Tu ne réalises toujours pas la chance qui t'est offerte. Ca a démarré il y a quelques semaines, depuis ton réveil de ton coma suite à ton agression, tu as pris l'habitude d'aller t'entraîner au Quidditch avec les gamins du quartier, des petits sorciers qui aiment ce sport et qui excellent dedans surtout car ils y jouent à Poudlard comme amateur dans l'espoir de rejoindre l'équipe de leur maison un jour. Tu as toujours aimé le Quidditch et tu as fini par te souvenir qu'avant d'être poignardé et laissé pour mort, tu avais été repéré par les Pies de Montrose pour rejoindre leur équipe comme attrapeur à l'essai mais que cela n'a pas put se faire. D'ailleurs à ton réveil ils t'ont envoyé un bouquet et une lettre d'excuse car le poste avait été pourvu depuis, ce que tu comprenais largement malgré ta déception de voir un de tes rêves s'envoler. Cependant tu n'as pas lâché ton envie de t'entraîner et de jouer, jusqu'à ce que tu tombes sur une certaine June Pettigrow qui t'a proposé un soir de faire quelques passes sous la lueur d'une lune presque pleine tombant doucement sur la ville. Comment refuser ? Surtout que la belle a fini par te révéler son lien avec le Quidditch pro et te proposer un entraînement d'essai que tu as accepté et qui s'est révélé assez concluant pour qu'ils te proposent de t'entraîner officiellement avec l'équipe cette fois-ci.
Ainsi tu te retrouves là, sur le terrain officiel de la ligue de Quidditch pro, la veille de l'entraînement avec l'équipe, pour t'exercer pendant deux bonnes heures. Ici chacun fait sa vie, tu as croisé quelques joueurs professionnels et surtout des stars montantes comme James Potter, ce qui n'a cessé de te faire sourire car l'ancien maraudeur t'a reconnu avec plaisir vu le lien que tu avais avec Peter... Et que tu espères de plus en plus retrouver, chose que tu gardes encore pour toi car tu ne sais pas non plus où ça va te mener. Tu as une chance inouïe d'être là et de pouvoir peut-être demain faire tes preuves, te faire remarquer par l'équipe des Flèches qui cherchent un nouvel attrapeur pour grossir leurs rangs. Tu es comme dans un état second, parce que si ça fonctionne... Ce serait énorme non ? Alors tu ne dois pas gâcher ta chance et pour ça tu dois t'entraîner encore et encore.
Ainsi tu commences ton entraînement en t'échauffant avant d'aller chercher des souaffles particuliers pour les entraînements au sol, car ils sont plus durs que les souaffles de match et cela permet d'envoyer des balles avec force afin de travailler le bras, le lancé et surtout la trajectoire que l'on vise. Ainsi tu restes pour le moment avec les pieds sur terre et pendant un bon moment tu t'évertues à lancer les trois souaffles dans une cage spéciale qui bouge dû à la magie, ce qui te permet de travailler tes mouvements et surtout tes réflexes. Sauf qu'à un moment donné la cage bouge vers la droite et tu ne réfléchis pas pour envoyer le souaffle en plein cœur, avant de réaliser qu'un joueur passait par là et qu'il a failli prendre la balle en cuir en pleine tête. « Désolé ! Je ne t'ai pas touché ?! » Tu t'arrêtes aussitôt, profitant de cette pause pour l'approcher avec une mine sincèrement peiné car vous êtes passé proche d'une catastrophe. Là tu le vois, n'ayant pas fait attention avant cela et son visage te dit quelque chose. Ce qui te fait froncer les sourcils dans la seconde. « J'ai l'impression qu'on se connaît non ? Moi c'est Rhaegar, encore désolé ! » Et tu tends sa main pour la serrer avec un sourire et surtout la désagréable impression de le connaître mais sans savoir d'où.
Intégrer officiellement l'équipe des Faucons de Falmouth, n'était désormais plus qu'une question de temps. Parce que, je m'y montrais assidû, à sauter le pas d'être réserviste pour devenir l'un des Batteurs titulaires. Y'avait plus qu'à jouer encore certains matches en tant que remplaçant, et j'obtiendrais ce poste tant désiré. Celui qui m'avait séduit depuis que j'avais pu officier au sein même de Serpentard. À cette même place. Et, pour tout avouer, je me voyais pas ailleurs de toute façon. Même si, selon mon Capitaine de l'époque, j'avais plus un physique d'Attrapeur que de Batteur, en définitive. Aaaaaah bah. À croire qu'il s'était lourdement trompé.
C'était comme ça, que je me retrouvais alors, sur le terrain d'entraînement. Avec mon sourire de renard, collé aux lèvres, quand il s'agissait d'être un tantinet provoquant. Et, de faire corps avec les Croupton. En parlant de ça, faudra que je dise la bonne nouvelle à B., concernant ma potentielle promotion au sein de l'équipe dont j'avais revêtu la vareuse gris foncé et blanc, portant en son centre un faucon à la tête noire. Emblème parfait de l'équipe que je venais rejoindre dans les airs, afin de m'entraîner et de frapper quelques Cognards. Là, généralement, on me reconnaissait pas. J'avais la compétition acerbe et le verbe facile.
Deux bonnes heures pour tâter de l'énorme balle noire. Ou un peu moins, parce que j'avais aussi envie de m'entraîner sur le sol. Parce que pour moi, un joueur de Quidditch, il était pas que pro dans les airs. Il devait se demmerder dans chaque type de terrain. Et ce, même si j'avais une large préférence pour être à côtoyer les nuages, je me devais de demeurer sur terre pour parfaire mon équilibre. C'était une question de bon sens ... ironie folle, quand il s'agissait de la famille dont j'étais l'héritier honni. ... ça, c'était plus que risible.
Faisant signe aux autres, que je coupais court à cette joute dans les bras d'Eole, je foulais à nouveau le plancher des veaudelunes, avec un petit sourire en coin. Prêt à ranger mon balai, pour seulement me concentrer sur ma batte et l'un des Cognards, qui était un peu moins retors et un peu moins lourd, pour prétendre à un entraînement qui se voulait, comme qui dirait plus en douceur. Après, la balle ensorcelée avait toujours cette fâcheuse manie de péter une pommette, un nez, ou une maxillaire.
Sauf que cette fois, ce ne fut pas l'un des Cognards que je me réservais pour le sol, qui faillit me démonter la figure mais un Souafle, dont je sentis le cuir passer non loin de ma tête. Et, à qui, est-ce que je devais ma presque mort ? Haussant un sourcil, je vis un autre joueur se précipiter vers moi et tenter de se confondre en excuses. Instinctivement, j'eus un sourire tendre parce que techniquement y'avait pas mort d'homme. Même si, techniquement, ce fut presque la mienne qui aurait été à déplorer.
- Héééé, ça va. Y'a pas de dégâts à déplorer, t'en fais pas. D'un geste à la fois fluide et sec, je venais taper son épaule. T'excuses pas. Je suis plus robuste que ça. À nouveau, mon sourire de renard. Avant de me concentrer avec plus d'intérêt sur mon interlocuteur, que je reconnus assez aisément.
