Ezio - Il est parfois bon d'avoir un grain de folie.

Ab origine fidelis – « Fidèle à ses origines. Ne pas oublier d’où l’on vient. » || Elle est belle, l’histoire. Commence comme un conte de fées : des parents aimants, une fratrie de trois enfants – un garçon et deux filles – qui s’entendent et s’entraident en toutes circonstances. Ezio est l’aîné et dès qu’il a été en âge, il a pris soin de ses deux petites-sœurs. Pour elles, il est présent ; il les soutient, les encourage, les réconforte. Bien sûr, les priorités ne sont pas les mêmes quand ils sont gamins mais ça ne change rien. La fratrie fait le bonheur de leurs parents, rassurés de voir qu’ils ont réussi à fonder une famille aussi soudée qu’ouverte aux autres. Évidemment, il y a les taquineries, les disputes enfantines mais rien qui ne soit impardonnable. Et puis après tout, il a bien fini par la lui rendre, cette poupée. C’était pas le peine de le pousser aussi violemment dans l’herbe, n’est-ce pas Chiara ?

« L’un de vous peut-il me dire quelques mots sur les origines de ce qui se dressait autrefois derrière moi ? », si le Colisée s’élève, majestueux, à quelque pas d’eux, ce n’est pourtant pas à lui que le guide fait référence – puisque malgré sa détérioration, il est toujours bien présent – mais bien au socle en bronze qui se fait discret derrière l’homme. En retrait à l’arrière du groupe de touristes – dont aucun ne semble avoir quelque chose à dire sur le sujet – Ezio, quatorze ans, fait un pas en avant et lève la main. « Oui, jeune homme ?
— Ce socle accueillait autrefois le Colosse de Néron. Une grande statue en bronze ordonnée par l’empereur Néron. Originellement, il l’a faite placer près de la domus aurea mais sous le règne d’Hadrien, elle a été transporté près du Colisée, à cet endroit. Néron ne verra jamais l’aspect final de cette statue. Il est mort avant et après son décès et suite à sa damnatio memoriae – la damnation de la mémoire qui consiste à effacer toute trace écrite de l’existence d’une personne –, ses successeurs ont fait remodeler la figure de la sculpture. Ainsi, ce colosse est devenu plus largement une figure d’Hélios – parfois Sol ou Apollon – par la couronne solaire et le visage en lui-même a été remplacé par celui de divers empereurs au fil des années.
— C’est exact, jeune homme !, s’exclame le guide en haussant les sourcils de surprise. Sans doute ne s’attendait-il pas à autant d’explications. » Il faut dire que sa ville, il l’aime profondément, Ezio. Il connaît son histoire, ses secrets, ses moindres recoins et tout ce qu’elle a à offrir aujourd’hui. Rome, c’est chez lui ; là où il est né, où il grandit. C’est pour ça que dès qu’il est en vacances et qu’il peut quitter Beaubâtons, il revient avec plaisir dans la capitale italienne. Pas qu’il déteste l’école mais là-bas, il se sent moins à sa place. Il n’a que peu d’amis et se sent parfois trop isolé dans les montagnes françaises malgré la présence de ses sœurs. Là-bas, il passe le plus clair de son temps dans les enclos des pégases qu’il estime de meilleure compagnie que les autres sorciers. Alors quand il revient à Rome, c’est un véritable bol d’air frais qu’il se prend. Incontestablement, il vient d’ici et ne pourra jamais l’oublier. C’est son ADN.

