La Rose Noire. [Fauve/Severus]

Tu es plutôt fier d’avoir réussi. Après des mois à essayer de concocter la drogue parfaite, tu es enfin parvenu à mettre au point quelque chose. Lucius est ravi de ça également, et il n’a pas tardé à la mettre sur le marché. Bien évidemment, en faisant attention à ne pas dévoiler vos identités dans un premier temps. Aussi, cela fait maintenant quelques semaines que la Rose Noire tourne dans les rues, et que plusieurs consommateurs en redemandent. Chose qui te fait doucement sourire, alors qu’ils sont rapidement devenus accros, ce qui était l’effet souhaité. C’est ainsi que c’est plus rentable, car le but est bien également de gagner plus de Gallions.

Après avoir regardé la moisissure au plafond, tu soupires lourdement. Tu en as marre de cet appartement, alors qu’il est clairement pourri. Comment fais-tu pour vivre encore dans un tel endroit ? Si tu pouvais, tu ne changerais. Comme tu ne serais plus vendeur chez Barjow & Beurk. Mais pour l’heure, tu n’as pas le loisir de changer. Bien sûr, Lucius a tenté de te convaincre de quitter ton emploi non désiré. Mais tu refuses à chaque fois, et pour cause, tu ne veux pas te retrouver sans rien. Comment tu feras si tu ne peux pas payer ton loyer ? Il est clair que ton propriétaire ne te fera pas de cadeau. Il a beau fermé les yeux sur les gens qu’il héberge, il n’empêche qu’il veut l’argent chaque mois, à une date précise. Et il ne vaut mieux pas négocier avec lui.
Te levant, tu attrapes ta veste. La nuit est bien entamée, mais tu n’arrives pas à fermer les yeux. Peut-être qu’un peu d’air frais te fera du bien. Glissant ton manteau noir sur tes épaules, tu claques la porte en grimaçant car la poignée manque de te rester dans les mains. Et tu te mets en mouvement. Comme à ton habitude, ta tête est baissée et tu frôles les murs. Il est hors de question que tu sois au centre de l’attention. Tu détestes ça de toute manière !

En arrivant dans les rues, tu remarques qu’il y a encore du monde. Sûrement des fêtards ou des gens défoncés. Ou peut-être les deux dans le fond. Tu lèves les yeux au ciel, tout en continuant ton chemin. Tu les évites au maximum. Tu te retiens d’envoyer un sort lorsqu’un d’eux vient agripper ta veste, te demandant si tu as de la Rose Noire. Qu’il payera le prix fort. Tu le repousses juste, mais tu ne peux t’empêcher de sourire en coin. La drogue fonctionne plutôt bien. Lucius doit être ravi de tout ça. Lui qui veut montrer que les Malefoy ont toujours une grande importance dans le monde, il va y arriver. Tu crois en lui, même si tu sais que cela déplaît quelque peu à Narcissa. Ta confidente. Tu as clairement le cul entre deux chaises, mais tu ne veux pas te fâcher avec l’un ou l’autre. Puis soudain, tu repères une silhouette, qui veut de la Rose Noire, auprès d’un jeune qui en vend. Sûrement pour se faire de l’argent de poche. Alors tu ne dis rien. T’avances juste silencieusement, restant à distance prudente, et tu observes. Tu veux voir ce qu’elle va en penser, quand elle va goûter. Même si de là où tu es, tu ne peux pas voir son visage.

Londres manque jamais de surprises. Depuis que vous êtes revenus, tu ne te lasses pas de parcourir la ville à la recherche de nouvelles expériences, d'excitations, de découvertes. Tu ne te refuses rien, ni en terme d'alcool, de rencontres ou de drogues. Les drogues n'ont pas beaucoup évolué depuis votre dernière visite - sauf qu'il y a une rumeur que tu entends de plus en plus et qui te rend curieuse. La drogue en question se fait appeler la rose noire ce qui ne laisse rien présager de bon sur ses effets. T'es une lycanthrope, tu dois boire deux fois plus qu'un sorcier pour deux fois moins d'effet. T'as beau avoir pris des piqures de Billiwings t'as pas ressenti plus d'euphorie que cela. Mais de ce que tu entends, jamais une drogue n'a été plus parfaite que celle-ci - et c'est peu dire, comme les sorciers qui s'en procurent ne viennent pas seulement des bas fonds. Même dans les soirées mondaines, tu peux l'entendre siffler entre les lèvres. Pas que tu ailles souvent dans ces soirées, sauf quand elles sont organisées par Lucius Malefoy - votre rôle étant de protéger la famille de sang purs.

