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 Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden

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Cassandre Acker
Cassandre Acker
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MessageSujet: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:39

Cassandre & Hayden

Mieux vaut tard que jamais


Depuis la fin de la guerre, les événements en psychomagie s’étaient multipliés. Après tout, il fallait outiller tous les professionnels de manière qu’ils soient en mesure de palier à la demande grandissante de soin. En plus, les besoins des patients avaient évolués : souvent, il fallait traiter de profonds traumatismes, des angoisses bien ancrées et autres émotions négatives. Toujours avides de nouvelles connaissances, Cassandre n’avait donc pas hésité un seul instant pour s’inscrire au colloque qu’une des organisations qu’elle connaissait bien avait organisé à Pré-au-Lard. Même si le fait d’être sorcière avait certains avantages, comme celui de transplaner, Cassandre préférait les événements qui avaient lieu pas trop loin de la maison. D’abord, parce que les longs voyages finissaient toujours par l’épuiser, ensuite parce qu’elle était une femme fort occupée qui avait un emploi du temps bien chargé, et enfin parce que bien qu’elle le cache assez bien, Mademoiselle Cassandre Acker était une femme bien casanière qui aimait son petit confort.

Oh, la psychomage était sociable; elle l’avait toujours été. Pendant ses années d’études, elle était reconnue comme étant la petite blonde énergique qui parlait à pratiquement tout le monde, qui butinait d’un groupe à l’autre et qui était franchement assez facile d’approche. Après tout, c’est bien parce qu’elle aimait sincèrement les êtres humains que Cassandre s’était orientée vers ce métier. Elle ne cherchait qu’à répandre le bien et à promouvoir le bonheur. Si elle pouvait le faire mieux et plus efficacement, évidemment qu’elle allait prendre tous les conseils qu’on pouvait lui donner.

Emmitouflée dans sa grande écharpe violette et dans son long manteau noir en feutre, elle déambulait dans les rues du petit village, posant un regard nostalgique sur la devanture de toutes les boutiques. C’est qu’elle en avait passé du temps ici pendant son adolescence. Elle ne comptait plus le nombre de friandises qu’elle et ses amis avaient acheté chez Honeydukes, sans parler des tasses de thé et des innombrables sandwiches au concombre qu’elle allait ingurgiter avec ses copines histoire de papoter et de parler des idylles des unes et des autres. Et parfois, elle consacrait ses sorties à une seule et même personne : Steve Winchester.

Steve, c’était un Gryffondor plus jeune d’un an qui était entouré d’une aura sombre et troublante. Le garçon avait beau sourire et duper tout le monde, il n’avait pas réussi avec Cassandre, qui avait rapidement ressenti une certaine détresse en lui. Elle ne pouvait évidemment pas le supporter, et elle s’était donnée pour mission de devenir son amie. Ainsi, dès qu’il eut lui aussi la permission de sortir au village, elle avait pris l’habitude de le tirer par le bras à travers les rues et les ruelles. Comme il n’était pas bien grand ni bien baraqué, il était facile de le trimballer partout. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il vive un bon moment. Généralement, il semblait apprécier, mais Cassandre n’en était jamais certaine. Et pour cause…

Après la fin de ses études, Steve n’avait plus redonné de nouvelles. Cassandre avait beau envoyer des hiboux, ses lettres lui revenaient toujours. Complètement disparu, rayé de la carte, plus aucune trace de lui nulle part. Le cœur de la blonde s’était un peu brisé; son amitié avait-elle été à sens unique pendant toutes ces années? C’est ainsi qu’elle le perçut, et elle dû faire un certain deuil. Tout ce qu’elle espérait, c’était que s’il était mort, il n’avait pas trop souffert.

Elle aurait pu passer de nombreuses heures à ressasser le passé sans porter grande attention à son environnement, mais la collision frontale assez violente qu’elle eut avec une autre personne la ramena sur terre. Le choc avait été assez fort pour la projeter par terre. Elle poussa un petit cri en tombant au sol, un peu sonnée. Classique Cassandre, éternellement maladroite.

« Je n’ai rien, je n’ai rien! Je suis vraiment navrée », s’empressa-t-elle de dire en se relevant rapidement, retirant la saleté de ses vêtements d’un geste prompt.

« Ah, je suis terriblement désolée, Monsieur! Je suis incorrigible, ça m’arrive tout le temps… »

Un sourire gêné, elle lâcha un petit rire pour détendre l’atmosphère au cas où l’homme lui tomberait dessus. D’ailleurs, cet homme était un géant. Pour bien voir son visage, elle fut obligée de mettre une main au-dessus de ses yeux pour bloquer le soleil. Quand ses yeux plissés rencontrèrent ceux de celui qui avait fait office d’obstacle l’espace d’un instant, elle sentit son estomac se nouer. Cette ombre, elle l’avait déjà vu auparavant. Seulement là, elle semblait avoir triplé de volume et d’intensité.

« Steve…? »

Elle marqua une pause, une moue perplexe au visage. Le Steve qu’elle connaissait avait le même regard, mais il était bien plus petit et avait les épaules bien moins larges. C’était pratiquement impossible que ce soit lui. Juste comme elle pensait à lui, en plus? Pfff, le destin ne faisait jamais aussi bien les choses…

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Hayden Steve Winchester
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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:40




Mieux vaut tard que jamais

Faire ses achâts à Pré-au-Lard ramène de vieux souvenirs à Hayden, mais également un fantôme du passé --  feat. @Cassandre Acker




Que faisait-il à Pré-au-lard ? Le strict nécessaire.

Ce n’est pas qu’il n’aimait pas l’endroit, il avait appris à l’apprécier durant ses études, mais il y avait une différence entre aller prendre une bièraubeurre et faire des achats pour ses cours et sa réserve personnelle. Il aimait plus qu’il ne le pensait être un professeur. Ce n’est pas une profession qu’il aurait imaginer pour lui-même, mais il avait décidé d’écouter ce que le directeur pensait qu’il excellait. C’est vrai qu’il avait aidé des étudiants académiquement lors de son passage à Poudlard. Seulement académiques, pas de l’aide psychologique. Ça, c’est plus lui qui le recevait d’une certaine Cassandre qui, bien tôt dans son parcours scolaire, avait décidé de le suivre partout où il allait. Non, cette affirmation était incorrecte. Elle l’avait obligé à la suivre partout où elle allait.

Il devait avouer qu’au début, sa présence l’avait fortement importuné. Pourquoi le suivait-elle partout ? Pourquoi diable voulait-elle qu’il participe à toutes ses réunions avec les autres étudiants de Gryffondor ? Certes, il n’avait pas de grandes aptitudes sociales en commençant les cours, il n’aurait probablement pas développé d’amitié avec qui que se soit facilement, mais elle lui avait ouvert des portes qu’il ne pensait pas débarrer pour lui. Il ne l'avouera jamais, mais d’avoir eu rapidement des amis à l’école plus vieux que lui et qui veillait sur lui, parce que Cassandre en avait décidé ainsi, l’avait aidé et rendu heureux. De savoir que ceux qui lui lançait des insultes tomberaient sur plus grand qu’eux lui avait bien souvent arraché un sourire bien trop grand pour son visage.