Nam et ipsa scienta potestas est – « Car le savoir lui-même est pouvoir. » || « Ezio Grimaldi ! », c’est l’âge qu’il a alors qu’il vient pour la première fois à Poudlard afin de faire sa septième année d’étude. C’est déjà presque un adulte qui passe timidement devant les autres élèves, comme s’il était gêné d’être ici. Fraîchement arrivé d’Italie avec ses deux sœurs, le voilà forcé de se plier à la cérémonie du Choixpeau, l’un des rares élèves à connaître cela à cet âge. Et tandis qu’il s’assoit sur le tabouret en s’obligeant à ne pas gesticuler, l’objet magique est posé sur sa tête. « Je vois… la loyauté. Je vois… l’altruisme, la générosité… aucun doute à avoir, Poufsouffle ! », sous les applaudissements, l’italien se lève et rejoint les bancs des Jaunes et Noirs. Chiara est accueillie dans la maison Gryffondor et Kalanisse se voit attribuer la maison des Serdaigle. La cérémonie achevée, les nouveaux étudiants tous répartis, Ezio se lève et suit les autres étudiants et son préfet jusqu’aux dortoirs qui vont être sa nouvelle maison pour une année complète.
Le lendemain, c’est au détour d’un couloir qu’il se fait apostropher par une tête blonde, un étudiant aux liserés Verts et Argents. « Hey, attends-moi ! Je crois qu’on va au même endroit. », surpris, Ezio se stoppe net et se retourne pour faire face à son interlocuteur. « Tu es un de ces nouveaux arrivés hier en milieu de cursus, n’est-ce pas ?
— Oui, on vient d’Italie avec mes sœurs.
— La route a dû être longue ! Mais passons, je suis Rayleigh. Avery. Mais tu peux m’appeler Ray.
— Ezio Grimaldi., se présente à son tour le nouveau Poufsouffle en hochant la tête, avant de prendre la direction du cours de sortilège. » Cette première approche marque la rencontre et le début de l’amitié du sang-pur et du sang-mêlé. Rapidement, ils deviennent très proches, au point de se considérer comme des meilleurs amis, des frères et il est vite remarqué que l’un ne va que rarement sans l’autre.

En plus d’être de très bons amis, les deux sorciers excellent dans les mêmes domaines : ils n’ont pas leur pareil dans leur promotion pour ce qui est des sortilèges, de la défense contre les forces du mal mais surtout des duels. Ils se tirent tous les deux vers le haut, apprenant chacun de l’autre. A un tel point que les autres étudiants essayent généralement de ne pas se trouver face à l’un des deux en duel. Seulement, ils n’y parviennent pas toujours. Comme cette fois où Ezio et Ray ont fait équipe face à deux autres étudiants contre lesquels ils ont assez vite gagné. Mais seul, le Grimaldi ne démérite pas non plus. Comme lors de cet affrontement contre Amaël, un Gryffondor typique : grande gueule, – trop – sûr de lui et infiniment plus populaire qu’Ezio. Le genre de caractère que l’italien ne supporte pas. « Tu vas recevoir la plus grande raclée de ta vie, Grimaldi. J’espère que t’es prêt. », il ne répond pas à la provocation, Ezio. Il ne sait que trop bien à quel point c’est inutile face à ce genre de type qui ne comprend qu’un seul langage : la démonstration concrète. « Saluez ! », ordonne le professeur tandis que les deux élèves face-à-face s’adressent un léger signe de la tête. « Éloignez-vous ! Préparez la baguette et… », l’autorisation à peine donnée, Ezio esquisse un rapide et précis geste de sa baguette, il fait voler celle de son adversaire hors de portée de son propriétaire. Un Expelliarmus informulé qui le déclare vainqueur. « Sortilège informulé. Si tu passais un peu plus de temps à étudier et moins à fanfaronner, t’aurais pu le contrer. », il sait qu’il se fait un ennemi mais à cet instant, il s’en moque. Il vient de se lâcher comme il ne le fait que très rarement, remettant ce crétin à la place qu’il mérite et il doit bien admettre que… oui, ça fait du bien.

