Retrouver l'alchimie || Amicho

C'était un cours que vous aviez en commun. Rien d'étonnant à cela - rapidement vous avez eu les mêmes intérêts et suivis les mêmes cursus. L'année passée vous avez rapidement pris l'habitude d'être binômes. Et tu voudrais pas voir les choses changer. Après tout, à ton humble avis, il faut surtout que rien ne change. Alors tu arrives dans la salle de classe comme à ton habitude - tu ravales la boule qui s'est formée dans ta gorge et tu sautilles jusqu'à ta place.
Tu lances un geste de la main à tes compagnons de Serpentards que t'as pas vu dans la matinée. T'es toujours plus ou moins dans le flou le matin - assez pour que cette fois t'ait pas eu le temps d'aller prendre un petit déjeuner. T'as sauté cela pour aller directement en cours d'alchimie et tu admettras difficilement que c'était pas peur de te retrouver face à Amycus. Vous cessez pas de jouer à cela depuis la reprise des cours quatre jours plus tôt : enfin tu y joues toi surtout et t'es assez douée apparemment parce que t'as pas souvent croisé Amycus.

Sauf dans le train. Et c'était assez difficile pour toi d'pas montrer comme tu étais touchée de le voir avec Arabella. Objectivement y a pas grand chose qui a changé entre eux. Sauf que tout a changé et c'est une idée qui te tord le ventre à chaque seconde.
Ca et les souvenirs de votre été - que tu fais en sorte de reléguer à un coin lointain de ton esprit. Tu restes la même Echo souriante et avenante que t'as toujours été. Donnant le change à défaut de pouvoir te sentir ainsi. Assise à ta place, t'attends juste que ton binôme arrive pour pouvoir passer ces deux heures de cours à faire ce que vous faites le mieux - travailler ensemble. Parce que tu veux que rien ne change.

Alors quand il approche tu lui offres ton constant sourire - Bonjour Amy. Qu'tu jettes avec enthousiasme, poussant sa chaise comme pour lui assurer que tu le veux là - pas ailleurs, et reportant ton attention sur le professeur qui vient d'entrer, mais semble pas encore décidé à prendre la parole comme il chercher ses affaires et les disposent sur son bureau. Tu crois qu'on va faire quoi aujourd'hui ?

Moins d'une semaine que vous êtes rentré à Poudlard et tu voudrais déjà être en vacance, pourtant tu es aussi heureux d'être de retour dans l'école. Cet endroit est une arène pour vous, un lieu où vous pouvez jouer les seigneurs et où vous retrouvez vos amis et ceux que vous aimez plus que tout. Alecto est à tes côtés alors rien ne pourra vraiment t'arriver n'est-ce pas ? C'est bien ce que tu essayes de te répéter encore et encore cependant, tu ne peux t'empêcher d'avoir le cœur qui bondit fort à chaque fois que tu quittes une classe et que tu t'attends à la croiser elle. Au début c'était par joie et excitation et puis au bout de trois jours, c'est seulement par appréhension. Tu pensais que rien ne changerait ou si peu mais maintenant tu n'es certain de rien, si ce n'est que Écho t'évite, qu'elle t'en veut ou du moins qu'elle trouve toutes les excuses du monde pour ne pas rester avec toi plus d'une minute ou deux. Tu mentirais en disant que ça ne te touche pas, au contraire ça te blesse car tu pensais que votre amitié et surtout ce que vous avez partagé pendant l'été était plus fort que ça mais... Apparemment pas. Alors certes tu es fiancé, une nouvelle qui ne réjouit ni ta promise, ni toi. Mais pourquoi faire comme si elle s'en moquait alors que tu gardes en mémoire la saveur de ses lèvres, lors de ces vacances fantastiques ou pendant un temps tu t'es imaginé plus qu'un camarade pour elle ?

C'est l'humeur noire et maussade que tu rejoins la salle d'alchimie, sachant que vous allez forcément vous croiser car vous partagez cette option l'un comme l'autre. Il n'y a rien pour vous éloigner, vous avez les même centres d’intérêts, les même passions et Poudlard n'est pas assez grand pour qu'elle se cache de toi malgré ses efforts. Pourtant tu ne sais à quoi va ressembler ton arrivée en classe alors tu traînes un peu les pieds, pas assez pour te faire oublier de ta sœur qui te réclame à ses côtés bien vite. Et quand tu passes la porte de la classe, c'est pour envoyer un geste de la tête à quelques camarades. Et remarquer que ta place à côté d'elle est libre, qu'elle semble t'y inviter en bougeant la chaise vers toi et en te saluant. Tu te demandes ce qui a changé l'espace d'une nuit alors que la veille encore elle ne te regardait pas ou si peu, mais tu préfères ne pas te poser plus de question que ça. « Bonjour, Écho. » Écho de ton cœur qui bat plus vite en croisant son regard puis tu approches et tu poses tes affaires devant toi, un livre flambant neuf d'Alchimie avancée et surtout, un kit pour pratiquer cet art difficile et rigoureux. « L'an dernier, le feu grégeois, les symboles alchimiques et l'extraction de la magie à partir d'un objet ensorcelé était au programme mais cette année, étant donné que tout a changé, je ne saurais dire... » Tu sors également ta plume a encre illimité puis tu ouvres un cahier neuf à la première page. « Je ne t'ai pas beaucoup croisée depuis la rentrée. Comment vas-tu ? » Léger reproche dans la voix alors que tu notes la date du jour et l'année en question. La 6eme qui commence à peine et qui te laisse encore sonné, comme si tu ne réalisais pas.

