petit déjeuner || Bartune

Castiel se tenait près de toi, angoissé et stressé. Tu le remarquais parce qu'il n'arrêtait pas de s'agiter, de venir récupérer des impressions sur son front marqué par les plis d'inquiétude. Tu posais une main sur sa joue, sourire en place sur ton visage de poupée, avant qu'il ne t'accorde son attention. Pourquoi t'angoisser de la sorte ? Demandas-tu, avec une voix douce comme tu utilisais toujours avec lui. Faut dire que votre relation était marquée par l'amitié grandissante entre vous. Tu savais qu'il t'aimait - du moins tu t'en doutais - et c'est pourquoi il t'avait proposé de le fiancer. Mais il n'avait pas encore officialiser la chose face à sa famille, aux autres sangs purs, et pourtant vous vous trouviez là. Vous étiez devant la porte des Greengrass - l'occasion pour Castiel de revoir ses cousins, et pour toi d'être introduite plus officiellement dans son monde.
Le monde des grandes familles sorcières.

Tu portes une robe plus gentille que le reste de ton temps - parce que malgré tout, tu ne peux pas te permettre de faire scandale dès cette première rencontre. Un petit déjeuner - la choses t'étonne, mais Castiel t'assure que c'est une habitude dans la famille de sa mère adoptive. Offrir un petit déjeuner, en début d'hiver, pour permettre à chacun de goûter des mets sucrés de choix, de boire du chocolat - ou du vin - chaud, de discuter des choses du monde dans un cadre plus doux que durant une soirée. Le matin, les pensées sont plus clairvoyantes - disent-ils.
Finalement, il se décida à frapper, accueillis par l'elfe de maison qui montra le chemin rapidement. Vous arrivâtes dans un grand hall, décoré avec goût, un soupçon de Noël déjà présent dans l'air. Mais si peu - c'était simplement l'hiver, disait Castiel - mais c'était déjà plus que tout ce que tu avais déjà connu. C'est la maison de réception des Greengrass. Ils ne l'utilisent que pour cela. Autrement, ils vivent tous en campagne. Expliqua-t-il, ce que tu trouvais totalement fou - mais c'était cela, finalement, les hautes sphères du monde.

Il resta un moment à observer la foule et tu le laissais faire, avisant les robes de jour, les costumes moins habillés, les robes de sorciers de haute couture - moins guindé mais tout aussi guindé malgré tout. C'était étrange, un équilibre que tu n'avais pas souvent vu. Mon père est là. Te dit-il et c'est là que toi aussi tu te sentis prise de stress. Je vais te présenter. Tu souris pour ne pas montrer qu'il te présentait pour rien. Son père te connaissait fort bien - à dire vrai, mieux que n'importe qui dans cette pièce. Mais tu le suivis, fondant la foule pour arriver jusque l'homme immense qui se tenait là, à discuter avec des collègues. Père, puis-je ? demanda Castiel, d'une voix douce comme s'il espérait ne pas déranger. Alors Bartholomew se tourna vers nous, et son regard croisa le tiens - une seconde volée, au-dessus de la foule. Père, je te présente June Pettigrow. June, Bartholomew Mulciber. Tu tends alors une main fine vers lui, sans le lâcher du regard. C'est un plaisir, monsieur Mulciber.


 

