Connaissance Inconnue - Épisode 1 [PV Hayden]

Connaissance Inconnue
Novembre 1980

C'était Lundi. Sa journée s'était plutôt bien déroulée. Son cours dans la matinée s'était passé sans embûche. Les élèves avaient été coopératifs malgré l'heure hâtive. Garder la théorie restreinte était toujours une bonne idée surtout dans une matière comme l'étude des runes. En après-midi, Hellen en avait profité pour corriger des devoirs d'alchimie. L'album des BeeGees avait tourné en background pendant plusieurs heures. Quelques étudiants de sixième étaient passés pour des questions en lien avec leur prochain examen la semaine prochaine. D'autres avaient profité de sa classe vide pour terminer un projet à rendre sous peu. Une journée plutôt productive selon Hellen. Elle s'étira de tout son long après que le dernier élève ait quitté la salle. Un coup d'œil à l'horloge au mur lui confirma que les heures de cours étaient terminées. Le dernier repas du soir était encore loin. Elle aurait le temps d'aller se rafraîchir un peu avant celui-ci. Et pourquoi pas prendre l'apéro. D'un coup de baguette les copies des élèves se mirent à léviter autour d'elle. Ils se classèrent en plusieurs piles avant de s'insérer une à la suite de l'autre dans son classeur. Un autre mouvement de baguette et la musique s'interrompit. Hellen s'assura que toutes les tables étaient alignées et les chaises, poussées. Elle referma les deux larges portes derrière elle. Dans le couloir, il n'y avait plus personne. Elle prit le chemin vers les appartements des professeurs. Au tournant d'un couloir, elle remarqua une grande silhouette familière plus loin.

"Professeur Winchester!" L'interpella-t-elle suffisamment fort pour que les derniers élèves à trainer dans le couloir se retournent. Il ne pouvait pas faire mine qu'il ne l'avait pas entendu. C'était sournois de sa part, mais il était hors de question qu'elle laisse passer cette chance. "Comment s'est passé votre journée ? Avez-vous eu cours cette après-midi ?" Demanda-t-elle alors qu'elle rattrapait l'espace entre eux rapidement. "Magie élémentaire, si je me souviens bien. Ça doit être bien différent de vos années en tant qu'auror. Personellement, je préfère de loin avoir des Miss Quinn, j'ai une question plutôt que Miss Quinn, un café." Ajouta-t-elle en rigolant. Elle faisait référence à l'époque où ils avaient tout deux travaillé au ministère de la magie. Elle l'avait reconnu tout de suite en septembre. Après, qui pouvait oublié ce visage impassible, ces yeux probablement sec et ce sourire si absent ? Il avait très peu changé depuis cette époque où on l'avait officiellement présenté lors d'une soirée. Une chose pourtant intrigait Hellen. Elle se souvenait pertinament que Richard l'est introduit comme étant Auror Steve Winchester... Mais à la cérémonie de début d'année, elle avait clairement entendu Hayden. Un deuxième prénom ? Une façon de rompe avec son ancien métier ? Quoi qu'il en soit, Steven/Hayden était désormais un collègue d'Hellen et il méritait le respectueux titre de Professeur.

Connaissance inconnue

Novembre 1980

Cela avait été une journée ordinaire pour le professeur Winchester. Rien de bien nouveau n'était arrivé aujourd’hui, mais cela ne voulait pas dire que sa journée s'était déroulée tel un fleuve calme en été. Ses cours de sortilèges se passaient rarement sans encombre. Sa journée consistait souvent à empêcher au moins un élève par cours de lancer un sortilège qui allait se retourner contre lui, faire des cours de diction à certains élèves qui semblaient avoir les oreilles bouchés, devoir faire un peu de discipline pour calmer la classe de 5ième année et de s’attendre au pire lorsqu’il demande aux élèves de pratiquer le lancer de sort sans baguette. On ne parle ici que du cours de sortilège que tous les élèves doivent suivre. Celui des sortilèges supérieurs est totalement différent, mais il pose également ses embûches. Puis venait les cours de magie élémentaire ou il se faisait mouiller, décoiffer, on lui brûlait un bout de sa cape et il finissait tapis de poussières. Il détestait cela, mais on ne pouvait pas faire d'omelette sans casser des œufs.

