Heart Attack || Remus & Lily

Elle voulait simplement se promener un peu. Sortant de la maison qu'elle partageait avec Mary, elle avait mit une cape de sorcier chaude et des collants pour lui remonter sur le ventre dans lui faire mal (elle supportait assez mal les pantalons à présent). Des baskets pour terminer cette tenue étonnante - et l'envie de prendre l'air. La neige tombait encore doucement, sans recouvrir le sol. Il faisait froid sans que ce soit impossible de le supporter et elle savourait cette sensation.
Elle marchait, tranquillement, passant d'un quartier à l'autre sans faire cas du chemin qu'elle prenait. Rapidement, elle se trouvait à l'orée du village de Godric's Hollow. Elle ne faisait plus attention - elle continuait d'avancer en savourant le fait de ne penser à rien. Sa vie était devenue étrangement douce et elle aimait cela. Elle avait quitté la maison des Maraudeurs, elle avait repris son stage à Sainte-Mangouste avec plus d'assiduité, et elle avait commencé à faire des choses de "maman" : de la peinture, du crochet, de la broderie et de la cuisine.

Euphémia avait accepté de lui apprendre certains de ses plats - ceux que chacun dévorait sans respirer jusqu'à perdre la tête. Lily n'était pas encore aussi douée qu'elle, mais elle s'appliquait à s'améliorer. Et surtout, Lily avait les rendez-vous du mardi. Ce jeudi-là elle y pensait encore, le souffle chaud du dragon de Lolan encore présent sur sa peau. Elle était sur son nuage, incapable de croire que cela lui était vraiment arrivée. Et parce qu'elle était plus distraite ces derniers temps, elle ne faisait pas vraiment attention au chemin qu'elle prenait, s'enfonçant dans la plaine - à peine éclairée par les lumières de la ville, de la lune et des étoiles.
Preuve - s'il en fallait - qu'elle avait oublié les habitudes de la guerre, qu'elle se montrait déjà plus sereine et distraite. Imprudente, aussi, marchant dans l'ombre en devinant les cailloux et les branches qu'elle évitait pour ne pas se retrouver face contre terre.

Elle entendit tout d'abord les bruits de pas, supposant qu'il pouvait s'agir là d'un animal nocturne - un hululement lui donna raison, la rassurant sur le fait que la vie ne s'arrêtait jamais. Les animaux avaient retrouvé le chemin des forêts et se rapprochaient des villages comme ils l'avaient toujours fait. Elle continuait de marcher, suivant cependant le village au loin, ne s'éloignant guère. C'est là qu'elle vit le flash - un éclair dans la pénombre, qui la paralysa sur place. Elle reconnut instantanément cette lueur verte cruelle. Elle s'arrêta, les sens en éveil et le coeur battant si fort qu'elle était bien incapable de rien entendre d'autre. Elle ouvrit la bouche, sans pouvoir en sortir aucun son.
Au loin, l'éclair de la mort avait frappé le ciel. Elle n'entendit aucun son, aucun cri, pas même le bruit caractéristique du corps qui frappe le sol. Mais là, non loin, un duel s'était terminé par un funeste destin. Elle restait debout, la main protectrice trouvant son ventre bien rond, et le souffle coupé - elle était incapable de bouger ou de savoir quoi faire, ses pas refusant de lui faire faire demi-tour pour retourner dans la sécurité de sa maison.

L'alerte a été donnée il y a deux bonnes heures et une équipe a été envoyée tout d'abord en reconnaissance mais étant donné qu'ils ne sont pas revenus, que c'est un de leur patronus qui est arrivé au ministère en réclamant de l'aide et des renforts, vous êtes tous parti en force avec la crainte de mettre la main enfin sur Bellatrix Black, Rodolphus Lestrange ou n'importe quel autre mage noir terrible encore recherché par le ministère. Godric Hollow's, c'est dans ce village que tu connais bien que l'alerte a été donnée et que vous avez retrouvé vos collègues aurors certes en vie mais blessé, l'un sous tortures terribles et l'autre manquant de perdre la vie dû à des blessures immenses. En bref le résultat n'est pas beau et pendant un moment vous avez patrouillé, frappé aux maisons en demandant à tout le monde de jeter un coup d’œil dans les demeures avant de leur ordonner de s'enfermer à double tour par magie afin que le potentiel mage noir ne rentre pas chez eux pour se cacher. Puis, c'est dans la forêt immense bordant le village que les recherches se sont concentrées. Une bonne heure à chercher, fouiller, tendre l'oreille avant qu'un sortilège ne frappe un camarade à quelques mètres et que le duel démarre entre le mage noir et trois aurors, les autres étant trop loin ou à l'autre bout du village pour se rendre compte de quelque chose.

