Aide-moi, je t'aiderais [Tyler]

Aide-moi, je t'aiderais

feat Tyler Griffith

Et ça avait explosé tel si on eut pointé une baguette magique prononçant le sortilège portant le même nom dessus. Pourtant, j’avais choisi avec tact et patience les ingrédients de la meilleure qualité ou, à tout le moins, ce que la réserve du professeur permettait. Est-ce que je commis une erreur dans le dosage ou dans la chronométrie songeais-je pour la énième fois ? Je me pris la tête entre les mains, passablement désespéré par cet échec. Il me restait moins de six mois maintenant avant les examens de fin d’année, ce cours primordial pour moi si je voulais fouler les couloirs du département des mystères. Si je ne l’avais pas …
… Je ne vaudrais plus rien et autant en finir maintenant.

On me fit rapidement comprendre que le visage caché, mes blessures ne pourraient pas être guéries. Alors, je relevais la tête un regard vide sur le mur opposé au lit sur lequel je me fis assoir. L’explosion avait non seulement causé des dégâts matériels, mais trop près je fus projeté plus loin recevant maladroitement du liquide. Des cloques de couleurs et odeurs mauvaises furent apparues si vite et ainsi, on prit peur pour moi m’amenant aussitôt à l’infirmerie avec ma seule promesse de revenir ranger la catastrophe avec Tyler. J’avais hoché la tête peu amène à m’y soustraire et sachant parfaitement être innocent dans toute cette histoire.

On avait voulu me faire une blague.
Finn ? Qui ?

Une fois que presque toutes mes cloques avaient disparue grâce aux bons soins de l’infirmière, mais aussi d’une lotion très puissante, je me relevais retournant dans les cachots sans oublier de remercier sa bienveillance. Stella reprenait alors sa place à mes côtés alors que je dus m’arrêter par deux fois sur le chemin du retour. La première fois, j’avertis un groupe de jeunes élèves d’arrêter l’escalade des murs et de respecter le bien public. La deuxième fois, je dus enlever des points à deux jeunes filles n’ayant pas trouvé mieux que le hall d’entrée pour jouer aux bavboules. Vraiment, le respect et le bon sens disparaissaient si vite en les murs de Poudlard que je m’en sentais à nouveau cynique sur l’humanité. De retour dans la salle de cours, j’étais donc irrité.

- Le professeur nous a-t-il faussé compagnie ?

Que je demandais complètement blasé à Tyler. J’alla m’asseoir là où mes affaires trainaient encore, Stella me suivant docilement. La tête appuyée contre mes mains, j’appelais à ma mémoire les recommandations de l’infirmière pour les premières heures. Il fallait me reposer au risque de revoir apparaître ces belles petites cloques et, la possibilité de faire de la fièvre était aussi grande. Pour ça, je n’avais pas de mal à le croire. J’avais chaud et je ne portais même pas le pull en laine de mon uniforme aujourd’hui. Elle parlait de légers vertiges qui pouvaient accompagner la fièvre et d’une grande fatigue. Bah, ce n’était pas si je n’y étais pas habitué pensais-je les mains toujours contre mon front faisant justement passer une vague de vertiges. J’étais habitué et le travail m’attendait ici puis, ce soir c’était à moi de surveiller le couloir du troisième étage soit le plus terrible amenant toujours son lot de curieux. Je me le réservais donc régulièrement.

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Ma tête semblait si lourde. Je ressentais la fatigue, mais j’en avais déjà vécu d’autres. Parfois, j’arrivais avec une difficulté monstre à traîner cette loque qui me servait de corps. Je n’avais alors plus envie de rien que rester dans mon lit. Ça, c’étaient les lendemains d’une pleine lune. Donc oui, j’en vis d’autres, bien d’autres depuis précisément 13 ans. Aujourd’hui pourtant, je réfléchissais aussi à l’erreur commise dans la fabrication de la potion et, pire, un mal de tête pointait. Je n’avais pas été tout particulièrement malhabile ou, à tout le moins, je le pensais ainsi. Je remémorais tous mes gestes à mon esprit à commencer par l’apparition du feu sous le chaudron jusqu’au versement de la potion dans les fioles. J’ai du attendre trop longtemps. Oui, quand je coupais les racines mon attention fut déviée entre le couteau et le feu sous le chaudron. J’aurais dû demander à Tyler de s’en occuper.

En parlant de lui, il m’avait aussitôt mis au parfum d’autres responsabilités attendant le professeur et de sa confiance envers nous. Non, je ne me sauverais pas. J’avais telle une dette d’honneur, cette fierté écorchée à la suite de l’explosion. Je devais la réparer cette erreur et je ne serais pas un couard ni un bon à rien.
Alors, Tyler me demanda si cela allait.

Pour toute réponse, je relevais la tête pendant que Stella mit la sienne contre mes cuisses. Pour un œil peu averti, Stella ressemblait à un berger allemand sans la queue. Oh ! Oh que j’avais tenté d’argumenter, du haut de mes 11 ans, avec les représentants du ministère de la magie pour qu’elle garde sa queue se dédoublant à son bout. Rien n’y fit, car on la coupa comme il se devait. Je pensais qu’elle perdait un peu de sa magie, de sa véritable nature ainsi, mais bon … Elle ne semblait plus trop s’en soucier et donc ça me satisfaisait.