Il ne savait pas ce qu’elle avait vu en lui. Il ne lui avait même jamais adressé la parole avant qu’elle décide de le traîner partout. Ce n’était qu’un petit garçon maigrichon, sans coupe de cheveux, avec un visage qu’on qualifierait de standard. La seule chose qu’il avait pour lui, c’était ses yeux d’azurs si perçants … Ses yeux avaient toujours été une de ses grandes qualités, qu’il avait remarqué plaisait beaucoup à la gente féminine. Sauf qu’il serait prêt à parier qu’elle n’avait pas décidé de le prendre sous son aile juste parce qu’il avait des yeux perçants.

Il aurait pu lui demander pourquoi. Il devait bien avoir eu l’occasion de le faire une centaine de fois lors de ses années à Poudlard, mais il ne l’avait jamais fait. Une question sans réponse ne peut pas nous décevoir.

Ce lieu lui rappelait les souvenirs qu’il avait passé avec elle et les autres. Il revoyait les ombres de son passé arpenter les rues et ruelles, consommant beaucoup trop de friandises pour son frêle corps, dépensant la totalité de ses économies en choses si futiles, mais si importantes pour un adolescent. Il avait ses quelques souvenirs à se remémorer pour oublier l’enfer psychologique dans lequel son père l’avait enfermé durant toutes ses années. Au moins, pendant ses cours instants, il s’était senti à la hauteur, il avait senti qu’il n’avait pas besoin de se prouver à qui que ce soit pour mériter de vivre.

Aujourd’hui, il n’y avait personne pour lui prendre le bras et l’introduire à un groupe de personnes, il devait se débrouiller seul pour repartir sa vie sur de bonnes bases. Devrait-il inviter des professeurs à venir prendre une bière ? Est-ce-que l’un d’entre eux voudrait bien venir y passer du temps avec lui ? Peut-être que des étudiants l'inviteraient à venir s’asseoir avec eux s’il y allait. Avait-il le courage d’essayer ? Après tout, il y avait de grandes chances qu’il finisse assit seul à une table. Autant rentrer dans ses quartiers que de passer une partie de sa soirée à fixer le vide comme un vieil homme seul. Il déroula son parchemin devant lui pour relire une dernière fois la liste qu’il s’était imposé de faire avant de partir et de s’y tenir. Maintenant qu’il avait bien des moyens, il appréciait dépenser pour des futilités.

Il fixa sa liste pendant un moment avant de la replier pour la serrer dans une de ses poches de sa cape. Nul part sur sa liste la mention du Honeydukes, mais qui le saurait au fond que ce n’était pas sur sa liste ? Il avait 35 ans bordel, il pouvait bien faire ce qu’il voulait de son argent.

Lorsqu’il ressortit, il avait un sac de bonbons dans ses mains. Le sac contrastait avec les couleurs noires de ses habits. Cela paraissait même hors caractère de tenir des couleurs aussi vives contre lui, mais il abordait un petit sourire satisfait sur son visage bien grave. Il pencha la tête et regarda son sac. Hayden ne se mentait pas à lui-même, il allait probablement passer au travers de son sac la soirée même.

Le professeur fut sorti brusquement de ses rêveries gastronomiques en sentant quelque chose se heurter contre lui rapidement. Contre son sac de bonbons également. Son estomac se tortilla en voyant son pauvre sac être si malmené avant même qu’il ait eu l’occasion de goûter son premier Bertie Botts. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’il pensa à l’être qui l’avait bousculer. Enfin, bousculer était un grand mot, il n’avait même pas bronché. La personne avait frappé un mur de brique en se cognant contre lui.

Il fixa les cheveux blonds de la demoiselle alors qu’elle était les fesses au sol. La galanterie aurait voulu qu’il la rattrape avant qu’elle ne tombe au sol, avec des réflexes aussi rapides qu’un joueur de Quidditch, mais il avait préféré protéger ses friandises de cette attaque mesquine. Voyant la silhouette se relever aussi rapidement qu’elle était tombée, son visage remonta en même temps pour l’observer et sa bouche s’entre ouvrit lentement.

Impossible.

Elle l’avait retrouvé.

Il ne l’avait pas vue depuis 10 ans et pourtant, elle était si facile à reconnaître. Comme si elle n’avait pas changé d’une miette. Enfin, elle avait changé pour devenir une jeune femme charmante, mais ses traits restaient les mêmes, comme si elle n’avait pas vraiment vieillit, comme si le temps n’avait pas eu d’effet sur elle. Dans son cas, c’était complètement le contraire.

« Steve…? »

D’entendre son nom ainsi lui rappela bien des souvenirs. Il détestait ce nom et tout ce qu’il représentait. Le simple fait de l’entendre lui donnait envie de lui hurler dessus de ne plus jamais l’employer en sa présence, mais il avait beaucoup trop de contrôle pour flancher à cette première offense. Après tout, elle ne pouvait pas savoir. Pour elle, il restait Steve. Le toutou de son père, ce pauvre garçon maigrichon obsédé par sa soif de pouvoir et de reconnaissance, de devenir quelqu’un d’important et de reconnu.

La poigne de sa main devenue engourdie et soudainement sans force qu’il en échappe son sac de friandises au sol. Comment l’avait-elle retrouvée ? Avait-elle essayé de le trouver ou bien cela était le fruit du hasard qu’elle se heurte contre lui. Il pensa pendant quelques secondes à des échappatoires possibles. Il pouvait mentir et lui répondre qu’elle ne prenait pour quelqu’un d’autre, après tout, son visage avait bien changé, il y avait surement des gens dans le monde qui lui ressemblait. Il pouvait aussi prendre ses jambes à son coup, il était certain qu’il pouvait courir plus vite qu’elle, avec ses petites jambes elle n’irait pas bien loin. Cette pensée lui traversa l’esprit pendant une millième de secondes. S’il restait ici, il allait devoir lui expliquer tant de choses que sa tête commençait déjà à tourner.

Sauf qu’il n’était plus Steve, mais Hayden et il avait juré qu’il deviendrait l’homme qu’il avait voulu devenir et pas celui qu’on lui avait imposé. Le temps de fermer les yeux sur le monde était résolu, c’était l’heure d’affronter ses problèmes et dans cette situation, d’affronter la furie de son ancienne amie.

- Il faudrait penser à t'acheter des lunettes, Cassandre. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis un géant, mais si tu ne m’as pas vu dans cette ruelle, c’est que ta vue a bien dépérit depuis notre dernière rencontre.

Le Steve qu’elle avait connu n’aurait probablement jamais tenté une approche aussi directe lors d’une conversation. Le petit adolescent se serait probablement empressé de s’excuser de l’avoir percuté même si cela n’était pas de sa faute, ensuite il aurait trouvé n’importe qu’elle moyen en sa possession pour fuir la scène, comme un renard prit dans un poulailler. Il lui adressa un sourire discret en continuant de la fixer sans cligner des yeux. Il dégageait une énergie très calme et posée, bien loin de la tornade d’émotions qu’il avait pu être dans son enfance.

