Habillée élégamment d'une robe noire fourreau qui descend jusqu'à ses genoux et fendue sur l'arrière de ses cuisses pour mettre en valeur son fessier, Violet accueille les visiteurs du jour avec un sourire forcé sur les lèvres. Elle a passé les dernières semaines à peindre, se perdant dans son art pour s'efforcer de ne pas penser à autre chose. De ne pas penser à lui. Elle ne peut pas ignorer qu'il lui a fait un certain effet, lorsqu'elle l'a suivi jusqu'au Chaudron Baveur pour mettre ses griffes autour de lui. Le plan était en place, avec la perspective de venir chez lui un jour. Elle se remémore les mots de son père chaque jour. La Confrérie est une plaie, Violet. Nous devons les détruire un par un. Le De Villiers est une proie facile, tu devrais t'en sortir facilement. Et c'est ce qu'elle fera. Elle commencera par lui, puis sa sœur, et les parents. Tout, pour faire honneur à son père, et aux autres membres de l'Ordre.
Elle avait donné rendez-vous à Cassian début décembre, sans donné précisément de jour. Elle estime que le 6 est encore le début du mois, et aujourd'hui plus qu'habituellement, elle attend impatiemment, espérant qu'il passe la porte de la galerie. La matinée passe ainsi, dans l'attente, et laisse place à l'après-midi, et à de timides rayons de soleil. Elle en a assez d'être à la porte d'entrée, alors elle marche dans la galerie, près de ses œuvres. Des fleurs, principalement, des objets inanimés moldus, qui fascinent de nombreux sorciers. Certains s'amassent devant un téléphone à cadran, se demandant qu'elle est cette invention étrange. Elle retient un ricanement et continue de déambuler avant de se faire arrêter par la responsable de la galerie. "Violet, quelqu'un souhaite des renseignements sur tes oeuvres." Elle soupire légèrement, force un sourire, et acquiesce. Elle se dirige vers l'endroit désigné, le coin des peintures de vélos.
Quand elle arrive dans l'allée, elle reconnait la silhouette de Cassian. Un vrai sourire étire ses lèvres, et s'avance vers lui, les mains dans son dos.
"Intéressé par les vélos ?" Elle attend qu'il se retourne vers elle pour poursuivre. "Bonjour Cassian. Tu as tenu parole, je suis honorée."
Regardant ton reflet dans le miroir, tu te demandes si ta tenue est de rigueur. Les cravates et les nœuds papillon, ce n’est clairement pas ta tasse de thé. Mais pour l’occasion, tu ne veux pas arriver comme si tu sortais d’avoir été faire tes emplettes. C’est bien pour cette raison que tu as attrapé une chemise blanche, non froissée chose rare, ainsi qu’un pantalon noir. Rien de bien trop habillé, mais quiconque te connaît, saurait que tu as fait un grand effort vestimentaire. Inspirant, tu passes une main dans tes mèches blondes, bien trop longues, qui descendent le long de ta nuque maintenant. Pour ta part, avoir les cheveux mi- longs, ça ne t’a jamais dérangé. Bien au contraire, tu trouves que ça te donne un style et en prime, que les traits de ton visage sont moins anguleux. La seule chose que tu penses, c’est que ta sœur risque de se moquer de toi sans attendre. Mais tu ne lui en tiendras pas rigueur, car tu ferais tout pour elle. Quitte à lui pardonner ses moqueries.
Vérifiant que tous tes animaux sont bien nourris, il est donc temps pour toi de te mettre en route. Tu attrapes la petite boîte posée sur la table, avant de la glisser dans la poche de ta veste. Mettant cette dernière sur tes épaules, tu regardes que tu n’as rien oublié, avant de claquer la porte de ton appartement. Même si tu ne crains rien normalement, ta baguette est quand même accessible dans tes poches. Tu ne pars jamais sans, peu importe l’endroit où tu vas. Marchant tranquillement, tu connais l’adresse par cœur. Et pour cause, tu es venu plusieurs fois devant, sans franchir le cap de rentrer. Peut-être qu’elle ne voulait pas te voir ? Peut-être que ce n’était que de la politesse ? Mais aujourd’hui, tu te forces à te dire que Violet veut vraiment te revoir. Tout comme toi, tu veux la revoir. Elle hante tes pensées depuis que tu as croisé son regard.