- Ça va que je répondis à celui si gentil pour arriver à m’apprécier. Un peu fatigué à l’évidence, mais je ne te laisserais pas seul à tout nettoyer que je déblatérais avec une certaine force dans la voix me surprenant moi-même. Et tu as déjà commencé à ce que je vois.

Je caressais Stella, elle la tête toujours posée contre moi. La femelle me regardait et, évidemment, je perçu trop aisément son regard triste. Elle ressentait tout en moi à commencer par la souffrance, la douleur. Elle savait que j’avais chaud et des vertiges me terrassaient plusieurs secondes auparavant. Certes, je n’en ferais rien ou pas devant Tyler. Je ne voulais pas paraître si faible surtout qu’il devait le penser maintenant.
Je paressais sérieux, trop même tel si cette erreur n’aurait jamais dû être commise. C’était vrai. Je n'aurais jamais dû.

- Je crois que l’erreur provient du temps de chauffage. J’ai dû trop le faire.

Soupirant longuement, cette sortie d’air semblait avoir amélioré mon état actuel. Je regardais derrière moi là où la catastrophe était la plus visible. Il y avait des cloques jusque sur le mur. Nous n’avions pas le choix d’utiliser le sortilège de récurage même si, très certainement, il devra être utiliser à plusieurs reprises.

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Je devrais me reposer, oui. J’avais alors hoché la tête d’un regard entendu avec Tyler lorsqu’il m’intima à le faire tel un membre de famille bienveillant. Tu me fais songer à ma mère murmurais-je à part moi sans savoir s’il en eu entendu quelque chose. Peut-être que si ou pas, je n’en avais pas réellement cure. En fait, peut-être que je souhaitais continuer sur cette bienveillance bien malgré moi, mais l’orgueil toujours présent mes babines n’eurent troublé le silence qu’en surface.

Et je me levais. J’en avais assez de rester assis las et presque nauséeux. Ce fut un geste lent et un peu douloureux à ressentir la tête tourner par le changement brusque d’hauteur sur l’horizon. Je le fis néanmoins quand Tyler était en train de faire disparaître l’une des nombreuses taches à coup du sortilège de la propreté, « tergeo ». Je fis une moue désespérée parce que la tache se voyait encore après l’utilisation de la magie.
La potion que nous faisions était, tout particulièrement, costaude en la goutte du mort-vivant.

- Je crois qu’on devrait mêler les sortilèges …

Que je commençais à déblatérer platement pour arrêter, toutefois, bien vite. Il nous fallait, en effet, du savon et j’en cherchais à quelque part dans la salle de cours. Le savon était un ingrédient indispensable pour le sortilège de récurvite et alors si nous pouvions combiner celui-ci avec le tergeo, le nettoyage serait sans aucun doute beaucoup plus facile. Sans plus de manière et comme si elle avait tout compris, Stella sortie de la pièce. Je la suivis un moment du regard avant de la perdre de vue.

Moi, je soupirais parce que Tyler était bien gentil, mais des notes parfaites c’était tout pour moi. Je n’aurais plus de lieu pour habiter après le mois de juin et donc si le ministère de la magie me refusait, s’en était finit. Alors, cette chère Maxine arrivait à me triturer l’esprit par son apparition soudaine dedans. Oui, c’était elle et ses taquineries, ses moqueries envers moi. J’eus un soupir sarcastique me rappelant tout en relevant la tête vers Tyler qu’elle était amie avec lui.

- Je suis fiancé avec Maxine. En fait, j’aurais dû me douter parce que nos familles ont été proches depuis des siècles et elle est la seule fille de la sienne. Cela allait de soi.

Je m’assoyais sur le rebord d’une table étendant mes longues jambes. Je sortis ma baguette magique à la faire tournoyer machinalement entre mes doigts. On n’était pas fait pour être un couple Maxine et moi. Personne n’avait vu un chien et un chat en couple après tout et on savait pourquoi. Tout ce que je désirais d’elle, c’était ma victoire lors de nos défis lancés ou autres tel celui qui attraperait le plus de rebelles de cinquième année. J’eus un sourire en coin à y penser. Pourtant, il m’arrivait d’admirer la minuscule chose qu’était Maxine. Je ne la détestais pas bien au contraire. Mais comment une fille qui fut un peu plus grande que moi à 10 ans put devenir un microbe maintenant ? Ça en était risible et je riais et ensuite, je me faisais frapper par une force inouïe malgré ce petit gabarit.
Alors, si on devait être fiancés je ne voulais pas être un moins que rien.

Et là, je regardais Tyler avec sa baguette déterminé à nettoyer cette catastrophe seul. Je pense que je vouais une réelle admiration aux Poufsouffle. À moins que je fusse amoureux de Tyler. Cela aurait été toute une ironie si elle fut vraie.

- Stella est partie chercher du savon. On va mêler les sortilèges tergeo et récurvite, ça va aller mieux pour faire partir ces horribles cloques jaunes.

Je le mettais au parfum de ce que ma croup fut aller faire seule dans les couloirs de l’école. Tous la connaissaient dorénavant et elle n’était évidemment pas un bête chien. Elle était intelligente et savait où chercher et comment se déplacer dans l’énorme château.

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