord. Sans prendre en compte la fin de ses pensées, Anastasiya commença ses recherches en trottant. Les seuls bruits de pas qu’elle distinguait venaient de ses propres foulées. Pister son frère à l’aveugle n’était sans doute pas la meilleure des solutions.

Avec les années, Anastasiya avait appris à reconnaître l’empreinte de la magie de sa famille, et donc celle de son frère. C’est ce qui lui permettrait de le repérer. Elle devait reprendre ses recherches si elle voulait avancer. Elle commença d’abord par suivre une direction vers laquelle s’était élancé son frère. Pourtant, aucune silhouette noire et rouge en vue. Il s’était volatilisé. Et faisant place au silence, Nastia ne perçut aucun bruit de pas, aucun bruissement ou craquement d’épines, de brindilles. Comme par magie, Anton s’était évaporé dans la nature. « Okay ! Tout va bien se passer ! » Anastasiya commençait légèrement à hésiter, paniquée ce n’était pas son truc. Mais perdue au milieu de cette vaste forêt, nid de dangers plus terrifiants les uns que les autres, elle se demandait si elle n’avait pas sous estimée la difficulté de ce voyage initiatique. Elle détestait encore plus sa famille pour lui faire subir ça. Elle ressentit la solitude de son adolescence. Cette période où l’on ne se sent pas à sa place, et où l’on pouvait avoir envie de s’éloigner du cocon familial. Pourtant à cet instant, le réconfort de sa fratrie lui aurait été utile. Elle n’avait que 13 ans. Un petit oisillon qui n’avait pas encore quitté le nid familial.

Le pas indécis et guidé par sa profonde solitude, elle reprit le chemin qui semblait le mieux correspondre à la voix de son instinct assourdi. Tout ira bien, tout ira bien ! Ses doigts grelottants manipulèrent avec précaution du bout des ongles le bois qui se trouvait entre ses mains. Elle était prête à se défendre dans le cas où elle en aurait besoin. Si elle criait, personne ne lui répondrait, si ce n’était son propre écho désespéré. Il ne pouvait pas y avoir des milliers de personnes dans cette forêt. La direction montrerait forcément celle d’Anton. Ou à défaut, celle de sa perte… A cette réflexion, Anastasiya arrêta sa progression, l’empreinte de son frère s’éloignait. Elle revint alors sur ses pas à toute vitesse, ressentant à nouveau la magie de son aîné. A son soulagement relatif, celle-ci flottait encore dans l’air. Hélas, sa consolation fut de très courte durée, lorsque les ténèbres avalèrent les bois et que Nastia se retrouva prisonnière des entrailles de la nuit. Elle ne parvenait plus à voir à travers la cime des arbres, la lumière du faible croissant de lune était dissimulée par les épais nuages noirs et les hauts rameaux des arbres aux silhouettes terrifiantes. Il n’y avait pas d’autre moyen que de recourir à la magie, alors que les bruits douteux propres au monde de la nuit commencèrent ç s’éveiller dans l’ombre de la végétation. Anastasiya brandit sa baguette devant elle. « Lumos ! » Un simple mot et BIIIIM. Une explosion orangée la projeta en arrière, la faisant tomber sur les fesses, sa baguette lui échappant de la main. S’il y avait bien un problème avec la baguette magique d’Anastasiya : la plume d’oiseau-tonnerre qui la composait. Puissante mais difficilement manipulable, pourtant au quotidien Anastasiya s’en sortait relativement bien. Mais lorsqu’elle manquait de confiance, sa baguette faisait oppositions à toutes les demandes. Ce qui était le cas actuellement.

Encore sous le choc de la détonation, elle tâtonna le sol à quatre pattes pour retrouver son bien, égaré entre deux grosses racines saillantes. Elle se releva, frottant ses vêtements sur lesquels s’étaient accrochés des morceaux d’écorces et d’autres spécimens. Sa poigne tenait fermement sa baguette, comme le prolongement de son corps. Résolue à accepter le fait d’avancer dans le noir le plus total, errant dans cette forêt… Sa volonté n’était pas vaine. Attendre qu’un miracle se produise ne lui apporterait rien, si ce n’était s’offrir en proie de choix aux bêtes carnivores qui peuplaient cette forêt.