Poussant la porte, tu t’éloignes un peu des autres. Ils sont en train d’observer un drôle d’appareil. Mais ce qui t’intéresse, c’est les peintures. Puisque Violet t’a dit qu’elle en faisait. Alors tu t’avances et tu observes les tableaux. Ils sont vraiment magnifiques ! On vient te demander si tu souhaites rencontrer l’artiste, aussi, tu hoches la tête. Et soudain, sa voix raisonne enfin. Te tournant dans la direction, tu ne peux t’empêcher de sourire doucement. « Bonjour Violet. Et je suis un homme de paroles. Tu en doutais ? » Tu peux toi aussi t’amuser à la charrier si elle le souhaite. T’avançant vers elle, tu es soulagé de voir que vous n’êtes que tous les deux. Ce n’est pas comme si tu aimais te donner en spectacle. Et de ce que tu as su, en observant, son talent a été plus qu’apprécier ces derniers jours. Aussi, tu sors la petite boite de ta poche. « J’ai entendu dire que tu avais eu du succès. Pour te féliciter de ce triomphe. » Tu te sens un peu bête. Peut-être que tu n’aurais pas dû ? Mais c’est trop tard, alors qu’elle tient la petite boîte noire entre ses doigts.
Les journées se ressemblent et se suivent. Violet commence toujours par un entrainement physique, afin de maintenir sa condition, puis elle a une grande discussion avec son père sur les affaires de l'Ordre de Merlin, et plus spécifiquement sur sa mission à elle. Ensuite elle va à la boutique, et selon son envie elle peint de nouvelles toiles, ou s'occupe de l'accueil, tout en étant toujours suivie et protégée par son malinois, qui la suit comme son ombre et repère les individus étranges, ou de mauvaise foi. Cependant, aujourd'hui, Lorcan n'a pas laissé présager l'arrivée de Cassian, qui observe les toiles représentant des vélos, entre autres. Il a tenu parole, et il est là, début décembre, comme convenu. « Bonjour Violet. Et je suis un homme de paroles. Tu en doutais ? » Elle rit doucement, avant de secouer la tête.
"Un peu, je dois l'avouer. Après tout, je ne te connais pas."
Alors qu'elle sait tout de lui, dans les moindres détails. De sa maison à Poudlard, à son voyage autour du monde. Une vie morne, simple, qui facilitera grandement le moment fatidique où elle devra mettre fin à ses tristes jours. Elle a un rire dans la voix, ceci dit, jouant la femme taquine qui le charrie plutôt que la sincérité. Cassian sort une boite de sa poche, et elle fronce les sourcils en se demandant bien ce qu'il prépare. « J’ai entendu dire que tu avais eu du succès. Pour te féliciter de ce triomphe. » Elle prend l'écrin sans être sûre d'elle, les sourcils toujours froncés. Quand elle l'ouvre, une découvre un bracelet en or, avec des petites pierres qu'elle ne sait pas reconnaitre et des papillons. Elle sourit, sans le contrôler, et le trouve réellement et sincèrement joli. Un travail fin, de qualité. Elle relève ensuite les yeux vers lui.
"Je ... Merci. Il est superbe. Tu me l'accroches ?"
Elle lui tend de nouveau la boite, ainsi que son poignet gauche, afin qu'il l'y lui attache. Une fois fait, elle observe le bijou dont les breloques pendent, et sourit de nouveau.
"Merci, vraiment." Elle replace son bras le long de son corps. "Tu sais que je te ferais quand même payer mes services si tu me choisis pour ton appartement, pas vrai ?"