Alors t'es en chasse ce soir, à nouveau. Tu te retrouves dans les rues sorcières, de nuit, en ignorant les sifflements et les sorciers à moitié défoncés qui te regarde en biais. La peur glisse pas dans tes veines - t'es une lycanthrope, tu mettrais pas plus de deux secondes à mettre à genoux n'importe quel sorciers. Tu n'as pas peur d'eux, tu n'as peur de personne. Greyback s'en est assuré en t'élevant durant les quinze dernières années. Tu soupires, commençant à perdre patience avant de repérer un gamin qui se tient bien droit près d'un mur. Tu devines tout de suite qu'il a un truc à cacher - t'autant que sa tenue est plus classe qu'elle ne devrait dans ce quartier. Tu supposes que Malefoy fait les choses en grand - et il s'assure que même ses vendeurs portent la grandeur des Malefoy sur eux. Alors tu l'approches. J'en entendu dire qu'il existait un nouveau produit sur le marché. Il sourit, avises ta tenue et opine avant de sortir un petit sachet en tissu noir, brillant, de sa poche.
Il t'annonce le prix - bien plus élevé que les autres drogues du marché - et tu lui lances une bourse que t'as piqué à un sorcier plus tôt.

Tu repars avec le petit sachet, et dedans tu découvres une rose noire. Réellement - douce, presque voluptueuse, elle glisse sur ses doigts comme de véritables pétales. Tu la prends délicatement, l'observe dans tout ce qu'elle porte de beauté et souris. Voila de quoi te surprendre encore. Et tu prends une pétale que tu mets entre tes dents, avant de sentir le regard glacé d'un autre sorcier sur toi. T'es perdu, l'ami ? Tu devrais passer ton chemin, tu crois pas, c'est pas sûr de trainer ici la nuit. Grognes-tu en te tournant vers l'endroit où tu penses bien le sentir - la drogue contenue dans la pétale glissant doucement dans ta gorge pour détendre chaque muscle de ton corps.

Tu ne sais pas ce que tu fous là. Tu devrais rentrer chez toi, tout simplement. Ce n’est pas comme si tu allais tester la drogue que tu as conçu. Tu sais qu’elle est parfaite. Et de ce que tu en as vu, elle plait. Lucius est heureux de ça. En même temps, il y a mis beaucoup d’énergie aussi. Tu apprécies Malefoy, pouvant dire que c’est un de tes rares amis. Même si c’est difficile pour toi, alors que tu sais que Narcissa, qui est ta confidente, n’apprécie pas le trafic que son époux est en train de monter. Tu as clairement la tête entre eux deux. Tu sais que Malefoy voudrait que tu quittes ton emploi pour te concentrer uniquement sur votre business. Mais tu ne veux pas. Pas pour l’instant. Pas alors que tu n’es pas certain que ça va fonctionner. Tu as besoin de pouvoir payer ton loyer, même si ton appartement est complètement insalubre. Mais il te permet d’avoir un minimum un toit sur la tête, chose qui te convient. Surtout que tu n’es pas du genre à demander de l’aide aux autres, ayant pris l’habitude de te débrouiller seul. Et tu n’oublies pas la promesse que tu as fait à ta mère, même si pour l’instant, tu n’es pas certain que tu arriveras un jour à être quelqu’un de bien.

Les mains dans les poches, tu observes une demoiselle blonde, qui vient chercher de la Rose Noire. En vue de son comportement, quelque chose te dit qu’elle n’a pas encore testé. Alors tu veux voir comment elle va réagir. Si elle va apprécier. Donc tu continues de l’observer dans l’ombre. Mais après avoir récupéré le petit sachet, Lucius a veillé à ce que ça soit bien présenter –ça attire mieux le regard-, elle finit par mettre le petit pétale noir sur sa langue. Il ne faudra pas longtemps avant que la drogue ne fasse effet. Quelques minutes, voir même quelques secondes, suivant son organisme. Tout dépend si elle est une adepte des drogues ou non. Même si à ton sens, c’est certainement la meilleure qui soit sur le marché, actuellement. Et tu ne dis pas ça parce que c’est toi qui as créé ce mélange parfait ! « Je pourrais te dire la même chose. » Tu répliques, toujours aussi froid que d’habitude. Et tu avances, sortant de l’ombre, quittant le mur sur lequel tu t’étais appuyé. T’avances vers elle, découvrant son visage. Et tu es surpris. Ses traits te disent quelque chose. Mais tu n’arrives pas à savoir pourquoi. Ni comment. Ni où. C’est flou dans ton esprit, alors que pourtant, ton instinct te souffle que ce visage ne t’ait pas inconnu. Les mains toujours dans les poches, tu indiques d’un signe de tête le sachet qu’elle tient toujours. « Première fois que t’en prends ? Fais attention, c’est plutôt fort. » Pourquoi tu la préviens ? Tu n’en sais rien. Ce n’est pas comme si tu en avais quelque chose à faire. Tu soupires en passant une main dans tes cheveux. Et finalement, la curiosité prend le dessus. « Alors, t’en penses quoi ? »