Jugeant que le Lumos lui serait inutile, elle décida de continuer d’avancer à l’aveugle. Peu à peu, sa vue s’affina, s’habituant à la luminosité quasi-néante des lieux. Elle n’osait renouveler l’essai de son sortilège lumineux, de peur de s’endolorir de nouveau le coccyx, déjà assez opprimé comme ça.

Anastasiya sentait qu’on l’épiait… Et cela ne l’arrangeait pas le moins du monde. Son cœur battait dans ses oreilles, comme les tambours lourds et rapides d’une scène tragique, sur le point de s’achever. Elle avait beau accélérer les pas, elle avait l’impression de se précipiter à sa perte. Chaque ombre pendue aux branches grêles des grands arbres flétris semblait guetter l’avancée de la jeune femme, avant de glisser le long des troncs pour suivre ses souliers noirs qui trottaient dans la terre poussiéreuse. Tandis qu’elle continuait d’arpenter la forêt, un bruit la fit sursauter à ses arrières, stoppant brusquement son pas. Elle fit volte-face, oscillante à cause de ses tremblements. Plus loin, un buisson à feuillage épais frissonna. Jusqu’à ce qu’une silhouette fumante ni humaine, ni vraiment animale ne s’en détache. Une crinière spectrale tombait en lambeaux de ténèbres le long de son cou massif, tandis que son corps s’avança, comme s’évaporant depuis la surface glacée des feuilles des bosquets. Puis éclata le funeste reflet brillant et écarlate de ce qui lui servait d’yeux. La bruine froide qui l’entourait, manteau protecteur, s’infusa dans la petite clairière, alors que dans un bruit de souffle menaçant, la silhouette noire prenait de l’ampleur en glissant sur la poussière. Le cœur d’Anastasiya se gela au creux de sa poitrine étreinte par ses émotions.

« Bon sang ! C’est quoi ça ! »

Ni chien, ni cheval, ni mule, cette bête spectrale que la sorcière n’avait jamais croisée au détour d’une page sur un manuel. Il hantait les bois nocturnes, à la recherche d’une chair sans lumière. L’incarnation matérielle de ses pires cauchemars d’enfant. De grandes dents aussi noires que la nuit et aussi luisantes que la lune se révélèrent alors que la créature retroussa ses babines, étirant sur sa face velue un rictus démoniaque. Les émotions s’emparèrent alors du contrôle de son corps : Anastasiya poussa un hurlement –en pensant lui faire peur–  tout en s’élançant dans une course effrénée. Sa volonté, plus forte que son absence d’instinct de survie prit le dessus et lui permit d’esquiver les nombreux arbres qui entravaient sa galopade, slalomant entre les troncs et sautant par-dessus les bas bosquets. L’ombre à quatre pattes la poursuivait dans un son de vent aigu, ses deux yeux rouges brillants dans la nuit sans jamais ciller. Espérant éloigner la créature, elle attrapa sa baguette et pivota sans cesser sa course. BAM ! Une petite explosion fut projetée de sa baguette. Le monstre s’évapora quelques secondes dans un sinistre crissement avant de reprendre forme après que le flash flamboyant se soit dissipé, continuant sa traque.

Ce sort lui permettait de prendre un peu d’avance, sans pouvoir néanmoins parvenir à lui échapper. Dans sa course, elle ne fit pas attention à la pente raide vers laquelle elle se précipita. Au dernier moment, elle tenta de s’arrêter ; son corps happé par la gravité, bascula en avant. Anastasiya roula quelques secondes dans la terre, coincée dans sa cape et ses mains malmenées tentant de ralentir sa chute. Lorsqu’elle s’immobilisa, elle tenta de se dépêtrer de sa cape en cherchant à tâtons sa baguette qu’elle avait égarée. Au sommet de la butte, l’affreux guignant sa proie d’un air triomphant. Ses grands yeux rouges pétrifièrent d’Anastasiya, qui sentait les palpitations de son cœur. La bête se rua alors vers elle, dévalant la pente d’une vitesse vertigineuse, ses crocs dégainés.

