Family Moment
La maison est parée de ses plus beaux atours brillant, des décorations partout pour illuminer les yeux de la petite fille dont c'est l'anniversaire. Elle va avoir six ans et son papa lui a promis de lui faire un cadeau hors du commun, mais déjà cette fête lui suffit. Son papa a fait en sorte de faire des papillons de papier qui volent partout dans la maison et la petite n'arrête pas de les suivre en riant, de quoi la faire patienter le temps que son cousin préféré arrive. Bon ok, elle n'en a pas quatre milles de cousins donc c'est normal que ce soit son préféré, mais elle aurait pu aussi ne pas l'aimer. Il parait que dans certaine famille les membres ne s'entendent pas. Ce n'est pas le cas de la sienne. Ils s'aiment tous très fort et ça durera longtemps. On sonne à la porte et la gamine lâche sa contemplation pour foncer dans les bras de son cousin et de le serrer aussi fort que lui permettent ses bras de tout petit enfant
« James ! James t’es là ! t’es là ! Viens voir comment maman et papa ont décoré le grand salon ! »Paige ne lui a pas vraiment laissé le choix puisqu'elle est déjà en train de le tirer. Elle veut qu'il voit les papillons jolis, les flammes qui ne brûlent pas et tout le reste de la décoration. Heureusement qu'il l'aime bien, parce qu'elle peut être insupportable la gamine à vouloir tout partager avec son cousin alors qu'avec ses trois quatre années de plus, il a sans doute mieux à faire. Enfin, ça elle s'en fout pas mal la gosse, elle n'a pas le recule nécessaire et même si elle l'avait elle n'en ferait absolument rien puisqu'elle, elle veut jouer et découvrir avec son cousin.
« -T’as vu comme c’est beau, hein ? Toi aussi tu sais faire ce genre de truc.
-Pi vient par là ma chérie, papa à quelque chose pour toi. »Ok là elle lâche James sans problème. Elle fonce vers son père qui tient effectivement un cadeau entre ses mains. La forme est étrange, mais la gamine a hâte de voir ce qu’il contient. Elle sautille et va sur les genoux de son père pour ouvrir le cadeau. Elle n’a aucune délicatesse en ouvrant, balançant le papier cadeau tout autours d’elle avant que ses yeux se mettent à briller de joie alors qu’elle découvre un balai volant pour enfant.
« -Papa c’est trop bien j’adore, merci. Je peux aller l’essayer hein hein dis oui.
-D’accord, mais avec James chérie. »Et hop la gamine est dehors avec son balai, son cousin et des adultes pour les surveiller. Elle passera à coup sûr l’une des meilleures journées de son enfance avec sans doute le meilleur cadeau que lui ai fait son père pour le moment.
And Phe comes into your life
Pi s'ennuie. Elle a fini sa journée de cours et heureusement, parce qu'elle déteste ce genre de truc. Parait que c'est utile, mais la jeune fille doit avouer que quand il lui parle de l'histoire des sorciers et de la magie elle s'en fout. Elle veut faire de la magie elle, mais parait qu'elle ne peut pas. Son père lui a dit qu'elle ne pouvait, qu'elle n'avait pas l'âge, mais qu'un jour elle rejoindra Poudlard et qu'elle pourra apprendre bien des choses. En attendant, elle doit étudier les trucs chiants, sachant que grâce à sa mère les maths et physiques moldus font aussi parti de son programme et c'est encore plus barbant que l'histoire de la magie.
Bref tout ça ne change pas le fait qu'elle s'ennuie. Elle n'a personne avec qui jouer comme souvent. Elle a quelques amis, mais aucun qui soit aussi disponible qu'elle, alors les trois quarts du temps elle soupire dans sa chambre en tentant de s'occuper avec des livres, des jouets en tout genre et d'autres trucs comme ça. Cependant, à la longue c'est juste répétitif et il lui faut autre chose pour s'occuper, sinon elle va finir par faire une connerie pour ne plus s'ennuyer.
Elle tourne son regard vers la fenêtre et entra-perçoit un garçonnet sur un arbre. Parfait. Elle vient de trouver quelque chose de très intéressant : un ami. Oui parce qu'elle vient de le décider, mais ce garçon va devenir son ami. Après tout, il est disponible à des heures où personne d'autre ne l'est et il grimpe aux arbres comme elle et donc ça en fait un ami potentiellement intéressant. Elle attrape une veste et descend les marches de chez elle quatre par quatre en faisant vite pour que sa mère qui est en repos aujourd'hui ne la voit pas sortir. Elle arrive rapidement au pied de l'arbre et observe le garçon avant de se décider à attirer son attention.
« Salut. »Il lui répond. Et voilà comment commence une histoire d’amitié improbable entre un Yaxley et une Potter. Une amitié si forte que les conflits entre leurs familles n’ont pas réussi à la briser les années suivante. Paige n’a pas d’apriori de nom contrairement à son père, alors elle n’en a rien à faire de ce que pense les adultes et en aura rien à faire encore longtemps. Tant qu’elle s’amuse, il n’y a rien d’autre qui compte pour elle.
Dad please, no ! I hate you !
Son père est de plus en plus sur son dos. Elle a l'impression que ça s'est amplifié avec l'arrestation de monsieur Yaxley en mars 1979. On aurait pu penser qu'un an après ça ce serait calmé, mais non. Son père est toujours aussi virulent concernant les Yaxley et donc son amitié avec le fils de l'homme qui a été arrêté pour avoir été un mangemort. Paige ne l'a jamais laissé parler mal de son meilleur ami sous aucun prétexte, parce qu'elle ne supporte pas cet amalgame qu'il fait lui qui se dit moderniste, progressiste et tous ses trucs qui ne sont que des bels paroles. Au final, il n'est pas mieux que les autres là-dessus et cette intolérance envers les Yaxley empoisonne peu à peu la relation qu'ils ont entre eux.