- Je ne pensais pas faire ta rencontre ici, je croyais m’être bien caché.

Il aborda déjà le sujet, parce qu’il savait qu’elle allait lui tomber dessus, alors autant ouvrir le bal en premier, avant de recevoir tellement de questions qu’il ne saurait pas par ou commencer pour sauver sa vie. Si le temps avait effacé bien des souvenirs dans son esprit, il se souvenait bien que la jeune femme serait capable de lui faire plier les genoux si l’envie lui en prenait et ce, sans même sortir sa baguette. Il n’avait pas encore remarqué qu’il avait échappé son sac au sol, cette futilité devenue secondaire dans son esprit.


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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:45

Cassandre & Hayden

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Cassandre resta immobile pendant de longues minutes. Le grand gaillard qu’elle avait devant elle, et qui avait de la répartie, qui plus est, était censé être le gringalet qu’elle avait serré dans ses bras pour une dernière fois à la sortie du train en juin 1969? Non, c’était impossible. Elle se recula de quelques pas, comme pour avoir une meilleure vue sur le colosse, les sourcils froncés, l’incompréhension plissant tous les traits de son visage. Elle leva l’index en l’air, entrouvrant la bouche avant de la refermer, recommençant ce manège à quelques reprises. Dire qu’elle était bouche-bée était un euphémisme, voire une véritable blague. Le temps semblait s’être arrêté l’espace d’un instant. Elle peinait à croire cette situation complètement invraisemblable. Et puis lentement, après avoir encaissé ses dernières paroles, elle revint peu à peu à elle. Son expression de surprise se transforma en un air des plus indignés. C’était vraiment Steve Winchester.

« Caché? CACHÉ!? Tu appelles ça te CACHER? » cria-t-elle en lui assénant une énorme claque en plein torse.

La psychothérapeute avait rarement recours à la violence physique, quelle que soit la situation. Là, les émotions avaient pris le dessus. Vu sa carrure et la sienne, toutefois, il était peu probable que cette claque l’ait un tant soit peu blessé. Elle s’avança encore, lui mettant une autre claque, ignorant bien sûr les passants qui tournaient le regard devant cette curieuse scène.

« Dix ans, Steve! DIX ANS. Dix ans que tu es disparu sans laisser aucune trace! Et je ne compte pas le nombre de lettres que tu as juste complètement ignoré! T’as du culot de jouer les fanfarons, Steve Winchester! »

Les yeux dans les siens, les poings serrés, elle sentait tout un amalgame d’émotions. Elle était blessée et triste, déçue même. Elle avait eu beaucoup de peine lorsqu’elle n’avait plus eu aucune nouvelle de lui. Elle le pointa d’un index accusateur, le poing sur la hanche.

« Me parle pas comme si c’était de ma faute si tu n’es plus caché! Comme si je m’amusais à foncer dans les gens qui m’évite depuis dix ans! »

Elle bouillait de l’intérieur, et elle se sentait trembler légèrement. Si lui ne s’attendait pas à la rencontrer ici, elle non plus, ni à frapper qui que ce soit après s’être sentie insultée et trahie.

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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:47




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Elle reculait, c’était bon signe. Elle ne lançait pas l’attaque comme prévu. Ses paroles l’avaient déstabilisé assez pour qu’elle prenne du recul et elle allait commencer à rire maintenant, parce que cette situation était assez amusante non ?

Non ?

Bien sûr que non. Hayden avait gagné du temps, c’est tout ce qu’il avait fait avec ses paroles. Rien qu’il n’aurait pu dire aurait aimer la femme devant elle et il le savait. C’est plutôt lui qui devrait reculer. L’option de fuir était toujours possible, bien que pas très bonne pour sa réputation de fuir ainsi après quelques mots lancés à la demoiselle. Lorsqu’elle leva l’index dans les airs, il du se parler quelque peu à lui-même pour ne pas faire un mouvement de recul par instinct. Elle ne trouvait pas les mots pour lui répondre et cela ne pouvait signifier qu’une chose pour le jeune homme, il avait de gros problèmes.

Il ne savait pas s’il les avait aggravés en lui parlant.

En fait, il se trouvait assez doué pour se cacher … Il avait quand même passé 10 ans dans l’ombre. Il avait envie de lui faire cette remarque, mais lorsqu’elle lui donna un claque sur le torse, sa voix s’éteignit dans son torse de surprise. Venait-elle de la frapper ? Il ne put s'empêcher d’afficher un air surpris, mais également inquiet. Si elle en venait à la violence, il pouvait s’attendre au pire.

En y pensant bien, cette claque ne lui avait pas fait mal et elle ne réussissait probablement pas à le blesser au travers de ses vêtements avec des claque du genre, à moins qu’elle décide de s’en prendre à son visage, mais pour le moment elle s'acharne sur son torse, qui était moins difficile d’atteinte pour elle. Ce n’est pas la douleur physique qui le rendait nerveux, mais de voir dans quel état était la jeune femme à cause de lui. Il avait longtemps espéré et penser qu’elle l’avait simplement oublié sans plus de cérémonie et qu’elle n’y avait plus penser, mais à voir sa réaction … Elle y avait pensé pendant les 10 dernières années.

Voilà qu’elle criait encore son nom. Il serra la mâchoire. Steve est mort. Hayden lui restait bien vivant et droit devant elle, même sous les coups qu’elle lui donnait. Il endurait et observait, bien conscient des regards qui se posaient sur eux de plus en plus. Elle attirait énormément d’attention, mais c’était une de ses qualités, Cassandre ne passait pas inaperçue.

Il observa l’index qui se levait pour le pointer, menaçant et accusateur, à juste titre.

- C’est Hayden maintenant. Hayden Winchester.

Sa voix était toujours aussi calme que la première fois qu’il avait pris la parole avec elle, malgré les agressions qu’elle lui avait donné, cela n’avait pas fait monter le ton de son côté, ni même le faire descendre. Il ne semblait pas piteux ou bien de regretter ce qu’il avait dit. Il était en fait très difficile de le déchiffrer maintenant, le métier dans la peau, rien ne semblait l’atteindre.

- Je ne pouvais pas répondre à tes lettres. Pour la plupart, ils ont dû atterrir au ministère. J’ai dû partir pour le travail … Très loin. Je ne pouvais le dire à personne, pas même à mes amis. Cela t’aurait mis en danger et moi également.

La jeune femme savait qu’il avait travaillé comme Auror au ministère, probablement les dernières communications qu’elle avait reçu de son côté avant de devenir silencieux pendant des années.

- Je viens tout juste de revenir sur le continent.

Il lui fit un petit sourire qui était rare chez le Winchester. Enfin, il était rare avant, maintenant il se permettait de sourire plus souvent. Il regarda doucement autour de lui, voyant ses petits gens curieux qui les observaient.

- Que dirais-tu d’aller discuter ailleurs ? Dans un endroit plus propice et où tu pourras me frapper sans trop attirer l’attention.

Il oubliait quelque chose … il le sentait, mais il n’arrivait pas à s'en souvenir.