C'est une tradition quand les températures tombent en dessous de dix degrés, que de retrouver toute la famille pour un petit-déjeuner dans la maison des Greengrass à Londres. Au moins c'est l'occasion de vous retrouver et de parler, surtout que vous effectuez le même type de petit-déjeuner froid souvent au début de l'été pour marquer la saison chaude. Deux fois par an, deux occasions de vous rassembler pour refaire le monde. Et c'est encore aujourd'hui que vous arrivez assez tôt avec Helen, côte à côté, pour rejoindre la famille qui n'est pas encore au complet. Tu te sers déjà un verre de jus d'orange pour te réveiller alors que les conversations vont dans tous les sens, surtout sur le nouveau fonctionnement du ministère, de Poudlard ou alors les soucis que les élèves ont rentrés lors de leur sortie. Et puis la fête de Samaïn qui a été un désastre aussi. Tu écoutes sans vraiment prendre part aux conversations quand la porte d'entrée s'ouvre sur la partie Greengrass qui vit dans le nord, t'arrachant un sourire alors que ton cousin par alliance Clyde vient te serrer dans ses bras. « Bart, toujours aussi élégant ! » Tu souris en lissant ton costume noir liseré de bordeaux tout en cherchant des yeux la femme de Clyde, il semble comprendre car il s'empresse de parler. « Elle arrive, les jumeaux voulaient absolument voir les cygnes dans le jardin. » « Bien, comment se passe la grossesse ? » Et tout en disant cela, c'est une Sarah enceinte de trois mois qui vient se blottir dans les bras de son mari avant de te saluer. Les quelques banalités sont échangées avant qu'on te demande aussi où sont Adriel et Castiel. Pour le premier tu n'en sais rien, il devrait venir mais plus tard et le second, tu annonces qu'il va présenter sa promise d'après ce que tu sais. La nouvelle lance une vague de joie et toi même tu as hâte de rencontrer celle qu'il va épouser. Il ne cesse de te la vanter alors tu devines que ça doit être une fille délicieuse.

Discutant avec ton beau-père et les frères de ce dernier, tu ne fais pas attention à ton environnement quand un voix t'appelle. Et tu reconnais la voix de ton neveu ou fils adoptif alors tu te tournes aussitôt vers lui après t'être excusé auprès des Greengrass avec lesquels tu discutais. « Castiel, mon fils ! » Mais ton regard accroche celui d'une jeune femme que tu ne reconnais que trop bien. Ce qui te fige pendant un instant. Assez pour que Helen te voit, qu'elle comprenne qu'il y a quelque chose, après tout amour ou pas elle reste ta femme depuis plus de vingt ans et surtout ta meilleure amie, elle te connaît mieux que personne non ? Castiel s'empresse de vous présenter et après avoir déglutis, tu fais un sourire que tu veux sincère à cette jeune femme que tu ne connais que trop bien. Ayant le sentiment d'être le dindon de la farce, tu finis quand même par lui tendre la main pour la serrer. Et quand ses doigts frôlent les tiens, tu te souviens sans mal de la sensation de sa peau contre tes lèvres, du rond ferme de son sein pressé contre la paume de ta main droite que tu tends vers elle aujourd'hui. Sourire de façade tu ne montres pas qu'en toi, c'est un brasier qui explose. « De même Miss Pettigrow. Comment allez-vous ? Vous n'êtes pas trop impressionnée, mon cher fils vous jette directement dans la fausse aux lions dès le petit-déjeuner, c'est cruel de sa part. » Dis-tu en arrachant un petit rire au dénommé et pourtant l'expression est bien choisie, elle est ici pour se faire juger et si elle ne s'en rend pas compte alors elle va vite le réaliser quand même. « Félicitation pour vos fiançailles, je dois avouer que Castiel a très bon goût, il tient ça de moi. » Nouveau rire que tu veux rendre faux, alors que ton regard jette des éclairs de plus en plus violent vers la demoiselle.

 

Quand vos regards se croisent, tu ne peux que te souvenir de ses murmures, de sa passion, de son étreinte sous la pluie fine de la douche des vestiaires du stade de Quidditch. Sourire de convenance, tu lui tends une main douce quand il en fait de même - et vos paumes se touchent, se frôlent, s'étreignent doucement. Tu souris, pour réponse, jouant parfaitement le jeu des apparences tel qu'on t'a appris à le faire - pas que tu sois aussi douée que lui, cela étant et tu savais que tu aurais encore beaucoup à apprendre à ses côtés.
Si comptait qu'il ne te tue pas avant la fin de la réception, ce qui serait dommage. De même Miss Pettigrow. Comment allez-vous ? Vous n'êtes pas trop impressionnée, mon cher fils vous jette directement dans la fausse aux lions dès le petit-déjeuner, c'est cruel de sa part. Je crois que votre fils a cette tendance à surestimer mes capacités et à me penser capables de tout affronter. Dans la fausse au lion, il me perçoit comme une lionne et non comme une proie. Répondis-tu sans le lâcher du regard. Vos mains se lâchant enfin après d'interminables secondes. Dans un coin, tu devines sa femme qui s'approche alors avant d'être happée par un autre invité. Félicitation pour vos fiançailles, je dois avouer que Castiel a très bon goût, il tient ça de moi. C'est aussi de vous qu'il prend son charme indéniable. Lâches-tu en souriant de biais, avant de regarder vers Castiel qui te couvre de ce regard tendre qu'il a toujours pour toi. C'est moi qui suis chanceux. Merci, Père.