... à défaut de lui, me concernant.
- Ouais, on se connaît. Cette fois, ma main sur son épaule, exerçait une légère pression. Non pas pour lui être inconfortable, -ce n'était pas mon but-, mais pour lui certifier que j'étais là. Et, que je n'étais pas un songe. Parce que Rhaegar, ça faisait un moment que je l'avais plus vu. Qu'il avait comme qui dirait disparu. ... c'est Charlie. Charlie Croupton. Soufflais-je en souriant, tout en prenant sa main pour la serrer, mon regard noir pétillant de malice.
Et, que demander à un gars qu'on avait plus vu depuis des lustres ? S'il voulait prendre un verre.
- T'as un peu de temps, devant toi ? Tu veux prendre un verre ? Normalement, je buvais pas. Ou pratiquement jamais. Mais, mon petit doigt me disait qu'il avait somme toute, plein de choses à me raconter. Et mon petit doigt, il se trompait pas.
Travailler te fait un bien fou. Tu n'aurais pas pensé un instant que cela serait si bénéfique à ton mental et pourtant ça te permet de respirer plus convenablement, de remettre un peu plus d'ordre dans tes idées et dans ton esprit qui part dans tous le sens, que d'être sur un terrain au grand air pour frapper des balles inlassablement jusqu'à te retrouver avec le bras douloureux dû aux mouvements répétés. Qu'importe tu ne changerais de place pour rien au monde, parce que tu te souviens bien que le Quidditch était ton plaisir bien avant ton accident, en plus des potions et des filtres que tu faisais chaque jour. Alors te retrouver sur un terrain à tenir un souaffle pour le lancer sans cesse, c'est comme si tu renouais avec ton ancien toi pour retrouver aussi ton esprit, tes souvenirs perdus. Et si il y a des choses qui ne reviendront jamais, comme les mois perdus à avoir été dans le coma alors il n'empêche que tu peux vivre à fond maintenant pour ne laisser s'échapper aucun moment, aucun instant que tu pourrais regretter. Cependant tu as la tête ailleurs, dans les nuages comme on dit sauf que cela n'a rien de surprenant pour un joueur de Quidditch non ? Si bien que tu ne vois pas le jeune homme, la seule chose que tu sais c'est que ton souaffle passe proche de sa tête et que cela aurait put mal finir. Entre les couvertures de l'infirmerie par exemple, tu ne veux pas te faire remarquer parce que tu as assommé un autre joueur bien avant les matchs, qu'elle image ça donnerait de toi après ?
Alors tu te confonds en excuse tout en approchant avec le sentiment de ne pas être devant un étranger, mais étant donné que ça t'arrive très souvent alors tu ne t'en offusques pas la plupart du temps. Aussitôt il te rassure et tu respires un peu mieux, tu ne voudrais pas te faire remarquer en mal pour cela, surtout que certain joueur sont susceptible et c'est la même chose, tu ne veux pas te faire un ennemi dès ton premier jour d'entraînement en solo. « Même avec un souaffle en pleine tête ? » Dis-tu sur le ton de la plaisanterie, quand même sincèrement désolé pour la tentative de meurtre à coup de balle de Quidditch. Sa main sur ton épaule est chaude, rassurante, présente comme si il refusait de te lâcher et pendant un instant tu baisses les yeux pour regarder ses doigts qui exercent une petite pression. Sans que tu ne comprennes jusqu'à ce qu'il te donne son nom. Croupton... Croupton... Un nom de famille sang-pur, un nom qui te revient alors que tu fronces les sourcils en sentant une légère migraine remonter dans ta tête et disparaître dans un crépitement. « Oui... Je me souviens de toi. » Et ton sourire est grand, plus grand que jamais parce que Charlie vient d'ouvrir un coffre dans ta tête et libérer quelques souvenirs. De match, de soirées infernales, de sourires et de joie incommensurable alors que tu jouais à Poudlard comme attrapeur et que vous aviez gagné la coupe de Quidditch après que ta main se soit refermée sur le terrible et insaisissable vif d'or.
« Un verre ouais... Pour m'hydrater entre deux passes et toi pour te donner du courage ? » Que tu relances avec un petit rire avant de placer le souaffle dans son coffre et de venir auprès de lui afin de le suivre jusqu'à la cafétéria qui se trouve à disposition des joueurs. Une chose est certaine, vous ne manquerez de rien ici. « Comment tu vas ? Tu réalises ton rêve finalement, mh ? » Tu avises sa tenue, le regardant de haut en bas avant de sourire de plus belle en reconnaissant le blason et les couleurs de sa robe de joueur professionnel. « Les Faucons mh ? L'une des meilleures équipes de la ligue, bravo ! » C'est qu'il doit être fier, tu te souviens sans mal par contre maintenant que ça te revient, que c'était son rêve de devenir joueur pro. Comme tout amateur de Quidditch non ? Toi même tu le voulais secrètement, c'était un de tes objectifs mais tu n'y croyais plus, pas avec cet accident.
D'aussi loin que remontent mes souvenirs, j'avais toujours adoré le Quidditch. Me ruinant à chaque anniversaire, pour m'acheter un bouquin se rapportant à ce sport sorcier que j'aimais tant. Et qui, si je parvenais à atteindre mon rêve en devenir, ferait de nouveau la fierté de la famille Croupton. Parce que je l'avais dans mon cœur cette famille, même si c'était un bordel sans nom, que j'avais pas choisi. Je l'aimais mon Barty, je côtoyais encore ma mère mais pas plus que ça, et pour mon père ... c'était le néant. Lui, il m'en voulait depuis que j'avais planté une fiancée devant un autel. Malgré les promesses d'avenir qui auraient pu être radieuses pour cette même famille qui m'enchantait tant et me débectait tant à la fois. Car, si j'étais aussi sur le terrain et si je l'avais toujours été, c'était pour rendre suffisant B. M'offrant alors, un petit shoot d'arrogance à la Serpentard.
En parlant d'un autre shoot d'adrénaline, j'avais été donc à deux doigts de me prendre un Souafle en pleine gueule. Tout ça, grâce à un autre joueur qui s'était permis de pas faire attention. Pour sûr que je lui en voulais pas, c'étaient les risques du métier de joueur de Quidditch pro'. Même si, par pure et simple expérience, me prendre un Cognard en pleine mâchoire s'avérait être bien plus douloureux qu'une balle, -certes énorme-, entourée de cuir. Cependant, mon futur interlocuteur s'était confondu en excuses et instantanément, je l'avais rassuré. Reconnaissant aisément, le jeune homme à qui je parlais.
Parce que, peut-être pas de la même Maison au sein de Poudlard, mais nos affrontements sur le terrain de Poudlard étaient grandioses. Il m'en avait donné du fil à retordre en tant que Batteur, parfois. Or, il était somme toute un super Attrapeur au sein de l'équipe des Jaune et Noir, et ça, ça n'avait pas de prix. Rhaegar Winchester était doué et l'était toujours, -sauf quand il manquait d'assommer quelqu'un ; je déconnais hein-, et j'étais heureux de le retrouver en ce lieu, théâtre de notre passion commune.