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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:48

Cassandre & Hayden

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David contre Goliath, en direct des rues de Pré-au-Lard. Cependant, David avait plus l’énergie d’une marmite qui boue et qui menace d’exploser à tout moment. À vrai dire, le sentiment d’avoir retrouvé une personne qui lui était chère et qu’elle croyait perdue à tout jamais la mettait dans tous ses états. Elle était partagée entre l’idée de continuer de taper jusqu’à ce qu’il réagisse, ou de simplement lui tomber dans les bras pour le serrer, lui casser quelques côtes, et ne jamais le lâcher de peur qu’il disparaisse à nouveau. Alors devant ce grand dilemme, elle préférait garder les poings serrés et la moue bougonne, bien curieuse de voir comment il allait se défendre. Ah, la Cassandre bagarreuse commençait à refaire surface, comme si la simple présence de son ancien ami faisait ressortir des vieux réflexes qu’elle avait depuis longtemps enterré.

Toutefois, la psychomage resta bien en poste lorsqu’il mentionna une nouvelle identité. Elle se détendit d’un coup, comme si on avait soufflé dans une sarbacane pour lui donner une dose de calmant. Hayden? Elle plissa un peu les yeux en inclinant la tête sur le côté, son regard sondant le sien comme pour y trouver les réponses à ses questions. Que s’était-il donc passé pour qu’il veuille ainsi changer d’identité? Outre les changements physiques, elle devait bien avouer que l’homme qu’elle avait devant lui n’avait plus grand-chose de l’adolescent ou du jeune homme nommé Steve Winchester qu’elle avait connu. Apparemment, maintenant il souriait, répondait du tac au tac et semblait bien plus solide et confiant.

Se forger et adopter une nouvelle identité, selon elle, indiquait qu’il avait enterré une partie de son passé, qu’il essayait d’oublier quelque chose. Quoi exactement? Elle n’en savait trop rien. Il avait toujours été mystérieux et parlait très peu de lui. Elle devait bien avouer qu’elle avait connu Steve Winchester sans vraiment le connaître. Et bien qu’elle l’ait trimballé partout, qu’elle l’ait obligé à sortir des coins sombres pour le pousser dans la lumière, elle n’avait jamais trop insisté sur les questions personnelles lorsqu’elle avait bien compris que celles-ci le mettaient mal à l’aise. Elle préférait contrôler sa curiosité et conserver son amitié. Mais maintenant qu’il était revenu et qu’il semblait avoir changé, peut-être qu’Hayden Winchester allait être plus ouvert que Steve Winchester?

« Enchantée, Hayden Winchester. Moi, c’est Cassandre Acker. Ravie de faire votre connaissance », dit-elle avec un grand sourire, lui tendant sa main grande ouverte.

Décidément, la nostalgie était de la partie. Sans le vouloir, elle recréait en quelque sorte la première fois qu’elle s’était imposée à lui, dans la salle commune. Le vouvoiement était une nouveauté. Le mettre à l’aise : voilà ce qu’elle voulait faire avant tout. C’était sa façon de lui indiquer qu’elle entendait bien ce qu’il lui disait, et que s’il voulait être appelé Hayden, elle allait faire les efforts nécessaires pour laisser tomber Steve. Partir sur de nouvelles bases lui semblait une bonne idée, quoi qu’elle ne renoncerait certainement pas à quelques explications. Il lui devait bien ça…

« Un bon verre de Bièraubeurre, comme à l’époque… ça te dis? Moi, en tout cas, j’en ai bien besoin. »

Elle commença à marcher en direction des Trois Balais, gardant un œil sur lui par-dessus des épaules. S’il ne suivait pas, elle comprendrait alors qu’elle pouvait classer cette relation dans le tiroir des relations amicales abandonnées. Elle en serait profondément attristée, mais elle aurait au moins la confirmation qu’il l’avait oublié ces dix dernières années et qu’il ne comptait pas renouveler leur amitié.

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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:50




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Elle acceptait son changement d’identité assez facilement. Pas de cris, pas de questions. C’était même beaucoup plus facile qu’il ne l’aurait pensé. Il haussa un sourcil après la voir lui tendre la main pour se présenter officiellement, comme s’ils ne s'étaient jamais vu auparavant. Il n’allait pas jusqu’à demander d’effacer autant de choses sur leur relation que de repartir à zéro aux introductions. Il voulait simplement éviter au maximum d’être appelé par son prénom de naissance. Il y avait certaines instances ou il ne pourrait l’éviter, mais ici, dans sa vie personnelle, il le pouvait. Au contraire de son père, elle acceptait ce changement sans broncher, bien qu’il n’y avait pas de comparaison à faire entre un monstre et Cassandre.

Il souria et lui serra délicatement la main, comme il l’aurait fait avec un objet fragile de peur de le briser. Sa main était rugueuse, loin d’être douce, elle pouvait sentir d’un simple contact que celle-ci était souvent utilisé lors d'entraînement physique, ce qui avait créé de la corne à plusieurs endroits. Dans sa vie personnelle, le géant était très doux, ce qui contrastait énormément avec les choses qu’il avait dû faire dans sa vie … et qu’il devrait continuer de faire. Par contre, en ce moment, rien ne le forçait à utiliser sa force ou sa violence. Il pouvait juste être un grand professeur, un peu pris dans une situation embarrassante, à se faire marteler en public comme s’il était un parfait imbécile.

En la voyant lui tourner le dos après lui avoir proposer le seul endroit décent pour aller parler, elle n’attendit vraiment pas d’avoir son opinion. Cassandre avait choisi d’aller parler autour d’une bièraubeurre et au diable s’il en avait envie ou non. Cela lui rappelait des souvenirs, ou il se tenait derrière elle et la suivait pour se rendre où elle avait décidé de l’amener. Même dans leur jeunesse, il aurait pu décider d’aller dans une autre direction et d'arrêter de la suivre. Elle aurait bien protester, mais elle ne pouvait pas le forcer à toujours aller ou elle le voulait, mais encore aujourd’hui, il n’opposa aucune résistance quant à la destination et se mit à suivre, comme le bon petit chien qu’il était. Il avait été élevé ainsi. Mouler pour devenir le bon petit chien de papa qui obéirait sans penser. Malheureusement, il avait bien réussi.

La suivant en accélérant le pas pour être capable de la rejoindre, il se stoppa net dans son mouvement. Il avait quelques sacs d’achat avec lui, mais il commença à regarder ce qu’il avait dans ses mains et à tâter ses poches. Le géant cherchait quelque chose, avec plus de vigueur qu’il n’aurait voulu se l’avouer, avant de faire le tour de lui-même pour apercevoir son précieux sac de bonbons au sol, ce sac qu’il avait été prêt à protéger, déjà abandonné dans l’humidité de la terre et du froid. Il retourna le chercher et passa sa main durement sur le sac pour en faire tomber la poussière et la saleté dont il avait été la victime. Il profita de ce moment pour le mettre dans un autre de ses sacs d’achat. Si elle ne le voyait pas, elle n’en demanderait pas.