« Tu veux toujours travailler avec moi ? Je peux aller avec Beurk, si tu préfères. » Car la question a de quoi être posée, étant donné qu'elle te fuit comme la peste depuis des jours. A ton grand désespoir, tu aurais tant aimé que rien ne change finalement.

Tu essaies d'ignorer le battement chaotique de ton palpitant quand il s'approche et se met à côté de toi. Pendant une seconde, tu penses qu'il ne le fera pas - qu'il va te passer à côté pour se venger de ton comportement depuis le début de la semaine. Tu le mériterais, assurément, mais tu ignores comment agir pour avoir l'air naturelle. Pour ne pas penser à vos baisers. A ces vacances. A ses fiançailles avec Arabella. Tu veux pas penser à tout cela - tu voudrais presque que les choses soient comme avant, quand tu te posais moins de question parce que tes pensés le concernant étaient surtout le fruit de ton imagination.
Maintenant tu sais le goût de ses lèvres et tu en rêves la nuit, encore et encore. Alors tu dois faire un effort de plus pour te contrôler quand il vient près de toi. Bonjour, Écho. Mais t'es pas si douée - soudainement il y a tes pointes qui deviennent rouges et ta couleur qui change doucement. Tu le sens sans pouvoir le contrôle, et rapidement ton esprit s'étiole pour chercher une excuse mais tu penses à rien d'autres qu'à la proximité entre vous. T'es foutue.

Alors tu tournes les yeux, essayant de faire mine de te concentrer sur autre chose. L'an dernier, le feu grégeois, les symboles alchimiques et l'extraction de la magie à partir d'un objet ensorcelé était au programme mais cette année, étant donné que tout a changé, je ne saurais dire... Ca ferait déjà un programme plutôt ambitieux pour cette année. Quoi qu'ils pourraient nous mettre tout cela sur le premier trimestre s'ils étaient joueurs. Dis-tu avec un air plutôt taquin - espérant qu'il sente pas les trémolos de ta voix que tu espères assez confiant. Tu sais qu'il te connait bien, cela dit, alors t'as peu de chance qu'il l'entende pas.
Tu devrais te taire.
Mais tu peux pas la fermer sans que ce soit suspect.
Et tu lui as pas parlé depuis si longtemps que tu voudrais pas t'arrêter en même temps.
Savoir comment a fini son été.
Savoir comment il se sent avec ses fiançailles.
Savoir si lui aussi il rêve de toi.
Je ne t'ai pas beaucoup croisée depuis la rentrée. Comment vas-tu ? Ca te fait sursauter, cette remarque glissée plus bas. Tu te sens rougir, encore, tes cheveux totalement rouges maintenant. J'essaie de m'habituer à Poudlard sans Malaki - c'est pas si évident. Dis-tu, comme un éclair de génie qui te traverse. Vrai que venir ici sans ton frère c'est un truc qui te retourne d'en dedans. Tu veux toujours travailler avec moi ? Je peux aller avec Beurk, si tu préfères. Non ! Que tu t'exclames soudainement - l'idée fait bondir ton corps et noircie ta chevelure.

T'es plus en contrôle pour un sous - tu te tournes vers lui et dans son regard tu t'oublies un moment. Raclement de gorge, tu inspires, tu souffles. Tu souris et reprends contrôle comme t'as appris. On est le meilleur binôme, aucune raison pour que ça change si ? Sauf... Enfin. Si t'as plus droit de travailler avec moi ? Ca aussi c'est un truc qui te fait flipper - comme t'es une sang pure célibataire, peut être que les Parkinson veulent pas te voir approcher le désormais fiancé ? Tu connais pas toutes les règles, après tout, et tu as peur que certaines te coûtent ce brin de bonheur.

Tu vois du coin de l’œil le changement dans sa chevelure courte, une folie de cet été en plus de ce piercing au nez que tu as trouvé absolument craquant sur elle. Tu n'as d'ailleurs pas manqué de le lui dire quand vous vous êtes retrouvé tous les deux, lors des moments volés que tu gardes précieusement dans ton esprit. Sa chevelure change et ses pointes deviennent d'un rouge difficilement dissimulable cependant, bien élevé et parce que Echo est ton amie tu ne dis rien, tu baisses les yeux pour sortir ton livre de potions et feuilleter en attendant d'avoir l'intitulé du cours. C'est le premier de l'année et souvent c'est un cours d'introduction, autant dire que la première semaine après la rentrée est toujours bien ennuyeuse. Elle te parle et tu entends légèrement sa voix qui déraille, redevient claire puis part dans les graves comme si rien n'était. Tu tournes ton visage vers elle et tu voudrais lui dire tellement de chose, que toi aussi ton cœur bat la chamade, que si tu lui fais un discours alors ta voix va partir dans tous les sens et que tu luttes avec le rouge qui menace de monter sur tes joues. Ce qui te donnerait un air passablement ridicule si on prend le roux de tes cheveux. Mais tu souris avant de hocher la tête encore, faisant comme si rien n'était pour ne pas voir sa chevelure virer au rouge sang dans la seconde.