Omnes enim qui acceperint gladium, gladio peribunt – « Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. » || Si Rayleigh se tourne vers une formation de tireur d’élite à la baguette, Ezio quant à lui se tourne vers les aurors. Des obligations respectives qui ne les empêchent pourtant pas de passer du temps ensemble. Il faut dire que Rayleigh est encore plus devenu un membre de la famille depuis qu’il est officiellement en couple avec Chiara et qu’il passe désormais bien plus de temps chez les Grimaldi qu’ailleurs – leurs parents n’ayant eu aucun mal à accepter l’Avery comme l’un des leurs.
Quand ils le peuvent, ils apprécient partir en exploration, à la recherche de trésors et d’expériences inédites. Ce jour-là, ce sont des ruines lugubres qu’ils dégotent et dans lequel ils pénètrent. En observant l’intérieur, Ezio a l’impression d’avoir à faire à un laboratoire de savant-fou tant il y a toute la panoplie adéquate. Il pousse un sifflement étonné en observant la pièce tandis que Ray attire son attention sur une espèce d’orbe très sombre. Concentré sur l’étrange aspect de cette dernière, le Grimaldi ne réagit pas assez rapidement pour entendre le craquement dans son dos et avant qu’il n’ait le temps de lancer le moindre sort de protection, un éclair le frappe dans la poitrine, le projetant si violemment contre la roche qu’il perd connaissance avant même de retomber sur le sol.
Il ne se souvient ensuite que du noir… avant une vision d’horreur à son réveil. Un œil ouvert, une fraction de seconde pourtant suffisante pour que l’information monte à son cerveau encore embrumé. Ce qu’il comprend de la situation, c’est cet homme qui s’apprête à assassiner son frère. Affublé de cette seule certitude, l’esprit encore dans les vapes, il trouve toutefois la force de se relever. Par instinct et dans un élan de panique alors que sa condition et l’urgence de la situation ne lui permettent pas de réfléchir convenablement, il pointe sa baguette en direction de leur agresseur. « Avada Kedavra ! », ce n’est que lorsque la dernière syllabe franchit la barrière de ses lèvres et que le trait vert caractéristique jaillit de sa baguette pour percuter sa cible qu’Ezio réalise ce qu’il vient de dire. Il comprend qu’il vient de prendre une vie – d’un mage noir mais cela ne change rien à ses yeux – mais tandis que le corps de l’autre sorcier s’affaisse, Ezio se précipite vers son frère, prenant son corps inerte dans ses bras. « Ray. RAY. RAY ! », il hurle, refusant de perdre ainsi son ami. Il s’apprête à le secouer quand enfin, l’air vient de nouveau s’incruster dans les poumons de l’Avery qui ouvre difficilement les yeux. « C’est fini, Ray. On dégage d’ici. », aller jusqu’à un hôpital est trop risqué, ils poseraient des questions, chercherait à savoir la vérité… et de toute évidence, transplaner dans leur état – surtout aussi loin – est une mauvaise idée. Alors Ezio décide tout de même d’en effectuer un mais sur une distance infiniment plus courte. L’italien transplane assez loin des ruines afin que Ray ne puisse comprendre ce qui s’est passé mais pas trop loin non plus afin d’éviter de risquer leurs vies une nouvelle fois aujourd’hui. La version officielle que le Grimaldi a toujours fourni à Rayleigh, c’est qu’il s’est réveillé et est parvenu à les mettre en fuite car toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et le sang-mêlé compte bien emporter celle-ci dans sa tombe.

Ab imo pectore – « Du fond du cœur. » || « Ezio, est-ce que tu veux…
— T’épouser ? Franchement, Ray… non seulement t’es déjà maqué avec ma sœur mais en plus, t’es pas mon genre., le coupe l’italien sans réussir à retenir son rire plus longtemps.
— ... être mon témoin lors du mariage ?, poursuit l’Avery, léger sourire aux lèvres mais sans relever le trait d’humour de son ami.
— Bien sûr que j’accepte, tu ne pouvais pas me faire plus grand honneur., le mariage de son frère de cœur et de sa sœur de sang. Il serait bien idiot de refuser une telle opportunité. »
La cérémonie est belle, sincère et touchante. Et si le sang-pur était déjà considéré comme un membre à part entière de la famille Grimaldi, ce mariage ne vient qu’officialiser ce fait aux yeux de tous les autres. Il est beau, elle est belle et il ne peut nier qu’ils vont très bien ensemble. Tout comme il ne peut pas ignorer le large sourire qui étire les lèvres de sa sœur, Chiara. La voir ainsi heureuse, épanouie, l’emplit à son tour d’une grande joie. Le bonheur, c’est tout ce qu’il souhaite à sa famille.
Durant la fête, Ezio profite d’un moment seul avec Ray pour avoir une discussion qui, si elle paraît anodine, lui tient pourtant énormément à cœur. « Félicitations, le nouveau marié ! », lâche Ezio en donnant un léger coup de coude dans le ventre de Rayleigh. « Merci !
— Écoute, je veux que tu me fasses une promesse.
— Laquelle ?
— Tu rends ma sœur heureuse, je ne l’ai jamais vue aussi rayonnante que lorsqu’elle est avec toi. C’est précieux, tu sais. Je te la confie mais ne lui brise pas le cœur. Promets-le moi.
— Promis., il hoche la tête, Ezio, retrouvant ensuite rapidement son large sourire. » A cet instant, il n’imagine pas la suite des événements.