Alors tu as attaqué pour défendre les tiens, ta vie, tes collègues et aussi parce que l'un des sortilèges verts de mort est passé proche de toi, manquant d'ôter ta vie pour te rappeler une réalité cruelle. Les mages noirs sont là pour vous tuer simplement, ils ne recherchent rien d'autre que votre mort et maintenant que Voldemort n'est plus, ils ne reculeront devant rien pour gagner une journée de liberté encore. Liberté relative mais c'est mieux la cavale que Azkaban non ? Alors que tu allais attaquer une nouvelle fois, tu as senti une odeur tout en entendant une branche craquer. Tu as l'impression de reconnaître ce parfum dû à tes dons de loup-garou mais tu ne t'y concentres pas car si ton impression est vraie, le loup va refuser de se concentrer sur autre chose. « Un civil. Il y a un civil dans la zone de duel ! » Que tu dis à Nausicaa Harkonnen sur ta droite et alors que l'auror se lance dans la bataille après t'avoir fait signe, tu t'empresses toi aussi de faire de même. A deux vous finissez par lui ôter sa baguette, reconnaître un des fils Wilkes sous sa capuche et pendant que Harkonnen le ligote, elle te donne un ordre auquel tu obeis. Parce qu'il est plein de bon sens, qu'elle est ta supérieure et surtout qu'elle a raison. « Va retrouver ce civil et rassure le, il a sans doute vu l'éclair vert. » Pendant que Nausicaa transplane après avoir rappelé les autres aurors pour qu'ils te rejoignent au cas où le civil n'en serait pas un, tu prends le chemin de la forêt pour t'approcher de cette odeur.

« Vous ne craignez rien, je suis l'auror Remus Lupin, le mage noir a été appréhendé ! Déclinez votre identité si vous êtes toujours là sinon je serais dans l'obligation de vous arrêter ! » Que tu dis en tenant ta baguette fermement au cas où tu ne serais pas en présence de quelqu'un ayant des idées claires. « Je sais que vous êtes là. » Tu entends l'odeur de sa peur qui chatouille tes narines. Sans reconnaître, à ton grand agacement, le parfum qui est derrière.

Elle était figée, incapable de bouger. Dans son esprit, ce sont cent mille images qui la traversaient et lui couper le souffle. Elle se souvenait de l'entrainement dans la maison immense des Potter. Elle se souvenait des réunions de crise, et du rôle que chacun s'était donné pour pouvoir remporter la guerre. Elle avait mis à disposition sa connaissance de la médicomagie, pour faire partie du groupe des soigneurs. Elle avait été sur le terrain, appelée en urgence pour essayer de sauver des vies.
Elle avait senti la vie d'un sorcier quitter son corps sans pouvoir rien pour l'aider. Elle avait vu la mort, en face, avait tenté de la faire disparaitre sans réussir. Elle s'était sentie impuissante. Et puis il y avait eu le flash vert - une fois, deux fois, la mort frappant cruellement pour ôter la vie sans attendre. Elle avait cru qu'elle s'y ferait mais ce n'était jamais arrivé.
Là encore. Elle avait sentit le grésillement du sortilège lui passait à côté. Elle avait cru voir James frappé. Elle avait hurlé à perdre la voix. La guerre, dans son ventre gonflé et cruel - elle avait été dévorée. Elle pensait tout cela derrière elle; mais il avait suffit d'un flash, dans l'horizon et du bruit du fracas du sort contre un corps pour la laisser figée. Le traumatisme lui revenant et risquant de l'envelopper entièrement.