Tu répliques sur le ton qui t’ait propre. Tu n’es certainement pas l’être le plus sociable au monde, ça, c’est bien vrai. Et pourtant, te voilà en train d’observer une inconnue. Elle prend la drogue que tu as créée. Le pétale a maintenant totalement fondu sur sa langue et tu as hâte de pouvoir voir les résultats. Voir si ce que tu as créé va lui plaire et surtout, si tu dois améliorer certaines choses. Tu veux bien écouter les avis, mais seulement s’ils sont constructifs. Sinon ça ne sert à rien du tout ! Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres, léger certes, mais bien présent, alors que tu sors de l’ombre. Tu ne peux t’empêcher d’apprécier son répondant. Sûrement parce qu’il est un peu similaire au tien, lorsque tu veux montrer que tu ne t’écrases devant personne.

L’observant, tu ne peux t’empêcher de te tendre. Elle te dit quelque chose, mais tu ne comprends pas pourquoi. Tu es certain de ne l’avoir jamais croisé ! Et pourtant … Pourtant, quelque chose chez la blonde t’attire. Ce n’est pas une attirance physique. Mais c’est ses traits physiques qui t’attirent. Là est toute la complexité de la chose. Indiquant d’un signe de tête le sachet qu’elle tient, tu ne sais pas pourquoi tu viens à la prévenir de faire attention. Si elle fait une overdose, ce n’est clairement pas ton problème ! Tu ne l’as pas forcé à mettre ce pétale sur sa langue après tout. Mais encore une fois, la blonde te surprend. Elle te répond, sans choisir ses mots. Sans peser leur impact. Et ça te plaît, encore une fois. « Vaudrait mieux que t’attende encore un peu avant de prendre un second pétale. Histoire de voir si ta tête ne se met pas à tourner. » C’est sûrement une des premières fois que tu fais autant de mots dans une phrase. Si Lily était là, elle t’aurait charrié … Mais elle n’est plus là, même si c’est en bonne voie. Il va sûrement vous falloir du temps, mais ça va le faire.
Finalement, la curiosité prend le dessus. Alors tu l’interroges. Tu lui demandes ce qu’elle en pense. Le côté professionnel bien sûr. Ce n’est pas le fait de t’inquiéter pour cette inconnue que tu ne connais que depuis trois minutes maximum ! Pas si mal ? Non c’est clairement la meilleure qui soit. T’en es persuadé. Tu as travaillé pendant des mois dessus ! La blonde reprend et tu te figes. Elle aussi à cette drôle d’impression ? C’est impossible ! Elle ne peut pas lire dans ton esprit, il est protégé, tu le sais. Un soupir d’agacement t’échappe, alors que tu roules des yeux. « Mon visage est pas anodin. Et toi, tu me dis quelque chose aussi. » Tu l’avoues. A quoi bon mentir de toute façon ? Même si tu ne vois pas où tu aurais pu la croiser. Tu es sûr de ne pas l’avoir mis dans ton lit. Trop peu de personnes y sont passées de toute manière. Non là franchement, tu sèches. Et pourtant, tout ton être te hurle que tu devrais reconnaître ses traits qui sont les siens. « J’en veux pas. Et oui je la connais car … » Tu devrais t’arrêter là. Et pourtant … Tu te penches vers elle pour lui murmurer non loin de son oreille, la terrible vérité. « J’en suis son créateur. » C’est toi qui a trouvé les molécules. Tu aurais voulu dire ‘un des créateurs’. Mais tu ne veux pas attirer d’ennuis à ton frère de cœur.

