Lisha sort péniblement de cours, la tête qui bourdonne et une migraine qui tambourine derrière ses yeux. La journée a été longue et finir par un cours d’Histoire de la Magie c’est long. Elle se masse les tempes tant bien que mal, de sa main libre, l’autre maintenant la pile de livres qu’elle tient sous son bras. Elle se font dans la masse des étudiants de sa classe, des têtes inconnues pour la plupart. Les élèves de sa maison ont été les premiers dont elle s’est souvenue. Ca a pris du temps, plusieurs semaines même, mais des noms reviennent de plus en plus et elle a espoir quant à son amnésie. Elle marche péniblement en se dirigeant vers sa salle commune. Elle espère croiser Othello ce soir, ou même Écho. Ca lui mettrait du baume au cœur et ça rendrait sa journée un peu moins pénible. Le brouhaha ambiant qui résonne autour d’elle n’améliore pas son mal de tête, au contraire. C’est le week-end, et tout le monde est extatique à cette idée. Elle, elle ne sait pas ce qu’elle va faire ce week-end. Elle va peut-être demander à aller se promener à Pré-Au-Lard, elle adore ce village et elle aime son côté pittoresque. Mais pour l’heure, elle continue de marcher dans les couloirs du château.

La foule se disperse devant elle et elle presse le pas pour retrouver un peu de calme. Elle pense se poser un instant dans la cour carrée, afin de profiter de l’air frais avant de rentrer dans sa salle commune. Oui, elle va faire ça. Elle s’y dirige, donc, et au moment d’entrer dans la cours, elle percute quelqu’un. Tous ses livres tombent au sol, et elle se précipite pour les ramasser.

« Excuse-moi, je ne t’avais pas vu. »

Dit-elle en s’excusant, alors que l’élève qu’elle vient de percuter l’aide à ramasser ses ouvrages. Elle se relève, remarque un uniforme rouge et or, avant de s’attarder sur son visage. C’est un élève brun, des yeux gris. Elle fronce les sourcils, un sentiment de déjà vu désagréable lui parcourant le dos, avant de baisser les yeux sur ses livres, dans sa main.

« Hm, je peux récupérer mes livres ? Je ne t’ai pas fait mal ? »

Elle sourit, se disant qu’il est mignon.

Tu as bien du mal à te concentrer sur tes cours, surtout depuis que Lisha n'est plus à tes côtés pour t'aider, pour t'expliquer ou simplement pour poser sa main sur ton bras quand tu commences à jouer avec tes doigts en signe d'impatience. Un geste simple et doux qui avait le don de te calmer, d'apaiser tes angoisses ou don manque d’intérêt pour des leçons qui sont barbantes. Maintenant tu dois te concentrer tout seul et tu as du mal, c'est un effort terrible surtout quand ton regard est sans cesse attiré par la silhouette de celle qui était ta petite amie et qui ne se souvient pas de toi à présent. Tu voudrais la regarder pendant des heures comme si cela allait l'aider à retrouver ses esprits, lui parler et lui raconter comme vous étiez bien tous les deux, comme vous pouviez être heureux. Mais tu ne peux pas, elle ne se souvient pas alors tu peux simplement être un bon camarade et ne pas trop empiéter sur sa vie, sur ses choix. On t'a dit que l'amnésie allait prendre fin à un moment donné et qu'elle se souviendrait de toi petit à petit mais quand ? Quand est-ce que ça va enfin cesser, quand est-ce que Lisha va te sauter dans les bras en te murmurant, le visage caché dans ton cou, que tu lui as manqué ? Ce sont des pensées terriblement douloureuses que tu as alors pour te préserver au mieux tu quittes les cours à chaque fois qu'ils prennent fin, dans les premiers élèves. Tu pars comme un voleur mais surtout parce que le souffle te manque et que tu vas finir par étouffer si tu restes une seconde de plus sans pouvoir l'approcher.

