« Fidèle jusqu'à la mort. » - Devise des Mulciber
« Veux-tu entendre l'histoire de notre famille, Bartholomew ? » L'enfant est très jeune sa crinière blonde se redresse soudainement car il sait qu'à cet instant il n'a pas le loisir de refuser une nouvelle leçon de son paternel. Il sait qu'il doit écouter attentivement ce que son père voudra bien lui enseigner, on lui a appris qu'à ces moments là il ne devait pas interrompre son père au risque de se récupérer une tape derrière la tête et un ordre dans un ton glacial, sans doute celui pour lui demander de se tenir et d'écouter. Ainsi Bartholomew repose le livre d'images qu'il regardait jusque là et se tourne vers son paternel pour l'écouter attentivement d'un air à la fois intéressé mais aussi curieux. Entendre parler de sa famille, de ce nom qu'il porte est toujours un moment très agréable pour lui. Il ne comprend pas toujours les mots compliqués mais il s'efforce de ne jamais couper la parole comme on le lui a appris.
« Vois-tu les Mulciber étaient des nés-moldus à la base, ils travaillaient la terre et vivaient modestement de leur travail. Un jour, l'un des membres de cette famille déclara des pouvoirs magiques et il fut envoyé à Poudlard. Là, il découvrit un monde magnifique et se jura d'aider sa famille afin qu'elle sorte de la misère. De là ils devinrent des sang-mêlés car ce membre de la famille épousa une autre sorcière. Et puis au fil des années et des mariages, les Mulciber parvinrent à épouser des sang-purs de petite réputation d'abord, jusqu'à atteindre les hautes sphères de la société magique. Evidemment cela remonte à plusieurs générations avoir toi, voilà trois siècles que notre famille est pure et cela ne doit jamais cesser, tu comprends ? C'est important. Que peux-tu retenir de cette histoire ? » L'enfant essaye de réfléchir mais il est jeune et ce n'est pas simple de toujours tout comprendre, pourtant au bout d'une minute il relève des yeux clairs vers son père et déclare quelques mots, avec un sourire triomphant.
« Que nous avons le goût de l'effort et que nous ne devons jamais avoir honte de notre naissance ? » Le père Mulciber sourit en biais avant de hocher la tête et de se lever pour quitter la pièce. Un simple sourire veut dire que Bartholomew a bien répondu et cela vaut tous les compliments de la terre.
« Bientôt tu seras un homme et tu combattras ta première créature, une acromentule. Tu réussiras, j'en suis certain. Soit tu reviens Mulciber, soit tu ne reviens jamais. » Bart hoche la tête et sent une pointe de stress tordre son ventre pour la première fois. Il est encore jeune mais il sait que dès qu'il sera rentré à Poudlard alors, son rituel familial pourra tomber sur lui à tout moment. Une fois seul, il pousse un soupir et se penche pour reprendre son livre. Alors que Bart baisse les yeux sur son livre pour reprendre son observation, il sent que quelqu'un s'installe à ses côtés et fini par sourire à son frère aîné qui vient d'arriver. Lui connaît déjà toute l'histoire de leur famille, il n'empêche qu'il aime écouter aux portes.
