Aléa || Voler pour s'évader.

Tout commence à une simple fête entre amis un 31 octobre. Andreï est un bon fêtard, toujours partant pour s’amuser. Adelina est plus calme, réservée. Mais pour une fois, elle a accepté de sortir un peu le nez de ses livres pour profiter de sa soirée. Accompagnée de sa meilleure amie, la demoiselle ne sait pas trop à quoi s’attendre … mais sûrement pas à autant de rires et de joie. Immédiatement, elle qui est plutôt introvertie, se sent à son aise. Elle va même jusqu’à discuter avec des inconnus, chose qui ne lui ressemble pas. Jusqu’au moment où, s’en faire réellement attention, elle en vient à bousculer un jeune-homme qui semble avoir son âge, son verre se déversant sur son pantalon. Immédiatement, la brune rougit de tout son être, bégayant une excuse avant de s’enfuir. Mais une main s’enroule autour de son poignet, l’empêchant de s’échapper comme elle rêvait de le faire. C’est lui, le jeune-homme au pantalon trempé. Mais contre toute attente, il ne semble pas en colère, le sourire toujours collé sur ses lèvres. « Salut, je suis Andreï. Tu ne vas pas t’enfuir pour un simple verre renversé quand même ? » Adelina sent son cœur qui bat la chamade, incapable de répondre. Aussi, il prend ça comme une invitation et l’entraîne avec lui. Le jeune sorcier lui fait découvrir les plaisirs de la fête, alors qu’Adelina tombe littéralement sous son charme.

Sept ans. Sept ans de parfait amour, malgré quelques disputes qui viennent rythmer la vie du couple, mais un mariage heureux malgré tout. Mais en mars 1947, c’est une toute autre nouvelle qui vient annoncer un nouveau rythme chez les Melnik : une annonce de grossesse. Adelina est enceinte, et attend une petite fille. Immédiatement, elle se met à imaginer mille et un prénom devant à tout prix commencer par la lettre A. Et c’est ainsi qu’Adelina vient à penser à sa mère, cette femme forte qui l’a élevé seule et qui lui manque terriblement chaque jour.
Et c’est ce jour exact, pile huit ans après leur première rencontre, le 31 octobre 1948, qu’Aléa Melnik voit le jour. Petit bébé qui vient combler la petite famille, alors que le couple file toujours le parfait amour. Aussi, pour eux, cette naissance est vue comme un futur prometteur. Ensemble, ils seront prêts à tout affronter.

La jeune Aléa grandit tranquillement. Elle ne cesse d’épater ses parents par sa facilité à dormir n’importe où et surtout, beaucoup. Mais cela fait rire le couple, surtout qu’Adelina était pareil lorsqu’elle était bébé, d’après ce qu’elle se souvient des dires de sa mère. Mais la vie de l’aînée de la famille bascule lorsqu’on lui présente sa petite sœur : Aneliya. Pour une raison inconnue, la jeune Aléa ne veut pas de sa petite-sœur, ayant une boule au ventre dès qu’elle pose son regard sur elle. Sans parler que dans son cœur d’enfant, elle a l’impression au fil des mois, que ses parents s’éloignent d’elle au profit de sa sœur. Elle ne dit rien bien sûr, ne le montre pas, mais elle en souffre terriblement.

L’été 1957 s’annonce radieux pour Aléa. Son père lui a promis qu’il l’emmènerait voir des dragons. Chose qui se produit un jour de Juillet. La brune est toute excitée à cette simple idée, ne fermant pas l’œil de la nuit. Elle est bien trop impatiente de partager ce moment avec son père. Aussi, lorsque ce dernier vient pour la réveiller, Aléa est déjà prête dans sa chambre, chaussures aux pieds. Cela fait rire Andreï, qui après s’est préparé à son tour, attrape l’enfant pour l’emmener avec lui. Observant le dragon de loin, Aléa est partagé entre peur et admiration. Une bête tellement majestueuse. Son père s’apprête à l’emmener plus près, mais sa femme arrive en hurlant, annonçant qu’il est hors de question que sa fille s’approche d’un de ses monstres. Aussi, les Melnik rentre et s’ensuit une houleuse dispute entre les parents. Et quelques semaines plus tard, la famille déménage pour l’Ecosse.

Aléa a onze ans et donc naturellement, elle reçoit sa lettre pour Poudlard. Dans la célèbre école, le Choixpeau l’attribue à la maison des Serdaigle, où elle fait la rencontre de Lolan, avec qui elle se lie d’une amitié très forte. Cela lui fait du bien de quitter la maison familiale un peu, il faut bien être honnête. Et très rapidement après la rentrée, un groupe se forme même s’ils ne sont pas de la même maison. Roanoke et Cassiopeia, qui sont tous les deux des Poufsouffle. Viennent ensuite, Aramis et Daemon aux couleurs des rouges et or. Calista qui est chez les serpents. Et bien sûr, Lolan et Aléa. Un groupe de sept où chacun à un caractère bien différent et pourtant, ils s’entendent tous à la perfection. C’est ainsi que les années passent à Poudlard. Le groupe des sept est inséparable. Bien sûr, Aléa est toujours en retard et/ou souvent en train de dormir. Mais c’est dans sa nature, il ne faut pas lui en vouloir. D’ailleurs, ses amis ne lui en tiennent pas rigueur, elle est ainsi, il faut faire avec.