Elle déteste les battements de son corps qui s'affolent, et aimerait pouvoir les stopper, ou au moins les ignorer. Alors elle se booste, mentalement, pour reprendre contenance.
"Intéressé par mes dernières oeuvres ? Si tu as des questions, n'hésite pas."
Tu peux la charrier à ton tour. Après tout, tu lui avais promis que tu viendrais. Tu as tenu parole. Mais ça, elle ne peut pas savoir que tu es du genre à toujours tenir tes promesses. Vous ne vous êtes vus qu’une seule fois et pourtant, depuis que tu as croisé son regard, elle t’obsède. Elle hante tes pensées, et même tes rêves. Tu ne sais pas où tout ça va mener, surtout que ton cœur est encore hanté par Victoria. Mais au moins, c’est rafraîchissant de passer du temps en sa compagnie. Et tu espères que ça va durer encore un long moment. Hochant la tête, elle a tout à fait raison, aussi, tu esquisses un petit sourire en coin. « Il est vrai. Il va falloir remédier à ça alors. » Pourquoi pas en passant du temps ensemble ? Tu ne sais même pas pourquoi tu proposes ça, alors que tu ne sais pas si elle veut passer du temps en ta compagnie. Sortant une petite boîte de ta poche, tu viens à lui tendre. Tu en viens à stresser, te demandant si c’était le moment. Mais c’est trop tard pour revenir en arrière. Mais en même temps, tu voulais la féliciter pour le succès de sa galerie. Et ainsi, tu veux lui montrer que tu t’es intéressé à elle, et à son travail. Tu l’observes et tu es rassuré de voir qu’il semble lui plaire. Tu avais peur de choisir quelque chose de moche ou qui ne lui plairait pas. Ce n’est pas comme si tu avais l’habitude d’acheter des bijoux pour femme ! « Bien sûr. » Tu hoches la tête avant de combler la distance qui te sépare d’elle. Son parfum t’enivre, mais tu fais abstraction pour te concentrer sur le bijou. Tu l’attrapes délicatement, avant de venir refermer le fermoir autour de son poignet. Et tu ne peux t’empêcher de frôler sa peau du bout des doigts. Elle est encore plus douce que ce que tu as imaginé ! Tu recules d’un pas et un rire t’échappe, lorsqu’elle ne perd pas le nord. « Je n’en attendais pas moins de ta part ! Et je comptais bien te payer. C’est simplement un cadeau pour le succès de ta galerie, rien de plus. » Histoire qu’elle comprenne que tu ne voulais pas l’arnaquer ou toute autre connerie de la sorte. Regardant un des tableaux, tu hausses les épaules. « je n’y connais pas grand-chose, je dois bien l’avouer. Mais je les trouve jolies. Personnelles. Comme si tu avais essayé de capturer un moment pour le figer sur la toile. C’est le cas ? » Ce que tu dois dire ne doit avoir aucun sens. Mais tu n’es pas doué en arts. Mais pour elle, tu voudrais apprendre. Et tu ne doutes pas que Violet va peut-être pouvoir t’y aider. Mais de ton index, tu indiques le tableau des vélos. « Par contre, je ne me vois pas avoir une telle chose chez moi. Ne t’en vexe pas. »
« Il est vrai. Il va falloir remédier à ça alors. » Violet sourit, se retenant de jubiler tant son plan fonctionne à merveille. Se rapprocher de lui. Le faire tomber amoureux. Le tuer. Un plan facile, un jeu d'enfant tant il semble déjà foncer tête baissée. Elle se satisfait de ça, et se dit que son père va être très fier d'elle. C'est tout ce qu'elle souhaite, elle veut le rendre fière, et se montrer légitime malgré son manque de magie, malgré sa condition de cracmol. Comme quoi, son charme naturel est tout aussi efficace, après tout. Elle n'a pas besoin de philtre d'amour, ou de sortilèges miraculeux, et elle saura tuer Cassian de Villiers sans ça. Malgré tout, les petites intentions qu'il a à son égard font battre son cœur un peu plus rapidement. Et elle déteste ça. Elle ne veut pas perdre à son propre jeu, elle refuse. Mais ce bracelet est superbe, et son coeur se serre un peu d'un sentiment qu'elle n'a jamais connu. Elle fait taire son inconscient, mais demande quand même à Cassian de le lui attacher. « Bien sûr. » Elle déglutit quand ses doigts touchent sa peau pour attacher le bijou.