Finalement, la journée arrivait à sa fin et il lui restait quelques heures avant le souper pour passer en revue les examens non formels qu’il faisait souvent passer aux étudiants pour évaluer leur performance et leur avancement scolaire. Il prenait des notes lors de leur démonstration et prenait ensuite le temps de réfléchir dans l’ensemble des performances, la note qu’il leur aurait accordé selon les standards du Conseil des Purs. Histoire que ceux-ci sachent de semaine en semaine leur potentiel note de fin d’année. Il détestait remettre au lendemain ses comptes-rendus, pour éviter d’avoir des blancs de mémoire sur certaines performances. Marchant d’un pas rapide dans le corridor, il se rendait à ses appartements avec sa petite valise comportant ses notes lorsqu’il entendit un cris fulgurant dans le corridor le sommant. Il se retourna vivement et cherchait du regard quel étudiant avait désespérément besoin de lui, obligé d’hurler dans le corridor ainsi, sûrement une urgence.

Il fut surpris de voir le visage d’Hellen se rapprocher de lui dans le corridor. Que lui voulait-elle ? Il se rappelait lui avoir à peine adressé la parole ses derniers mois, encore moins avant cela. Rien de personnel, il ne parlait pas beaucoup aux autres professeurs en général. Il l’attendit poliment sans broncher, se demandant bien ce qui pouvait lui prendre tout à coup de vouloir autant lui parler. Pourtant, elle ne semblait pas avoir quelque chose de pressant à lui dire, puisqu’elle lui parlait de la pluie et du beau temps. Peut-être par politesse avant de lui demander quelque chose, c’est aussi par politesse qu’il continue cette conversation.

- Bonjour Mme Quinn.

Il resta planté stoïquement dans le corridor en l’observant la tête baissée, se demandant où cette conversation sur ses cours allaient les mener.

- Je viens effectivement de terminer un cours.

Son regard sur elle, il semblait analyser chacun des mots qui sortaient de sa bouche comme cherchait à déchiffrer des informations lors d’un témoignage. Il ne la lâchait pas une seconde des yeux. Pourquoi lui parlait-elle de son travail d’Auror ? Était-elle nostalgique du passé ? Essayait-elle de nouer des liens avec lui avec le seul lien qui les unissait ? Pourquoi voudrait-elle avoir une amitié avec lui ? En les observant dans le corridor, il était clair qu'ils étaient aux antipodes l'un de l'autre en tant que professeurs. Elle irradiant de vie et de joie, engageant des conversations chaleureuses avec un sourire constant, contrastant avec sa posture rigide. Ses yeux semblaient refléter la lumière, tandis que les siens semblaient empreints de noirceur, comme s'ils étaient habités par une colère profonde.

- J’enseigne également le cours de Sortilège … Le métier est, sans surprise, différent de celui d’Auror, mais il apporte son nouveaux lot de défis.

Il chercha dans sa mémoire d'où il se souvenait l’avoir vu au ministère … mais la plupart de ses souvenirs d’elle remontait à l’époque de Poudlard. Il devina donc qu’elle avait probablement effectué un poste administratif avant que sa mémoire ne lui revienne enfin. Voilà pourquoi elle venait lui parler. Hayden se donna une claque mentale de n’avoir pas porté plus attention.

- À mon avis, le poste que vous occupez présentement est beaucoup plus enviable que le précédent, mais je n’ai jamais apprécié le travail de bureau. Qu’est qui vous a poussé à faire ce changement ?

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Connaissance Inconnue
Novembre 1980

Elle était plutôt fière de son coup. Une occasion comme celle-ci n'arrivait pas à toutes les semaines. Monsieur Winchester était un homme dur à aborder si on n'était pas un étudiant en détresse scolaire. Il était très solitaire et silencieux avec ses collègues. Il ne fréquentait pas la salle des professeurs très souvent. Il n'y avait bien qu'en plein couloir après les cours qu'elle pouvait l'aborder sans qu'il ne puisse lui échapper. Le prédateur avait pris en chasse sa proie. Enfin... Le professeur avait interrompu son pas pour permettre à la dame de le rattraper. Hellen était reconnaissante de cette politesse, car il l'aurait vite distancé. La faute au jolie escarpin orange qu'elle avait choisi ce matin.