"Vaudrait mieux que t’attende encore un peu avant de prendre un second pétale. Histoire de voir si ta tête ne se met pas à tourner." Tu souffles pour réponse mais t'étonnes à ne pas prendre la seconde bouchée. Tu sais pas si c'est pas raison, contradiction ou à cause de ce sentiment qui gonfle dans ta poitrine, cette certitude que tu le connais. Sa voix se fait une caresse jusque toi, et te donne un étrange sentiment - comme une chaleur douce, un apaisement presque immédiat qui s'insinue partout dans ton corps, Comme rentrer chez soi, comme être devant un feu de cheminée en hiver, comme manger un beignet - ce genre de choses que t'as vu faire, sans jamais l'expérimenter.
Tu soupires lourdement, ta tête qui dodeline trouve plus son axe, comme si ton corps entier se disloquait et prenait plus de place. Enfin, il est assez grand pour toi, assez grand pour que tu prennes la place qui te revient, et t'es heureuse pour ça. "Mon visage est pas anodin. Et toi, tu me dis quelque chose aussi." T'arques un sourcil - au moins, tu sais que si toi aussi tu lui es familière c'est que clairement quelque chose se passe.

Ton visage est encore moins anodin que le siens. "Je t'ai déjà menacé ?" tu demandes en fronçant les sourcils, convaincue que si c'était le cas, il ne serait sans doute plus humain aujourd'hui. Lycan ou mort, c'est les deux seuls chemins que prennent tes victimes après tout. Lycan ou mort. Ce sont les deux seuls choix qui conviennent aux êtres comme toi. Lycan ou mort. Et lui il marche sur un fil étroit d'improbabilités que tu sais pas expliquer. Tu sais pas qui il es. Mais tu sais que vos chemins se sont déjà croisés.
Alors dans un élan de générosité tu proposes de partager ton butin - ce qui n'est clairement pas de ton genre. "J’en veux pas. Et oui je la connais car … J’en suis son créateur." Il souffle à ton oreille et tu te laisses presque aller contre lui. Ca fait un flash, un sentiment ancien qui se réveille en toi - et envahit ta gorge d'une nausée que tu contrôles pas.

Comme une gamine apeurée, tu pourrais te mettre à pleurer. Tu le fais pas, évidemment, parce que c'est pas ton genre de te rendre aussi faible. "T'es un type plein de talents. T'es doué pour faire tourner les têtes hein ?" La question se ponctue d'un rire idiot qui t'échappe. Tu sais pas pourquoi - tu maitrises plus grand chose pour dire. "C'est bien la première fois qu'une drogue me fait de l'effet - tu peux noter convient aux lycans sur la boite." Rajoutes-tu avec un sourire qui fend ton visage d'une grimace amusée.

Tu l’observes avec attention. Il y a quelque chose chez elle qui te fait dire qu’elle ne t’est pas inconnue. Et pourtant … pourtant, tu es sûr que tu ne l’as jamais croisé. Alors pourquoi est-ce qu’elle te semble si familière ? Et ça t’agace de ne pas savoir. De ne pas comprendre pourquoi. Tu aimerais pouvoir lui demander son identité. Savoir ce qu’elle fait dans la vie. Mais tu serais certainement impoli. Et ton instinct te souffle qu’elle va t’envoyer sur les roses. Et ce n’est certainement pas le même effet que la Rose Noire. Réfléchissant rapidement, tu te demandes donc si elle fait partie des mangemorts. Cela pourrait expliquer bien des choses… Et pourtant, tu es presque sûr qu’elle n’a pas servi le Mage Noir. Tu n’en as aucun souvenir. « Non. J’en suis persuadé. Ou alors vous l’avez fait à visage caché. » Tu as tendance à ne pas oublier le visage de ceux qui te menacent. Peut-être pour pouvoir te venger par la suite.