- Même avec un Souafle en pleine tête. De nouveau, mon sourire de renard, parce que bien évidemment, que j'étais plus robuste que ça. Il en fallait carrément plus pour me démonter. Mais moi, tout ce que je voulais présentement, c'était de voir si le blond se souvenait de moi. Si dans son esprit fragmenté et malmené par je ne savais quoi, j'y étais encore, malgré tout.
... visiblement, oui. Je n'étais plus vraiment un inconnu. Et ça, ça intensifiait mon sourire et faisait pétiller mes iris noirs. Et, comment que j'adorais ça ! Surtout quand mon vis-à-vis, se mit à accepter ma proposition. Celle de nous retrouver autour d'un verre pour célébrer ce quelque chose qui s'apparentait alors à des retrouvailles. Et, y'avait bien assez à boire dans la cafétéria pour prétendre y remédier.
- Me donner du courage ? Chercherais-tu l'affrontement Winchester ? Ne pus-je m'empêcher de rire, tendrement. Bien que je ne serais évidemment pas contre l'idée d'effectuer un petit duel. Soit à terre, soit dans les airs. ... et pour te répondre, je vais bien. Que je soufflais, tout en m'emparant d'une bieraubeurre. Je suis à deux doigts de le réaliser, je suis encore réserviste mais pas titulaire. Mais, ça se rapproche. Un large sourire de renard. ... et toi ? La forme ? Je suis poli, je te retourne la question.
Aaaaah, les Faucons. Mon équipe préférée. Celle qui m'avait toujours fait rêver. Et, savoir que j'y serais bientôt en tant que Batteur, c'était le summum. L'apothéose. La conclusion parfaite. Je pouvais pas espérer mieux.
- Par Salazar, que je l'aime cette équipe ! Une gorgée de ma boisson, après avoir trinqué avec mon ami, évidemment. ... et toi ? Toujours aussi doué pour éviter les Cognards de l'équipe adverse ? Ou avait-il opéré un virage à cent-quatre-vingts degrés ? J'étais curieux de le savoir et d'en connaitre la raison. Même si, je m'en doutais quelque peu. Fallait pas se leurrer. Encore moins maintenant.
Tu n'as pas fait attention, pas parce que tu t'en fous ou que tu fais preuve d'arrogance mais bien parce que tu as l'esprit ailleurs, si loin déjà que tu as le sentiment de vivre cette vie au quelle tu n'as plus droit, comme un spectateur devant un film qui attend que le dénouement final. Le tien sera tes retrouvailles avec Peter, surtout depuis que tu lui as avoué que tu acceptais l'idée de recommencer avec lui ou du moins d'être séduit... C'est que si vous vous aimiez tant alors peut-être que l'amour n'est pas totalement disparu ? Tu décides de le croire et pour cela tu veux donner une chance à cette histoire, avec l'espoir que peut-être ce que tu ressens au fond de toi, cette nuée de papillons quand il est à tes côtés, ne soit pas trop minime pour l'être que tu veux devenir maintenant. Et que de du Quidditch ? Une chance que tu ne pensais pas avoir mais il semblerait que les Dieux se montrent aimable avec toi et surtout aient pitié de l'accident que tu as eu. Sauf que tout ceci s'enchaîne si vite depuis ton réveil, entre ceux qui reviennent vers toi sans y croire, June Pettigrow qui t'a repéré et Peter qui revient dans ta vie, tu as souvent le tournis et l'impression que tout va s'arrêter bien vite si tu ne fais pas attention. Alors tu luttes pour ne pas laisser l'angoisse prendre le dessus, parfois elle est là et te murmure que tu ne mérites pas ça et la fois d'après tu croises un collègue joueur que tu manques de tuer d'un souaffle bien placé et qui trouve le moyen de te faire sourire. Une pause dans ton entraînement, tu en as besoin oui et tu es content de la partager avec lui. Etre seul te déplaît en ce moment.
Winchester, ton nom sonne comme un défis, celui de te dépasser et de prouver que tu es capable de faire mieux alors ça te fait sourire de plus belle. « Juste une mise en garde ! » Mais tu sais qu'il est pro et que tu ne feras pas le poids face à lui pour le moment, il n'empêche que tu peux parfaitement le taquiner non ? Une fois arrivé tu prends une boisson isotonique car tu évites l'alcool étant donné que ça te colle des migraines mais aussi parce que tu as besoin d'être bien hydraté vu les épreuves de Quidditch que tu vas devoir passer. Ce n'est pas le moment de rater cela juste parce que tu auras fait preuve d'un manque flagrant de discipline. « Bravo ! C'est une excellente nouvelle pour toi ! » Dis-tu avec le sourire, réellement ravi d'apprendre une telle chose le concernant. « Moi... Ca va. Je me suis réveillé de mon coma en apprenant que j'avais été déclaré mort, que mon petit ami de l'époque était encore en deuil et que j'avais perdu ma place chez les Pies. Mais sinon... » Tu hausses les épaules, que dire à part que ça va ? Certes tu as la santé mais c'est passé proche que tu ne possèdes même plus cela justement.
« Par Helga ! On va vous mettre une raclée avec les Flèches ! » Dis-tu avec un grand sourire tout fier et surtout parce que tu crois tes paroles, la saison sera bientôt explosive quand tu auras rejoint officiellement l'équipe. Enfin... Si tu remportes les épreuves. « Toujours même si je crains d'avoir perdu c'est pour ça que je m'entraîne. J'ai bientôt les épreuves officielles et je compte bien avoir ma place comme attrapeur... » Parce que c'est évidemment le poste de tes rêves et tu ne peux concevoir d'aller à un autre poste que celui-là. Il te porte chance, c'est grâce à lui que lors de votre 6e années alors que tu étais attrapeur justement, tu as fait remporter la coupe de Quidditch à ta maison. Les Poufsouffle étaient en joie et le château a été aux couleurs jaunes et noires pendant des semaines. Et puis tu es bien plus doué pour voler derrière le vif d'or que pour marquer, même si tu veux évidemment être bon en tout car on ne sait jamais, un bon joueur doit avoir plusieurs atouts dans sa manche.
Ça me faisait plaisir de revoir Rhaegar, de voir qu'il était toujours debout et en un seul morceau, qui plus était. Parce que ... ç'aurait pu être bien pire tout ça. Étant donné qu'il avait quelque peu disparu et qu'il m'avait été impossible de retrouver sa trace. C'était pas qu'on était extrêmement proches, non ... mais, il faisait partie bien malgré lui, des personnes qui comptent. Ou qui avaient compté. Et, qui compteraient probablement toujours. Même si j'étais fondamentalement un Croupton, et aimer mes semblables était un concept un peu singulier en soi.
Alors, comment pouvais-je prétendre lui en vouloir d'avoir failli me tuer, -c'était un bien grand mot ça-, avec un Souafle ? Je le pouvais tout simplement pas. Car, le fait de le revoir, supplantait et de loin, cet homicide presque involontaire. Puis, c'était pas une grosse balle de Quidditch qui allait me mettre en déroute hein. J'en avais connu des pires que ça, et surtout, j'étais un peu de cette mauvaise herbe qu'il était difficile de ratiboiser. Moi, ça me faisait juste un peu ricaner. De ce sourire de renard qui me collait sur les traits.