"Intéressant." Répondit-elle simplement lorsqu'il lui confirma qu'il avait eu cours. En quoi cela pouvait être d'un quelconque intérêt pour elle ? Connaître l'horaire de ce professeur en particulier n'était pas choses facile à apprendre. Il y avait de forte chance qu'elle récidive à la même heure, même journée, la semaine prochaine... Elle l'aurait à l'usure. Rien ne pouvait lui faire abandonner son objectif de se lier d'amitié avec lui. Ils avaient été à Poudlard sensiblement dans les mêmes années. Ils s'étaient revus des années après au ministère... Jamais deux sans trois. Cette fois-ci, Hellen prenait le destin en main. Hors de question qu'il lui échappe une nouvelle fois.

"Je n'en doute pas. Les risques au quotidien doivent être ... Oh mon dieu, j'hésite soudainement. Qu'est-ce qui est plus dangereux : un criminel qui vous lance des sorts pour vous blesser ou un adolescent inexpérimenté qui apprend Bombarda ? Ouhh. Dilème." Hellen avait repris un sérieux. La comparaison la troubla plus qu'elle ne l'aurait pensé. Dans ses cours, la portion pratique était plutôt calme. L'alchimie restait au fond de la recherche. Hellen devait trouver des façons pour animer ses groupes d'élèves. Toutefois, dans un cours de magie ou de sortilège, Hayden ne devait pas avoir ce problème si elle souvenait correctement de ses propres années d'étude. Quand les choses s'emballent, le professeur Winchester était-il du genre à rester calme ou la fureur montait en lui ? La deuxième option était un peu dure à croire comme les élèves l'apprécient selon la rumeur. À moins que la jeunesse ait développé un goût pour ça... Hellen était partie trop loin dans sa réflexion.

Heureusement, Hayden lui posa une question qui lui permit de remettre de l'ordre dans ses pensées. Parler d'elle était quelque chose que ses parents lui avaient appris très tôt. Elle n'avait que très peu de gêne à partager des moments de sa vie avec des presque inconnus. "Je me suis dis que deux ans pour me remettre d'une rupture était trop. J'avais déjà perdu suffisamment d'année à cause de cet égocentrique scumbag. Renouer avec mes rêves d'adolescente m'a semblé être une excellente idée. J'ai écrit des articles de recherche ainsi qu'un livre et je me suis dit que la prochaine étape était naturellement l'enseignement. Poudlard est la maison de mes plus belles années. J'y ai tellement de souvenir heureux que revenir ici était ..."Elle s'interrompit soudainement mal à l'aise. En repensant à ses années d'étude, un souvenir plus sombre lui apparut. Celui de ce Gryffondor harcelé...

"Et vous ?" Enchaîna-t-elle dans l'espoir que Hayden ne retombe pas trop dans ses propres souvenirs d'adolescent. Hellen fit quelques pas dans la direction que l'enseignant se dirigeait avant qu'elle ne l'interpelle. Elle ne continua qu'après s'être assuré qu'il l'avait imité.

Connaissance inconnue

Novembre 1980 - @Hellen Quinn

Pourquoi engageait-elle la conversation avec lui ? Elle n’avait clairement aucun message à lui transmettre en lien avec leur travail. Hellen semblait simplement désireuse d’échanger avec lui pour le simple plaisir de communiquer, et Hayden roulait déjà des yeux intérieurement. S’il y avait bien une façon de perdre son intérêt, c’était bien celle-ci. Ce n’est pas parce qu’ils étaient tous les deux professeurs qu’ils devaient forcément converser et devenir amis. Il ne passait pas son temps avec les autres membres du corps enseignant, et il était certain qu’Hellen pouvait trouver des interlocuteurs plus intéressants que lui. Jusque-là, il avait fait preuve de patience, mais le professeur de Sortilèges commençait à imaginer comment il allait se sortir de cette situation.