Et contre toute attente, elle te propose de partager la drogue qu’elle vient de s’acheter. Mais tu refuses, alors que tu la connais parfaitement. Toi, tu préfères voir le comportement de ceux qui en prennent. Pas de la consommer. Et alors que tu devrais te taire, tu t’approches d’elle pour venir lui avouer la vérité. Ton instinct te souffle que tu peux avoir confiance. Chose bien étrange, alors que tu ne donnes jamais ta confiance ainsi. C’est bien pour ça que tu es plutôt solitaire. Bien sûr, il y a Lily, Lucius ou encore Narcissa, mais c’est différent. Eux, se sont des proches, ta famille. Alors que tu n’en as plus, même si tu sais que ton père est encore en vie.
La blonde se laisse aller contre toi, et tu es surpris d’apprécier ce contact. Cette fille te perturbe au plus haut point. T’aurait-elle ensorcelée ? Il va falloir que tu prennes une potion pour contrer ce sort en rentrant chez toi ! Parce que tu n’aimes pas cette facilité qu’elle a de te faire perdre tes moyens. « Avec la Rose Noire, en tout cas, je le suis. » Mais en temps normal, tu ne fais pas tourner les têtes. En même temps, tu es plus du genre à te cacher et à raser les murs. Un petit sourire vient même étirer tes lèvres. Mais pu*ain qu’est-ce qu’elle t’a fait ?! « Je le noterai sur la boîte. » En tout cas, tu le signaleras à Lucius. Mais tu ne veux pas attirer l’attention sur lui, alors que tu ne connais pas cette fille. La gardant en quelque sorte contre toi, tu as l’impression de connaître cette chaleur. Ce parfum. C’est pourtant impossible ! « Tu es lycan depuis longtemps ? Ta famille a apprécié ? » Pourquoi tu poses cette question ? Parce que parfois, tu te dis que tu aurais préféré que ta sœur devienne un loup-garou, même si tu les hais, plutôt que de mourir sous les crocs de Greyback. Mais comme chaque fois que tu vois un loup, tu ne peux t’empêcher de penser à elle. Inspirant doucement, tu passes la main dans tes cheveux dans un geste nerveux. « Est-ce que tu regrettes d’être un …lycan ? » Tu ne comprends pas pourquoi un tel intérêt pour elle. Sûrement à cause de ce sort qu’elle a dû te lancer.

La tête qui tourne et tambourine, le sourire sur ta gueule se fait plus grand et t'as presque l'impression de plus toucher terre. Dans ta tête ça ronronne, bat la queue en rythme et jamais encore tu ne t'ai senti aussi apaisé. T'as pas senti ça - jamais, à dire vrai, comme t'as toujours eu le goût du sang, de l'attaque, de la mort sur le bout de tes lèvres. Tu grognes et t'agites en général jusqu'à ce que l'épuisement te fasse voir trouble et que tu t'effondres sur un lit de camp éphémère. Mais là, tu restes sans bouger, affalée sur un presque inconnu qui te met la tête à l'envers.
Pas comme Persée, pas comme d'autres types, par comme Marlène. C'est autre chose - t'as pas envie de le dévorer, de l'exiger comme tiens. Tu veux juste être là et tu mets la sensation sur le compte de la drogue que t'as ingurgité, souriant à la sensation délicieuse qui se répand partout dans ton corps. Je le noterai sur la boîte Tu entends le rire qui t'échappe avant de le sentir - l'idée te semble idiote mais te plait. Ca te plait assez pour mimer la lecture d'une boite imaginaire.

L'air idiote, tu le sens qui s'apaise aussi sous toi. Certaine que vous n'allez pas bouger pendant un temps, tu t'abandonnes aussi à toutes les sensations qui t'habitent maintenant. Le monde te semble plus brillant soudainement - museau levée vers le ciel tu vois les étoiles qui scintillent si fort que tu te sens presque aveuglée. Tu es lycan depuis longtemps ? Ta famille a apprécié ? Ma famille ? Ca te fait étrange d'y penser - depuis longtemps t'es certaine que ta seule famille c'est celle qui t'a adopté quand tu n'étais encore qu'une enfant : Greyback et les autres loups avec lesquels tu parcours le monde. Tu parles de ma famille d'avant ? Demandes-tu, pour être sûre que tu saisis tout ce qu'il te dit. C'est idiot - évidemment que c'est de cela qu'il parle. J'ai été transformée quand j'étais gamine. Et j'ai jamais revu ma famille - j'suis pas même sûre qu'ils m'aient cherché. Sans doute pas. Tu t'es toujours empêchée d'y penser - t'étais assez jeune pour en garder des souvenirs, trop petite (cela étant) pour garder en mémoire le regret de ne les avoir jamais vu revenir.
Bien que tu as gardé un vide intense, laissé par un frère qui était ton monde. Est-ce que tu regrettes d’être un …lycan ? Tu lâches un presque-aboiement cette fois. Y a rien de plus vivifiant qu'être lycan. Cette liberté... ca n'a aucune comparaison. Rien qui ne soit plus exaltant. Assure-t-elle. Pas moyen de regretter. Mais j'imagine que c'pas le genre de chose que tu comprends, toi le Sorcier. Demandes-tu, parce étrangement tu veux vraiment savoir - c'est pas souvent que t'as eu la chance d'avoir ce genre de conversion. Tu fais partie de ceux qui voudraient tous nous voir mort ou d'ceux qui voudraient être nos égaux ?