La pleine lune. Elle la redoute depuis cinq ans maintenant, mais encore plus depuis qu’elle est à Poudlard. Les enseignants ont beau être au courant, il n’empêche que la brune a honte de ce qu’elle est. Si elle n’avait pas fait sa fugue, peut-être qu’elle n’aurait jamais été transformée. Et que sa vie ne serait pas ce qu’elle est actuellement ! Se redressant, tout son corps est douloureux. Elle a l’impression d’avoir couru pendant bien trop longtemps. Et dans le fond, la Poufsouffle se demande comment ses amis réagiraient en apprenant ce qu’elle est. Est-ce qu’on la verrait comme un monstre ? Sans parler qu’Hannah a conscience qu’un jour, il lui faudra trouver un alpha si elle ne veut pas terminer en louve solitaire. Mais fort heureusement, pour l’instant, elle n’a pas à se préoccuper de tout ça.
Regardant autour d’elle, Hannah ne reconnaît pas où elle est. Pourtant, elle s’est enfermée dans une petite cavité, où il n’y avait personne. Sentant son cœur qui tambourine dans sa poitrine, Hannah avale difficilement sa salive. Et elle sent le gout du sang sur sa langue. Ce qui ne l’aide pas à calmer la panique qui commence doucement à la gagner. Portant son regard sur ses mains, la brune remarque que ses doigts sont tâchés également par le liquide carmin. Sûrement que ses pattes ont …. Non elle ne doit surtout pas penser à tout ça ! Elle ferme les yeux avec force, comme si cela pouvait la faire oublier où elle se trouve. Malheureusement, l’odeur de la forêt qui lui chatouille le nez ramène bien vite Hannah dans la réalité. Inspirant, le corps tremblant, la jeune Poufsouffle finit par se remettre debout. Il faut qu’elle se repère. Mais pour l’heure, elle n’a aucune idée d’où elle se trouve. Certainement toujours dans la forêt interdite, mais pour l’endroit exact, elle n’en sait rien. Mais ce qui l’inquiète surtout, c’est le sang qui maquille encore son épiderme. Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle n’en a aucune idée, alors que sous forme de loup, elle oublie tout. Il n’y a plus rien d’humain, et ça l’effraie !
Prise d’une peur bleue, elle lâche un grand hurlement, tout en frottant avec force son épiderme, comme pour enlever les marques de sang. Mais il est collé et rien n’y change. Se mettant accroupie, Hannah sent les larmes qui lui montent aux yeux. Elle n’a qu’une envie : se rouler en boule. Elle est complètement perdue avec sa lycanthropie, qu’elle ne maîtrise absolument pas. Elle aimerait pouvoir en parler. Puis soudain, Hannah entend du bruit. Une branche qui craque. Se redressant, gardant ses bras autour d’elle pour se cacher alors qu’elle est nue, elle porte son regard dans cette direction. « Qui êtes-vous ? Sortez de là ! Je vous ai entendu ! »
Silas Beauchamps
Loup-Garou
Messages : 16
Sujet: Re: Lendemain de pleine lune. [Silas/Hannah] Ven 26 Avr - 18:44
La pleine lune. Dix ans maintenant que je me transforme quand elle se montre haut dans le ciel. Et même si je commence à maîtriser un peu plus le loup en moi, j’ai toujours un peu de mal à accepter cette seconde nature. Et dire que nous faisions simplement du camping tous les deux en amoureux. Et à présent nous avons quasiment tout perdus tous les deux. Mes parents me pensent mort et j’ai tué mon frère et mes sœurs. Je m’en veux toujours de cet acte, même si je sais que je n’étais pas moi-même ce soir-là. Que le loup dominait très clairement. Plus jamais je ne veux revivre ça.
Attaché dans le hangar, le jour revient lentement et notre loup laisse place à notre nature humaine. Morrigan semble aller bien et je n’ai rien non plus. Nous nous détachons mutuellement avant de nous habiller puisque nous enlevons nos bouts de tissus avant de nous transformer. Ça nous reviendrait cher si à chaque pleine lune nous détruisons nos vêtements. Nous avons donc pris l’habitude de faire ainsi et de nous rhabiller le lendemain matin. Le soleil commence doucement à se lever et je quitte donc le hangar après avoir embrassé Morrigan. Ayant besoin de me défouler, je me rends dans la forêt interdite, étant tranquille dans ce genre d’endroit car peu de personne s’y rende.
Courant un peu, je finis par me stopper après quelques minutes en entendant un hurlement. Me rapprochant de celui-ci, je finis par repérer une odeur avant d’entendre une voix quand je marche sur une brindille.
- Ne t’en fais pas, je ne te veux aucun mal.
Je sors alors en la voyant toute seule et … nue. Je détourne le regard et n’ayant rien sous la main pour la couvrir, je finis par enlever mon haut pour qu’elle puisse se cacher avec. Je remarque qu’elle a quelques larmes et je me baisse à son niveau.
- Ça va ? Tu t’es blessée quelque part ? Tes vêtements sont loin d’ici ?