Tu sens ton palpitant s'échapper, l'excitation brûler tes veines alors qu'autour de vous le brouhaha se fait presque assourdissant. Pourrais-tu nous trouver deux verres, mon amour . J'ai incroyablement soif. Il te lâche alors, Castiel, pour opiner - Est-ce que je t'apporte quelques chose, Père ? demanda-t-il avant de s'enfuir dans la foule, pour rejoindre une partie du bar - arguant qu'il y a là l'occasion pour vous de faire connaissance. Sauf que connaissance, vous l'avez déjà fait tous les deux. Sous toutes les coutures. Je pensais pas que l'on se reverrait aussi rapidement. Assurément - vous partagez les mêmes goûts, Castiel et vous. lâches-tu plus bas, espérant éviter là l'ouragan d'une telle déclaration - mais ne pouvant t'empêcher d'être toujours toi - impudique et libertaire quand tu le pouvais. C'est ta femme ? Demandas-tu alors en montrant une jeune femme qui discutait avec un couple et leur deux enfants. Son visage me semble familier...

 

Tu as le cœur qui palpite, principalement parce que tu es surpris de la voir ici mais aussi parce que le souvenir est vif, la soirée s'est déroulée l'avant-veille et tu peux encore sentir la saveur de sa peau sur tes lèvres, le doux son de ses râles et le répondant de son corps à mesure que tu te collais à elle. La belle sait comment te faire perdre patience et si c'était vrai sous la douche alors ça l'est davantage ici. Mais le jeux est fragile, les règles sont perverses alors tu ne montres rien si ce n'est un sourire charmant malgré ton regard qui lance des éclairs. En te voyant faire la plupart penseront que tu es juste fatigué ou que tu n'apprécies pas la demoiselle, jalousie ou agacement d'un oncle qui se voit comme un père et qui veut le meilleur pour son fils neveu ? Sans doute, c'est ce que tout le monde pensera. Tout le monde sauf ta femme qui te connaît mieux que personne et dont le regard sombre te brûle la nuque alors qu'elle va venir. Tu sais qu'elle va approcher, évidemment. Pour rencontrer celle qui te met dans cet état.

« Si vous voulez devenir une Mulciber alors il faudra devenir une prédatrice. Quoi que j'imagine que vous avez les bases de ce jeux n'est-ce pas ? » Dis-tu avec un sourire en coin qui fait rire ton neveu mais dont la subtilité lui échappe. Toi par contre tu sais pourquoi tu lui balances ça. Tu souris poliment sous les compliments mais quand Castiel te demande ce que tu veux boire, tu fronces les sourcils pendant un instant. « Pourquoi ne pas ouvrir le pur-feu mis en bouteille pour ta naissance ? Il se trouve à la cave, tu sais où ? » Et ainsi l'éloigner assez longtemps pour parler avec elle qui est entre vous. Et dont la présence t'agace tout autant qu'elle te réchauffe. Ton fils hoche la tête puis s'en va, non sans claudiquer dû à son problème à la jambe. Tu te tournes vers June et quand elle te parle, tu fronces les sourcils. « Ho s'il te plaît, tu sais très bien ce que tu faisais n'est-ce pas ? » Et tu termines ton verre d'une gorgée avant de le poser sur le plateau d'un serveur qui passe par là. Heureusement avec la foule personne ne vous écoute.