La journée est heureusement terminée alors tu t'installes dans la cour carrée avec l'espoir que le temps frais et l'air glacé te fera du bien au palpitant. Tu ne restes pas longtemps car bien vite tu réalises que tu n'as pas ta cape d'hiver, simplement une cape d'étude et de fait tu commences à avoir froid. Râlant contre ton manque d'attention concernant tes affaires, tu finis par te lever de ton banc pour rentrer au château. Surtout que les joueurs de cartes explosives viennent de s'installer et la partie va durer toute la soirée, avec des hurlements de joie et le bruit des cartes qui explosent, non vraiment tu as envie de calme et de sérénité. Ainsi tu vas pour sortir de la cour quand quelqu'un de plus petit que toi te fonce dedans, te faisant reculer d'un pas tout en posant tes yeux sur la personne. Tu vas pour lancer une remarque acerbe mais ta bouche reste ouverte bêtement quand tu reconnais celle qui se trouve devant toi.

Aussitôt tu viens l'aider à ramasser ses livres qui sont tombés et après avoir fait une pile, tu lui en tends deux mais instinctivement tu gardes le troisième. Parce que tu le reconnais et qu'il était à toi celui là, il y a même vos deux noms inscrit à l'intérieur avec vos empreintes digitales, marquée par de l'encre de Chine noir utilisé pour l'occasion. « Mal ? Non... Il m'en faut plus. » Dis-tu avec un petit sourire, retrouvant enfin ta capacité à parler même si l'air te fait défaut. Tu n'as pas été si proche d'elle depuis son coma et en la regardant, tu prends conscience de tout ce qu'elle t'a manquée. « Oui tiens... C'est un bon livre n'est-ce pas ? » Tu lui tends l'ouvrage sur les fleurs et leur signification, très utile en botanique, non sans le lâcher dès qu'elle le touche. Parce que tu n'es pas sûr de te retenir de glisser ta main sur la couverture dans l'espoir de toucher brièvement sa main. « Tu viens regarder la compétition de bavboules ou de cartes explosives ? Ca va commencer. » Tu fais référence aux joueurs derrière toi qui se rassemblent, prêt à en découvre jusqu'au dîner. « Tu as besoin d'aide pour tout porter ? Ca a l'air lourd. » Tu ne devrais peut-être pas proposer ton aide mais tu es prêt à toutes les excuses pour rester un peu auprès d'elle.

Ses jours ne sont que brouillard depuis son accident de cet été. Elle ne pensait pas que ça serait si dur de vivre sans ses souvenirs et pourtant, elle trouve cela compliqué. Elle a l'impression de connaitre tout le monde, d'avoir vécu des tas d'aventures entre ses murs, mais elle ne se souvient de rien. Elle doit tout réapprendre, et quand elle se force un peu trop, une migraine lui fracasse le crâne pendant des heures. Aujourd'hui ne fait pas exception, elle a même du mal à garder les yeux ouverts un minimum. Elle a besoin de calme,  et de solitude, afin d'espérer calmer sa migraine un minimum. La cour carrée semble être l'endroit idéal pour ça, et Lisha se fraie un chemin à travers la foule d'élèves. Dans sa maladresse légendaire, elle percute un autre élève et ses livres de cours s'éparpillent sur le sol. Elle se baisse pour les ramasser, pendant qu'il fait de même. « Mal ? Non... Il m'en faut plus. » Elle sourit, ravie de ça. « Oui tiens... C'est un bon livre n'est-ce pas ? » Elle acquiesce.

"En effet. J'aime beaucoup les fleurs et leurs symboliques. Je ne sais pas de qui je tiens ça, mais c'est au moins un truc que je n'ai pas oublié."

Elle pose sa main sur le livre, et effleure la main du Gryffondor. Elle relève les yeux vers lui, avec un sourire gêné, avant d'empiler l'ouvrage sur les autres. Il lui dit quelque chose, elle ne peut pas le nier. Elle sent qu'elle l'a déjà vu, qu'elle lui a même déjà parlé. « Tu viens regarder la compétition de bavboules ou de cartes explosives ? Ca va commencer. » Elle jette un oeil derrière lui, pour effectivement voir les joueurs qui se mettent en place. Ce n'était pas dans ses plans, mais cela semble amusant. Et puis, sa migraine semble déjà s'atténuer.

"Je ne savais pas qu'il y avait une compétition, mais pourquoi pas. Cela fait un moment que je n'en ai pas regardé."

Elle accepte donc de le suivre, et de passer un moment avec lui. Elle n'aime en général pas trop les inconnus, parce qu'elle a l'impression qu'ils savent qui elle est, alors qu'elle non. Mais lui, sans savoir expliquer pourquoi, elle se sent bien, et apaisée. C'est un sentiment étrange. « Tu as besoin d'aide pour tout porter ? Ca a l'air lourd. » Elle arque un sourcil, un rictus au coin de ses lèvres.

