amour volé || Rodo & Franck

Londubat !  Finalement tu entends le hurlement - il te vrille les tympans en même temps que le poing qu'il t'a jeté sur la gueule, te faisant voir trouble. Il retient pas ses coups, Rodolphus, et ça t'étonne pas de lui. Faut dire qu'il a une réputation pour le précéder, en plus d'un héritage dont il doit être fier. T'es pas idiot - tu connais bien la réputation des Lestrange, comme ta famille n'a pas cessé de combattre la leur. Les Londubat ont pour nature de s'investir auprès du ministère. Ton père était Auror. Ton grand-père avant lui. Et t'espère bien être le prochain sur la liste. Ta lignée traque les mages noirs, et les Lestrange les produisent - voir Rodolphus auprès d'Alice a bien failli te rendre fou, et t'as pas pu t'empêcher de le lui faire remarquer. Le type était pas pour elle, personne ne change à ce point là. Pas même lui, pas même avec son regard mielleux et ses belles paroles.

C'est facile de dire des mots doux. C'est facile de faire entendre à quelqu'un ce qu'il veut entendre, surtout quand on vient d'une famille douée de malice. La conversation avec Alice n'a pas été simple, parce que t'es pas assez con pour pas voir comme ta meilleure amie était éprise. Outre l'évidente jalousie qui était la tienne, tu aimes croire que tu as parlé pour son bien. Parce que Alice est ta meilleure amie depuis toujours et que tu veux juste t'assurer qu'elle soit heureuse. Qu'elle veuille être heureuse après de toi est un plus contre lequel tu vas pas te battre.

Quand tu retrouves tes esprits, tu te rends compte qu'il est toujours là - face à toi avec un regard carnassier et quelque chose qui brille dangereusement dans ses yeux. Alors tu sais, tu sais que t'as eu raison de parler à Alice. Clairement, tu aurais refusé de voir la personne que t'aime le plus dans ce monde, dans les bras d'un monstre comme lui. T'as fini par gagner hein ! Tu nous as fait nous séparer en racontant des horreurs sur moi ! Je lui avais dis que tu la voulais depuis toujours, depuis la première année ! Elle ne me croyait pas et pourtant, j'avais raison ! Tu serres les dents, quand il frappe à nouveau tu tente d'esquiver sans y parvenir réellement - il frappe, tu grognes, puis tu lances un autre coup pour lui faire lâcher prise et pouvoir reprendre ton souffle. J'ai pas eu besoin d'inventer quoi que ce soit, suffisait de parler des Lestrange et de lui ouvrir les yeux sur le fait que personne ne change. Regarde toi : tu crois être un type qui mérite une fille comme Alice ? Demandes-tu sans cacher la violence de tes paroles - s'il veut te faire mal, tu peux le faire tout autant.

T'es pas un type qui aime se faire attaquer sans répliquer. Tu rentres dans la bagarre aisément, trop peut être. Tu te penses meilleur que moi ?! Tu penses être un foutu héro ?! Je vais pas m'excuser d'avoir dit à Alice de se méfier des types dans ton genre. La preuve : t'as pas l'air de savoir retenir ta frustration, Lestrange. T'as envie de me maudire ? Alors c'est que j'avais raison : t'es pas capable de changer. J'suis même déjà étonné que tu te penses capable d'aimer. </b>Rages-tu avant de te lancer vers lui à ton tour pour jeter ton coude dans sa machoire.