Tu suis des yeux la personne qu'elle te désigne avant de voir Helen qui discute avec Clyde et Sarah ainsi que leurs deux petits, chacun dans les bras de ses parents. « Ho tu crois ? C'est la directrice de la ligue nationale de Quidditch. Donc... Ta patronne. » Et tu te tournes vers June non sans sourire. « J'imagine que tu veux quelque chose de particulier n'est-ce pas ? On ne fait pas ce que tu as fait sans raison. » Et après avoir dit cela tout bas en faisant attention à ce que personne ne vous écoute, tu plonges ton regard dans le sien dans l'attente de découvrir ce qu'elle veut. Et pourquoi elle t'a mise dans son lit ou plutôt dans sa douche, en sachant qu'elle va épouser Castiel.
 

Si vous voulez devenir une Mulciber alors il faudra devenir une prédatrice. Quoi que j'imagine que vous avez les bases de ce jeux n'est-ce pas ? Ce sera à vous d'en juger - en tant que patriarche des Mulciber, vous êtes sans doute le meilleur prédateur qui soit dans cette pièce. répondis-tu avec un sourire en biais, Castiel riant doucement à ses côtés, amusé par l'échange. Sans aviser ce qu'il se passait vraiment là - tu refusais de prendre pour toi tout ce qu'il était advenu. Tu n'avais certes pas essayer de le repousser, mais il n'avait pas été en reste pour répondre à tes avances et venir te retrouver dans les vestiaires.
Rapidement, le ton se fait presque mesquin, méchant, mais tu ne t'en formalise pas. Si tu étais parfaitement honnête, tu admettrais que cette animosité avait quelque chose de très excitant. Et que tu ne seras la dernière à t'en amuser. Pourquoi ne pas ouvrir le pur-feu mis en bouteille pour ta naissance ? Il se trouve à la cave, tu sais où ? Voila une manière délicate de mettre ton fiancé hors de portée pour un long moment - tu le devinais ainsi, et continuais à faire la conversation comme si ce rien n'était. Ce qu'il ne semblait pas apprécier du tout - mais son air maussade passera sans doute bien à un moment donné. Ho s'il te plaît, tu sais très bien ce que tu faisais n'est-ce pas ? Dans mes souvenirs, tu te faisais pas très hésitant non plus. Répondis-tu en arquant un sourcil, sans manquer de le regarder dans les yeux, passant un bout de langue sur ta lèvre supérieure pour l'humidifier.

Tu t'amusais - tu étais née pour ce genre de moment. Jusqu'à ce que tu vois la femme - tu supposais - de Bartholomew à quelques mètres. Son visage t'était familier. Ho tu crois ? C'est la directrice de la ligue nationale de Quidditch. Donc... Ta patronne. Et évidemment. Tu te mis à pâlir. Réalisant que cette histoire était plus compliquée que tu ne l'avais pensé de prime abord. Mais à proximité de Barth tu sentais aussi ton coeur battre plus fort et ton corps devenir brûlant. Alors qu'importe qui était à sa femme - ça rendait la chose plus amusante, finalement. J'imagine que tu veux quelque chose de particulier n'est-ce pas ? On ne fait pas ce que tu as fait sans raison. Et qu'est-ce que je pourrais vouloir ? demandas-tu en te tournant vers lui. Peut être que j'en avais simplement envie, tu sais ? Je veux dire - toi, tu l'as fait pourquoi ? Demandas-tu en lui rendant toute ton attention.

 