Aussi imperturbable qu’un mur, il demeurait planté dans le couloir, la fixant. Elle s'amusait à conjecturer quelle situation serait la pire. Hayden était beaucoup trop pragmatique pour prendre cette question au sérieux. Trop de variables en jeu. Un criminel. Quel type de criminel ? Celui qu'on se doit d'éliminer, craignant qu'il ne s'échappe un jour d’Azkaban, ou celui qui, un peu trop éméché, lance un duel à un Auror ? Un élève qui apprend Bombarda. Quel élève ? M. Petitjean ou Louis ? Azkaban bat M.Petitjean, mais Louis bat l’alcoolique.

Devait-il répondre à cette question ? Attend-elle de lui qu’il continue cette conversation sur d' hypothétiques situations pour l’amusement de la question ? Il semblerait bien que oui, en observant l’air sérieux qu’elle lui lançait. S’attendait-elle à ce qu’il continue en son sens pour lancer lui aussi un hypothèse ? Il devait vraiment sortir de cette conversation avant de s’enfoncer encore plus loin.

- Je choisis l’élève n’importe quand.

D'un mouvement rapide et simple, il s'apprêtait à s'éclipser maintenant qu'elle avait sa réponse. Il allait entamer son départ en lui souhaitant une bonne journée lorsque, aussitôt, elle reprenait la parole. Que Dieu lui vienne en aide. Il cligna des yeux plusieurs fois en entendant le mot "rupture". Elle n'allait pas lui parler de sa relation passée, tout de même ? Un soulagement complet l'enveloppa lorsque la conversation dévia de cette rupture, ne devenant qu'un simple détail ajouté pour justifier son choix de carrière. Pendant quelques secondes, Hayden avait eu envie de passer par la fenêtre qu'il apercevait juste au-dessus de la tête du professeur Quinn. S’il y avait bien quelque chose de pire pour le mettre mal à l’aise qu’une conversation banale, c’était bien une conversation pour parler de relation amoureuse.

Poudlard amenait de nombreux sentiments à tous ceux qui y avaient passé des moments ici. Certains étaient plus positifs que d'autres et bien qu’il passe la journée dans le château à enseigner, repenser à ses années d'adolescence à travers ses murs ne lui apportent pas autant de joie que cela semblait amener à Hellen. Peut-être ne se rappelait-elle pas de leur année d’étude ensemble. Il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, il se souvenait à peine d’elle également. Il n’avait pas gardé un souvenir de grand monde. Voulait-il entrer dans les détails de ses traumatismes d’adolescence avec elle ? Il préférait la fenêtre.

- Poudlard a toujours été une deuxième maison pour tous ceux qui l’ont fréquentés …

Il marque une pause, sans véritablement répondre à sa question. En espérant qu’elle comprenne son manque de mots sur le sujet par un malaise de sa part de continuer la conversation en ce sens. Enfin, de continuer la conversation tout court. Il lui emboita le pas immédiatement, être en mouvement serait sa seule véritable opportunité de s’échapper de cette conversation.

- Votre livre porte sur quel sujet ?

Voilà un sujet qui devrait la tenir concentré pendant un moment. Il ne faisait que patienter, guettant le bon moment, le bon couloir pour agir rapidement. Et quand l'occasion se présenta, sans prévenir, il tourna brusquement dans une direction opposée à la sienne, s'engouffrant dans un autre corridor, empruntant des escaliers, et se perdant dans les méandres du château. Il s'efforçait de ne pas traîner des pieds, épuisé mentalement par les élèves aujourd'hui. Tout ce qu'il désirait, c'était rejoindre sa chambre pour terminer de prendre ses notes.