Pourtant ils prennent cette couleur que tu aurais préféré éviter et heureusement qu'elle a les cheveux court, ça permet de cacher à peine qu'ils passent du noir au rouge sans s'arrêter. « J'imagine. Comment va-t-il ? J'ai entendu dire qu'il brillait au ministère... Ca ne m'étonne pas. C'est un sorcier remarquable. » Et parler de son frère devrait l'aider à retrouver un timbre et une couleur normale non ? Tu peux au moins l'aider. Et surtout ça t'évite de penser à ce que cela veut dire, de voir sa chevelure changer autant. Est-ce simplement à cause de ce que vous avez partagé, de ses souvenirs et de votre proximité ? Non, tu te fais violence encore une fois, inutile d'en rajouter à une situation qui est gênante pour vous deux. Ses cheveux redeviennent d'un noir de jais et sans pouvoir te retenir, tu lâches un soupir de soulagement. Bon, c'est un peu sous contrôle au moins.

Tu fronces les sourcils sans pouvoir te retenir. « D'où ça te vient, ça ? » La question t'échappe et tu reprends un peu le contrôle de tes paroles, te demandant si elle ne se fait pas des idées elle aussi. « Je crois que celui ou celle qui m'interdira quelque chose et à qui j’obérais... N'est même pas né. » Une façon de lui dire que non, on ne t'a rien interdit et Arabella encore moins, ce n'est pas comme si vous étiez enchanté d'être fiancé l'un à l'autre. Elle t'en veut clairement et te fuit comme la peste, une situation qui t'arrange pour le moment mais qui devra, un jour, prendre fin. Inutile de faire comprendre à chacun qu'elle méprise ce mariage. Un Carrow, ce n'est pas le pire si ? Tu te perds dans son regard et tu lui fais un sourire. « Oui... Notre binôme est excellent. Inutile de se priver d'une chance de travailler ensemble, n'est-ce pas ? » Et surtout, ça vous permet de passer du temps tous les deux. Autant dire, sans pouvoir le formuler vraiment, qu'elle t'a manquée plus qu'elle ne l'imagine. Et en voyant comme ses cheveux ont virés au rouge, quelque chose te dit que toi aussi tu lui as manqué.

Sans un bruit tu te met à disposer les ustensiles pour la pratique des potions devant vous, sachant que pour un premier cours vous allez faire quelque chose de tranquille. Et que vous aurez le temps de parler au moins pendant une heure, jusqu'à ce que le cours se termine et que vous soyez obligé de revenir à votre petite vie, celle où il n'y a pas d'avenir pour vous deux.

Tu voudrais te faire plus discrète, essayer de paraitre parfaitement à l'aise et naturelle mais quelque part t'as le sentiment que t'es pas très douée dans le numéro que tu mets en place. Il te regarde en biais - tu sais qu'il te croit à moitié ou que dans son esprit se joue des dizaines de scénarios. Un moment, le rouge sur tes cheveux semble te brûler - tu en prends conscience simplement parce qu'en bougeant t'as une mèche qui te tombe devant les yeux et tu remarques que t'as perdu ton noir de geai. bouse d'hippogriffe.
Tu inspires, soupires, expires, souris - trouvant moyen d'échapper à l'évidence de tes sentiments qui te font perdre le contrôle. Ton ventre se tord, un moment tu regrettes de n'avoir pas plus déjeuner comme il semblerait qu'un creux se forme dans ton estomac. Malaki tombe comme un miracle, t'offrant une raison parfaite à tes actions stupides de ces derniers jours. J'imagine. Comment va-t-il ? J'ai entendu dire qu'il brillait au ministère... Ca ne m'étonne pas. C'est un sorcier remarquable. Il bosserait même pour le Conseil de Poudlard - enfin, il doit passer un entretien la semaine prochaine pour ça. Murmures-tu, heureuse - la nouvelle date de la matinée même et t'as du mal à le garder pour toi même si ton frère te l'as demandée - c'est qu'il ne faudrait pas que quiconque en profite pour se rapprocher de toi et en profiter. Mais Amycus c'est différent, tu sais qu'il jouera jamais de ses relations, puis vous êtes déjà amis. Et même plus que cela.