- Oh mais, elle est enregistrée là, la mise en garde, très cher. Que je soufflais toujours avec ce même sourire, un index posé sur ma tempe. Agrippant toutefois rapidement une boisson, pour me rincer la bouche. Tout en écoutant les compliments qui s'échappaient des lèvres de mon interlocuteur.
Compliments, qui, avaient quelquefois, toujours le luxe de me foutre mal à l'aise. C'était un fait, et Rhaegar serait pas le premier ni le dernier, à prétendument le constater. D'ailleurs, je me frottais la nuque, attendant qu'il poursuive sur sa personne plutôt qu'il reste à m'encenser avec la mienne. Or, il m'avait l'air d'avoir traversé quelques vies, ou bien ?!
- Merci. Un large sourire de renard, pour éviter le malaise au maximum, avant d'hausser un sourcil face à la conclusion singulière que semblait être son existence. J'avais eu pleinement raison : il avait affronté quelques vies. Tout seul. Et mes iris noirs s'étaient emplis d'une forme de compassion face à cet aveu. ... je suis désolé, Rhaegar. Doucement, je vins poser une main de nouveau sur son épaule. Mais, je me doutais bien qu'il avait pas besoin que l'on s'apitoie sur son sort.
... car aux yeux de l'Univers, il était en vie. Et, c'était bel et bien, tout ce qui pouvait compter !
- T'es là. T'es sur pieds. Avec ton petit ami, j'espère que vous vous retrouverez. Si vous êtes destinés l'un à l'autre, ça devrait bien se passer, non ? Me voilà, à sortir des concepts ô combien philosophiques à deux Noises. Le genre de conseils, que j'appliquais pas vraiment de toute façon. Mais dans un sens, c'était une forme de vérité : s'il y avait quelqu'un dans cette vie qui pouvait nous supporter, alors c'était simple ... on la retrouverait à un moment donné. ... pour les Pies, je peux éventuellement proposer un petit truc ? Leur voler dans les plumes ?
Qui a dit que les Croupton n'avait pas un sens de l'humour aiguisé, hein ? Je souriais au jeune homme et à cette blague passablement nulle que je venais de faire, mais qui je l'espérais, avait un tant soit peu détendu l'atmosphère. Bien que dans cette dernière se reflétait une envie de compétition. De challenge. De défi. Ce cher Winchester ayant réussi à piquer au vif mon égo de futur Faucon. Bien que de l'égo, j'en avais à revendre ... là, c'était encore pire.
- Je crois que j'ai pas très bien entendu. Vous allez perdre lamentablement ? C'est plutôt ça, qui a franchi tes lèvres Winchester. Je riais tendrement. Parce qu'asticoter autrui, c'était un peu une sorte de super aptitude développée en famille. ... note que je vais être bon joueur. Commençais-je lentement en fronçant mon nez. ... si tu veux être le meilleur aux épreuves officielles qui approchent, je veux bien t'entraîner. Non pas que je performe au poste d'Attrapeur, même si en tant que joueur on doit toucher à tout, mais ... éviter mes Cognards serait une bonne mise en bouche.
Tout en l'observant et en dégustant ma biéraubeurre, j'attendais sa réponse. Moi, y'avait déjà l'adrénaline qui pulsait dans mes veines, comme seule et unique réponse à ce qui allait se poursuivre, si par chance ... il l'acceptait. Pourquoi refuser, hein ? Après tout, ç'aurait pu être ma dernière journée sur Terre, s'il avait pas manqué son coup, hein. Ç'aurait été dommage.
Tu laisses un rire t'échapper, joyeux et souriant comme tu l'es toujours. Après tout tu es Poufsouffle, la bonne humeur est dans tes gênes et c'est une chose qui ne changera sans doute jamais. Et puis tu es vivant, un fait si incroyable que tu dois le souligner alors qu'il est certain que tu n'aurais jamais dû ouvrir les yeux sur le monde des vivants mais voilà que c'est fait, que tu es en vie et que tu comptes profiter de ce second cadeau qui t'a été fait par la vie. Tu aurais simplement aimé que tout le monde ne te pense pas mort, car ton retour est des plus remarqués... Mais comment en vouloir aux médicomages ? Ils n'étaient même pas certain de te maintenir en vie jusqu'aux premières lueurs de l'aube, tu te répètes sans cesse qu'ils ont fait ce qu'ils pensaient le mieux. Et les choses se terminent bien, il te suffit de retrouver ta vie et de reprendre là où tu as laissé ton chemin.
Alors que tu parles de ta vie et de ce que tu viens de traverser, il s'excuse et tu réponds d'un mouvement de la main pour signaler que ce n'est rien. Tu es en vie n'est-ce pas ? Et tu n'es pas du genre à ruminer ou chercher la compassion mais tu dois donner à tes anciens amis, camarades, connaissances ou même clients, une explication claire concernant ton absence en ce monde. Parce qu'ils ne peuvent pas se contenter d'une excuse ou d'un prétendu voyage que personne ne croira et puis si la réalité n'est pas si joyeuse elle a le mérite d'être claire et franche. « Ouais... C'est ce que j'essaye de me dire. L'avenir est forcément tout tracé mh ? » Mais tu peines à croire que, te concernant, les Dieux aient été aussi cruels. On dit qu'ils ne mettent à l'épreuve que les soldats les plus vaillant, qu'est ce que ça révèle de toi alors ? Tu n'as pas le temps de te pencher sur cette question philosophique, que Charlie reprend et fait éclater ta bulle de réflexion. Tu lui es redevable, tu penses trop en ce moment et souvent tu n'en tires rien de bon si ce n'est une migraine solide. « Par Helga j'compte bien leur coller la raclée du siècle en leur mettant le vif d'or dans les dents dès notre premier match contre eux ! » Que tu dis avec un éclat de rire, tu te vois déjà membre de l'équipe et ça fait du bien de se projeter ainsi. Même si tu n'as pas encore passé les sélections tu y crois, car la force de la volonté permet souvent de dépasser toutes les épreuves.
Et tu veux y croire, vraiment. Tu veux réussir et t'en sortir, enfin voir une lumière au bout d'un tel fait de brouillard. « J'crois que tu devrais te laver les oreilles avant ton premier match, tu risques de n'pas m'entendre remporter la victoire sinon ! » Tu éclates de rire une nouvelle fois, retrouvant l'insouciance de tes années à Poudlard et cet humour piquant qui faisait de toi un bon camarade agréable avec quiconque croisant ta route. Tu l'écoutes te donner des conseils précieux et aussitôt tu hoches la tête, comment refuser une telle proposition ? « Ha oui je veux bien ! J'ai vraiment envie de réussir et d'avoir ma place dans l'équipe... Ca me tient à cœur. » Et tu te donnes du mal pour réussir depuis que June Pettigrow t'a repérée dans un des parcs amateurs de la capitale magique. Alors tu termines ton verre d'une grosse gorgée et tu le reposes sur le comptoir. « On y va ? J'aimerais que tu sois honnête et que tu me dises franchement où sont mes points faibles, que je puisses m'améliorer. Tu voudrais bien ? » Dans ton regard brille une lueur d'espoir, car soudainement tu es prêt à accepter toute aide surtout venant d'un joueur pro.
