Somebody that I used to know ☽ Tyler

S O U N D  

Depuis cet évènement qui aurait pu avoir une finitude tragique, -si je n'avais pas été mise sur la route du Yaxley à ce moment-là-, force était de constater que mes paradigmes s'étaient vus grandement modifiés suite à cet état de fait.
En effet, de Bourreau sans cœur envers lui, j'étais devenue Bienfaitrice en l'espace d'une nuit qui avait drastiquement tout changé. Et, singulièrement, sans que je ne l'avoue encore verbalement, cela ne me déplaisait point outre mesure. Au contraire même.

Lors de ce jour qui aurait pu devenir funeste, j'avais échangé un baiser avec Orpheus. La promiscuité avec ce dernier s'étant vue autre, en l'espace de bien peu de temps. Et au milieu de tout cela, de ce bien étrange dogme se terrait encore le Griffith. Que j'évitais fondamentalement et principalement, étant de ce fait bel et bien occupée avec mon cadet de Serpentard.
Le Préfet-en-Chef, cela faisait quelques temps que je n'avais plus honoré nos rendez-vous et que je m'y étais soustraite. Retrouvant à de nombreuses reprises, le Vert et Argent dans les salles de classes vides de Poudlard.

Étais-je seulement préoccupée par le sort peu enviable du Poufsouffle ? Pas le moins du monde. Mais il fallait bien que je m'en détâche, bien que je ne m'en sois jamais entichée par ailleurs. Il était une distraction pour le moins intéressante, pour un Sang-Mêlé. Sang-Mêlé qui pouvait se targuer d'avoir réussi à effleurer le corps mais non l'âme et encore moins le cœur, d'une Gaunt.
Fait extrêmement louable, pour être souligné.

Cependant, il m'était préférable, -parce que je fus tout de même honnête en un sens- de mettre un terme à ce quelque chose qui n'avait bien aucun sens. Le Jaune et Noir, il ne s'était jamais ni retrouvé à mon bras, ni affiché dans un quelconque espace public. Il demeurait dans les ombres, alors qu'il aurait préféré largement évoluer dans la lumière. Geste que bien entendu, je ne lui octroierais jamais.

Alors, la sentence était irrévocable et le glas ne tarderait pas à tomber, rompant alors le lien d'une potentielle relation.
Néanmoins, il eut fallu que le Destin soit un tantinet ironique pour que je me décidasse à l'invectiver en ce jour qui devait être synonyme de liesse pour lui et non de mélancolie.
Au moins, il n'attendrait plus idiotement et je me trouverais libérée de ce qui pourrait encore me retenir pour évoluer aux côtés du Yaxley.

En ce lundi d'hiver, en fin de journée, il m'était aisé de patrouiller dans les couloirs en tant que Préfète et judicieux d'héler au détour de l'un de ceux-ci, mon collègue. Nulle personne aux alentours. Juste nous deux. Et il était ma foi assez évident, que cette solitude avérée m'arrangeait bien. Car il était strictement hors de question que je m'éternise, ayant bel et bien d'autres projets sous mes longues mèches rousses.
Je le savais que je n'allais pas être tendre. Que je n'allais pas faire montre d'une seule once de compassion. Et que je ne serais certainement pas affectée par les sentiments du jeune homme se trouvant face à moi.

... ce n'était point dans ma personnalité.

- Griffith. J'ai à te parler. Nul souhait d'anniversaire. Tandis que je croisais mes bras sous ma poitrine, l'une de mes épaules appuyée contre le lourd mur de pierres séculaires. ... il est grand temps d'arrêter cette sordide mascarade. Là encore, aucune émotion dans mon regard noisette. Juste des faits.

Et, s'il en venait à insister sur un éventuel pourquoi ou à se plaindre éhontément, ma très maigre patience atteindra prestement ses limites.
Limites, qui, j'en étais certaine, seraient assurées de lui déplaire.
Mais là encore, est-ce que j'en avais seulement quelque chose à faire en cet instant ?