Mais il y a cette rupture, ce retour à la réalité qui se fait bien douloureux pour toi. Ses fiançailles et vos études et simplement le quotidien - tu sais pas quoi penser de vos escapades, pas quoi penser de tes sentiments mais tu sais que tout cela est trop compliqué pour pouvoir marché. Tu peux pas faire ça à Arabella. Ni à Alecto. Tu as menti à tes meilleures amies et tu t'en veux, plongeant dans ce chaotique silence qui s'empire à mesure du temps. Tu devrais garder ce secret longtemps.
Et si Amycus est si prompt à vouloir avancer avec toi sur le chemin de l'ignorance, peut être que c'est parce qu'il n'a pas le droit d'être avec toi. Proche comme vous l'étiez. Tu sais pas - tu connais pas toutes les subtiles règles des fiançailles entre sangs purs. D'où ça te vient, ça ? La question se fait plus aggressive que tu t'y attendais - haussant les épaules pour réponse sans oser le regarder. Je crois que celui ou celle qui m'interdira quelque chose et à qui j’obérais... N'est même pas né. Ca te fait sourire - ça - et tu le caches difficilement.

Tes émotions vont en haut et en bas en quelques minutes, t'es pas sûre de pouvoir continuer comme ça longtemps sans perdre le contrôle. Tu tends ta main dans ton sac pour attraper un sachet de caramels mous. Tu le poses sur la table, l'ouvre, en prends un et le mastique - sentant que le noeud dans ton estomac s'estompe enfin. Oui... Notre binôme est excellent. Inutile de se priver d'une chance de travailler ensemble, n'est-ce pas ? Surtout pas alors qu'on doit briller pour être dignes de notre place à Poudlard, ce serait stupide assurément. Dis-tu avec ta jovialité retrouvée.
Il prépare le plan de travail et le professeur finit par écrire au tableau - éléments magiques primaires et extraction chimique - la base même de l'arthmancie. Il passe ensuite - sans un mot - poser des objets magiques sur les différentes tables.
Vous avez déjà travaillé avec lui, vous savez donc ce qu'il attend de vous. Pour votre part, c'est un morceau de bois de balais qui se trouve sur votre table. Des objets brisés - mais la magie ne les quitte pas si aisément. Nimbus 1980, que tu devines sur la moitié de manche. Je fais le table des éléments et tu prépares l'extraction ? proposes-tu, comme vous le faisiez l'année précédente. Ton parchemin en main, tu commences à tracer les lignes du tableau. Un cours de pratique en binôme, c'est parfait. Je vois qu'il est toujours aussi loquace. Dis-tu en commentant le professeur qui est retourné à son bureau, penché sur ses livres sans vous avoir décroché un mot.

Parler de son frère attire son attention assez longtemps pour que ses cheveux redeviennent d'une couleur normale, inutile que les autres voient que ses mèches se colorent en ta présence car les rumeurs iraient vite dans Poudlard, plus encore alors que la rentrée vient de sonner et que chacun cherche un sujet à aborder lors des repas de la grande salle. Ainsi ça t'arrange, inutile de mettre Echo et Arabella en compétition car tu sais que beaucoup ne se gêneraient pas pour présenter les choses ainsi, comme si tu étais un coq entouré de belles poulettes attendant que l'une d'elle se fasse arracher les ailes et les plumes pour tes beaux yeux. L'image n'est pas désagréable mais t'es certain que Echo aurait de toute façon tes préférences, qu'elle gagne ou qu'elle perde royalement le duel. Toi tu veux juste passer du temps avec elle comme avant, oublier ce que vous n'avez plus le droit d'être pour retrouver cette amie qui te faisait éclater de rire qu'importe qu'on vous entende ou qu'on vous voit. Et ça semble bien parti finalement, ce qui ne fait qu'ajouter du baume à ton cœur. Soudainement tu sens l'agacement de ces derniers jours s'envoler, comme si plus rien ne comptait en dehors de cet instant. Ravalant l'évidence, que Echo est capable de totalement jouer sur ton humeur en te rendant euphorique ou au contraire imbuvable, tu te prépares à travailler en te mettant à préparer la table méthodiquement. Parler de Malaki te fait sourire, c'est un bon ami et tu es heureux pour lui de voir qu'il des retours après tout le travail qu'il a effectué pendant des années. « Et pourtant il est si jeune... Je dois avouer que je suis impressionné, bravo à lui. Dis moi si il est reçu, je lui ferais envoyer un hibou et une bonne bouteille. » Autant dire une bonne raison de trinquer et de faire la fête même pour vous deux. Tu ne te priveras d'un moment avec elle.

Tu refuses qu'elle pense plus longtemps que quelqu'un peut t'empêcher de la voir, simplement car ça l'éloignerait et l'idée t'est insupportable. Tu veux passer du temps à ses côtés et celui ou celle qui te dira de cesser recevra au mieux un rire, au pire une balayette pour aller s'étaler sur le carrelage sombre de l'école. Pas que tu sois en mesure de choisir, ce sera en fonction de la façon qu'on te parle sur l'instant et surtout en fonction de ton humeur. Tu n'es pas patient ces derniers temps, les balayettes peuvent rapidement survenir. Tu la vois sortir un paquet de caramel du coin de l’œil et cela t'arrache un nouveau tendre, car ça lui donne un air enfantin. Qui n'aime pas les caramels après tout ?