C'était un peu comme si on s'était jamais réellement quittés. Ou alors, comme s'il avait jamais disparu, qu'il avait jamais été considéré comme mort au regard du monde. Que tout ça, ç'avait été un mensonge, et même du vent. Que j'avais peut-être même imaginé sa disparition, alors que c'était entièrement faux. Parce que Rhaegar avait été considéré comme un défunt. Une âme potentiellement perdue entre deux états, probablement. Entre deux Paradis ou deux Enfers, voire deux Purgatoires. Ou des Limbes bien trop accueillantes. Le genre d'endroits qu'on peut seulement visiter quand on s'apprête à disparaître. Mais lui, c'était pas ce qu'il avait fait, non.
Il avait fait mieux : il était revenu d'entre les morts. Pour affronter mes semblables à nouveau. Et, ça me soufflait qu'il était devenu encore plus fort. Encore plus combatif et résilient. Parce que, c'était peut-être con cet adage, mais c'était la vérité : tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Du moins, ça restait une probabilité et le Winchester avait déjoué tous les pronostics. Ouais, j'étais hyper heureux de lui parler à nouveau. De partager des instants privilégiés avec l'ancien Poufsouffle, sous couvert d'une passion commune qui parvenait à tout transcender.
- Ce serait un peu con, que l'avenir soit réellement tout tracé. Moi, je crois surtout que c'est ce qu'on en fait. T'as peut-être une ligne directrice, un chemin de vie. Mais le reste, les carrefours et les déviations, c'est à toi de les créer. Un silence, orné de mon sourire de renard. ... avoue qu'on s'emmerderait un peu, si on allait tout droit, non ? Il en faut des sorties de route.
Il était là, tout le sel que pouvait apporter la vie. Il était là, tout l'engouement qu'il pouvait prodiguer. En ce qui me concernait, j'adorais le concept d'Hasard ou de Destin, même si le fait d'en modifier même les essences, était le propre de l'être humain. Rien n'était immuable, tout était modifiable et changeable. Et, j'avais une preuve tangible en face de moi, preuve qui avait de ce fait, réussi à braver le baiser mortifère de la Grande Faucheuse, elle-même. Alors, quand il était question de la mettre à l'envers à la Fatalité, mon interlocuteur se posait là, hein.
- Alors çaaa, Winchester ... c'est ce que je veux entendre. Que je soufflais en riant, conscient que son enthousiasme était peut-être un brin trop contagieux. Puis, c'était pas comme s'il m'en fallait beaucoup pour que j'adhère, hein. C'était même, tout le contraire. ... t-t-t-t-t, présomptueux, avec ça ? Mon air sérieux étant rapidement supplanté par un éclat de rire bref et sec.
... parce que j'aimais cet état de fait. J'aimais cette compétition qui avait l'art et la manière de se nicher dans ses veines, à l'ancien disciple d'Helga. Et, l'adrénaline dans son intégralité, y'avait décidément que ça de vrai. Surtout quand mon vis-à-vis, ne put qu'adhérer à ma proposition, celle de l'aider. Celle de prétendument le faire progresser ou au moins réduire ses points faibles pour qu'ils puissent devenir une nouvelle force.
- Ça aussi, c'est une belle mentalité. Je suis certain que tu vas tous les écraser. Avec panache. Alors, je terminais vite ma boisson, prenant le jeune homme par le cou. Jeune homme qui était à la fois un coéquipier mais qui deviendrait assurément un adversaire compétent sur le terrain. ... on y va. Je lui octroyais un sourire tendre, avant de cette fois-ci, ressentir toute l'immensité de ce terrain et de ce qui était en train de se jouer dessus.
À savoir, un nouvel avenir. Pour celui qui pensait avoir tout perdu.
- Je veux bien. Mais avant de commencer, tu veux bien me dire ... où tu penses qu'ils puissent être, tes points faibles ? À nouveau, un sourire de renard imprimé sur mes lèvres, parce que je voulais pas d'excuses. Je voulais pas qu'il se déprécie. Parce qu'il était bon avant, et il le serait toujours après. C'était comme ça, que ça fonctionnait. Et, clairement pas autrement, si j'étais le seul à m'écouter.
"J'sais pas... Il y a des déviations que j'me serais bien évité quand même !" Que tu dis tout en éclatant de rire, préférant prendre les choses d'une manière plus souple, plus tranquille et surtout pour faire taire tes vilaines angoisses qui sont toujours là. La peur de ne jamais retrouver tes souvenirs et celui que tu étais avant te fait peur, tu as le sentiment d'avoir tant perdu qu'il serait dramatique de ne pas pouvoir remettre la main sur tout ce qui faisait ton caractère, celui que tu étais. Et si tu ne retrouves jamais cela, tu y as déjà pensé car c'est aussi une éventualité et parfois tu te dis que tu n'as pas de chance alors il faut l'envisager, et bien tu devras devenir un nouveau Rhaegar. Avec le même physique mais différent de l'ancien, non ? Tu dois t'en contenter. Pour cette vie tu veux surtout avoir le sourire, rire aux blagues et t'amuser des expériences que tu peux vivre pour ne garder que le meilleur. Tu as failli ne pas être là, il serait terrible de gâcher ce qu'on t'offre une nouvelle fois. "Ou alors on en sait rien. Peut-être que toi et moi sommes les jouets des Dieux qui s'amusent à nous torturer et à nous mettre des épreuves sur le chemin non ? J'sais pas, ils peuvent être cruels parfois !" Trop souvent même, cependant tu ne veux pas parler à leur place car tu es certain de découvrir des choses qui ne te plairont pas. Si tu apprends que ton avenir était tracé pour que tu survives à cette agression et que Peter tourne mangemort, tu trouverais ça encore plus cruel que le reste.
"Non, j'sais seulement ce que je vaux sur un balai !" Que tu dis en riant toi aussi, sachant que tu es bon sorcier et surtout bon joueur, assez pour avoir fait gagner la coupe de Quidditch aux Poufsouffles quand plus personne ne s'y attendait. Si tu n'es pas le meilleur, tu restes assez dingue pour te jeter dans le vide afin d'attraper ce foutu vif d'or avant de réaliser que là tu chutes sans rien pour te rattraper. Tout en étant heureux parce que tu tiens dans ta main, la petite sphère ronde et dorée. Il fini sa boisson et tu as à peine le temps d'avaler une gorgée de la tienne que déjà il décide de bouger en te prenant pas le cou. Pourquoi te débattre ? Tu attends des conseils depuis longtemps et si ça vient d'un joueur pro alors c'est toujours bon à prendre. Tu veux réussir et pour ça tu es prêt à travailler toute la nuit si il faut, qu'importe la douleur et les courbatures demain.