Damnant quod non intelligunt – « Ils condamnent ce qu’ils ne comprennent pas. » || Il voulait qu’elles soient heureuses, l’une comme l’autre. Et quand il les a vues partir chacune avec un homme, il pensait sincèrement qu’ils sauraient leur offrir cette vie qu’elles méritent. C’est sans compter sur cette journée de 1977.
Il passe un après-midi ordinaire quand on vient tambouriner à sa porte, criant son nom en le suppliant d’ouvrir. Interpellé par la voix qu’il reconnaît aussitôt, Ezio se précipite vers l’entrée pour accueillir sa plus jeune sœur tremblante de tout son corps, les yeux déjà bien rougis par les larmes tandis que ces dernières continuent de couler. « Oh bon sang, Kala… entre, entre ! », dit-il en enjoignant sa sœur à entrer. Il l’installe sur son canapé, place une couverture sur ses épaules et s’assoit à ses côtés. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Parle-moi, je t’en supplie. », elle relève ses yeux vers lui, ouvre la bouche. « Il a… il l’a… », elle se tait, tandis qu’Ezio se mord la lèvre sous le coup du stress. « Ma baguette… brisée… il a… », il commence à comprendre, craint cependant d’entendre ce qu’elle s’apprête inévitablement à lui révéler. « Il a brisé ma baguette… », elle fond de nouveau en pleurs alors qu’Ezio l’attire doucement contre lui dans une étreinte fraternelle. « Je suis là, Kala. Je suis là et je vais te protéger, ça va aller, je te le promets. », dit-il avec force en la serrant contre lui. « Je vais m’occuper de toi, tu restes ici le temps qu’il te faut. Même si ça doit prendre des mois ou des années. », et s’il doit consacrer tout son temps libre pour ça, il le fera sans la moindre hésitation. « Tu vas t’en sortir, tu m’entends ? Qu’importe le temps que ça prendra. Et… ne parle pas des détails à Chiara. », il connaît le tempérament de feu de la rousse : elle n’hésiterait pas un seul instant à aller voir ce type pour régler les comptes. Ce qui donnerait lieu à une escalade véloce de la violence, ce que l’aîné tient absolument à éviter.

Desiderata – « Choses désirées, dont on regrette l’absence. » || Moins d’un an plus tard, il lui semble que la scène se répète. De nouveau, on tambourine à sa porte, si fortement qu’il se demande comment elle peut tenir le coup. Ayant conscience de ce que cela peut présager, Ezio se dépêche d’ouvrir sa porte pour faire face à une Chiara en panique totale et en larmes. Elle demande s’il est là alors qu’Ezio ne voit absolument pas de qui elle peut bien parler. Il a à peine le temps de lui poser la question qu’elle le pousse pour pénétrer dans son appartement. « RAY ! », elle hurle alors qu’Ezio comprend encore moins ce qui se passe. Ray, ça fait des semaines qu’il ne l’a pas vu et il en informe très rapidement Chiara avant qu’elle ne mette son appartement sans dessus-dessous, en supposant qu’il doit sûrement être chez eux. Soudain, elle se tourne vers lui, affirmant qu’il est parti. Persuadé d’avoir mal traité les mots, il la fait répéter et quand elle hurle de nouveau en s’effondrant sur le sol, il comprend que c’est bien plus grave qu’il ne le pensait. S’approchant d’elle pour la prendre dans ses bras, il l’écoute ajouter plusieurs fois qu’il est parti pendant que son frère la berce et la laisse pleurer. Puis il ouvre la bouche, demandant à sa cadette où se trouve Eros, le fils de Chiara et le neveu d’Ezio. Quand elle répond de manière lacunaire qu’il est chez Kala, l’aîné hoche la tête avant de poser sa sœur sur le canapé. Il appelle Kalanisse, a un rapide échange avec elle où il lui demande de garder Eros quelques jours, le temps qu’ils comprennent de quoi il retourne. Une fois cela fait et assuré que l’enfant est en sécurité, il revient se mettre à côté de Chiara, lui demandant ce qui s’est passé. Il voit bien qu’elle n’est pas simplement perdue, elle est secouée, profondément et irréversiblement blessée. Au point que les mots ont du mal à sortir de sa gorge. Quand elle indique la Gazette du jour qu’il n’a pas encore lue, Ezio se lève et va chercher le journal. Il n’a qu’à se pencher sur la première page pour que ses yeux s’écarquillent de surprise… et de déception. Alors c’est donc ça, ce tatouage qu’il arbore depuis plusieurs mois déjà. C’est la preuve de son affiliation à un groupe terroriste extrémiste. « Par Merlin. », secoué à son tour par ce qu’il vient d’apprendre — et surtout de comprendre —, il retourne se placer à côté de Chiara qui fond de nouveau en sanglot. Sans rien dire de plus, il la prend dans ses bras, les yeux perdus dans le vague. Songeant à cette promesse que l’homme qu’il considérait comme un frère vient sciemment de briser.