Tu te met au travail sans attendre, mettant en avant le matériel dont vous aurez besoin pour le travail que vous allez devoir effectuer. Le professeur ne parle pas davantage ce qui ne vous surprend pas, il préfère lire ses ouvrages et tu te demandes toujours si il lit ou si il vous surveille du coin de l’œil, attendant celui qui bougera pour lui tomber dessus et envoyer des retenues à la pelle. Mais heureusement personne n'a jamais essayé, cette matière est intéressante et importante, personne ici ne veut négliger ses notes. Tu hoches la tête pour lui signaler que tu t'en occupes puis tu fais couler, dans une fiole propre, le liquide qui servira à extraire les propriétés magiques de l'objet qu'il a posé sur le bureau. Rien de terrible ni de compliqué en réalité, c'est même assez simple. « Les balais sont chargés de magie, on devrait s'en sortir sans effort. » Dis-tu en jetant un coup d’œil au morceau de nimbus qui, tu le devines, a dû finir face à un sale cognard. Après tout les balais sont solides et il n'y a qu'un cognard pour les fracasser comme ça. « L'an dernier il a formé une phrase entière, je crois que c'était son record. » Dis-tu avec un petit sourire amusé, sans détourner les yeux de ton liquide que tu mélanges à un autre. Ensuite il y aura divers produits à rajouter et pour ça tu attends ses calculs afin de doser, sans ça l'extraction serait une catastrophe et ça pourrait vous exploser au visage.

Mais, ne pouvant pas vraiment te retenir plus longtemps, tu finis par prendre ton courage à deux mains pour lui parler. « J'ai vraiment cru que tu m'évitais... Personne ne nous écoute alors, tu veux en parler ? » Perche tendue dans sa direction, c'est le moment d'aborder ce qui vous tient éloigné depuis la rentrée.

Vous faites le meilleur des binômes - rapidement vous retrouvez tous les deux vos marques et vous vous mettez de travailler sans difficulté. Et sans vous marcher dessus ou sans doubler vos actions. Vous vous faites confiance, c'est une chose qui te heurte soudainement d'évidence. Tu sais que Amycus est doué, tu sais qu'il va faire les choses au mieux et tu sais mieux qu'à regarder au-dessus son épaule. Ca te vient même pas à l'esprit alors qu'en observant une seconde les autres, tu vois que certains se donnent des coups de coudes et des regards en biais. Pas vous, vous restez concentrés, avançant méthodiquement sur ce que vous avez à faire. Les balais sont chargés de magie, on devrait s'en sortir sans effort. Tu opines - il n'avait pas tord et ça ne serait pas plus difficile pour les autres : une boule de cristal, une aile de vif d'or et un chaudron en cuivre. Mais les autres se tapent dessus plus qu'ils ne s'entraident alors vous avancé mieux.

Tu fais tes calculs, pour savoir la densité et la nécessité magique par rapport au poids de l'objet, te concentrant pendant qu'Amycus commence à préparer ce qu'il vous fait pour l'extraction. Jusqu'à ce qu'il s'arrête, le temps que tu termines. J'ai vraiment cru que tu m'évitais... Personne ne nous écoute alors, tu veux en parler ? La question t'arrêtes, tu t'obliges à rester concentrée, à inspirer profondément, à ignorer le mouvement de ton coeur qui frappe fort. Tu me passes un caramel ? Ils sont dans mon sac. Dis-tu avec un sourire en biais - comme si de rien n'était, espérant qu'il ne chercherait pas à comprendre. Mais ton ventre se tord et t'as envie de sucre. Tu sais pas te le refuser alors tu gardes toujours des bonbons sur toi - c'est tout ce que t'as trouvé.

Pourquoi je t'éviterais ? On est amis, après tout. Tu sais très bien pourquoi, et lui aussi. Tu voudrais pas le prendre pour un crétin, mais t'es pas sûr de pouvoir l'assumer. Tu voudrais parler de quoi ?

Pendant un temps court c'est comme si rien n'était, vous agissez comme tout le monde et surtout vous travaillez pour prendre de l'avance sur les autres car le but c'est de faire les choses correctement mais aussi rapidement. Le professeur note le résultat et le temps, car un bon sorcier ne doit pas passer des heures sur un travail aussi facile de l'extraction magique d'un objet aussi banal qu'une pierre précieuse ou un bout de balai. En bref tu t'exécutes pendant un moment sans un bruit, regardant à peine Echo car tu sais qu'elle est concentrée elle aussi et qu'elle s'occupe d'une partie délicate, la moindre erreur ferait tout capoter et t'as pas envie de commencer l'année avec une sale note. Il en va de votre avenir à présent. Une fois que t'as avancé tu ne peux t'empêcher de reprendre la conversation avec elle, au pire si ça ne lui plaît pas elle saura te le faire comprendre et t'arrêter tout de suite, ça ne serait pas la première fois. Quand elle te demande ses caramels tu t'exécutes sans râler, glissant ta main dans le sac sombre pour sortir un sachet en plastique contenant les sucreries délicieuses. Tu lui tends sans un bruit avant de l'écouter sans la regarder, cachant le fait que tu aurais voulu ne pas lui tirer les vers du nez. La réponse t'arrache un soupir de presque agacement alors que tu regardes autour de vous mais les groupes sont loin, comme chacun au cas où le mélange exploserait, il ne faut blesser personne. Et surtout personne n'écoute les deux sorciers concentrés que vous êtes. « Echo... Ne fais pas l'innocente. » Dis-tu tout bas en t'approchant à peine comme si tu faisais mine de regarder ses calculs. Toi ta partie est prête, il manque la sienne pour avancer.