Puis elle devina les bruits de transplanage et le silence revint. Elle ne pouvait toujours pas bouger, cela étant. Elle était figée sur place et elle ne savait pas quoi faire pour reprendre sa vie. Vous ne craignez rien, je suis l'auror Remus Lupin, le mage noir a été appréhendé ! Déclinez votre identité si vous êtes toujours là sinon je serais dans l'obligation de vous arrêter ! Elle sursauta enfin, la voix familière lui arrivant comme une caresse. Elle souffla, apaisée, rassurée. De toutes les personnes qu'elle pouvait croire maintenant, Remus était sans doute celle qu'elle était la plus heureuse de voir. Je sais que vous êtes là. Je suis là, Mus. répondit-elle d'une voix écrasée par le poids de sa peur et des émotions qui l'ont traversée. Elle réussit à se remettre en mouvement - mais ses jambes tremblaient forcément, et elle se rendit compte qu'elle était sous le coup de l'adrénaline. Ce qui signifiait que bientôt, l'adrénaline allait quitter son corps et elle subirait le contre coup. Je ne pensais pas... J'étais juste allée me balader. Se justifia-t-elle en se tournant vers son meilleur ami, encore tétanisée. J'ai vu le flash... Je... Quelqu'un est... ? mais impossible pour elle d'aller plus loin.
Impossible pour elle de dire encore les mots - c'était comme trop. Trop pour elle. Trop pour le monde.

Tu lèves le nez, sent l'odeur qui se mélange à celle de la magie noire, de la rage, de la colère et du village tout proche alors si tu peines à replacer exactement qui est là, tu sais pourtant que tu n'es pas seul. Et tu crains soudainement que le mage noir n'ait appellé d'autres camarades, le danger est là alors la crainte monte en toi ce qui te fait attraper ta baguette pour la serrer, prêt à lancer un protégo pour empêcher quiconque de te toucher. Et les autres aurors arrivent, ce qui te permettra de combattre auprès des tiens si un mage noir se tient là entre les arbres. Tu as les poils qui se hérissent sur tes bras et l'adrénaline qui coule lentement dans tes veines dû au combat que vous venez de vivre. Puis tu lances une mise en garde à haute voix, prévenant que la chose ne sera pas sans conséquence si la personne ne sort pas de l'ombre. Puis une voix brise le silence et tu la reconnais aussitôt puis tu te souviens que Lily vit à Godric Hollow maintenant et que le village est tout proche, tout prêt, si prêt... Si risqué pour elle. C'est c'est une toute autre panique qui te prend dès que tu te met en marcher vers elle jusqu'à la voir, jusqu'à pouvoir attraper l'une de ses mains. « Tu n'as rien Lil's ? Tu n'es pas blessée ? » Que tu demandes aussitôt, la crainte te faisant voir trouble. « Ca n'arrive pas souvent mais ils essayent de se cacher hors de la capitale... Dans les villages, les coins reculés. La plupart du temps les signalements ne mènent nulle part mais cette fois-ci, la piste était bonne. » Que tu dis en cherchant son regard, lui offrant un sourire réconfortant.

« Il a lancé un sortilège de mort mais il n'a touché personne. Tout le monde va bien, Lily. » Pour aujourd'hui, le mage noir n'a volé aucune vie et il n'en prendra plus jamais car son avenir se joue à Azkaban à présent. Il n'en sortira jamais, car avec ses crimes il est évident qu'il ne va pas prendre quelques mois mais bien la perpétuité. C'était un des premiers mages noirs, de ceux ayant suivis Voldemort dès le début et sans jamais hésiter. Au point de porter la tenue même après la mort de son maître, pour preuve c'est dans son uniforme de sorcier noir que vous l'avez appréhendé. « D'autres aurors arrivent pour patrouiller dans la zone. Je laisse un patronus ici et je te raccompagne chez toi. Ca va aller ? Tu peux marcher ? » Que tu demandes avant d'invoquer le patronus de loup et de lui donner un message qu'il transmettra aux aurors. Puis tu tends le bras vers ta meilleure amie dans une demande sans aucun mot, à savoir de s'en saisir pour ne pas se perdre dans la nuit qui tombe. La forêt est dense mais tu sais vers où aller pour trouver votre chemin. Tu lances aussi un Lumos qui vous empêchera de trébucher, avec son état ce n'est pas le moment. « C'est toujours impressionnant de voir l'éclair vert mais en réalité, beaucoup ne savent pas contrôler la trajectoire et visent à côté. C'est un sortilège puissant... Trop pour la plupart des sorciers. » Dis-tu en essayant de justifier ce qu'elle a vu, sachant qu'elle a vécue un rappel de cette guerre qui a faillie tous vous tuer.  