Elle ne doit pas sombrer. Elle ne doit pas succomber. Elle doit rester concentrée sur le plan.
Alors elle se reprend, et reprend surtout le cours de ses affaires. Il paiera quand même, de l'argent, pour ce qu'elle fera à son appartement. « Je n’en attendais pas moins de ta part ! Et je comptais bien te payer. C’est simplement un cadeau pour le succès de ta galerie, rien de plus. » Il rit, et elle se surprend à rire en retour.
"C'est ça, oui. Bien sûr." Nouveau ricanement, avec un rictus sur les lèvres. "En revanche, en échange d'un verre, je pourrais baisser le prix."
Elle prend un ton innocent, alors qu'elle ne l'est pas du tout. Elle demande s'il a des questions sur ses œuvres, puisqu'il est là, et qu'il semble s'y intéressé. Ou alors est-ce juste de la politesse. « je n’y connais pas grand-chose, je dois bien l’avouer. Mais je les trouve jolies. Personnelles. Comme si tu avais essayé de capturer un moment pour le figer sur la toile. C’est le cas ? » Elle acquiesce.
"Je peins ce que j'aime, et ce qui capture mon oeil. La photo c'est bien trop facile, moi je veux mettre un peu de mon âme dans ce que je peins." Elle regarde la peinture de cet enfant, essayant de faire du vélo. "Mes peintures ne bougent pas, mais je trouve que cela les rend encore plus précieuses. Qu'en penses-tu ?"
Il est clair qu'elle détonne avec les autres artistes de la galerie, et que certains jugent son travail trop fade et sans vie. Cassian porte son regard sur un tableau où sont peints plusieurs vélos, un de ses préférés. « Par contre, je ne me vois pas avoir une telle chose chez moi. Ne t’en vexe pas. » Elle ouvre la bouche sous le choc, avant de se tourner vers lui au ralenti.
"Je suis profondément vexée. C''est une de mes oeuvres préférées." Elle arque un sourcil dans un air de défi : "Je te demande donc un avis complet sur pourquoi tu ne l'aimes pas et pourquoi tu ne le verrais pas chez toi. Introduction, développement, conclusion." Elle croise les bras sur sa poitrine, et tapote sur pied. "Je t'écoute."