« Je n'ai pas pu te parler depuis l'annonce... Ca m'est tombé dessus comme ça, je n'en savais rien cet été je te le promets. Et j'aimerais... Que ça ne change rien entre nous. C'est pas une nouvelle qui m'enchante et elle non plus, j'imagine que tu t'en ai rendue compte. Mais on a pas le choix... Je n'ai pas le choix. » Pas alors que ce nom, précieux au delà de tout ce qu'on peut imaginer, est en danger car seul reste de ta lignée la plus importante. Il y a d'autres Carrow mais la branche principale c'est la tienne et on attend de toi que tu fasses en sorte qu'elle perdure, tu ne peux pas négliger ça. Le nom c'est essentiel... Et la seule chose qui reste quand tout disparaît. Tu voudrais que ça soit autrement et tu pourrais faire en sorte que ça le soit cependant... Tu ne sais rien de ce qu'elle attend, Echo. Tu ne sais comment réagir suite à cet été et surtout, tu ne peux pas jurer qu'elle y pense avec autant de chaleur que toi. Alors dans le risque tu préfères garder ces fiançailles intactes car tu ne peux pas tout envoyer dans les flammes, tu ne peux faire prendre de risque à ton nom même si ton cœur brûle d'envie de rester proche de la belle Rowle.

« Laisse tomber, tu as raison. Faisons comme si il ne s'était rien passé. » Tu te retiens de dire que c'est mieux pour tout le monde mais c'est ce que tu comprends à l'instant, que c'est mieux pour vous d'agir comme si il ne s'était rien passé cet été. Après tout, ça doit rester en Amérique non ?

Tu sais que c'est le risque en te mettant proche d'Amycus - que rapidement la conversation dévie sur des choses que tu assumes pas. Que tu sais pas assumer - pas parce que tu les regrettes mais parce qu'elles se sont passées en d'autres circonstances. Parce que malgré tout, en Angleterre, vous êtes rattrapés par votre nom et vos obligations. Tu le conçois, tu sais qu'il ne te faut pas en vouloir à Amycus. Il tâche de sauver son nom de la disparition de son père, de sa descente aux enfers à Azkaban. Tu sais le poids que cela représente, ton père te l'a suffisamment répété, l'a suffisamment enseigné à Malaki. Tu ne peux pas en vouloir à Amycus d'avoir accepté des fiançailles avec une Parkinson. Une amie. Tu ne lui veux rien de plus que de réussir à rendre et préserver la gloire de son illustre nom. Echo... Ne fais pas l'innocente. Tu figes un moment, une court seconde, de crainte qu'il s'agace vraiment.
Tu voudrais pas briser ce que vous avez avec Amycus - malgré tout, tu tiens à l'avoir dans ta vie, à être proche de lui, à sentir que vous pouvez continuer à discuter de tout et à partager des moments parfaits tous les deux. Tu sais que vous le faites pas par ta faute - mais tu le regrettes cela par contre. T'as été idiote depuis la rentrée, et tu mérites qu'il demande des explications à ce sujet.

Je n'ai pas pu te parler depuis l'annonce... Ca m'est tombé dessus comme ça, je n'en savais rien cet été je te le promets. Et j'aimerais... Que ça ne change rien entre nous. C'est pas une nouvelle qui m'enchante et elle non plus, j'imagine que tu t'en ai rendue compte. Mais on a pas le choix... Je n'ai pas le choix. Tu le sais, tout cela. Tu le sais mais pour l'heure ça rend pas les choses plus facile. Tu termines alors ton calcul avant de faire glisser le résultat vers lui, avisant sa main qui se fait proche de la sienne; Et te souvenant de votre été. De cette parfaite alchimie, de vos échanges enthousiastes, de vos farces, de vos baisers. Tu sens encore tes lèvres en brûler, ses mains qui se parcourent délicieusement, ces moments suspendus loin de votre monde. Juste pour vous deux. Et tu souris.
Tu voudrais que ses fiançailles ne change rien entre vous, mais c'est vos baisers qui ont tout changé. Tu soupires, inspires, prend le temps de reprendre tes esprits. Mange un caramel. Puis deux. Laisse tomber, tu as raison. Faisons comme si il ne s'était rien passé. Je ne veux pas que ça change quoi que ce soit non plus. Tu sais même plus si tu parles des fiançailles ou de cet été, vraiment. Tu veux pas parler de l'été, c'est comme arracher une épine qui s'est figée dans une plaie ouverte, encore et encore. T'aimes mieux la laisser en place pour le moment. J'veux dire, j'ai pas de meilleur partenaire pour jouer aux échecs que toi. T'assures avec un semblant de rire dans la voix. Je crois que... j'mets un peu de temps à me faire à cette rentrée. Beaucoup de choses ont changé et je dois m'y habituer. Mais t'es toujours... mon meilleur ami ? J'veux pas que la situation change quoi que ce soit à ce fait. On a encore deux ans à l'école - autant en profiter autant que possible non ?