"Tu n'as rien Lil's ? Tu n'es pas blessée ?" C'est Remus qui se retrouve devant elle, portant sa tenue d'Auror - et la portant avec classe et assurance. Elle resta un moment interdite, comme toutes ces fois où en mission elle se retrouvait devant un visage amical, réalisant qu'une fois encore ils avaient survécu. C'était un jeu malsain et cruel d'où personne ne sortait parfaitement indemne. Mais au moins cette fois Remus n'avait rien. Au moins, cette fois encore, il était en vie, tandis que le calme revenait après la tempête, tandis que la vie reprenait son cours sans se soucier de la mort qui venait de frapper. L'indifférence du monde avait quelque chose d'écoeurant qu'elle refusait d'accepter.
Ca n'arrive pas souvent mais ils essayent de se cacher hors de la capitale... Dans les villages, les coins reculés. La plupart du temps les signalements ne mènent nulle part mais cette fois-ci, la piste était bonne."Il a lancé un sortilège de mort mais il n'a touché personne. Tout le monde va bien, Lily." Elle fronce les sourcils, pensant pas un seul instant qu'il puisse lui dire la vérité.
Quand l'éclair vert luisait, elle s'était habituée à accompagner la mort. Découvrir les noms de ceux qui tombent. Ceux qui disparaissent dans le flot du passé sans plus jamais avoir d'existence par la suite. Elle se demandait parfois, pourquoi il n'y avait pas plus de fantômes. Est-ce que chacun de ces soldats avaient trouvé la paix éternelle ?

Pour l'heure elle reprenait son souffle, sentant l'adrénaline quittait son corps pour laisser la fatigue extrême. "D'autres aurors arrivent pour patrouiller dans la zone. Je laisse un patronus ici et je te raccompagne chez toi. Ca va aller ? Tu peux marcher ?" "Je peux marcher, ne t'en fais pas. J'ai juste… j'ai juste été surprise. Désagréablement." Assure-t-elle, un sourire à demi-marqué sur son visage. Elle qui pensait simplement aller faire quelques pas après sa journée, ignorait bien qu'elle risquait de se retrouver projetée des mois en arrière, repensant aux horreurs de la guerre.
Lily n'était pas une soldat - elle avait appris à se battre (principalement parce que James, Sirius et Remus ne lui auraient pas permise de ne pas savoir) mais ce qu'elle préférait c'était aider et soigner. Elle était rapide et douée pour recoudre, ressouder, remettre dans l'axe, et rassurer. Elle faisait disparaitre les douleurs, combattait l'hémoglobine, remettait l'esprit en place. Parfois, elle avait perdu ces combats, laissant des esprits vagabondaient, traumatisaient par la guerre et la souffrance. Parfois elle n'était pas assez forte. "C'est toujours impressionnant de voir l'éclair vert mais en réalité, beaucoup ne savent pas contrôler la trajectoire et visent à côté. C'est un sortilège puissant... Trop pour la plupart des sorciers." Elle opinait pour réponse.

C'était une chose qu'elle ne saurait sans doute jamais, parce qu'elle n'avait jamais utilisé les sortilèges interdits. Parce qu'elle ne les utiliserait jamais - se jurant de tenir le cap de cette promesse à elle-même. Elle ne toucherait pas la magie noire, elle n'utiliserait pas la magie pour tuer ou faire souffrir. Elle tenait à sa ligne de conduite. "C'est habituel, pour toi ? De le voir encore zébrer le ciel. Comment tu fais, pour le supporter ?" Demanda-t-elle finalement, quand ils commencent à quitter les lieux pour rejoindre la maison qu'elle occupait. Pour cela il leur faudrait une bonne demi-heure, elle le savait. Surtout parce que ses jambes tremblaient. "Je voulais juste marcher après le repas; j'aime bien profiter de ces moments, seule. C'est… en théorie reposant. Mais je suis contente de te voir, Mus. Comment tu vas ?"