Suite à cela, Ezio décide de changer de service. Il n’oublie pas Rayleigh et ses actions et il sait qu’il devra bien finir par lui faire face mais en attendant, c’est autrement qu’il désire mener son combat. Ainsi, il change de service et passe d’auror à oubliator.
En janvier 1979, il participe au combat contre les mangemorts lors du Tournoi des Sorciers. Ce n’est plus censé être sa fonction mais l’urgence et l’importance de l’attaque soudaine pousse le Ministère de la magie britannique à envoyer toutes ses troupes disponibles pour arrêter ce qui est déjà un massacre. Des corps, d’adultes mais surtout d’enfants. Des étudiants qui n’ont rien demandé et qui n’auraient jamais dû mourir ce jour-là. Ils parviennent cependant à repousser les mages noirs et c’est ainsi qu’à la fin de la bataille, Ezio aperçoit Chiara qu’il tente d’approcher… en vain. Cette dernière transplane sous ses yeux avant qu’il ne puisse l’atteindre et la retenir.

Et lux in tenebris lucet – « La lumière luit dans les ténèbres. » || Depuis qu’il sait que son chef de service veut le voir, Ezio se repasse les dernières semaines en boucle, cherchant à quel moment il a pu commettre une erreur qui justifie cette convocation. Ce ne sont que quelques minutes qui séparent l’annonce du rendez-vous mais c’est suffisant pour que son cerveau repasse à vitesse augmentée ses dernières journées. Ce n’est qu’une fois devant la porte du bureau de Daemon MacFusty qu’il respire un grand coup et frappe avant d’entrer. « Ezio, installe-toi ! », haussant les sourcils, le Grimaldi prend place sur l’un des sièges situé devant le bureau du MacFusty. Il reste silencieux quelques minutes, attendant de voir ce que son chef peut bien lui vouloir puis, constatant que rien ne se passe, il porte son regard sur son supérieur. « On attend quelque chose de précis ? », finit-il par demander tandis qu’au même moment, quelqu’un d’autre toque à la porte avant de pénétrer dans la pièce. L’italien n’a pas besoin d’attendre que le nom de la femme soit prononcé pour la reconnaître. Hawa, il la connaît de vue, l’a très rapidement côtoyée lors de son unique année à Poudlard – il se souvient qu’elle était jolie – l’est encore plus aujourd’hui –, qu’elle était dans la même maison que lui bien qu’avec un an de moins et… qu’elle était en couple avec ce crétin d’Amaël. Apparemment, ils l’attendaient. Une annonce de Daemon qui fait hausser les sourcils d’Ezio. Qu’est-ce que c’est, ce traquenard ? Aucun des deux n’a le temps de poser la question que le couperet tombe. Daemon les colle tous les deux en binôme, faisant au passage les présentations, ignorant qu’ils ne sont pas totalement des inconnus. Hawa est la première à s’exprimer, assénant un non catégorique quant à cette nouvelle configuration. Et malgré la tentative de conciliation de Daemon, elle réaffirme son refus, quittant la pièce sans laisser aux deux hommes l’occasion de s’exprimer. De son côté, Ezio reporte son attention sur leur chef de service. « J’admets ne pas comprendre cette démarche. Je ne connais pas ses résultats mais les miens prouvent que je me débrouille très bien tout seul.
— Tes résultats ne sont pas remis en compte, ni ton travail de manière générale. Au contraire, si je tiens à ce que vous bossiez ensemble, c’est parce qu’elle a besoin d’être encadrée et tout le monde ne peut pas la contenir mais je pense que toi, tu le peux., explique le MacFusty. » D’accord donc il n’a pas vraiment le choix. Même si ça lui déplaît, Ezio va bien être forcé de composer avec elle. Si c’est ça, autant essayer de faire en sorte que ça se passe au mieux possible.