Le rire est faux quand il t'échappe, Castiel à vos côtés ne comprend pas un seul instant ce qui se joue entre vous. Et ça te met mal pour lui, tu es mal à l'aise et tu voudrais lui dire d'arrêter de sourire bêtement alors qu'il s'est passé une chose honteuse entre vous, qu'il n'a pas à être content de votre bonne entente alors qu'il y a deux jours tu étais collé au corps brûlant de celle qui va devenir sa femme. Tu as presque la nausée à cette pensée et heureusement ton fils s'en va sans demander son reste, ce qui te permet de retrouver ton souffle alors que tu baisses les yeux sur ton verre pour en avaler une longue gorgée. L'alcool te redonne des couleurs mais tu n'as pas fini de balancer ton fiel sur la belle. Quand elle te parle et qu'elle passe une langue rose sur ses lèvres, tu râles dans ta barbe en détournant le regard aussitôt parce que ce simple geste te balance un frisson qui vient mourir dans tes hanches. Tu voudrais lui dire de se taire mais tu parlerais trop fort et de fait tout le monde t'entendrait. Le seul plaisir que tu as c'est bien de lui révéler qui est ton épouse, la belle qui tient les rênes de la Ligue de Quidditch et qui maintenant, sait parfaitement ce qui s'est passé entre vous. Pas que tu veuilles boycotter la carrière de June mais ne serais-ce que lui faire peur, alors qu'elle t’embarrasse ici et maintenant, a quelque chose de jouissif.

« Je ne sais pas... L'argent, le pouvoir, des bijoux ? Tu veux forcément quelque chose. Tu as déjà un Mulciber qui va t'épouser, pourquoi moi ? » Soudainement ça te frappe, qu'est ce qu'elle gagne à avoir couchée avec toi ? Alors qu'elle va rejoindre votre famille quoi qu'il advienne car Castiel ne voit qu'elle, ne parle que d'elle ? Si seulement tu avais su, tu maudis le côté bien trop secret de ton neveu qui vous a caché l'identité de cette femme, au point que tu te sois fais avoir comme un idiot. Si quelqu'un apprend... Tu chasses cette idée en tournant la tête pour saluer encore deux ou trois personnes de votre famille, non sans garder encore un sourire de circonstance. « Je l'ai fait car j'en avais le droit. Nous ne sommes pas dans une relation exclusive avec ma femme. Toi en revanche tu veux épouser mon neveu... Tu réalises à quel point c'est malsain si tu l'as réellement fait par envie ? Donc je te repose la question, qu'est ce que tu voulais ? » Elle voulait forcément quelque chose. Tu préfères te dire ça car si tu penses au fait qu'elle avait juste envie de toi alors cela va réchauffer ton cœur et tu n'as assurément pas besoin de ça maintenant. La colère est une amie agréable à cet instant, pas le désir.
 

Vous deux, ça brûle. Tu nies pas ce fait, t'es presque trop proche de lui et trop éloignée à la fois. Tu réalises comme le mouvement de ses mains sur toi est déjà ancrée dans ton esprit. Castiel déjà loin, tu vois plus que son père qui te fait la conversation - à voix basse pour ne pas ramener toute l'attention sur vous. Bien que dans ce genre d'assemblée, tu supposes qu'il se trouve toujours des oreilles indiscrètes. Mais pour l'heure, il t'offre un regard orageux, le rendant plus agréable à regarder encore - si c'est une chose possible. Tu sais pas pour combien de temps Castiel a disparu, mais t'es prête à profiter de ce moment pour torturer son père autant que tu le peux.
Souriant, jouant avec ton verre, tu savoures de le voir qui se torture l'esprit pour essayer de combattre ce qu'il s'est passé. Inexorablement, c'est une chose qu'il ne pourra pas faire disparaitre dans les limbes. Qu'importe son désir aujourd'hui, celui d'hier était plutôt clair. Je ne sais pas... L'argent, le pouvoir, des bijoux ? Tu veux forcément quelque chose. Tu as déjà un Mulciber qui va t'épouser, pourquoi moi ? Deux valent mieux qu'un ? Proposas-tu comme réponse, pour ne pas avouer que même avec ton idylle avec Castiel - qui se basait surtout sur l'intérêt que vous aviez tous les deux à vous montrer ensemble, tu n'en doutais pas un instant - tu avais déjà remarqué la prestance et le charisme de Bartholomew. Qui pourrait résister à cela ?