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Connaissance Inconnue
Novembre 1980

Même si ses propres années d'étude avaient été des plus fantastique, Hellen comprenait que ce ne soit pas le cas pour tous. Il y avait toujours eu des gens de différents milieux, de différents contextes et de différentes personnalités. Elle avait réalisé trop tard qu'elle avait manqué de tact. Surtout considérant qu'elle avait une bonne idée de comment avait dû se dérouler les années à Poudlard pour lui. Elle en avait été témoin. Comme l'un de ses amis disait : "Pas assez con pour allumer un incendie, mais pas assez intelligent pour l'éteindre." La tentative d'Hellen pour changer de sujet ne fut pas un succès. Le professeur n'avait pas l'air très motivé à partager avec elle ses propres raisons. Il avait le droit de demander, mais pas elle ? D'accord. C'était une règle qu'elle pouvait ajouter au jeu. Monsieur Mystère pouvait garder ses secrets. Pour l'instant.

Hellen eut l'impression de tout de même avoir gagner un peu. Il lui emboita le pas sans délai. C'était bon signe. il était prêt à continuer leur conversation. S'il avait été contre l'idée... il aurait pris cette occasion pour lui annoncer qu'il avait un rendez-vous ou une autre excuse du genre. C'était un des codes sociaux universel. Tout le monde savait qu'on ne suivait que les gens avec qui on voulait prolonger l'échange après tout. Lorsqu'il lui demande le sujet de son livre, la jeune femme redevient tout sourire. Qu'il exprime son intérêt sur un de ses accomplissements la surprit sur le coup, mais c'était une bonne occasion comme il ne semblait pas prêt à parler de lui-même.

"Mon livre s'appelle Les origines du futhark : Hypothèses démenties. J'ai rassemblé les théories de plusieurs chercheurs au sujet de l'origine du langage runique des derniers siècles. Pour chacune d'entre elles, je relève les faits réels et les inepties de leurs auteurs. Je mets en lumière ce qui a alimenté ces théories selon le contexte scientifique et religieux des érudits qui les ont écrit J'y fais aussi des liens entre eux puisque, inévitablement, plusieurs ont été influencés par leur prédécesseurs. Ça été une vraie enquête. J'écrivais des articles pour un magazine sur les sciences magiques en ce temps-là. J'ai eu la chance d'avoir une entrevue à Munich avec l'un des derniers chercheurs à avoir publié sur le sujet à l'époque. C'est ce qui m'a inspiré sans l'ombre d'un doute. Il brûlait d'une passion presque maniaque. J'ai passé quelques mois en Allemagne pour recueillir du matériel et commencer une ébauche. Ça m'a pris presque un an à l’écrire. Vous devriez voir toutes les notes et les livres que je me suis procuré pour mettre au monde mon bébé. Auguste ALIX a déjà dit : Le savoir et la connaissance passent par le plaisir d'apprendre. Je peux vous assurer que du plaisir j'en ai..." Hellen s'interrompit soudainement. Elle venait de prendre conscience que le bruit de ses escarpins sur la pierre était le seul son qui accompagnait sa voix. Un regard à ses côtés lui permit de confirmer que le professeur Winchester ne s'y trouvait plus. Étrange. Elle était pourtant sur qu'il la suivait de près. Après tout, il s'était enquis du sujet de sa publication. Peut-être marchait-elle trop vite pour lui ? Elle se retourna vers l'arrière pour chercher son regard.

"Professeur ?" Son pas s'arrêta complètement. Dans le couloir, il n'y avait plus personne hormis elle. Elle resta un instant confuse. S'était-il arrêté sans qu'elle ne s'en rende compte ? Il aurait pourtant dû pouvoir la rattraper aisément avec ses longues jambes. "Professeur Winchest...?"

Elle poussa un énorme soufflement en fermant les yeux. La raison lui revenait. Comment avait-elle été aussi bête pour croire qu’il puisse réellement s'intéresser à elle et à ce qu’elle avait accompli ? Lui alimenter une discussion ? Elle s’était fait avoir. Il avait simplement fui… Et dire qu’elle avait ressenti de l'excitation à l’idée de partager cette anecdote à quelqu’un. Elle n’allait pas s’arrêter là. S’il pensait qu’il pourrait lui échapper éternellement, il ne la connaissait pas. En vrai, il ne la connaissait justement pas. Hellen allait devoir remédier à la situation.

"...Son of a bitch..." Le maudit-elle avant de reprendre le chemin vers ses appartements, dépitée.

Sujet: Re: Connaissance Inconnue - Épisode 1 [PV Hayden]

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