« -Tu as fait quoi ? T’avais pas le droit strangulot, fous lui la paix. Fout leur tous la paix !
-Cela suffit Paige ! Tu n’as pas à me dire ce que je dois faire pour te protéger, surtout quand tu es incapable de voir que ce n’est pas un ami ce Orpheus !
-Tu ne comprends rien papa, t’as jamais rien compris. Il est beau l’auror qui parle de communauté et progrès hein ? »Le dossier que son père tombe lourdement sur son bureau, après qu'elle ait dit ça et il pose sur elle un regard empli de colère. Un truc que Pi ne lui a jamais vu. Certes, elle l'a déjà vu toiser quelqu'un ou même être en mode auror en action, mais jamais en colère comme ça. Il l'a déjà disputé, ils se sont déjà engueulés - souvent au sujet d'Orpheus d'ailleurs - mais jamais il ne lui a semblé être aussi furieux. Et le pire c'est aussi est furieuse, alors ça ne la touche pas plus que ça.
« -Tu crois qu’il est innocent ton Phe ? Il ne vaut sans doute pas mieux que son père et sa seule chance c’est de ne pas être majeur sinon il serait lui aussi à Azkaban. Je devrai t’interdire de le revoir.
-Vas y ne te gêne pas, mais je m’en fous je continuerai à le voir que ça te plaise ou non ! Tu le crois responsable de tous les maux, de chaque connerie que je fais, mais ça t’es pas venu à l’idée que je puisse faire ça par moi-même ? Je suis trop influençable selon toi ? C’est beau la confiance !
-Paige Potter, cela suffit. Tu peux t’énerver, mais je n’arrêterai pas ma surveillance sur lui et ni sur toi. Tu es ma fille et je dois te protéger, même si tu penses que ce sale morveux ne le mérite pas tu te trompes. Il est vicieux et manipulateur. »Paige regarde son père choqué de son ton et de ses propos. Oh bien sûr il a toujours haï Orpheus, mais jamais il n'avait eu des paroles de ce genre devant Paige, pas aussi cru. Pourtant, c'est vraiment ce qu'il pense hein ? La jeune femme sert les poings les larmes aux yeux, quelques choses vient de se briser en elle et dans la relation qu'elle a avec son père. Il n'y a pas que ça bien sûr. Il y a trop de non-dit et le fait qu'elle ait découvert que son père les surveillent elle autant qu'Orpheus, ce manque de confiance flagrant en elle fait mal et elle ne peut pas lui pardonner. Pas cette fois. Au bord des larmes, elle lève un regard furieux vers son père avant de lui balancer avec rage et force :
« Ne me parle plus jamais ! »Et la jeune femme tourne les talons et claque la porte pour rejoindre sa chambre. Il faudra qu'elle parle à son cher cousin que son père a aussi appelé pour veiller sur elle ou plutôt la surveiller. Strangulot qu'elle les hait actuellement tous autant qu'ils sont. Elle s'enferme dans sa chambre et s'effondre en larme, blessée et perdue dans ce qu'elle doit faire maintenant. Le pardon ne sera pas évident cette fois, son père est allé beaucoup trop loin à son gout.
Love and bussiness
Paige regarde la pluie sur les vitres du train. Au moins le temps est raccord avec son humeur, celle qu’elle se trimballe depuis la dispute avec son père. Elle ne lui a toujours pas reparler depuis lors et n’est pas prête de le faire. Elle lui en veut vraiment pour ce coup là, parce que ce n’est pas seulement en Orpheus qu’il n’a pas eu confiance, mais en elle et surtout en elle. La faire suivre c’est un truc qu’elle lui pardonne pas. Déjà James c’était trop, mais par des aurors ou des membres de l’ordre du phénix c’est de l’abus.
« -Pi ? Tu es ailleurs ?
-Oh c’est rien, je me demandais quoi créer avec la magie rouge.
-Hm.
-Quoi Phe ça ne t’intéresse plus ?
-Non mais je me disais que peut-être tu pourrais les vendre vraiment tes trucs, t’es devenu plutôt doué et puis t’en fais déjà du troc autant te faire payer maintenant que t’as fait tes preuves là-dedans. »Paige regarde son meilleur ami en silence. Elle réfléchit à ce qu’il vient de lui dire, mais au fond elle sait qu’il a raison. Depuis ses douze ans elle en a fait du chemin avec la magie rouge. En découvrant cette forme de magie, elle a été fascinée par tout les dérivée possible et elle a voulu en faire son dada. Elle n’est pas une experte encore, mais elle se débrouille pas trop mal. Cela n’a pas été simple loin de là, mais au fur et à mesure elle a réussi à maitriser des potions, à créer des objets tous liés à la magie de l’amour. Oh elle a fait aussi des faux, parce que le pouvoir de suggestion parfois c’est un bon truc aussi. Elle a obtenu des trucs qu’elle voulait juste, parce qu’elle pouvait. De l’argent ? Elle n’en a pas besoin ou peut-être que si vu qu’elle s’est disputé avec son père et qu’elle risque de couper contact avec lui à force. Ou peut-être pas. Il faut qu’elle prévoie juste au cas où. Elle claque sa langue sur son palais et vient poser sa tête sur l’épaule de son meilleur ami.
« -Ok je vais le faire, après tout il y a une forte clientèle possible à Poudlard. »