Et alors qu’elle croyait sa fin proche, elle perçut une masse bondir au-dessus d’elle et s’interposer. La créature ne prit pas en compte la chose qui venait d’entrée dans son champ de vision. Dans un sifflement mécontent, soulevant la poussière autour de lui. La bête racla la terre à plusieurs reprises, penchant son buste en direction de l’humain qui lui faisait face. Dans son allure, il rétracta ses pattes fantomatiques en affichant ses crocs acérés. Et dans son élan, il se jeta sur le sorcier qui avait adopté une posture de défense. Le jeune Karkaroff tenta d’utiliser sa baguette – en vain, et il n’en fallut pas plus à l’animal pour le dégager de son chemin. En l’espace d’une seconde, Anton se transforma en une vulgaire poupée de chiffon qui vola dans les airs avant de tomber lourdement à terre, une vingtaine de mètres plus loin. Les cris harassants du sorcier se mêlèrent aux cris de stupéfaction de sa sœur.

A mesure que les secondes filaient, l’inquiétude d’Anastasiya grandissait. Depuis le départ hâtif de la créature, il ne s’était rien passé et c’est ce qui l’inquiétait. La transpiration dégoulinait de son cuir chevelu. Soufflant bruyamment, elle entama un dernier effort pour rejoindre le corps d’Anton, et elle s’arrêta en position de tir en l’atteignant. Elle balaya les alentours avec sa baguette en se collant le plus possible au corps de son frère ; après avoir constaté qu’elle était seule, elle se pencha vers l’homme inanimé. bouse d'hippogriffe. Son cerveau bouillonnait, il y avait trop d’information. Comment cela avait-il pu se produire. Elle posa son index sur le cou de son frère et constata que son cœur battait encore. Elle souffla de soulagement malgré le sang qui s’écoulait de l’arrière de sa tête, faisant coller ses cheveux en mèches rougeâtres. Anastasiya prit une brève inspiration et s’apprêtait à déplacer le blessé sur ses épaules quand soudain, son instinct lui dicta de regarder vers le haut. Son visage devint immédiatement blême. A cet instant, elle comprit que la menace viendrait du ciel. La créature fonçait à nouveau sur elle, cette fois il n’y aurait personne pour faire barrière ; elle ne pouvait que compter sur elle-même. « Expecto Patronum ! » Une lueur argentée jaillit hors de la baguette ; une lumière aveuglante illuminait l’herbe autour d’elle et c’est là que la silhouette se dessina. Le nuage informe avait pris l’apparence d’un immense oiseau, qui resplendissait  la lumière de la lune. Ses ailes se déployèrent, battirent, battirent et s’élevèrent en direction de la créature.

Dans une pose provocatrice et dominatrice, le patronus chargeait par accoues face à la bête, seul contre cette force de la nature. Ce dernier fut contraint de reculer. Ses yeux écarlates semblaient ne jamais quitter du regard sa petite proie, qui avait été si alléchante et qu’il devait désormais abandonner. Le monstre coula en une nappe noire et fuligineuse qui s’insinua entre pierres pour regagner les profondeurs sylvestres dans une stridence mécontente. Le silence regagna son emprise sur la petite clairière. La nuit sembla tout à coup plus calme. Le souffle bruyant d’Anastasiya lui tapait aux oreilles. « Est-ce que ça… » Alors qu’elle allait pour croiser le regard de son aîné, la sorcière se rappela que tout ceci n’était que dans sa tête. Anton n’était pas là. Il était en sécurité elle ne savait où. Elle allait bien. Elle était entière et le reste importait peu. Lorsqu’elle se détourna, elle remarqua que la forêt avait disparu. Si elle n’était pas aussi exténuée, elle en aurait sauté de joie. Sa résilience avait pris le pas sur ce qu’elle croyait insurmontable. Elle n’avait pas croisé CE monstre et sa détermination en était sans doute la raison. Sa victoire avait résidé dans sa capacité à avancer et ce malgré la terreur qu’elle aurait pu croiser.