Il tourna les talons pour la rejoindre encore plus rapidement vu le retard qu’il avait pris. Approchant le bâtiment, il prit soin d’être devant elle de sorte qu’il puisse lui ouvrir la porte dans toute la galanterie dont il était capable. Il avait simplement oublié de dire à son visage qu’il était heureux de venir dans cet établissement. Contrairement aux autres personnes qu’il côtoyait depuis seulement quelques semaines dans le château, Cassandre était bien au courant de son visage froid dans la plupart de son quotidien. Il se força à faire apparaître un petit sourire au coin de ses lèvres lorsqu’elle passa la porte.

Une fois à l’intérieur, la chaleur de l’endroit le frappa. Malgré qu’il appréciait l’air frais des derniers jours une fois le soleil disparu, cette chaleur qui venait lui réchauffer les joues et le bout des doigts ne lui faisait pas de tort. Suivant la jeune femme comme son ombre, il s’installa avec elle, à la table de choix. Avant de s’asseoir, il tira sur le foulard qu’il portait autour du cou pour le jeter sur la banquette où il prendrait place et il fit la même chose pour sa cape. Il ne semblait pas avoir beaucoup d'égard pour ses vêtements, les balançant ainsi, sans essayer de les plier pour éviter qu’ils prennent un mauvais plis. C’était du Winchester tout craché. Au moins, maintenant, il savait comment porter élégamment une cravate.

- Je vais aller passer la commande, tu peux rester assise.

Après s’être débarrassé des vêtements superflus une fois à la chaleur, Hayden remonta les manches de sa chemise en se dirigeant vers le bar de l’endroit. Il tournait légèrement sa tête de droite à gauche pour jauger les gens qui étaient déjà à l’intérieur. Les dangers potentiels, les élèves présents, la porte de sortie ect. L’endroit n’avait pas vraiment changé depuis la dernière fois qu’il y avait mis les pieds. Maintenant que moins de vêtement l’enveloppait et que l’éclairage était plus lumineux, Cassandre pouvait bien observer à quel point les années avaient changé le jeune homme qu’elle avait connu. Avec sa grandeur et ses larges épaules, il imposait quelque chose dans la pièce. Sa chemise blanche semblait avoir tout le mal du monde à contenir les muscles de ses bras. Son pantalon noire était plus serré au niveau du postérieur, quelque chose que le jeune Steve n’aurait jamais osé porter dans ses jeunes années. À vrai dire, le jeune Steve aurait bien pu porter un pantalon serré, cela n’aurait jamais eu le même effet puisqu’il avait toujours été aussi gros et développé qu’une brindille de foin.

Il s’accota contre le bar en attendant leur commande, observant attentivement toute manipulation qui avait un rapport avec leur boisson. Ses yeux de fauves analysait chaque altercations qui se passait avec son verre et celui de son invité sans les quitter des yeux, même pas pour cligner. Une fois prêt, il l'agrippa pour se diriger vers la table et déposa celui de Cassandre avant de déposer le sien et de venir finalement s’asseoir devant elle.

- La réponse à ta première question est que je déteste le nom de Steve. Je l’ai toujours détesté. Lorsque j’ai su que ma mère avait pensé m’appeler Hayden, j’ai décidé de changer de nom.Ce n’est pas officiel, sur les papiers je me nomme toujours Steve.

Encore une fois, il abordait la conversation avant qu’elle puisse commencer doucement. Mais plus encore, il lui parlait de sa mère. Steve avait toujours évité comme la peste la moindre questions ou références à ses parents durant ses années d’étude. Il n’avait jamais donné l’impression des détester, mais sa situation familiale avait toujours sembler compliquée et il n’avait jamais donné aucun détail. Elle savait simplement qu’il recevait des lettres de son père, mais qu’il passait les vacances d'hiver et d’été au château sans exception.


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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:51

Cassandre & Hayden

Mieux vaut tard que jamais


Certes, la main du désormais dénommé Hayden mériterait d’épaisses couches de crème hydratante, mais malgré la rudesse extérieure, Cassandre parvint tout de même à ressentir toute la douceur qui se dégage du geste. Une poignée de main peut sembler anodine, mais en sa qualité de psychomage, la blonde a vite compris qu’elle pouvait révéler un tas de choses sur une personne. Elle avait déjà constaté le véritable – presque miraculeux – boost de confiance en soi qu’il avait eu dans son port de tête et sa posture, mais ses doigts serrés autour de sa main vinrent confirmer la chose. Il ne restait plus grand-chose de l’adolescent freluquet qui passait le plus clair de son temps à fixer le sol ou droit devant soi pour éviter de regarder qui que ce soit dans les yeux. Finalement, Steve était peut-être bel et bien chose du passé. S’il s’était bien épanoui, elle n’allait certainement pas s’en plaindre.

Lorsqu’elle se mit en route vers les Trois Balais, elle remarqua à peine qu’il était resté derrière pour aller récupérer son malheureux sac de friandises. À vrai dire, Cassandre n’avait jamais pris l’habitude de regarder derrière elle pour s’assurer qu’il la suive, trop habituée à ce qu’il marche dans ses pas sans jamais rechigner. Aujourd’hui, toutefois, les choses ont changé : elle n’a pas besoin de regarder par-dessus son épaule lorsqu’elle fut arrivée tout près de l’entrée du bâtiment, car le grand blond vint la dépasser, prenant même la peine de lui ouvrir et de lui tenir la porte. La psychomage figea, ses pommettes venant se tinter de rose, haussant légèrement les sourcils en le voyant sourire. Ça, c’était nouveau. C’est elle qui menait, toujours. C’était elle devant, c’était elle qui entrait partout en premier, elle qui l’entraînait où elle voulait. Et le voilà qui était devant, agissant en parfait gentleman. Elle n’en avait pas l’habitude, n’ayant jamais été vraiment très chanceuse lors des quelques rencarts auxquels elle avait accepté de se rendre avant de mettre une croix sur la chose pour se concentrer sur ses études et sa profession.

« Merci », lâcha-t-elle en lui rendant son sourire, reprenant sa place devant lui pour entrer dans le pub.

Une fois à l’intérieur, elle scruta la salle bondée, repérant une banquette près d’une fenêtre. D’un pas rapide – il fallait bien atteindre la table avant que d’autres le fassent avant eux – elle se glissa sur la banquette, observant Hayden se dévêtir et jeter ses affaires sur le siège d’en face. Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà il était parti en direction du bar. Comment aurait-elle pu, de toute manière? Les mots étaient coincés quelque part entre son cerveau et son œsophage, alors que le rose était bien décidé à camper sur son visage. Depuis quand est-ce que le Winchester était aussi musclé? Depuis combien de temps sa taille s’était-elle taillée de cette manière et, surtout, pourquoi son derrière était-il si parfaitement sculpté? Le rose passa bien rapidement au rouge quand elle prit conscience des questions un peu indiscrètes – et très gênantes – que son for intérieur était en train de poser.