Pendant quelques secondes tu l'observes, craignant de découvrir une blessure sur elle, un état de choc duquel elle ne parviendra pas à se sortir. Mais Lily lève les yeux vers toi et soudainement le souffle revient dans tes poumons, car elle semble avoir encore cette lueur dans le regard, comme si elle comprenait facilement tout ce qu'il se passe. Comme à l'époque de Poudlard où tout faisait son chemin sans forcer dans son esprit, elle et cette perspicacité folle qui rendait fou les sang-purs qui eux peinaient à comprendre seulement la moitié des leçons. Tu as toujours admiré ton amie pour cela, parce qu'elle a un esprit fin et aiguisé qui la rend incroyablement intelligente, qui lui permet de mieux comprendre le monde que les autres. Là, elle lève ses yeux vers toi et tu lui souris doucement, comme pour lui signaler que tout va bien, qu'elle est en vie elle aussi et que ce soir ne marquera pas la fin de tout ce que vous connaissez. "Je me doute, cet éclair vert... C'est un rappel de la guerre." Dis-tu dans une mine désolé, ayant conscience de tout ce qu'il engendre. Le traumatisme du conflit, la peur permanente de mourir ou de faire la mauvaise rencontre, la crainte d'apprendre que le ministère est tombé et que tout est perdu, que le pays est entre les mains de quelques fanatiques qui s'empresseront d'envoyer tout ce qui n'est pas correct à leurs yeux, dans des flammes violentes et dévastatrices. Tu as conscience de tout cela et tu aurais aimé le lui éviter, par chance le mangemort était aussi peu doué qu'il n'était bête et le sortilège a été envoyé dans les arbres, tuant au mieux quelques insectes qui passaient par là.

"Habituel non... Disons que ça arrive de moins en moins. J'arrive à le supporter car... C'est mon travail. Il faut bien le faire, j'aime ce que je fais et surtout je me dis que je protège le monde magique. Et si pour ça je dois prendre des risques et bien..." Tu hausses les épaules comme pour signaler que tant pis pour les risques, car les résultats sont là. "Il faut être méfiant, un mage noir pourrait surgir de l'ombre à tout instant. Ce qu'on fait... C'est protéger l'avenir des sorciers." Et c'est ce qui est le plus important pour toi, afin que dans un futur proche les sorciers ne vivent plus cette guerre que vous avez dû subir. "Ne te prive pas de recommencer... Il est rare pour nous de venir jusqu'ici. Les derniers mages noirs essayent de se cacher coûte que coûte, ça ne veut pas dire qu'on est en danger partout." Et tu essayes de la rassurer, de sorte à ce qu'elle ne soit pas effrayée à l'idée de sortir. Il ne faut pas s'empêcher de vivre, qu'importe les traumatismes de la guerre. Sinon ils auront gagnés... Et c'est une chose impensable. "Ca va oui et toi ? Comment se porte le ou la petite guerrière ?" Dis-tu en posant un regard tendre et plein d'amour vers son ventre qui commence à gonfler de plus en plus, ce qui ne laisse plus aucune place à un quelconque doute. Elle porte le petit James et tu aimes déjà cet enfant plus que tout au monde. "La vie avec Mary se passe bien ? Elle ne te fait pas trop de misère ?" Tu demandes cela avec un rire dans la voix car si elle t'entendait, Mary te répondrait d'un énorme fuck aussi vulgaire que possible.

Il n'empêche que tu es rassuré de savoir Lily avec Mary, cette dernière va la protéger et veiller sur elle comme la prunelle de ses yeux. Ca fait du bien de savoir qu'au moins, vous n'êtes pas seul pour vous entraider, bien au contraire. Le groupe n'a jamais été aussi solide, aussi puissant que depuis la fin du conflit. C'est comme si rien ne pouvait encore vous approcher ou vous toucher, au risque de se briser contre une armure indestructible.