Ca t'agace de ne pas pouvoir en parler, tu as l'impression qu'une barrière s'est crée entre vous et tu as bien du mal à passer au dessus ou juste à trouver la faille qui te permettra de parler avec elle. Alors tu tends une perche d'abord, pour voir ce qu'elle veut bien te dire mais tu comprends rapidement que cela ne sert à rien, que si le sujet n'est pas totalement sensible entre vous elle ne souhaite pas l'aborder pour autant. Tu aurais aimé savoir ce qu'elle pense ou comment elle se place vous concernant... Apparemment ça ne sera pas pour aujourd'hui mais alors quand ? A ton grand malheur tu n'es pas non plus quelqu'un d'extrêmement patient, au contraire, tu t'agaces rapidement et plus encore quand quelque chose te touche. Et le sujet d'Echo est assurément le plus sensible de ces derniers mois. L’aveu qu'elle te fait te laisse perplexe et pendant un moment, tu ne sais pas si tu dois faire preuve de franchise ou pas. « En parler rendrait cela trop réel ? Pourtant ça change absolument tout, ces vacances d'été. » Et pour toi elles étaient les meilleures possibles, les plus agréables et tu en gardes un souvenir délicieux. Mais tu ne saurais dire si tu aurais aimé que cela dure encore ou si tu aurais voulu exporter ce vous deux, ce petit quelque chose de secret et de précieux, jusqu'en Angleterre alors que vous vous êtes promis que le grand Canyon serait votre cachette et que personne ne devrait savoir ce qui a pu se passer.

« Ni de meilleur partenaire en Alchimie, mh ? » Et tu préfères prendre cela avec un sourire même si ce n'est pas la réponse que tu attendais. En réalité tu ne sais pas exactement ce que tu attendais ni ce que tu voulais. Qu'elle t'avoue qu'elle y pense tout le temps comme toi ? Ou qu'elle aurait aimée que cela ne prenne pas fin avec votre retour en Angleterre ? Tu ne saurais le dire exactement, concernant Echo tu dois reconnaître sans rougir que tu peines à savoir ce que tu veux et plus encore, ce que elle veut en réalité. Tu relèves les yeux vers elle avant de hocher la tête, silencieusement. Pour masquer que ton cœur bat un peu trop vite et que les mots meilleur et ami à côté sonnent justement comme une fausse promesse d'un retour en arrière qui ne pourra jamais se faire, ni pour toi, ni pour cette relation que vous avez. La concernant elle tu ne sais pas, tu peines à lire ce que Echo cache en elle surtout car elle a appris à jouer un rôle que tu ne parviens pas à déchiffrer malgré tous tes efforts. Tu essayes pourtant, encore et encore mais la belle sait tout cacher derrière un grand sourire et un regard de biche à faire fondre le métal même en pleine tempête de glace. « Et si cela ne changeait pas devant les autres mais... Juste entre nous ? » Que tu dis en détournant les yeux pour reprendre votre travail. Le tien consiste maintenant à récupérer un assez gros morceau de manche de balai pour extraire la magie et appliquer les calculs et les solutions afin que cela fonctionne. L'affaire n'est pas simple mais heureusement tu as de la pratique. Et surtout ça t'occupe l'esprit et les mains, de telle sorte qu'elle ne voit pas le trouble dans tes gestes.

« Je n'suis pas certain d'être capable de me passer de ce que nous avons eu, dans cette grotte du Grand Canyon. Et il y a des salles vides au 6eme étages... L'une d'elle pourrait être notre grotte et notre secret... Comme tu dis il nous reste deux ans à vivre ici, pourquoi se priver d'choses agréables qu'il nous reste à vivre ? » Proposition lancée alors que tu y pensais depuis quelques jours, l'espoir fou qu'elle accepte et que tu puisses encore la serrer contre toi et goûter sa bouche à nouveau comme si elle était à toi, comme si Echo t'appartenait l'espace d'un instant. Tu ne penses pas qu'elle accepte, pas plus qu'elle prenne bien la proposition mais... Il n'y a que les remords qui comptent, les regrets eux ne mènent à rien.

Tu sais qu'il perd patience - tu le connais assez pour le remarquer. Il se tend, se frotte les mains plus souvent et se concentre tellement sur son parchemin qu'il sert sa plume à la tordre. Tu sais que tu joues avec un feu qui peut te brûler - mais tu sais pas comment agir autrement dans cette situation. Tu sais pas quoi en faire de ce qui se joue en toi, parce que ça te semble impossible. Tu sais que c'est interdit. Pas alors qu'il est fiancé. Pas alors que tout ce qui a eu lieu entre vous est resté secret. Mais il doit le comprendre - il sait lui aussi que vous ne pouvez pas jouer à cela. Dans le dos de vos amis. Dans le dos d'Arabella.
Pourtant, il y a un goût de reviens-y qui te torture aussi l'esprit. Ni de meilleur partenaire en Alchimie, mh ? Tu souris en biais, parce qu'il te lance la remarque avec amertume mais amusement à la fois. Tu sais qu'il tente de se battre contre lui-même, à défaut de se battre contre toi. Mais il reviendra à la charge. Il est une chose que tu sais à présent sur Amycus, c'est que c'est un homme passionné.