Enfin, elle allait être libérée. Finalement, l’illusion se dissipa dans une brume de lumière, laissant Anastasiya seule au cœur de la forêt interdite, un sanctuaire oublié dans les méandres de l’histoire, un reflet déformé de la réalité. Une vague de soulagement mêlée de chagrin la submergea alors qu’elle réalisait la vérité de ce qu’elle avait fait, une tristesse infinie pour ce qu’elle avait perdu, mais aussi une fierté immense pour ce qu’elle avait gagné. Une sorcière, pas plus sage, mais prête à affronter les futures difficultés de sa vie. Sa propre héroïne dans l’éternelle bataille entre la lumière et les ténèbres, entre le devoir et l’authentique, entre le rêve et la réalité.


Maraudeurs ERA



Dernière édition par Anastasiya Karkaroff le Mar 14 Mai - 9:56, édité 23 fois
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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMar 2 Avr - 23:47

ENFIN ELLE EST LAAAAAAA :elec: :red:
Bienvenuuuuue officiellement :zad:
Hate de tout découvrir sur cette demoiselle Nastia ϟ A chaos in the ocean  642431832
Ouloulou ça va être parfait :ha:
Et si besoin le staff est là pour toi :zad:
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Cole R. Abbot
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMar 2 Avr - 23:55

Bienvenue sur le forum !
J'ai suivi un peu ton sujet sans avoir posté mais ce choix m'a rendu curieuse. :zad:
Je valide de fou ton choix d'avatar et ce que j'ai déjà pu lire de cette fiche annonce un personnage prometteur ! :45:
Bonne chance pour la suite de ta fiche ! Nastia ϟ A chaos in the ocean  1028547219
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Tyler Griffith
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Poufsouffle
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 3 Avr - 0:07

Trop bien elle est là :45:

J'aime beaucoup le début et j'ai hâte de lire la suite Nastia ϟ A chaos in the ocean  1777200668

Au plaisir de se trouver un petit lien par la suite :mimi:
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Caleb E. Petitjean
Caleb E. Petitjean
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 3 Avr - 2:29

Bienvenue officiellement parmi nous! :hey:
Très heureuse de voir que tu t'es laissée tenter; maintenant que t'es là, promis, nous on te lâche pas! :ha:
Ce début de fiche déboîte déjà. J'ai hâte de lire la suite et de te croiser en jeu!
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Alice Londubat
Alice Londubat
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 3 Avr - 6:54

Je suis si fan de ce début de fiche. :45:
Hâte de lire la suite. Nastia ϟ A chaos in the ocean  1777200668
Bienvenue par ici. Nastia ϟ A chaos in the ocean  1028547219
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Remus D. Lupin
Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyJeu 4 Avr - 0:55

Bienvenue à toi avec cette superbe Karkaroff Nastia ϟ A chaos in the ocean  642431832

Hâte de voir ce que tu vas nous faire, le début promet :love:

Si tu as besoin d'aide n'hésite pas :11:
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Daemon MacFusty
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyVen 5 Avr - 22:05

Bienvenue sur ME, officiellement :red::red::red:
On va devoir se trouver des liens avec les élèves dans mes rangs :32:

Courage pour ta fiche Nastia ϟ A chaos in the ocean  1028547219
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Elysium Holloway
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyDim 7 Avr - 11:39

Bienvenue parmi nous :fan:
Le début de ta fiche est intéressant, j'ai hâte d'en savoir plus Nastia ϟ A chaos in the ocean  1777200668 Bon courage pour en écrire la suite :v:
J'espère qu'on pourra se trouver un lien, entre Serpentardes :11:
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 10 Avr - 22:06