"Tu trouves que je n'ai pas assez de muscles ?" lance-t-elle en plissant les yeux, avant de rire doucement. Puis, elle sépare sa pile de livres en deux, avant de lui donner une moitié."Puisque tu te dévoues, je ne dis pas non."

Elle passe ensuite à côté de lui pour rejoindre la cour carrée, où des joueurs sont déjà assis en rond, leurs bavboules prêtes devant eux.

"Les équipes sont par maison, je suppose ? Tu joues, toi ? Où tu préfères le Quidditch ?"

Toi tu sais de qui elle tient ça et pourquoi, ce qui te fait sourire en coin alors que tu lui rends le livre. Réalisant que tu la regardes un peu trop longtemps, tu finis par baisser les yeux pour briser le contact mais aussi parce que tu ne veux pas être bizarre, tu ne veux pas être celui qui la met mal à l'aise ou qu'elle veut fuir, ce serait la pire chose. Et même si souvent elle te fixe comme si quelque chose tournait dans sa tête, c'est assez éphémère et bien vite elle tourne la tête comme si malgré tout cela ne lui revenait pas. Mais jusqu'à quand ça va se passer ainsi ? Tu sais que tu dois être patient mais la voir, la croiser, lui sourire sans qu'elle ne remette les mots et les sentiments sur vous deux, c'est une torture que tu ne pensais jamais vivre. Évidemment c'est quand on perd l'être aimé qu'on réalise à quel point on l'aime, c'est la première fois que pour toi ces mots semblent si justes. Alors certes tu essayes de te dire que tu ne l'as pas entièrement perdue mais malgré cela tu as parfois du mal à garder espoir, bien trop souvent la mélancolie te gagne et tu te persuades que ça ne reviendra pas. Ce sont ces instants là où tu la croises qui te font tenir, aujourd'hui plus encore car vous échangez quelques mots et c'est la première fois que ça se produit depuis des semaines.

« Ho si, ils se retrouvent dans la Cour Carré car personne ne vient jamais ici en dehors des joueurs ! » Autant dire que tu traînes par là ces derniers temps, surtout depuis que tu n'as plus ta petite amie à retrouver après les cours. « Si je te dis que non, ça te vexe ? » Dis-tu en t'entendant rire et en te surprenant toi même car ça aussi, ça n'était pas arrivé depuis trop longtemps. Elle fini par te donner ses livres et discrètement quand elle ne regarde pas, tu en glisses un tout petit dans la grande poche de ta cape de sorcier. Il est à elle, marqué de son nom, ça te donnera une bonne excuse pour la revoir en prétextant que tu as un de ses ouvrages non ? Tout est bon pour provoquer ta chance, même si on t'a formellement conseillé de ne pas inciter son esprit à se souvenir surtout si il bloque. Elle passe devant toi et sans rien dire tu la suis docilement puis, vous vous installez non loin de ce qui est une arène improvisée.

« Hé non pour les bavboules et les cartes explosives c'est chacun pour sa pomme ! Oui je joues à tout moi... Et toi alors ? » Tu essayes évidemment de faire la conversation et de faire comme si tu ne savais pas déjà tout de sa vie, en passant par le Quidditch qu'elle aime tant et chaque équipe qu'elle soutient. La compétition commence et bien vite les premières bavboules explosent sur ceux qui perdent les manches, non sans que cela se transforme en un éclat géant de peinture malodorante quand le grand perdant est éliminé devant le nouveau gagnant. Heureusement vous vous tenez assez loin pour ne pas prendre de peinture sur vous mais l'odeur est quand même là, ce qui te fait grimacer. « On peut voir les cartes explosives, si tu préfères ! »