Juste l'idée te faire tourner la tête, fermant les yeux pour revenir à des kilomètres de là - sur un autre continuent - où vous avez exister autrement. Mais c'était un rêve, pour vous deux, sans doute le plus doux qui soit, mais un rêve malgré tout. Et si cela ne changeait pas devant les autres mais... Juste entre nous ? Quoi ? demandas-tu, un peu trop fort parce que le professeur lève un regard vers vous et te somme de te taire d'un geste. Tu lui fais un mouvement convaincu - et convaincante - avant de faire mine de te reconcentrer sur le travail en cours. Mais Amycus extrait parfaitement la magie suite à tes calculs et tu approches la fiole où vous allez la contenir pour la récupérer prestement.

Tu te dis un moment que t'as mal entendu, que c'est ton imagination qui galope parce que tu veux ce que t'as pas le droit d'avoir. Mais quand il parle à nouveau, c'est dans un murmure si proche que tu te réchauffe de partout. Fermant les yeux pour être sûre de te contrôler. Je n'suis pas certain d'être capable de me passer de ce que nous avons eu, dans cette grotte du Grand Canyon. Et il y a des salles vides au 6eme étages... L'une d'elle pourrait être notre grotte et notre secret... Comme tu dis il nous reste deux ans à vivre ici, pourquoi se priver d'choses agréables qu'il nous reste à vivre ? Tu restes interdite un moment. Une part de toi voudrais le trainer dans une de ces salles tout de suite, le laisser faire de toi ce qu'il désire et le voir partir après avec un air heureux.
Partir. Pour rejoindre Arabella. Pour jouer le fiancé pour les deux ans à venir. Et t'avoir toi dans l'ombre. Amy... Tu grimaces, sachant pas si tu peux - tu devrais pas, simplement. Tu ne peux pas craquer, ça serait comme devenir accroc à une chose qui te sera arrachée au final. J'peux pas... Je peux pas simplement faire comme si avec tout ce qu'il y a entre nous maintenant. Entre - pour nous séparer. Je veux dire - quel genre d'amie je serais pour Arabella ? demandas-tu, la gorge serrée par la question qui te taraude constamment. Tu étais déjà une amie horrible.

Je ne peux pas oublier le Grand Canyon, mais je ne sais pas si je peux être assez forte pour mentir encore ici. Admets-tu, plutôt, pouvant nier non plus que ces souvenirs-là te sont chers.
La magie du balais fini par venir dans la fiole et tu la referme. L'essence bleue jouant contre les parois. Tu appelles le prof ou je le fais ?

Réponse qui sort le professeur de sa léthargie, attirant un regard vers toi alors que tu lui fais un sourire désolé. Comme si tu l'étais vraiment, c'est que depuis deux ans ces cours se déroulent ainsi. Il surveille faussement et vous, vous devez vous assurer de faire le travail afin de récolter des bonnes notes car cette matière est importante, voire presque primordiale pour la poursuite de vos études à chacun. Et t'es pas assez joueur pour risquer de perdre une mention qui serait plus qu’appréciable même si le professeur ne fait rien pour vous enseigner réellement quelque chose. Il aurait été bon qu'il soit viré sauf... Qu'il est sang-pur et de fait, le Conseil prend le temps d'examiner son cas avant de décider quelque chose. Il te faudra en parler vraiment avec Adriel concernant ce professeur là, vous avez vraiment besoin de travailler sérieusement et pas sous la pseudo surveillance d'un gars qui n'en a rien à faire. Mais la proposition fait mouche sauf que ton prénom vient entre nous et aussitôt, tu comprends. C'est tes joues qui menacent de se colorer d'un rouge caractéristique, celui de la honte car tu viens d'te faire renvoyer dans tes buts sans ménagement. Maintenant t'es gêné et pire encore, tu voudrais t'enfoncer six pieds sous terre pour te faire oublier. Mais tu peux juste te concentrer sur le travail et faire comme si t'étais pas touché de ce qu'elle va te dire. « On s'moque d'Arabella. Elle ne veut pas de moi, de toute façon. Et je n'veux pas d'elle non plus. » Que tu dis de mauvaise humeur, non sans serrer les dents si fort qu'elles pourraient grincer. Ca te demande une force dingue pour ne pas exploser et heureusement, ton devoir t'empêche de relever les yeux vers elle.

« Bien, c'est très clair. L'idée était stupide... N'en parlons plus. » Dis-tu en hochant la tête puis, lorsqu'elle te demande d'appeller le professeur, tu t'exécutes. Plus un mot jusqu'à la fin du cours, jusqu'à ce que l'enseignant vous colle un O sur votre devoir et heureusement l'heure sonne bien vite, te permettant d'enfermer tes affaires dans ta sacoche pour quitter la salle presque en courant. Emportant avec toi ton cœur brisé et l'peu de fierté qu'il pouvait t'rester. Echo te fait faire n'importe quoi et tu jures de ne plus te faire surprendre.