« Fier, ambitieux, rusé. » - Qualités d'un Serpentard
« Mulciber, Bartholomew ! » Il s'avance, fier comme un paon le gamin de 17 ans, alors qu'il s'installe à un des bureaux pour passer ses ASPICS. Sur sa poitrine brille le blason des Serpentard, il était évident qu'il rejoindrait cette maison comme tous ses ancêtres avant lui et comme son frère ainé. Il est bon élève, assez brillant pour que ses résultats frôlent les Optimals à chaque fois qu'on lui rend ses devoirs et pourtant il ne peut s'empêcher d'angoisser alors que cette semaine d'examens ne fait que commencer. Il a toujours une pointe de stress dans le ventre, même si il a bien révisé il ne peut s'empêcher de craindre de tomber sur le sujet qui fera chuter sa moyenne. Bien éduqué il ne bouge pas, attend que tout le monde soit installé et quand le professeur l'ordonne, il retourne son sujet et après avoir lu les premières lignes, pousse un soupir d'apaisement. Les sorts informulés et la magie runique, en gros deux sujets qu'il travaille énormément car cela le passionne. Il s'en sort finalement très bien et en deux heures, rend une copie qui lui permettra d'avoir encore la note maximale dans cette matière. Ainsi Bartholomew sort de Poudlard diplômé avec les félicitations justifiés de ses professeurs et son certificat en main. Lentement mais sûrement les portes du ministère s'ouvrent devant lui, lui qui aspire tellement à atteindre des strates plus élevées que son paternel avant lui. Les Mulciber ont le goût de l'effort n'est-ce pas ? C'est bien ce qu'on lui a appris ? Alors il se jure de travailler plus dur que les autres pour atteindre des places enviables avant l'âge de 50 ans et Merlin le sait, ce qu'un Mulciber veut, un Mulciber l'obtient.
« Entre époux on ne doit pas dire la vérité, entre amis on ne doit pas mentir. » - Proverbe Chinois
Le mariage fut arrangé à l'aube de ses 18 ans par son père voulant le voir marié avant qu'il ne soit plus en âge d'assister à la cérémonie. Bart, conscient de ce qu'on attendait de lui, accepta ce mariage sans râler et c'est au bout de deux mois qu'il épousa une Greengrass, d'une excellente famille influente dans la communauté magique. Et même s'il ne l'aimait pas alors sa femme parvint à se faire apprécier par Bart, assez pour qu'ils forment un couple plutôt solide. Même sans amour ils pouvaient devenir des amis n'est-ce pas ? C'est ce qui se produisit non sans effort car Bart, si jeune, dû digérer le fait d'être déjà lié à une femme pour le restant de ses jours. Cependant et par amour pour sa famille et son non il ne lui vint jamais à l'esprit de changer cela, au risque de briser le cœur de ses parents et de se mettre dans une position délicate. Alors que les années passèrent, Bart devint un brillant Tireur d'élite à la baguette magique tout en rentrant chez lui le soir, presque en reculant. Malgré la jeunesse de son épouse et la sienne, leur maison demeura désespérément vide de rires d'enfants et de joie de vivre. Sept ans à essayer d'avoir un enfant en vain, sept ans à observer son frère aîné heureux dans un mariage qui lui donna un fils seulement neuf mois après son union, sept ans à jalouser son frère pour la première fois de sa vie, se demandant pourquoi on le privait lui d'un bonheur qu'il désirait pourtant plus que tout. Alors Bart attendit, fit des examens et sa femme également avant que les résultats ne tombent et annoncent une nouvelle douloureuse, sa femme était en réalité presque stérile. Pourtant deux mois après cette annonce, sa femme vint le réveiller un matin pour lui annoncer que les tests ne pouvaient plus mentir et qu'elle était bel et bien enceinte. Sept ans pour concevoir un enfant, un fils magnifique qui vint au monde en hurlant de vie, ce qui fit pleurer Bart d'un bonheur qu'il ne pensait jamais ressentir de toute sa vie.