Il est étrange, ce brouillard, cette sensation de reconnaitre des endroits, des moments, des voix, sans pour autant savoir réellement ce qu'il en est. Etrange, et frustrant, elle déteste de plus en plus vivre ainsi. Elle s'y fait, elle n'a pas le choix, mais la frustration ronge ses nerfs et les met à rude épreuve. Il lui arrive régulièrement d'avoir des flashs, et elle aimerait en avoir plus. Elle aimerait avoir des souvenirs vivides, qui remplissent son esprit de tas d'émotions. Les flashs, c'est ce qu'il y a dans sa tête quand elle se retrouve devant cette cour carrée, avec cet étudiant de Gryffondor. L'impression de l'avoir déjà vu, sans savoir où, ni dans quelles circonstances. Et son amour des fleurs, qu'elle n'a pas oublié. Et des souvenirs de bavboules, elle sait qu'elle y a joué, mais elle ne sait pas si elle était très douée ceci dit. « Ho si, ils se retrouvent dans la Cour Carré car personne ne vient jamais ici en dehors des joueurs ! »

"Oh, je vois. Ca doit être à cause de l'odeur j'imagine, on peut la sentir d'ici." Elle rit doucement. "Cette cour est sympathique pourtant, ça doit être agréable de s'y prélasser au soleil."

Voyant le poids de ses livres, il se propose de l'aider, ce qui pourrait la vexer. Mais elle apprécie le geste, plus que ce que son côté féminsite veut bien l'avouer. « Si je te dis que non, ça te vexe ? » Elle pouffe, puis secoue la tête, avant de lui tendre quelques livres, en gardant quand même quelques uns dans ses bras. Ils entrent dans la cour carrée, elle passant devant, et elle se met à regarder les joueurs, posant des questions sur ce jeu qu'elle ne connait plus si bien. « Hé non pour les bavboules et les cartes explosives c'est chacun pour sa pomme ! Oui je joues à tout moi... Et toi alors ? »

"Oh mais oui, c'es vrai. J'avais oublié ce détail, mais maintenant que tu le dis, ça a plus de sens, en effet. Et tu es plutôt bon ? Ou plutôt du genre à te faire asperger ?" demande-t-elle avec un sourire taquin, se sentant incroyablement à l'aise avec lui. "Je crois que je jouais, mais je n'en suis pas sûre. Ca ne doit pas s'oublier, c'est comme voler sur un balais."

L'odeur nauséabonde des boules est maintenant présente dans tout l'air qu'il respire, et Lisha ne peut s'empêcher de froncer le nez. « On peut voir les cartes explosives, si tu préfères ! » Elle lève la tête vers lui, et le voit aussi grimacer.

"A moins que ça soit toi, qui ne veuilles pas rester ici ?" dit-elle dans un rire. "Où se trouve l'endroit pour les cartes explosives ? Tu m'y emmènes ?"

« C'est vrai... Ils perdent souvent ! » Dis-tu en faisant référence à l'odeur des bavboules qui explosent, ce qui t'arrache un petit rire amusé. Il faut dire que les amateurs qui viennent ici savent qu'ils risquent de tout perdre et de rentrer couvert de substance mais qu'importe, le plaisir du jeux remplace tout inconfort et tu comprends cela, toi même tu peux jouer au Quidditch qu'importe le temps, juste parce que tu as envie d'envoyer des souaffles jusqu'à en avoir mal au bras. Tu prends les livres qu'elle te donne avant de faire quelques pas jusqu'à arriver dans la cour où la compétition fait rage. Apparemment plusieurs ont déjà perdus car une odeur flotte dans l'air, pas agréable mais pas non plus horrible au point de fuir. Juste de sorte à pouvoir marquer celui qui a perdu quoi. Les bavboules font râler les sang-purs souvent et pourtant elles sont si drôles que tu peines à t'en passer malgré tes beaux costumes qui souffrent, quand tu perds.

« Ca dépend le jeux que j'ai en main... J'étais du genre à me faire asperger mais depuis l'an dernier, je m'améliore. J'ai appris à observer mes adversaires, ce qui me permet parfois de prévoir leur coup ! » En gros ça te donne un temps d'attente, pas toujours certes mais assez pour t'éviter une douche d'odeur horrible parfois. Elle n'est pas sûre d'avoir jouée... Tu vas pour ouvrir la bouche et lui dire que si elle jouait et souvent contre toi justement mais tu te retiens, tu ne dois pas te mêler de sa mémoire qui peine à revenir, au risque soit de l'effrayer, soit de lui causer plus de tord que jamais. Alors tu préfères juste hocher la tête en luttant contre ton envie de tout lui raconter soudainement. Comme vous pouviez passer des heures à voler l'un avec l'autre, à jouer aux bavboules et aux cartes explosives, à perdre mais à vous récompenser d'un baiser amoureux. Et ces souvenirs te font mal, heureusement le cri d'un élève qui perd et prend une giclée de produit en plein visage t'arrache de tes souvenirs douloureux.