L’été 1968. Calista et Daemon emmène le petit groupe sur l’île Barra, au milieu des dragons. Bien sûr, Aléa n’est pas rassurée et il y a de quoi. La seule fois qu’elle aurait pu s’en approcher, sa mère a hurlé comme une folle, provoquant une sorte d’angoisse dans le cœur de la brune. Bien sûr, les autres tentent de la rassurer mais une chose reste en suspens : Cassie et elle, n’appartiennent pas au clan des dragons. Comment l’un d’entre eux pourrait-il les choisir ? Et pourtant, bercée par ses amis, Aléa se lance. Et c’est une magnifique dragonne Noir des Hébrides qui vient la défendre. Comme une évidence, sans besoin de réflexion, Aléa la prénomme Flamine.

Quelques mois plus tard, pour Noël, Aléa retourne auprès de ses parents. C’est la première fois qu’elle va les revoir depuis qu’elle a fait la rencontre avec sa dragonne, aussi, elle craint un peu leur réaction. La brune tente de trouver le meilleur moment pour leur annoncer mais malheureusement, ce n’est pas la joie. Enfin son père, la défend, heureux que sa fille aînée partage sa passion pour les dragons. Mais sa mère, c’est une toute autre histoire. Elle hurle, elle crie, la vaisselle vole. Et le pire de tout, c’est sûrement quand Aneliya se mêle de la conversation, pointant Aléa du doigt, lui faisant tous les reproches possibles. Les cris s’enchaînent entre les deux sœurs, entre les parents, tout le monde en somme. Une phrase de trop de la part de sa sœur, qui blesse Aléa plus que jamais. Elle prend donc ses affaires et quitte la maison familiale, annonçant qu’elle ne veut plus jamais voir sa cadette.

Suite à cette annonce catastrophique, Aléa n’a pas adressé un mot supplémentaire à sa sœur. Elle ne vient jamais voir ses parents quand Aneliya s’y trouve. Même, elle a tendance à passer de moins en moins au domicile familial et pour cause, sa mère tente à chaque fois de la convaincre d’abandonner son dragon. Aussi, Andreï prend la défense de sa fille et une dispute éclate à chaque fois. Jusqu’au jour où c’est la goutte de trop et leur mariage vole en éclats. C’est la première fois qu’Aléa revoit sa sœur, qui lui adresse qu’une simple phrase. Tout est de ta faute. La colère gronde dans les veines de la brune et pourtant, elle ne peut pas répondre à sa sœur. Elle s’en veut déjà assez, culpabilisant, pensant que c’est entièrement de sa faute. Elle a été accueillie chez Calista le temps de se remettre de toutes ces émotions.

Trois années plus tard, Aléa fait la rencontre de Darren. Il vient loger pour quelques nuits dans l’hôtel qu’elle gère. Immédiatement, le courant passe entre les deux, comme une évidence. Il l’invite donc à manger et en à peine quelques semaines, leur couple se forme. C’était le brin de bonheur et d’espoir qu’Aléa avait besoin pour se relever complètement du divorce de ses parents. Bien sûr, elle n’en reste pas moins proche de ses amis. Ce groupe qui finalement se nommera pour la vie les Seven Deadly Sins.
Darren et Aléa se marient rapidement après, mais ça semble être une évidence aux yeux de la brune. Et au fil des années, son époux n’est pas ravi de voir ce groupe un peu trop envahissant à son goût dans la vie d’Aléa. Il tente de la dissuader de les rejoindre, de les voir. Elle s’éloigne, mais légèrement car les 7ds sont sa famille, tout simplement. Et puis, finalement, elle finit par les voir un peu moins souvent, mais uniquement pour cacher les marques qui ornent son corps. Elle s’enferme elle-même dans un cercle vicieux, n’osant pas en parler par honte mais également par peur de représailles de son époux. Et en été 1978, après presque trois ans de violences conjugales, Aléa craque. Elle lâche prise devant Calista, alors que cette dernière l’a invité pour un thé. Jamais elle n’a rien dit aux 7ds pour ne pas les inquiéter, mais là, c’est la goutte de trop. Cali l’aide dans les démarches pour le divorce mais l’héberge également pour quelques mois, le temps que ce dernier soit prononcé. C’est ainsi qu’en novembre de la même année, Aléa reprend son nom de jeune-fille, divorcée et prête à reprendre pour une seconde fois, sa vie en mains.

A dos de dragons, Aléa se bat naturellement aux côtés des Seven Deadly Sins contre les mangemorts, afin de protéger les dragons et les dragonniers. C’est sans une once d’hésitation qu’elle est prête à donner sa vie pour cette famille qui est la sienne. Et lorsque Cassie est touchée et tombe dans le coma, la brune en souffre. Tout comme les autres 7ds alors qu’ils sont une famille. Elle passe régulièrement à Ste Mangouste pour la voir, prendre de ses nouvelles et soutenir Roan. Mais fort heureusement, l’ancienne poufsouffle a fini par se réveiller, il y a quelques semaines. Les choses ne peuvent maintenant qu’aller en s’arrangeant non ?