Bien évidemment que tu acceptes d’attacher le bracelet autour de son poignet. Mais ton cœur bat plus vite lorsque tes doigts frôlent sa peau si douce. Tu pourrais passer des heures à la caresser, sans te lasser. Mais malheureusement, tu n’as pas le droit à tout ça, alors que vous n’êtes que de simples connaissances, voir même des amis à la rigueur. Mais quand Violet vient à parler du fait d’être payée malgré tout, tu ne peux t’empêcher de rire légèrement. Bien évidemment que tu payeras son travail ! C’est ce que tu viens à lui dire, lui parlant simplement d’un cadeau pour la réussite de sa galerie. Tu as suivi de près tout ça, alors tu ne doutes pas une seule seconde qu’elle va continuer à avoir de nombreux clients. Faisant mine de réfléchir, tu finis par tendre la main comme pour sceller un pacte. « Ok pour un verre. Je peux te l’offrir dès qu’on aura fini ici si tu es dispo ? » Tu ne veux pas la forcer, surtout si elle a des choses de prévues. Mais si tu es honnête avec toi-même, ça te ferait grandement plaisir de pouvoir passer du temps en sa compagnie. Réfléchissant à d’éventuelles questions, tu viens à parler de l’art alors que tu n’y connais rien. Tu as l’impression d’être nul et pourtant, tu arrives à comprendre ce que tu veux dire. Tournant la tête, maintenant que tu as une explication un peu plus claire, tu hoches positivement la tête. « Je suis d’accord. C’est encore plus précieux, car tu montres ainsi qu’un seul instant, une seule minute. Donc si tu te loupes, ce moment sera oublié à jamais. Alors que sur les peintures sorcières, les tableaux bougent et ainsi, le moment est passé, il peut déjà avoir été représenté. » Tu as l’impression de ne pas être clair dans tes explications. Mais ce n’est pas comme si tu maîtrisais parfaitement le sujet. Bien au contraire. Mais pour Violet, tu voudrais bien apprendre. Comprendre. Bon pas peindre, mais regarder des expositions, cela ne te dérange pas. Portant ton regard sur un tableau, celui des vélos, tu ne peux t’empêcher de dire que tu ne l’aimes pas plus que ça. Enfin tu ne te vois pas l’accrocher chez toi surtout. Et bien évidemment, Violet veut une explication. Un petit rire t’échappe, avant de te prendre au jeu. Tu réfléchis rapidement, avant de te lancer. « Alors introduction. On voit des vélos sur un fond neutre. Développement. Il est donc certain que tu as essayé de mettre les vélos en avant. Mais si on y regarde de plus près, on voit certains traits de pinceau. On voit également que là, sur le coin à droite, tu as essayé un rouge avant d’opter pour un gris foncé comme sur un temps d’orage. Ce qui me fait dire que ton humeur était maussade le jour où tu as peint ce tableau. Et donc, conclusion, je ne vois pas un tel tableau chez moi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il me rappellera qu’il y a des jours moins bons que les autres et chez moi, je n’ai pas envie d’être triste. » Tu as peur d’avoir trop parlé. Mais elle t’a demandé ton avis, tu lui as donné. Aussi, tu la regardes, avec un sourire en coin. « Alors Madame l’artiste ? »
Violet ignore les doux frissons qui la parcourent quand elle sent ses doigts sur sa peau, quand elle regarde le bracelet bouger autour de son poignet. Elle doit se concentrer, rester focus sur la mission, et pourtant elle ne peut ignorer comment son réagit à lui. Elle reprend donc les taquineries, en voyant que ça marche trop bien. Cassian lui tend la main, comme pour sceller un marché. « Ok pour un verre. Je peux te l’offrir dès qu’on aura fini ici si tu es dispo ? » Elle rit doucement et acquiesce. Évidemment qu'elle est dispo, ce n'est pas comme si elle avait une vie chargée. La seule chose qu'elle doit faire, c'est de le tuer lui. Elle en vient à parler de son art, et c'est la seule chose pour laquelle elle ne ment pas. Elle aime parler de sa passion, et partager ce qu'elle fait avec d'autres, que ce soit des connaissances ou des clients de la galerie qui passent brièvement, regardant avec un oeil curieux ces peintures qui ne bougent pas. « Je suis d’accord. C’est encore plus précieux, car tu montres ainsi qu’un seul instant, une seule minute. Donc si tu te loupes, ce moment sera oublié à jamais. Alors que sur les peintures sorcières, les tableaux bougent et ainsi, le moment est passé, il peut déjà avoir été représenté. »
"Les peintures sorcières sont hypocrites envers mes tableaux à moi, et frustrer de ne pas pouvoir s'y incruster. Ca calme leurs ardeurs, à ces morues." Et elle déteste les entendre geindre dans la boutique. "Pour ça que je ne me loupe jamais, je vise toujours la perfection."