Le terrain est là devant vous et tu n'arrives toujours pas à croire que tu es ici, toi, Rhaegar Winchester qu'on croyait mort. Alors tu lèves les yeux pour regarder les gradins, les tours, les trois cages et tu laisses échapper un soupir d'aise car tu sens que ça te fait du bien. Ca fait battre ton cœur plus vite, ça te rend... vivant et c'est assurément tout ce dont tu avais besoin. "J'ai du mal à dévier correctement ma trajectoire dû à la vitesse. Je manque de souplesse dans le bassin j'crois, ça m'empêche de bien contrôler le balai quand je dois virer soudainement pour éviter un obstacle. Et si j'suis pas pris comme attrapeur... J'suis bon batteur mais par contre pour marquer des souaffles, tel un poursuiveur, j'ai du mal. Viser n'est pas trop dans mes cordes." Tu vises parfois à côté et ça peur te faire rater des occasions. Sauf que tu préfères être honnête avec lui, de toute façon il va le voir de lui même lors de l'entraînement, que tu as des lacunes. Qui n'en a pas ? L'important c'est de le savoir et de combattre cela en s'entraînant pour minimiser les peines et les difficultés. Afin de s'élever et de devenir le meilleur ou du moins, un membre incontournable de l'équipe. "Mon rôle est définitivement celui d'un attrapeur sinon..." Sinon tu n'es pas certain de réussir sans te faire refouler au final. Sauf que le poste est libre dans l'équipe, c'est à toi de t'en saisir maintenant et de tout faire pour qu'il soit à toi.
- C'est pas faux, ça. Et, je veux même bien le croire. Que je soufflais dans un rire sec, en réponse au sien qui lui, était bien plus franc. Parce qu'il avait déjoué l'adversité et la fatalité. Il s'était joué des Dieux qui eux, s'amusaient à nous tourmenter à outrance. Moi, c'était comme ça que je nous voyais. Nous, les humains à la fois pourvus et dépourvus de pouvoirs, à la merci d'êtres suprêmes qui se gênaient pas pour se taper des sacrées barres de rire, en nous faisant bien souffrir. ... ça va te paraître peut-être bien cliché tout ça, mais c'est exactement ce que je pense. Qu'on est juste là, pour les divertir un peu. Parce qu'ils doivent sacrément s'emmerder à nous épier du haut de leurs statues chryséléphantines, ces cons.
Cette fois, un rire bien plus sonore s'était joint à mon sourire de renard. Parce que ouais, ils seraient toujours un peu cruels et s'évertueraient toujours à nous faire suer, ces enflures. Mais, ça voulait pas dire qu'on pouvait pas aller contre leurs volontés. Non. C'était même tout l'inverse, ça. Car, mon interlocuteur comme je m'évertuais à le penser ... il s'était déjoué de ces liens qui auraient pu causer sa propre perte. Il avait réussi à s'extirper d'une Fortune qui ne lui avait pourtant pas été très avenante, jusqu'à maintenant.
Il était revenu d'entre les morts. Et ça, déjà, c'était pas si mal, en définitive.
- C'est déjà ça, Winchester ! C'est même très bien ! Que je m'exclamais de nouveau avec un sourire mutin, conscient qu'il avait amplement raison. Il était doué sur un balai, ça, ça n'avait pas changé. Il avait gardé en mémoire ce qu'il avait été avant l'accident. Et, il avait envie d'y retourner. De se retrouver un peu aussi. Et, si je pouvais l'aider ... j'en serais plus que satisfait !
Alors, je l'avais emporté avec moi sur le terrain immense de Quidditch. Celui où j'avais l'impression que tout pouvait se produire et que là, était ma juste place. Je voulais pas être ailleurs. Ça m'aurait jamais plu de bosser dans les bureaux étriqués du Ministère de la Magie. En ce qui me concernait, j'avais toujours eu besoin d'espace et de liberté. C'était peut-être inhérent aux Croupton ça. Parce que Barty, il était foncièrement pareil, de toute façon. On avait certes pas embrassé la même carrière, mais ... fallait croire qu'on avait décidément les mêmes aspirations au regard du monde et de ce qu'il pouvait nous apporter.
- Okay. Okay. Je vois. Un silence, alors que j'enregistrais bien tout ce qu'il pouvait me dire, mon interlocuteur. Tout ce qui serait susceptible d'avoir une quelconque importance pour la suite. ... Poursuiveur, ça, je le laisse à Dean. Et Attrapeur, on avait failli me coller ce rôle dans l'équipe de Serpentard. Parce que mon physique avait pas été jugé assez massif pour frapper des Cognards. Alors que, c'est sensiblement faux.
Je me frottais l'arête du nez, parce qu'assez parlé de moi, hein. Y'avait Rhaegar à coacher ici. Juste en face de moi.
- Toi, t'es le genre d'Attrapeur à te jeter dans le vide, c'est ça ? Parce que si tu te fais surprendre par ta propre vitesse, il faut que tu réussisses à l'adapter. Et, ça te dit qu'on aille voir ça dans les airs ? Un large sourire de renard, pour le coup. ... tu dois te douter, que je ne serais certainement pas tendre, avec mes Cognards.
Où serait le fun dans cet entraînement impromptu, sinon ?
"Fais gaffe tu blasphèmes et les Dieux n'apprécient pas cela, tu le sais bien !" Que tu dis non sans rire pourtant tu le penses, tu n'y croyais pas toi non plus et tu as été douloureusement touché par un soupçon de malchance, un quelque chose que tu n'expliques pas mais qui t'a fait passer pour mort. Le destin ? Le hasard ? La malchance ? Une mauvaise rencontre ou juste l'humour très noir de ces dieux qui nous regardent de haut en se demandant qu'elle torture ils vont bien pouvoir inventer pour nous faire tourner en bourrique encore une fois. Tu ne le sais pas, pas plus que tu aurais la curiosité de le découvrir sans doute car la réponse te ferait peur. Tu préfères te dire que tout est écrit plutôt que le hasard d'une mauvaise rencontre fait son chemin, car cela te rendrait clairement parano. La peur serait là constamment, te torturant l'esprit à l'idée de croiser celui ou celle qui va essayer une nouvelle fois de te faire du mal. Tu préfères te dire que tu as été visé par un dieu mutin mais que maintenant tu as été pardonné ou même protégé par d'autres. Il en va de ton bien être et de ton apaisement à l'idée de vivre encore.
Tu le suis jusqu'au terrain de Quidditch, sentant l'excitation monter en toi à chaque pas. Et même si tu essayes de te contrôler, tu ne peux pas t'empêcher de ressentir l'envie de déjà sauter sur ton balai pour aller faire quelques sauts et pour t'entraîner. Tu aimes le Quidditch, tu avais oublié à quel point mais à présent que tu pourrais devenir joueur pro, tu réalises à quel point tu en as envie. Tu es prêt à donner beaucoup de ta personne pour réussir, tant cela te donne un objectif. "L'important c'est que tes coups envoient assez loin le cognard. Rien à voir avec la forme de ton corps... Même si ça aide pour taper dur !" Que tu dis avec un regard brillant et un sourire amusé, sachant qu'il suffit de travailleur dur pour réussir. Surtout quand on est motivé, ce qu'il semble être autant que toi d'ailleurs.