« Tu seras viril, mon fils. » - Eddy de Pretto
« Papa, regarde ! Un pissenlit ! » La petite tête brune arrache la fleur et la lui tend, faisant sourire Bart qui attrape délicatement la fleur pour la glisser sur son oreille et la faire tenir dans sa chevelure blonde. Sans un bruit, il attrape la main de son fils et le guide jusqu'à leur manoir en Ecosse, sachant que bientôt tout cela prendra fin. D'ici quelques jours ils déménageront jusqu'en Angleterre car Adriel, son fils, devient grand et qu'il a besoin de se rapprocher de son cousin mais aussi de la bonne société anglaise. En effet malgré tous les efforts ils n'ont pas été capables de fournir un frère ou une sœur à Adriel et parfois, il espère que cela ne lui manquera pas. Il est encore jeune et peut se trouver des amis qui remplaceront très bien un frère de sang cependant, Bart sait qu'ils doivent se faire une place tout de suite dans la société anglaise pour que Adriel ne soit pas mis de côté plus tard, cela va tellement vite dans le monde magique anglais... Et il doit avancer ses pions avant d'être sur le rebord alors que les jeux seront fait. Ainsi il a pris une décision, la semaine prochaine ils seront installés dans leur manoir de Londres et surtout Adriel commencera sa formation comme jeune sang-pur, il n'est plus temps pour lui de s'amuser comme un gamin mais bien de prendre conscience de ce qu'on attend de lui. Après tout, d'ici quelques années il portera sur le torse le blason des Serpentard et pour ça, il doit en être digne, tout autant que le nom qu'il porte et qu'ils peinent, les deux frères Mulciber, à faire perdurer. Son frère non plus n'a pas eu de second fils et c'est pour eux une souffrance, notamment quand il voit des familles entières accueillir trois ou quatre héritiers et que lui a tant patienté pour connaître le bonheur d'être père juste une fois. Il a tellement sur les épaules, on attend tant d'eux pour que le nom perdure que parfois, il a l'impression de ne pas être à la hauteur. Mais alors il croise le regard confiant et innocent de Adriel et se dit que peut-être, l'avenir sera plus radieux qu'il ne l'imagine.
« Dis moi Adriel, tu veux entendre l'histoire des Mulciber ? » Bart a soudainement toute l'attention de l'enfant et là, il se laisse tomber dans l'herbe avec son fils qui s'installe à ses côtés. Oui ils devraient rentrer mais le soleil est haut dans le ciel, pour se priver d'un moment de tranquillité encore ?
« La colère consomme mais n'illumine pas. » - Alphonse de Lamartine
Le premier coup part sur le visage en biais de ce fils qu'il aime plus que tout. Mais à mesure que Adriel est devenu grand alors, père et fils ce sont opposés de plus en plus. Par idéologie d'abord, Adriel devenant puriste extrémiste au grand désespoir de son paternel qui trouvait qu'une telle allégeance représentait un danger pour sa vie mais aussi pour son nom. Après tout, les nombreux morts auraient effrayés n'importe quel parent non ? Et plus d'une fois Bart a tenté de s'opposer à Adriel lorsque celui-ci voulu partir rejoindre son maître et ses amis cependant, il ne récolta que des hurlements et ensuite la fuite de son fils pour une destination inconnue.
« Tu es un Mulciber, par Merlin ! Pas le chien de Rosier ! J'en ai plus qu'assez de te voir le suivre comme un bon petit chien, tu dois t'imposer dans ce monde et pas être à la botte d'un autre sang-pur ayant plus de poigne que toi ! » Mais parler du meilleur ami d'Adriel déclenche automatiquement la rage de ce dernier et c'est ce soir là que père et fils en viendront aux mains et seront séparé par l'intervention de la mère de son fils qui prendra, une fois encore, la défense de ce dernier. Pourtant ce soir là fut un tournant, car Adriel rentra en se cachant le bras et c'est au prix d'un effort surhumain, que Bart parvint à ôter sa manche pour révéler une marque noire des ténèbres barrant la peau claire de ce fils qu'il tenait autrefois par la main pour l'empêcher de tomber. Père et fils devinrent des étrangers, Adriel ne se sentait jamais assez parfait, jamais assez bon, jamais assez beau et Bart accumula les griefs contre son fils, tenta de parler avec lui mais bien vite les paroles se transformèrent en hurlement, au grand désespoir de sa femme qui se sentait oppressée par cette situation. Impossible de parler alors, les deux hommes n'échangèrent que des banalités même si Bart se fit un sang d'encre à chaque fois que Adriel quitta la maison pour une de ses missions. A chaque fois il revint mais jusqu'à quand ? Bart refusa de se poser la question.