Oh, Cassandre Acker n’était pas une prude! Mais elle n’était pas habituée d’apposer des synonymes aux parties corporelles d’un homme, encore moins celui d’un ami qu’elle avait perdu de vue pendant une dizaine d’années. Voilà qui était carrément indécent. Et puis, c’était bien de Steve qu’il s’agissait… enfin, de Hayden. Tout ça commençait à lui embrouiller sérieusement l’esprit. Ou alors c’était la chaleur étouffante des lieux? Faudrait-il d’abord qu’elle commence par se débarrasser elle aussi de ses vêtements d’extérieur, ce qu’elle fait immédiatement, détournant volontairement le regard après avoir trop longtemps fixé celui qui dépasse tous les autres clients d’au moins une tête, regardant par la fenêtre en déposant son menton dans sa main, sentant l’entièreté de son visage chauffer. Lorsqu’il reprit place en face d’elle, elle s’empressa de prendre une gorgée de Bièraubeurre, l’écoutant attentivement. Ce n’était pas vraiment sa première question, mais soit. Il pouvait lui révéler un tas de trucs, elle était certainement à l’écoute.

« Enfin, personnellement, je trouve qu’il y a des noms bien pires que Steve. Tu aurais pu t’appeler Mort, ou bien Sherman… ou Rupert. Ou Bob. » Elle s’arrêta, poussant une petite exclamation en ricanant. « Imagine t’appeler Bob. Ce serait pas tellement sérieux… Bob Winchester… » Elle rit encore un coup, puis se racla la gorge et passa rapidement le bout de sa langue sur ses lèvres en reprenant un peu son sérieux. « Mais je comprends. Et je respecte ça. Alors ce sera Hayden à partir de maintenant. Ta mère en est sûrement heureuse… »

Terrain glissant que celui-ci. Elle ne sait rien de sa situation familiale et, si ça se trouve et connaissant sa chance légendaire, il se trouve que sa mère est décédée depuis belle lurette. Nerveusement, elle prend encore une gorgée de sa boisson, levant ses grands yeux bleus pour analyser son visage de marbre. La broue laisse une petite moustache au-dessus de la lèvre, moustache qu’elle vient essuyer en tirant sur la manche de son pull de manière à recouvrir sa main, venant tapoter doucement la peau. Exactement comme à l’époque où ils étaient tous deux étudiants.

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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMar 9 Jan - 2:54




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Des noms pires que Steve ? Il devait probablement y en avoir des milliers en fait. Il n’avait jamais fait une liste, mais Cassandre semblait vouloir en faire une. Ce n’était pas le nom en soi le problème, c’est qu’il avait appris à détester ce nom, pour tout ce qu’il représentait pour lui, mais la pauvre ne pouvait pas encore faire de liens, elle ne pouvait pas encore apercevoir toute les chaines enroulés autour de son cou, de ses poings et de ses pieds et de la douleur que lui lançait la simple mention de son nom de baptême. Il en revenait à lui de lui expliquer, d’ouvrir ses plaies pour espérer mieux les lêcher plus tard et peut-être les refermer pour toujours, mais il n’était qu’un lâche. Il connaissait cette femme et sa détermination de tout savoir et comprendre, Hayden ne pouvait pas se permettre de semer des petits grains pour dévoiler son histoire, Cassandre aurait tôt fait de les ramasser et lui arracher la miche de pain qu’il tenait dans les mains.

Alors il la regardait, embourbé dans ses chaînes lourdes en gardant son visage imperturbé, comme si le monde ne pouvait plus l’atteindre aujourd’hui. Pas un seul mouvement musculaire, ni même un changement de regard ne fut perceptible pendant qu’elle se faisait un malin plaisir à l’imaginer porter le nom de Robert, pour immédiatement l’appeler par son diminutif. Combien de temps cela prendrait-il avant qu’elle ne transforme Hayden par quelque chose d’autre ? Le grand blond ne la croyait pas capable de trouver un diminutif pour ce nom qui est un tant soit peu de sens. Elle n’aurait pas l’audace de l’appeler ‘’foin’’ à chacune de leur rencontre, n’est-ce-pas ?

Alors que ses pensées continuent de diverger sur la possibilité de surnom qu’elle allait lui trouver, ses yeux quittent le vide qu’ils avaient décidé de sombrer pour se focaliser sur une chose en particulier. Un bout de langue sortit de nul part pour venir récupérer la mousse de sa bièraubeurre. Bien que contre lui, son attention fut immédiatement prise au vif par ce détail. Autant ce détail avait des effets inavoués sur lui, autant ce genre de geste le ramenait des années en arrière, ou il avait passé des soirées à remarquer toutes les façons dont Cassandre trouvait pour se débarrasser de la mousse sur son visage. Elle n’avait jamais eu la moindre crainte en prenant une gorgée d’en avoir sur le visage. Pas la moindre crainte de rire un bon coup en réalisant qu’elle avait une moustache blanchâtre juste sous le nez.

Lui tout au contraire avait toujours bu son verre avec la plus grande précaution d’être toujours impeccable, pas question d’en avoir sur le visage ou bien d’en échapper un peu. Que penserait son père de lui s’il n’était même pas capable de boire dignement.

Son regard revenu rapidement sur ses yeux, d’un regard perçant et profond à la seule mention de sa mère. Il avait ouvert le bal, bien sûr qu’elle allait suivre et observer les évènements qui se passerait devant elle. C’était un sujet qui était plus facile pour lui d’aborder maintenant qu’à l’époque, mais il ne tenait pas, encore une fois, à aller en profondeur pour venir perturber un fleuve qu’il arrivait à garder calme. Son regard fuya quelques secondes, en fait, il semblait l’être, mais il avait aperçu un mouvement à sa gauche catégoriser comme un groupe qui quittait les lieux. Rien dans leurs interactions étaient déplacés ou pouvait même être considérée comme dangereuse, mais l’ancien Auror en avait trop vu pour ignorer quiconque s’approchait à moins de 5 mètres autour de lui sans y donner un œil attentif. C’était un déformation de son travail et pendant un instant, Cassandre perdit sa totale attention, alors qu’il observa le groupe passer à ses côtés. Son œil aiguisé avait pu apercevoir sa mâchoire se tendre et sa posture se redresser.

Un fois le ‘’danger‘’ écarté, il retourne son regard sur Cassandre, juste à temps pour apercevoir cette si légendaire moustache au-dessus de ses lèvres, mais également pour voir sa manche devenir sa nouvelle serviette de table pour laver son visage. S’étirant rapidement le bras, il rapprocha d’elle la petite serviette de table qu’il avait apporté avec lui et qui était donné avec chaque chope.

- Ne prend pas ta manche pour t’essuyer, tu vas la salir, se serait bien malheureux de salir un si beau tricot.

C’était bien nouveau de voir le blond s’inquiéter pour une pièce de vêtement en générale, lui-même qui avait toujours porter du seconde main se retrouve aujourd'hui avec un veston de marque et une chemise qui semblait avoir été conçue pour épouser ses formes. Tournant à moitié l’attention sur son propre breuvage qu’il n’avait pas encore touché, il le délaissa encore plus longtemps pour répondre à son dernier commentaire.

- Ma mère est morte lorsque j’avais 10 ans si c’est l’information que tu souhaites obtenir. Elle ne saura jamais qui je suis devenu et que j’ai choisi de porter le prénom qu’elle avait envisagé pour moi. Pas que cela ait une grande importance au bout du compte.