"Carrément ! Du genre à fixer le vif d'or et à tout donner pour l'avoir, qu'importe ce que j'dois sacrifier ! Et puis la gravité, c'est sur-fait !" Tu éclates de rire, sachant que le risque est là mais si tu dois en prendre lors de l'entraînement de démonstration alors ça ne te dérange pas, c'est bien peu à payer face à l'idée de devenir joueur pro. Et puis ce genre de risque a payé dans ta vie, à l'époque où tu jouais avec Poufsouffle plus d'une fois tu t'es jeté dans le vide pour mettre la main sur le vif d'or... Toujours avec succès d'ailleurs. "Parce que tu crois que je veux être ménagé ? J'compte bien rentrer avec un bleu ou deux mais une expérience encore plus solide à l'esprit !" Que tu dis avant de sortir ta baguette pour appeler ton balai qui arrive dans la minute avec un bruit à fendre l'air. Il se pose à tes pieds alors que tu te penches pour refermer tes doigts sur le manche. Il est neuf et surtout rapide, parfait pour faire tes preuves. "Donc tu me tires dessus et je m'assures d'éviter tes cognards ? On prend le vif d'or quand même ou on essaye ça après ?" Vous avez le temps pour tout essayer, surtout si il est question de vous entraîner mutuellement.
- Booooh. Je crois que je les crains pas trop ces Dieux, dont je viens malencontreusement d'en blasphémer l'importance ... Je fronçais mon nez, avant d'éclater d'un rire franc et sec. Parce que ouais, je m'en fichais éperdument de ces Êtres omniscients et omnipotents qui se galvanisaient un peu trop, de nous voir souffrir, nous, misérables sujets. Et surtout aussi, parce qu'il y avait bien une Malédiction propre aux Croupton qui nous rendaient un peu frileux quand il s'agissait de croire à une Suprématie clémente ...
... si tel avait été le cas, je l'aurais encore ma petite sœur. Et, on partagerait des instants heureux avec Barty. Mais, force était de constater que c'était plus vraiment le cas. Et qu'on partait plus sur du blasphème que de l'abnégation religieuse, à proprement parler. Mais au moins, j'étais heureux de voir le Winchester s'être échappé des Limbes ou de cet endroit plus que sordide, dont les Dieux avaient le secret. J'étais content de le voir en bonne santé, d'avoir survécu aux griffes mortifères de la Grande Faucheuse elle-même. Et, surtout de se retrouver dans un endroit qui réunissait nos deux âmes et nos deux cœurs.
Le Quidditch. Là, où brillait mon ambition. Aussi vive que celle de mon ancienne Maison. Car, il était question de ça, non ? Une force inégalée quand il s'agissait d'obtenir ce que je pouvais désirer. Et moi, ça m'avait jamais tenté une autre place au sein de l'équipe des Vert et Argent. Moi, ce qui me faisait vibrer, c'était d'être un Batteur. Celui qui n'hésitait pas une seule seconde à renvoyer ses Cognards avec une hargne folle, sur l'équipe adverse. Même quand il s'agissait d'affronter les Poufsouffle, et Dean qui était dans leurs rangs, je lésinais pas sur mes attaques. Il ne l'aurait pas souhaité, de toute façon.
- J'en ai brisé des os. Des mâchoires et des clavicules, avec mes Cognards. Un bras, aussi. Voire deux. Faire l'inventaire des blessures que j'avais pu occasionner sur mes adversaires, me faisait quelque peu ricaner avec un plaisir certainement sadique. Mais, là était tout l'apanage d'un certain savoir-faire, non ? Salué désormais dans une équipe professionnelle, ce faisant. ... je pense que la colère balancée dans chaque coup de batte, y fait pour beaucoup. Et, quand ça fait mouche ... c'est l'apothéose.
Même si en retour, j'en avais eu des blessures. Et, elles avaient pas été belles, hein. Mais là aussi, c'était la résultante de ce que j'appréciais le plus au monde et de ce qui me plaisait. Je pouvais pas passer outre, parce que c'était pas moi. Sinon, je me ferais suer dans un bureau du Ministère de la Magie, à recopier formulaires sur formulaires pour les faire signer à mes visiteurs. Non- jamais de la vie, ça. Urgh. Je laissais ma place aux autres et j'étais certain qu'ils étaient doués dans ce rôle.
- Que j'aime cette manière de penser ! Que je m'exclamais avec un sifflement d'admiration. Tout donner pour y parvenir ? Quitte à se mettre en danger ? J'approuvais l'idée, même si j'étais pas le mieux placé pour le faire, hein. ... la gravité, je crois qu'on s'en fout. Surtout quand il s'agit de gagner. Le reste, on s'en branle. Ouais, j'étais pas celui à qui il fallait dire ça. Parce que j'étais du genre à sacrifier la motricité d'un bras pour faire remporter un match.
Et, c'était arrivé. Et, ça arrivera encore, me connaissant.
- Okay. Aloooooors ... on arrête pas, tant qu'on sera pas obligés de se rendre à Sainte-Mangouste. T'en penses quoi ? Mon sourire de renard et mes iris noirs brillant de cette lueur primale, où se nichait la bien vilaine compétition. Puis, c'était bel et bien un défi, n'est-ce pas ? Le genre de petit pic d'adrénaline qui plaisait tant aux Croupton. ... exactement. Et, comme tu me l'as si gentiment demandé ... je vais pas t'épargner.
Récupérant mon propre balai par un Accio, ainsi que ma batte, j'observais cet ami qui devenait en l'espace de quelques secondes, un challenger que je devais abattre. Mais avant-
- Je le propose en deux temps. Toi, contre mes Cognards et après le Vif d'Or ? Maaaais, ça serait encore bien plus challengeant tout en même temps. En disant cela, j'étais déjà prêt à libérer les énormes boules noires si retorses et ô combien violentes.
Tu ris mais sans relever le nouveau blasphème, parce que tu crois foncièrement que ça peut te tomber sur le coin du nez de faire un peu trop le malin concernant les forces qui sont au dessus de vous, ceux qui vous gouvernent ou qui vous ordonnent qui ou quoi croire. Tu es croyant qui plus est, en dieu certes parce que tu as été élevé comme un moldu pendant longtemps et que ta grand-mère cracmol t'a mis un pied dans une église dès ton adoption par cette femme qui a changé ta vie, mais aussi parce que tu es sorcier. Et que les sorciers croient aux Dieux païens depuis longtemps... Toujours ? Et ce serait jurer que de ne pas croire aux entités qui régissent votre monde et que tu retrouves facilement dans des autels ou sous forme de petites amulettes que les magiciens portent pour se prémunir du mauvais sort. Et toi avec ce que tu as pris sur le nez il y a moins de deux ans de ça, tu es prêt à prier Bouddha même si ça peut t'empêcher de finir à nouveau dans le coma dû à une agression. Il doit bien y avoir un Dieu par là haut qui a eut pitié du gamin que tu étais sinon... Sinon tu crois sincèrement que la médecine expérimentale des médicomages n'aurait pas fonctionné. Et tu serais resté là à dormir jusqu'à la fin de tes jours, un drame assurément.