« La peur rend les choses difficiles. »
« Ton oncle est mort ce soir, lors d'une mission. » L'annonce est d'une voix froide, comme si Bart n'avait aucune émotion, en réalité il se retient de s'effondrer. Mais dire ces mots là à Adriel qui vient de rentrer sonne comme si tout cela était réel. Et la réalité fait aussi mal qu'une gifle. Il l'avait dit à son frère de ne pas rejoindre les mangemorts, plus d'une fois ils en ont parlés et ces derniers sont même venus jusque chez lui pour le démarcher, afin qu'il se batte aux côtés de son frère et de son fils Adriel mais Bart a refusé, il a toujours décliné l'invitation, clamant qu'il n'était pas de son devoir de se battre. Pourtant il aurait été agréable pour eux d'avoir un Tireur d'élite dans leurs rangs mais c'était impossible pour Bart de se battre pour une idéologie vouée à disparaître, à son avis. Vraiment, massacrer, torturer et tuer pour faire accepter les sorciers et pour faire fuir les nés-moldus, comment pouvaient-ils penser que cela fonctionnerait ? Mais son frère ne l'a pas écouté et ce soir, un membre du ministère vint lui annoncer la découverte du corps de son frère aîné, non loin d'une ruelle de Pré-au-lard après l'attaque qui sera bientôt connue comme la Nuit Pourpre. Plusieurs élèves de Poudlard et des habitants du village à côté ont été retrouvés sans vie et toute la nuit, Bart a craint qu'on lui annonce que son fils était parmi les victimes. Mais au petit jour c'est un Adriel en sang qui revint au manoir Mulciber et, incapable de pouvoir lui annoncer autre chose, il lui révéla que son oncle n'était plus de ce monde. Par la suite il prit sous son aile son neveu ayant participé aux attaques lui aussi et s'en sortant avec des blessures importantes et une jambe à présent invalide. Il lui imposa de cesser ses bêtises et de se ranger, de se fiancer et de fonder une famille à présent, car le nom Mulciber devait à présent être une priorité pour les deux héritiers de leur famille. Son neveu accepta de bon cœur et des fiançailles furent arrangées avec l'une des filles Slughorn, d'une bonne famille bien calme et rangée que Bart appréciait beaucoup car bon ami avec le père de la fiancée en question. En parallèle il fit fiancer Adriel avec une Fawley, au grand désespoir de ces deux jeunes gens mais qu'importe, Adriel étant son fils, il est de son devoir de se ranger. Mais c'est mal connaître son enfant.
« La jeunesse sait ce qu'elle ne veut pas avant de savoir ce qu'elle veut. » - Jean Cocteau
« Tu es trop dur avec lui. Il voudrait bien faire mais il ne sait pas comment s'y prendre. Ce n'est pas un mauvais garçon. » Le soupir qui lui échappe donne l'impression qu'il vient de laisser échapper son âme et pourtant, Bart tourne son visage fatigué vers sa femme. Aujourd'hui il a encore tenté de parler avec Adriel et les mots ont finis par dépasser sa pensée, Adriel a frappé et Bart a rendu les coups non sans quelques douleurs, la preuve sa lèvre est fendue et il peine à parler sans grimacer de douleur. C'est que son fils est devenu un homme maintenant.