Hey vous tous :amour:

Merci à vous pour votre accueil *-* :10:
Vous êtes tous adorables Nastia ϟ A chaos in the ocean  1028547219
Je prendrais tous vos liens avec un grand plaisir Nastia ϟ A chaos in the ocean  3100395449
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Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyDim 21 Avr - 3:19

Coucou @Anastasiya Karkaroff

As-tu besoin d'un petit délai ? :love:
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyDim 21 Avr - 4:20

Coucou, je veux bien :45:
Je me suis un peu emballer sur l'histoire :ui:
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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyDim 21 Avr - 12:09

Allleeeer :ha:
Let's go je te mets un délai de 2 semaines supplémentaires pour que tu puisses écrire ton roman :zad:
Tu as jusqu'au 5 Mai :ui:
:love:
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Geoffrey Loskoutrov
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyLun 22 Avr - 17:03

Bienvenue camarade de la mère Patrie ! :hey: Au plaisir de Rp en russe avec toi :3:
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Luke Gaunt
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMar 30 Avr - 11:14

Bienvenue ! J'aime beaucoup trop son épouvantard Nastia ϟ A chaos in the ocean  1777200668
(je plussoie l'aire de repos pour les stalkeurs svp)
Bon courage pour la fin de ta fiche ! :mimi:
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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyLun 6 Mai - 21:29

Hello @Anastasiya Karkaroff :v:
Ton délai est dépassé, cela fait un mois que tu as débuté ta fiche : où en es-tu ? :ha:
Veux-tu un délai supplémentaire ?
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Anastasiya Karkaroff
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 8 Mai - 20:29

Oui *-* J'avais rappel que c'était moins fun d'écrire les histoires !
Je veux bien un délai jusqu'à la fin de la semaine, il faut que je fasse une relecture globale merci :fan:

Rp en Russe mais seulement grâce à Google trad xD
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Lily Evans
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 8 Mai - 21:11

:mdr::mdr:
Noté alors on te laisse jusqu'à dimanche :v:
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Anastasiya Karkaroff
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyLun 13 Mai - 2:42

Ce sera demain finalement il me manque la fin de ma fiche qui doit être sur mon autre PC  :uhu:  Je me suis un peu enflammée sur ma fiche je crois :siffle:
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Remus D. Lupin
Remus D. Lupin
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 15 Mai - 1:27


Validation
entrez dans le jeu


Ton personnage est très intéressant, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire malgré le roman qu'est ta fiche, c'est toujours agréable quand c'est si bien écrit :love: Je te souhaite la bienvenue et j'ai hâte de te voir évoluer sous cette bouille très mignonne :32:

FÉLICITATION ! Tu es à présent validé.e ! Tu peux intégrer le jeu et te faire connaitre des autres personnages. Dans un premier temps, tu peux aller vérifier que tu as bien été recensé dans les différents bottins du forum : avatar - métiers - Poudlard - compétences magiques - famille de sangs purs
Une fois cela fait, tu peux partir à la découverte des autres personnages et aller présenter le tiens en postant ton Year Book . Et si jamais tu as déjà des idées de liens et de rp tu peux aller faire une élaboration de liens et/ou une recherche de rp !
Enfin, n'hésite pas à te rendre sur la chatbox et dans le flood pour jouer avec les autres membres !


maraudeurs era (art'n'stick)

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Anastasiya Karkaroff
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  EmptyMer 15 Mai - 22:28

Merci :11: Je me suis sentie un peu coupable quand j'ai vu la longueur que ça faisait en postant :omg: merci encore pour le travail d'admin que vous faites *-* J'ai hâte de commencer à jouer ! Et ce vert on l'adore :45:
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MessageSujet: Re: Nastia ϟ A chaos in the ocean    Nastia ϟ A chaos in the ocean  Empty

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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.