Voyant, et sentant, que c'est un sujet qu'il ne maitrise pas tant, elle lui demande d'expliquer avec précision ce qui lui déplait dans la peinture des vélos, réalisée récemment. Elle se vexe comme un pou, et veut comprendre ce qu'il n'aime pas. Pas que cela importe, évidemment. « Alors introduction. On voit des vélos sur un fond neutre. Développement. Il est donc certain que tu as essayé de mettre les vélos en avant. Mais si on y regarde de plus près, on voit certains traits de pinceau. On voit également que là, sur le coin à droite, tu as essayé un rouge avant d’opter pour un gris foncé comme sur un temps d’orage. Ce qui me fait dire que ton humeur était maussade le jour où tu as peint ce tableau. Et donc, conclusion, je ne vois pas un tel tableau chez moi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il me rappellera qu’il y a des jours moins bons que les autres et chez moi, je n’ai pas envie d’être triste. » Sa bouche s'ouvre sous la surprise à mesure qu'il parle et donne des explications. Il faut avouer qu'il semble avoir un avis sur l'art, et qu'il sait l'expliquer clairement. Il est vrai qu'elle était maussade ce jour là, et qu'elle voulait peindre un ciel d'orage. « Alors Madame l’artiste ? »
"Impressionnée, je dois l'avouer. C'est de bons arguments." Elle se sent un peu bête de ne pas savoir que répondre. "Pourtant les ciels d'orage sont les plus beaux à peindre, tout en nuance, avec ce danger qui plane, et ne pas savoir si on va réussir à finir la peinture."
Elle adore les orages, un peu trop. Résignée, elle soupire et se détourne de lui sans un mot. Elle va chercher sa veste en cuir dans l'arrière boutique, son écharpe, et appelle Lorcan d'un sifflement. Puis elle se tourne vers Cassian, toujours planté là.
Tu viens à lui proposer un verre. Est-ce qu’elle va accepter ? Tu n’en as aucune certitude. Mais tu l’espères bien, alors que cela pourrait être fortement agréable. Mais tu ne vas pas la forcer. Heureusement pour toi, Violet accepte en hochant doucement la tête. C’est adorable, alors que cela met en avant les traits de son visage qui jouent avec la lumière. Tu n’es pas artiste, mais pour la première fois de ta vie, tu aimerais l’être. Etant d’accord avec elle, tu lui fais savoir. Tu trouves que la peinture des moldus, qui ne peut bouger, est bien plus belle. Ils sont obligés de prendre un moment précis et ne peuvent pas le faire bouger. Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres, alors que tu hoches la tête. Tu comprends parfaitement sa réaction. « Je ne doute pas que tu vises toujours la perfection. »
Comme pour te tester, Violet vient à te demander d’exprimer ton avis. Alors tu ne te démontes pas, voulant lui prouver que tu peux avoir un esprit critique. Tu parles donc du tableau représentant des vélos. Te tournant vers elle, tu souris fièrement d’avoir réussi à la surprendre. Tu espères ne pas avoir dit trop de bêtises, alors que tu as surtout fait beaucoup de suppositions. Tu viens donc à lui demander son avis. Histoire qu’elle puisse te contrer, si jamais tu t’es planté en beauté. Bombant fièrement le torse, tu ricanes doucement, arrêtant ton air sérieux. Mais tu es quand même heureux d’avoir réussi à la surprendre. Violet est une grande artiste, tu ne t’y étais pas attendu. Alors tu passes une main dans tes mèches blondes, les remettant en arrière. Elles ont tendance à être désordonnées. Ecoutant, tu pinces les lèvres. « C’est sûr. Mais en tout cas, c’est très réussi. Tu as vraiment du talent. Mais c’est sûrement parce que tu aimes ça ? Les orages je veux dire. » Violet s’éloigne et tu attends, continuant de regarder les peintures. Et soudain, elle revient avec son chien et qu’est-ce qu’elle est belle ! Souriant, tu lui tends ton bras. « Avec