Il minimise l’importance pour lui de ce détachement. Un changement de nom n’est jamais minime. Comprenant qu’il a trop parlé devant son ami, il attrape la poignée de sa chope et en prend une grande gorgée pour se réchauffer. Il devait bien essayer de se détendre un peu, c’est bien pour ça qu’il vivait une nouvelle vie de professeur. Après sa grande gorgée, une épaisse mousse blanche se mêle au travers de sa barbe, venant lui former une moustache des plus resplendissantes. Gardant son air sérieux et ses yeux perçants, il resta en silence quelques instants, contenant un sourire de déchirer ses lèvres à tout instant.

- Tu me prêtes ta manche quelques secondes ?


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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyMer 6 Mar - 4:17

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Il y avait quelque chose d’étrange dans le fait d’observer l’homme attablé en face d’elle. Lorsque leur groupe près d’eux s’était levé pour quitter l’établissement et qu’elle avait vu tous ses muscles se tendre, elle avait retenu son souffle. C’était comme observer un tigre prêt à sauter à la gorge du premier cervidé imprudent qui passerait trop près de lui, non pas pour s’alimenter, mais simplement par surprise. Une réaction nerveuse, un mécanisme de défense beaucoup trop facile à activer. L’écart entre le grand gaillard d’aujourd’hui et l’adolescent freluquet d’hier se creusait encore davantage. Et devant pareil constat, Cassandre ne savait pas si elle devait être fascinée ou profondément troublée, car le passage du temps n’avait visiblement pas été tendre avec lui.

Pour autant, elle se garda bien de faire une quelconque remarque, attendant simplement que les individus finissent par sortir un par un, esquissant un petit sourire lorsqu’elle ressentit revenir sur elle le regard perçant de l’ami qu’elle venait tout juste de retrouver. Sourire qui s’effaça assez rapidement lorsqu’il lui proposa d’utiliser les serviettes de table plutôt que son haut pour essuyer ses lèvres. Depuis quand est-ce qu’on lui disait quoi faire? Depuis quand est-ce qu’il osait lui dire quoi faire? Lippes rosées se pincèrent alors pour toute réponse avant de plonger de nouveau dans le liquide doré, un nouveau nuage de mousse venant se loger au-dessus d’elles. Coude bien planté sur la table, elle ouvrit bien grand la main avant de venir glisser la laine au ton riche sur cette dernière. Lentement, dans un geste théâtral et exagéré, elle écrasa ses doigts recouverts sur la broue, le tissu l’absorbant entièrement. Elle plissa alors les yeux, le défiant du regard en dressant légèrement la tête. Au diable la serviette.

Alors qu’elle essuya discrètement sa manche sur son pantalon (qui lui aussi subissait d’horribles traitements, selon les standards d’Hayden), elle l’écouta attentivement parler de sa mère, non sans se mordre l’intérieur de la joue lorsqu’elle apprit qu’elle ne s’était effectivement pas trompée en émettant l’hypothèse qu’elle était décédée depuis longtemps. Outre ce détail, c’est le fait qu’il s’ouvrait lentement qui la frappa. C’était une première, n’ayant jamais voulu aborder les sujets qui touchaient de près ou de loin sa famille. Cassandre était curieuse, bien évidemment. Elle s’intéressait aux gens et à leur histoire. Si ça n’avait pas été le cas, jamais elle n’aurait pu exceller dans le domaine de la psychomagie. Avec le temps, la maturité et l’expérience, elle avait appris à doser ses questions, à ne pas être trop invasive et à éviter les sujets trop sensibles ou épineux.

« Stev-- Hayden », commença-t-elle après un battement, s’empressant de se corriger en fermant les yeux, se maudissant un instant. Pas facile de désigner quelqu’un par un nouveau prénom après tant d’années passées à l’appeler par un autre. Elle finirait bien par s’habituer. Elle rouvrit les paupières, venant cueillir son regard avec le sien. « Je ne souhaite obtenir aucune information. Je te parle, c’est tout. Tu es mon ami, pas mon patient. »

Ses lèvres s’étirèrent une fois de plus en un sourire, celui-ci tendre et plein de bonté. Un pouffa de rire lorsqu’il lui demanda poliment sa manche. Elle hocha la tête, puis, pour une troisième fois, vint tirer sur sa manche pour cacher sa main. Lentement, elle approcha sa main de son visage. Son bras n’étant pas assez long pour atteindre sa cible, elle se hissa sur la banquette, se tenant à genoux sur le siège, pour venir se pencher au-dessus de la table. Doucement, le tricot vint effleurer sa lèvre supérieure, avant de presser plus fermement. Un passage suffit pour efface toute trace de bièraubeurre, mais le bout de ses doigts s’attarda sur sa mâchoire carrée, son index frottant contre sa peau avec la délicatesse d’une plume.

« Je suis contente que tu sois revenu. »

Quelques secondes s’écoulèrent, puis elle se replaça sur son siège, haussant les sourcils en reprenant une gorgée.

« Même si je continue de dire que tu aurais dû donner des nouvelles bien plus tôt. »


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MessageSujet: Re: Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden   Mieux vaut tard que jamais || Cassandre & Hayden EmptyVen 15 Mar - 1:46





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Il l’avait vexé. Nul besoin d’un diplôme en psychologie pour analyser ce regard. Semblerait-il qu’elle aimait maltraité son tricot et que la sensation d’une manche humide ne la dérangeait point puisqu’il l’observait reprendre cette gorgée. Ce n’était pas une simple gorgée bu pour satisfaire sa soif, ce regard qu’elle lui lançait ainsi que ses gestes lui envoyait un message bien clair. Un défi même. Elle le défiait de lui dire une seconde fois comment s’essuyer le visage avec la serviette.

Son regard planté dans le sien, avec cette intensité, arracha un demi-sourire à l’ancien Auror. Il y avait quelque chose dans son attitude qui ressortait en lieu des sentiments imprévus. Steve aussi bien qu’Hayden réagissent de manière agressive au défi en général. Il tenait cela de son père, et bien d’autres problèmes. Qu’on soutienne un pareil regard devant lui n’aurait qu’accentuer le sien à devenir plus sévère. Il n’était pas un homme avec qui plaisanter et ses adversaires découvraient, souvent trop tard, la longueur de sa patience pour se genre de petits jeux. Avec elle, c’était différent, mais pourquoi ? Pourquoi, alors qu’il aurait dû redresser sa stature et serrer la mâchoire, il se retrouvait à avoir de petits soubresauts dans le ventre et un sourire qui essayait de s’afficher sur son visage ?

Parce qu'elle avait toujours été à ses côtés pour le défendre, même s’il n’en avait pas réellement besoin. Elle l’avait regardé avec cet air rempli de défi pendant 6 ans et pourtant, jamais il n’avait ressentit d’elle la moindre once de malice. Cassandre n’avait jamais cherché à prouver qu’elle était meilleure que lui, elle n’avait jamais cherché à manipuler sa dévotion et sa loyauté. Elle s’était simplement tenue à ses côtés pour avancer ensemble. Il l’avait compris bien trop tard.