« Je voudrais simplement qu'il prenne conscience de l'importance de notre nom et du sien. Il ne veut pas se marier, bien... Mais que devrais-je faire ? L'accepter simplement et tolérer que le nom des Mulciber meure avec lui, parce qu'il est simplement rebelle ? Je lui ai laissé du temps tu sais, j'ai été patient. Je me suis dis qu'à Poudlard il allait trouver une jolie fille, se rapprocher d'une gamine de bonne famille et peut-être m'annoncer qu'il voulait l'épouser. Après tout, Rosier, Avery et tous les autres faisaient comme ça, comment aurais-je pu deviner que notre fils irait évidement à contre-courant ? Mais au lieu d'apprendre qu'il tournait autour des filles c'est des sang-mêlés qu'il se rapprochait pour passer la nuit, voire d'une certain McDonald parfaitement impure, tu étais au courant ? » Sa femme baisse les yeux, il ne saurait dire si cela sonne comme un aveux ou un instant de gêne.
« J'ai été patient avec lui, vraiment. Je le laisse s'amuser, vivre, voyager, dépenser sans compter et qu'est-ce que je récolte en échange ? De la jalousie et du mépris. Que puis-je faire si son cousin est plus mesuré que lui et qu'il accepte de se fiancer à nouveau alors qu'il vient de perdre sa promise ? Au moins il a cessé d'être un mangemort, cette lubie lui a passé mais à quel prix ? J'ai dû faire jouer de mes relations pour lui éviter Azkaban encore une fois, il n'a pas conscience de tout ce que je fais pour lui ! » La rage le fait se lever pour jeter le mouchoir dans un coin de la pièce, il se servait d'un maigre bout de tissus pour éponger le sang de sa lèvre. Un elfe de maison essaye d'approcher mais il refuse son aide avec un mouvement de la main dédaigneux. Non, ce n'est pas le moment de venir l'agacer.
« Sais-tu que notre nom a presque disparu il y a un siècle de ça ? J'avais un ancêtre comme Adriel, qui voulait vivre et explorer le monde, qui ne voulait pas se marier... Sauf qu'il était le seul de sa lignée et malgré les menaces, les tortures ou les remontrances de son père, ce dernier est mort sans voir son fils rangé ou au moins avec un héritier. Cela a duré jusqu'à ses 50 ans, jusqu'à ce qu'il épouse une sang-pure étrangère et qu'il ne lui fasse un fils unique, le seul qui a put faire perdurer notre nom. Nous sommes passés au bord de la disparition et cette histoire recommence avec Adriel, le passé n'est qu'une boucle au final. Mais je ne le laisserais pas faire, je ne le laisserais pas être le responsable de notre disgrâce. » Elle se lève elle aussi et vient se glisser contre lui pour observer les dégâts de sa lèvre, avec douceur. Elle embrasse sa joue mal rasée mais le baiser est sans chaleur, sans tendresse. Voilà longtemps qu'il n'y a plus rien entre eux, leur mariage arrangé étant devenu impossible à consommer depuis qu'elle s'oublie avec des amants et qu'il fait de même avec d'autres femmes. Dans l'espoir que la sienne revienne enceinte d'un fils un jour et que celui-ci soit déclaré de lui ? Espoir vain, sa femme n'aura jamais qu'un seul enfant et Bart est condamné à observer Adriel envoyer tout ce qu'il a construit dans les flammes.
« La réussite est l'accumulation d'échecs, d'erreurs, de faux départs, de confusions, et la volonté de continuer malgré tout. »
C'est sous un tonnerre d'applaudissements que Bart enfile l'uniforme très convoité du magenmagot et rejoint sa place après avoir salué ses nouveaux collègues. Il y a un an de ça il a été nommé Chef des Tireurs d'élite à la baguette magique et seulement une année après, il prend place dans le prestigieux magenmagot. Sa fierté ne pourrait pas être plus grande alors que son nom raisonne à présent dans tout le monde magique. Alors que ses yeux se posent sur l'assemblée il se met à penser à son père, lui qui racontait avec passion et fierté l'histoire de leur famille, démarrant avec des nés-moldus intégrant timidement Poudlard pour se terminer avec des sang-purs influents dans le monde magique anglais. Que penserait son père maintenant qu'il siège ici et qu'il porte la magnifique robe de couleur prune ?