plaisir. Mais avant … » Tu t’accroupis pour te mettre à hauteur du chien. Et tendrement, tu viens à caresser sa tête, alors qu’il te lèche affectueusement les doigts. Il est vraiment adorable ! Franchement, la brune a de la chance d’avoir un compagnon aussi fidèle et affectif. Nul doute qu’elle peut compter sur lui à tout moment. Puis tu te redresses et reprends sa main cette fois-ci, dans la tienne. Un frisson remonte le long de ta colonne vertébrale, alors que tu lui souris tout en te mettant en route. « Je t’emmène où tu veux. Alors dis-moi, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » Même si elle n’a pas mangé, tu lui offriras son repas. Marchant dans les rues, tu ne lâches pas sa main. Son contact est vraiment des plus agréables. Cela est étrange, car tu ne pensais pas éprouver de nouveau ça depuis Victoria. Mais quoi comme, l’avenir est toujours plein de surprises. « Ou … Tu veux peut-être venir chez moi ? En tout bien tout honneur ! Je te cuisine un petit truc, et voilà ? » T’as parlé sans réfléchir. Passant une main nerveuse dans tes cheveux, tu espères qu’elle ne va pas croire à un mauvais plan de drague. C’est juste pour toi un moyen de passer du temps avec elle, dans une sorte d’intimité où vous serez tranquille.
« Je ne doute pas que tu vises toujours la perfection. » Violet rit doucement, heureuse quand même qu'il le reconnaisse. Elle vise constamment la perfection, elle ne veut pas être moins que ça, c'est impossible pour elle. Néanmoins, elle se sent vexée que Cassian n'apprécie pas une de ses œuvres, c'est donc naturellement qu'elle lui demande d'expliquer sa position, ce qu'il fait avec brio. Elle est subjuguée par ce qu'il dit, comme hypnotisée par ses paroles qu'il semble maitriser. Il passe une main dans ses cheveux, et elle se retient de mordiller sa lèvre inférieure. « C’est sûr. Mais en tout cas, c’est très réussi. Tu as vraiment du talent. Mais c’est sûrement parce que tu aimes ça ? Les orages je veux dire. » Elle acquiesce.
"Je suis fascinée par les orages. Les nuances que le ciel apporte, l'électricité ambiante, le tonnerre qui gronde ... C'est fascinant. Et puis, même si je n'ai pas une once de magie en moi, c'est des événements qui apportent beaucoup de choses avec eux."
Et c'est d'ailleurs la source de plusieurs sortilèges puissants. Elle s'éclipse un instant pour prendre ses affaires, et pour réveiller Lorcan de sa sieste profonde. Elle retourne auprès de Cassian, pour finalement aller boire ce verre. « Avec plaisir. Mais avant … » Elle arque un sourcil, et son visage se détend dans un sourire attendri quand elle le voit s'accroupir pour caresser et dire bonjour à Lorcan. Le chien remue sous sa paume, se secouant de plaisir de recevoir ces caresses. Puis Cassian se relève, et lui prend la main. Elle se fige un instant, peu habituer au contact humain, mais se laisse finalement faire pour sortir de la galerie d'art. « Je t’emmène où tu veux. Alors dis-moi, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » Elle réfléchit un instant, essayant de calmer ce que ressent son corps face à sa main dans la sienne. Elle n'arrive pas à réfléchir clairement, cela l'énerve, l'agace. « Ou … Tu veux peut-être venir chez moi ? En tout bien tout honneur ! Je te cuisine un petit truc, et voilà ? » Violet relève les yeux vers lui, et le voit soudainement gêné. Un sourire en coin étire les lèvres de la brune.
"En tout bien tout honneur, hm ?" Elle pouffe et dit finalement : "Et si je t'emmenais plutôt dans un resto moldu ? Pas de magie. J'en connais un vraiment cool."
Il suffira juste de sortir par le Chaudron Baveur pour rejoindre l'effervescence de la capitale moldue.
"Enfin, si tu es à l'aise du côté moldu, bien sûr. Sinon ... Comme tu le sens."