Étant celui qu’il est, il retenait tout rire de franchir son visage, mais l’amusement pouvait se lire dans ses yeux alors qu’il observait cette petite scène théâtrale improvisée rien que pour lui. Elle n’avait pas changé, la même chaleur habitait sa présence, mais également son tempérament indestructible, aussi puissant qu’une tempête, réconfortant comme un rayon de soleil. Ce soleil lui avait manqué, mais il n’y avait que lui à blâmer pour son teint si pâle et son coeur si endormi.

Il resta impassible lorsqu’elle se trompa de quelques syllabes en commençant à lui répondre. Elle le remarquait et essayait de changer ses habitudes, il ne pouvait pas lui en demander plus. Pas après ce qu’il lui avait fait. Pourtant, elle amenait une perspective qu’il n’avait pas envisagée. Il est vrai qu’il voyait cette conversation comme un interrogatoire, pour obtenir des informations manquantes à son dossier Cassandre et il assumait qu’elle en faisait de même dans son dossier Steve. Trouver les pièces manquantes d’informations pour compléter le casse-tête sans réponse et ensuite admirer le tableau qui se dessine devant nous. Il agissait comme s’il travaillait. Un travail qu’il ne faisait plus. Il serra la mâchoire et regarda ailleurs quelques secondes. Comment les gens faisaient-ils pour discuter sans essayer d’y gagner quelque chose ? Il ne voulait pas que Cassandre ait l’impression de passer un interrogatoire à ses côtés. Il voulait juste … passer un bon moment. Il n’était pas doué pour faire de l’humour, mais en voyant son visage, elle semblait avoir apprécier. Était-il capable d’humour qui la ferait éclater de rire ?

C’était une blague et pourtant, elle semblait le prendre au sérieux. Il fut déstabilisé pendant un instant, de la voir ainsi se relever pour être capable de passer au-dessus de la table et venir l’approcher avec son bras tendu, le tricot relevé pour passer par-dessus ses doigts. Allait-elle vraiment le toucher ? Elle n’oserait jamais. Enfin, si, elle oserait. La jeune Cassie l’avait fait tant de fois, pourquoi maintenant se retiendrait-elle ? Il n’avait jamais apprécié, au grand jamais, mais depuis les dernières années, ce n’était pas simplement un désagrément de sentir une autre personne le toucher, cela relevait de ses réflexes de survie et d'instinct. Avec toute la force qu’il avait en lui, il aurait pu écarter sa main facilement, la déviant pour lui faire comprendre que sa plaisanterie ne se rendait pas jusque-là, mais son corps restait figé, plongé dans le regard qui s’approchait de lui.

Sentir ce contact extérieur sur sa peau lui donne des frissons jusque dans le dos. Une sensation de chaleur l'envahit alors que les doigts si léger de son amie passaient contre sa lèvre. Un contact si simple et naturel qui pourtant le fait sentir plus en vie que jamais auparavant. Son regard plongé dans le sien, il s’y perd plus longtemps qu’il n'aurait voulu l'avouer, délectant ce moment de tendresse, lui qui n’en recevait point. Le peu de choses qu’il recevait au visage lui laissait plus souvent qu’autrement une lourde douleur. Alors qu’il ne laissait jamais personne l’approcher d’assez près pour effectuer ce genre de gestes, il réalisait à quel point il ne se débatterait pas si Cassandre décidait de recommencer son geste.

Il était plutôt ailleurs, dans un océan de ciel et de lumière, dans un endroit où il pouvait se permettre de ressentir et accepter la pensée qu’il avait le droit, lui aussi, de se sentir aimer et apprécier de son entourage. Qu’il était autre chose qu’un outil de destruction.

Lui parler d’aussi proche ne fait que renforcer son regard sur elle, se concentrant de toutes ses forces pour intégrer l’information. Elle était contente qu’il soit de retour ? Pourquoi? Il l’avait presque ignoré pendant 6 ans et le voilà qui disparaissait pour 10 ans. Elle lui accordait tellement de gentillesse, depuis le premier jour, alors qu’il ne le méritait pas. C’était un bâtard des rues de Londres, qui a grandi dans la fumée des usines et les coups de poing les plus sévères. Il était aujourd’hui lui-même un homme avide de pouvoirs et donc le passé avait de quoi faire trembler les enfants et pourtant, lorsqu’il l’entendait lui dire qu’elle était contente de son retour, il se donnait le droit de penser qu’il méritait une amie comme Cassandre.

La bouche légèrement entrouverte depuis un moment, il observa Cassandre s’éloigner de lui pour venir s'asseoir confortablement sur sa banquette. Combien de temps avait duré cette interaction ? Elle avait été bien trop courte … mais il arrivait encore à sentir la douceur de ses doigts qui lui frôlait le menton. Hayden avait beaucoup trop de retenue pour lui demander de recommencer. De quoi aurait-il l’air ? D’un vieux désespéré en manque de contact humain. Il redressa son dos après l’avoir entendu parler, comme s’il se reconnectait lentement à la réalité, en quittant ce monde de rêve qu’il s’était créé il y a quelques secondes. Il se devait de revenir à ses sens, parce qu’elle ne lui laisserait pas un moment de répit, revenant déjà à la charge pour remuer le couteau du passé. Elle en avait bien le droit, mais il allait tout de même se défendre comme il le pouvait. Cassandre trouverait cela bien trop simple de gagner ainsi, s’il gardait la queue entre les jambes.

- Tu sais, ce n’était pas aussi simple que cela … J’ai travaillé sous couverture pendant mon déploiement aux États-Unis.

Il prit une gorgée de sa bière, la deuxième depuis le début, mais il commença à avoir la gorge sèche.

- Il y avait des protocoles à suivre, en plus de mon travail d’Auror que je continuais ici.

C’était du Steve tout cracher, de se jeter dans le travail et d’en oublier sa vie personnelle, au point d’avoir 2 travail à la fois qui offre peu de temps de repos et d’épanouissement personnel. Cela expliquait ses mauvaises habitudes de sommeil qu’il n’arrivait pas à perdre et ses cernes sous les yeux. Sauf que cela avait été plus facile ainsi, de devenir une machine en oubliant qu'il était lui aussi humain à la base.

- Je ne pouvais pas recevoir ou envoyer de lettre des États-Unis, pour ma protection, mais aussi pour celle à qui mes lettres auraient été destinées, mais je t’accorde que j’aurais pu te répondre lors de mes retours au pays. Je te demande officiellement pardon pour mon comportement des 10 dernières années, je n’étais pas dans un bon état d’esprit pour entretenir mes amitiés.

En fait, la seule amitié duquel il recevait des lettres. En dehors de ses connaissances au ministère, l’Auror n’avait pas eu grand monde à qui il aurait pu écrire. Tout la faute lui revenait, il n'avait jamais manqué d'occasion de faire de nouvelles connaissances ou bien de sortir en ville pour décompresser et se mêler au monde des sorciers pour en profiter sous tous ses angles. Il détourna le regard d’elle pour observer sa boisson et venir la porter à ses lèvres une autre fois, mais juste avant de prendre une gorgée, il l’a regarda du coin de l'œil, l’ombre d’un sourire sur son visage.

- J’espère que tu me pardonneras et que tu arrêteras de me frapper.

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A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

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