Finalement, s'affirmant de plus en plus en colère incontrôlée - et il était plutôt bon pour se contrôler quand même - il se fit plus menaçant. Glissant vers toi pour parler avec colère sans pour autant hurler à tout va. Je l'ai fait car j'en avais le droit. Nous ne sommes pas dans une relation exclusive avec ma femme. Toi en revanche tu veux épouser mon neveu... Tu réalises à quel point c'est malsain si tu l'as réellement fait par envie ? Donc je te repose la question, qu'est ce que tu voulais ? Tu pries l'information, ravie de voir que les sangs purs n'étaient pas tous aussi coincés qu'il n'y paraissait. Qui te dit que Castiel et moi sommes exclusifs ? Demandas-tu avec un rire dans la voix, te tournant parfaitement vers lui en oubliant le reste de l'assemblé. Il ne m'as pas encore mise la bague au doigt, cela ne me laisse pas une part de liberté ? Et comment pouvais-je te résister ? Tu t'es regardé dans un miroir récemment ? Moi oui, et j'ai adoré ce que j'en ai vu. Murmuras-tu, rappelant le vestiaire, la douche, le miroir en face. Et votre étreinte.

 

Tu as le regard posé sur elle, tu ne la lâches pas des yeux et si la foule n'était pas si occupée ailleurs alors tu es certain qu'on remarquerait à quel point vous vous faites face tel un duel de mages qui refusent de baisser leur baguette et de s'avouer vaincus. Ca te rend dingue de ne pas pouvoir parler plus fort, de ne pas avoir de réponse à tes questions, de la voir juste là avec le sourire aux lèvres et l'air fier de celle qui a fait un sale coup mais ne parvient pas à le regretter. Et puis malgré ça, fait de l'horreur absolue tu la trouves malgré tout attirante comme jamais. Même si tu te mords la lèvre pour ne pas laisser tes yeux glisser sur sa bouche rose et rehaussée d'un rouge à lèvre rouge qui te donnerait envie de la goûter tel la pomme tentatrice de Blanche Neige. Oui, même un sorcier connaît cette histoire. « Tu n'es pas croyable. » Que tu lâches dans un soupir résigné, comprenant que tu n'auras pas de réponse à ton pourquoi. Deux Mulciber, comme si tu devais te contenter d'une telle chose. Tu sens l'horreur de la situation qui te fait monter des sueurs alors tu détournes les yeux une nouvelle fois pour saluer quelques visages amis. Heureusement Castiel tarde à revenir et tu le soupçonnes de prendre son temps pour vous laisser faire connaissance. Si il se doutait que tu la connais déjà un peu trop...

« Il est certain que toi tu ne l'es pas ! » Concernant ton neveu tu ne saurais dire si il n'est qu'avec elle, de toute façon ça ne te regarde pas et tu ne veux surtout pas le savoir. Imaginer Castiel aussi dépravé qu'elle, ça te rend malade. La lignée des Mulciber n'aura jamais un membre sérieux apparemment. Ton fils n'a pas de quoi rougir face à son cousin finalement, d'ailleurs où ils sont tous les deux ? June reprend la parole et tu hausses les épaules, manquant presque de lever les yeux au ciel. « N'essaye pas d'user de flatterie ! » Que tu lui réponds aussitôt, tout en te redressant. Tu as soif, chaud, envie de te retrouver tout seul pour griller ce qu'on nomme une cigarette dans le monde moldu et qui pourrait choquer toute cette belle assemblée si quelqu'un te voyait faire. « Tu ne vas pas me faire croire que tout n'est qu'une question de charme. Franchement... Une fille comme toi peut avoir tous les hommes qu'elle veut. » Et surtout des plus jeunes, ce que tu t'empêches de dire parce que tu as encore un peu de fierté. Mais tu le penses fortement.

« Bon il est allé nous le chercher en Écosse ce verre ?! » Que tu finis par dire avec humeur, avant de tourner ton visage vers elle. Tu croises le regard de Helen toute proche et en sentant ses yeux brûlant sur toi, tu comprends aussitôt que le pire est à venir. « Tant pis, j'ai besoin de prendre l'air. Seul. » Autant dire que si elle approche de toi, un stupéfix pourra vite partir. Et tu finis par t'en aller vers le jardin de printemps avec la ferme intention d'allumer une cigarette. Tant pis pour Castiel et son verre, il n'a que trop tardé maintenant.