« Merlin t'es cruel ! La bête noire des joueurs adverses ! » Que tu dis avec un petit rire compatissant envers ceux qui ont eu la malchance de tomber sur les cognards qu'il balance comme des petits pains. Toi tu étais attrapeur ce qui veut surtout dire que tu étais épargné par tout ça, le seul joueur à ne pas pouvoir prendre de cognard dans la tronche car c'est clairement de l'anti jeux. Et les règles sont respectées par tout le monde, la seule fois où un batteur Serdaigle a essayé de tirer vers toi en prétextant l'accident et l'erreur, il a été envoyé deux semaines sur le banc sans possibilité de jouer ou de s’entraîner. Ca a calmé tout le monde, une façon de rappeler que la règle est la même pour tout le monde même pour les plus intelligent de l'école. Ils sont en capacités de comprendre ça d'ailleurs mh ? « Et combien de bras on t'a explosé en retour ? » Soit lui directement soit les joueurs qu'il devait protéger, parce qu'il n'y a rien qui met plus la rage qu'un batteur trop bon qui fait voler toute l'équipe en éclat juste parce qu'il a un coup de batte particulièrement bon. « Et la force. J'pense pas avoir vu un batteur tout maigre et tout sec depuis que j'regarde des matchs de Quidditch ! » Parce qu'il y a la rage et l'envie de gagner mais aussi la force des bras, ce qui te rappelle Sirius et Remus qui jouaient comme batteur à l'époque de Poudlard quand tu y étais. Ils étaient redoutables, volant et frappant en concernant dans des mouvements assez violent pour donner le tournis.
« Ca m'va ! La certitude de finir cassé en deux mais avec des conseils en or, comment tu veux que j'refuse ça ? » Et les conseils d'un pro sont bons à prendre, car il a prouvé qu'il était assez bon pour devenir joueur pro et ça vaut tout le reste. Tu le vois se préparer, tu en fais de même avant de prendre le temps de réfléchir tout en serrant tes gants en peau de dragon parce que lorsque tu as le vif d'or en vue, il n'y a rien d'autre qui t'obsède plus que ça et il ne faut surtout pas que tu tombes de ton balai. « Va pour tout en même temps ! J'tente le vif d'or et tu me balances des cognards que je dois éviter ? Si tu m'touches au point de me faire tomber, tu auras gagné. » C'est que l'attrapeur est rapide, la chose ne sera pas aisée tout comme d'éviter les boulets de canon qu'il balance sur quiconque n'est pas de son équipe. « L'attrapeur est intouchable mais outre-passer les règles pour une fois ne nous fera pas de mal mh ? » Et quelque chose te dit qu'il adore ne pas respecter les règles justement. Tu finis par lancer un sortilège vers le coffre qui contient les balles, pour lancer le vif d'or qui part entre vous avec un sifflement aigüe. Tu le regardes s'en aller avec un sourire tout en chevauchant ton balai avant de te tourner vers Charlie. « Celui qui gagne offre une bière à l'autre ! »
Entendre rire Rhaegar à nouveau, -même si c'était une action aussi simple de la vie-, ça me faisait pétiller mon regard noir avec une certaine forme de défiance, face à ces Dieux qui avaient merdé. Parce qu'écouter ce son, c'était la revanche sur la Vie, ou plutôt sur la Mort pour le coup, de l'ancien Poufsouffle. Et que, malgré les griffes mortifères de ces Entités Supérieures, il avait réussi avec brio à déjouer leur plan. Celui qui avait été échafaudé pour lui. Car, même si j'étais pas particulièrement appréciateur qu'un Destin fut tout tracé pour chacun d'entre nous, -et ce, même avant notre naissance-, je pouvais pas m'arrêter de penser qu'on avait au moins une ligne directrice à suivre. Malgré tout.
Et, peut-être que pour mon interlocuteur, ç'avait été sensiblement la même chose ? Dévier de ce sentier fait de Ténèbres, pour rejoindre la Lumière ? Ouais. C'était une forme de renaissance et de renouveau. Et moi, j'étais content de la partager avec lui. J'étais heureux de retrouver un ancien camarade de Poudlard, qui avait échappé à la Finitude et qui ne demandait plus qu'à revenir sur le devant de la scène avec adresse et brio. Quoi de mieux que le Quidditch, hein ?
À l'évocation de mes exploits sur le terrain, mais surtout de ses exclamations, je ne pus réprimer un nouveau ricanement. Parce que j'étais connu sur le terrain de Quidditch, pour être cruel, -c'était bien vrai-, dès lors que je pénétrais avec mon équipe dans l'arène. Oubliés les sourires de renard, et les courbettes, car dès que j'avais ma batte en main et que j'étais accompagné de mon collègue, on se mettait directement à en exploser des mâchoires. Et- tout le reste.
- Toujours. Y'a une réputation à se faire sur le terrain. Que je conserve en équipe professionnelle. Un sourire de renard, et un clin d’œil appuyé. ... sans me vanter, on m'en a pas autant pété que ça. Mais, y'avait deux Batteurs chez les Rouge et Or qui étaient coriaces. L'aîné des Black et Lupin. Y'avait le fait qu'ils soient coordonnés, qui les rendait durs à abattre. Mais, je me suis pas gêné pour autant de leur broyer quelques os, hein.
... puis, la rivalité Gryffondor et Serpentard, hein. C'était bien connu.
- Un Batteur sans force, c'est pas un Batteur. C'est juste que certains, ils la captent pas chez moi, au premier regard. Tu sais, qu'avant un match pro', on m'a déjà traité de Botruc ? Cette anecdote-là, elle était pépite. Surtout que celui qui en a lancé la rumeur, a dû être nourri à la baguette à Sainte-Mangouste pendant genre ... un bon mois ? ... autant te dire, qu'il a pu tâter de ma force, en plein dans la gueule.
Ç'avait été tellement jouissif. Étant donné qu'il a remis en considération ses dires, m'offrant plus du Botruc pour le coup. Ça, ça faisait partie de la crainte instaurée dans et en-dehors du terrain. Terrain que j'allais d'ailleurs fouler avec mon ami. Dans un affrontement tel, qu'il en fallait un à terre. Et- me connaissant, j'allais pas lui laisser un seul instant de répit en tant qu'Attrapeur. Parce que cette fois-ci, on transgressait les règles et j'allais lui mettre la misère.
Même si, par définition, un joueur de son poste était délicat à choper.
- Je le savais Winchester. Que t'es un peu maso sur les bords ! Que je m'exclamais en riant, toujours avec mon sourire de renard. ... tout à fait. Une belle pluie de Cognards, juste pour toi. Un clin d’œil, alors que j'écoutais les dernières recommandations, ma batte encore posée sur l'une de mes épaules. Je suis pas un grand adepte des règles, en tant que Croupton, tu te doutes bien.
Une pause et puis :
- Aaaaah, j'aurais pensé l'inverse mais ça me va tout aussi bien. Je pousserais même le vice, pour offrir un repas en plus. Cette fois, je le suivais de près en vol sur mon balai. N'attendant pas une seule seconde afin qu'il se positionne, que j'avais déjà frappé l'une des énormes boules noires, avec hargne.
Par Salazar, que ça promettait quelque chose de fantastique pour la suite !