« Ca commence à puer tu ne trouves pas ? Viens, je te montre le chemin ! » Dis-tu en te retournant pour rejoindre un couloir qui mène à une seconde partie de la cour, plus ombragé cette fois-ci. Et dès que vous arrivez, c'est une explosion minime qui te fait lever les yeux vers un joueur qui vient de voir sa partie être gâchée par un mauvais coup. Et sa carte qui vient d'exploser dans la seconde. « Lui, il a perdu ! » Et tu fais une place au milieu des joueurs pour qu'elle puisse regarder la partie qui se déroule. « Et ça tu en jouais ? » Dis-tu en ayant l'esprit qu'elle se souvienne pendant un instant, de toutes les fois où vous avez perdus vos cartes face aux autres joueurs de l'école.

« C'est vrai... Ils perdent souvent ! » Lisha rit doucement, c'est vrai qu'ils n'ont pas beaucoup l'air de gagner aujourd'hui, et l'odeur commence à prendre pas mal de place dans l'air. Cela reste un jeu amusant, selon elle. Voyant qu'il semble aimer ce jeu, elle en vient à lui poser plus de questions, pour voir s'il aime ça, et s'il est assez bon, ou au contraire, s'il est du genre à puer. « Ca dépend le jeux que j'ai en main... J'étais du genre à me faire asperger mais depuis l'an dernier, je m'améliore. J'ai appris à observer mes adversaires, ce qui me permet parfois de prévoir leur coup ! » Elle fait une moue admirative, se disant qu'il doit être un fin stratège. Un flash lui vient à l'esprit, elle se voit en train de jouer aux bavboules, justement, mais sans voir la personne en face d'elle. Elle secoue la tête pour revenir à elle, et cligne plusieurs fois des yeux. Le flou, c'est ce qu'il y a de pire.

"Oh je vois, ça demande donc une réelle stratégie, je ne pensais pas. Peut-être que je te défierais un jour."

Un sourire en coin étire ses lèvres quand elle lève les yeux vers lui, se demandant encore et encore d'où elle peut bien le connaitre. Parce qu'elle a l'impression de l'avoir déjà vu, qu'elle lui a déjà parlé, mais ne peut se rappeler où. Foutue amnésie, un jour j'me souviendrai de tout. Un élève se met à hurler, ce qui fait sursauter Lisha, qui porte une main sur sa poitrine pour calmer les battements de son coeur. « Ca commence à puer tu ne trouves pas ? Viens, je te montre le chemin ! » Inconsciemment, elle a envie de lui prendre la main, mais se retient, trouvant ça bizarre de le faire.

"Je te suis ! En espérant que l'odeur ne soit pas accrochée sur nos vêtements."

Ils sont accueillis par une petite explosion, qui fait aussitôt sourire Lisha. « Lui, il a perdu ! »

"C'est un peu triste, le pauvre."

Dit-elle avec une moue compatissante, avant de prendre place dans le cercle pour observer la partie. Elle sent la chaleur du Gryffondor à ses côtés, et elle se sent apaisée. C'est une sensation agréable. « Et ça tu en jouais ? »

"Je crois que oui, cet endroit m'apaise, c'est que j'ai du y passer de bons moments. Mais je n'ai pas retrouvé de cartes dans mes affaires, alors je devais être assez mauvaise."

Elle rit doucement, avant de se tourner vers lui, rencontrer ses yeux dans lesquels elle se perd un instant. Revenant à elle quelques secondes plus tard, elle se râcle doucement la gorge.

"Je m'appelle Lisha, au fait. Et si je parle de trucs que j'ai oublié c'est parce que je suis amnésique depuis un accident de balai. Mais ma mémoire commence à revenir."

Elle lui sourit, et reporte son regard sur la partie de carte devant elle. Une autre explose encore, et elle ne peut s'empêcher de sursauter. Ce bruit là, il rallume quelque chose en elle.

"Je sais que je jouais souvent ici. Mais je ne sais plus avec qui. Peut-être qu'on a déjà joué ensemble ! Peut-être même que tu m'as dépouillée."

Elle plisse les yeux dans un faux air menaçant, avant de retrouver son sourire. Elle le regarde, et son cerveau se brouille.